Catégorie : Les avis de Cassandre

Hurlements d’Alexis Laipsker

Résumé

« J’ai enlevé cinq femmes. Je les fais souffrir. Lentement. Avec une savante cruauté. Ce n’est que le début. »
C’est par cette glaçante menace que le célèbre commissaire Venturi se voit défier par un criminel machiavélique qui n’a négligé aucun détail pour concevoir sa machination morbide.
La dernière victime, sauvée de peu, n’est autre qu’Olivia Montalvert, la criminologue avec qui le vieux briscard revenu de tout fait équipe, si tant est qu’il ne soit pas mis sur la touche par la police des polices ! Cet éternel insatisfait, plus pressé que jamais, se lance dans une course contre la montre où l’erreur n’est pas permise.
De son côté, le lieutenant Julien Dastray découvre une femme affreusement mutilée sur la scène d’un théâtre abandonné. Dastray se jette dans une traque infernale. Mais pour quelle raison ce flic solitaire se trouvait-il sur les lieux ? Se pourrait-il que le criminel exerce une emprise sur lui ?
N’a-t-il pas tout prévu ?
Depuis le début…

L’avis de Cassandre

J’ai découvert Alexis Laipsker il y a quelques années et je ne loupe aucune de ses parutions. Dans le précédent polar intitulé Les poupées, nous avons rencontré un drôle de duo : Victor Venturi, commissaire accompagné d’Olivia Montalvert, criminologue surnommée Menthe à l’eau. Nous les retrouvons à nouveau dans une enquête toute fraîche.

Dans cet opus, le corps d’une femme est découvert dans un théâtre désaffecté. La victime a été atrocement mutilée et la pauvre est toujours en vie, ses souffrances sont inimaginables. Le sadique qui a commis cela a revendiqué d’autres disparitions et a prévenu Venturi : le jeu ne fait que commencer !

Dans Hurlements, nos personnages principaux vont devoir s’armer de patience et faire preuve de jugeote pour arrêter un détraqué. Ce polar est particulièrement sombre et sanglant, il faudra avoir le cœur et les tripes bien accrochés ! J’ai été totalement bernée, à mille lieues de me douter de l’identité du méchant (vraiment très méchant). J’ai également adoré la partie psychologie du coupable qu’Olivia parvient à cerner au fil de l’intrigue.

Une fois de plus, Alexis Laipsker nous offre un véritable page-turner. Je suis heureuse d’avoir retrouvé notre duo perspicace et complémentaire dans une enquête aussi diabolique. Il ne me reste plus qu’à me jeter sur la suite !

Hurlements d’Alexis Laipsker, paru en mars 2024 aux éditions Pocket, 432 pages, 8,60€

Entre toutes les mères d’Ashley Audrain

Résumé

Blythe Connor n’a qu’une seule idée en tête : ne pas reproduire ce qu’elle a vécu. Lorsque sa fille, Violet, naît, elle sait qu’elle lui donnera tout l’amour qu’elle mérite. Tout l’amour dont sa propre mère l’a privée. Mais les nouveau-nés ne se révèlent pas forcément être le fantasme qu’on s’est imaginé. Violet est un bébé agité, qui ne sourit jamais. Très vite, Blythe se demande ce qui ne va pas. Ce qu’elle fait mal. Si le problème, c’est sa fille. Ou elle. Puisque Violet se comporte différemment avec son père, ce dernier met les doutes de sa femme sur le compte de l’épuisement. Sûrement parce qu’il ne peut imaginer ce qu’elle a vécu enfant. Peut-être parce que personne ne peut l’imaginer.

L’avis de Cassandre

Blythe est le personnage principal de ce roman. Pendant ses études, elle rencontre Fox, un homme intelligent et fou d’elle. Ils se marient et plusieurs années plus tard, Blythe tombe enceinte. Si fonder une famille peut sembler anodin, pour la jeune femme, cela fait remonter de grandes fêlures de l’enfance. Sa mère l’a abandonnée quand elle était jeune ado, elle-même ayant vécu une enfance chaotique et maltraitée. De mères en filles, le destin de ces femmes semble être une maternité vouée à l’échec. Blythe fait de son mieux pour être une bonne mère mais Violet, sa fille, lui donne dès le début du fil à retordre, tant que la jeune mère se demande s’il n’y a pas un problème chez elle…

Entre toutes les mères est un roman qui a su me tenir en haleine durant quelques heures. Il soulève des questionnements sensibles, des choses qu’on n’ose pas toujours s’avouer quand on devient parents. Dans ce récit, nous sommes loin de la famille parfaite, de la maternité idéalisée. Très rapidement, notre héroïne culpabilise, s’épuise, se perd. Entre le poids écrasant de sa propre enfance, les injonctions de son entourage et de la société pour qu’elle soit une bonne mère, Blythe sombre chaque jour un peu plus. Est-ce sa faute ? La faute de son enfant ? Celle de son mari ? Ou un peu de tous à la fois ?

Ce roman se lit comme un thriller psychologique. Le malaise ressenti par le lecteur est grandissant. Avec le seul point de vue de Blythe, on se demande quelle est la part de vérité dans ce qu’elle vit et comment peut se terminer une histoire aussi sombre. A vrai dire, Entre toutes les mères ne se limite pas à un simple thriller. Il traite avec brio de la thématique de la maternité, de l’héritage et de toutes les attentes qui pèsent sur les épaules des femmes. Un coup de cœur pour ce récit glaçant et réaliste, un premier roman remarquable !

Entre toutes les mères d’Ashley Audrain, paru en mars 2022 aux éditions Le livre de poche, 384 pages, 8,90€

Bandit de Jean-Charles Chapuzet

ON L’APPELLE BANDIT DEPUIS TOUJOURS. CE SURNOM L’AURAIT-IL PRÉDESTINÉ AU DRAME ?

Bandit vit dans une caravane. Son quotidien s’organise autour de son chien, de la pêche, de ses amis du Central – le bar du coin –, et de son atlas,… Bandit vit dans une caravane. Son quotidien s’organise autour de son chien, de la pêche, de ses amis du Central – le bar du coin –, et de son atlas, avec lequel il aime à agrandir son monde. Une existence de marginalité somme toute bien rangée.
Jusqu’au jour où déboule l’irrésistible… Bandit vit dans une caravane. Son quotidien s’organise autour de son chien, de la pêche, de ses amis du Central – le bar du coin –, et de son atlas, avec lequel il aime à agrandir son monde. Une existence de marginalité somme toute bien rangée.
Jusqu’au jour où déboule l’irrésistible Mimsy.
Mimsy et ses rêves de logis, Mimsy et son yoga, Mimsy et son naturisme, Mimsy et son emprise… Oie blanche ou veuve noire ? La mort s’invite peu à peu dans la vie de Bandit, qui est bientôt soupçonné du pire.

Un roman sombre, inquiétant, tendre, aussi. Car sous certains angles, le noir peut être lumineux.

L’avis de Cassandre

Surnommé Bandit depuis l’enfance, notre protagoniste principal n’en a finalement que le nom. Bandit, c’est presque affectueux, un peu comme un faux méchant. Notre anti-héros est âgé de cinquante ans. Il vit dans deux caravanes, une pour dormir et une pour le coin salon-cuisine. Il travaille de temps en temps, sans jamais conserver un emploi, ni son permis de conduire. Mais surtout, Bandit est incapable de voir le mal, il ne doute pas, pardonne beaucoup (trop). Quand un couple subit un accident de la route et que Bandit lui vient en aide, c’est le début de la fin…

A bord de la voiture accidentée, il y avait Mimsy, une femme envoûtante. Bandit ne verra que par elle, qu’importent les conséquences désastreuses… Jean-Charles Chapuzet s’est très librement inspiré d’un fait divers pour écrire ce roman sombre. Sa force réside surtout en son personnage qui nous touche en plein cœur. On connaît tous un Bandit, et c’est pour cela que ce roman peut résonner en chaque lecteur. Il s’agit de l’histoire d’un drame à travers une plume poétique.

Pour conclure, Bandit est un roman noir teinté de lumière et à l’atmosphère singulière.

Bandit de Jean-Charles Chapuzet, paru en mars 2024 aux éditions Robert Laffont, 336 pages, 20€

Duel de Frank Leduc

Résumé

Un fait divers sans précédent ébranle la France. Voilà une semaine que deux cars scolaires ont disparu, avec à leur bord soixante-six enfants qui partaient en classe de neige. Aucune trace, aucune piste, rien.
Pour les chaînes d’info, cette affaire hors normes est du pain bénit. Pour le commissaire Shepherd, chargé de l’enquête, c’est une énigme qui défie la raison. Jusqu’à cet appel du ravisseur.
Affable, séducteur, ce dernier ne veut parler qu’à la négociatrice Talia Sorel, nouvelle recrue du Raid Une exigence qui ne plaît pas aux équipes de police, en particulier à Shepherd. Cette jeune femme sans expérience a-t-elle les épaules pour mener une telle affaire ? Saura-t-elle déjouer les pièges de ce manipulateur dangereux et parfaitement organisé qui tient toute l’opinion publique dans sa main ? Et d’ailleurs, qui peut garantir que Sorel n’est pas une taupe ?

L’avis de Cassandre

Deux bus scolaires en partance pour la classe de neige qui disparaissent, ce n’est pas anodin. Quand l’enquête piétine depuis une semaine et qu’il n’y a aucune revendication ni demande de rançon, c’est carrément inédit. Les forces de l’ordre sont sur les dents. Quand l’un des commanditaires se manifeste enfin, il exige de parler à Talia Sorel, négociatrice au Raid.

Nous suivons alors Talia, une femme brillante au parcours atypique et irréprochable. J’ai tout de suite été convaincue par cette femme aux multiples ressources et par son métier hors normes. Elle et son équipe vont devoir se montrer rusés et infaillibles pour sortir vainqueurs de ce terrible duel.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un thriller aussi captivant. L’intrigue est audacieuse et ne laisse aucun répit à son lectorat. J’ai été fascinée par le quotidien du Raid, une unité d’élite de la police nationale dont je ne connaissais pas grand chose. Alors, quand il est de surcroît représenté par une femme, je ne peux aimer que d’autant plus.

Frank Leduc nous angoisse avec cette course contre la montre où chaque faux pas peut condamner des innocents. Le plan des méchants de l’histoire est aussi brillant que diabolique. Le final est à la hauteur et m’a parfaitement convaincue.

Pour conclure, je suis ravie d’avoir découvert Frank Leduc dans ce thriller survolté et machiavélique. J’espère le retrouver très bientôt dans une nouvelle enquête !

Duel de Frank Leduc, paru en mars 2024 aux éditions Belfond, 384 pages, 20€

Petiote au jardin de Jane Massey

Résumé

Avec l’arrivée du printemps, Petiote et son chien chéri ont des envies d’aventure ! Les moindres recoins du petit jardin deviennent des lors un terrain de jeu fabuleux pour Petiote et ses amis !

L’avis de Cassandre

Avez-vous des amis proches avec lesquels parler n’est plus nécessaire, vous vous comprenez rien qu’avec un regard échangé ? Petiote et son chien sont comme cela, tellement complices que la parole n’est plus indispensable.

Je poursuis ma découverte de la collection Mini Bulles avec ce bel album mettant en scène une petite fille et son chien. Dans cet opus, le printemps est arrivé et il est temps d’aller s’amuser dehors. Nos deux comparses jouent à la balle, jardinent, s’arrosent et font marcher leur imagination. Ils s’imaginent en pleine mer ou dans les airs, des aventures dont ils sont toujours les héros !

Petiote au jardin est une bande dessinée sans textes où l’enfant peut raconter sa propre version de l’histoire. Nous avons adoré les personnages et l’univers du jardin que nous affectionnons tant. Il y a tellement de choses à voir, à sentir, tant de belles activités en plein air ! Petiote au jardin est un album doux, aux couleurs pastel qui invite au calme. J’ai aimé ce côté zen et apaisant. Un joli titre qui donne envie d’enfiler ses bottes et de partir à l’aventure !

Petiote au jardin de Jane Massey, paru en mars 2024 aux éditions Nathan, 32 pages, 8,50€

La forêt pour te dire de Martine Pouchain

Résumé

Louise, dix-sept ans, vit dans la forêt, petite sauvageonne éduquée. Elle n’a besoin de personne, ni d’une mère, ni d’un homme, ni de la société. La lumière du jour, l’humus des sous-bois, les baies qu’elle cueille pour se nourrir : cela lui suffit.

Jusqu’au jour où elle rencontre Paul, un jeune homme étrange tombé sur elle par accident. Avec lui s’agitent en elle toutes les choses qu’elle a fuies. Et des choses nouvelles, aussi…

L’avis de Cassandre

Louise et Paul ne se connaissent pas encore mais ils ont un point commun : la forêt. Louise, dix-sept ans, fuit un quotidien toxique et vit depuis quelques mois dans la forêt. La jeune fille sait chasser et connaît parfaitement la faune et la flore. Paul, plus âgé, cumule les emplois saisonniers, vivote ici et là et n’a que peu d’attaches. Se ressourcer dans la forêt lui est important. Un beau jour, nos deux protagonistes se rencontrent…

Chacun de nos héros essaie de fuir un quotidien difficile, des choses qu’ils ne parviennent plus à affronter. En voulant sauver Louise, Paul va aussi comprendre qu’il a besoin d’aide et leur rencontre va les faire mutuellement grandir. J’ai été conquise par la plume de Martine Pouchain. J’ai trouvé l’atmosphère très immersive et apaisante. Avec le bruit des oiseaux en arrière-plan, on se projette au cœur de cette forêt ressourçante. J’ai aimé suivre ces deux jeunes gens engagés et inspirants qui nous rappellent qu’on est peut-être en train de passer à côté de l’essentiel.

Dans La forêt pour te dire, on ne parle pas que d’environnement et de famille mais aussi d’amour, d’entraide, de bienveillance et de pardon. Voilà un beau et bon roman raconté par une plume pleine de lumière et de poésie.

La forêt pour te dire de Martine Pouchain, paru en janvier 2024 aux éditions Sarbacane, 336 pages, 17€

Mon permis piéton de Madeleine Deny

Résumé

Un album éducatif et ludique pour acquérir les bons réflexes et développer son attention.

  • Apprendre à traverser 
  • Reconnaître les panneaux
  • Connaître les règles
  • Détecter les situations dangereuses
  • Appréhender la vitesse des différents véhicules
  • Utiliser les gestes de sécurité à draisienne / trottinette / vélo
  • Et bien plus encore !

36 activités pour apprendre à circuler sans danger dès 3 ans.

L’avis de Cassandre

Je ne sais pas vous mais moi, je trouve que les enfants et adolescents (voire même les adultes aussi) traversent sans regarder, le nez collé à leur smartphone. C’est comme s’ils n’avaient même plus conscience du danger. Alors, un album pour éduquer dès le plus jeune âge, je dis OUI ! 

Mon permis piéton est un titre ludique composé de 36 pages d’activités. Il s’agit d’apprendre à repérer les situations dangereuses, reconnaître sa droite et sa gauche, reconnaître les panneaux de signalisation principaux mais aussi sensibiliser les adultes imprudents ! Et qu’on soit à pied, à vélo ou en trottinette, les règles s’adaptent à chaque situation. 

J’ai trouvé cet album complet et bien conçu. Il balaie toutes les règles, permet à l’enfant d’avoir les bases de la circulation et de détecter rapidement les dangers de la route. Je le trouve toutefois un peu difficile pour un enfant de 3 ans, certaines activités s’adressent à des âges plus avancés à mon sens. Les illustrations claires et colorées attirent l’œil et les activités sont assez rapides pour que l’enfant reste concentré et en retienne l’essentiel ! 

Mon permis piéton de Madeleine Deny, paru en janvier 2024 aux éditions Nathan, 48 pages, 12,90€

Kyland de Mia Sheridan

Résumé

Tenleigh lutte au quotidien pour survivre dans la petite ville minière sinistrée où elle réside avec sa sœur et leur mère à la santé fragile. Ce qui la fait tenir, c’est le rêve auquel elle s’accroche : obtenir la bourse d’études décernée chaque année au meilleur élève du lycée. Un précieux sésame qui lui permettrait d’échapper enfin à la dureté de son existence et de faire sortir un jour sa famille de la misère.

C’est compter sans Kyland qui travaille lui aussi d’arrache-pied pour décrocher cette bourse, et quitter Dennville, cette bourgade qui a plongé sa famille dans le malheur. Défiant la faim, la solitude et le destin, il est bien décidé à ne laisser rien ni personne se mettre en travers de sa route, et sûrement pas cette fille, sa principale rivale dans la compétition.

Jusqu’au jour où tout bascule. Rapprochés par le hasard, Tenleigh et Kyland vont peu à peu s’apprivoiser et devenir amis. Or de l’amitié à l’amour, il n’y a qu’un pas que tous deux sont bien décidés à ne pas franchir au risque d’entraver leurs projets. Sauf que tout semble les pousser irrésistiblement l’un vers l’autre.

Un seul des deux obtiendra la bourse. Un seul des deux aura la possibilité de réaliser son rêve. Qu’adviendra-t-il de celui qui restera ?

L’avis de Cassandre

Tenleigh et Kyland sont deux lycéens en dernière année. Ils vivent tous deux dans un village reculé du Kentucky, dans les Appalaches. Les conditions de vie sont misérables. Côté emploi, la mine est l’employeur principal (pour ne pas dire unique). Mais un coup de grisou a eu lieu il y a peu, emportant de nombreux hommes. C’est le cas du père et du frère de Kyland. Depuis, il vit seul avec sa mère infirme. Tenleigh ne s’en sort guère mieux. Un père qui a pris la poudre d’escampette, une mère souffrant de troubles psychiatriques, une grande sœur serveuse et une caravane en fin de vie pour logement. A cette misère, ajoutez les hivers rudes, la faim qui tord le ventre et surtout : le désespoir.

Tenleigh et Kyland l’ont bien compris, leur seule porte de sortie, c’est une bourse dédiée au meilleur étudiant du lycée et leur permettant un financement intégral de ses études universitaires. Mais quand ils apprennent à faire connaissance et que des sentiments naissent entre eux, ils savent que leur histoire sera vouée à l’échec. J’ai été très touchée par les personnages principaux et secondaires, ces laissés pour compte, les oubliés des États-Unis. Impossible de rester insensible à ce quotidien de misère et cette criante injustice. J’ai surtout été attristée par la faim et la résignation.

Si ce roman est parfois dur, l’histoire d’amour est lumineuse. J’ai adoré suivre nos lycéens dans leurs premiers émois, l’attachement naissant, les doutes et les choix qui auront un impact irréversible sur leur futur. Kyland est un roman addictif et captivant. Mia Sheridan nous offre tous les ingrédients pour une romance réussie et passionnante !

Kyland de Mia Sheridan, paru en février 2024 aux éditions Hugo Publishing, 376 pages, 19€

La première sœur de Will Dean

Résumé

La première-née meurt en premier.
 
Les sœurs Raven sont les deux faces d’une même pièce. L’aînée de quelques minutes, Katie est la face lumineuse, drôle, extravertie. Sa jumelle Molly, physiquement identique, est tout le contraire : agoraphobe, elle vit recluse dans un studio londonien dont elle ne sort qu’après avoir pris mille précautions. De son côté, Katie, aventurière, a rejoint New York pour y finir ses études. Mais le jour où son corps est retrouvé près de Central Park, la vie de Molly se brise net.
 
Qui pour assassiner sa sœur si charmante et parfaite ? Comment accepter d’être celle qui reste ? Comment tenir sans sa moitié, sa complice, son indéfectible alliée ?
 
Afin de comprendre ce qui est arrivé à Katie, Molly se lance dans un véritable combat contre elle-même pour rejoindre la cité tentaculaire… et découvrir les nombreux visages que lui cachait celle qu’elle pensait connaître mieux qu’elle-même.

L’avis de Cassandre

Je ne connaissais pas Will Dean avant de découvrir La première sœur. Avec un titre aussi prometteur, j’ai bien envie de me rattraper !

Molly et Katie Raven sont sœurs jumelles. Si leur physique est strictement identique, côté personnalité, on ne peut pas faire plus opposées. Katie est lumineuse, charismatique, promise à un brillant avenir à New York où elle est étudiante boursière. Molly, elle, est renfermée et restée en Angleterre où elle exerce un job sans prétention. Elle a abandonné ses études et a peur du moindre danger, tant que c’en est maladif. Mais quand Katie est retrouvée assassinée, Molly va devoir prendre sur elle et traverser l’Atlantique en avion, pendant la durée de l’enquête.

Il existe de nombreux romans traitant de la gémellité et le sujet est si passionnant que je ne m’en lasse pas. La première sœur est toutefois un thriller différent. Nous suivons l’histoire du point de vue de Molly, une jeune femme recroquevillée, qui multiplie les phobies et devra passer au-dessus pour faire avancer l’enquête.

Will Dean nous réserve de nombreuses surprises. Je ne m’attendais pas à des rebondissements aussi étourdissants. J’ai été conquise par la noirceur du récit et le déroulement de l’intrigue. Le final finit de nous achever, pour notre plus grand plaisir.

La première sœur est un thriller efficace et implacable, que vous soyez novice ou expert du genre littéraire, il devrait vous plaire !

La première sœur de Will Dean, paru en février 2024 aux éditions Belfond, 352 pages, 22€

Le voyage de la mésange bleue de Vern Kousky

Résumé

La petite mésange bleue aspire à chanter comme ses sœurs. Mais rien à faire, elle n’arrive pas à trouver la bonne mélodie. Sa mère l’encourage à quitter le nid, il existe bien quelque part une chanson pour elle.

Une chanson qu’elle seule pourra chanter…

L’avis de Cassandre

La petite mésange bleue est triste, elle n’arrive pas à chanter comme sa maman et ses sœurs. Sa maman lui explique qu’elle doit trouver son propre chant, qui sera unique, comme elle. Alors, la petite mésange prend son envol et va parcourir le monde. Elle va pouvoir rencontrer différentes espèces d’oiseaux, une aventure dont elle sortira grandie.

Cet album est plein de poésie. Cette petite mésange attachante devra trouver sa voix (ou sa voie ?). Ses rencontres lui permettront d’en tirer des apprentissages et de se découvrir elle-même.

Les illustrations sont douces, les couleurs pastels. Le texte ondule sur les pages, il est court et percutant. Il s’agit là d’une belle histoire qui met en scène un personnage attachant qui nous rappelle que nous sommes tous uniques.

Le voyage de la mésange bleue de Vern Kousky, paru en janvier 2024 aux éditions Nathan, 40 pages, 12,95€