Catégorie : Littérature étrangère

Les chroniques de mars

Bonjour à tous,
Le mois le plus long et déprimant de l’année s’achève enfin et cède sa place au printemps ! Voilà qui m’a donné envie de lire de jolis titres, je suis fière de vous présenter mon bilan :

Filles du vent de Mathilde Faure

Céline, Assa et Lina n’ont pas grand chose en commun si ce n’est qu’elles sont mineures et vivent dans le même foyer non-mixte, L’Escale, à Argenteuil. Céline enchaîne les fugues et les mauvaises fréquentations. Malik, majeur, l’entraîne dans la prostitution. Assa est l’intello du foyer, elle sait que sa seule chance de s’en sortir est d’étudier, d’avoir un réel projet professionnel. Lina, quinze ans, cache ses formes sous des survêtements et fait la dure pour ne pas qu’on l’importune. A l’heure des manifestations #noustoutes, elles comprennent qu’elles, les filles de l’Aide Sociale à l’Enfance ne sont pas représentées. Alors, elles vont fuguer et créer un mouvement pour enfin, exister. Filles du vent est un récit coup de poing sur une triste réalité, celles de ces enfants et plus précisément ces filles des foyers, oubliées et avec un avenir précaire, où la violence n’est jamais loin. J’ai été très touchée par ces héroïnes qui ont des choses à dire et par la solidarité et l’amitié qui vont naître. Un roman à ne pas manquer !

Filles du vent de Mathilde Faure, paru en février 2022 aux éditions Pocket, 208 pages, 7,10€

Belle Greene de Alexandra Lapierre

Cela faisait des années que j’entendais parler d’Alexandra Lapierre sans avoir eu l’occasion de le faire. Pour y remédier, j’ai choisi Belle Greene pour son résumé prometteur et sa superbe couverture. Belle Greene a réellement existé et a vécu au début du XXème siècle aux États-Unis. Cette drôle de femme avait un grand secret et il n’a été découvert que très récemment. Alexandra Lapierre a mené d’énormes recherches afin de retracer la vie d’une femme extraordinaire. Belle a été bercée par les Lois Jim Crow. Celles-ci sont ségrégationnistes et parmi elles, l’une mentionne qu’une seule goutte de « sang noir » dans son arbre généalogique condamne tous ses descendants à être considérés comme « noirs », peu importe leur couleur de peau. Abandonnée par son mari, la mère de Belle, d’apparence caucasienne, décide de quitter son quartier avec de faux-papiers et se faire passer, ainsi que ses enfants, pour « blancs ». Toute sa vie, Belle va duper tout le monde. Elle va avoir la chance d’étudier et devenir bibliothécaire à Princeton, auprès de J. P. Morgan. Belle da Costa Greene est une femme époustouflante qui se vêtit comme bon lui semble, fume et a de nombreuses aventures amoureuses. Je salue l’incommensurable travail de l’autrice qui m’a permis de découvrir le destin d’une grande dame !

Belle Greene de Alexandra Lapierre, paru en janvier 2022 aux éditions Pocket, 624 pages, 9,50€

Flawless Mama de Aurélie Louis-Alexandre

Aurélie Louis-Alexandre est professeure de yoga. Elle a créé le Flawless Mama Flow, une pratique de yoga prénatal qui permet de mieux appréhender la grossesse et se reconnecter avec son corps. Cet ouvrage est un guide adressé aux futures mamans. Il y traite de nombreux sujets comme le désir d’avoir un enfant, la grossesse mais aussi l’après : le quatrième trimestre, l’allaitement, le corps post-accouchement, etc.. On y trouve de nombreux conseils adaptés à différentes situations mais aussi des postures de yoga illustrées avec de belles photos et des descriptions fluides pour reproduire les postures aisément. Cet ouvrage est très bien documenté et l’autrice s’appuie sur ses propres expériences pour nous parler de grossesse et de post-partum, pour aborder ce grand chamboulement avec sérénité.

Flawless Mama de Aurélie Louis-Alexandre, paru en janvier 2022 aux éditions Hugo Publishing, 222 pages, 19,95€

Astrologie : Le manuel indispensable pour décrypter son thème astral de Chris Semet

Qu’on soit adeptes ou non, l’astrologie ne laisse personne tout à fait indifférent. J’avoue que ce sujet m’a toujours intriguée. Je retrouve souvent des traits de caractère similaires entre des personnes du même signe astrologique. Cependant, je n’y connais pas grand chose en planètes (Mercure, Vénus, etc.) et leur rapport avec les signes astrologiques. Chris Semet, astrologue collaborant dans plusieurs magazines nous explique tout cela. Le livre est découpé en différentes thématiques permettant de mieux comprendre les astres. Ce guide apporte de nombreuses réponses et est très accessible grâce à un vocabulaire simple et des schémas explicatifs.

Astrologie : Le manuel indispensable pour décrypter son thème astral de Chris Semet, paru en janvier 2022 aux éditions Hugo & Cie, 295 pages, 6,50€

Le rêve de mademoiselle papillon de Alia Cardyn et Julien Arnal

Thérèse Papillon est une infirmière qui s’est engagée dans le service de santé de l’armée durant la première guerre mondiale. Son dévouement lui a valu la croix de chevalier de la Légion d’honneur. Une fois la guerre achevée, Mademoiselle Papillon est désemparée de voir de nombreux enfants malades de la Tuberculose dans les rues. Elle ne veut pas rester impuissante et se bat pour ouvrir un foyer afin de les soigner. Jusqu’à son dernier souffle, elle a accueilli et sauvé des milliers d’enfants. Cette merveilleuse histoire nous est contée par Alia Cardyn et illustrée par Julien Arnal. Ce récit de vie est incroyable et je trouve ça formidable de le raconter aux enfants. Les illustrations colorées sont sublimes et nous laissent rêveurs. Cet album nous montre qu’il est important d’aller au bout de ses rêves et que la persévérance peut conduire à de très belles surprises. Thérèse Papillon est indéniablement une personne hors du commun qu’il ne faut pas oublier.

Le rêve de mademoiselle papillon de Alia Cardyn et Julien Arnal, paru en mars 2022 aux éditions Robert Laffont, 48 pages, 14,90€

Les 9 vies de Rose Napolitano de Donna Freitas

Rosa Napolitano, depuis toujours, n’a jamais voulu d’enfant. Elle n’a pas la « fibre maternelle », elle n’a pas le désir de fonder une famille, cela ne s’explique pas. Lorsqu’elle s’est mise en couple avec Luke, ils étaient sur la même longueur d’onde. Des années plus tard, Luke est revenu sur ses positions, mais pas Rose. Ce roman part d’une situation : Luke se rend compte que Rose n’a pas pris les vitamines prénatales qu’elle s’était engagée à prendre. Une dispute éclate. A partir de là, neuf scénarios se dessinent. J’ai beaucoup aimé ce roman où chaque décision entraîne des conséquences. Parmi ces possibilités, quel destin Rose a-t-elle finalement choisi ? La thématique est très intéressante et pose question : pourquoi l’absence de désir d’enfant est-elle taboue ? Un sujet très bien amené par Donna Freitas, j’ai beaucoup aimé ce titre.

Les 9 vies de Rose Napolitano de Donna Freitas, paru en janvier 2022 aux éditions Nil, 448 pages, 22€

Comme un souffle de Ferzan Ozpetek

Comme un souffle met en scène Elsa, une Italienne qui a passé la majeure partie de sa vie à Istanbul. De retour dans son pays natal, Elsa a un objectif en tête : retrouver sa sœur Adele. Si elles étaient inséparables dans leur jeunesse, cela fait cinquante ans qu’un différend les a éloignées. Elsa se présente donc à l’appartement dans lequel les sœurs vivaient. Mais c’est Giovanna et Sergio, un jeune couple qui lui ouvre et pas Adele qui a déménagé il y a un an. Ce roman se lit très vite, à travers de courts chapitres. Nous suivons la rencontre d’Elsa avec le jeune couple mais aussi Elsa et son passé, les lettres qu’elle a envoyé à sa sœur, retraçant le destin incroyable d’une femme qui a tout quitté. Quel lourd secret a bien pu séparer ces deux femmes ? Il vous faudra lire ce titre pour le découvrir. J’ai aimé cette thématique des secrets de famille mais aussi et surtout ce voyage en Turquie et en Italie. J’ai adoré le personnage d’Elsa et j’aurais aimé passer plus de temps en sa compagnie.

Comme un souffle de Ferzan Ozpetek, paru en février 2022 aux éditions Michel Lafon, 224 pages, 17,95€

A la lumière de nos jours de Clarisse Sabard

Depuis Ceux qui voulaient voir la mer, je suis avec attention les parutions de Clarisse Sabard. Dans ce nouveau roman, nous faisons la rencontre de Julia qui a perdu sa mère d’une maladie foudroyante et son travail en très peu de temps. La trentenaire peine à remonter la pente. A l’occasion de son anniversaire, le notaire de sa mère lui donne une lettre, qu’elle a écrite peu de temps avant son décès. Elle lui enjoint de retourner dans son village natal et de renouer avec son père avec lequel les liens sont très distants. Cette lettre va permettre à Julia de renouer avec sa famille, avec le village de son enfance et d’en apprendre beaucoup sur ses aïeux. J’ai adoré ce roman qui mêle passé et présent. Je me suis très vite attachée à Julia mais aussi aux autres personnages : Eugénie, son arrière grand-mère, son père et aussi sa tante, Méline. Il y a de nombreux personnages mais on ne s’y perd pas grâce à la plume de Clarisse Sabard. Elle nous livre une histoire passionnante qui nous fait oublier les 600 pages que contient ce roman. Un roman idéal si vous aimez les secrets de famille et la pâtisserie !

A la lumière de nos jours de Clarisse Sabard, paru en mars 2022 aux éditions Pocket, 600 pages, 8,50€

Léonie de Marlène Charine

Léonie est une jeune femme qui a été enlevée durant une soirée. Séquestrée par Raymond depuis près de six ans, ce dernier meurt subitement d’une crise cardiaque. Léonie va enfin pouvoir quitter cet enfer. Pourtant, sur le seuil de la porte, elle hésite. En parallèle, nous faisons la rencontre de Diane, une vétérinaire qui consacre tout son temps libre à son frère, Loïc, victime d’un accident de parapente le laissant lourdement handicapé et prisonnier de son propre corps. Loïc était policier, en charge de l’enquête sur la disparition de Léonie. J’aime beaucoup les thrillers où deux histoires s’imbriquent au fil des chapitres pour n’en former qu’une seule à la fin. L’histoire de Léonie m’a touchée, on imagine ce qu’on aurait fait à sa place. L’intrigue est pleine de rebondissements et les apparences sont trompeuses dans cette histoire. Cependant, je n’ai pas vraiment été convaincue par le final, un peu trop tiré par les cheveux à mon goût. Malgré ce petit point négatif, j’ai été ravie de découvrir Marlène Charine, ce titre m’a donné envie de lire ces précédents thrillers. Je remercie Babelio et les éditions Calmann Lévy pour ce titre reçu lors d’une opération Masse Critique.

Léonie de Marlène Charine, paru en mars 2022 aux éditions Calmann Lévy, 414 pages, 20,50€

Tu as oublié mon cœur en partant de Léa Jeunesse

Tu as oublié mon cœur en partant est un recueil de courts textes écrits par Léa Jeunesse, une jeune autrice de vingt ans, sur la thématique de l’Amour. Ce recueil vous rappellera sans doute des souvenirs. Léa Jeunesse parle du coup de foudre, de la rencontre, du cœur qui palpite, des premiers émois et de la déchirante première rupture, celle qu’on pense ne jamais pouvoir surmonter. Je me suis reconnue dans ce cocktail d’émotions qu’on prend de plein fouet lorsqu’on est adolescent. Elle retranscrit fidèlement cette étape de la vie où on se sent on ne peut plus vivant. Ces textes poétiques sont illustrés de manière simple et efficace par Maxime Lombard. Un joli recueil destiné aux jeunes et aux moins jeunes !

Tu as oublié mon cœur en partant de Léa Jeunesse, paru en mars 2022 aux éditions Robert Laffont, 176 pages, 14,90€

Parent sans s’énerver de Isabelle Filliozat

Vous connaissez probablement Isabelle Filliozat, qui a écrit des dizaines d’ouvrages sur la parentalité positive. Psychothérapeute et autrice, elle est spécialiste de l’éducation. Dans ce petit ouvrage illustré, on découvre 10 astuces pour éduquer sans s’énerver. Il y est expliqué les raisons de notre énervement : pourquoi nous crions, ce qui se passe dans le cerveau à cet instant et pourquoi cela est contre-productif dans l’éducation de nos enfants. Les conseils sont clairs et parfaitement réalistes et réalisables. J’ai aimé les illustrations, humoristiques et dédramatisantes. Ce titre est idéal pour une première approche en la matière. Il m’a donné envie de me pencher sur les autres ouvrages de l’autrice.

Parent sans s’énerver de Isabelle Filliozat, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 48 pages, 6,90€

Perla casse des œufs de Susie Morgenstern

Perla est une petite fille qui aimerait bien grandir plus vite afin que ses parents l’autorisent à faire plus de choses toute seule. Vous connaissez les enfants, lorsqu’ils ont une idée en tête, il est difficile de la leur faire oublier. L’idée de Perla est de faire un gâteau d’anniversaire pour sa mamie. Et le must : pouvoir casser des œufs toute seule ! Problème, elle n’y parvint pas ! Heureusement, sa maman et son papa vont l’aider. Cet album est plein de douceur et montre les premiers pas vers l’autonomie. Casser des œufs n’est pas facile et la petite Perla va devoir faire preuve de patience et cumuler les essais. J’ai aimé le dénouement de l’histoire, plein d’humour et de joie. L’historie est écrite avec des rimes. Les illustrations sont très simples mais belles, joyeuses et expressives. Une histoire toute mignonne !

Perla casse des œufs de Susie Morgenstern, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 32 pages, 6,90€

Bonne nuit Petitechérie de Muriel Zürcher et Stéphane Nicolet

Les parents de Petitechérie viennent l’embrasser, lui souhaiter bonne nuit et éteindre sa lumière. La suite de l’histoire pourrait être ce que tous les parents vivent un jour : les réveils car l’enfant a fait un cauchemar, a soif, envie d’aller aux toilettes ou peur des monstres. Ici, c’est une véritable inversion des rôles qui se produit. En effet, ce sont les parents de Petitechérie qui ne cessent de la déranger : A-t-elle soif ? Envie de faire pipi ? Peur du noir ? La pauvre n’arrive pas à s’endormir ! Bonne nuit Petitechérie est un album très drôle et absurde qui fera rire les petits comme les grands mais aussi prendre conscience qu’il peut être très dérangeant d’être sans cesse réveillé la nuit ! J’ai adoré cet album, très original et bien illustré ! De plus, il est possible d’écouter l’histoire avec l’application Nathan Live. L’audio est très bien réalisé, avec les intonations, fidèles à l’histoire.

Bonne nuit Petitechérie de Muriel Zürcher et Stéphane Nicolet, paru en mars 2022, 32 pages, 12,50€

Avez-vous beaucoup lu en ce mois de mars ? Quel a été votre coup de cœur ?

Les chroniques de février

Bonjour à tous,
Le plus petit mois de l’année s’achève et il a été, pour moi, riche en lectures. J’ai fait de jolies découvertes dans des genres totalement différents, c’est parti !

Des âmes consolées de Mary Lawson

J’ai lu tous les précédents romans de Mary Lawson et j’en garde un souvenir fort. Sept ans après Un hiver long et rude, je suis heureuse de découvrir Des âmes consolées. Ce roman met en scène trois personnages. Il y a Clara, une fillette de presque huit ans qui guette le retour de sa grande sœur, Rose, une adolescente qui a fugué. Depuis sa fenêtre, Clara a vue sur le salon de sa voisine, Mme Orchard, qu’elle apprécie beaucoup. Celle-ci est partie à l’hôpital pour subir une opération et a chargé la fillette de s’occuper de son chat. Mais depuis quelques jours, un mystérieux jeune homme nommé Liam, s’est installé dans la maison de Madame Orchard. Tour à tour, nous suivons ces trois personnages qui se croisent, dans un petit village fictif canadien. J’ai été très touchée par les différents personnages : Clara, pour sa ténacité, son innocence et sa singularité. Liam, trentenaire divorcé en quête de lui-même et Madame Orchard qui se repasse le film de sa vie sur son lit d’hôpital et qui porte un lourd secret. Quel bonheur de me replonger dans un récit de Mary Lawson. Sa délicate plume nous transporte au Canada. Ce roman est tendre, beau et malgré des événements difficiles, il est empli d’amour.

Des âmes consolées de Mary Lawson, paru en février 2022 aux éditions Belfond, 272 pages, 20€

Le sanctuaire d’Emona d’Alexandra Koszelyk

Le sanctuaire d’Emona est le tout premier tome d’une série fantastique et française, paru dans la Collection R. Nous faisons la rencontre de deux adolescentes que tout oppose : Séléné, accro aux réseaux sociaux et Irina qui ne s’intéresse pas du tout aux nouvelles technologies mais au Tarot et à la Nature. Toutes les deux vont embarquer pour un voyage en Slovénie où elles ne seront pas au bout de leurs surprises. J’ai adoré le fait que l’histoire se passe en Slovénie, ses paysages, la proximité avec la nature et son ambiance particulière. Le naturel et le surnaturel se côtoient et dégagent une certaine magie dans ce roman. Il y est question de mythologie, de contes et légendes, de croyances et d’univers parallèle. J’ai passé un agréable moment avec ce titre et j’ai hâte de savoir ce que la suite nous réserve. Une série qui s’annonce prometteuse !

Le sanctuaire d’Emona d’Alexandra Koszelyk, paru en janvier 2022 aux éditions Robert Laffont, 400 pages, 18,50€

Il était deux fois de Franck Thilliez

Il était deux fois est la suite du roman Le manuscrit inachevé, ils forment une duologie. Ne le sachant pas avant de débuter ma lecture, je vous rassure, ils peuvent se lire indépendamment ! L’histoire débute en 2008, Gabriel, lieutenant de gendarmerie est affecté par la disparition de sa fille, Julie. Son enquête le pousse à dormir à l’hôtel de la Falaise. Il se réveille, le lendemain, dans une autre chambre et surtout, en 2020. Le moins qu’on puisse dire est que cette entrée en la matière est géniale et ne peut que piquer notre curiosité. Je me suis beaucoup attachée à Gabriel qui doit rattraper douze ans d’enquête et qui fait aussi le point sur ce qu’il est devenu. J’ai lu de nombreux romans de Thilliez, notamment ses tous premiers et il ne cesse de me surprendre. Là encore, on retrouve ses thèmes de prédilection : la mémoire, le corps humain, le Mal. Il était deux fois est un thriller très bien documenté et habilement ficelé. Franck Thilliez est définitivement l’un des plus grands auteurs du genre !

Il était deux fois de Franck Thilliez, paru en mai 2021 aux éditions Pocket, 624 pages, 8,95€

J’aurais aimé te tuer de Pétronille Rostagnat

Au commissariat de Versailles, un événement peu banal vient de se produire. Une jeune femme, Laura Turrel, vient de s’y présenter et d’avouer un meurtre. Pourquoi s’est-elle rendue à la police ? Et surtout, pourquoi l’équipe du Commandant Damien Deguire ne retrouve aucune preuve sur les lieux du crime ? Ce court roman policier se lit d’une seule traite. On se demande qui tire les ficelles de cette drôle d’histoire et à qui profite le crime. J’ai grandement apprécié les personnages, aussi bien l’énigmatique Laura que Damien Deguire et ses hommes. L’intrigue est bien ficelée, on ne se doute pas un seul instant de la direction qu’elle va prendre. Le final est très surprenant voire carrément machiavélique. C’était mon premier roman de Pétronille Rostagnat et il me donne très envie de découvrir ses précédents titres. Je vous recommande ce roman policier qui ne vous laissera pas indemne !

J’aurais aimé te tuer de Pétronille Rostagnat, paru en février 2022 aux éditions Marabout, 448 pages, 19,90€

Rendez-vous avec la menace de Julia Chapman

Dans ce septième opus, nous retrouvons notre duo de détectives adorés, Delilah et Samson pour une nouvelle aventure. Ce tome est plus « personnel » et concerne en particulier Samson dont la sécurité est menacée par un tueur à gages. Delilah, qui a eu cette information par l’agent Green va monter un plan pour le sauver. Et c’est tout le village qui va s’impliquer dans cette folle histoire ! J’ai adoré l’union entre les villageois de Bruncliffe, prêts à tout pour faire barrage au Mal. Leur plan, complètement farfelu, a su me donner des suées froides et m’a fait rire à d’autres moments. Ce tome permet de faire avancer l’enquête concernant Samson ainsi que la romance naissante entre nos deux personnages favoris. Une fois de plus, je me suis régalée !

Les Détectives du Yorkshire tome 7 : Rendezvous avec la menace de Julia Chapman, paru en novembre 2021 aux éditions Robert Laffont, 360 pages, 14,90€

Fenêtre sur la peur de Dean Koontz

Fenêtre sur la peur est le cinquième (et dernier) volet de la série mettant en scène Jane Hawk. Vous pouvez cependant, comme moi, lire les tomes séparément, sans soucis de compréhension. J’ai donc rencontré Jane Hawk, la femme la plus recherchée des États-Unis. Ex-agent du FBI, cette fugitive compte bien prouver que le suicide de son mari n’en était pas un. Elle va s’associer à Vikram, un brillant et redoutable hacker. L’autre mission de Jane et pas des moindres, lutter contres les Arcadiens, qui injectent des nano-programmes dans le cerveau de leurs victimes pour les assujettir. Fenêtre sur la peur est un techno-thriller futuriste où l’action est très présente. On s’attache rapidement à notre duo de justiciers, notamment à Jane, une véritable héroïne. Ce roman haletant se conclue par un final époustouflant !

Fenêtre sur la peur de Dean Koontz, paru en février 2022 aux éditions L’Archipel, 464 pages, 22€

Le dernier procès de Victor Melki de Sandrine Destombes

Le dernier procès de Victor Melki est mon tout premier Sandrine Destombes dont les romans me font envie depuis bien longtemps. J’y ai fait la rencontre de Maxime Tellier (qui est commissaire au féminin) et s’est mise en disponibilité, le temps de prendre du recul. Il s’agit d’un personnage principal récurrent de Sandrine Destombes mais, comme souvent avec les romans policiers, les enquêtes sont uniques et peuvent se lire indépendamment. Maxime Tellier ne fait pas grand chose à part broyer du noir suite à des événements difficiles. Un jour, elle reçoit un faire-part la conviant à des obsèques. Ce qui est surprenant c’est qu’elle ne connaît pas le défunt et qu’elle est la seule à assister à la cérémonie. Qui lui a adressé ce mystérieux faire-part ? Quel est l’intérêt de tout ceci ? C’est une enquête officieuse qui débute. Par chance, Maxime peut compter sur ses collègues. Je n’ai pas vu les lignes défiler. Cette enquête est très prenante et je ne m’attendais pas du tour à ce qu’elle prenne cette direction. L’intrigue est bien ficelée et nous conduit à travers toute la France. Ce titre a tous les ingrédients pour plaire : des personnages attachants, une enquête captivante et un final surprenant ! Une chose est sûre, je vais vite me procurer les autres romans de l’autrice !

Le dernier procès de Victor Melki de Sandrine Destombes, paru en octobre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 379 pages, 19,95€

Qu’est-ce qu’on fait ? Nous et l’environnement

L’urgence climatique n’est, je pense, plus un secret pour personne. Les catastrophes naturelles se répètent, nos ressources s’amenuisent et la température continue d’augmenter de manière alarmante. Mais alors, qu’est-ce qu’on fait ? Cet ouvrage se divise en plusieurs chapitres thématiques : le numérique, l’habillement, la nourriture mais aussi l’argent (oui, oui, l’argent pollue aussi !). Dans chacun des chapitres, nous avons une partie qui explique en quoi un domaine pollue ainsi que des données chiffrées pour bien comprendre les enjeux. Ensuite, nous avons une partie « Qu’est-ce qu’on fait ? » avec des mesures accessibles à nous, citoyens. Forcément, certaines mesures sont beaucoup plus faciles à prendre que d’autres. Ce titre englobe de nombreuses thématiques et permet d’ouvrir les yeux sur l’environnement. J’ai aimé les illustrations de type « infographies », elles sont claires et permettent de rendre l’ouvrage attractif et fluide. Et vous, que faites-vous pour l’environnement ?

Qu’est-ce qu’on fait ? Nous et l’environnement, paru en janvier 2022 aux éditions Mango, 112 pages, 16,50€

Ne jetez plus l’éponge ! de Alexandre Cressiot

Ne jetez plus l’éponge ! est le guide de Alexandre Cressiot, coach de l’émission Cleaners. Si je n’ai jamais regardé ce programme, j’ai tout de suite été attirée par ce titre. Il est important pour moi d’avoir un intérieur propre et rangé mais parfois, je me sens un peu dépassée. La faute au manque de temps, d’envie mais surtout, d’organisation. Alexandre Cressiot nous livre tous ses secrets pour mieux gérer son ménage, son rangement et même, y prendre plaisir ! Il nous donne des conseils illustrés pour chaque recoin de la maison. Également, il nous livre des recettes simples et saines à partir d’ingrédients naturels pour réaliser tous ses nettoyants ménagers (même les pastilles pour WC !). J’ai trouvé cet ouvrage bien conçu, plein de bons conseils. Les solutions sont à portée de tous.

Ne jetez plus l’éponge ! de Alexandre Cressiot, paru en février 2022 aux éditions Leduc, 192 pages, 19,90€

Je ne suis pas une pieuvre de Eoin McLaughlin et Marc Boutavant

Sacha n’est pas une pieuvre. Il a quelques bras en plus, mange des quantités astronomiques de thon mais il ne sait pas nager et ne vit pas dans l’eau. Sacha s’adresse directement à son lectorat « Peux-tu m’apprendre à nager ? ». Il faut dire que Sacha a très peur de l’eau et que ce n’est pas une mince affaire. Cet album, totalement déjanté, parle de la peur de l’eau chez l’enfant. Le bassin de piscine semble tellement immense que Sacha n’a qu’une envie, prendre ses tentacules à son cou ! Heureusement, apprendre à nager n’a rien d’impossible avec un bon accompagnement. Je ne suis pas une pieuvre est un album très drôle et original. On adore Sacha, un personnage atypique qui nous amuse beaucoup. Les illustrations colorées sont parfaitement adaptées à l’histoire. Un joli titre qui s’adresse aux enfants, dès quatre ans.

Je ne suis pas une pieuvre de Eoin McLaughlin et Marc Boutavant, paru en janvier 2022 aux éditions Nathan, 40 pages, 12,95€

Au lit !

Au lit ! est un album de la collection Mon petit livre en noir et blanc des éditions Usborne. Ce titre au format carré s’adresse aux tout-petits, dès l’âge de six mois environ. Grâce à ses contrastes, les bébés distinguent mieux les dessins à cet âge. J’ai aimé cette thématique du quotidien et ses belles illustrations, pleines de douceur. De plus, chaque page présente une découpe, ce qui permet au petit de voir au travers ou de glisser son doigt, par exemple. Enfin, on retrouve des onomatopées sur chaque double-page, des sons que l’enfant connaît comme le « splatch » du robinet ou le hululement des hiboux. Un joli titre !

Au lit !, de Mary Cartwright paru en janvier 2022 aux éditions Usborne, 10 pages, 5,95€

Maquillages pour enfants

C’est le carnaval, Halloween ou une fête d’école et vous ne savez pas comment maquiller votre enfant ? Vous n’êtes pas très créatif ou peu doué avec un pinceau ? Ce livre peut vous sauver ! Il présente 31 maquillages et il y en a pour tous les goûts : chat, pirate, requin, sorcière ou arc-en-ciel, il ne vous reste plus qu’à choisir ! Ce livre est très pratique, les illustrations et explications sont bien détaillées et il y a des conseils intéressants pour faciliter la réalisation. Un ouvrage à spirales très pratique et ludique, pour les parents et leurs enfants !

Maquillages pour enfants, paru en février 2022 aux éditions Usborne, 32 pages, 9,95€

Ne chatouille pas le singe !

Ne chatouille pas le singe ! Sinon il va hurler… Voilà qui annonce tout de suite la couleur ! Ce livre-sonore permet de découvrir les cris des animaux de la savane : le singe, la hyène ou encore, l’autruche. Pour activer les sons, le jeune lecteur doit caresser le pelage de l’animal. Cet album est très coloré, les illustrations sont jolies et permettent de découvrir des animaux moins connus. Les cris ne manqueront pas d’amuser les bébés, à partir de six mois ! Enfin, j’ai aimé les petites découpes dans les pages qui permettent de développer la curiosité et la motricité de l’enfant.

Ne chatouille pas le singe !, paru en janvier 2022 aux éditions Usborne, 10 pages, 14,50€

Pourquoi je dois partager ? de Katie Daynes et Christine Pym

Le partage n’est pas toujours facile lorsqu’on est enfant. Source de disputes, de jalousie, de frustrations, le partage peut devenir un véritable casse-tête. Ce titre regroupe 12 pages de questions-réponses avec des rabats : « Que se passe-t-il si je ne partage pas ? », « Suis-je obligé de prêter mon jouet préféré ? », « Pourquoi mon ami ne veut pas partager avec moi ? », des dizaines et des dizaines de questions très pertinentes avec des réponses concrètes et appropriées. Cet album est très complet, il parle de ce qu’on peut faire, ne pas faire et de sujets plus sensibles comme les inégalités : « Pourquoi certains ont-ils plus que d’autres ? ». J’ai adoré cet album et les réponses qu’il apporte.

Pourquoi je dois partager ? de Katie Daynes et Christine Pym, paru en février 2022 aux éditions Usborne, 12 pages, 9,95€

Et vous, quels livres vous ont marqués en février ?

Les chroniques de novembre

Ho, Ho, Ho ! Vous sentez cet air de fêtes ? Les premiers flocons, les raclettes, les films de Noël et la lecture au coin du feu. Pas de doutes, l’hiver s’est installé et j’ai passé de très bons moments en ce mois de novembre. Prêts à découvrir ma sélection ?

Les Azalées fleurissent en hiver de Dahlia Blake

Lorsque nous rencontrons Azalea, celle-ci est en plein chamboulement. Son mariage a lieu dans moins d’un mois lorsqu’elle prend la poudre d’escampette direction… le soleil de la Martinique ! Cependant Azalea ne compte pas prendre du bon temps, plutôt, échapper à son ex-fiancé et faire le point sur sa vie. Je suis immédiatement entrée dans l’histoire et il m’était impossible de reposer ce roman ! Azalea va retrouver Jacob, dit Kaï, un ami d’enfance et très vite, la tension est palpable. J’ai aimé la thématique abordée, celle des violences conjugales (physiques et morales) qui est à mes yeux très importante. Il faut en parler, briser le tabou et dénoncer ces faits. Ce sujet, grave, est abordé avec réalisme et pragmatisme. J’ai été touchée par l’histoire d’Azalea ainsi que par celle de Kaï, personnage qui, de surcroît, m’a fait rêver. J’ai adoré sa répartie, son charisme et son côté tombeur (waouh !). Enfin, le décor de la Martinique m’a rappelé mon voyage sur l’île en décembre, il y a deux ans, séjour que je n’oublierai jamais. J’ai pu retrouver l’ambiance si particulière de la Martinique au moment des fêtes. Une excellente lecture que je recommande à toutes et à tous !

Les Azalées fleurissent en hiver de Dahlia Blake, paru en octobre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 590 pages, 8,50€

S’adapter ou mourir d’Antoine Renand

S’adapter ou mourir est le deuxième roman d’Antoine Renand que j’ai la chance de lire, après L’empathie. Dans ce nouveau thriller, l’auteur nous parle de la modération de contenus des réseaux sociaux par l’homme. J’ai trouvé le sujet original et d’actualité. J’ai ressenti un profond malaise à imaginer ces hommes et ces femmes qui subissent des images de violences, de maltraitance, de haine voire même de crimes. Nous rencontrons Arthur, en pleine crise de la quarantaine : une carrière ratée, sa femme qui le trompe et demande le divorce. Acculé et sans ressources financières, il rentre par piston dans une entreprise qui modère des contenus pour Lifebook, le réseau social qui cartonne. Ambre, elle, est une adolescente de 17 ans qui fugue avec son petit-ami suite à une énième dispute avec sa mère. Les deux amoureux vont tomber dans un piège et se faire séquestrer. Quel est le lien entre ces deux histoires ? Vous le découvrirez au fil des pages. Une chose est sûre, vous ne vous attendrez certainement pas à ça ! Antoine Renand sort des sentiers battus avec des personnages qui ne sont jamais totalement gentils ni totalement méchants. Ils sont finalement humains, avec une bonne part d’imprévu. La thématique n’est pas survolée mais bel et bien approfondie et cela permet au lecteur de réfléchir sur l’envers des réseaux sociaux. Pour conclure, un roman différent mais tout aussi addictif que L’empathie.

S’adapter ou mourir d’Antoine Renand, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 576 pages, 21€

Alabama 1963 de Ludovic Manchette et Christian Niemec

Depuis sa parution en grand format, j’ai très envie de découvrir ce roman. L’occasion s’est finalement présentée lors de sa sortie au format poche et je suis ravie de l’avoir lu. Birmingham, 1963, nous sommes en pleine déségrégation aux États-Unis, peu avant l’assassinat de Kennedy. Si les afro-américains ont quelques droits, le chemin vers l’égalité reste encore long. Alors, quand une fillette de couleur noire disparaît, la police ne fait absolument rien pour la retrouver. Les parents sont orientés vers un détective blanc, Bud Larkin pour essayer de la retrouver. Mais Bud n’est plus que l’ombre de lui même, c’est un alcoolique notoire qui n’enquête sur pas grand chose et a bien du mal à se rappeler quel jour on est. Parallèlement, nous suivons Adela, femme de ménage noire au service des Blancs. Adela et Bud vont être amenés à se côtoyer, malgré eux, dans le cadre de cette enquête. J’ai adoré ce titre que j’ai trouvé très prenant, passionnant et dont j’ai profondément aimé les personnages. Coup de coeur pour Adela, une femme forte et émouvante. J’ai voyagé à travers cette Amérique en plein changement et j’ai passé un excellent moment avec cette enquête.

Alabama 1963 de Ludovic Manchette et Christian Niemec, paru en octobre 2020 aux éditions Pocket, 352 pages, 7,60€

Où est mon singe ?

La collection des Tout-doux des éditions Usborne commence à s’étoffer. Où est mon singe ? est une réédition de cette série. Le tout-petit doit retrouver un singe à travers les pages. A chaque double-page, il découvre une espèce de singe (chimpanzé, gorille, orang-outan…) avec une caractéristique : des sourcils poilus, des pieds lisses ou encore, une langue rêche. Ces détails sont mis en avant grâce à une texture : douce, rugueuse, lisse et brillante… Les illustrations sont de couleurs vives et attirent immédiatement le regard. Ce titre plaira aux petits dès 6 mois qui regarderont d’abord les illustrations puis, commenceront à toucher les différentes textures.

Où est mon singe ? paru en septembre 2021 aux éditions Usborne, 10 pages, 7,95€

Où est ma sirène ?

Nouveauté de la collection Les Tout-doux des éditions Usborne, Où est ma sirène ? est un titre qui ravira les bébés, dès 6 mois, filles comme garçons. On craque immédiatement pour sa couverture bleue pailletée et scintillante. Comme à l’accoutumée, le bébé devra retrouver une sirène parmi celles présentées. On plonge alors dans un superbe univers marin peuplé de belles sirènes. J’ai aimé son côté inclusif avec des sirènes qui ont des couleurs de peaux différentes. J’ai également aimé les différentes textures à toucher : un coquillage ondulé, des écailles et surprise, un petit miroir à la fin pour que le bébé puisse se regarder. Un album très joli et coloré !

Où est ma sirène ?, paru en septembre 2021 aux éditions Usborne, 10 pages, 7,95€

Le lionceau

Le lionceau est un petit album cartonné de la collection Mon petit livre à rabats des éditions Usborne. On plonge dans l’univers de la savane. On y suit un lionceau dans son espace naturel. Il va rencontrer de nombreux animaux qui seront révélés grâce à des rabats à soulever. Ce petit album est absolument adorable, on prend plaisir à découvrir différentes espèces, pas forcément très connues comme le pangolin et j’ai trouvé que ça changeait des animaux « traditionnels ». Un titre idéal pour passer un moment complice avec son enfant.

Le lionceau, paru en septembre 2021 aux éditions Usborne, 12 pages, 6,95€

Les petites peurs du soir de Béatrice Grumler et Léonie Koelsch

Chaque soir, Max et ses parents ont un petit rituel : Max brosse ses dents, passe aux toilettes, son papa lui lit une histoire et sa maman ferme les rideaux et l’embrasse. Max se couche apaisé. Mais une fois seul, les peurs de Max prennent le dessus. Il a peur des monstres, des loups ou encore, des maisons hantées. Les bruits de la maison et les ombres de la nuit le terrorisent et il ne parvient pas à s’endormir. Ses parents vont l’aider à combattre ses peurs et leur montrer qui est le plus fort. J’ai beaucoup aimé l’univers, les illustrations, en particulier la personnification des peurs, et le choix des couleurs. Les terreurs nocturnes sont un sujet récurrent et qui peut être difficile à traiter quand on est parent. J’ai aimé que le sujet soit traité de manière très positive et optimiste avec une solution proposée que chacun peut mettre en place facilement. Un album tendre et rassurant. Je remercie les éditions Mango et Babelio pour cet envoi.

Les petites peurs du soir de Béatrice Grumler et Léonie Koelsch, paru en septembre 2021 aux éditions Mango, 32 pages, 9,50€

Les larmes d’Eugénie de Mélanie Laurent et Lucile Placin

Les larmes d’Eugénie est un très bel album écrit par Mélanie Laurent et illustré par Lucile Placin. L’objet-livre est superbe, une couverture très rigide, un titre doré qu’on ne peut que remarquer. L’histoire est celle d’Igor, un pêcheur qui ne pêche rien et dont le bateau est pris dans une tempête. Il sera sauvé par Eugénie, une sirène mélancolique. Le coup de foudre est immédiat et ils ne rêvent que d’une chose : se revoir. Mais l’un vit sur terre et l’autre dans les océans, comment faire pour vivre ensemble ? Derrière ce conte se cache un message environnemental : il faut cesser la surpêche et protéger les océans. J’ai trouvé formidable de faire passer de manière subtile un message aussi essentiel aux générations futures. Faire prendre conscience de l’importance de protéger nos ressources est crucial et plus le message sera intégré tôt et plus il sera facile d’agir, tous ensemble et toutes générations confondues. Les illustrations de Lucile Placin sont merveilleuses. Elles m’ont fait voyager sur terre, dans les océans et dans les airs. Un très bel album au message fort !

Les larmes d’Eugénie de Mélanie Laurent et Lucile Placin, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 32 pages, 14,90€

Les Romantiques de Cécile Coulon et Benjamin Chaud

Cécile Coulon et Benjamin Chaud s’associent pour nous proposer 61 poèmes illustrés, mais cela aurait très bien pu être 69, si vous voyez ce que je veux dire ! En effet, ce beau livre s’adresse à un public averti. Cécile Coulon a écrit de courts poèmes sur des œuvres classiques comme Hamlet, Gargantua ou Roméo et Juliette. Benjamin Coulon, lui, a dessiné de belles illustrations on ne peut plus évocatrices. Ce joli duo se complète. J’ai adoré le mélange humour et érotisme qui se marie à merveille. Une belle idée cadeau à glisser au pied du sapin !

Les Romantiques de Cécile Coulon et Benjamin Chaud, paru en octobre 2021, 128 pages, 21€

Les chroniques de septembre

Bonjour à tous,
L’automne est arrivé, on sort les plaids, les bougies, les tisanes et les petits gâteaux et on lit en mode cocooning ! Septembre a été un mois un peu plus difficile pour moi, et j’ai, hélas, eu moins de temps pour lire. Voici donc ma petite sélection :

Chez nous de Louise Candlish

Imaginez, vous rentrez chez vous après un week-end et des inconnus sont en train d’emménager dans votre magnifique maison. Votre ex-mari ne répond plus au téléphone, vos enfants ne sont pas à l’école : le cauchemar ne fait que commencer. Les thrillers domestiques ont le vent en poupe et il s’agit d’un genre qui me plaît beaucoup. J’ai aimé la construction de ce roman : d’un côté, une retranscription de l’histoire vue par Fiona dans une émission de radio où elle est la victime. De l’autre, un brouillon Word de l’ex-mari de Fiona où il raconte sa version des faits. Le sujet est pour le moins original et pique immédiatement notre curiosité. On a envie de connaître l’issue de l’intrigue. Le style de Louise Candlish est fluide et efficace. Il s’agit d’un thriller ultra machiavélique qui vous surprendra jusque dans les toutes dernières lignes. Le seul point négatif qui gênera certains et d’autres pas, c’est le manque de crédibilité de l’histoire dans sa globalité. Malgré cela, j’ai passé un bon moment de lecture et je n’ai pas vu les pages défiler !

Chez nous de Louise Candlish, paru en mai 2021 aux éditions Pocket, 480 pages, 8,40€

D’or et de colère de Karin Tanabe

Jessie est une Américaine qui a quitté son pays natal pour la France où elle est tombée amoureuse de celui qui deviendra son mari, Victor Lesage. Ce dernier est membre de la famille Michelin. Pour développer l’entreprise familiale, ils s’installent à Hanoï, en plein cœur des plantations de caoutchouc, dans l’Indochine des années 1930. Très vite, Jessie se rend compte que les travailleurs ne sont pas bien traités et que la famille Michelin dissimule bien des secrets. D’or et de colère m’a énormément plu pour son aspect historique, je ne connaissais que trop peu de choses sur l’histoire coloniale de l’Indochine. Je me suis fortement attachée au personnage de Jessie, j’ai aimé son courage et sa détermination. J’ai d’ailleurs été très agréablement surprise par l’issue du roman. Pour conclure, j’ai trouvé ce livre très bien écrit et le sujet très intéressant !

D’or et de colère de Karin Tanabe, paru en juin 2021 aux éditions Belfond, 432 pages, 22,00€

True Story de Kate Reed Petty

Lorsque Léa du Picabo River Book Club a proposé un partenariat avec les éditions Gallmeister pour découvrir ce titre, j’ai postulé sans hésiter. Premièrement, je trouve la couverture particulièrement réussie et le titre très attrayant. Le résumé, quant à lui, a fini de mon convaincre. Mais de quoi parle ce roman ? Le sujet principal est une rumeur, lancée lors de l’été 1999. Alice Lovett, éméchée, s’est retrouvée à l’arrière d’une voiture où elle aurait été abusée par deux étudiants. Alice ne garde aucun souvenir de la soirée. Elle n’a que cette rumeur qui la hante. Que s’est-il vraiment passé lors de cette soirée ? L’écriture de ce roman est un véritable kaléidoscope : narration d’un copain des deux présumés violeurs, extraits de lettres, d’e-mails, brouillons de candidatures d’Alice à l’université. Toutes ces pièces permettent de reconstruire l’histoire et mènent à un dénouement surprenant. Si le style peut être déroutant, je n’ai jamais perdu le fil de l’histoire. Kate Reed Petty a mis 5 ans pour écrire ce roman et cela se ressent tant il est brillant et bien écrit. Cette thématique, plutôt classique, est très bien abordée et fait réfléchir à l’impact d’une simple rumeur. Pour conclure, True Story est un roman surprenant, addictif et qui ne laissera personne indifférent. Je remercie Léa et les éditions Gallmeister pour cette belle découverte.

True Story de Kate Reed Petty, paru en août 2021 aux éditions Gallmeister, 448 pages, 24,60€

Des baisers parfum tabac de Tayari Jones

Dana et Chaurisse sont deux jeunes filles qui partagent le même père mais, seule Dana le sait. En effet, James Whiterspoon est bigame et Dana est sa fille illégitime. Nous suivons son adolescence, ponctuée de visites hebdomadaires de son père, celui dont elle n’a pas le droit de parler à l’école et à ses proches. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour Dana, la fille de l’ombre et pour sa mère, qui travaille dur à l’hôpital pour élever sa fille convenablement. Elles savent tout de Chaurisse et sa mère qui elles, ne connaissent pas leur existence. Le récit se poursuit du point de vue de Chaurisse qui nous narre son histoire et celle de sa mère. On se rend finalement compte qu’elles ne sont pas forcément plus heureuses que Dana et sa mère. Des baisers parfum tabac est un récit qui m’a profondément touchée. Ces deux filles n’ont rien fait, pourtant, elles vont payer cher les frasques de leur père et son tissu de mensonges. Comment se construire et devenir adulte avec un tel poids sur les épaules ? Un texte fort et profond sur une thématique dont on parle peu et qui, pourtant, doit concerner de trop nombreuses familles…

Des baisers parfum tabac de Tayari Jones, paru en septembre 2021 aux éditions Pocket, 384 pages, 7,60€

Le mal dans la peau de Mia Sheridan

Il y a neuf ans, alors qu’elle était étudiante, Josie Stratton a été kidnappée. Durant près d’un an, elle a vécu l’indicible, vivant dans des conditions de détention terribles. Si Josie est parvenue à s’échapper, son geôlier, lui, s’est suicidé, laissant son crime impuni. Nous faisons la rencontre d’une Josie devenue adulte qui tente de se reconstruire. Jusqu’au jour où des séquestrations étrangement semblables à celle de notre héroïne se reproduisent. Zach, inspecteur, va être amené à collaborer avec Josie sur cette enquête qui la touche de près. Le mal dans la peau est un merveilleux mélange de thriller sombre et de romance. J’ai adoré le personnage de Zach, sa sensibilité et son courage à la fois. Il est très émouvant et on ne peut que l’apprécier. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour Josie et sa terrible histoire. Comment se reconstruire après une telle épreuve ? Mia Sheridan nous offre du suspense et une intrigue dont on est loin de deviner l’issue. Voilà un roman hautement addictif et fort en émotions !

Le mal dans la peau de Mia Sheridan, paru en septembre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 452 pages, 17€

Quel titre vous tente le plus parmi cette sélection ? Avez-vous fait de belles découvertes en septembre ?

Les chroniques d’août

Bonjour à tous,
Le mois d’août a été un peu calme pour ma part, j’ai privilégié d’autres loisirs à la lecture et j’ai donc un peu moins lu. Cela ne m’a pas empêché de faire de jolies découvertes !

Les imbéciles heureux de Charlye Ménétrier McGrath

Les imbéciles heureux est le deuxième roman que je lis de Charlye Ménétrier McGrath. Le premier, Les sales gosses, m’avait fait forte impression. Nous faisons la rencontre d’une bande de copains d’un lycée lyonnais qui ont choisi pour nom « Les imbéciles heureux ». Vingt ans plus tard, un soir d’hiver, le mari de Florence meurt tragiquement. Les mois passent, Florence et ses deux amies proches (le noyau du groupe), Camille et Marie projettent de reformer le groupe de lycéens insouciants et heureux qu’ils étaient. L’occasion pour eux de faire le bilan de leur vie, ont-ils réalisé leurs rêves ? Loin d’être larmoyant, ce nouveau roman est plein de pep’s, à la fois drôle, émouvant et tendre. J’ai apprécié ce trio d’amies qui ne manque pas de ressources ! Il est aussi plaisant de retrouver des personnages rencontrés dans Les sales gosses. Pour conclure, Les imbéciles heureux est un roman agréable qui se lit très vite.

Les imbéciles heureux de Charlye Ménétrier McGrath, paru en mai 2021 aux éditions Pocket, 272 pages, 6,95€

Son espionne royale et l’héritier Australien de Rhys Bowen

Lady Georgiana revient pour une septième aventure ! La Reine lui a attribué une mission et cette fois, elle est plutôt agréable. Georgiana va se faire inviter par la duchesse douairière à Kingsdowne Place, un luxueux château. Celle-ci n’a qu’un seul héritier, un petit-fils australien dont elle a découvert l’existence il y a peu. Afin que le titre survive, elle décide de le convier au château. Le rôle de Georgie sera de lui apprendre les bonnes manières. Vous vous en doutez, rien ne va se passer comme prévu et la famille royale se retrouvera rapidement avec un cadavre sur les bras. Légèrement déçue par le tome précédent, celui-ci m’a réconciliée avec la série. J’ai retrouvé la Georgie que j’adorais ainsi que le beau Darcy, toujours aussi énigmatique. L’intrigue est très plaisante et m’a permis de passer un très bon moment. Enfin, les éditions Robert Laffont ont changé l’identité visuelle des couvertures de la série. J’aime beaucoup ce nouveau design qui colle bien avec l’ambiance du roman !

Son espionne royale et l’héritier Australien de Rhys Bowen, paru en mai 2021 aux éditions Robert Laffont, 378 pages, 14,90€

Allie Demoiselle d’honneur (tome 9) de Meg Cabot

Meg Cabot est l’autrice de mon enfance et adolescence. J’ai lu énormément de romans d’elle, les séries Miss La Gaffe, Journal d’une princesse ou encore Embrouilles à Manhattan. Lorsque Babelio et les éditions Hachette m’ont proposé de recevoir le dernier opus de la série Allie, j’ai sauté sur l’occasion, désireuse de replonger en enfance. Je ne connaissais pas Allie Punchie, il s’agit ici du 9ème opus de ses aventures mais on peut les lire indépendamment. Allie Punchie est une fille qui fait sa rentrée en CM2. Pour elle, c’est certain, ça sera sa meilleure année du primaire. Elle fera partie des « grands » et sera dans la classe de sa maîtresse préférée avec toutes ses amies. Hélas, rien ne se passe comme prévu, Caroline n’est pas dans sa classe, sa pire ennemie, Cheyenne, est bien décidée à lui gâcher l’année et enfin, Scott, le garçon qu’elle a embrassé cet été se retrouve dans sa classe. Cette année de CM2 risque d’être mouvementée ! Allie est une héroïne adorable, pétillante et qui a beaucoup d’humour. Les jeunes lecteurs peuvent facilement s’identifier à elle et ses amis. Les illustrations sont très jolies, on prend plaisir à les découvrir au fil du roman. Si je devais retenir quelque chose de cette lecture, ça serait que si on doit avaler un éléphant, il faut commencer par la queue. Cela signifie que si on a de nombreux problèmes à résoudre, mieux vaut commencer par les plus simples, ceux qu’on peut résoudre immédiatement. Cela permet de s’alléger l’esprit et se sentir mieux. Un conseil qui peut servir tout au long de la vie. Pour conclure, j’ai pris beaucoup de plaisir à me replonger dans une histoire de Meg Cabot, cela m’a donné très envie d’en lire d’autres !

Allie Demoiselle d’honneur (tome 9) de Meg Cabot, paru en septembre 2021 aux éditions Hachette, 256 pages, 12,90€

La mère d’Eva de Silvia Ferreri

La protagoniste de ce roman est la mère d’Eva. Eva, âgée de dix-huit ans, est actuellement dans un bloc opératoire d’un hôpital serbe. Lorsqu’elle ressortira, elle sera un homme. La mère d’Eva est un récit introspectif dans lequel cette maman revient sur les dix-huit dernières années de sa vie. Si la dysphorie de genre constitue le noyau du roman, il parle surtout de la relation mère-fille et de cet amour indescriptible et incommensurable. Deux sentiments coexistent : l’horreur, le déni, l’incompréhension engendrés par l’opération et l’Amour, celui qui surmonte tellement d’épreuves. Cette thématique, trop rarement abordée, m’a ébranlée. J’ai apprécié cette manière d’aborder le sujet, à travers les yeux d’une mère. Un roman magnifique et poétique à la fois.

La mère d’Eva de Silvia Ferreri, paru en juin 2021 aux éditions Pocket, 256 pages, 6,95€

Les chroniques de juillet

Bonjour à tous,
S’il y a bien un seul avantage au mauvais temps, c’est qu’il nous laisse plus de temps pour lire. Le moins qu’on puisse dire est que je n’ai pas chômé en ce mois de juillet. Voici mes découvertes :

Douze jours sans toi de Elvira Sastre

Douze jours sans toi est une double histoire d’amour. D’abord, celle de Gael, sculpteur, qui tombe éperdument amoureux de Marta, son modèle. Ensuite, il y a l’histoire de Dora, la grand-mère de Gael. Elle s’adresse à lui pour lui narrer son histoire d’amour avec son défunt grand-père, l’unique amour de sa vie. J’ai aimé cette dualité et ces deux amours, très différents et qui se ressemblent pourtant et que je qualifierai comme le coup de foudre, la passion et le « grand amour », celui qui prend son temps mais qui dure toute la vie. J’ai été plus conquise par l’histoire de Dora, cette grand-mère pleine de sagesse et par ses pensées très lucides. Elle est la grand-mère qu’on rêverait de connaître, bienveillante et émouvante. Un très joli roman sur l’Amour qui m’a permis de découvrir la plume poétique d’Elvira Sastre.

Douze jours sans toi de Elvira Sastre, paru en avril 2021 aux éditions Nil, 272 pages, 18€

Les noyés du Clain de Thibaut Solano

Septembre 2001, Simon étudie le cinéma à l’université de Poitiers. Pour financer ses études, il devient pigiste à l’Écho, le journal local. Un jour, un étudiant disparait et ses amis contactent l’Écho pour diffuser un avis de recherche. Quelques jours plus tard, l’étudiant est retrouvé mort, noyé, dans le Clain, et tout porte à croire que ce n’est ni un accident, ni un suicide. Simon va mener sa petite enquête, accompagné de Mernot, un journaliste chevronné de la rubrique faits-divers. L’histoire se déroule sur plusieurs années et j’ai apprécié le fait de voir évoluer Simon. L’intrigue, inspirée d’un fait réel, a su me captiver. Je n’ai pas vu venir la fin et celle-ci m’a totalement convaincue. Enfin, j’ai beaucoup apprécié l’abord journalistique de l’enquête qui change du point de vue policier. Un premier roman qui m’a beaucoup plu !

Les noyés du Clain de Thibaut Solano, paru en avril 2021 aux éditions Robert Laffont, 416 pages, 20€

Le berceau du monde de Katherine Scholes

Essie et Ian forment un couple d’archéologues et anthropologues. Depuis quelques années, leur camp est basé en Tanzanie où ils espèrent faire une découverte majeure. L’histoire se déroule dans les années 1970, avant la découverte de Lucy. Nos deux protagonistes ne vivent que pour leur travail et sont de véritables passionnés, tant, qu’ils ne souhaitent pas fonder une famille ensemble. Mais lorsque la route d’Essie croise celle d’une tribu Hadza. Celle-ci lui confie un bébé orphelin, le temps de la saison sèche afin de garantir sa survie. Contrainte, Essie n’a pas d’autre choix que d’accepter, et ce sont toutes ses convictions qui vont basculer. Le berceau du monde m’a plu pour ces thématiques : l’archéologie, la Tanzanie et la maternité. J’ai apprécié l’histoire d’Essie et suivre son évolution ainsi que le voyage dépaysant en Afrique. L’écriture de Katherine Scholes est très jolie et nous transporte aisément.

Le berceau du monde de Katherine Scholes, paru en mai 2021 aux éditions Belfond, 512 pages, 22€

Patiente de Vincent Ortis

Le grand prix des enquêteurs décerné pour son premier roman, une couverture psychédélique et une parution dans la collection La Bête Noire de Robert Laffont, impossible pour moi de passer à côté de ce thriller ! Lucas Saunier est gastro-entérologue. S’il vit très confortablement et jouit d’une bonne renommée, notre protagoniste est en réalité meurtri par le suicide de sa fille, il y a quelques années. Autre fait, il a tout oublié de cette période de sa vie et suit une thérapie afin de retrouver la mémoire. Dans Patiente, il n’y a aucun temps mort, Vincent Ortis nous offre un thriller très bien rythmé à l’action omniprésente. Lucas n’est pas un personnage auquel j’ai su m’attacher, je l’ai notamment trouvé un brin prétentieux, ce qui m’a déplu. En revanche, j’ai beaucoup apprécié l’intrigue et les thématiques du cerveau, de l’amnésie, des souvenirs. J’ai trouvé la fin originale et machiavélique, cela change des thrillers habituels !

Patiente de Vincent Ortis, paru en juin 2021 aux éditions Robert Laffont, 352 pages, 19€

Un signe d’elle de Stéphane Galas

Niels Edwards et Stella le Carré sont deux adolescents qui forment un couple. Stella propose à Niels de se suicider en même temps, chacun de leur côté et de devenir ainsi un couple éternel. Mais Niels ne va pas jusqu’au bout tandis que Stella, elle, met fin à ses jours. Des années plus tard, nous retrouvons Niels, marié, père d’un petit Oscar et à la brillante carrière. Mais Niels ne s’est jamais remis de la mort de Stella et, il en est sûr, Stella est revenue le hanter. Un signe d’elle est un thriller psychologique qui flirte avec le paranormal. A vous de démêler le vrai du faux, le réel et le fictif, la paranoïa et la folie. J’ai beaucoup apprécié ce thriller, plein de rebondissements. On ne s’ennuie pas une seule seconde et on est loin de se douter de ce que l’auteur nous réserve. Un titre idéal pour frissonner sur la plage !

Un signe d’elle de Stéphane Galas, paru en juin 2021 aux éditions Michel Lafon, 362 pages, 17,95€

La fabrique des petits bonheurs de Danièle Fossette

Alice est une jeune femme au quotidien morose. Titulaire d’un doctorat en lettres, elle n’a pas trouvé d’emploi et a été contrainte d’accepter un poste à la mairie, le maire étant un ami de son père. Son emploi consiste à alimenter la gazette de la mairie et à faire l’éloge de Monsieur le Maire, ce dernier, un individu abject, n’ayant aucun respect pour elle, ni pour les femmes… Un beau jour, il lui attribue une usine de confiseries désaffectée et une mission : créer un atelier d’écriture pour les laissés pour compte de la ville. L’objectif est bien évidemment de faire parler de lui en vue des prochaines élections. Alice, d’abord dubitative, va rencontrer des personnages hauts en couleurs : Roméo qui a tout oublié et n’a plus aucun repère spatio-temporel, Moïse, un Martiniquais qui enchaîne les galères et Ginette alias Maryline qui rêve du grand Amour. J’ai été très touchée par les différents personnages à qui la vie n’a pas toujours souri. J’ai aimé assister à leur évolution, à ce que l’écriture et ces rencontres leur ont apporté. La fabrique des petits bonheurs est un joli roman qui nous montre qu’il faut toujours avoir des rêves et ne jamais y renoncer.

La fabrique des petits bonheurs de Danièle Fossette, paru en juin 2021 aux éditions Nil, 288 pages, 18,50€

Les filles du manoir Foxcote d’Eve Chase

Après un coup de cœur pour Un manoir en Cornouailles, j’étais impatiente de lire le nouveau roman d’Eve Chase. Nous suivons deux femmes à deux époques différentes. Tout d’abord, Rita, nurse de la famille Harrington, lors de l’été 1971. Suite à un drame, la famille s’installe dans le manoir Foxcote pour la saison. Si elle vit avec eux depuis quelques mois déjà, les Harrington sont une véritable énigme pour Rita, avec leurs (vilains) secrets et zones d’ombres. De nos jours, nous suivons Sylvie, une mère de famille en plein divorce et qui traverse une véritable crise. Évidemment, il y aura un lien entre ces deux histoires que nous découvrirons au fil de la lecture. Je me suis beaucoup attachée à Rita, une femme forte mais aussi tiraillée entre la raison et ce qu’on attend d’elle. Beaucoup de poids pèse sur ses épaules et je l’ai trouvée très touchante. L’intrigue m’a plu, elle parle de femmes, de maternité, d’amour, de famille et de plein d’autres choses encore. J’ai aussi apprécié le décor de Foxcote. En revanche, la fin est un peu trop « simpliste » à mon goût. Pour conclure, même si j’ai préféré le précédent, j’ai lu ce roman d’une traite, Eve Chase a su me transporter dans ce nouveau manoir, au cœur de cette famille dysfonctionnelle.

Les filles du manoir Foxcote d’Eve Chase, paru en mai 2021 aux éditions Nil, 400 pages, 22€

L’Évangile selon Tinder de Thierry Maugenest et Luce Michel

Emma, journaliste divorcée, mère de deux ados, se voit confier le dossier de l’été sur les rencontres en ligne. Ce sujet lui est totalement étranger. Alors, pour réussir sa mission, elle va infiltrer l’application Tinder. Aidée par son amie, Nina, elle se crée un profil et se prend vite au jeu. Ce qui n’est d’abord qu’une enquête journalistique devient rapidement une addiction. Emma multiplie les échanges et les rencontres, il en résulte des situations cocasses et très drôles. J’ai aimé le ton léger du roman qui traite cependant des relations amoureuses à l’ère du numérique avec exactitude. Entre les chapitres, nous avons droit à des petits témoignages d’hommes et de femmes qui utilisent Tinder. Certains sont très drôles, d’autres cyniques ou bien touchants. Si tout est fictif, on ressent bien une part de vrai dans ces profils d’internautes. J’ai passé un bon moment et j’ai grandement apprécié ce récit à quatre mains.

L’Évangile selon Tinder de Thierry Maugenest et Luce Michel, paru en mai 2021 aux éditions Robert Laffont, 378 pages, 20,50€

Au pays d’Alice d’Alice Moireau et Paul-Henry Bizon

A chaque opération Masse Critique « non-fiction » de Babelio, j’ai toujours une attirance envers les livres de cuisine. J’en possède un certain nombre et il m’arrive souvent de les sortir de leur étagère juste pour regarder les images. J’étais donc ravie de pouvoir recevoir ce titre. Je n’avais jamais entendu parler d’Alice Moireau avant ce livre. Il s’agit d’une étudiante qui est également mannequin et surtout, fan de gastronomie. Elle nous livre des recettes simples et saines pour recevoir, faire plaisir et se faire plaisir. Les photographies sont sublimes et ont été prises dans l’ancienne guinguette dans laquelle elle vit. Cela crée une atmosphère très cosy qui donne des envies de partages et de retrouvailles. Si vous voulez un aperçu, je vous conseille d’aller faire un tour sur son compte Instagram : @Alicemoireau

Au pays d’Alice d’Alice Moireau et Paul-Henry Bizon, paru en avril 2021 aux éditions de la Martinière, 160 pages, 19,90€

Les chroniques de juin

Bonjour à tous,
L’été, ma saison préférée, est arrivé ! Si le beau temps n’est clairement pas au rendez-vous, on se console avec de jolies lectures, voici mes découvertes du mois :

Glace de Christine Féret-Fleury

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Glace est une réécriture dystopique du conte La Reine des Neiges d’Andersen. Si je connais bien évidemment l’adaptation de Disney, je n’ai jamais lu le conte original et j’étais très curieuse de lire ce roman estampillé Young Adult. L’histoire se déroule donc dans un futur plus ou moins proche où les humains ont vécu l’apocalypse. Parmi les survivants, il y a les Glacés, privilégiés qui vivent sous un dôme protecteur et il y a les autres, réduits à l’esclavage et qui survivent en travaillant dans des mines. Parmi eux, il y a Sanna, une jeune fille, désormais orpheline et dont le but est de retrouver Kay, son ami disparu. N’ayant rien à perdre, elle part à sa recherche et débute un long périple semé d’embûches. J’ai beaucoup aimé les thématiques de ce roman, la réécriture d’un conte célèbre de manière contemporaine ainsi que la dimension écologique. J’ai, en revanche, moins apprécié le personnage de Sanna qu’on aimerait voir plus dans l’action que dans la contemplation. Il m’a manqué quelque chose pour que je puisse m’attacher à elle. De plus, j’ai trouvé qu’elle résolvait un peu trop facilement les problèmes qui lui tombaient dessus. Enfin, je retiendrai la très belle écriture de Christine Féret-Fleury, découverte il y a quelques années, elle est à la fois riche et poétique. Pour conclure, j’ai passé un bon moment de lecture, il ne me reste plus qu’à découvrir le conte d’Andersen !

Glace de Christine Féret-Fleury, paru en mars 2021 aux éditions Scrinéo, 316 pages, 18,90€

Hamnet de Maggie O’Farrell

Si le nom Hamnet vous évoque Hamlet, c’est normal. Hamnet est le fils de Shakespeare, disparu brutalement à l’âge de onze ans, la pièce de théâtre lui rend hommage. Dans ce titre fictionnel, Maggie O’Farrell se base sur ce qu’on sait de l’histoire du dramaturge pour imaginer sa vie : sa relation avec Agnès (Anne) Hathaway et celle de son fils, Hamnet. Chacun des romans de Maggie O’Farrell me transporte, celui-ci ne fait pas exception. Sa plume est sublime, elle nous transporte au XVIème siècle, immersion garantie. J’ai été très touchée par l’histoire d’amour entre Agnès et William qui ont bravé les interdits pour rester ensemble et fonder une famille. On alterne les chapitres entre la naissance de leur amour et le décès de leur fils. J’ai été captivée du début à la fin. Un titre audacieux et très bien écrit que je recommande totalement !

Hamnet de Maggie O’Farrell, paru en avril 2021 aux éditions Belfond, 368 pages, 22,50€

Agricultrice, une vie à part de Camille Beaurain

Camille Beaurain, fille de la ville, est tombée amoureuse d’Augustin, agriculteur depuis plusieurs générations. Si les débuts à la ferme ont été compliqués (l’odeur de l’élevage porcin, le nombre d’heures incalculable de travail, la rudesse des intempéries, etc.), Camille s’est découverte une vocation. Dans ce titre, elle explique les conditions de travail difficiles, et surtout, le fait d’être une femme dans un univers plutôt masculin. Camille Beaurain s’est battue pour trouver sa place et montrer que les femmes pouvaient aussi parvenir à exercer ce métier, même lorsqu’on vient de la ville. Elle décrit son amour pour l’agriculture de manière très touchante. Sans détours, elle expose les difficultés financières, les crédits, les rendez-vous à la banque et la menace grandissante de la faillite qui ont conduit son mari au suicide. Un témoignage qui donne à réfléchir sur la place des agriculteurs en France qui manquent cruellement de soutien psychologique et financier…

Agricultrice, une vie à part de Camille Beaurain, paru en mars 2021, 240 pages, 18,00€

Les prisonniers de la liberté de Luca Di Fulvio

Après un coup de cœur certain pour Le gang des rêves, je poursuis ma découverte de l’auteur avec Les prisonniers de la liberté. Rosetta, Raechel et Rocco fuient tous quelque chose et tentent leur chance à Buenos Aires, en embarquant à bord du Transatlantique. Le Nouveau Monde est plein de belles promesses, mais le débarquement annonce de suite une toute autre couleur… Luca Di Fulvio est un conteur-né. Dès les premières lignes, il nous embarque et on ne voit pas défiler les pages de ce pavé de près de 800 pages. J’ai adoré les personnages, tellement développés qu’on a le sentiment de les connaître depuis toujours. Le récit est très dur, de nombreuses scènes sont insoutenables et pourraient heurter la sensibilité de certains lecteurs. Si la cruauté de l’Homme est très présente, il y a toujours de la lumière au bout du tunnel. Pour conclure, j’ai été très émue par ce roman et par la détermination de nos personnages principaux. Il me tarde de lire d’autres romans de Luca Di Fulvio.

Les prisonniers de la liberté de Luca Di Fulvio, paru en avril 2021 aux éditions Pocket, 784 pages, 8,95€

Madame et Monsieur de Magali Chiappone-Lucchesi et Bérengère Mariller-Gobber

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Madame est photographe et Monsieur, instituteur. Ils s’aiment très fort et aimeraient avoir un enfant. Hélas, ils ne peuvent pas et chacun éprouve du chagrin qu’il cache à l’autre. Jusqu’au jour où ils crèvent l’abcès et décident d’en parler. Madame et Monsieur est un très bel album qui parlent d’un sujet complexe et douloureux : l’infertilité. J’ai trouvé les personnages attachants et réalistes. Les illustrations crayonnées sont sublimes et retranscrivent parfaitement les émotions de notre couple. J’ai juste trouvé que la thématique de l’adoption arrive trop tardivement, on aurait aimé connaître davantage de choses sur leur avenir, on reste un peu sur notre faim. Malgré ce petit point négatif, j’ai trouvé cet album très touchant.

Madame et Monsieur de Magali Chiappone-Lucchesi et Bérengère Mariller-Gobber, paru en avril 2021 aux éditions Glénat, 40 pages, 11,90€

Cahier de vacances pour adultes, édition 2021

Les vacances approchent à grand pas et quoi de mieux qu’un cahier de vacances pour bronzer en révisant ? Au programme : français, mathématiques, histoire, sciences, géographie mais aussi culture générale (littérature, cinéma,…) et surtout, des jeux et exercices de réflexion (sudoku, mots mêlés, et bien d’autres) ! Il y en a pour tous les goûts ! Ce cahier illustré est très plaisant, le contenu est varié et une chose est sûre, j’en ai oublié des choses depuis la fin des études ! Une piqûre de rappel ne fait pas de mal ! Les illustrations sont sympathiques et humoristiques. Un cahier complet qui contient 200 exercices, divertissant pour (ré-)apprendre en s’amusant !

Cahier de vacances pour adultes, édition 2021, paru en mai 2021 aux éditions Hugo&Cie, 9,95€

Les chroniques de mai

Bonjour à tous,
Pour ce mois de mai, j’ai choisi des romans courts qui se lisent facilement et aux couvertures plutôt colorées. Je vous laisse découvrir ma sélection sur des thématiques très différentes :

Luna de Serena Giuliano

Après Ciao Bella et Mamma Maria, il était hors de question de passer à côté de Luna, le troisième roman de Serena Giualiano. Nous faisons la rencontre de Luna, une jeune femme contrainte de retourner à Naples, la ville de son enfance, au chevet de son père malade. Elle, qui a tout quitté pour Milan il y a des années, va devoir affronter ses vieux démons et renouer avec Naples. A nouveau, j’ai adoré ce voyage près du Vésuve et de la mer, les Napolitains et leurs expressions, la gastronomie, les romans de Serena Giualiano sont de véritables guides touristiques. L’histoire est captivante et se lit très facilement. J’ai aimé suivre Luna mais aussi sa cousine Gina, ses amies ainsi que les personnages secondaires. On passe un moment délicieux, on est touché, ému et on rit, beaucoup. Un joli voyage à Naples.

Luna de Serena Giuliano, paru en mars 2021 aux éditions Robert Laffont, 224 pages, 17,50€

Un matin ordinaire de Marjorie Tixier

Laurence a une vie bien rangée : épouse d’un mari qu’elle aime profondément, mère de deux filles bien élevée, un quotidien bien cadré. Chaque vendredi, elle s’accorde une heure à elle, une seule où elle court. Chaque vendredi, c’est le même itinéraire, sur un chemin de forêt isolé. Mais ce vendredi, Laurence est en retard, et cela ne lui ressemble pas… Un matin ordinaire est un roman choral où nous suivons Laurence et son entourage : son mari, ses filles, la voisine qui espionne à la fenêtre, etc.. J’ai beaucoup aimé cette construction qui nous permet de suivre un drame à travers différents prismes. J’ai trouvé ce titre très percutant et bouleversant. Il est court et intense à la fois. Le sujet n’est pas facile mais parfaitement maîtrisé. Un titre à découvrir !

Un matin ordinaire de Marjorie Tixier, paru en avril 2021 aux éditions Pocket, 272 pages, 6,95€

Le spectateur de Théo Grosjean

Samuel n’est pas un garçon comme les autres. Dès sa naissance, ses parents se rendent compte que « quelque chose ne va pas » chez lui. Samuel grandit et ne parle pas, il passe son temps à dessiner. S’il n’est pas muet, il semblerait qu’il soit atteint d’un trouble du spectre autistique et cela va gravement impacter sa vie. Dans cette bande dessinée, Théo Grosjean positionne son lectorat à la place de Samuel. Nous suivons toute l’histoire à travers ses yeux, spectateurs, comme lui, d’une vie où il ne peut être que passif. Le spectateur est une histoire dramatique qui bouscule son lectorat. Impossible de ne pas être touché par tout ce qui arrive à Samuel. Le thème est original et j’ai adoré les choix graphiques, notamment l’utilisation de deux nuances de couleurs : le bleu et le noir. Les dessins sont très beaux, j’ai beaucoup apprécié cet univers. Théo Grosjean maîtrise parfaitement son sujet et parvient à nous mettre dans la peau de Samuel. Un roman graphique que je n’oublierai pas.

Le spectateur de Théo Grosjean, paru en avril 2021 aux éditions Soleil, 168 pages, 18,95€

Les nouvelles vagues de Arnaud Cathrine

Les nouvelles vagues est la suite de Romance que je n’ai pas lu. J’ai donc fait la rencontre de Vince, un adolescent qui a le cœur brisé depuis la fin de sa relation avec Octave qui est tout d’abord un ami proche. Afin de l’aider à tourner la page, il va travailler dans la librairie de sa mère durant l’été. Il y fera la connaissance de Micha, un mystérieux jeune homme, plus âgé et dont il n’est pas insensible à son charme. Enfin, il y a Maryline, une lycéenne qui passe de drôles de vacances et qui dont le chemin va croiser celui d’Octave. J’ai été conquise par ce roman, très court mais intense sur les relations amoureuses et humaines. Arnaud Cathrine dresse un portrait réaliste des « jeunes d’aujourd’hui », leurs amours, leurs doutes et leurs contradictions, aussi. Je me suis attachée aux différents personnages et j’ai apprécié les thématiques très actuelles, l’identité et orientation sexuelle, notamment. Un très bon roman qui me donne très envie de lire Romance !

Les nouvelles vagues de Arnaud Cathrine, paru en avril 2021 aux éditions Robert Laffont, 320 pages, 16,50€

Positive de Camryn Garrett

On parle moins du VIH, pourtant, le nombre de contaminations ne fléchit pas. Où en est la recherche dans ce domaine ? Comment vivent les personnes séropositives aujourd’hui ? C’est la thématique principale de ce roman. Il met en scène Simone, une adolescente atteinte du VIH depuis sa naissance et adoptée par un couple homosexuel. Simone vient d’arriver dans un nouveau lycée car, dans le précédent, les élèves ont découvert sa séropositivité et lui ont fait vivre un enfer. Elle prend un nouveau départ, se fait des amies et rêve d’être en couple et d’avoir sa première relation sexuelle. Camryn Garrett aborde une thématique très importante et nous fait prendre conscience de ce que c’est que de vivre avec le VIH aujourd’hui. J’ai entendu parler de la charge virale indétectable qui rend le virus intransmissible mais j’avoue ne pas avoir approfondi le sujet. Positive nous apprend de nombreuses choses et fait tomber les préjugés. Combattre l’ignorance est primordial et avec un titre aussi documenté, cela ne peut être que bénéfique. Si j’ai trouvé que les personnages manquaient un peu de maturité pour leur âge dans leurs discours, j’ai été très touchée par l’histoire de Simone et son combat. Un titre à découvrir !

Positive de Camryn Garrett, paru en mars 2021 aux éditions Robert Laffont, 414 pages, 17,90€

Ranee, Tara, Sonia, Chantal, Anna de Mitali Perkins

Ce roman est l’histoire de cinq femmes de la même famille. Nous avons Ranee, la grand-mère Bengali qui a immigré aux États-Unis avec son mari et ses deux filles, Sonia et Tara puis, Chantal et Anna, leurs deux filles respectives. L’histoire se déroule des années 1960 à 2000. On y traite de nombreux sujets : l’intégration, l’héritage, la tradition, la nationalité mais aussi le féminisme. J’ai beaucoup aimé le partie consacrée aux deux sœurs, Tara et Sonia qui ont grandi dans les années 1960/1970. Ce sont deux personnages au caractère fort qui vont bousculer leurs parents et leurs idées. J’ai trouvé ce livre très bien écrit et j’y ai appris de nombreuses choses sur la culture indienne. Cette saga familiale est très prenante et les pages défilent rapidement. J’aurais peut-être souhaité plus de passages sur Ranee et mieux comprendre certains moments de sa vie. Pour conclure, sous cette couverture colorée se cache une histoire palpitante qui peut plaire aux adolescents comme aux adultes.

Ranee, Tara, Sonia, Chantal, Anna de Mitali Perkins, paru en juin 2020 aux éditions Bayard, 352 pages, 14,90€

Les chroniques d’avril

Bonjour à tous,
Avril 2021 ressemble fortement à avril 2020 avec toutes ces restrictions, le beau temps en moins ! Afin que ce mois passe plus vite, j’ai dévoré de nombreux romans et j’ai fait de très belles découvertes que voici :

Mamma Maria de Serena Giuliano

Après Ciao Bella que j’ai adoré, Serena Giuliano revient avec Mamma Maria. L’autrice nous emmène dans un petit village du sud de l’Italie où il n’y a pas beaucoup de travail mais énormément de bonne humeur, de soleil et un lien fort entre les villageois. Nous suivons deux protagonistes : Maria qui tient le café du coin où tout le monde se réunit quotidiennement ou presque, le temps d’un petit-déjeuner, d’un apéro ou d’un dernier verre. C’est clairement un point de rencontre incontournable. Et puis, il y a Sofia, une jeune femme qui se remet difficilement d’une rupture amoureuse et qui se cherche. Mamma Maria est un titre qui se lit comme on boit une limonade fraîche en plein été, avec délectation ! Les personnages sont drôles, touchants et adorables, on s’attache énormément à eux. Serena Giuliano nous fait rêver, entre les paysages idylliques, la gastronomie et ce village pittoresque, on ne peut que voyager. Le roman parfait pour passer un bon moment et s’évader !

Mamma Maria de Serena Giuliano, paru en mars 2021 aux éditions Pocket, 240 pages, 6,95€

Persona de Maxime Girardeau

L’histoire se déroule à Paris et débute avec la découverte d’un homme mutilé, qui a subi des sévices, tant, que sa survie (si on peut la qualifier ainsi) tient du miracle. Franck Somerset, commissaire à la Crim’ va enquêter sur cette affaire qui n’est que le début d’une série d’agressions similaires. Et il faut dire que l’équipe chargée de l’enquête est assez inhabituelle puisque Franck va recevoir une aide extérieure, celle d’Elga et de son amie Ariane, spécialistes des réseaux sociaux. Ce que j’ai beaucoup apprécié dans ce thriller, c’est l’univers des GAFAM, ces géants du Web auxquels nous laissons de trop nombreuses données personnelles et comment ils s’en servent à notre insu. L’enquête est très bien ficelée et réellement captivante. Il m’a été difficile de reposer le livre, je voulais absolument découvrir le final ! Je suis sincèrement bluffée par ce premier roman et j’espère que Maxime Girardeau continuera de nous régaler !

Persona de Maxime Girardeau, paru en février 2021 aux éditions Pocket, 480 pages, 8,20€

Le craquant de la nougatine de Laure Manel

Cela fait quelques années que je dévore les romans de Laure Manel et avec un titre aussi gourmand, je ne pouvais que craquer ! Dans ce nouveau roman, nous faisons la rencontre de Romain, un quadragénaire qui élève seul ses deux jeunes enfants depuis qu’un drame a frappé leur famille. Le chef cuistot mène une vie triste et sans saveur. Jusqu’à ce que sa route croise celle d’Alba, une femme solaire qui, rapidement, accapare ses pensées alors qu’il ne lui a jamais adressé la parole ! Et si c’était un signe du destin ? Une occasion de prendre un nouveau départ et d’être enfin heureux ? Dans ce roman, nous alternons les points de vue avec des chapitres très courts et dynamiques. J’ai aimé suivre cette romance et ses péripéties du côté masculin et féminin. Je me suis davantage attachée à Alba, éternelle gaffeuse qu’à Romain, parfois difficile à cerner. Comme un bon dessert, j’ai pris le temps de savourer cette belle histoire et j’en suis sortie très satisfaite !

Le craquant de la nougatine de Laure Manel, paru en avril 2021 aux éditions Michel Lafon, 364 pages, 18,95€

La possibilité du jour d’Emilie Houssa

J’apprécie beaucoup les romans féministes, en particulier sur l’émancipation, c’est ce qui m’attirait dans ce titre. Aurore Félix est une jeune Niçoise qui, à la fin de la guerre, rencontre un GI américain qui lui demande sa main. Elle accepte et traverse l’Atlantique pour le rejoindre et l’épouser. Mais le mariage n’aura finalement pas lieu et Aurore se retrouve seule dans ce pays dont elle ne connaît rien. Elle décide malgré tout de rester, d’apprendre l’anglais, trouver un emploi et devenir quelqu’un. Aurore va connaître bien des désillusions mais refuse de se laisser abattre. Ses idées à elle sont progressistes. Elle rêve que les femmes partagent les mêmes droits que les hommes, qu’elles aient le droit d’être coquettes sans qu’on les importune, qu’elles puissent vivre seules, élever un enfant non reconnu ou encore, qu’il n’y ait plus de discrimination envers les minorités. Cette thématique me tient à cœur. Pourtant, je n’ai pas trouvé mon compte dans ce roman. J’ai trouvé Aurore très détachée des drames de sa vie, comme si rien ne la touchait ou presque. Cette froideur quasi permanente m’a mise mal à l’aise, notamment le rapport qu’elle entretient avec son fils et sa propre mère. Le fait de ne pas réussir à éprouver d’empathie pour le personnage principal a constitué un véritable frein durant cette lecture. Pour conclure, malgré une thématique qui me plaisait et un synopsis alléchant, je n’ai pas su rentrer dans l’histoire.

La possibilité du jour d’Emilie Houssa, paru en mars 2021 aux éditions Pocket, 304 pages, 7,30€

Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker

Dans ce nouveau roman d’Alexis Laipsker, Elisabeth Guardiano, commandant de police et Franck De Rolan, capitaine de gendarmerie s’associent dans une double-enquête, en pleine montagne. L’une est envoyée sur les lieux d’un double-meurtre particulièrement violent. L’autre, essaie de résoudre une enquête sur des disparitions d’enfants. La plume d’Alexis Laipsker est addictive, les pages se tournent à une vitesse effrénée. J’ai totalement accroché aux personnages qui se complètent parfaitement et qui nous touchent de par leur histoire personnelle. L’histoire semble surnaturelle, le lecteur a beau se creuser les méninges, il est impossible d’assembler les pièces du puzzle. Notre auteur, maître du poker, arrive à nous bluffer jusque dans les toutes dernières lignes de son roman ! J’avais adoré Et avec votre esprit, ce second roman est une nouvelle réussite. Bref, un auteur à suivre !

Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker, paru en mars 2021 aux éditions Michel Lafon, 349 pages, 18,95€

Oh Happy Day de Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Baudoux

J’ai découvert notre duo d’écrivains dans Et je danse aussi, que j’avais adoré à l’époque. Nous retrouvons Adeline et Pierre-Marie, pour de nouveaux échanges épistolaires. Quatre ans ont passé depuis que le couple s’est formé puis séparé. Pierre-Marie décide de reprendre contact avec Adeline, prétextant un carnet oublié chez elle et dont il a absolument besoin. Sauf qu’Adeline est désormais mariée et s’apprête à traverser l’Atlantique pour s’installer au Canada. Je garde un excellent souvenir du précédent roman que j’avais lu à sa sortie aux éditions Fleuve. Mais les années ont passé et j’ai donc oublié une grande partie de l’histoire. Des rappels sont bien entendu faits dans cette suite mais il aurait été préférable que je relise Et je danse aussi avant de me plonger dans celui-là. Si j’ai apprécié les retrouvailles avec nos personnages principaux, je dois avouer ressortir de ma lecture un peu déçue. J’ai trouvé l’histoire un peu trop rocambolesque voire improbable. Dans l’ensemble, ce roman est sympathique mais n’a pas su me transporter comme Et je danse aussi.

Oh Happy Day de Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Baudoux, paru en mars 2021 aux éditions Pocket, 368 pages, 7,60€

La rumeur de Lesley Kara

Joanna est une Londonienne qui élève presque seule son fils, Alfie. Elle décide de changer de cadre de vie et emménage à Flinstead, une petite station balnéaire paisible où réside sa propre mère. En allant chercher son fils à l’école, Joanna surprend une conversation émanant d’un groupe de mères où il est question de Sally McGowan qui, dans les années 1960 et seulement âgée de 10 ans, a tué un enfant de 5 ans. La rumeur dit que Sally résiderait désormais à Flinstead sous une autre identité et sous protection judiciaire. Ces petits ragots sont le début d’une véritable bombe à retardement. Cette histoire tourne rapidement à l’obsession pour Joanna mais aussi d’autres mères, inquiètes pour leurs enfants. J’ai énormément aimé la thématique de la rumeur et de ses conséquences, un sujet audacieux et novateur dans le monde du thriller. Sa seconde thématique, la devenir des enfants meurtriers m’a beaucoup fait réfléchir sur le sujet du droit à l’oubli et à la prescription. J’ai trouvé l’intrigue bien ficelée et réellement captivante. J’ai beaucoup apprécié le final, à la hauteur de l’intrigue globale. Pour conclure, j’ai passé un excellent moment de lecture, il me tarde de découvrir son second roman, Qui le sait ?. Je remercie les éditions 10-18 et Babelio pour cet envoi dans le cadre d’une opération Masse Critique.

La rumeur de Lesley Kara, paru en janvier 2021 aux éditions 10-18, 408 pages, 8,40€

N.E.O, tome 1 (bande dessinée) : La chute du Soleil de Fer de L’Hermenier et Djet, d’après Michel Bussi

L’histoire se déroule dans un Paris post-apocalyptique. Les adultes ont tous succombé et il ne reste plus que des enfants qui survivent en tribu. D’un côté, le Tipi, une bande qui vit dans la Tour Eiffel, chasse pour se nourrir. De l’autre côté, les enfants du Château, qui vivent dans le Louvre, cultivent la Terre pour se nourrir, sont végétariens et vivent en communauté bien organisée. Lorsque les animaux sauvages sont empoisonnés et que la nourriture vient à manquer, la bande du Tipi soupçonne la bande du Château d’être responsable. Pour en avoir le coeur nette, une solution : envoyer Zyzo en tant qu’espion. Je ne connaissais pas cette série écrite par Michel Bussi, je la découvre donc avec cette adaptation en bande dessinée. J’ai bien aimé l’univers, ce Paris futuriste et ce duo de personnages, Zyzo d’un côté, Alixe, la reine du Château, de l’autre. L’histoire est pleine de rebondissements, j’ai beaucoup aimé ce côté aventure. Les dessins m’ont plu, ils sont bien détaillés et rappellent un peu l’univers du Manga. Enfin, j’ai apprécié le découpage des vignettes qui apporte une certaine dynamique. Un premier opus très réussi qui plaira aux adolescents et pré-adolescents !

N.E.O, tome 1 (bande dessinée) : La chute du Soleil de Fer de L’Hermenier et Djet, d’après Michel Bussi, paru en avril 2021 aux éditions Jungle, 72 pages, 14,95€

Les chroniques de mars

Bonjour à tous,
Le mois de mars s’achève sur une note très positive, le retour du printemps et des beaux jours ! Une période que j’adore, surtout ponctuée de beaux romans. Ce mois-ci, et sans m’en rendre compte, j’ai lu beaucoup de thrillers. Je vous laisse découvrir ce que j’en ai pensé !

Son espionne royale et les douze crimes de Noël (tome 6) de Rhys Bowen

Notre très chère Lady Georgiana revient pour une nouvelle enquête spéciale Noël. Elle qui se morfond en Écosse, au château de Rannoch chez son frère et son horrible belle-sœur ne rêve que d’une chose : s’échapper et passer de joyeuses fêtes. En répondant à une petite annonce, Georgie arrive à se faire inviter chez Lady Hawse-Gorzley, dans un charmant hameau anglais appelé Tiddleton-under-Lovey, où elle aidera à organiser les préparatifs. De nombreux invités sont attendus et c’est un plaisir de retrouver des personnages que nous connaissons déjà. Évidemment, rien ne va se passer comme prévu et, très vite, des villageois meurent dans de drôles de circonstances. Georgie n’est pas dupe et si la police a du mal à remuer le petit doigt, elle, n’hésite pas à se mouiller dans cette sinistre affaire. J’ai bien aimé l’ambiance de Noël, l’aspect festif mais aussi les traditions anglaises, les jeux, les repas, etc.. On suit une Georgie qui gagne en maturité et j’ai aussi apprécié son évolution vis-à-vis des autres personnages comme sa mère ou Darcy. Côté enquête, je dois avouer que ce tome m’a semblé en-deçà des précédents. L’intrigue traîne un peu trop en longueur et le rythme a tendance à s’essouffler. J’ai beaucoup plus adhéré au tome précédent que j’ai eu beaucoup de mal à reposer. Pour conclure, un tome moins captivant que les précédents mais j’aime toujours autant le personnage principal et il me tarde de la retrouver dans une autre aventure.

Son espionne royale et les douze crimes de Noël (tome 6) de Rhys Bowen, paru en novembre 2020 aux éditions Robert Laffont, 414 pages, 14,90€

Les illusions de Jane Robins

Callie et Tilda sont sœurs jumelles mais ne se ressemblent ni physiquement, ni mentalement. Tilda est une actrice connue et reconnue. Elle est belle et solaire. Callie, le personnage principal, est introvertie, solitaire et mal dans sa peau. Lorsque Tilda présente son compagnon, Félix, Callie se met à douter et le voit comme une menace pour sa sœur. Callie en est sûre, Félix exerce une mauvaise influence sur Tilda. Les illusions est un thriller psychologique sur un thème assez répandu où le lecteur ne sait pas si le personnage principal est fou ou s’il a raison. Pour le savoir, nous allons remonter à l’enfance des deux sœurs et en apprendre plus sur leur relation. Le problème est qu’on a beaucoup de mal à s’attacher à l’une comme à l’autre ni à ressentir une quelconque empathie. Elles sont toutes les deux malsaines et leur relation toxique est assez dérangeante. Côté intrigue, la première partie était très prenante avec un suspense qui réussissait à me tenir en haleine. Hélas, le récit s’essouffle ensuite et traîne en longueur. Il est notamment ponctué de nombreux passages qui n’apportent rien à l’histoire. La fin, elle, n’est pas une réelle surprise, ce qui renforce ma déception. Pour conclure, je suis passée à côté de ce titre, dommage !

Les illusions de Jane Robins, paru en février 2021 aux éditions Pocket, 432 pages, 7,95€

La maison des égarées de Julie Kibler

L’histoire débute au Texas, en 1904. Deux femmes, Lizzie et Mattie, sont recueillies au foyer de Berachah, dirigé par un pasteur et sa famille. Toutes deux ont connu la misère et la violence. L’une est prostituée et droguée, mère d’une petite fille, l’autre a eu un enfant hors mariage et a été reniée par sa famille. Toutes deux n’ont plus rien et le foyer leur offre l’opportunité de repartir de zéro et se reconstruire, notamment à travers la foi et le travail. Parallèlement, nous suivons Cate, une bibliothécaire passionnée par l’histoire du pensionnat et qui aimerait reconstituer la vie de Lizzie et Mattie et savoir ce qu’elles sont devenues. Je me suis beaucoup attachée aux deux amies mais aussi à Cate qui porte un lourd fardeau. Les trois héroïnes sont touchantes et nous ne pouvons qu’être admiratifs face à leur combattivité et leur détermination.La maison des égarées est un roman qui fait réfléchir sur la condition des femmes et au poids de la religion. Un roman qui ne vous laissera pas indemne !

La maison des égarées de Julie Kibler, paru en février 2021 aux éditions Belfond, 512 pages, 22€

Être père : Une place à prendre au quotidien d’Olivier Foissac

Il existe une multitude d’ouvrages sur la maternité mais très peu sur la paternité. Pour autant, les deux parents jouent un rôle essentiel dans l’éducation de leur enfant. Alors, quelle place occupe le père au sein de la famille ? Ce guide aborde les différentes étapes de la paternité : la grossesse, la naissance, le retour à la maison, l’éducation et bien d’autres encore. J’ai apprécié le fait de retrouver de nombreux témoignages de pères et leur ressenti. Cela permet de mieux comprendre leur vision des choses concernant la parentalité. Si toutes les thématiques ne m’ont pas intéressée, j’ai trouvé le guide bien conçu, complet et j’ai également apprécié ses illustrations. Un titre qui plaira aussi bien aux hommes qu’aux femmes et surtout, qui rassure !

Être père : Une place à prendre au quotidien d’Olivier Foissac, paru en février 2021 aux éditions Mango, 192 pages, 17,90€

Anonymat garanti de Greer Hendricks et Sarah Pekkanen

Après Une femme entre nous que j’avais adoré, le duo Greer Hendricks et Sarah Pekkanen revient pour un nouveau thriller psychologique. Nous suivons Jessica Farris, une jeune femme qui vivote grâce à un emploi de maquilleuse qui ne lui plaît qu’à moitié. Un jour, elle entend parler d’une étude rémunérée sur l’éthique et elle saute sur l’occasion d’arrondir ses fins de mois. D’abord innocentes, les questions du Dr Shields deviennent rapidement intrusives. Lorsque Jessica se voit proposer de poursuivre l’étude via une expérimentation grandeur nature, on s’interroge sur l’intérêt réel de cette étude. Anonymat garanti est un thriller hautement addictif. Encore une fois, l’écriture à quatre mains est parfaitement maîtrisée. Il m’a été très difficile de reposer le roman, il fallait absolument que je connaisse le dénouement ! J’ai beaucoup apprécié la thématique de l’étude psychologique ainsi que le personnage de Jessica et du Dr Shiels, bien plus complexes qu’il n’y paraît. Pour conclure, Anonymat garanti est une véritable réussite !

Anonymat garanti de Greer Hendricks et Sarah Pekkanen, paru en février 2021 aux éditions Pocket, 528 pages, 8,40€

Le loup dans la bergerie de Fabio M. Mitchelli

Le loup dans la bergerie est un roman de fiction qui inclut un fait divers réel, celui du « berger de Caussols », Michel Lambin. Dans le roman, il est renommé Jean-Michel Auban et purge sa peine après avoir été accusé de meurtre et soupçonné de cannibalisme. Samuel Steiner, commandant de police basé à Metz est appelé à Nice car un corps retrouvé calciné pourrait être celui de son père qui n’a plus donné signe de vie depuis vingt ans. Ses recherches le conduisent rapidement au berger de Caussols, mais quel rapport entre ces deux faits distincts ? Samuel Steiner va devoir enquêter, quitte à se mettre en grand danger, pour faire éclater la vérité. Ce que j’ai aimé dans ce titre, c’est son action et ses rebondissements. On ne s’ennuie jamais, l’auteur nous propose une intrigue captivante et parfaitement maîtrisée. J’ai apprécié le côté sombre, violent et nerveux que l’on retrouve tout au long du roman. Une belle découverte !

Le loup dans la bergerie de Fabio M. Mitchelli, paru en février 2021 aux éditions Robert Laffont, 384 pages, 20€