Catégorie : Littérature générale

Dans la forêt des larmes de Glendy Vanderah

Résumé

Quand Ellis était enfant, c’est ici qu’elle courait se réfugier. Par un passage dans les buissons, elle se faufilait vers la rivière. Ce petit bois, c’était son royaume à elle. Sa Forêt Sauvage.
Aussi est-ce tout naturellement qu’elle y revient se ressourcer, bien des années plus tard, après avoir découvert l’infidélité de son mari. Est-ce sa fébrilité, le tapage des jumeaux, le cri des corbeaux ? Au moment du départ, elle oublie sur le parking la nacelle où dort sa fille. À son retour, Viola a disparu. La forêt s’est refermée sur le bébé, ne laissant, sous les branches, que des larmes. Rongée par la culpabilité, Ellis entame un long exil au coeur du bois pour se reconstruire. Car la nature est le seul remède qu’elle ait jamais connu…

L’avis de Cassandre

Ellis est mariée à un fils de Sénateur. Ils ont trois enfants : des jumeaux de quatre ans et un bébé de deux mois prénommé Viola. Leur vie vole en éclats quand Ellis oublie son bébé sur un parking et que lorsqu’elle fait demi-tour, Viola s’est volatilisée. Ellis sombre dans une profonde dépression et décide de quitter sa famille et de retourner sur les traces de sa propre enfance, à proximité de la forêt. En parallèle, nous suivons Raven, une enfant très proche de la nature, elle aussi. Deux personnages qui évoluent en parallèle, deux histoires aussi captivantes l’une que l’autre.

Quand je débute un pavé (620 pages cette fois), j’ai toujours une appréhension. Celle-ci a vite été balayée quand j’ai lu presque la moitié d’un seul coup. L’écriture de Glendy Vanderah me plaît toujours autant. J’adore sa plume, pleine de sensibilité et de délicatesse. On aborde des sujets complexes tels que la maternité, l’enfance, les adieux mais aussi la beauté et les ressources de la nature. Les descriptions des paysages m’ont fait voyager, cela m’a donné envie de partir aux Etats-Unis et de camper !

La seule retenue que j’ai pu avoir, c’est pour son dénouement un peu trop convenu qui contraste avec la dureté de la première partie.

En définitive, Dans la forêt des larmes est un beau roman qui a su me captiver du début à la fin !

Dans la forêt des larmes de Glendy Vanderah, paru en août 2024 aux éditions Pocket, 624 pages, 10,30€

Reine de l’Ouest de H. Lenoir

Résumé

Boston, 1892. Vous incarnez Miss Jones, une jeune fille de bonne famille, curieuse et large d’esprit. Le mariage ? Non merci ! D’ailleurs, le Grand Ouest – et l’indépendance – et l’aventure – vous attendent… Entre les faussaires charmeurs, les hors-la-loi rugueux, les Madames de lupanar, les majors poivre et sel, les héritières en fleur et autres rencontres fascinantes, vous aurez joyeusement l’occasion de vous fourrer dans le pétrin. Finirez-vous institutrice ? Chercheuse d’or ? Infirmière ? Trappeuse ? Épouse respectable ? Ou même… reine de l’Ouest ?
Dans tous les cas, vous resterez vous-même : brillante, drôle et libre, l’inimitable Miss Jones !

L’avis de Cassandre

Quand j’étais enfant, j’adorais les livres où j’étais l’héroïne. Retrouver ce genre d’ouvrage destiné aux (jeunes) adultes, ce n’est que du bonheur !

Nous sommes en 1892 et nous incarnons une jeune femme nommée Miss Jones. Son oncle et sa tante rêvent de la marier mais l’institution du mariage, très peu pour elle ! Quand une opportunité de devenir institutrice dans l’Ouest se présente à elle, notre héroïne la saisit. Une fois à bord du train, le lecteur est amené à faire un choix entre deux propositions. Chaque choix renvoie à un chapitre différent et mène à d’autres choix, et ainsi de suite. Entre vos mains, vous avez l’avenir professionnel et amoureux de Miss Jones.

Ce roman est un vrai régal, j’ai adoré retrouver ce côté ludique. Ce qui est appréciable, c’est qu’il y a vraiment plein d’issues possibles et des destinées très différentes. Pour ma part, j’ai réalisé deux parcours complets et j’ai beaucoup aimé les deux histoires. Reine de l’Ouest est le genre d’ouvrage qu’on peut reprendre plus tard pour tester une autre destinée.

L’écriture est fluide, on embarque immédiatement dans l’Ouest américain. J’ai apprécié les touches d’humour et le côté un peu spicy des scènes romantiques. Enfin, il s’agit d’un bel objet-livre, la couverture est sublime !

Reine de l’Ouest de H. Lenoir, paru en août 2024 aux éditions Sarbacane, 672 pages, 19,90€

Le roi de la guerre et du sang tome 1 : Adrian et Isolde de Scarlett St Clair

Résumé

Leur union est sa revanche.

Isolde de Lara considère le jour de son mariage comme celui de sa mort. Pour mettre fin à une guerre qui dure depuis des années, elle doit épouser le roi des vampires, Adrian Aleksandr Vasiliev, et le tuer.

Mais sa tentative d’assassinat est déjouée, et Adrian menace Isolde de l’élever au rang de morte-vivante si elle tente à nouveau de le tuer. Confrontée à la possibilité de devenir ce qu’elle déteste le plus, Isolde cherche d’autres moyens de le défier et de survivre à la brutale cour des vampires.

Mais ce n’est pas le tribunal qu’elle craint le plus, c’est Adrian.

Malgré leur indéniable alchimie, elle se demande pourquoi le roi – féroce, sauvage, sans pitié – l’a choisie comme épouse.

La réponse va bouleverser son monde.

L’avis d’Audrey

Scarlett St. Clair a écrit la saga Hadès et Perséphone que j’ai particulièrement aimé. Je n’ai donc pas hésité à lire cette nouvelle série !

Lorsque le roi du Sang, Adrian arrive dans le royaume d’Isolde de Lara et demande sa main, elle n’hésite pas longtemps pour protéger ses proches et son peuple d’une guerre sanglante. Adrian l’emmène donc dans son royaume malgré le fait qu’elle ait tenté de l’assassiner. 

J’ai apprécié nos deux personnages principaux, même si j’ai parfois été lassée des redondances dans les sentiments d’Isolde vis-à-vis d’Adrian. 

L’univers développé par l’auteure Scarlett St. Clair est très intéressant, intriguant. J’ai aimé découvrir ces différents décors, lieux mais aussi personnages au fil des pages. 

J’ai juste trouvé un peu dommage que la relation entre nos deux personnages principaux tourne autant sur des scènes osées. Ça a parfois pris trop de place face à la peur, à la domination qu’aurait dû ressentir Isolde. 

Et enfin, j’ai trouvé intéressant ce développement sur le pouvoir, le sacrifice pour sa famille, que nos croyances peuvent influencer notre vision des choses. 

En bref, j’ai bien apprécié cette histoire et j’ai hâte d’avoir l’occasion de lire les suites de l’aventure d’Adrian & Isolde !

Le roi de la guerre et du sang tome 1 de Scarlett St. Clair, paru en septembre 2024 aux éditions Hugo Publishing, 480 pages, 19,95€

Un esprit bof dans un corps pas ouf d’Anne-Sophie Girard

Résumé

Dans la société actuelle, nous devons constamment chercher à nous améliorer, à devenir « la meilleure version de nous-même », afin d’être heureux, beau, riche, en bonne santé…
Et si tout ça était faux ? Et si notre exigence était tout simplement en train de nous rendre tous très malheureux ?
Avec l’humour et la sincérité qui la caractérisent, Anne-Sophie Girard, l’autrice du best-seller La femme parfaite est une connasse ! , aux millions de livres vendus, s’attaque cette fois au développement personnel, avec toujours le même objectif, vous faire déculpabiliser.

L’avis de Cassandre

Vous avez lu La femme parfaite est une connasse ? Anne-Sophie Girard revient (sans sa sœur cette fois) avec ce nouveau guide humoristique. Si comme moi, le développement personnel ne vous a jamais convaincu, cet ouvrage est fait pour vous !

Voilà un titre qui se lit très vite ! J’ai aimé l’humour d’Anne-Sophie Girard qui est d’ailleurs du métier, et cela se ressent dans son écriture. Derrière cet humour, il y a avant tout un essai très sérieux sur la quête du bonheur. Pourquoi est-on malheureux ? Et pourquoi les ouvrages de développement personnel nous font tant culpabiliser ? L’autrice s’appuie sur des philosophes mais aussi sur ses propres expériences personnelles pour étayer ses propos.

Pour conclure, un titre qui fait du bien, rassure et nous invite à nous recentrer sur l’essentiel !

Un esprit bof dans un corps pas ouf d’Anne-Sophie Girard, paru en mai 2024 aux éditions Pocket, 176 pages, 7,70€

La Visite au Struthof, camp méconnu de Marc Lizano et Yaël Hassan

Résumé

Le collège de Simon, élève de 3ème, propose d’organiser une sortie scolaire au Struthof, ancien camp de concentration nazi. En manque d’accompagnateurs, Simon sollice sa grand-mère maternelle, Rose. C’est l’occasion pour cette dernière de se plonger dans cette sombre partie de l’Histoire à laquelle ses parents et ses grands-parents ont été durement confrontés. Et c’est au travers de vieux albums d’archives et d’épais carnets rédigés par sa mère que Rose prépare la visite du camp pour accompagner au mieux Simon.

L’avis de Cassandre

La Seconde Guerre Mondiale est un sujet qui m’est cher et j’ai toujours le sentiment qu’il me reste encore bien des choses à apprendre. Le Struthof est un camp de concentration, le seul sur le territoire français actuel et pourtant, il est méconnu. Simon est un élève de 3ème dont le professeur s’apprête à organiser une sortie scolaire là-bas. C’est l’occasion pour Simon d’en parler à sa grand-mère Rose, dont la propre mère a perdu son frère jumeau dans ce camp.

Sous forme de roman graphique, nous suivons à la fois Simon et les autres élèves pendant leurs recherches et la visite mais aussi l’arrière grand-mère de notre héros et son histoire personnelle. Il s’agit d’un ouvrage très documenté qui comprend d’ailleurs un dossier à la fin avec une frise chronologique, des biographies sur des résistants, un lexique etc.. pour aller plus loin.

Ce roman graphique est indispensable, on y parle de résistance, de transmission et du devoir de mémoire. Il s’adresse toutefois à un public averti car tout ce que subissaient les déportés est décrit, laissant entrevoir la barbarie des hommes… On ne peut que ressortir ébranlés de cette lecture.

Les illustrations et l’univers graphique de Marc Lizano permettent une parfaite immersion dans l’Histoire. Je ne peux que recommander cette lecture instructive !

La Visite au Struthof, un camp méconnu de Marc Lizano et Yaël Hassan, paru en mai 2024 aux éditions Nathan, 96 pages, 15,95€

Tes mots la nuit de Claire Daverley

Résumé

Josh et Rosie sont jumeaux. Leur quotidien est calme, bien réglé, ils vont au lycée dans leur petite ville du comté de Norfolk. Mais leur existence va être bouleversé lorsqu’ils rencontrent Will, un jeune garçon à la vie pas toujours facile. Will et Josh passent de plus en plus de temps ensemble – à faire leurs devoirs, à se raconter leurs secrets – et Rosie gravite autour des deux garçons, attirée malgré elle par les yeux et les paroles de l’ami de son frère. Rosie et Will sont opposés en tous points et pourtant ils vont tomber amoureux : musique des années 1990, couchers de soleil, et conversations nocturnes. Ils sont sur le point de commencer quelque chose de merveilleux. Jusqu’au jour où une tragédie les frappe et où toute possibilité d’être ensemble s’effondre.

L’avis de Cassandre

J’en lis peu mais de temps à autre, j’aime me plonger dans une romance. Avec une couverture aussi jolie et un titre énigmatique, il me tardait de me plonger dans celui-ci.

Rosie est une jeune fille de dix-sept ans. Elle a un frère jumeau, Josh avec lequel elle est fusionnelle. Elle est calme, introvertie, passionnée par la musique. Josh est plutôt sensible et travaille dur pour intégrer l’université de ses rêves. Pour y parvenir, son ami Will l’aide à réviser. Will est plutôt bad boy, il fait de la moto, fume, collectionne les relations sans lendemains. Mais quand il rencontre Rosie, ses certitudes vacillent. Nous suivons Rosie et Will sur une quinzaine d’années environ. Sur ce laps de temps, les chemins de nos héros s’entrecroisent sans réellement se percuter. Quand parviendront-ils à laisser éclore leur amour ?

Le style d’écriture de Claire Daverley est assez particulier, il n’y a pas de tirets pour les dialogues, ils s’imbriquent dans les descriptions, de même que les pensées de nos personnages. Cela est un peu déstabilisant au début mais on finit par s’habituer.

Côté intrigue, j’ai trouvé cette romance assez longue, notamment la première partie, quand nos personnages sont adolescents. J’ai préféré l’âge adulte, peut-être car je m’identifiais davantage à eux. De même, j’aurais aimé plus de rebondissements, peut-être plus de dynamisme et de passion. Il s’agit plutôt d’une romance nostalgique où on s’attarde sur le côté psychologique de Rosie et Will. J’ai d’ailleurs été touchée par leurs souffrances respectives, leurs fêlures qui les empêchent d’avancer.

Pour conclure, il s’agit d’une lecture dont je ressors assez déçue, j’aurais souhaité ressentir plus d’émotions, des frissons qui n’étaient pas au rendez-vous.

Tes mots la nuit de Claire Daverley, paru en mai 2024 aux éditions Robert Laffont, 528 pages, 22,50€

Mots d’excuse : les parents écrivent (toujours) aux enseignants de Patrice Romain

Résumé

Retards, absences, indiscipline ou problème de cantine…
Cent fois par an, les parents d’élèves ont à parler pour leur rejeton. Papas poules ou mamans tigres, leur mauvaise foi n’observe aucune limite. La faute au chien, qui est mort, à la pluie ou au beau temps… Leur imagination est sans bornes quand il faut inventer, à leur inexcusable chenapan, les plus improbables excuses.
En voici, réunies par un ancien professeur, un piquant échantillon. Ou quand le plus beau métier du monde devient aussi le plus rigolo…

L’avis d’Audrey

J’aime beaucoup les livres qui se lisent rapidement, ou avec des extraits courts qui permettent de lire dans une salle d’attente, ou lorsqu’on n’a que très peu de temps devant nous. Ce livre était donc idéal entre deux romans plus « imposants ».

L’idée de lire les mots d’excuse que peuvent écrire les parents m’intéresse beaucoup. Le livre est divisé en une trentaine de thèmes d’excuses. 

J’ai souvent ri, mais j’ai aussi été parfois affligée par les mots que peuvent recevoir les enseignants. Certaines excuses sont vraiment étonnantes, comment peut-on écrire des choses pareilles aux professeurs de ses enfants ? Entre les fautes d’orthographes, les dysfonctionnements parentaux et le manque de savoir-vivre et savoir-être, je plains les enseignants !

Mots d’excuse : les parents écrivent (toujours) aux enseignants de Patrice Romain, paru en juin 2024 aux éditions Pocket, 208 pages, 8,30€

Babetta de Nina Wähä

Résumé

Katja et Lou se sont rencontrées à l’école de théâtre de Södra Latin. Meilleures amies du monde, elles rêvent d’un avenir sous les feux des projecteurs. Mais alors que Lou devient une véritable star de cinéma après le succès de la superproduction Babetta, Katja doit abandonner ses propres rêves d’actrice et suivre de loin le succès de son amie. Pourtant, leur amitié reste inchangée : les années passent et, chaque fois que Lou appelle, Katja accourt. Sous un soleil de plomb, dans une somptueuse villa du sud de la France, Katja se laisse cette fois entraîner dans les jeux de Lou et de son compagnon. Une étrange pièce de théâtre semble se mettre en place… Mais que se passera-t-il si le décor s’effondre ?

L’avis de Cassandre

Lou et Katja sont meilleures amies depuis l’enfance. Devenues trentenaires, les deux femmes ont pris des trajectoires différentes mais leur amitié persiste. Lou a eu la chance de percer dans le milieu du cinéma en interprétant le personnage principal de Babetta dans le film éponyme. Depuis, elle mène une vie luxueuse. Katja, la narratrice, est restée une personne « ordinaire » qui s’est inscrite dans un Doctorat (tout de même !). Quand Lou lui propose de quitter la Suède et de passer l’été chez elle, dans sa villa en France.

Dès le départ, nous plongeons dans une ambiance particulière. L’été est chaud, pesant (presque poisseux), les journées sont longues et s’étirent à l’infini. Dans la villa, il ne se passe finalement pas grand chose. Le roman est d’ailleurs assez contemplatif, Katja revient régulièrement sur l’histoire de leur amitié, les moments forts, les divergences, les ambiguïtés. Les chapitres sont entrecoupés par des scènes du film Babetta. Cela donne une histoire très cinématographique.

J’aime la thématique de l’amitié, surtout entre deux femmes. J’ai apprécié la manière dont Nina Wähä traite la complexité des sentiments humains, où l’amitié surfe avec l’amour, l’envie, la jalousie, l’idolâtrie. J’ai été moins convaincue par le personnage de Katja, j’aurais souhaité plus d’action de sa part, notamment face à des comportements inacceptables.

Pour conclure, il s’agit d’un roman qui se dévore sur l’amitié et sur les coulisses de la vie des stars du cinéma, pas bien reluisante ! À lire idéalement sous un soleil de plomb !

Babetta de Nina Wähä, paru en mai 2024 aux éditions Robert Laffont, 304 pages, 21€

Kiara tome 1 de Hazel Diaz

Résumé

« Chaque jour, je dois récupérer des armes, de la drogue, commettre des assassinats pour le compte de mon père, Ahmed, et de son gang. Mon géniteur est mon pire bourreau. Il m’a élevée dans l’optique d‘être une tueuse. Son but : faire de moi son petit soldat. Malgré ce qu’il m’a fait endurer, je lui reste dévouée. Même lorsqu’il m’envoie dans une prison où est détenu l’un des plus grands criminels du pays, afin de découvrir ce qu’il dissimule… »
Kiara doit connaître les intentions d’Amir Ben Khalif, un caïd qui inspire respect et crainte à tous les gangs. Mais, lorsqu’Amir croise la jeune femme, c’est l’explosion : deux machines de guerre psychotiques qui se détestent autant qu’elles s’attirent.
Amir est lancé dans une quête qui mettrait à mal toutes les organisations criminelles internationales. Kiara est malgré elle impliquée dans cette quête périlleuse. Leur avenir commun est à présent scellé même s’ils ne le savent pas…

L’avis d’Audrey

Quand j’ai lu le résumé, j’ai eu peur de ne pas aimer cette lecture, qui me paraissait assez stéréotypée avec une histoire d’amour qui survient en un claquement de doigts. Mais il faut dire que je me suis trompée et j’ai adoré lire ce livre. Les pages ont défilé à une allure folle, c’est très addictif. Ça m’a ramené quelques années en arrière lorsque je lisais des fan-fictions sur les blogs, j’avais toujours hâte de rentrer le soir et me poser pour lire la suite. 

Kiara fait partie d’un gang, mais pas par choix, son père Ahmed est le chef de celui-ci. Elle a grandi à la dure, elle a subi énormément de souffrance, d’entraînement extrême pour prouver qu’elle est capable, qu’elle est l’égale d’un homme. Mais ça n’a jamais suffit à son père. J’ai aimé son obstination, même si, ça en devient vraiment surréaliste par moments. J’ai également vraiment apprécié le message qu’essaye de faire passer l’auteure : une femme peut être aussi forte qu’un homme ! 

Le personnage d’Amir Ben Khalif, le chef d’un autre gang m’a bien plu, même si ses réactions sont excessives et qu’on a parfois envie de le secouer. Son intelligence et son esprit d’anticipation sont très appréciables. 

J’ai trouvé parfois les répliques ou même certaines scènes un peu redondantes mais finalement ça ne m’a pas tellement dérangée. C’est un livre qui se lit facilement et qui permet de passer un bon moment, j’ai hâte de me plonger dans la suite !

Kiara tome 1 de Hazel Diaz, paru en mai 2024 aux éditions l’Archipel, 624 pages, 20€

Les belles plantes d’Adèle Ninay

Résumé

Iris, vingt-ans et un sacré tempérament, a grandi dans une tour de béton du quartier des plantes. Toute sa vie tourne autour de ses exigeantes études de lettres mais quand sa meilleure amie Fatou lui propose d’enfiler le costume de mono de colo pour les grandes vacances, Iris saute sur l’occasion. C’est la perspective de changer de décor et d’échapper à Kylian, son ex un peu trop collant. Mais les voyages réservent des surprises. Partir à la montagne avec trente-deux ados du quartier, drôles et attachants mais épuisants, c’est loin de ressembler à des vacances. Surtout quand le dérèglement climatique s’en mêle. Au coeur d’une nature tour à tour hostile et bienveillante, ados et monos vont partir à la découverte d’eux-mêmes, des autres et de l’amour. Celui qui vous rend lucide et vous aide à mûrir. Celui qui vous déçoit aussi parfois.

L’avis de Cassandre

J’ai adoré le précédent roman d’Adèle Ninay intitulé Nous deux sur le toit du monde et j’avais très envie de retrouver sa plume dans une nouvelle histoire !

Nous faisons la rencontre d’Iris, une jeune femme de vingt ans, étudiante à la Sorbonne et qui réside au quartier des plantes, en banlieue parisienne. Les plantes, ce quartier n’en a que le nom, il s’agit surtout de tours bétonnées habitées par des jeunes souvent défavorisés. Quand Fatou, sa meilleure amie, lui propose de partir à la montagne et devenir animatrice de colonie pour les adolescents du quartier, Iris accepte. L’expérience peut s’avérer sympathique et elle est rémunérée. Les deux amies ne sont pas au bout de leurs surprises !

Voilà un voyage littéraire qui rappelle de bons souvenirs de colonies. Le voyage en bus, les randonnées, les moniteurs, la vie en collectivité… Ce sont de nombreuses émotions qui sont remontées à la surface ! Pour ces jeunes et leurs moniteurs, c’est l’occasion de renouer avec la nature, prendre du recul, se faire des amis et des expériences inoubliables !

J’ai aimé les personnages principaux. Iris, qui n’a pas trop confiance en elle, une jeune femme déçue en amour, inquiète pour sa famille mais aussi drôle et solaire. Fatou est lumineuse, entière et éperdument amoureuse de Malik, l’organisateur de la colonie. Et puis, il y a les personnages secondaires comme le beau et taiseux Mattéo ou la douce Laura, l’une des jeunes qui traverse des moments difficiles.

Et qui dit colonie de vacances, dit aussi amour au rendez-vous ! Nous suivons différentes histoires d’amour qui sont bien amenées et font du bien !

J’ai passé un bon moment en compagnie des personnages, j’ai aimé le voyage, les personnages, la romance mais aussi l’aspect environnemental qui sensibilise à la protection de la nature et de la biodiversité. Une lecture agréable et dépaysante !

Les belles plantes d’Adèle Ninay, paru en juin 2024, 271 pages, 18,90€