Catégorie : Les avis de Cassandre

Full Crush de Maya Orhan

Résumé

Emma n’a jamais eu de chance en amour, et ce n’est pas faute d’essayer. Depuis le berceau, son cœur d’artichaut lui joue des tours. Mais cette année, c’est différent : c’est l’année de ses 20 ans ! Et elle n’a qu’un seul objectif en tête : trouver l’amour, le vrai. Cependant, son cœur balance. Qui choisir parmi ses nombreux crush ? Le ténébreux président du BDE, le mystérieux passager du bus à l’allure d’explorateur, ou son insupportable mais irrésistible ennemi ? 

L’avis de Cassandre

Emma a vingt ans et croque la vie à pleines dents, ou presque. Aujourd’hui, elle est bien décidée à trouver l’amour. Mais parmi tous ses crush, comment choisir le bon ?

Full Crush est un roman graphique plein d’humour. Dans cette quête amoureuse, Emma rêvasse beaucoup et laisse vagabonder son imagination, ce qui donne des scènes assez déjantées ! J’ai bien aimé les différents personnages masculins et la manière dont ils sont mis en avant. Emma, quant à elle, est une jeune femme en réalité pleine de complexes, elle n’a pas beaucoup confiance en elle et a du mal à exprimer ce qu’elle veut réellement.

Les dessins sont rafraîchissants et pleins de jeunesse. D’ailleurs, Maya Orhan est à peine plus âgée que son héroïne et cela se ressent dans son ouvrage pétillant.

Un roman graphique drôle qui se lit d’une traite !

Full Crush de Maya Orhan, paru en juin 2024 aux éditions Nathan, 112 pages, 15,95€

Babetta de Nina Wähä

Résumé

Katja et Lou se sont rencontrées à l’école de théâtre de Södra Latin. Meilleures amies du monde, elles rêvent d’un avenir sous les feux des projecteurs. Mais alors que Lou devient une véritable star de cinéma après le succès de la superproduction Babetta, Katja doit abandonner ses propres rêves d’actrice et suivre de loin le succès de son amie. Pourtant, leur amitié reste inchangée : les années passent et, chaque fois que Lou appelle, Katja accourt. Sous un soleil de plomb, dans une somptueuse villa du sud de la France, Katja se laisse cette fois entraîner dans les jeux de Lou et de son compagnon. Une étrange pièce de théâtre semble se mettre en place… Mais que se passera-t-il si le décor s’effondre ?

L’avis de Cassandre

Lou et Katja sont meilleures amies depuis l’enfance. Devenues trentenaires, les deux femmes ont pris des trajectoires différentes mais leur amitié persiste. Lou a eu la chance de percer dans le milieu du cinéma en interprétant le personnage principal de Babetta dans le film éponyme. Depuis, elle mène une vie luxueuse. Katja, la narratrice, est restée une personne « ordinaire » qui s’est inscrite dans un Doctorat (tout de même !). Quand Lou lui propose de quitter la Suède et de passer l’été chez elle, dans sa villa en France.

Dès le départ, nous plongeons dans une ambiance particulière. L’été est chaud, pesant (presque poisseux), les journées sont longues et s’étirent à l’infini. Dans la villa, il ne se passe finalement pas grand chose. Le roman est d’ailleurs assez contemplatif, Katja revient régulièrement sur l’histoire de leur amitié, les moments forts, les divergences, les ambiguïtés. Les chapitres sont entrecoupés par des scènes du film Babetta. Cela donne une histoire très cinématographique.

J’aime la thématique de l’amitié, surtout entre deux femmes. J’ai apprécié la manière dont Nina Wähä traite la complexité des sentiments humains, où l’amitié surfe avec l’amour, l’envie, la jalousie, l’idolâtrie. J’ai été moins convaincue par le personnage de Katja, j’aurais souhaité plus d’action de sa part, notamment face à des comportements inacceptables.

Pour conclure, il s’agit d’un roman qui se dévore sur l’amitié et sur les coulisses de la vie des stars du cinéma, pas bien reluisante ! À lire idéalement sous un soleil de plomb !

Babetta de Nina Wähä, paru en mai 2024 aux éditions Robert Laffont, 304 pages, 21€

Les dévorés de Thibaut Solano

Résumé

Fin 2018, une étrange ambiance plane à Clermont-Ferrand. Le corps d’un homme est retrouvé dans le coffre de sa voiture. Une fillette disparaît en plein marché de Noël. Une femme, identifiée par plusieurs témoins, rôde dans une voiture noire. Un lien unit ces tragédies, Simon Magny en est certain. Journaliste local, célibataire endurci et accro aux somnifères, il se lance à corps perdu dans la traque de ce prédateur. Alors que la psychose s’empare des esprits, et que les tensions enflent sur fond de soulèvement des Gilets Jaunes, Simon tente de démêler les fausses pistes et de garder la tête froide…

L’avis de Cassandre

De Thibaut Solano, j’avais lu et adoré Les noyés du Clain. Je poursuis ma découverte de l’auteur avec Les dévorés, dans le cadre du Prix Nouvelles voix du Polar des éditions Pocket.

Simon est journaliste à L’éclair, la gazette de Clermont-Ferrand. Nous sommes en plein mois de décembre et l’esprit n’est pas à la fête. Le corps d’un enseignant vient d’être découvert dans une voiture abandonnée. Quelques jours plus tard, c’est une fillette qui est kidnappée. Les villageois sont tendus, il règne un climat d’angoisse sur fond de gilets jaunes (nous sommes en 2018). En clair, tout le monde est sur les nerfs et l’équipe de police n’avance guère. C’est pour cela que Simon et ses acolytes journalistes mènent leur propre enquête.

Simon est décrit comme un anti-héros : un physique désavantageux, un penchant pour la boisson, des rencontres amoureuses qui ne mènent à rien… Mais on s’attache à lui et on a envie de le voir percer les mystères de l’enquête.

J’ai apprécié ce polar où la police est reléguée au second plan. L’intrigue est bien menée et l’immersion dans cette ambiance glaciale se fait aisément. La fin m’a plu, je l’ai trouvée assez réaliste et convaincante. Pour conclure, un polar local très prenant, j’espère retrouver Simon Magny dans une prochaine intrigue !

Les dévorés de Thibaut Solano, paru en janvier 2024 aux éditions Pocket, 384 pages, 8,60€

On dirait des hommes de Fabrice Tassel

Résumé

La juge d’instruction Dominique Bontet a la réputation de ne jamais clore un dossier avant la fin du délai légal. Les victimes méritent cela : face à leurs vies brisées, elle doit leur accorder jusqu’à la dernière seconde. Le dossier qui est aujourd’hui sur son bureau lui parle de Gabi et de ses parents, Anna et Thomas.
De cette soirée où le petit garçon a couru sur la jetée et buté sur un anneau d’amarrage, de sa chute dans des eaux sombres, de son père impuissant face aux vagues. Entre les lignes, elle lit la blessure infinie de la perte, les fissures d’un couple, la culpabilité d’un homme à n’avoir pu sauver sa famille. C’est un drame tragiquement simple : juste un accident. Pourtant, elle n’arrive pas à conclure. Chaque jour des femmes viennent dans son bureau réclamer de l’aide et elle aimerait que pour une fois un père soit un héros. Et puis elle l’a appris, les histoires simples, ça n’existe pas. Alors, elle va tout reprendre.

L’avis de Cassandre

Thomas et Anna sont les parents de Gabriel, dix ans. Un jour, Thomas et Gabriel font une sortie sur les côtes bretonnes, l’océan est déchaîné. Gabriel court sur la jetée et trébuche, il bascule dans l’eau et se noie. Si l’accident ne fait aucun doute, les parents choisissent tout de même de porter plainte, certains que l’anneau d’amarrage présent sur la jetée n’était pas aux normes et a provoqué l’accident. Et lorsqu’il y a une plainte, il y a par conséquent une enquête. La juge d’instruction, Dominique Bontet va rouvrir le dossier et reprendre l’affaire du début…

J’ai immédiatement accroché à cette histoire et il m’a été très difficile de reposer mon livre avant d’en connaître le dénouement. Il ne s’agit pas d’un thriller aux multiples rebondissements. Il s’agit plutôt d’un roman noir, de l’histoire d’un drame et d’une enquête sur l’ossature d’un couple, d’une famille. J’ai aimé l’aspect psychologique et le fait de suivre Thomas, le père et Dominique, la juge d’instruction. En parallèle, nous suivons d’ailleurs une autre de ses affaires qui lui tient à cœur.

On dirait des hommes est un roman court et bien écrit. Fabrice Tassel nous dépeint les hommes tels qu’ils sont, avec leur part de ténèbres et de médiocrité. Il parle aussi du métier de juge d’instruction, cette quête de la vérité, ces affaires bien plus complexes qu’il n’y paraît. Un roman qui raconte les drames de la vie, la violence, le deuil et aussi la reconstruction. Une lecture que je ne suis pas prête d’oublier !

On dirait des hommes de Fabrice Tassel, paru en avril 2024 aux éditions Pocket, 264 pages, 7,70€

La cuisine de Mama Ly de Diana Chao

Résumé

Installez-vous à la table de Mama Ly et découvrez les saveurs authentiques d’Asie du Sud-Est !
Plats au wok, raviolis, bao, riz et nouilles, douceurs sucrées… La véritable cuisine des mamas asiatiques est à portée de main, avec près de 60 recettes tout simplement inratables : à chaque chapitre, retrouvez tous les secrets de la cuisine d’Asie, des étapes simples et des pas à pas imagés.
Diana Chao a été bercée toute son enfance par la cuisine de sa mère, Mama Ly. Pour vous transmettre ce précieux savoir, elle détaille ses recettes de famille sur sa chaîne Youtube, son compte Instagram et dans son atelier de cuisine. Ce livre est un concentré de ses meilleures recettes, de recettes inédites, ainsi qu’un guide complet pour appréhender la cuisine asiatique et vous guider dans les rayons de l’épicerie.

L’avis de Cassandre

J’ai toujours adoré les livres de cuisine et j’en possède une collection fournie. Je les trouve beaux, inspirants et parfois j’aime les feuilleter pour le simple plaisir visuel. Je ne connaissais pas Diana Chao et je ne suis pas spécialiste de la cuisine asiatique. Je remercie les éditions Hachette Heroes et Babelio pour cet envoi, dans le cadre d’une opération Masse Critique.

Il s’agit ici d’un beau-livre relié, le papier est mat et on y trouve à la fois des photographies et des illustrations qui donnent une ambiance très street-food. A travers cet ouvrage, Diana rend hommage à sa mère et nous livre leurs secrets de famille.

Au début, nous retrouvons un glossaire listant les ingrédients à avoir dans ses placards ou son réfrigérateur mais aussi ce qu’ils apportent aux plats. A la suite, nous retrouvons bien sûr les bases : la cuisson du riz, les sauces puis nous passons aux choses sérieuses : finger food, riz et nouilles, les grands plats à partager, les soupes et salades et les plaisirs sucrés.

Il y a des recettes beaucoup plus rapides et accessibles que d’autres, ce qui permet de conquérir des cuisiniers de tous niveaux. Ce qui est pratique, c’est que Diana Chao propose des alternatives à certains ingrédients qu’on ne trouve pas toujours près de chez soi. J’ai aimé les petits trucs et astuces qui permettent de réussir les différentes recettes.

Un bel ouvrage, bien explicité et très complet qui permet de s’initier à la cuisine asiatique !

La cuisine de Mama Ly de Diana Chao, paru en mai 2024 aux éditions Hachette Heroes, 120 pages, 25€

Les belles plantes d’Adèle Ninay

Résumé

Iris, vingt-ans et un sacré tempérament, a grandi dans une tour de béton du quartier des plantes. Toute sa vie tourne autour de ses exigeantes études de lettres mais quand sa meilleure amie Fatou lui propose d’enfiler le costume de mono de colo pour les grandes vacances, Iris saute sur l’occasion. C’est la perspective de changer de décor et d’échapper à Kylian, son ex un peu trop collant. Mais les voyages réservent des surprises. Partir à la montagne avec trente-deux ados du quartier, drôles et attachants mais épuisants, c’est loin de ressembler à des vacances. Surtout quand le dérèglement climatique s’en mêle. Au coeur d’une nature tour à tour hostile et bienveillante, ados et monos vont partir à la découverte d’eux-mêmes, des autres et de l’amour. Celui qui vous rend lucide et vous aide à mûrir. Celui qui vous déçoit aussi parfois.

L’avis de Cassandre

J’ai adoré le précédent roman d’Adèle Ninay intitulé Nous deux sur le toit du monde et j’avais très envie de retrouver sa plume dans une nouvelle histoire !

Nous faisons la rencontre d’Iris, une jeune femme de vingt ans, étudiante à la Sorbonne et qui réside au quartier des plantes, en banlieue parisienne. Les plantes, ce quartier n’en a que le nom, il s’agit surtout de tours bétonnées habitées par des jeunes souvent défavorisés. Quand Fatou, sa meilleure amie, lui propose de partir à la montagne et devenir animatrice de colonie pour les adolescents du quartier, Iris accepte. L’expérience peut s’avérer sympathique et elle est rémunérée. Les deux amies ne sont pas au bout de leurs surprises !

Voilà un voyage littéraire qui rappelle de bons souvenirs de colonies. Le voyage en bus, les randonnées, les moniteurs, la vie en collectivité… Ce sont de nombreuses émotions qui sont remontées à la surface ! Pour ces jeunes et leurs moniteurs, c’est l’occasion de renouer avec la nature, prendre du recul, se faire des amis et des expériences inoubliables !

J’ai aimé les personnages principaux. Iris, qui n’a pas trop confiance en elle, une jeune femme déçue en amour, inquiète pour sa famille mais aussi drôle et solaire. Fatou est lumineuse, entière et éperdument amoureuse de Malik, l’organisateur de la colonie. Et puis, il y a les personnages secondaires comme le beau et taiseux Mattéo ou la douce Laura, l’une des jeunes qui traverse des moments difficiles.

Et qui dit colonie de vacances, dit aussi amour au rendez-vous ! Nous suivons différentes histoires d’amour qui sont bien amenées et font du bien !

J’ai passé un bon moment en compagnie des personnages, j’ai aimé le voyage, les personnages, la romance mais aussi l’aspect environnemental qui sensibilise à la protection de la nature et de la biodiversité. Une lecture agréable et dépaysante !

Les belles plantes d’Adèle Ninay, paru en juin 2024, 271 pages, 18,90€

Demain n’aura pas lieu de Iuna Allioux

Résumé

La peau chauffe, la rétine brûle, cela ressemble d’abord à une canicule.
Mais c’est bien pire : le soleil a décidé, avec quelques milliards d’année d’avance, de brûler la Terre en accéléré : il reste trois jours à vivre à l’humanité.
À l’humanité et donc à Asumi, lycéenne habitée de secrets. Asumi vit à Paris, mais son coeur est balloté entre le Japon et la Corée, où un vieux drame familial (au Japon) et l’amour de sa vie (l’écrivain coréen Ji Eunji) se disputent ses rêves et son énergie. Trois jours pour résoudre le mal qui la fait s’évanouir depuis l’enfance, trois jours pour effleurer ses rêves de poésie, trois jours pour l’amour – est-ce assez ?

L’avis de Cassandre

S’il ne vous restait plus que trois jours à vivre, que feriez-vous ? Asumi est une lycéenne d’origine japonaise qui vit seule avec sa mère dans une demeure luxueuse à Paris. Mais depuis ce matin d’été, le soleil brûle et grossit, les médias annoncent une fin du monde imminente.

Ce roman d’anticipation est original et surprenant. Je me suis attachée à Asumi, une adolescente encore jeune dans sa tête qui rêve de déclarer sa femme à un écrivain coréen. Elle est accompagnée de son ami Maxence qui espère davantage de leur relation. Il y a aussi le traiteur au coin de la rue auquel elle s’est attachée dès son arrivée en France.

Asumi va faire le point sur sa vie et s’autoriser à regarder vers le passé profondément enfui dans les méandres de sa mémoire. Ce roman est écrit avec une grande délicatesse et aborde des sujets difficiles sous une toile apocalyptique.

Un roman que j’aimerais relire d’ici quelques temps, pour en saisir toutes les subtilités.

Demain n’aura pas lieu de Iuna Allioux, paru en juin 2024 aux éditions Sarbacane, 208 pages, 15€

Les oiseaux se moquent bien du paradis de Magali Discours

Résumé

Vanille a une imagination fertile et chante à tue-tête. Elle rêve son quotidien comme un rossignol en cage dans sa petite épicerie du Flamant rose à Hyères. Pourtant, la vie ne tient pas toujours les promesses faites à l’aube. L’épicière de l’avenue Gambetta n’est pas devenue cantatrice, son histoire d’amour avec Pierrot n’est qu’un mirage. Tout n’est pas aussi gai que le chant des pinsons.
Elle aurait tant voulu avoir des ailes pour côtoyer le ciel !
Mais le passé va rejaillir sous les traits d’un oiseau de mauvais augure qui apporte d’autres vérités que les douces mélancolies qui bercent Vanille d’illusions. Elle devra bousculer le présent pour s’envoler vers l’avenir.
Ce roman sur la nostalgie et la poésie des jours simples nous invite à accueillir notre destinée sans crainte.

L’avis de Cassandre

Vanille est Flamande mais vit depuis l’enfance à Hyères. Elle dirige une petite épicerie sur la Côte d’Azur et parle chaque jour à la photographie de son Pierrot. Qu’est devenu son Grand Amour ? Pourquoi Vanille a-t-elle toujours les deux pieds dans le passé ? Quand ledit passé sonne à sa porte, il est temps pour l’épicière d’affronter le présent…

En débutant ce roman, j’ai eu l’impression d’avancer dans un univers ouaté. On ne sait pas très bien où on va, qui sont les personnages, ce qui se passe réellement dans la tête de Vanille, le personnage principal. Le passé et le présent s’entremêlent. Peu à peu, l’intrigue et les personnages vont se dévoiler et nous livrer leurs secrets.

J’ai été émue par cette histoire qui parle de passé, de l’absence, des non-dits, des bons et des mauvais choix qui déterminent notre avenir. Magali Discours a une plume poétique, son texte est d’une grande sensibilité. Comment ne pas être touchée par l’histoire de Vanille, son ami Sam et sa fille, Violette ? Un roman qui fait réfléchir sur le poids du passé, sur les fantômes qui l’habitent et sur le droit d’avancer et d’être à nouveau heureux.

Les oiseaux se moquent bien du paradis de Magali Discours, paru en mai 2024 aux éditions L’Archipel, 288 pages, 20€

Prenez-moi pour une conne… de Guillaume Clicquot

Résumé

« Je m’appelle Orane de Lavallière, j’ai 58 ans. J’ai sacrifié tous mes diplômes pour me dévouer à ma famille et à la réussite de mon mari, Xavier. Ma mission de mère au foyer accomplie, ce salopard m’a quittée pour une jeunette. Une histoire banale. Il m’a prise pour une conne, et il n’avait pas tort. Endormie par mon confort de vie et aveuglée par mes certitudes de petite bourgeoise naïve et coincée, je n’ai rien vu venir. Xavier m’a détruite. Je me suis relevée. Pourtant son souvenir m’obsède, son existence me ronge. Je me sens impuissante. À moins que… »

L’avis de Cassandre

Orane De Lavallière a 58 ans. Elle est issue d’un milieu privilégié. Elle est mariée depuis plus de trente ans à Xavier, ils ont trois enfants et d’adorables petits-enfants. Une famille parfaite ou presque. En effet, Xavier quitte sa femme par e-mail, le lendemain du mariage de leur fille et de surcroît pour une femme plus jeune. Orane voit rouge. À vrai dire, elle commence à en avoir marre qu’on la prenne pour une conne. Et si c’était l’occasion pour elle de s’en servir pour se venger ?

Accrochez vos ceintures, la tornade Orane va tout emporter sur son passage ! J’ai adoré cette femme qui pense avoir tout perdu car elle n’existait qu’à travers son mari. Elle va dégringoler pour mieux se relever, notamment grâce à sa précieuse psychologue, à ses amis et ses enfants. Mais ne sous-estimez pas cette mère au foyer presque sexagénaire, Xavier risque de regretter amèrement son acte !

Prenez-moi pour une conne… est un roman jubilatoire et drôle qui m’a fait le plus grand bien ! On navigue entre plusieurs genres littéraires : roman policier, psychologique et humoristique. Impossible de le reposer avant d’avoir lu le dénouement, entièrement jouissif ! Une pépite !

Prenez-moi pour une conne de Guillaume Clicquot, paru en mai 2024 aux éditions Pocket, 336 pages, 8,60€

L’amour toujours de Oona Seguin

Résumé

Incroyable !
Le chat et la souris sont amoureux.
Les animaux du jardin s’interrogent :
mais au fait, c’est quoi l’amour ?
Car il peut prendre bien des formes…

L’avis de Cassandre

Dans le royaume des animaux, il y a une rumeur : le chat et la souris seraient amoureux. Chat alors ! Les différents animaux discutent et défendent leur propre vision de l’amour. Il y a l’amour filial, l’amour fraternel, l’amitié, l’amour jusqu’à la mort (avec l’exemple de la mante religieuse !) et bien d’autres encore. L’amour peut revêtir tellement de formes différentes. On a tous une définition différente et pourtant, elles sont toutes vraies.

Les illustrations sont douces, l’univers poétique et apaisant. J’ai adoré le choix des couleurs, la beauté des détails, les fleurs, la nature. Quoi de plus beau pour accompagner une thématique si forte ?

Un album qui ravira les petits et grands rêveurs !

L’amour toujours de Oona Seguin, paru en mai 2024 aux éditions Robert Laffont, 40 pages, 14,90€