Étiquette : Thriller

Matrices de Céline Denjean

Résumé

En plein mois de décembre, une terrible tempête se déchaîne sur les Pyrénées. Sous la pluie battante, une jeune femme enceinte qui court à perdre haleine est percutée par une camionnette. Avant de mourir, elle murmure quelques mots en anglais : « Save the others. »
Qui est cette femme sans identité ? Que cherchait-elle à fuir ? Que signifie la marque étrange sur son épaule ? Et qui sont ces autres qu’il faudrait sauver ?
Les gendarmes Louise Caumont et Violaine Menou se lancent alors dans une enquête hors-norme. Au fil de leurs investigations se dessine la piste d’un trafic extrêmement organisé. Dès lors, les enquêtrices comprennent que l’horloge tourne pour d’autres femmes, sans doute prisonnières quelque part, et dont la vie ne tient plus qu’à un fil.

L’avis de Cassandre

Ce roman est le troisième que je lis de Céline Denjean et je ressors de cette lecture conquise (comme toujours !). Louise Caumont et Violaine Menou, gendarmes, font équipe pour résoudre une sombre affaire. Nous sommes en plein mois de décembre, durant un orage lorsqu’un véhicule percute une jeune femme enceinte. Avant de mourir, elle dit « Save the others ». Qui est-elle ? Et qui sont les autres ? Notre duo d’enquêtrices n’est pas au bout de ses surprises !

J’ai trouvé cette intrigue captivante, du début à la fin. Nous avons la chance de suivre différents protagonistes, ce qui permet de mieux appréhender l’enquête. Ce découpage kaléidoscopique me plaît, j’aime suivre un roman sous différents points de vue. J’ai adoré l’ambiance : l’hiver, le froid, la violence qui se tapit dans chaque coin d’obscurité. J’ai été en totale immersion. Les sujets principaux sont intéressants : la GPA, les fermes à bébé, l’industrie pornographique et j’en passe.

Enfin, j’ai adoré les personnages, surtout Louise Caumont qui porte de lourds secrets sur ses épaules. Un thriller parfaitement maîtrisé qui confirme une fois de plus le talent de Céline Denjean. Une écrivaine à suivre !

Matrices de Céline Denjean, paru en février 2023 aux éditions Pocket, 496 pages, 9,50€

Le chaos dans nos veines de Cécile Cabanac

Résumé

Trois heures du matin, dans une maison isolée à proximité de l’étang de Prigonrieux, Brisseau découvre le cadavre d’une femme. Aussitôt, une hypothèse se dessine : suicide. Pour ce capitaine fatigué du métier, le soulagement est intense, l’enquête devrait être bouclée sans difficulté. Pourtant, très vite, tout se complique.
Une seconde victime est retrouvée à la cave, flottant dans une cuve d’acide. Et le premier corps se révèle être celui d’une ex-flic. Une flic qui ne faisait pas l’unanimité auprès de ses collègues. Une flic dont le sens de la justice surpassait tout, quitte à se mettre en danger pour traquer des assassins. Une flic, surtout, hantée par deux affaires non résolues.
De là à imaginer qu’elle commençait à s’approcher trop près de la vérité, il n’y a qu’un pas. Et Brisseau pourra compter sur l’énergie de la jeune lieutenant Marianne Decointet pour démêler les fils de ce tableau dans lequel le mal semble s’être insinué partout…

L’avis de Cassandre

Cécile Cabanac est une écrivaine de polars que je lis assidûment depuis son tout premier roman. Après un final bouleversant et étourdissant dans La petite ritournelle de l’horreur, j’avais plus que hâte de me plonger dans cette nouvelle lecture. Première surprise, nous ne retrouvons pas l’équipe de la commandant Virginie Sevran mais une nouvelle équipe, celle de Rémy Brisseau et Marianne Decointet. Je me suis immédiatement attachée à eux, je les ai trouvés humains, en particulier Rémy qui peine à jongler entre sa vie professionnelle et sa vie familiale. Notre équipe est appelée dans une maison abandonnée où gît une ex-agent de police, tuée par balle. Dans une autre pièce, une cuve d’acide renferme un corps non-identifié. C’est le début d’une très vaste enquête.

J’ai lu ce roman en moins de 24 heures, tant je l’ai trouvé addictif. Les différents chapitres sont consacrés à différents protagonistes et surtout, à différentes époques. Cette enquête est clairement de grande ampleur !

J’ai été agréablement surprise par la tournure que prenait l’intrigue. Je me suis sentie baladée, comme les enquêteurs, notamment concernant l’identité du corps dans la cuve. Différentes affaires, différentes époques mais un seul lien, dont les contours ne se dessineront qu’au fil des chapitres. Une fois de plus, j’ai aimé les thématiques abordées : le droit pénal, les cold-cases, les agressions sexuelles, les origines du Mal, entre autres !

Pour conclure, Cécile Cabanac monte encore d’un cran avec ce polar très réussi !

Le chaos dans nos veines de Cécile Cabanac, paru en avril 2023 aux éditions Fleuve, 464 pages, 20,90€

Les beaux mensonges de Céline de Roany

Résumé

Après dix ans à la BRI, Céleste Ibar a dû quitter Paris. Une agression d’une brutalité extrême l’a défigurée. À peine nommée capitaine à la PJ de Nantes, elle arrête en flagrant délit de violences conjugales… un de ses collègues. Sa hiérarchie va alors la cantonner aux affaires courantes et l’envoie constater le suicide de l’héritière et PDG des biscuiteries Arnotte.
L’enquête se révèle terriblement troublante. Qui était la si respectable Anne Arnotte ? Céleste va déterrer un à un des secrets profondément enfouis. Et découvrira la part très obscure d’un monde de notables où les apparences règnent, où les apparences tuent.

L’avis de Cassandre

Les beaux mensonges est la seconde enquête de Céleste Ibar mais la première que je lis. Anne Arnotte, PDG de la biscuiterie familiale nantaise est retrouvée morte dans son lit. La thèse du suicide ne colle pas, Céleste Ibar se voit confier cette nouvelle enquête. Tout le monde aimait Anne, une femme droite, pieuse, dévouée, une Sainte, en somme. Mais qui se cache réellement sous ce masque ? Céleste et son équipe ne sont pas au bout de leurs surprises…

Les beaux mensonges est un roman polyphonique qui permet de suivre l’intrigue sous tous ses angles : les enquêteurs, Anne, son entourage etc.. Céline de Roany nous plonge dans l’univers de la bourgeoisie, où tout n’est pas toujours tout rose, loin de là. On dit que l’argent ne fait pas le bonheur, ce polar en est la parfaite illustration.

J’ai adoré la manière dont l’intrigue est traitée et les thématiques importantes telles que les violences faites aux femmes, le sexisme, la vengeance. Je me suis facilement attachée à Céleste et son coéquipier, un duo aussi détonant qu’efficace ! La fin est à la hauteur de mes attentes, surprenante jusque dans ses toutes dernières lignes. Je suis ravie d’avoir découvert cette autrice, membre du collectif des Louves du Polar ! Il me tarde de retrouver Céleste Ibar dans une prochaine enquête !

Les beaux mensonges de Céline de Roany, paru en février 2023 aux éditions Pocket, 552 pages, 9,50€

La petite ritournelle de l’horreur de Cécile Cabanac

Résumé

Quand la commandant Virginie Sevran reçoit un appel à deux heures du matin, elle sait qu’elle doit s’attendre au pire. Rien, pourtant, ne peut la préparer à ce que lui réserve la vieille bâtisse dans laquelle les techniciens de l’identité judiciaire sont déjà à l’œuvre, à cette découverte du cadavre d’une gamine, derrière une cloison que le nouveau propriétaire tentait d’abattre. Et, bientôt, les murs confient deux autres corps aux policiers. Deux autres enfants… Rapidement, la sidération laisse place à une enquête éprouvante. Certainement la plus sordide de toutes celles auxquelles la commandant et son binôme, Pierre Biolet, ont été confrontés durant leurs carrières. Que s’est-il réellement passé dans la maison des Mesnuls, aussitôt rebaptisée la maison de l’horreur par les médias ?

L’avis de Cassandre

Ce troisième polar signé Cécile Cabanac commence fort. Pio Achenza trime la journée et réalise de gros travaux dans la maison qu’il vient d’acquérir avec sa femme. En abattant un mur, il fait une macabre découverte : les corps de trois enfants, emmurés depuis des années. La commandant de police Virginie Sevran et son équipe vont enquêter sur l’affreuse maison des horreurs, et ils ne sont pas au bout de leurs surprises.

Si j’ai aimé les deux premiers polars de l’écrivaine, j’ai trouvé qu’avec celui-ci, elle montait encore d’un cran. Dès les premières lignes, j’ai été happée dans l’histoire, que j’ai lue presque d’une seule traite. On y parle de sujets qui m’ont profondément bouleversée comme les enfants confiés à l’ASE et ses nombreux dysfonctionnements (et encore, le mot est on ne peut plus faible). On évoque les enfances brisées, les maltraitance, les déviances, la misère aussi. Cela m’a rappelé les reportages sordides sur l’ASE, diffusés sur France Télévision, que je ne pourrai jamais oublier tant ils m’ont révoltée.

En parallèle du côté « policier », ce roman bouscule et fait réfléchir sur ses enfances brisées et sur leur avenir précaire. Cécile Cabanac parvient à nous tenir en haleine du début à la fin, sans temps mort. On rencontre une multitude de personnages et pourtant, jamais on ne se perd. Cela donne une bonne dynamique à notre lecture et un vrai plus au niveau de la psychologie des personnages.

Que dire de plus ? J’ai adoré, c’est noir, sombre, sordide et le final m’a mis un coup de massue, pas forcément pour les raisons qu’on pourrait penser ! Oserez-vous franchir les portes de la maison des horreurs ?

La petite ritournelle de l’horreur de Cécile Cabanac, paru en mars 2023 aux éditions Pocket, 528 pages, 9,20€

Le passager de trop de James S. Murray et Darren Wearmouth

Résumé

Maria Fontana, psychologue renommée, est jurée lors du procès de Wyatt Butler, accusé de plusieurs meurtres effroyables. Tout indique qu’il est coupable, mais le vote du jury n’est pas unanime : Butler est libéré, les médias se déchaînent et la vie de Maria est bouleversée.
Pour s’éloigner de la tempête, elle décide de s’offrir, ainsi qu’à sa famille, une croisière transatlantique. Mais dès le navire en haute mer, disparitions et découvertes macabres se succèdent selon un schéma qu’elle ne connaît que trop bien.
Wyatt Butler serait-il monté à bord ? Serait-elle enfermée dans ce bâtiment avec lui qui, cela lui semble de plus en plus clair, voudrait l’assassiner, elle et ses enfants ?
Suspense et angoisse garantis. Âmes sensibles s’abstenir.

L’avis d’Audrey

J’ai repéré Le passager de trop à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux et c’est un thriller que j’attendais avec impatience. Je remercie Babelio et les éditions Calmann Lévy pour cet envoi lors de la dernière opération Masse Critique.

Maria Fontana est l’héroïne du roman. Elle a été jurée lors du procès de Wyatt Butler, suspect numéro un dans différentes affaires de meurtres d’enfants. Le procès a été difficile pour tout le monde. L’un des jurés a douté et l’a déclaré non coupable. Butler est alors libéré car les votes n’étaient pas unanimes. Depuis, les jurés vivent un calvaire, sont harcelés, insultés, menacés à cause du déferlement médiatique. Quelques mois plus tard, Maria saisit l’opportunité de réaliser une croisière en famille avec son conjoint et ses enfants. Mais très vite, la tension monte…

Le passager de trop est un thriller dont les ingrédients avaient, de prime abord, toutes les raisons de me convaincre. Et pourtant, c’est un gros « plouf ». J’ai peiné à m’identifier à Maria qui me semble peu réaliste. Elle a souvent des accès de colère qui semblent parfois peu crédibles et « too much ». Même si je comprends qu’elle a vécu une épreuve des plus éprouvantes, elle reste un peu trop caricaturale. Le côté intrigue n’a pas su me convaincre non plus. On trouve certes des assassinats, des mises en scène mais la façon dont ils sont explicités n’est pas convaincante. De même, j’aurais aimé que la psychologie du tueur soit plus creusée. Enfin, je suis déçue du manque de surprise global de ce roman et du style d’écriture du duo d’auteurs. Pour conclure, ce titre n’a pas su me convaincre, il plaira davantage aux personnes qui lisent peu de thrillers qu’aux férus, comme moi.

Le passager de trop de James S. Murray et Darren Wearmouth, paru en mars 2023 aux éditions Calmann Lévy, 300 pages, 21,50€

Ego – Libère-moi de Maxime Girardeau

Résumé

Dans les décombres d’un carambolage en plein Paris, la police découvre des morceaux de corps affreusement mutilés. Contrairement à ses collègues, la capitaine Laurence Milhau doute que ces morts soient liées à un règlement de comptes. Dans le même temps, le commissaire Franck Somerset refait surface après des mois d’absence pour lui demander un service : identifier officieusement un jeune inconnu mêlé à la disparition suspecte du fondateur d’une startup nommée EGO. Pourquoi tant de mystère ? 
Pour Milhau et Somerset, c’est une étrange affaire qui s’annonce, faite de manipulation et de mensonges, de propagande et de vérités alternatives, qui les mettra sur la piste d’une invention tout aussi extraordinaire que dangereuse si elle venait à tomber entre de mauvaises mains…

L’avis de Cassandre

J’ai découvert Persona, premier roman de l’auteur et j’avais beaucoup aimé. J’étais impatiente de me plonger dans Ego – Libère-moi. S’il s’agit de deux enquêtes différentes, nous retrouvons les mêmes personnages. Il s’agit d’une suite se déroulant deux ans après la précédente.

L’intrigue démarre sur les chapeaux de roues. Un grand-père est victime d’un accident de la route mortel. Dans sa voiture, sont retrouvés des morceaux de corps humains. Qui ont-ils ? Pourquoi ont-ils été démembrés ? Par qui ? L’enquête soulève de nombreuses questions sans réponses. En parallèle, nous retrouvons Elga, une jeune femme informaticienne chez Microsoft, qui jouait un rôle important dans Persona. Elga est très inquiète car son compagnon, Nicolas, ne donne plus signe de vie depuis son arrivée aux États-Unis. Ce dernier a créé EGO, une intelligence artificielle capable d’analyser le profil psychologique d’une personne via les réseau sociaux. Cet outil avant-gardiste pourrait bien susciter bien des convoitises…

Très rapidement, je me suis plongée dans l’histoire et j’ai eu du mal à reposer mon livre. Le roman est découpé en différentes parties mettant en scène plusieurs protagonistes. J’ai apprécié le fait de pouvoir vivre l’intrigue sous tous les angles. La thématique de l’intelligence artificielle est fascinante. Les GAFAM et la technologie sont très présents.

EGO est un savant mélange de thriller technologique et politique. J’ai aimé la manière dont l’intrigue est menée et retrouver certains personnages de Persona. L’écriture de Maxime Girardeau me plaît toujours autant. J’apprécie le regard qu’il porte sur la société. Pour conclure, un roman qui fait réfléchir sur les enjeux et menaces de l’intelligence artificielle, glaçant !

Ego – Libère-moi de Maxime Girardeau, paru en janvier 2023 aux éditions Pocket, 496 pages, 9€

La gare du Nord est singulière. Elle a quelque chose que les six autres gares parisiennes abritant de grandes lignes ne possèdent pas. C’est un lieu à l’atmosphère mélancolique, triste par endroits, pessimiste à d’autres. Et puis, il y a un foisonnement, une effervescence incontrôlée, une surtension qui se propage de corps en corps. Cette gare constitue un temple bipolaire.

Si je n’existe pas de Cat Kueva

Résumé

« EX SISTERE. Littéralement se manifester, se montrer.
C’est de là que vient le mot existence. »

Camille aime les livres plus que tout. Ils sont son refuge dans le fracas du monde. À vrai dire, le monde, elle le fuit.
Tout bascule lorsque, dès son premier jour au service des archives des bibliothèques de la ville, elle découvre un mystérieux roman dans lequel apparaît mot pour mot un texte tiré de son journal intime.
En réalité, le roman entier semble raconter la vie de Camille, incarnée par le personnage d’Alice. Profondément chamboulée, la jeune femme se lance à la recherche de l’auteur du roman, au risque de s’y perdre…

L’avis de Cassandre

Camille est une jeune femme qui arrive dans une nouvelle ville, avec sa petite valise. Elle va intégrer une colocation et un nouvel emploi. Son travail consiste à archiver des livres en bout de course, ceux dont les bibliothèques ne veulent plus. Alors qu’elle classe des ouvrages, Camille tombe sur un roman, intitulé « Si je n’existe pas ». En le feuilletant, elle remarque que certains passages ont été consignés dans son propre journal intime. Plus troublant encore, le roman semble parler de sa propre vie. Camille va embarquer dans une histoire rocambolesque.

Le moins qu’on puisse dire est que ce roman est parfaitement déroutant. Camille est un personnage singulier. Solitaire, voire parfois hostile à toute forme de socialisation, la jeune femme est rêveuse, toujours la tête plongée dans un livre. On la suit dans sa quête mouvementée de la vérité. Rapidement, l’atmosphère change, on sent que quelque chose ne tourne vraiment pas rond dans cette histoire. Qu’est-ce qui est réel dans ce roman ? Existe ou n’existe pas ? Pour le savoir, il faudra le lire !

Si je n’existe pas est un roman labyrinthique original. J’ai aimé les retournements de situation, les références littéraires, les personnages et la construction atypique du roman. Si la fin apporte des éléments de réponse, elle reste aussi relativement ouverte. Cela permet au lecteur de choisir le dénouement qui lui convient le mieux. Une lecture addictive, difficile à reposer !

Si je n’existe pas de Cat Kueva, paru en février 2023 aux éditions Robert Laffont, 304 pages, 18,50€

Le Plan de Fabrice Rose

Résumé

En cavale à Barcelone, Marc Man monte son prochain coup façon billard à trois bandes, escomptant un bénéfice maximal.
D’abord se venger de ceux qui ont osé s’attaquer à sa fille.
Où qu’ils soient, il les retrouvera. Pas de pitié. Ça va saigner.
Puis kidnapper un fils de dictateur et criminel particulièrement taré, qui prend plaisir à mutiler puis à assassiner ses conquêtes.
Et, cerise sur le gâteau, récupérer une énorme rançon.
Un plan parfait, verrouillé avec de grands pros. Mais deux petits délinquants piquent la Bentley du taré, et c’est le grand dérapage…

L’avis de Cassandre

Le Plan est la suite de Tel père, telle fille et le deuxième tome d’une trilogie (la suite est déjà annoncée !). Vous n’êtes toutefois pas obligés de les lire dans l’ordre, le récit est parfaitement compréhensible mais c’est tout de même préférable pour vivre l’histoire à 100%.

Nous retrouvons Marc Man, un père très très en colère qui a soif de vengeance. Il souhaite faire payer à ceux qui s’en sont pris à sa fille, Alex, dans le tome précédent. En parallèle, il a pour but de kidnapper Théodore Sawatondo, le fils d’un Président africain et d’obtenir une jolie rançon. Pour ce faire, il a un plan. Mais comme tous les plans, il y a toujours une part d’imprévu ! Il faut dire que le fameux Théodore est sacrément timbré !

Fabrice Rose est un ancien braqueur qui a passé de nombreuses années en prison avant de se ranger, pour sa fille. L’ex-taulard est devenu écrivain et s’inspire de la vie qu’il a menée pour écrire ses romans (sans que ceux-ci ne soient autobiographiques). Ce lourd passé se ressent dans son écriture. Fabrice Rose sait de quoi il parle. Ses personnages, bourrés de testostérone, les courses poursuites, les faux-plans et les alliances douteuses, le lecteur ne peut qu’être dans le feu de l’action !

J’ai beaucoup aimé le style d’écriture de Fabrice Rose qui parvient à nous provoquer de nombreuses montées d’adrénaline. On s’attache à ses personnages et on espère secrètement qu’ils atteindront leur objectif sans se faire attraper ! Il me tarde de lire la suite !

Le Plan de Fabrice Rose, paru en mai 2022 aux éditions Robert Laffont, 336 pages, 19€

Nos âmes au diable de Nathalie Hug et Jérôme Camut

Résumé

Mi-juillet, Sixtine, dix ans, disparaît sur une plage de l’île d’Oléron. Pour Jeanne, sa mère, c’est tout son monde qui s’écroule. Elle s’en veut d’avoir été trop accaparée par son métier. Elle en veut à son mari, qui aurait dû surveiller leur petite brune aux yeux bleus, mais qui a failli, trop occupé à donner un énième coup de canif dans leur contrat de mariage.
Lorsque les recherches conduisent finalement à un multirécidiviste connu par la justice pour le viol de quatre fillettes, Jeanne comprend que rien ne sera jamais plus comme avant. Et son travail de résilience s’annonce d’autant plus long que le corps de Sixtine n’a jamais été retrouvé.
Une absence qui laisse planer comme une incertitude… Et si la vérité s’avérait plus sordide et glaciale encore que la mort d’un enfant ?

L’avis de Cassandre

Si je vous dis « île d’Oléron », vous penserez sûrement aux vacances, à l’Océan, aux huîtres et au pineau des Charentes. Vous ne penserez peut-être pas « enlèvement d’enfant ». Pourtant, c’est ce qui va arriver à Sixtine, la fille de Jeanne, âgée de dix ans. La petite fille passait les vacances d’été chez ses grands-parents paternels en compagnie de son père. Jeanne devait les rejoindre après avoir terminé un gros dossier dans son agence de publicité. Mais un après-midi, Sixtine a tout bonnement disparu, sans laisser de traces.

En lisant le résumé, vous vous direz peut-être « encore une histoire d’enlèvement d’enfant ». Je vous arrête tout de suite, ce thriller, dans la construction de son intrigue n’a rien d’un classique du genre. Le duo d’auteurs Hug et Camut malmène son lectorat. Il nous balade continuellement et nous achève à coup de rebondissements en pagaille. Comme Jeanne, nous subissons sans moufter et rien ne peut nous préparer à la vérité.

Difficile de vous parler de ce thriller hors normes et d’une noirceur sans limite sans en dévoiler. Mais hors de question de vous gâcher le suspense ! Ce que je peux vous dire, c’est que j’ai adoré la manière dont l’intrigue est traitée. J’ai également aimé l’ambiance, qui s’assombrit au fil du récit, nous rendant captifs à notre tour.

Pour conclure, j’ai adoré ce titre et je me suis pris une grosse claque en découvrant le dénouement. Âmes sensibles s’abstenir !

Nos âmes au diable de Nathalie Hug et Jérôme Camut, paru en janvier 2023 aux éditions Pocket, 400 pages, 8,60€

L’énigmatique Madame Dixon d’Alexandra Andrews

Résumé

Jusqu’où seriez-vous prêt à aller pour vivre la vie dont vous avez toujours rêvé ?

Parce que Mississippi Foxtrot, le bestseller de l’année, a projeté Maud Dixon au sommet des meilleures ventes, la jeune et ambitieuse Florence Darrow n’a pas hésité longtemps à accepter ce poste d’assistante personnelle de l’écrivaine à succès. Seulement voilà. Ladite romancière, aussi imprévisible qu’arrogante, tient farouchement à son anonymat. Quelques semaines d’isolement à la campagne, puis un voyage au Maroc : peu à peu, les apparences se font plus opaques, les identités, plus troubles… Qui est vraiment madame Dixon ? Jeu de miroirs et duel à mort…

L’avis de Cassandre

L’énigmatique Madame Dixon est un titre que je n’avais pas repéré avant sa parution au format poche. Le titre et sa couverture m’ont immédiatement interpellée. Le résumé, quant à lui, a achevé de me convaincre de le lire.

J’ai d’abord rencontré Florence, une jeune femme qui rêve de devenir écrivaine et qui, en attendant, est assistante éditoriale. Elle est surtout la sous-fifre d’une éditrice qui ne la considère pas. Elle va cependant avoir une chance immense, devenir l’assistante personnelle de Maud Dixon, une écrivaine à succès dont personne ne connaît la véritable identité. Ce poste est donc très particulier, Florence ne peut en parler à personne et doit vivre, recluse, en compagnie de Maud Dixon qui s’appelle, en réalité, Helen. Très vite, des tensions apparaissent et le lecteur ressent un malaise.

J’adore les thrillers psychologiques qui se déroulent en huis clos. On ignore qui de Florence ou d’Helen est la vraie « méchante » de l’histoire. Le roman n’est qu’apparences et tromperies, c’est ce qui m’a le plus plu. On n’a qu’une seule envie au cours de notre lecture, deviner qui tire réellement les ficelles. L’intrigue est bien ficelée, les rebondissements sont bien dosés et la fin est à la hauteur du roman.

J’ai aussi aimé l’univers de l’édition et l’anonymat de certains auteurs qui me rappelle le mystère autour de l’identité d’Elena Ferrante ou d’artiste(s) comme Banksy. Pour conclure, L’énigmatique Madame Dixon est un très bon thriller psychologique !

L’énigmatique Madame Dixon d’Alexandra Andrews, paru en octobre 2022 aux éditions Pocket, 464 pages, 8,30€