Étiquette : Thriller

Lettres d’amour à un tueur en série de Tasha Coryell

Résumé

Hannah Wilson est une fille normale : elle a un travail inintéressant,
des relations amoureuses décevantes et un compte en banque dans le rouge. Surtout, elle adore les forums de faits divers, où elle peut jouer les justicières féministes.
Aussi, quand un tueur en série est arrêté à l’autre bout du pays, elle se fait un devoir de lui envoyer des lettres accusatrices. Elle  est loin de s’attendre à ce qu’il lui réponde.
Ou même à tomber amoureuse de lui…

L’avis de Cassandre

Hannah est une trentenaire américaine dont la vie est médiocre. Elle travaille dans une association où elle est payée au lance-pierre et enchaîne les relations amoureuses décevantes. Elle a peu d’ambition, une vie sociale réduite et la seule chose qui l’anime, c’est un forum où les internautes essaient de résoudre des enquêtes. Très vite, elle se passionne pour le meurtre non-résolu d’Annaleigh. De fil en aiguille, un suspect est incarcéré, dans l’attente de son jugement. Hannah décide de lui envoyer une lettre en prison. Quand William lui répond, l’engrenage est lancé…

Pourquoi les tueurs en série suscitent-ils la fascination de certaines femmes qui leur écrivent, les aiment, ont des relations amoureuses et charnelles voire même des enfants d’eux ? Hannah va devenir « l’une de ses femmes », complètement aveuglée par William.

J’ai très vite accroché à ce roman qui parle d’un sujet qui m’intrigue et m’interpelle. Hannah est une héroïne cruche, je n’ai eu aucune sympathie pour elle. Elle s’enlise chaque fois un peu plus, jusqu’au point de non-retour. Et c’est d’ailleurs tout l’intérêt du roman ! À vrai dire, on aime détester Hannah et on se demande comment l’histoire peut se terminer.

Au niveau de l’intrigue, j’avoue avoir deviné les points essentiels, sans que cela ne gâche mon plaisir de la lecture. Le suspense n’est pas l’essentiel. Il s’agit surtout d’un roman empli d’humour qui permet de mieux comprendre l’ampleur du phénomène. Un roman qui se lit tout seul et avec lequel j’ai passé un agréable moment.

Lettres d’amour à un tueur en série de Tasha Coryell, paru en juin 2024 aux éditions Robert Laffont, 384 pages, 20,90€

La première sœur de Will Dean

Résumé

La première-née meurt en premier.
 
Les sœurs Raven sont les deux faces d’une même pièce. L’aînée de quelques minutes, Katie est la face lumineuse, drôle, extravertie. Sa jumelle Molly, physiquement identique, est tout le contraire : agoraphobe, elle vit recluse dans un studio londonien dont elle ne sort qu’après avoir pris mille précautions. De son côté, Katie, aventurière, a rejoint New York pour y finir ses études. Mais le jour où son corps est retrouvé près de Central Park, la vie de Molly se brise net.
 
Qui pour assassiner sa sœur si charmante et parfaite ? Comment accepter d’être celle qui reste ? Comment tenir sans sa moitié, sa complice, son indéfectible alliée ?
 
Afin de comprendre ce qui est arrivé à Katie, Molly se lance dans un véritable combat contre elle-même pour rejoindre la cité tentaculaire… et découvrir les nombreux visages que lui cachait celle qu’elle pensait connaître mieux qu’elle-même.

L’avis de Cassandre

Je ne connaissais pas Will Dean avant de découvrir La première sœur. Avec un titre aussi prometteur, j’ai bien envie de me rattraper !

Molly et Katie Raven sont sœurs jumelles. Si leur physique est strictement identique, côté personnalité, on ne peut pas faire plus opposées. Katie est lumineuse, charismatique, promise à un brillant avenir à New York où elle est étudiante boursière. Molly, elle, est renfermée et restée en Angleterre où elle exerce un job sans prétention. Elle a abandonné ses études et a peur du moindre danger, tant que c’en est maladif. Mais quand Katie est retrouvée assassinée, Molly va devoir prendre sur elle et traverser l’Atlantique en avion, pendant la durée de l’enquête.

Il existe de nombreux romans traitant de la gémellité et le sujet est si passionnant que je ne m’en lasse pas. La première sœur est toutefois un thriller différent. Nous suivons l’histoire du point de vue de Molly, une jeune femme recroquevillée, qui multiplie les phobies et devra passer au-dessus pour faire avancer l’enquête.

Will Dean nous réserve de nombreuses surprises. Je ne m’attendais pas à des rebondissements aussi étourdissants. J’ai été conquise par la noirceur du récit et le déroulement de l’intrigue. Le final finit de nous achever, pour notre plus grand plaisir.

La première sœur est un thriller efficace et implacable, que vous soyez novice ou expert du genre littéraire, il devrait vous plaire !

La première sœur de Will Dean, paru en février 2024 aux éditions Belfond, 352 pages, 22€

Châtiment de Céline Denjean

Résumé

« Depuis qu’un fou furieux a tué maman, la rage qui couvait au fond de moi est sortie de ses gonds. Je la sens, là, qui enfle, gronde, bouillonne. Elle ressemble à un monstre qui me soulève le ventre. »

Une violence sourde ronge la très respectable famille Bellegarde dont la mère, Marie-France, a été sauvagement assassinée. Les fondations de l’édifice familial vacillent. La major Louise Caumont trouvera-t-elle la faille pour percer à jour les secrets du clan ?

L’avis de Cassandre

Je suis une inconditionnelle des polars de Céline Denjean. Je les ai presque tous lus et je n’hésite jamais avant de m’offrir ses dernières parutions. Une fois encore, je ressors conquise de ma lecture !

Dans Châtiment, nous retrouvons la major Louise Caumont et son équipe, que nous connaissons depuis quelques opus déjà. Toutefois, vous pouvez parfaitement lire les histoires dans le désordre. La gendarmerie vient de retrouver un serial killer décédé à son domicile depuis des mois. Il a tué une vingtaine de femmes et se faisait surnommer Le Thanatopracteur (la couleur est tout de suite annoncée). Le hic, c’est que la dernière victime a été retrouvée morte il y a deux mois et que le tueur serait décédé bien avant. Soit il s’agit d’un complice, soit d’un imitateur. Pour enquêter, Louise et son équipe vont d’abord s’intéresser à la famille de la défunte, les Bellegarde qui sont de fervents catholiques. Qu’est-ce qui se cache sous le vernis de la famille parfaite ?

Si j’ai adoré les précédents romans de Céline Denjean, avec Châtiment, la Louve du Polar place la barre encore plus haut. J’ai aimé l’atmosphère pesante et malaisante et l’univers fermé des écoles privées catholiques. Aussi, nous alternons les chapitres et les points de vue. Celui de Louise et de son enquête, bien sûr. Mais aussi celui de Philippe Georgel, détective privé. Il est mandaté par un homme dont la tante a mystérieusement disparu. Évidemment, l’ensemble est lié par une intrigue diabolique ! Si j’avais quelques doutes sur certains personnages, j’étais à mille lieues de comprendre l’issue finale de l’enquête !

Pour conclure, Châtiment est un polar addictif et brillant qui confirme, une fois encore, le talent de Céline Denjean !

Châtiment de Céline Denjean, paru en février 2024 aux éditions Michel Lafon, 400 pages, 20,95€

La maison noire de Yûsuke Kishi

Résumé

Dans le cabinet d’assurances où il travaille, Shinji Wakatsuki fait figure d’employé modèle. Méticuleux, rigoureux, il traque sans relâche les incohérences dans les avis de décès. Car Wakatsuki le sait : nombre d’assurés sont prêts à faire de fausses déclarations pour obtenir un dédommagement.
Jusqu’au jour où un certain Komoda le sollicite pour un constat dans sa maison.
Sur place, le choc. Le corps d’un enfant de douze ans se balance au bout d’une corde. Suicide ? L’instinct de Wakatsuki lui dicte qu’il s’est passé autre chose dans cette demeure lugubre où flotte l’odeur de la mort.

L’avis de Cassandre

La maison noire est le second roman de l’auteur Yûsuke Kishi traduit en français (après La leçon du mal) mais il a été initialement publié en 1996, au Japon.

Wakatsuki est un agent d’assurance spécialisé en assurance-vie. Chaque jour, l’employé-modèle épluche les nécrologies et doit regarder si tous les critères sont remplis pour que sa société verse les indemnités aux bénéficiaires ou non. Un jour, un client nommé Komoda l’invite à se rendre chez lui pour une formalité. En pénétrant dans cette maison sinistre et sordide, Komoda et Wakatsuki constatent le suicide du beau-fils de Komoda. Très vite, l’assureur a des doutes. Est-ce un meurtre mis en scène afin de toucher les indemnités ? Wakatsuki n’est pas au bout de ses surprises…

Si ce roman a été écrit il y a près de 30 ans, je l’ai trouvé très moderne. Certains passages abordent des problèmes sanitaires et environnementaux et on se rend compte que ceux-ci n’ont malheureusement pas changé et sont même aggravés.

Dans La maison noire, j’ai particulièrement aimé l’ambiance qui devient de plus en plus sombre et inquiétante au fil des chapitres. Certains points de l’intrigue sont prévisibles sans que cela gâche le plaisir de la lecture. On bascule progressivement dans l’horreur, ce qui est loin de me déplaire.

Pour conclure, un thriller japonais réussi et passionnant, une thématique originale et une fin à la hauteur de mes attentes. Oserez-vous pénétrer dans la maison noire ?

La maison noire de Yûsuke Kishi, paru en février 2024 aux éditions Belfond, 304 pages, 22€

Du fond des âges de René Manzor

Résumé

Nouvelle-Zélande. Un petit garçon court à perdre haleine dans les rues de Christchurch, poursuivi par un homme armé. Des coups de feu éclatent. À l’hôpital, on découvre que l’enfant a été porté disparu il y a trois ans. Il s’appelle Nateo, c’est le fils du célèbre explorateur Marcus Taylor. Pourquoi le retrouve-t-on maintenant ? Était-il séquestré ? S’est-il enfui ? Et qui peut vouloir tuer un enfant de huit ans ?
Un an auparavant, le glaciologue Marcus Taylor dirige une mission de scientifiques envoyés dans une base implantée en plein milieu de l’Antarctique. Quand ils arrivent sur place, ils découvrent des bâtiments saccagés et déserts. L’équipe précédente a disparu sans laisser de trace.
Quel lien y a-t-il entre la réapparition de l’enfant et cette expédition qui tourne au cauchemar ?
Une chose est sûre. Il est trop tard pour avoir peur…

L’avis de Cassandre

Dans ce nouveau thriller signé René Manzor, direction la Nouvelle-Zélande ! L’histoire s’ouvre sur une scène invraisemblable et cruelle : un enfant fuit un homme armé qui n’hésite pas à faire feu sur lui. Rescapé, les forces de l’ordre découvre qu’il s’agit de Nateo, un enfant porté disparu il y a trois ans.

Un an auparavant, nous suivons Marcus Taylor, un célèbre explorateur et glaciologue et aussi le père de Nateo. Il s’apprête à mener une expédition scientifique en Antarctique, sur les traces d’une bactérie très ancienne. Quel est le rapport entre ces deux histoires ? Vous ne le découvrirez qu’à la fin de ce passionnant page-turner.

J’ai adoré cette épopée au bout du monde et cette expédition glaciale et effrayante ! J’ai eu le souffle coupé plus d’une fois en découvrant certains rebondissements inattendus. J’ai aimé le mélange scientifique, fantastique et parfois ésotérique de l’histoire. Ces ingrédients sont savamment équilibrés entre eux.

Pour conclure, j’ai dévoré Du fond des âges, un thriller très efficace et original !

Du fond des âges de René Manzor, paru en janvier 2024 aux éditions Pocket, 416 pages, 8,60€

Tu mens comme tu respires de Harriet Tyce

Résumé

Par amour pour sa fille, Sadie quitte sa maison et le père de Robin puis part avec elle à Londres. Mais elle ne peut pas lui partager la haine qu’elle éprouve à l’idée de revivre dans la maison où est décédée sa mère, ni lui dire la vérité sur sa nouvelle école. Mais les mensonges s’accumulent et, malgré ses bonnes intentions, Sadie n’a pas toutes les cartes en mains pour protéger sa fille.

L’avis de Cassandre

Suite à une violente séparation avec son mari, Sadie quitte les États-Unis avec sa fille, Robin et regagne son Angleterre natale. Elles vont loger dans la maison de la défunte mère de Sadie, dont elle a hérité à condition que Robin intègre la prestigieuse école où l’héroïne a étudié. On pourrait y voir un nouveau départ mais la maison et l’école regorgent de mauvais souvenirs que Sadie aurait préféré oublier. Pour Robin, les changements sont pesants et il est difficile pour la fillette de dix ans de s’intégrer en cours d’année. Sadie, quant à elle, souhaiterait retrouver l’emploi de juriste qu’elle a quitté lorsqu’elle est tombée enceinte. Mais rien ne se passe comme prévu et l’ambiance se fait vite oppressante.

Si vous aimez les thrillers domestiques, ce roman est fait pour vous ! Au programme, mesquineries entre parents d’élèves, rivalités, mensonges et coups bas. Les mères peuvent être si impitoyables entre elles ! J’ai été touchée par Sadie et Robin qui peinent à s’intégrer et prendre un nouveau départ. Elles sont souvent malmenées et devront trouver la force de se défendre. Le lecteur sent la tension monter et le drame qui menace de se produire. Que va-t-il réellement arriver ? Pourquoi ? Quels secrets cachent les différents protagonistes ? Vous ne le découvrirez qu’à la toute fin du livre.

Il est vrai que j’aurais souhaité plus d’action et des révélations un peu plus originales pour un roman de ce genre. J’ai parfois trouvé certaines scènes peu crédibles (les parents d’élèves sont assez caricaturaux) et j’aurais été certainement moins patiente que Sadie. Malgré quelques points négatifs, j’ai passé un bon moment de lecture. J’ai été happée par l’histoire et j’ai aimé l’univers pénal et l’affaire sur laquelle va travailler Sadie. Une lecture sympathique !

Tu mens comme tu respires de Harriet Tyce, paru en novembre 2023 aux éditions Robert Laffont, 432 pages, 22€

La Reine du noir de Julia Bartz

Résumé

Bienvenue à Blackbriar !

Pour beaucoup de lectrices, Roza Vallo est une romancière de génie, et peut-être plus encore, une sorte de gourou. Grâce à elle et à son livre La Langue du démon, nombre de jeunes filles et de femmes ont cessé de se considérer comme de petites créatures fragiles pour explorer leur côté sombre, pulsionnel, sexuel. Aussi, quand la grande prêtresse du roman d’horreur féministe décide d’offrir à cinq d’entre elles un séminaire d’écriture dans son manoir de Blackbriar, isolé au milieu des monts Adirondacks, les candidatures affluent. Peu importe que Vallo soit une figure controversée et que l’endroit traîne une sinistre réputation. Lorsqu’elle est sélectionnée, Alex, une jeune autrice, y voit la chance de sa vie. Mais quand Roza Vallo décide d’instaurer une compétition acharnée, les tensions sont rapidement exacerbées entre les concurrentes. Jusqu’au jour où l’une d’entre elles disparaît…

L’avis de Cassandre

A tout juste trente ans, Alex rêve de publier son premier roman. Depuis de nombreuses années, elle est très investie dans la sphère littéraire et multiplie les ateliers d’écriture, les soirées de lancement etc.. Mais depuis un an, à la suite d’un fâcheux incident survenu avec sa meilleure amie Wren, Alex souffre du syndrome de la page blanche. Quand notre héroïne se voit proposer une retraite littéraire avec Roza Vallo, romancière à succès qu’elle admire, elle n’hésite pas à sauter sur l’occasion.

Alex et quatre autres jeunes femmes sont invitées à Blackbriar, le manoir isolé de Roza Vallo. Celui-ci a été le théâtre d’une affaire meurtrière non résolue, il y a de nombreuses années. Alex et ses concurrentes devront écrire un roman en un mois, la meilleure se verra publiée et récompensée grassement. Mais rapidement, on sent qu’il y a quelque chose de pas net dans l’atmosphère.

J’étais impatiente de débuter ce roman dont le résumé me faisait furieusement envie. J’ai trouvé cette lecture très addictive et j’ai eu du mal à le reposer. J’ai ressenti de la sympathie pour Alex, une jeune femme qui souffre et se sent très seule. Roza Vallo n’a suscité que mon aversion. Cette femme, totalement imbue de sa personne souffle le froid et le chaud. On se demande ce qu’elle a derrière la tête. J’ai aimé l’ambiance gothique et l’univers de la littérature qui est omniprésent. Le suspense s’installe progressivement et nous nous sentons de plus en plus oppressés dans ce lieu sordide. J’ai cependant été moins convaincue par la tournure que prenaient les événements. J’ai trouvé certains points trop peu crédibles et que l’histoire partait parfois trop loin. J’ai toutefois aimé les toutes dernières lignes qui clôturent le roman avec noirceur.

Pour conclure, certains points m’ont chagrinée mais j’ai trouvé cette lecture addictive et j’ai apprécié l’univers de Blackbriar. Un premier roman plutôt prometteur !

Je remercie Babelio et les éditions Sonatine pour cet envoi, dans le cadre d’une opération Masse Critique.

La Reine du noir de Julia Bartz, paru en novembre 2023 aux éditions Sonatine, 448 pages, 24,50€

Les poupées d’Alexis Laipsker

Résumé

Sous le soleil de Provence, un reflet accroche le regard : pourquoi ce cadenas flambant neuf posé sur une chapelle abandonnée, en pleine garrigue ? De plus près, c’est l’odeur qui prend à la gorge, puis une nuée de mouches qui annonce la couleur. Six morts. Un carnage. Pour le commissaire Venturi, en délicatesse avec l’IGPN, ce n’est pas le moment de jouer au « cow-boy », comme on l’appelle. L’assistance d’une jeune criminologue, Olivia Montalvert, ne sera pas de trop. D’autant qu’à en juger par l’état des cadavres, déguisés, perruqués, le malade qui a commis ces crimes aime jouer à la poupée. Et ne demande qu’à recommencer…

L’avis de Cassandre

En pleine opération pour arrêter un duo d’Arméniens à la tête d’un trafic, les policiers ne s’attendaient sûrement pas à faire une macabre découverte. Dans une chapelle abandonnée, six corps sont retrouvés, en position fœtale et entièrement glabres. Qui sont les victimes ? Qui est le tueur ? Quel est son mobile ? Victor Venturi alias le Cow-Boy sera en charge de l’affaire. Il sera accompagné de la psychologue, Olivia, surnommée « Menthe à l’eau ».

J’ai été conquise par les deux premiers polars d’Alexis Laipsker, j’ai alors débuté Les Poupées les yeux fermés. Comme avec ses précédents titres, j’ai trouvé ce roman très addictif. Les personnages m’ont entièrement convaincu. Ce duo improbable marche très bien, j’ai été touchée par leur complicité et leur complémentarité. L’intrigue est captivante, cela fait longtemps que je n’avais pas lu un polar sur un serial killer. Sa psychologie est bien explicitée, un gros bon point à mes yeux !

Concernant le dénouement, je dois avouer que j’avais compris l’identité du coupable assez tôt. C’est le seul bémol que je peux noter. Cela ne m’a cependant pas dérangée, tant j’ai trouvé ma lecture prenante. L’ambiance sanglante et morbide est délicieusement plaisante !

Alexis Laipsker est une étoile montante du genre littéraire. Je vous recommande chaudement ses romans. Mais attention, âmes sensibles, s’abstenir !

Les poupées d’Alexis Laipsker, paru en mars 2023 aux éditions Pocket, 432 pages, 8,60€

Précipice de Céline Denjean

Résumé

« Donner l’alerte, hurler de toutes ses forces ! On allait l’entendre… Mais le cri mourut dans sa bouche, un chaos d’idées se fracassa dans son esprit, une déferlante d’effroi. »

Quel est le prix à payer pour dissimuler l’inavouable ? Lorsque la vérité met vingt ans à remonter à la surface, le désir de vengeance n’en est que plus dévastateur… Guidée par son instinct, Louise Caumont, de la brigade de recherches de Tarbes, se lance dans une course contre la mort : qui sera la prochaine cible et pourquoi ?

L’avis de Cassandre

J’étais impatiente de me plonger dans ce nouveau polar de Céline Denjean. On retrouve l’équipe présente dans Matrices, chapeautée par la Major Louise Caumont. Direction le sud-ouest où Valériane, médecin légiste a été sauvée à temps d’une tentative de meurtre (merci le livreur de pizzas !). Quand un autre meurtre aboutit cette fois, avec le même mode opératoire, il devient urgent de débusquer le coupable. Pour ce faire, il va falloir fouiller dans le passé des victimes.

Nous suivons à la fois l’enquête, située dans le présent et l’adolescence des victimes, vingt ans plus tôt. Qu’est-ce que ces jeunes ont pu bien faire de si grave pour qu’il y ait des répercussions aujourd’hui ? Mes impressions sur ce polar ? Waouh ! Je l’ai dévoré aussi vite que les flammes de sa couverture. Ce n’est pas l’enquête la plus originale de Céline Denjean mais elle est hautement efficace. J’ai aimé le suspense, on devine certains éléments mais l’autrice a toujours un coup d’avance et le final a su me surprendre ! La brigade est cette fois un peu à la traîne mais leur ténacité leur permettra de résoudre l’affaire (ouf !).

Ce polar avait tous les ingrédients pour me plaire et confirme le talent de Céline Denjean qu’il me tarde de retrouver dans une nouvelle enquête !

Précipice de Céline Denjean, paru en février 2023 aux éditions Michel Lafon, 496 pages, 20,95€

L’été où Elodie de Kate Riordan

Résumé

Au cœur d’un été étouffant, marqué par des incendies d’une violence inhabituelle, Sylvie doit quitter Londres pour retourner dans sa maison en Provence, où elle n’a pas mis les pieds depuis dix ans. Accompagnée d’Emma, sa cadette, elle tente de dépasser le sentiment d’effroi que lui inspire cet endroit.
Que s’est-il réellement passé cet été 83 ? Qu’est-il arrivé à Élodie, sa fille aînée ? Élodie qui obtenait toujours ce qu’elle voulait. Élodie que les gens du village comparaient à l’une des « Manson Girls ». Élodie, disparue à l’âge de quatorze ans.
Tandis que le mercure grimpe et que les feux se rapprochent, Sylvie sent poindre une menace bien plus effrayante. Qui pourrait tout changer.

L’avis de Cassandre

Sylvie, divorcée, habite seule à Londres avec son adolescente, Emma. Une lettre l’enjoint de se rendre à la Rêverie, sa maison de campagne en France, où elle n’a pas mis les pieds depuis dix ans et qui a subi des dégradations. Le cœur lourd, Sylvie part donc en Provence avec sa fille. Désormais, elle n’a pas d’autre choix que celui d’affronter son passé. Très vite, le lecteur découvre l’existence d’Elodie, la fille aînée de Sylvie, qui a disparu dans des circonstances dramatiques, il y a dix ans.

Kate Riordan a choisi d’alterner les temporalités. Nous suivons Sylvie et Emma dans le présent, en 1993, et l’histoire d’Elodie, depuis sa naissance, en 1969. L’été où Elodie est un roman très addictif. On se demande ce qui est arrivé à l’adolescente et pourquoi Sylvie redoute tant son retour à la Rêverie. Kate Riordan aborde la maternité de manière singulière et parle d’enfants différents. L’ambiance est lourde, moite, le lecteur espère et redoute l’orage qui arrive, sans pouvoir anticiper ses conséquences. Ce récit a su me surprendre et me toucher. J’aurais juste souhaité une fin plus détaillée. J’ai trouvé qu’elle arrivait trop rapidement et qu’il manquait quelques explications.

Pour conclure, un roman noir idéal pour l’été et un écrivaine que j’espère retrouver prochainement !

L’été où Elodie de Kate Riordan, paru en juin 2023 aux éditions 10-18, 408 pages, 8,90€