Catégorie : Littérature étrangère

Les chroniques de septembre

Bonjour à tous,
L’automne est arrivé, on sort les plaids, les bougies, les tisanes et les petits gâteaux et on lit en mode cocooning ! Septembre a été un mois un peu plus difficile pour moi, et j’ai, hélas, eu moins de temps pour lire. Voici donc ma petite sélection :

Chez nous de Louise Candlish

Imaginez, vous rentrez chez vous après un week-end et des inconnus sont en train d’emménager dans votre magnifique maison. Votre ex-mari ne répond plus au téléphone, vos enfants ne sont pas à l’école : le cauchemar ne fait que commencer. Les thrillers domestiques ont le vent en poupe et il s’agit d’un genre qui me plaît beaucoup. J’ai aimé la construction de ce roman : d’un côté, une retranscription de l’histoire vue par Fiona dans une émission de radio où elle est la victime. De l’autre, un brouillon Word de l’ex-mari de Fiona où il raconte sa version des faits. Le sujet est pour le moins original et pique immédiatement notre curiosité. On a envie de connaître l’issue de l’intrigue. Le style de Louise Candlish est fluide et efficace. Il s’agit d’un thriller ultra machiavélique qui vous surprendra jusque dans les toutes dernières lignes. Le seul point négatif qui gênera certains et d’autres pas, c’est le manque de crédibilité de l’histoire dans sa globalité. Malgré cela, j’ai passé un bon moment de lecture et je n’ai pas vu les pages défiler !

Chez nous de Louise Candlish, paru en mai 2021 aux éditions Pocket, 480 pages, 8,40€

D’or et de colère de Karin Tanabe

Jessie est une Américaine qui a quitté son pays natal pour la France où elle est tombée amoureuse de celui qui deviendra son mari, Victor Lesage. Ce dernier est membre de la famille Michelin. Pour développer l’entreprise familiale, ils s’installent à Hanoï, en plein cœur des plantations de caoutchouc, dans l’Indochine des années 1930. Très vite, Jessie se rend compte que les travailleurs ne sont pas bien traités et que la famille Michelin dissimule bien des secrets. D’or et de colère m’a énormément plu pour son aspect historique, je ne connaissais que trop peu de choses sur l’histoire coloniale de l’Indochine. Je me suis fortement attachée au personnage de Jessie, j’ai aimé son courage et sa détermination. J’ai d’ailleurs été très agréablement surprise par l’issue du roman. Pour conclure, j’ai trouvé ce livre très bien écrit et le sujet très intéressant !

D’or et de colère de Karin Tanabe, paru en juin 2021 aux éditions Belfond, 432 pages, 22,00€

True Story de Kate Reed Petty

Lorsque Léa du Picabo River Book Club a proposé un partenariat avec les éditions Gallmeister pour découvrir ce titre, j’ai postulé sans hésiter. Premièrement, je trouve la couverture particulièrement réussie et le titre très attrayant. Le résumé, quant à lui, a fini de mon convaincre. Mais de quoi parle ce roman ? Le sujet principal est une rumeur, lancée lors de l’été 1999. Alice Lovett, éméchée, s’est retrouvée à l’arrière d’une voiture où elle aurait été abusée par deux étudiants. Alice ne garde aucun souvenir de la soirée. Elle n’a que cette rumeur qui la hante. Que s’est-il vraiment passé lors de cette soirée ? L’écriture de ce roman est un véritable kaléidoscope : narration d’un copain des deux présumés violeurs, extraits de lettres, d’e-mails, brouillons de candidatures d’Alice à l’université. Toutes ces pièces permettent de reconstruire l’histoire et mènent à un dénouement surprenant. Si le style peut être déroutant, je n’ai jamais perdu le fil de l’histoire. Kate Reed Petty a mis 5 ans pour écrire ce roman et cela se ressent tant il est brillant et bien écrit. Cette thématique, plutôt classique, est très bien abordée et fait réfléchir à l’impact d’une simple rumeur. Pour conclure, True Story est un roman surprenant, addictif et qui ne laissera personne indifférent. Je remercie Léa et les éditions Gallmeister pour cette belle découverte.

True Story de Kate Reed Petty, paru en août 2021 aux éditions Gallmeister, 448 pages, 24,60€

Des baisers parfum tabac de Tayari Jones

Dana et Chaurisse sont deux jeunes filles qui partagent le même père mais, seule Dana le sait. En effet, James Whiterspoon est bigame et Dana est sa fille illégitime. Nous suivons son adolescence, ponctuée de visites hebdomadaires de son père, celui dont elle n’a pas le droit de parler à l’école et à ses proches. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour Dana, la fille de l’ombre et pour sa mère, qui travaille dur à l’hôpital pour élever sa fille convenablement. Elles savent tout de Chaurisse et sa mère qui elles, ne connaissent pas leur existence. Le récit se poursuit du point de vue de Chaurisse qui nous narre son histoire et celle de sa mère. On se rend finalement compte qu’elles ne sont pas forcément plus heureuses que Dana et sa mère. Des baisers parfum tabac est un récit qui m’a profondément touchée. Ces deux filles n’ont rien fait, pourtant, elles vont payer cher les frasques de leur père et son tissu de mensonges. Comment se construire et devenir adulte avec un tel poids sur les épaules ? Un texte fort et profond sur une thématique dont on parle peu et qui, pourtant, doit concerner de trop nombreuses familles…

Des baisers parfum tabac de Tayari Jones, paru en septembre 2021 aux éditions Pocket, 384 pages, 7,60€

Le mal dans la peau de Mia Sheridan

Il y a neuf ans, alors qu’elle était étudiante, Josie Stratton a été kidnappée. Durant près d’un an, elle a vécu l’indicible, vivant dans des conditions de détention terribles. Si Josie est parvenue à s’échapper, son geôlier, lui, s’est suicidé, laissant son crime impuni. Nous faisons la rencontre d’une Josie devenue adulte qui tente de se reconstruire. Jusqu’au jour où des séquestrations étrangement semblables à celle de notre héroïne se reproduisent. Zach, inspecteur, va être amené à collaborer avec Josie sur cette enquête qui la touche de près. Le mal dans la peau est un merveilleux mélange de thriller sombre et de romance. J’ai adoré le personnage de Zach, sa sensibilité et son courage à la fois. Il est très émouvant et on ne peut que l’apprécier. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour Josie et sa terrible histoire. Comment se reconstruire après une telle épreuve ? Mia Sheridan nous offre du suspense et une intrigue dont on est loin de deviner l’issue. Voilà un roman hautement addictif et fort en émotions !

Le mal dans la peau de Mia Sheridan, paru en septembre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 452 pages, 17€

Quel titre vous tente le plus parmi cette sélection ? Avez-vous fait de belles découvertes en septembre ?

Les chroniques d’août

Bonjour à tous,
Le mois d’août a été un peu calme pour ma part, j’ai privilégié d’autres loisirs à la lecture et j’ai donc un peu moins lu. Cela ne m’a pas empêché de faire de jolies découvertes !

Les imbéciles heureux de Charlye Ménétrier McGrath

Les imbéciles heureux est le deuxième roman que je lis de Charlye Ménétrier McGrath. Le premier, Les sales gosses, m’avait fait forte impression. Nous faisons la rencontre d’une bande de copains d’un lycée lyonnais qui ont choisi pour nom « Les imbéciles heureux ». Vingt ans plus tard, un soir d’hiver, le mari de Florence meurt tragiquement. Les mois passent, Florence et ses deux amies proches (le noyau du groupe), Camille et Marie projettent de reformer le groupe de lycéens insouciants et heureux qu’ils étaient. L’occasion pour eux de faire le bilan de leur vie, ont-ils réalisé leurs rêves ? Loin d’être larmoyant, ce nouveau roman est plein de pep’s, à la fois drôle, émouvant et tendre. J’ai apprécié ce trio d’amies qui ne manque pas de ressources ! Il est aussi plaisant de retrouver des personnages rencontrés dans Les sales gosses. Pour conclure, Les imbéciles heureux est un roman agréable qui se lit très vite.

Les imbéciles heureux de Charlye Ménétrier McGrath, paru en mai 2021 aux éditions Pocket, 272 pages, 6,95€

Son espionne royale et l’héritier Australien de Rhys Bowen

Lady Georgiana revient pour une septième aventure ! La Reine lui a attribué une mission et cette fois, elle est plutôt agréable. Georgiana va se faire inviter par la duchesse douairière à Kingsdowne Place, un luxueux château. Celle-ci n’a qu’un seul héritier, un petit-fils australien dont elle a découvert l’existence il y a peu. Afin que le titre survive, elle décide de le convier au château. Le rôle de Georgie sera de lui apprendre les bonnes manières. Vous vous en doutez, rien ne va se passer comme prévu et la famille royale se retrouvera rapidement avec un cadavre sur les bras. Légèrement déçue par le tome précédent, celui-ci m’a réconciliée avec la série. J’ai retrouvé la Georgie que j’adorais ainsi que le beau Darcy, toujours aussi énigmatique. L’intrigue est très plaisante et m’a permis de passer un très bon moment. Enfin, les éditions Robert Laffont ont changé l’identité visuelle des couvertures de la série. J’aime beaucoup ce nouveau design qui colle bien avec l’ambiance du roman !

Son espionne royale et l’héritier Australien de Rhys Bowen, paru en mai 2021 aux éditions Robert Laffont, 378 pages, 14,90€

Allie Demoiselle d’honneur (tome 9) de Meg Cabot

Meg Cabot est l’autrice de mon enfance et adolescence. J’ai lu énormément de romans d’elle, les séries Miss La Gaffe, Journal d’une princesse ou encore Embrouilles à Manhattan. Lorsque Babelio et les éditions Hachette m’ont proposé de recevoir le dernier opus de la série Allie, j’ai sauté sur l’occasion, désireuse de replonger en enfance. Je ne connaissais pas Allie Punchie, il s’agit ici du 9ème opus de ses aventures mais on peut les lire indépendamment. Allie Punchie est une fille qui fait sa rentrée en CM2. Pour elle, c’est certain, ça sera sa meilleure année du primaire. Elle fera partie des « grands » et sera dans la classe de sa maîtresse préférée avec toutes ses amies. Hélas, rien ne se passe comme prévu, Caroline n’est pas dans sa classe, sa pire ennemie, Cheyenne, est bien décidée à lui gâcher l’année et enfin, Scott, le garçon qu’elle a embrassé cet été se retrouve dans sa classe. Cette année de CM2 risque d’être mouvementée ! Allie est une héroïne adorable, pétillante et qui a beaucoup d’humour. Les jeunes lecteurs peuvent facilement s’identifier à elle et ses amis. Les illustrations sont très jolies, on prend plaisir à les découvrir au fil du roman. Si je devais retenir quelque chose de cette lecture, ça serait que si on doit avaler un éléphant, il faut commencer par la queue. Cela signifie que si on a de nombreux problèmes à résoudre, mieux vaut commencer par les plus simples, ceux qu’on peut résoudre immédiatement. Cela permet de s’alléger l’esprit et se sentir mieux. Un conseil qui peut servir tout au long de la vie. Pour conclure, j’ai pris beaucoup de plaisir à me replonger dans une histoire de Meg Cabot, cela m’a donné très envie d’en lire d’autres !

Allie Demoiselle d’honneur (tome 9) de Meg Cabot, paru en septembre 2021 aux éditions Hachette, 256 pages, 12,90€

La mère d’Eva de Silvia Ferreri

La protagoniste de ce roman est la mère d’Eva. Eva, âgée de dix-huit ans, est actuellement dans un bloc opératoire d’un hôpital serbe. Lorsqu’elle ressortira, elle sera un homme. La mère d’Eva est un récit introspectif dans lequel cette maman revient sur les dix-huit dernières années de sa vie. Si la dysphorie de genre constitue le noyau du roman, il parle surtout de la relation mère-fille et de cet amour indescriptible et incommensurable. Deux sentiments coexistent : l’horreur, le déni, l’incompréhension engendrés par l’opération et l’Amour, celui qui surmonte tellement d’épreuves. Cette thématique, trop rarement abordée, m’a ébranlée. J’ai apprécié cette manière d’aborder le sujet, à travers les yeux d’une mère. Un roman magnifique et poétique à la fois.

La mère d’Eva de Silvia Ferreri, paru en juin 2021 aux éditions Pocket, 256 pages, 6,95€

Les chroniques de juillet

Bonjour à tous,
S’il y a bien un seul avantage au mauvais temps, c’est qu’il nous laisse plus de temps pour lire. Le moins qu’on puisse dire est que je n’ai pas chômé en ce mois de juillet. Voici mes découvertes :

Douze jours sans toi de Elvira Sastre

Douze jours sans toi est une double histoire d’amour. D’abord, celle de Gael, sculpteur, qui tombe éperdument amoureux de Marta, son modèle. Ensuite, il y a l’histoire de Dora, la grand-mère de Gael. Elle s’adresse à lui pour lui narrer son histoire d’amour avec son défunt grand-père, l’unique amour de sa vie. J’ai aimé cette dualité et ces deux amours, très différents et qui se ressemblent pourtant et que je qualifierai comme le coup de foudre, la passion et le « grand amour », celui qui prend son temps mais qui dure toute la vie. J’ai été plus conquise par l’histoire de Dora, cette grand-mère pleine de sagesse et par ses pensées très lucides. Elle est la grand-mère qu’on rêverait de connaître, bienveillante et émouvante. Un très joli roman sur l’Amour qui m’a permis de découvrir la plume poétique d’Elvira Sastre.

Douze jours sans toi de Elvira Sastre, paru en avril 2021 aux éditions Nil, 272 pages, 18€

Les noyés du Clain de Thibaut Solano

Septembre 2001, Simon étudie le cinéma à l’université de Poitiers. Pour financer ses études, il devient pigiste à l’Écho, le journal local. Un jour, un étudiant disparait et ses amis contactent l’Écho pour diffuser un avis de recherche. Quelques jours plus tard, l’étudiant est retrouvé mort, noyé, dans le Clain, et tout porte à croire que ce n’est ni un accident, ni un suicide. Simon va mener sa petite enquête, accompagné de Mernot, un journaliste chevronné de la rubrique faits-divers. L’histoire se déroule sur plusieurs années et j’ai apprécié le fait de voir évoluer Simon. L’intrigue, inspirée d’un fait réel, a su me captiver. Je n’ai pas vu venir la fin et celle-ci m’a totalement convaincue. Enfin, j’ai beaucoup apprécié l’abord journalistique de l’enquête qui change du point de vue policier. Un premier roman qui m’a beaucoup plu !

Les noyés du Clain de Thibaut Solano, paru en avril 2021 aux éditions Robert Laffont, 416 pages, 20€

Le berceau du monde de Katherine Scholes

Essie et Ian forment un couple d’archéologues et anthropologues. Depuis quelques années, leur camp est basé en Tanzanie où ils espèrent faire une découverte majeure. L’histoire se déroule dans les années 1970, avant la découverte de Lucy. Nos deux protagonistes ne vivent que pour leur travail et sont de véritables passionnés, tant, qu’ils ne souhaitent pas fonder une famille ensemble. Mais lorsque la route d’Essie croise celle d’une tribu Hadza. Celle-ci lui confie un bébé orphelin, le temps de la saison sèche afin de garantir sa survie. Contrainte, Essie n’a pas d’autre choix que d’accepter, et ce sont toutes ses convictions qui vont basculer. Le berceau du monde m’a plu pour ces thématiques : l’archéologie, la Tanzanie et la maternité. J’ai apprécié l’histoire d’Essie et suivre son évolution ainsi que le voyage dépaysant en Afrique. L’écriture de Katherine Scholes est très jolie et nous transporte aisément.

Le berceau du monde de Katherine Scholes, paru en mai 2021 aux éditions Belfond, 512 pages, 22€

Patiente de Vincent Ortis

Le grand prix des enquêteurs décerné pour son premier roman, une couverture psychédélique et une parution dans la collection La Bête Noire de Robert Laffont, impossible pour moi de passer à côté de ce thriller ! Lucas Saunier est gastro-entérologue. S’il vit très confortablement et jouit d’une bonne renommée, notre protagoniste est en réalité meurtri par le suicide de sa fille, il y a quelques années. Autre fait, il a tout oublié de cette période de sa vie et suit une thérapie afin de retrouver la mémoire. Dans Patiente, il n’y a aucun temps mort, Vincent Ortis nous offre un thriller très bien rythmé à l’action omniprésente. Lucas n’est pas un personnage auquel j’ai su m’attacher, je l’ai notamment trouvé un brin prétentieux, ce qui m’a déplu. En revanche, j’ai beaucoup apprécié l’intrigue et les thématiques du cerveau, de l’amnésie, des souvenirs. J’ai trouvé la fin originale et machiavélique, cela change des thrillers habituels !

Patiente de Vincent Ortis, paru en juin 2021 aux éditions Robert Laffont, 352 pages, 19€

Un signe d’elle de Stéphane Galas

Niels Edwards et Stella le Carré sont deux adolescents qui forment un couple. Stella propose à Niels de se suicider en même temps, chacun de leur côté et de devenir ainsi un couple éternel. Mais Niels ne va pas jusqu’au bout tandis que Stella, elle, met fin à ses jours. Des années plus tard, nous retrouvons Niels, marié, père d’un petit Oscar et à la brillante carrière. Mais Niels ne s’est jamais remis de la mort de Stella et, il en est sûr, Stella est revenue le hanter. Un signe d’elle est un thriller psychologique qui flirte avec le paranormal. A vous de démêler le vrai du faux, le réel et le fictif, la paranoïa et la folie. J’ai beaucoup apprécié ce thriller, plein de rebondissements. On ne s’ennuie pas une seule seconde et on est loin de se douter de ce que l’auteur nous réserve. Un titre idéal pour frissonner sur la plage !

Un signe d’elle de Stéphane Galas, paru en juin 2021 aux éditions Michel Lafon, 362 pages, 17,95€

La fabrique des petits bonheurs de Danièle Fossette

Alice est une jeune femme au quotidien morose. Titulaire d’un doctorat en lettres, elle n’a pas trouvé d’emploi et a été contrainte d’accepter un poste à la mairie, le maire étant un ami de son père. Son emploi consiste à alimenter la gazette de la mairie et à faire l’éloge de Monsieur le Maire, ce dernier, un individu abject, n’ayant aucun respect pour elle, ni pour les femmes… Un beau jour, il lui attribue une usine de confiseries désaffectée et une mission : créer un atelier d’écriture pour les laissés pour compte de la ville. L’objectif est bien évidemment de faire parler de lui en vue des prochaines élections. Alice, d’abord dubitative, va rencontrer des personnages hauts en couleurs : Roméo qui a tout oublié et n’a plus aucun repère spatio-temporel, Moïse, un Martiniquais qui enchaîne les galères et Ginette alias Maryline qui rêve du grand Amour. J’ai été très touchée par les différents personnages à qui la vie n’a pas toujours souri. J’ai aimé assister à leur évolution, à ce que l’écriture et ces rencontres leur ont apporté. La fabrique des petits bonheurs est un joli roman qui nous montre qu’il faut toujours avoir des rêves et ne jamais y renoncer.

La fabrique des petits bonheurs de Danièle Fossette, paru en juin 2021 aux éditions Nil, 288 pages, 18,50€

Les filles du manoir Foxcote d’Eve Chase

Après un coup de cœur pour Un manoir en Cornouailles, j’étais impatiente de lire le nouveau roman d’Eve Chase. Nous suivons deux femmes à deux époques différentes. Tout d’abord, Rita, nurse de la famille Harrington, lors de l’été 1971. Suite à un drame, la famille s’installe dans le manoir Foxcote pour la saison. Si elle vit avec eux depuis quelques mois déjà, les Harrington sont une véritable énigme pour Rita, avec leurs (vilains) secrets et zones d’ombres. De nos jours, nous suivons Sylvie, une mère de famille en plein divorce et qui traverse une véritable crise. Évidemment, il y aura un lien entre ces deux histoires que nous découvrirons au fil de la lecture. Je me suis beaucoup attachée à Rita, une femme forte mais aussi tiraillée entre la raison et ce qu’on attend d’elle. Beaucoup de poids pèse sur ses épaules et je l’ai trouvée très touchante. L’intrigue m’a plu, elle parle de femmes, de maternité, d’amour, de famille et de plein d’autres choses encore. J’ai aussi apprécié le décor de Foxcote. En revanche, la fin est un peu trop « simpliste » à mon goût. Pour conclure, même si j’ai préféré le précédent, j’ai lu ce roman d’une traite, Eve Chase a su me transporter dans ce nouveau manoir, au cœur de cette famille dysfonctionnelle.

Les filles du manoir Foxcote d’Eve Chase, paru en mai 2021 aux éditions Nil, 400 pages, 22€

L’Évangile selon Tinder de Thierry Maugenest et Luce Michel

Emma, journaliste divorcée, mère de deux ados, se voit confier le dossier de l’été sur les rencontres en ligne. Ce sujet lui est totalement étranger. Alors, pour réussir sa mission, elle va infiltrer l’application Tinder. Aidée par son amie, Nina, elle se crée un profil et se prend vite au jeu. Ce qui n’est d’abord qu’une enquête journalistique devient rapidement une addiction. Emma multiplie les échanges et les rencontres, il en résulte des situations cocasses et très drôles. J’ai aimé le ton léger du roman qui traite cependant des relations amoureuses à l’ère du numérique avec exactitude. Entre les chapitres, nous avons droit à des petits témoignages d’hommes et de femmes qui utilisent Tinder. Certains sont très drôles, d’autres cyniques ou bien touchants. Si tout est fictif, on ressent bien une part de vrai dans ces profils d’internautes. J’ai passé un bon moment et j’ai grandement apprécié ce récit à quatre mains.

L’Évangile selon Tinder de Thierry Maugenest et Luce Michel, paru en mai 2021 aux éditions Robert Laffont, 378 pages, 20,50€

Au pays d’Alice d’Alice Moireau et Paul-Henry Bizon

A chaque opération Masse Critique « non-fiction » de Babelio, j’ai toujours une attirance envers les livres de cuisine. J’en possède un certain nombre et il m’arrive souvent de les sortir de leur étagère juste pour regarder les images. J’étais donc ravie de pouvoir recevoir ce titre. Je n’avais jamais entendu parler d’Alice Moireau avant ce livre. Il s’agit d’une étudiante qui est également mannequin et surtout, fan de gastronomie. Elle nous livre des recettes simples et saines pour recevoir, faire plaisir et se faire plaisir. Les photographies sont sublimes et ont été prises dans l’ancienne guinguette dans laquelle elle vit. Cela crée une atmosphère très cosy qui donne des envies de partages et de retrouvailles. Si vous voulez un aperçu, je vous conseille d’aller faire un tour sur son compte Instagram : @Alicemoireau

Au pays d’Alice d’Alice Moireau et Paul-Henry Bizon, paru en avril 2021 aux éditions de la Martinière, 160 pages, 19,90€

Les chroniques de juin

Bonjour à tous,
L’été, ma saison préférée, est arrivé ! Si le beau temps n’est clairement pas au rendez-vous, on se console avec de jolies lectures, voici mes découvertes du mois :

Glace de Christine Féret-Fleury

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Glace est une réécriture dystopique du conte La Reine des Neiges d’Andersen. Si je connais bien évidemment l’adaptation de Disney, je n’ai jamais lu le conte original et j’étais très curieuse de lire ce roman estampillé Young Adult. L’histoire se déroule donc dans un futur plus ou moins proche où les humains ont vécu l’apocalypse. Parmi les survivants, il y a les Glacés, privilégiés qui vivent sous un dôme protecteur et il y a les autres, réduits à l’esclavage et qui survivent en travaillant dans des mines. Parmi eux, il y a Sanna, une jeune fille, désormais orpheline et dont le but est de retrouver Kay, son ami disparu. N’ayant rien à perdre, elle part à sa recherche et débute un long périple semé d’embûches. J’ai beaucoup aimé les thématiques de ce roman, la réécriture d’un conte célèbre de manière contemporaine ainsi que la dimension écologique. J’ai, en revanche, moins apprécié le personnage de Sanna qu’on aimerait voir plus dans l’action que dans la contemplation. Il m’a manqué quelque chose pour que je puisse m’attacher à elle. De plus, j’ai trouvé qu’elle résolvait un peu trop facilement les problèmes qui lui tombaient dessus. Enfin, je retiendrai la très belle écriture de Christine Féret-Fleury, découverte il y a quelques années, elle est à la fois riche et poétique. Pour conclure, j’ai passé un bon moment de lecture, il ne me reste plus qu’à découvrir le conte d’Andersen !

Glace de Christine Féret-Fleury, paru en mars 2021 aux éditions Scrinéo, 316 pages, 18,90€

Hamnet de Maggie O’Farrell

Si le nom Hamnet vous évoque Hamlet, c’est normal. Hamnet est le fils de Shakespeare, disparu brutalement à l’âge de onze ans, la pièce de théâtre lui rend hommage. Dans ce titre fictionnel, Maggie O’Farrell se base sur ce qu’on sait de l’histoire du dramaturge pour imaginer sa vie : sa relation avec Agnès (Anne) Hathaway et celle de son fils, Hamnet. Chacun des romans de Maggie O’Farrell me transporte, celui-ci ne fait pas exception. Sa plume est sublime, elle nous transporte au XVIème siècle, immersion garantie. J’ai été très touchée par l’histoire d’amour entre Agnès et William qui ont bravé les interdits pour rester ensemble et fonder une famille. On alterne les chapitres entre la naissance de leur amour et le décès de leur fils. J’ai été captivée du début à la fin. Un titre audacieux et très bien écrit que je recommande totalement !

Hamnet de Maggie O’Farrell, paru en avril 2021 aux éditions Belfond, 368 pages, 22,50€

Agricultrice, une vie à part de Camille Beaurain

Camille Beaurain, fille de la ville, est tombée amoureuse d’Augustin, agriculteur depuis plusieurs générations. Si les débuts à la ferme ont été compliqués (l’odeur de l’élevage porcin, le nombre d’heures incalculable de travail, la rudesse des intempéries, etc.), Camille s’est découverte une vocation. Dans ce titre, elle explique les conditions de travail difficiles, et surtout, le fait d’être une femme dans un univers plutôt masculin. Camille Beaurain s’est battue pour trouver sa place et montrer que les femmes pouvaient aussi parvenir à exercer ce métier, même lorsqu’on vient de la ville. Elle décrit son amour pour l’agriculture de manière très touchante. Sans détours, elle expose les difficultés financières, les crédits, les rendez-vous à la banque et la menace grandissante de la faillite qui ont conduit son mari au suicide. Un témoignage qui donne à réfléchir sur la place des agriculteurs en France qui manquent cruellement de soutien psychologique et financier…

Agricultrice, une vie à part de Camille Beaurain, paru en mars 2021, 240 pages, 18,00€

Les prisonniers de la liberté de Luca Di Fulvio

Après un coup de cœur certain pour Le gang des rêves, je poursuis ma découverte de l’auteur avec Les prisonniers de la liberté. Rosetta, Raechel et Rocco fuient tous quelque chose et tentent leur chance à Buenos Aires, en embarquant à bord du Transatlantique. Le Nouveau Monde est plein de belles promesses, mais le débarquement annonce de suite une toute autre couleur… Luca Di Fulvio est un conteur-né. Dès les premières lignes, il nous embarque et on ne voit pas défiler les pages de ce pavé de près de 800 pages. J’ai adoré les personnages, tellement développés qu’on a le sentiment de les connaître depuis toujours. Le récit est très dur, de nombreuses scènes sont insoutenables et pourraient heurter la sensibilité de certains lecteurs. Si la cruauté de l’Homme est très présente, il y a toujours de la lumière au bout du tunnel. Pour conclure, j’ai été très émue par ce roman et par la détermination de nos personnages principaux. Il me tarde de lire d’autres romans de Luca Di Fulvio.

Les prisonniers de la liberté de Luca Di Fulvio, paru en avril 2021 aux éditions Pocket, 784 pages, 8,95€

Madame et Monsieur de Magali Chiappone-Lucchesi et Bérengère Mariller-Gobber

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Madame est photographe et Monsieur, instituteur. Ils s’aiment très fort et aimeraient avoir un enfant. Hélas, ils ne peuvent pas et chacun éprouve du chagrin qu’il cache à l’autre. Jusqu’au jour où ils crèvent l’abcès et décident d’en parler. Madame et Monsieur est un très bel album qui parlent d’un sujet complexe et douloureux : l’infertilité. J’ai trouvé les personnages attachants et réalistes. Les illustrations crayonnées sont sublimes et retranscrivent parfaitement les émotions de notre couple. J’ai juste trouvé que la thématique de l’adoption arrive trop tardivement, on aurait aimé connaître davantage de choses sur leur avenir, on reste un peu sur notre faim. Malgré ce petit point négatif, j’ai trouvé cet album très touchant.

Madame et Monsieur de Magali Chiappone-Lucchesi et Bérengère Mariller-Gobber, paru en avril 2021 aux éditions Glénat, 40 pages, 11,90€

Cahier de vacances pour adultes, édition 2021

Les vacances approchent à grand pas et quoi de mieux qu’un cahier de vacances pour bronzer en révisant ? Au programme : français, mathématiques, histoire, sciences, géographie mais aussi culture générale (littérature, cinéma,…) et surtout, des jeux et exercices de réflexion (sudoku, mots mêlés, et bien d’autres) ! Il y en a pour tous les goûts ! Ce cahier illustré est très plaisant, le contenu est varié et une chose est sûre, j’en ai oublié des choses depuis la fin des études ! Une piqûre de rappel ne fait pas de mal ! Les illustrations sont sympathiques et humoristiques. Un cahier complet qui contient 200 exercices, divertissant pour (ré-)apprendre en s’amusant !

Cahier de vacances pour adultes, édition 2021, paru en mai 2021 aux éditions Hugo&Cie, 9,95€

Les chroniques de mai

Bonjour à tous,
Pour ce mois de mai, j’ai choisi des romans courts qui se lisent facilement et aux couvertures plutôt colorées. Je vous laisse découvrir ma sélection sur des thématiques très différentes :

Luna de Serena Giuliano

Après Ciao Bella et Mamma Maria, il était hors de question de passer à côté de Luna, le troisième roman de Serena Giualiano. Nous faisons la rencontre de Luna, une jeune femme contrainte de retourner à Naples, la ville de son enfance, au chevet de son père malade. Elle, qui a tout quitté pour Milan il y a des années, va devoir affronter ses vieux démons et renouer avec Naples. A nouveau, j’ai adoré ce voyage près du Vésuve et de la mer, les Napolitains et leurs expressions, la gastronomie, les romans de Serena Giualiano sont de véritables guides touristiques. L’histoire est captivante et se lit très facilement. J’ai aimé suivre Luna mais aussi sa cousine Gina, ses amies ainsi que les personnages secondaires. On passe un moment délicieux, on est touché, ému et on rit, beaucoup. Un joli voyage à Naples.

Luna de Serena Giuliano, paru en mars 2021 aux éditions Robert Laffont, 224 pages, 17,50€

Un matin ordinaire de Marjorie Tixier

Laurence a une vie bien rangée : épouse d’un mari qu’elle aime profondément, mère de deux filles bien élevée, un quotidien bien cadré. Chaque vendredi, elle s’accorde une heure à elle, une seule où elle court. Chaque vendredi, c’est le même itinéraire, sur un chemin de forêt isolé. Mais ce vendredi, Laurence est en retard, et cela ne lui ressemble pas… Un matin ordinaire est un roman choral où nous suivons Laurence et son entourage : son mari, ses filles, la voisine qui espionne à la fenêtre, etc.. J’ai beaucoup aimé cette construction qui nous permet de suivre un drame à travers différents prismes. J’ai trouvé ce titre très percutant et bouleversant. Il est court et intense à la fois. Le sujet n’est pas facile mais parfaitement maîtrisé. Un titre à découvrir !

Un matin ordinaire de Marjorie Tixier, paru en avril 2021 aux éditions Pocket, 272 pages, 6,95€

Le spectateur de Théo Grosjean

Samuel n’est pas un garçon comme les autres. Dès sa naissance, ses parents se rendent compte que « quelque chose ne va pas » chez lui. Samuel grandit et ne parle pas, il passe son temps à dessiner. S’il n’est pas muet, il semblerait qu’il soit atteint d’un trouble du spectre autistique et cela va gravement impacter sa vie. Dans cette bande dessinée, Théo Grosjean positionne son lectorat à la place de Samuel. Nous suivons toute l’histoire à travers ses yeux, spectateurs, comme lui, d’une vie où il ne peut être que passif. Le spectateur est une histoire dramatique qui bouscule son lectorat. Impossible de ne pas être touché par tout ce qui arrive à Samuel. Le thème est original et j’ai adoré les choix graphiques, notamment l’utilisation de deux nuances de couleurs : le bleu et le noir. Les dessins sont très beaux, j’ai beaucoup apprécié cet univers. Théo Grosjean maîtrise parfaitement son sujet et parvient à nous mettre dans la peau de Samuel. Un roman graphique que je n’oublierai pas.

Le spectateur de Théo Grosjean, paru en avril 2021 aux éditions Soleil, 168 pages, 18,95€

Les nouvelles vagues de Arnaud Cathrine

Les nouvelles vagues est la suite de Romance que je n’ai pas lu. J’ai donc fait la rencontre de Vince, un adolescent qui a le cœur brisé depuis la fin de sa relation avec Octave qui est tout d’abord un ami proche. Afin de l’aider à tourner la page, il va travailler dans la librairie de sa mère durant l’été. Il y fera la connaissance de Micha, un mystérieux jeune homme, plus âgé et dont il n’est pas insensible à son charme. Enfin, il y a Maryline, une lycéenne qui passe de drôles de vacances et qui dont le chemin va croiser celui d’Octave. J’ai été conquise par ce roman, très court mais intense sur les relations amoureuses et humaines. Arnaud Cathrine dresse un portrait réaliste des « jeunes d’aujourd’hui », leurs amours, leurs doutes et leurs contradictions, aussi. Je me suis attachée aux différents personnages et j’ai apprécié les thématiques très actuelles, l’identité et orientation sexuelle, notamment. Un très bon roman qui me donne très envie de lire Romance !

Les nouvelles vagues de Arnaud Cathrine, paru en avril 2021 aux éditions Robert Laffont, 320 pages, 16,50€

Positive de Camryn Garrett

On parle moins du VIH, pourtant, le nombre de contaminations ne fléchit pas. Où en est la recherche dans ce domaine ? Comment vivent les personnes séropositives aujourd’hui ? C’est la thématique principale de ce roman. Il met en scène Simone, une adolescente atteinte du VIH depuis sa naissance et adoptée par un couple homosexuel. Simone vient d’arriver dans un nouveau lycée car, dans le précédent, les élèves ont découvert sa séropositivité et lui ont fait vivre un enfer. Elle prend un nouveau départ, se fait des amies et rêve d’être en couple et d’avoir sa première relation sexuelle. Camryn Garrett aborde une thématique très importante et nous fait prendre conscience de ce que c’est que de vivre avec le VIH aujourd’hui. J’ai entendu parler de la charge virale indétectable qui rend le virus intransmissible mais j’avoue ne pas avoir approfondi le sujet. Positive nous apprend de nombreuses choses et fait tomber les préjugés. Combattre l’ignorance est primordial et avec un titre aussi documenté, cela ne peut être que bénéfique. Si j’ai trouvé que les personnages manquaient un peu de maturité pour leur âge dans leurs discours, j’ai été très touchée par l’histoire de Simone et son combat. Un titre à découvrir !

Positive de Camryn Garrett, paru en mars 2021 aux éditions Robert Laffont, 414 pages, 17,90€

Ranee, Tara, Sonia, Chantal, Anna de Mitali Perkins

Ce roman est l’histoire de cinq femmes de la même famille. Nous avons Ranee, la grand-mère Bengali qui a immigré aux États-Unis avec son mari et ses deux filles, Sonia et Tara puis, Chantal et Anna, leurs deux filles respectives. L’histoire se déroule des années 1960 à 2000. On y traite de nombreux sujets : l’intégration, l’héritage, la tradition, la nationalité mais aussi le féminisme. J’ai beaucoup aimé le partie consacrée aux deux sœurs, Tara et Sonia qui ont grandi dans les années 1960/1970. Ce sont deux personnages au caractère fort qui vont bousculer leurs parents et leurs idées. J’ai trouvé ce livre très bien écrit et j’y ai appris de nombreuses choses sur la culture indienne. Cette saga familiale est très prenante et les pages défilent rapidement. J’aurais peut-être souhaité plus de passages sur Ranee et mieux comprendre certains moments de sa vie. Pour conclure, sous cette couverture colorée se cache une histoire palpitante qui peut plaire aux adolescents comme aux adultes.

Ranee, Tara, Sonia, Chantal, Anna de Mitali Perkins, paru en juin 2020 aux éditions Bayard, 352 pages, 14,90€

Les chroniques d’avril

Bonjour à tous,
Avril 2021 ressemble fortement à avril 2020 avec toutes ces restrictions, le beau temps en moins ! Afin que ce mois passe plus vite, j’ai dévoré de nombreux romans et j’ai fait de très belles découvertes que voici :

Mamma Maria de Serena Giuliano

Après Ciao Bella que j’ai adoré, Serena Giuliano revient avec Mamma Maria. L’autrice nous emmène dans un petit village du sud de l’Italie où il n’y a pas beaucoup de travail mais énormément de bonne humeur, de soleil et un lien fort entre les villageois. Nous suivons deux protagonistes : Maria qui tient le café du coin où tout le monde se réunit quotidiennement ou presque, le temps d’un petit-déjeuner, d’un apéro ou d’un dernier verre. C’est clairement un point de rencontre incontournable. Et puis, il y a Sofia, une jeune femme qui se remet difficilement d’une rupture amoureuse et qui se cherche. Mamma Maria est un titre qui se lit comme on boit une limonade fraîche en plein été, avec délectation ! Les personnages sont drôles, touchants et adorables, on s’attache énormément à eux. Serena Giuliano nous fait rêver, entre les paysages idylliques, la gastronomie et ce village pittoresque, on ne peut que voyager. Le roman parfait pour passer un bon moment et s’évader !

Mamma Maria de Serena Giuliano, paru en mars 2021 aux éditions Pocket, 240 pages, 6,95€

Persona de Maxime Girardeau

L’histoire se déroule à Paris et débute avec la découverte d’un homme mutilé, qui a subi des sévices, tant, que sa survie (si on peut la qualifier ainsi) tient du miracle. Franck Somerset, commissaire à la Crim’ va enquêter sur cette affaire qui n’est que le début d’une série d’agressions similaires. Et il faut dire que l’équipe chargée de l’enquête est assez inhabituelle puisque Franck va recevoir une aide extérieure, celle d’Elga et de son amie Ariane, spécialistes des réseaux sociaux. Ce que j’ai beaucoup apprécié dans ce thriller, c’est l’univers des GAFAM, ces géants du Web auxquels nous laissons de trop nombreuses données personnelles et comment ils s’en servent à notre insu. L’enquête est très bien ficelée et réellement captivante. Il m’a été difficile de reposer le livre, je voulais absolument découvrir le final ! Je suis sincèrement bluffée par ce premier roman et j’espère que Maxime Girardeau continuera de nous régaler !

Persona de Maxime Girardeau, paru en février 2021 aux éditions Pocket, 480 pages, 8,20€

Le craquant de la nougatine de Laure Manel

Cela fait quelques années que je dévore les romans de Laure Manel et avec un titre aussi gourmand, je ne pouvais que craquer ! Dans ce nouveau roman, nous faisons la rencontre de Romain, un quadragénaire qui élève seul ses deux jeunes enfants depuis qu’un drame a frappé leur famille. Le chef cuistot mène une vie triste et sans saveur. Jusqu’à ce que sa route croise celle d’Alba, une femme solaire qui, rapidement, accapare ses pensées alors qu’il ne lui a jamais adressé la parole ! Et si c’était un signe du destin ? Une occasion de prendre un nouveau départ et d’être enfin heureux ? Dans ce roman, nous alternons les points de vue avec des chapitres très courts et dynamiques. J’ai aimé suivre cette romance et ses péripéties du côté masculin et féminin. Je me suis davantage attachée à Alba, éternelle gaffeuse qu’à Romain, parfois difficile à cerner. Comme un bon dessert, j’ai pris le temps de savourer cette belle histoire et j’en suis sortie très satisfaite !

Le craquant de la nougatine de Laure Manel, paru en avril 2021 aux éditions Michel Lafon, 364 pages, 18,95€

La possibilité du jour d’Emilie Houssa

J’apprécie beaucoup les romans féministes, en particulier sur l’émancipation, c’est ce qui m’attirait dans ce titre. Aurore Félix est une jeune Niçoise qui, à la fin de la guerre, rencontre un GI américain qui lui demande sa main. Elle accepte et traverse l’Atlantique pour le rejoindre et l’épouser. Mais le mariage n’aura finalement pas lieu et Aurore se retrouve seule dans ce pays dont elle ne connaît rien. Elle décide malgré tout de rester, d’apprendre l’anglais, trouver un emploi et devenir quelqu’un. Aurore va connaître bien des désillusions mais refuse de se laisser abattre. Ses idées à elle sont progressistes. Elle rêve que les femmes partagent les mêmes droits que les hommes, qu’elles aient le droit d’être coquettes sans qu’on les importune, qu’elles puissent vivre seules, élever un enfant non reconnu ou encore, qu’il n’y ait plus de discrimination envers les minorités. Cette thématique me tient à cœur. Pourtant, je n’ai pas trouvé mon compte dans ce roman. J’ai trouvé Aurore très détachée des drames de sa vie, comme si rien ne la touchait ou presque. Cette froideur quasi permanente m’a mise mal à l’aise, notamment le rapport qu’elle entretient avec son fils et sa propre mère. Le fait de ne pas réussir à éprouver d’empathie pour le personnage principal a constitué un véritable frein durant cette lecture. Pour conclure, malgré une thématique qui me plaisait et un synopsis alléchant, je n’ai pas su rentrer dans l’histoire.

La possibilité du jour d’Emilie Houssa, paru en mars 2021 aux éditions Pocket, 304 pages, 7,30€

Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker

Dans ce nouveau roman d’Alexis Laipsker, Elisabeth Guardiano, commandant de police et Franck De Rolan, capitaine de gendarmerie s’associent dans une double-enquête, en pleine montagne. L’une est envoyée sur les lieux d’un double-meurtre particulièrement violent. L’autre, essaie de résoudre une enquête sur des disparitions d’enfants. La plume d’Alexis Laipsker est addictive, les pages se tournent à une vitesse effrénée. J’ai totalement accroché aux personnages qui se complètent parfaitement et qui nous touchent de par leur histoire personnelle. L’histoire semble surnaturelle, le lecteur a beau se creuser les méninges, il est impossible d’assembler les pièces du puzzle. Notre auteur, maître du poker, arrive à nous bluffer jusque dans les toutes dernières lignes de son roman ! J’avais adoré Et avec votre esprit, ce second roman est une nouvelle réussite. Bref, un auteur à suivre !

Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker, paru en mars 2021 aux éditions Michel Lafon, 349 pages, 18,95€

Oh Happy Day de Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Baudoux

J’ai découvert notre duo d’écrivains dans Et je danse aussi, que j’avais adoré à l’époque. Nous retrouvons Adeline et Pierre-Marie, pour de nouveaux échanges épistolaires. Quatre ans ont passé depuis que le couple s’est formé puis séparé. Pierre-Marie décide de reprendre contact avec Adeline, prétextant un carnet oublié chez elle et dont il a absolument besoin. Sauf qu’Adeline est désormais mariée et s’apprête à traverser l’Atlantique pour s’installer au Canada. Je garde un excellent souvenir du précédent roman que j’avais lu à sa sortie aux éditions Fleuve. Mais les années ont passé et j’ai donc oublié une grande partie de l’histoire. Des rappels sont bien entendu faits dans cette suite mais il aurait été préférable que je relise Et je danse aussi avant de me plonger dans celui-là. Si j’ai apprécié les retrouvailles avec nos personnages principaux, je dois avouer ressortir de ma lecture un peu déçue. J’ai trouvé l’histoire un peu trop rocambolesque voire improbable. Dans l’ensemble, ce roman est sympathique mais n’a pas su me transporter comme Et je danse aussi.

Oh Happy Day de Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Baudoux, paru en mars 2021 aux éditions Pocket, 368 pages, 7,60€

La rumeur de Lesley Kara

Joanna est une Londonienne qui élève presque seule son fils, Alfie. Elle décide de changer de cadre de vie et emménage à Flinstead, une petite station balnéaire paisible où réside sa propre mère. En allant chercher son fils à l’école, Joanna surprend une conversation émanant d’un groupe de mères où il est question de Sally McGowan qui, dans les années 1960 et seulement âgée de 10 ans, a tué un enfant de 5 ans. La rumeur dit que Sally résiderait désormais à Flinstead sous une autre identité et sous protection judiciaire. Ces petits ragots sont le début d’une véritable bombe à retardement. Cette histoire tourne rapidement à l’obsession pour Joanna mais aussi d’autres mères, inquiètes pour leurs enfants. J’ai énormément aimé la thématique de la rumeur et de ses conséquences, un sujet audacieux et novateur dans le monde du thriller. Sa seconde thématique, la devenir des enfants meurtriers m’a beaucoup fait réfléchir sur le sujet du droit à l’oubli et à la prescription. J’ai trouvé l’intrigue bien ficelée et réellement captivante. J’ai beaucoup apprécié le final, à la hauteur de l’intrigue globale. Pour conclure, j’ai passé un excellent moment de lecture, il me tarde de découvrir son second roman, Qui le sait ?. Je remercie les éditions 10-18 et Babelio pour cet envoi dans le cadre d’une opération Masse Critique.

La rumeur de Lesley Kara, paru en janvier 2021 aux éditions 10-18, 408 pages, 8,40€

N.E.O, tome 1 (bande dessinée) : La chute du Soleil de Fer de L’Hermenier et Djet, d’après Michel Bussi

L’histoire se déroule dans un Paris post-apocalyptique. Les adultes ont tous succombé et il ne reste plus que des enfants qui survivent en tribu. D’un côté, le Tipi, une bande qui vit dans la Tour Eiffel, chasse pour se nourrir. De l’autre côté, les enfants du Château, qui vivent dans le Louvre, cultivent la Terre pour se nourrir, sont végétariens et vivent en communauté bien organisée. Lorsque les animaux sauvages sont empoisonnés et que la nourriture vient à manquer, la bande du Tipi soupçonne la bande du Château d’être responsable. Pour en avoir le coeur nette, une solution : envoyer Zyzo en tant qu’espion. Je ne connaissais pas cette série écrite par Michel Bussi, je la découvre donc avec cette adaptation en bande dessinée. J’ai bien aimé l’univers, ce Paris futuriste et ce duo de personnages, Zyzo d’un côté, Alixe, la reine du Château, de l’autre. L’histoire est pleine de rebondissements, j’ai beaucoup aimé ce côté aventure. Les dessins m’ont plu, ils sont bien détaillés et rappellent un peu l’univers du Manga. Enfin, j’ai apprécié le découpage des vignettes qui apporte une certaine dynamique. Un premier opus très réussi qui plaira aux adolescents et pré-adolescents !

N.E.O, tome 1 (bande dessinée) : La chute du Soleil de Fer de L’Hermenier et Djet, d’après Michel Bussi, paru en avril 2021 aux éditions Jungle, 72 pages, 14,95€

Les chroniques de mars

Bonjour à tous,
Le mois de mars s’achève sur une note très positive, le retour du printemps et des beaux jours ! Une période que j’adore, surtout ponctuée de beaux romans. Ce mois-ci, et sans m’en rendre compte, j’ai lu beaucoup de thrillers. Je vous laisse découvrir ce que j’en ai pensé !

Son espionne royale et les douze crimes de Noël (tome 6) de Rhys Bowen

Notre très chère Lady Georgiana revient pour une nouvelle enquête spéciale Noël. Elle qui se morfond en Écosse, au château de Rannoch chez son frère et son horrible belle-sœur ne rêve que d’une chose : s’échapper et passer de joyeuses fêtes. En répondant à une petite annonce, Georgie arrive à se faire inviter chez Lady Hawse-Gorzley, dans un charmant hameau anglais appelé Tiddleton-under-Lovey, où elle aidera à organiser les préparatifs. De nombreux invités sont attendus et c’est un plaisir de retrouver des personnages que nous connaissons déjà. Évidemment, rien ne va se passer comme prévu et, très vite, des villageois meurent dans de drôles de circonstances. Georgie n’est pas dupe et si la police a du mal à remuer le petit doigt, elle, n’hésite pas à se mouiller dans cette sinistre affaire. J’ai bien aimé l’ambiance de Noël, l’aspect festif mais aussi les traditions anglaises, les jeux, les repas, etc.. On suit une Georgie qui gagne en maturité et j’ai aussi apprécié son évolution vis-à-vis des autres personnages comme sa mère ou Darcy. Côté enquête, je dois avouer que ce tome m’a semblé en-deçà des précédents. L’intrigue traîne un peu trop en longueur et le rythme a tendance à s’essouffler. J’ai beaucoup plus adhéré au tome précédent que j’ai eu beaucoup de mal à reposer. Pour conclure, un tome moins captivant que les précédents mais j’aime toujours autant le personnage principal et il me tarde de la retrouver dans une autre aventure.

Son espionne royale et les douze crimes de Noël (tome 6) de Rhys Bowen, paru en novembre 2020 aux éditions Robert Laffont, 414 pages, 14,90€

Les illusions de Jane Robins

Callie et Tilda sont sœurs jumelles mais ne se ressemblent ni physiquement, ni mentalement. Tilda est une actrice connue et reconnue. Elle est belle et solaire. Callie, le personnage principal, est introvertie, solitaire et mal dans sa peau. Lorsque Tilda présente son compagnon, Félix, Callie se met à douter et le voit comme une menace pour sa sœur. Callie en est sûre, Félix exerce une mauvaise influence sur Tilda. Les illusions est un thriller psychologique sur un thème assez répandu où le lecteur ne sait pas si le personnage principal est fou ou s’il a raison. Pour le savoir, nous allons remonter à l’enfance des deux sœurs et en apprendre plus sur leur relation. Le problème est qu’on a beaucoup de mal à s’attacher à l’une comme à l’autre ni à ressentir une quelconque empathie. Elles sont toutes les deux malsaines et leur relation toxique est assez dérangeante. Côté intrigue, la première partie était très prenante avec un suspense qui réussissait à me tenir en haleine. Hélas, le récit s’essouffle ensuite et traîne en longueur. Il est notamment ponctué de nombreux passages qui n’apportent rien à l’histoire. La fin, elle, n’est pas une réelle surprise, ce qui renforce ma déception. Pour conclure, je suis passée à côté de ce titre, dommage !

Les illusions de Jane Robins, paru en février 2021 aux éditions Pocket, 432 pages, 7,95€

La maison des égarées de Julie Kibler

L’histoire débute au Texas, en 1904. Deux femmes, Lizzie et Mattie, sont recueillies au foyer de Berachah, dirigé par un pasteur et sa famille. Toutes deux ont connu la misère et la violence. L’une est prostituée et droguée, mère d’une petite fille, l’autre a eu un enfant hors mariage et a été reniée par sa famille. Toutes deux n’ont plus rien et le foyer leur offre l’opportunité de repartir de zéro et se reconstruire, notamment à travers la foi et le travail. Parallèlement, nous suivons Cate, une bibliothécaire passionnée par l’histoire du pensionnat et qui aimerait reconstituer la vie de Lizzie et Mattie et savoir ce qu’elles sont devenues. Je me suis beaucoup attachée aux deux amies mais aussi à Cate qui porte un lourd fardeau. Les trois héroïnes sont touchantes et nous ne pouvons qu’être admiratifs face à leur combattivité et leur détermination.La maison des égarées est un roman qui fait réfléchir sur la condition des femmes et au poids de la religion. Un roman qui ne vous laissera pas indemne !

La maison des égarées de Julie Kibler, paru en février 2021 aux éditions Belfond, 512 pages, 22€

Être père : Une place à prendre au quotidien d’Olivier Foissac

Il existe une multitude d’ouvrages sur la maternité mais très peu sur la paternité. Pour autant, les deux parents jouent un rôle essentiel dans l’éducation de leur enfant. Alors, quelle place occupe le père au sein de la famille ? Ce guide aborde les différentes étapes de la paternité : la grossesse, la naissance, le retour à la maison, l’éducation et bien d’autres encore. J’ai apprécié le fait de retrouver de nombreux témoignages de pères et leur ressenti. Cela permet de mieux comprendre leur vision des choses concernant la parentalité. Si toutes les thématiques ne m’ont pas intéressée, j’ai trouvé le guide bien conçu, complet et j’ai également apprécié ses illustrations. Un titre qui plaira aussi bien aux hommes qu’aux femmes et surtout, qui rassure !

Être père : Une place à prendre au quotidien d’Olivier Foissac, paru en février 2021 aux éditions Mango, 192 pages, 17,90€

Anonymat garanti de Greer Hendricks et Sarah Pekkanen

Après Une femme entre nous que j’avais adoré, le duo Greer Hendricks et Sarah Pekkanen revient pour un nouveau thriller psychologique. Nous suivons Jessica Farris, une jeune femme qui vivote grâce à un emploi de maquilleuse qui ne lui plaît qu’à moitié. Un jour, elle entend parler d’une étude rémunérée sur l’éthique et elle saute sur l’occasion d’arrondir ses fins de mois. D’abord innocentes, les questions du Dr Shields deviennent rapidement intrusives. Lorsque Jessica se voit proposer de poursuivre l’étude via une expérimentation grandeur nature, on s’interroge sur l’intérêt réel de cette étude. Anonymat garanti est un thriller hautement addictif. Encore une fois, l’écriture à quatre mains est parfaitement maîtrisée. Il m’a été très difficile de reposer le roman, il fallait absolument que je connaisse le dénouement ! J’ai beaucoup apprécié la thématique de l’étude psychologique ainsi que le personnage de Jessica et du Dr Shiels, bien plus complexes qu’il n’y paraît. Pour conclure, Anonymat garanti est une véritable réussite !

Anonymat garanti de Greer Hendricks et Sarah Pekkanen, paru en février 2021 aux éditions Pocket, 528 pages, 8,40€

Le loup dans la bergerie de Fabio M. Mitchelli

Le loup dans la bergerie est un roman de fiction qui inclut un fait divers réel, celui du « berger de Caussols », Michel Lambin. Dans le roman, il est renommé Jean-Michel Auban et purge sa peine après avoir été accusé de meurtre et soupçonné de cannibalisme. Samuel Steiner, commandant de police basé à Metz est appelé à Nice car un corps retrouvé calciné pourrait être celui de son père qui n’a plus donné signe de vie depuis vingt ans. Ses recherches le conduisent rapidement au berger de Caussols, mais quel rapport entre ces deux faits distincts ? Samuel Steiner va devoir enquêter, quitte à se mettre en grand danger, pour faire éclater la vérité. Ce que j’ai aimé dans ce titre, c’est son action et ses rebondissements. On ne s’ennuie jamais, l’auteur nous propose une intrigue captivante et parfaitement maîtrisée. J’ai apprécié le côté sombre, violent et nerveux que l’on retrouve tout au long du roman. Une belle découverte !

Le loup dans la bergerie de Fabio M. Mitchelli, paru en février 2021 aux éditions Robert Laffont, 384 pages, 20€

Les chroniques de février

Bonjour à tous,
Février est le mois le plus court de l’année mais il a été plutôt productif de mon côté. J’ai découvert de très jolis titres que je vous partage sans plus tarder !

Ici commence le roman de Jean Berthier

Le narrateur, veuf et père d’une fille de dix ans exerce un métier plutôt atypique, il est lecteur de scénarios pour la télévision. Un homme de l’ombre qui joue pourtant un rôle important. De quoi parle ce livre ? Bonne question ! D’un papa qui vit difficilement la perte de sa femme, qui ne s’épanouit pas dans sa carrière et peine à joindre les deux bouts. J’ai apprécié les différents personnages mais j’ai eu le sentiment que contrairement à son titre, le roman ne commençait jamais vraiment. On survole différents sujets sans jamais en exploiter réellement un seul. Pour conclure, j’ai trouvé le récit très bien écrit mais il manque un élément important : une histoire.

Ici commence le roman de Jean Berthier, paru en janvier 2021 aux éditions Robert Laffont, 252 pages, 19,00€

Double amnésie de Céline Denjean

Double amnésie est un thriller psychologique qui mêle deux histoires. Tout d’abord, celle de Manon et Eloïse, deux sœurs jumelles qui ne se sont pas vues depuis de nombreuses années. Manon a fait appel à sa soeur, gendarme en arrêt (que vous pouvez retrouver dans les précédents romans de Céline Denjean) car elle est harcelée et se sent de plus en plus menacée. En parallèle, une femme assassine son mari. Quel est le lien entre ces deux histoires ? Pour le savoir, il va falloir remonter le cours du temps ! Double amnésie est le tout premier titre que je lis de Céline Denjean et il m’a fait très bonne impression. Il s’agit d’un joli pavé de 670 pages qui pourrait décourager au premier abord mais je peux vous assurer que vous ne verrez finalement pas le temps passer. Les chapitres s’enchaînent et il est très difficile de reposer le livre. J’ai aimé ces deux histoires qui s’imbriquent au fil des pages. Les thématiques abordées sont captivantes. J’ai aussi apprécié le fait de découvrir l’intrigue progressivement et pas dans les toutes dernières pages, comme la plupart des thrillers. Cela change et c’est très réussi ! Pour conclure, j’ai trouvé l’intrigue bien menée et j’ai beaucoup aimé les sujets qui y sont traités. Vivement la suite !

Double amnésie de Céline Denjean, paru en janvier 2021 aux éditions Pocket, 672 pages, 8,95€

Le chant de nos filles de Deb Spera

L’histoire se déroule en Caroline du Sud, en 1924. Nous y faisons la connaissance de trois femmes. Il y a Gertrude, une pauvre femme, mère de quatre filles, battue quotidiennement par un mari alcoolique. La famille n’a pas un sou, les filles sont dénutries et il n’y a aucune lueur d’espoir, jusqu’à ce que Gertrude décide de prendre sa vie en main, pour ses filles. Puis, il y a Retta, esclave affranchie qui a surmonté plusieurs drames dans sa vie. Et enfin, Annie, l’épouse du propriétaire des plantations qui vit confortablement et pourtant, elle se sent si seule au sein d’une famille déchirée… Et en creusant un peu, elle ouvre les yeux sur un terrible secret. Ces trois femmes, toutes liées entre elles, de classes différentes, doivent toutes se battre. Se battre pour leur famille, pour leurs enfants, pour leurs droits et leur dignité. J’ai été très touchée par leur histoire, par leur combattivité, même lorsqu’elles ont tout perdu. Le chant de nos filles est un récit qui bouscule, qui vous heurte de plein fouet et dont on ne peut ressortir indemne. Un roman à découvrir absolument !

Le chant de nos filles de Deb Spera, paru en janvier 2021 aux éditions Pocket, 464 pages, 7,95€

Les femmes n’ont pas d’histoire de Amy Jo Burns

Wren, quinze ans, est le personnage principal de ce roman. Elle vit dans les Appalaches, plus précisément, dans les montagnes de Virginie-Occidentale. Là-bas, vivent quelques familles, en marge de la société. Il n’y a pas de travail, les hommes vivent de petits travaux, légaux ou non : réparation de voitures, fabrication artisanale d’alcool, ou, comme le père de Wren, Briar, de la manipulation de serpents et prédicateur au sein de la communauté. Et les femmes dans tout ça ? Elles vivent dans l’ombre de leurs pères, frères et maris. Elles restent sagement à la maison, enfantent et élèvent leur progéniture comme elles le peuvent. Elles n’ont ni rêves ni avenir. Wren, en pleine adolescence, en a encore, des rêves. Et si un drame pouvait changer la donne ? Les femmes n’ont pas d’histoire est un roman d’émancipation percutant sur la place des femmes dans cette société. Ce récit est surprenant, le lecteur oscille aisément, entre la beauté de la nature, le silence des montagnes et la violence et la désolation, omniprésentes. Un grand roman qui met en lumière ces femmes, ces mères et qui les rend inoubliables. Merci beaucoup à Léa du Picabo River Book Club et aux éditions Sonatine pour cette magnifique découverte !

Les femmes n’ont pas d’histoire de Amy Jo Burns, paru en février 2021 aux éditions Sonatine, 304 pages, 21€

Et vous, quelles ont été vos découvertes de février ?

Les chroniques de janvier

Bonjour à tous,
Je commence l’année par mes découvertes de janvier, de belles histoires, une petite déception et un gros coup de cœur, c’est parti :

Du haut d’un brin d’herbe, on voit bien la Terre d’Antoine Paje

Arthur est chimiste, il vit confortablement dans un bel appartement parisien. Depuis quelques années, il partage la vie de Sophie. On peut dire de lui qu’il a réussi sa vie. Mais quand Sophie le quitte, ne lui laissant rien sauf Baby, sa chatte siamoise et que de surcroît, il perd son travail auquel il consacrait toute son énergie, Arthur tombe de haut. Nous allons assister aux différentes étapes du deuil de sa vie d’avant, celle qu’il croyait acquise et surtout parfaite et son cheminement vers un quotidien différent, loin de Paris. J’ai beaucoup aimé le thème principal, la reconstruction d’Arthur qui se tourne vers une vie plus naturelle, à la campagne et se recentre sur lui-même. L’écriture d’Antoine Paje est belle, j’ai adoré son roman et l’ai trouvé très inspirant. Une jolie histoire sur les plaisirs simples de la vie.

Du haut d’un brin d’herbe, on voit bien la Terre d’Antoine Paje, paru en juin 2020 aux éditions Pocket, 216 pages, 6,95€

La prisonnière du temps de Kate Morton

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu de roman de Kate Morton et le moins que l’on puisse dire est que cela m’avait manqué. La prisonnière du temps est un vrai pavé de 720 pages qui pourrait décourager ses lecteurs. Et pourtant, une fois commencé, on ne voit pas le temps passer ! Nous suivons Elodie, une archiviste londonienne qui découvre une sacoche non-répertoriée dans la base de données. Elle renferme un carnet de croquis d’un peintre du XIXème siècle ainsi que le portrait d’une belle jeune femme, inconnue. Pour diverses raisons, Elodie souhaite découvrir à qui ils ont appartenu et surtout, leur histoire. En parallèle, nous suivons l’inconnue du portrait, dans les années 1860 et retraçons ainsi son histoire, et surtout, celle de Birchwood Manor qui a abrité bien des secrets. Kate Morton est une conteuse-née, elle nous embarque pour de nombreuses heures de lectures à travers les époques. Nous suivons de très nombreux personnages, sans jamais nous emmêler les pinceaux. J’admire sa capacité à nous captiver et à nous livrer des histoires inoubliables. J’ai adoré l’éventail de personnages, des principaux aux secondaires auxquels on s’attache aisément. La Prisonnière du temps est un roman touchant qui confirme une fois de plus le talent de Kate Morton.

La prisonnière du temps de Kate Morton, paru en juin 2020 aux éditions Pocket, 720 pages, 9,50€

Ta main sur ma bouche de Déborah Saïag et Mika Tard

Édouard et Ali sont en couple depuis quelques temps. Lui, travaille dans la publicité. Si son métier ne lui procure aucun plaisir, il lui rapporte néanmoins beaucoup d’argent. Ali, bien plus jeune qu’Édouard, est danseuse et rêve de devenir chanteuse. Pour y parvenir, Ali part un week-end chez Niels et Chloé, un couple d’amis des protagonistes qui est dans le show-biz pendant qu’Édouard travaille sur un projet de dernière minute. Pendant ce fameux week-end, tout dérape lorsque l’ex d’Édouard publie sur les réseaux un #metoo où elle dénonce et accuse Niels de viol. Ta main sur ma bouche est un roman écrit à quatre mains : Déborah Saïag pour Ali et Mika Tard pour Édouard. J’avais très envie de lire cette histoire pour son sujet que je trouve extrêmement important. J’ai trouvé les réactions des différents personnages assez réalistes : les difficultés à croire les faits, à imaginer son ami si gentil en agresseur sexuel, le doute, le malaise mais aussi d’autres qui soutiennent la victime sans hésiter et se battent à ses côtés. En revanche, il y a des aspects du roman qui m’ont déplu : je n’ai pas su m’attacher, ni à Édouard, ni à Ali. Je n’ai pas réussi à vraiment entrer dans l’histoire, je suis restée en surface. Aussi, j’attendais beaucoup de la fin et elle m’a laissée totalement de marbre… Pour conclure, une thématique intéressante, une couverture que je trouve très réussie mais des personnages qui n’ont pas su me convaincre, une histoire dans laquelle je ne suis pas réellement rentrée et une fin plutôt décevante. Je suis passée à côté, dommage !

Ta main sur ma bouche de Déborah Saïag et Mika Tard, paru en janvier 2021 aux éditions Nil, 320 pages, 20€

Rivage de la colère de Caroline Laurent

Comme beaucoup, je pense, je n’avais jamais entendu parler des Chagos. Il s’agit d’un Archipel rattaché à l’île Maurice et dont l’Histoire est révoltante. Comme de nombreuses îles, l’Archipel était colonisé par les Britanniques jusqu’en 1968 avant que ces derniers n’acceptent l’indépendance de Maurice. Seulement, un accord secret a été passé avec les Etats-Unis, les Chagos, dont Diego Garcia leur a été loué par les anglais afin d’y établir une base militaire. Les Chagossiens ont été délogés de leur île, n’ont eu qu’une heure pour rassembler leurs maigres effets personnels et emmenés de force à Maurice où ils n’auront ni toit sur la tête, ni argent, ni travail, ni nourriture. A travers une histoire de fiction, Caroline Laurent nous parle d’un fait historique tristement réel et méconnu du grand public. Elle met en scène Marie-Pierre Ladouceur, une Chagossienne et Gabriel, un Mauricien qui collabore avec l’administrateur de l’île. Le récit est captivant, je me suis énormément attachée aux protagonistes. J’ai été choquée aussi, et révoltée, qu’on ait privé ces habitants de leur île, de leurs attaches, qu’on les ait parqués comme des animaux dans les cales des bateaux et les laisser miséreux à Maurice il y a seulement cinquante ans ! Je remercie Caroline Laurent de faire lumière sur cette injustice mais aussi pour cette histoire qui a su m’ébranler. Un roman à ne pas louper !

Rivage de la colère de Caroline Laurent, paru en janvier 2021 aux éditions Pocket, 432 pages, 7,95€

Et vous, quelles sont vos découvertes de janvier ?

Les chroniques de décembre

Bonjour à tous,
L’année 2020 est derrière nous et j’espère que cette nouvelle année nous réserve de belles surprises ! Je clôture mon mois de décembre avec de jolis romans dévorés au coin du feu. Voici ma sélection :

Là où se trouve le cœur (tome 4 de la série du Détective Kouplan) de Sara Lövestam

Le détective Kouplan revient pour une quatrième et ultime enquête suédoise. S’il a désormais des papiers et n’est plus obligé de vivre caché, Kouplan espère retrouver sa famille dont il n’a plus de nouvelles depuis qu’il a quitté l’Iran où il était en danger. Ses recherches vont le conduire à une dernière enquête, celle d’un sans-papier assassiné dont les amis d’infortune cherchent à faire éclater la vérité. Mais comment élucider un crime d’une personne qui n’existe pas sur le sol suédois ? Là où se trouve le cœur est un opus plus centré sur Kouplan, plus personnel, celui où on va obtenir de nombreuses réponses aux questions des tomes précédents. Si cela rend le rythme plus lent, j’ai adoré la plus de Sara Lövestam, son regard sur la société et son personnage principal qu’on a bien du mal à quitter. Pour conclure, j’ai été conquise par cette saga originale et les thèmes abordés. Si elle vous intéresse, je vous recommande de lire les tomes dans l’ordre.

Là où se trouve le cœur (tome 4 de la série du Détective Kouplan) de Sara Lövestam, paru en juillet 2020 aux éditions Robert Laffont, 360 pages, 18,90€

La Morsure de la goyave de Maria Eugenia Mayobre

La Morsure de la goyave est l’histoire d’une malédiction familiale contemporaine. Cette histoire, c’est Primitiva, ou plutôt son alter ego Mulatona qui nous la raconte. Elle aussi, commence à perdre la raison, comme toutes les femmes de sa famille. La raison de cette folie est un homme, qu’elle surnomment « Le Poète », qui leur fait perdre la tête à tour de rôle. J’ai apprécié ce roman atypique qui se déroule en Amérique Latine et qui nous fait penser à un conte sans en être réellement un. Si je suis un peu restée sur ma faim, j’ai passé un bon moment et j’ai aimé sortir des sentiers battus.

La Morsure de la goyave de Maria Eugenia Mayobre, paru en juin 2020 aux éditions Nil, 256 pages, 20,00€

Malgré nous… de Claire Norton

Lors d’une colonie de vacances, trois adolescents de treize ans : Julien, Maxime et Théo survivent miraculeusement à un incendie. Ils se promettent d’être toujours là l’un pour l’autre. 20 ans plus tard, Théo est marié et père d’une petite fille. Sa femme prend un vol Rio-Paris en revenant d’un déplacement professionnel, l’avion s’écrase dans l’Atlantique. Maxime et Julien vont tout faire pour aider Théo à surmonter l’épreuve, mais à quel prix ? Malgré nous… est un roman très addictif qui surfe avec le thriller. Comme Théo, on a très envie de connaître la vérité même si on la redoute un peu. Un titre divertissant que j’ai lu en à peine une journée !

Malgré nousde Claire Norton, paru en juin 2020 aux éditions Pocket, 384 pages, 7,60€

Son espionne royale et le collier de la reine (Tome 5) de Rhys Bowen

C’est l’hiver en Angleterre et Lady Georgiana va avoir la chance de prendre le Train Bleu direction la Méditerranée ! La Reine d’Angleterre lui offre ce charmant voyage en échange d’un petit service, Georgie va à nouveau enquêter ! Ce tome est de loin celui que j’ai préféré. J’ai adoré ce séjour à Nice, les paysages à couper le souffle, la chaleur, les parties au Casino et les excursions en mer, on s’y croirait presque ! On y fait également la rencontre de Coco Chanel, ce que j’ai trouvé très chouette. Bien sûr, on retrouve des personnages qu’on adore : Belinda, la meilleure amie de Georgie, son adorable grand-père, le séducteur Darcy et la détestable belle-sœur qui en fait voir de toutes les couleurs à Georgie (ce qu’on aime, c’est quand notre héroïne lui rabat le caquet !). Je n’ai pas vu le temps passer, tous les ingrédients étaient réunis pour passer un excellent moment. Vivement la suite !

Son espionne royale et le collier de la reine (Tome 5) de Rhys Bowen, paru en juillet 2020 aux éditions Robert Laffont, 360 pages, 14,90€

Quelques battements de cœur de Emily Elgar

Meg Nichols vit seule avec sa fille adolescente, Grace, qui est handicapée et gravement malade. Meg est une mère très dévouée qui consacre chaque minute à Grace. Lorsque Meg est retrouvée morte et que Grace a disparu, c’est l’incompréhension totale, qui aurait pu leur faire du mal ? Si la police est sur l’affaire, il faut avouer qu’elle n’est pas très efficace. Cara, la voisine et amie de Grace s’allie à Jon, un journaliste, pour mener l’enquête. Quelques battements de cœur est une œuvre fictionnelle basée sur un fait divers bel et bien réel. Il s’agit d’un thriller haletant et difficile à reposer. On s’attache énormément à Cara qui est prête à tout pour sauver son amie et à faire éclater la vérité. Elle est très humaine et j’ai été touchée par sa culpabilité, celle de ne pas avoir été assez présente et à l’écoute de Grace, notamment à cause du handicap, parfois difficile à appréhender. Pour conclure, un roman aussi sombre qu’addictif !

Quelques battements de cœur de Emily Elgar, paru en novembre 2020 aux éditions Belfond, 384 pages, 21€

Goûts d’Antilles, recettes et rencontres de Jérôme Bertin et Aline Princet

Les Antilles sont des îles que j’affectionne et si la crise ne nous a pas encore permis d’y retourner, c’est avec un immense plaisir que j’ai pu voyager à travers Goûts d’Antilles. Tout d’abord, il s’agit d’un grand livre relié aux couleurs vives et ensoleillées. On y trouve des recettes emblématiques, classées par genres : les bases comme la sauce chien, des entrées (Féroce d’avocat, Acras de morue,…), les plats incontournables (Colombo de poulet, Bokits,…), les desserts gourmands (Blanc manger coco, Tourment d’amour à la goyave,…) sans oublier les boissons avec le Ti-punch ! Goûts d’Antilles est bien plus qu’un simple livre de recettes. Il comporte de nombreux portraits et interviews d’Antillais (chanteurs, acteurs, écrivains,…) qui nous parlent de leur rapport à la cuisine antillaise avec beaucoup d’amour et d’émotion. Enfin, vous trouverez des clichés paradisiaques et fidèles à ces îles merveilleuses. Un ouvrage sublime qui a su me transporter Outre-Atlantique.

Goûts d’Antilles, recettes et rencontres de Jérôme Bertin et Aline Princet, paru en novembre 2020 aux éditions Mango, 208 pages, 29,95€

Le club des chatons de Sue Mogredien

Les éditions Nathan proposent une toute nouvelle série à destination des enfants de 7 ans et plus : Le club des chatons. Elle est composée de six titres courts et illustrés. L’histoire commence par le déménagement de Chloé, 8 ans, qui quitte Londres pour la campagne. Si cette idée ne l’enchante guère, ses parents lui ont réservé une surprise qui devrait la réjouir : Chloé va pouvoir adopter l’un des six chatons de la portée de la chatte de sa tante Sarah. Et cette adoption va engendrer une autre surprise : cinq filles du village vont elles aussi en adopter un. Et si c’était l’occasion de se faire des amies et de monter un club ? Cette série est adorable, les histoires sont simples à lire et on apprécie les jolies illustrations au crayon de bois. Une série très abordable qui permettra aux plus jeunes de s’initier à la lecture.

Le club des chatons de Sue Mogredien (6 tomes), parus en juin 2020 (réédition) aux éditions Nathan, 96 pages, 4,95€ (par titre)

Explique moi… La culture et la diversité de Marie Murray et Hanane Kai

Nous sommes tous différents, de par notre famille, nos habitudes alimentaires et culturelles, notre religion, l’endroit dans lequel nous vivons, etc.. Tout ceci fait que chaque individu est unique. Cet album permet d’expliquer aux enfants pourquoi nous sommes différents et en quoi cela constitue une richesse. On y parle aussi de ce qui peut faire « peur » dans la différence et pourquoi il faut se montrer bienveillant avec les autres. J’ai trouvé ce titre formidable car il apprend à l’enfant, dès 6 ans, les notions de culture, de diversité et de tolérance. Les illustrations aident à comprendre la thématique abordée. A la fin de l’album, on retrouve un lexique des mots difficiles et une liste de livres et sites Internet pour approfondir le sujet. Une collection idéale pour inculquer des valeurs importantes aux enfants.

Explique moi… La culture et la diversité de Marie Murray et Hanane Kai, paru en septembre 2020 aux éditions Nathan, 32 pages, 12,90€

Mon premier Escape Game : Piégés dans la forêt d’Arnaud Alméras

Les éditions Nathan proposent une toute nouvelle série, Mon Premier Escape Game pour les enfants, à partir de 5/6 ans (niveau CP). Le CP est l’année scolaire où l’enfant apprend à lire. Afin de l’aider dans son apprentissage et pour lui donner la lecture, cette série est vraiment idéale. Le principe est de lire l’histoire avec un parent (l’enfant peut lire le texte dans les bulles et le parent, le reste de l’histoire. A chaque page, il y a une énigme que l’enfant peut résoudre avec ou sans l’aide de ses parents. Cela peut être un mot à reconstituer à partir de lettres, un texte à lire à l’envers grâce à un miroir, un rébus, etc.. Résoudre une énigme conduira l’enfant à une autre page, et ainsi de suite. Bien entendu, il y a les solutions à la fin si l’énigme est trop difficile. Pour conclure, il s’agit d’un petit ouvrage ludique qui permettra de partager un bon moment en famille.

Mon premier Escape Game : Piégés dans la forêt d’Arnaud Alméras, paru en octobre 2020 aux éditions Nathan, 48 pages, 7,20€

Quels sont les titres qui vous tentent dans cette sélection ? Quels ont été vos coups de cœur en 2020 ?