Étiquette : roman graphique

Césure – 5 femmes partagent leur désir d’ailleurs de Laure Garancher

Résumé

Pourquoi partir ? Se retrouver ? Vivre différemment ? Découvrir ses origines ? Apprendre et se sentir utile ? Rompre avec la routine ? Cinq femmes qui ont fait le choix de partir et de revenir nous entraînent dans le sillage de leur voyage à travers un road-BD inspirant !

Césure est une réflexion sur le voyage à travers les parcours croisés de cinq femmes. Chacune a ses raisons de vouloir partir et en revient transformée. Découpés en 6 chapitres, les portraits d’Emilie, Laurence, Maylis, Elena et Victoire, évoquent successivement leur jeunesse, la préparation de leur périple, la communication et leurs difficultés sur place et enfin le retour

Cette BD replace les femmes au coeur de leurs initiatives, les confrontent à leurs difficultés tout en les réconciliant avec leurs origines, leurs familles et elles-mêmes. 

L’avis de Cassandre

Elles s’appellent Emilie, Laurence, Maylis, Elena et Victoire. Elles ne se connaissent pas mais ont une passion commune : Voyager. Césure est un roman graphique où chacune des cinq femmes est dessinée par une illustratrice différente. Le livre est séparé en chapitres thématiques tels que leur enfance, la préparation de leur voyage, les difficultés rencontrées sur place ou encore, le retour en France métropolitaine. On alterne ainsi les différents points de vues de nos héroïnes.

Césure est un titre qui m’a fait beaucoup de bien. Je me suis attachée à ces femmes différentes mais qui partagent tant en commun. Elles nous expliquent leur passion pour le voyage, leurs choix de vie, ce que voyager leur apporte. Césure est aussi un message aux femmes qui nous montre qu’on peut voyager seule et qu’on ne devrait pas avoir peur, au contraire. Ce roman graphique donne envie de tout plaquer, de découvrir le monde qui nous entoure et de s’émanciper. J’ai aussi aimé l’invitation à la déconnexion et au lâcher prise, pouvoir se laisser porter, prendre du recul, s’émerveiller et pourquoi pas méditer ?

J’ai également adoré les illustrations, très actuelles et qui correspondent toutes à l’univers de chacune des protagonistes. L’objet-livre est superbe, une jolie couverture colorée et reliée.

Pour conclure, un livre qui donne envie de faire ses valises sur le champ !

Césure – 5 femmes partagent leur désir d’ailleurs de Laure Garancher, paru en janvier 2024 aux éditions Nathan, 192 pages, 24€

Décroche de Laurent Duvoux

Résumé

Le 13 novembre 2015, Laurent Duvoux était au Bataclan. Il y a perdu Éric, son meilleur ami.
Ce qu’il a choisi de raconter, ce n’est pas ce qu’il s’est passé ce soir-là, mais les fragments des jours qui entourent cet évènement. À commencer par les rêves dans lesquels Éric surgit.

L’avis de Cassandre

Laurent Duvoux est illustrateur. Le 13 novembre 2015, il se trouvait au Bataclan avec Eric, son meilleur ami et collègue de travail. Dans ce roman graphique, il ne relate pas les événements. Il parle de l’Après. Les sentiments se bousculent : la tristesse, la colère, le désespoir mais aussi la culpabilité. Pourquoi lui et pas Laurent ? Le plus difficile est peut-être de ne pas avoir de réponses à tous ces pourquoi qui se bousculent dans sa tête.

Dans cet ouvrage, les regards ne sont pas représentés, cela rend l’émotion à la fois plus intime et plus universelle peut-être. Les scènes sont représentées de manière monochrome, souvent en bleu, parfois en rouge. Le texte est peu présent voire absent de plusieurs planches et cela n’affecte en rien notre lecture. Il se dégage tant d’émotions à travers les dessins qu’ils se suffisent à eux-mêmes.

Un roman graphique intime et nécessaire sur le deuil et la reconstruction, un titre pour ne jamais oublier.

Décroche de Laurent Duvoux, paru en octobre 2023 aux éditions Robert Laffont, 160 pages, 22,90€

Viktor Frankl, un héritage pour l’humanité de Pascal Bresson et Jérôme Eho

Résumé

Viktor Frankl (1905 – 1997) est un célèbre professeur autrichien de neurologie et de psychiatrie à la faculté de Vienne en Autiche. Il est le créateur d’une nouvelle thérapie qu’il baptise : logothérapie. Dès l’âge de 15 ans, il correspond avec Freud. Très en avance sur son temps, il donne sa première conférence sur le thème : « A propos du sens de la vie » . En 1925, étudiant en médecine, il rencontre Freud tout en se rapprochant du cercle d’influence d’un autre éminent professeur Alfred Adler.
Mars 1938, les troupes allemandes pénètrent en Autriche. Frankl sabote alors les ordres reçus par les nazis et refuse de livrer des malades et handicapés mentaux pour le programme d’essai d’euthanasie baptisée « Aktion T4 » ayant pour projet d’assassiner les Juifs à grande échelle au moyen de chambres à gaz. Pour avoir refusé de collaborer, Viktor Frankl et toute sa famille sont envoyés dans le camp de concentration Theresienstadt, puis déportés au camp de la mort Auschwitz.
Toute sa famille est assassinée. Durant sa déportation, Frankl observe minutieusement tous les déportés et se rend compte avec étonnement que les plus robustes, ceux qui sont dans l’action et qui mangent bien sont les premiers à mourir très vite, alors que les plus faibles résistent plus longtemps. « Face à l’absurde, les plus fragiles avaient développé une vie intérieure qui leur laissait une place pour garder l’espoir et questionner le sens ».

L’avis de Cassandre

J’ignorais tout de Viktor Frankl avant de lire ce roman graphique. Il est né en Autriche en 1905 et était Professeur en neurologie et psychiatre. Il a toujours eu l’ambition de devenir médecin et s’est rapidement passionné pour les travaux de Sigmund Freud. C’est probablement ce qui l’a orienté vers les neurosciences.
A la fin des années 1930, les Autrichiens subissent de plein fouet la montée du Nazisme. La famille Frankl est juive et est hélas déportée. Viktor Frankl est rescapé.

De l’horreur des camps, le Professeur se rend compte que ceux qui survivent ne sont pas forcément ceux qui sont mieux nourris mais plutôt ceux qui ont encore un but dans la vie. De cette terrible expérience, Frankl va créer la Logothérapie, la psychothérapie destinée à sensibiliser l’individu au sens de sa vie.

Les illustrations sont plaisantes, avec des fonds monochromes qui permettent de situer l’époque : l’enfance, la déportation, la vie d’après. Les travaux de Pascal Bresson et Jérôme Eho sont parfaitement complémentaires.

Ce roman graphique passionnant m’a permis de découvrir un éminent Professeur dont les travaux trouvent encore un sens de nos jours.

Viktor Frankl, un héritage pour l’humanité de Pascal Bresson et Jérôme Eho, paru en novembre 2023 aux éditions Hugo Publishing, 144 pages, 24,95€

True Colors de Morgane Moncomble et Lylyblabla

Résumé

Eliott a un secret… Il est incapable de reconnaître les visages. Pourtant, il est peintre. Son handicap, souvent mal compris, l’a poussé à ne côtoyer que les personnages qui prennent vie au bout de ses pinceaux. Mais lorsque June pousse la porte de sa galerie totalement par hasard, il pense avoir trouvé le seul visage dont il veut se rappeler. La connexion entre les deux artistes est immédiate. Malgré tout, le coeur d’Eliott n’a de place que pour la soif de vengeance. Il pense qu’elle pourrait être sa sauveuse… ou bien sa chute.

L’avis de Cassandre

Un roman graphique signé Morgane Moncomble et Lylyblabla ? Voilà un titre qui ne pouvait que me tenter !

Dès le début, nous rencontrons deux personnages, Eliott et June. June pousse les portes de sa galerie et est subjuguée par les toiles de l’artiste-peintre, Eliott. Elle lui propose ses services, car il se trouve qu’elle est galeriste. Rapidement, ils vont se revoir et apprendre à se connaître. La particularité d’Eliott, est qu’il souffre d’un handicap invisible. Il a été victime d’un accident et a gardé un trouble neurologique pour séquelles. Le jeune homme est incapable de mémoriser un visage, et cela est un vrai problème au quotidien.

True Colors est une romance mais pas seulement. Il y a une intrigue autour des deux personnages et des rebondissements inattendus. J’ai lu ce roman graphique d’une traite et j’ai autant aimé les personnages que l’intrigue. J’ai apprécié qu’on parle de handicap invisible et de différence. La fin est on ne peut plus énigmatique, vivement la suite !

True Colors tome 1 de Morgane Moncomble et Lylyblabla, paru en mai 2023 aux éditions Hugo Publishing, 226 pages, 19,95€

Derrière le rideau Sara del Giudice

Résumé

À la fin des années 1930, dans un village provençal, Yaël et sa petite soeur Émilie, croquent la vie à pleines dents. Malheureusement, leur vie va basculer lorsque leur mère meurt et que leur père se remarie quelques mois plus tard avec Ophélie. Pour les deux petites filles, jamais cette bêtasse ne pourrait remplacer leur maman adorée !

Pourtant, à mesure que Yaël grandit, la dure réalité de la guerre et des lois raciales antisémites vont la rattraper. La jeune fille prend douloureusement conscience de son identité et de sa religion.

L’avis de Cassandre

Ce roman graphique débute en 1938. Yaël et Emilie sont sœurs et vivent une enfance assez normale. Leur mère est juive, leur père est un « goy », c’est à dire un non-juif. Un jour, leur mère tombe gravement malade et ne survit pas. Et puis, la guerre arrive et leur père est mobilisé. Les blagues sur les juifs se propagent puis, les lois anti-juifs, les dénonciations, les déportations.

La seconde guerre mondiale est un sujet qui me passionne. Le fait qu’il s’agisse d’un roman graphique, d’autant plus. On pense en savoir beaucoup sur le sujet, et pourtant, il ne se tarit jamais. Le rideau est une symbolique forte dans ce récit. Le rideau qui cache ce qu’on ne veut pas voir, le rideau derrière lequel on se cache pour jouer. Le rideau qui permet d’entrevoir une réalité ou qui dissimule les secrets les plus terribles. Celui de Sara del Giudice ouvre et referme cette sombre histoire.

Derrière le rideau est un gros coup de cœur, une claque dont on ne peut pas se remettre. Yaël devient adolescente dans une France en guerre. Elle grandit et comprend peu à peu que sa vie et celle de sa sœur sont menacées. Nous vivons la guerre à travers leurs yeux d’enfants, avec une certaine candeur. J’ai trouvé ce récit fictif d’une incroyable justesse. On n’y parle pas que de la guerre d’ailleurs. On parle d’identité, de deuil, de la peur d’oublier un être qui nous a quitté, de ne plus parvenir à se souvenir de son regard, de sa voix.

Le final de ce roman graphique m’a coupée le souffle et m’a laissée pensive. En bref, ne passez pas à côté de cette histoire bouleversante et de ces très belles illustrations. Nous avons le devoir de ne jamais oublier ! Merci à Lecteurs.com pour cette lecture (et pour cette claque !).

Derrière le rideau de Sara del Giudice, paru en avril 2022 aux éditions Dargaud, 140 pages, 19€

La tempête de Marino Neri

Résumé

Une fin d’été torride, près d’un lac des Alpes italiennes. Lorsque le car qui emmène des salariés à une formation tombe en panne, l’un des passagers en profite pour s’esquiver à travers la campagne. Il arrive à une magnifique villa moderne alors qu’un terrible orage éclate. Le couple qui y habite l’héberge, un peu malgré eux. Très vite, la simple présence du jeune homme va rompre le fragile équilibre et révéler la violence sous-jacente de leur relation.  La Tempête est un « drame social », mis en scène comme un huis clos, avec un nombre restreint de personnages. Comme le miroir d’une situation universelle, où chaque lien se réduit à une épreuve de force et où la vulnérabilité est toujours niée.

L’avis de Cassandre

En premier lieu, je tiens à remercier Babelio et les éditions Casterman pour cet envoi, dans le cadre d’une opération Masse Critique.

La couverture reliée, est absolument magnifique. Dans ce roman graphique, j’ai fait la rencontre de Manuel, le personnage principal du récit. En partance dans les Alpes italiennes, son bus tombe en panne et il décide de parcourir les derniers kilomètres qui le séparent de sa destination, à pied. La chaleur est accablante, l’atmosphère lourde, pesante. Il rencontre quelques villageois, erre dans les rues. Et puis, la pluie commence à tomber, l’orage se rapproche et Manuel trouve refuge dans une villa contemporaine. Le couple qui y vit décide de lui offrir le gîte, à contrecœur. Quelque chose ne tourne pas rond, l’ambiance s’alourdit encore. Enfin, l’orage éclate, que va-t-il advenir ?

La tempête est l’histoire d’un drame. L’histoire se déroule presque exclusivement en huis-clos, ce que j’aime beaucoup. Il y a peu de personnages, peu de dialogues et pourtant, l’histoire est riche. Marino Neri arrive à faire passer de nombreux messages à travers les expressions et attitudes de ses personnages, ses choix de couleurs et son atmosphère particulière. La violence occupe une place toute particulière dans ce roman graphique : les violences conjugales, les violences envers les étrangers, la violence de l’orage…

Pour conclure, j’ai trouvé ce graphique passionnant et qualitatif, une histoire implacable qui risque de vous faire passer une belle nuit blanche !

La tempête de Marino Neri, paru en mai 2023 aux éditions Casterman, 152 pages, 25€

La Météorite d’Amaia Arrazola

Résumé

« Le mot « météorite » signifie « phénomène du ciel ». Ça vient du terme grec meteoros, et on l’utilise pour décrire l’éclat lumineux qui accompagne la chute de matière sur la Terre. Cet éclat se produit par l’incandescence temporelle que subit le météoroïde dû à la pression de choc. C’est un fragment d’un corps céleste qui tombe à la surface.
Une météorite se caractérise par sa capacité de destruction. Tout peut arriver : interruption de communications télé ou radio, vents violents ou tsunamis dévastateurs.
Quand une météorite entre en collision, ça fait un cratère ou ASTROBLÈME : une dépression à la surface en conséquence de l’impact.
Je ne m’étais jamais sentie concernée par ces astéroïdes. Mais récemment, il y a un an et demi à peu près, une petite météorite de chair, d’os et de pleurs qui a chamboulé toute mon existence est entrée en collision avec ma surface corporelle. Elle a ébranlé toutes mes certitudes, tout ce que j’avais planifié, le 6 octobre 2018. »

L’avis d’Audrey

Difficile voire impossible de passer à côté de cette jolie couverture, découpée et qui révèle un nouveau-né endormi. Mais ne vous fiez pas à cette première illustration, les débuts de la maternité en sont très éloignés !

Amaia Arrazola est illustratrice. Quand elle est tombée enceinte et quand elle a mis au monde sa fille, Ane, toutes ces certitudes ont volé en éclats. Rien ne ressemblait aux images véhiculées autour d’elle : dans les médias, sur les réseaux sociaux, ce que ses proches ont pu lui dire… Elle a vécu la matrescence comme une météorite qui lui serait tombée dessus en détruisant tout sur son passage. Ce roman graphique aborde différents sujets en toute franchise, ce que j’ai apprécié. L’autrice nous présente son vécu sans tabous et déconstruit les mythes dont on nous abreuve. Elle parle notamment de Kate Middleton qui apparaît absolument parfaite quelques heures seulement après son accouchement.

J’ai aimé le côté « déculpabilisant » et rassurant de cet ouvrage à travers lequel de nombreuses femmes se reconnaîtront. L’humour et le second degré dont bien présents. Je vous rassure, il n’y a pas que des passages sanglants, des cris et des pleurs, on y trouve également beaucoup d’amour.

Ce que j’ai moins apprécié dans ma lecture, c’est l’aspect déconstruit et non chronologique qui peut parfois nous plaire. De même, j’aurais aimé des illustrations un peu moins « simplistes ».

Pour conclure, un roman graphique idéal pour les femmes enceintes et les jeunes mamans ! Je remercie les éditions First et Babelio pour cet envoi lors d’une opération Masse Critique.

La Météorite d’Amaia Arrazola, paru en novembre 2022 aux éditions First, 168 pages, 23,95€

Magda, cuisinière intergalactique, tome 1 : Le grand tournoi de Nicolas Wouters et Mathilde Van Gheluwe

Résumé

Magda, 12 ans, est née sur Azuki, une lune minuscule à la biodiversité exceptionnelle, peuplée de créatures légendaires. « Miss Catastrophe » en puissance et excellente cuisinière malgré elle, elle a le don pour inventer accidentellement des recettes uniques et exquises, comme les sœurs Tatin avant elle. Par un coup de génie (ou du hasard…), elle est ainsi sélectionnée pour participer au fameux concours de cuisine végétarien intergalactique au cours duquel des enfants, représentant chacun une planète, s’affrontent depuis cent ans. L’enjeu est grand : gagner le « Nectar », convoité par tous pour ses propriétés miraculeuses. Mais alors que le tournoi bat son plein, Magda découvre que les dirigeants de certaines planètes se réunissent avec de sombres desseins : voler le Nectar et s’en servir pour étendre leur pouvoir sur toute la galaxie.

L’avis de Cassandre

Plus le temps passe et plus j’aime me plonger dans les bandes dessinées et romans graphiques. J’ai totalement craqué sur le titre et sur sa jolie couverture colorée lors de la dernière Masse Critique organisée par Babelio. Je remercie donc le site ainsi que les éditions Sarbacane pour cet envoi.

Magda a douze ans et c’est une jeune fille extrêmement maladroite. Si elle multiplie les bourdes, elle a toutefois un grand talent pour la cuisine. Son père et sa grand-mère la poussent à s’inscrire à un concours intergalactique qui n’a lieu qu’une fois tous les quatre ans. Elle accepte, davantage pour leur faire plaisir que le concours en lui-même. L’histoire se passe dans un univers totalement futuriste, comme son nom l’indique. Les personnages voyagent à travers les planètes à l’aide de vaisseaux. Le concours de cuisine est aussi avant-gardiste. Magda et ses concurrents vont devoir cuisiner de drôles d’ingrédients qui n’existent pas (encore ?) dans notre monde. J’ai adoré suivre Magda dans ses épreuves qui rappellent de célèbres émissions culinaires. Jusque dans les dernières minutes avant la fin, elle arrive toujours à nous épater !

Ce titre est rempli d’humour et j’ai passé un agréable moment en compagnie des personnages. J’ai aimé la thématique écologique et la préservation des ressources qui est très présente. On y trouve aussi de nombreux rebondissements et on ne s’ennuie pas une seule seconde dans cette course effrénée ! Les illustrations sont plaisantes, très actuelles, elles m’ont rappelé l’univers du manga.

Pour conclure, un premier tome très réussi et prometteur. J’ai hâte de me plonger dans la suite pour savoir ce qui va arriver à notre héroïne et son entourage !

Magda, cuisinière intergalactique, tome 1 : Le grand tournoi de Nicolas Wouters et Mathilde Van Gheluwe, paru en septembre 2022 aux éditions Sarbacane, 160 pages, 21€

Elle a fait un bébé toute seule d’Emmanuelle Friedmann et Sophie Ruffieux

Résumé

Au bonheur de Leah il ne manque que d’être mère.
Le jour de ses 36 ans, elle prend les choses en main. En 2014, la PMA est exclusivement réservée aux couples hétérosexuels. Pour Leah qui est célibataire, commence alors un véritable parcours du combattant, trouver un médecin qui voudra bien l’aider sans la juger et surtout choisir l’endroit, en Europe, où elle sera à l’aise dans toutes les offres pléthoriques que propose le tourisme procréatif.

L’avis de Cassandre

Leah a 36 ans et sort d’une relation amoureuse de plusieurs années, qui s’est soldée par un cuisant échec. Depuis, elle cherche l’amour sur les sites de rencontres et enchaîne les rendez-vous amoureux terriblement décevants. L’horloge biologique tourne et Leah a une certitude : elle veut devenir mère, même si elle est célibataire. Elle prend donc rendez-vous chez un gynécologue pour évaluer sa fertilité et ses chances de concevoir. Après quelques examens, le verdict est sans appel : entre des fibromes et des trompes bouchées, Leah a des chances de concevoir naturellement quasi nulles. La solution est la PMA. Le problème est qu’en 2014, l’année où se déroule l’histoire, la PMA n’est autorisée que pour les couples hétérosexuels et pas pour les femmes célibataires.

Emmanuelle Friedmann et Sophie Ruffieux nous parlent de sujets tabous, sans aucun filtre, et c’est quelque chose que j’ai grandement apprécié. En quoi consiste réellement la PMA ? On évoque les rendez-vous multiples chez les gynécologues (dont la plupart voient la famille nucléaire comme modèle unique de parentalité), les examens invasifs, les jugements de valeur. On découvre aussi (pour ma part) des techniques comme l’insémination artisanale. Leah est une femme touchante qui a beaucoup d’amour à donner et qui est prête à tous les sacrifices pour devenir mère. Elle a aussi de la répartie et sait rembarrer les bien-pensants. Elle est heureusement entourée de belles personnes qui sauront la soutenir et l’accompagner dans ce projet de vie.

Pour conclure, un titre captivant et des illustrations qui m’ont conquise. Je vous invite à le découvrir rapidement !

Elle a fait un bébé toute seule d’Emmanuelle Friedmann et Sophie Ruffieux, paru en novembre 2022 aux éditions Marabout, 160 pages, 20,95€

Les chroniques de novembre

Bonjour à tous,
Le mois de novembre se termine, il aura été pour moi l’occasion de passer des soirées cocooning au coin du feu ! Voici mes découvertes :

Requiem pour un diamant de Cécile Cabanac

Ayant adoré le premier roman policier de Cécile Cabanac, Des poignards dans les sourires, j’étais impatiente de me plonger dans Requiem pour un diamant. Nous retrouvons d’ailleurs le même duo, le commandant Virginie Sevran et son collègue Pierre Biolet. Cette fois, ils enquêtent sur l’assassinat de Victor Bardier, joaillier parisien de renom. Très vite, les enquêteurs remarquent que beaucoup de choses ne collent pas et que de nombreux protagonistes pourraient être mêlés à une affaire de grande ampleur. Comme pour le premier opus, j’ai adoré l’enquête, très bien ficelée et dont je n’ai pas su deviner le dénouement. J’ai aussi apprécié l’équipe d’enquêteurs mais aussi le style d’écriture. Les chapitres défilent et on ne voit pas le temps passer. L’univers de la joaillerie où la corruption n’est jamais bien loin m’a énormément plu. J’espère retrouver Sevran et Biolet dans une prochaine enquête !

Requiem pour un diamant de Cécile Cabanac, paru en septembre 2020 aux éditions Fleuve, 468 pages, 19,90€

Celles qui restent de Samuelle Barbier

Celles qui restent est l’histoire de trois sœurs. Il y a Clara, l’aînée, enseignante, parfaitement soignée et ordonnée, Constance, très discrète et qui joue souvent les « tampons » entre Clara et Lucy, la dernière et véritable tornade. Devenues adultes, le temps les a éloignées et elles ne se voient que trop rarement. Jusqu’au jour où Constance décide de se suicider. Clara et Lucy se retrouvent seules. Samuelle Barbier, à travers les différentes étapes du deuil, nous parle d’un sujet grave, tabou et inexplicable. Je trouve cette thématique audacieuse et importante. Samuelle Barbier l’aborde avec brio, sans larmoiements et avec espoir, lucidité et quelques touches d’humour. Celles qui restent est un roman bouleversant dont je ne suis pas prête d’oublier les personnages.

Celles qui restent de Samuelle Barbier, paru en septembre 2020 aux éditions Hugo & Cie, 227 pages, 16,95€

Une Histoire d’Amour de Lorraine Sorlet et Les Amours d’Agathe Sorlet

Lorraine et Agathe Sorlet sont deux sœurs jumelles qui dessinent depuis leur plus jeune âge. Aujourd’hui, elles ont fait de leur passion leur métier et nous livrent simultanément deux romans graphiques sur l’amour. Les Amours d’Agathe Sorlet est centré sur les différents types d’amours : la tendresse, la passion, l’amour charnel mais aussi l’amour que l’on porte aux animaux, à ses amis et surtout à soi. A travers des dessins simples, Agathe Sorlet nous fait

ressentir des émotions fortes. Parfois, il ne s’agit presque que de suggestion et pourtant, immédiatement, on s’imagine à la place des protagonistes. J’ai particulièrement aimé les scènes d’amitiés, avec des couleurs très pop et des personnages féminins aux courbes généreuses. Une Histoire d’Amour de Lorraine Sorlet, lui, parle de l’amour entre deux individus : les premiers émois, la séduction, l’attachement, la passion. Les illustrations, ici aussi très simples, nous font passer des messages forts. J’ai aimé les couleurs, les courbes, les références littéraires, les décors et la rêverie. Ces deux titres, en temps de pandémie, me rappellent d’autant plus combien les relations humaines sont essentielles à notre quotidien. Deux titres semblables et différents à la fois et qui, sans texte, nous font passer mille émotions. Deux petits bijoux !

Une histoire d’Amour de Lorraine Sorlet, paru en octobre 2020 aux éditions Robert Laffont, 120 pages, 20,00€
Les Amours d’Agathe Sorlet, paru en octobre 2020 aux éditions Robert Laffont, 120 pages, 20,00€

Les amis de mon amie Carla de Stéphane Kiehl

L’héroïne de cet album est une petite fille dont on ne connaît pas le prénom. Sa meilleure amie, c’est Carla, un adorable chien-saucisse. Et les amis de Carla, ce sont des chiens de toutes races , il y a Elton, le berger suisse que Carla admire, Rocky le chihuahua qui veut faire la course ou Pako et Nao les deux carlins aux manteaux colorés. Si vous aimez les chiens, vous allez être servis ! Il y a les grands, les petits, les unis et les bicolores, ceux à poils courts et à poils longs, les gentils et les hargneux. Un album aux illustrations colorées, aux jolis décors et surtout, l’amour d’une petite fille à sa chienne (et vice-versa !). C’est beau, tendre et plein d’humour !

Les amis de mon amie Carla de Stéphane Kiehl, paru en octobre 2020 aux éditions Grasset jeunesse, 64 pages, 16,00€

Quelles ont été vos découvertes du mois ?