Bonjour à tous,
S’il y a bien un seul avantage au mauvais temps, c’est qu’il nous laisse plus de temps pour lire. Le moins qu’on puisse dire est que je n’ai pas chômé en ce mois de juillet. Voici mes découvertes :

Douze jours sans toi de Elvira Sastre

Douze jours sans toi est une double histoire d’amour. D’abord, celle de Gael, sculpteur, qui tombe éperdument amoureux de Marta, son modèle. Ensuite, il y a l’histoire de Dora, la grand-mère de Gael. Elle s’adresse à lui pour lui narrer son histoire d’amour avec son défunt grand-père, l’unique amour de sa vie. J’ai aimé cette dualité et ces deux amours, très différents et qui se ressemblent pourtant et que je qualifierai comme le coup de foudre, la passion et le « grand amour », celui qui prend son temps mais qui dure toute la vie. J’ai été plus conquise par l’histoire de Dora, cette grand-mère pleine de sagesse et par ses pensées très lucides. Elle est la grand-mère qu’on rêverait de connaître, bienveillante et émouvante. Un très joli roman sur l’Amour qui m’a permis de découvrir la plume poétique d’Elvira Sastre.

Douze jours sans toi de Elvira Sastre, paru en avril 2021 aux éditions Nil, 272 pages, 18€

Les noyés du Clain de Thibaut Solano

Septembre 2001, Simon étudie le cinéma à l’université de Poitiers. Pour financer ses études, il devient pigiste à l’Écho, le journal local. Un jour, un étudiant disparait et ses amis contactent l’Écho pour diffuser un avis de recherche. Quelques jours plus tard, l’étudiant est retrouvé mort, noyé, dans le Clain, et tout porte à croire que ce n’est ni un accident, ni un suicide. Simon va mener sa petite enquête, accompagné de Mernot, un journaliste chevronné de la rubrique faits-divers. L’histoire se déroule sur plusieurs années et j’ai apprécié le fait de voir évoluer Simon. L’intrigue, inspirée d’un fait réel, a su me captiver. Je n’ai pas vu venir la fin et celle-ci m’a totalement convaincue. Enfin, j’ai beaucoup apprécié l’abord journalistique de l’enquête qui change du point de vue policier. Un premier roman qui m’a beaucoup plu !

Les noyés du Clain de Thibaut Solano, paru en avril 2021 aux éditions Robert Laffont, 416 pages, 20€

Le berceau du monde de Katherine Scholes

Essie et Ian forment un couple d’archéologues et anthropologues. Depuis quelques années, leur camp est basé en Tanzanie où ils espèrent faire une découverte majeure. L’histoire se déroule dans les années 1970, avant la découverte de Lucy. Nos deux protagonistes ne vivent que pour leur travail et sont de véritables passionnés, tant, qu’ils ne souhaitent pas fonder une famille ensemble. Mais lorsque la route d’Essie croise celle d’une tribu Hadza. Celle-ci lui confie un bébé orphelin, le temps de la saison sèche afin de garantir sa survie. Contrainte, Essie n’a pas d’autre choix que d’accepter, et ce sont toutes ses convictions qui vont basculer. Le berceau du monde m’a plu pour ces thématiques : l’archéologie, la Tanzanie et la maternité. J’ai apprécié l’histoire d’Essie et suivre son évolution ainsi que le voyage dépaysant en Afrique. L’écriture de Katherine Scholes est très jolie et nous transporte aisément.

Le berceau du monde de Katherine Scholes, paru en mai 2021 aux éditions Belfond, 512 pages, 22€

Patiente de Vincent Ortis

Le grand prix des enquêteurs décerné pour son premier roman, une couverture psychédélique et une parution dans la collection La Bête Noire de Robert Laffont, impossible pour moi de passer à côté de ce thriller ! Lucas Saunier est gastro-entérologue. S’il vit très confortablement et jouit d’une bonne renommée, notre protagoniste est en réalité meurtri par le suicide de sa fille, il y a quelques années. Autre fait, il a tout oublié de cette période de sa vie et suit une thérapie afin de retrouver la mémoire. Dans Patiente, il n’y a aucun temps mort, Vincent Ortis nous offre un thriller très bien rythmé à l’action omniprésente. Lucas n’est pas un personnage auquel j’ai su m’attacher, je l’ai notamment trouvé un brin prétentieux, ce qui m’a déplu. En revanche, j’ai beaucoup apprécié l’intrigue et les thématiques du cerveau, de l’amnésie, des souvenirs. J’ai trouvé la fin originale et machiavélique, cela change des thrillers habituels !

Patiente de Vincent Ortis, paru en juin 2021 aux éditions Robert Laffont, 352 pages, 19€

Un signe d’elle de Stéphane Galas

Niels Edwards et Stella le Carré sont deux adolescents qui forment un couple. Stella propose à Niels de se suicider en même temps, chacun de leur côté et de devenir ainsi un couple éternel. Mais Niels ne va pas jusqu’au bout tandis que Stella, elle, met fin à ses jours. Des années plus tard, nous retrouvons Niels, marié, père d’un petit Oscar et à la brillante carrière. Mais Niels ne s’est jamais remis de la mort de Stella et, il en est sûr, Stella est revenue le hanter. Un signe d’elle est un thriller psychologique qui flirte avec le paranormal. A vous de démêler le vrai du faux, le réel et le fictif, la paranoïa et la folie. J’ai beaucoup apprécié ce thriller, plein de rebondissements. On ne s’ennuie pas une seule seconde et on est loin de se douter de ce que l’auteur nous réserve. Un titre idéal pour frissonner sur la plage !

Un signe d’elle de Stéphane Galas, paru en juin 2021 aux éditions Michel Lafon, 362 pages, 17,95€

La fabrique des petits bonheurs de Danièle Fossette

Alice est une jeune femme au quotidien morose. Titulaire d’un doctorat en lettres, elle n’a pas trouvé d’emploi et a été contrainte d’accepter un poste à la mairie, le maire étant un ami de son père. Son emploi consiste à alimenter la gazette de la mairie et à faire l’éloge de Monsieur le Maire, ce dernier, un individu abject, n’ayant aucun respect pour elle, ni pour les femmes… Un beau jour, il lui attribue une usine de confiseries désaffectée et une mission : créer un atelier d’écriture pour les laissés pour compte de la ville. L’objectif est bien évidemment de faire parler de lui en vue des prochaines élections. Alice, d’abord dubitative, va rencontrer des personnages hauts en couleurs : Roméo qui a tout oublié et n’a plus aucun repère spatio-temporel, Moïse, un Martiniquais qui enchaîne les galères et Ginette alias Maryline qui rêve du grand Amour. J’ai été très touchée par les différents personnages à qui la vie n’a pas toujours souri. J’ai aimé assister à leur évolution, à ce que l’écriture et ces rencontres leur ont apporté. La fabrique des petits bonheurs est un joli roman qui nous montre qu’il faut toujours avoir des rêves et ne jamais y renoncer.

La fabrique des petits bonheurs de Danièle Fossette, paru en juin 2021 aux éditions Nil, 288 pages, 18,50€

Les filles du manoir Foxcote d’Eve Chase

Après un coup de cœur pour Un manoir en Cornouailles, j’étais impatiente de lire le nouveau roman d’Eve Chase. Nous suivons deux femmes à deux époques différentes. Tout d’abord, Rita, nurse de la famille Harrington, lors de l’été 1971. Suite à un drame, la famille s’installe dans le manoir Foxcote pour la saison. Si elle vit avec eux depuis quelques mois déjà, les Harrington sont une véritable énigme pour Rita, avec leurs (vilains) secrets et zones d’ombres. De nos jours, nous suivons Sylvie, une mère de famille en plein divorce et qui traverse une véritable crise. Évidemment, il y aura un lien entre ces deux histoires que nous découvrirons au fil de la lecture. Je me suis beaucoup attachée à Rita, une femme forte mais aussi tiraillée entre la raison et ce qu’on attend d’elle. Beaucoup de poids pèse sur ses épaules et je l’ai trouvée très touchante. L’intrigue m’a plu, elle parle de femmes, de maternité, d’amour, de famille et de plein d’autres choses encore. J’ai aussi apprécié le décor de Foxcote. En revanche, la fin est un peu trop « simpliste » à mon goût. Pour conclure, même si j’ai préféré le précédent, j’ai lu ce roman d’une traite, Eve Chase a su me transporter dans ce nouveau manoir, au cœur de cette famille dysfonctionnelle.

Les filles du manoir Foxcote d’Eve Chase, paru en mai 2021 aux éditions Nil, 400 pages, 22€

L’Évangile selon Tinder de Thierry Maugenest et Luce Michel

Emma, journaliste divorcée, mère de deux ados, se voit confier le dossier de l’été sur les rencontres en ligne. Ce sujet lui est totalement étranger. Alors, pour réussir sa mission, elle va infiltrer l’application Tinder. Aidée par son amie, Nina, elle se crée un profil et se prend vite au jeu. Ce qui n’est d’abord qu’une enquête journalistique devient rapidement une addiction. Emma multiplie les échanges et les rencontres, il en résulte des situations cocasses et très drôles. J’ai aimé le ton léger du roman qui traite cependant des relations amoureuses à l’ère du numérique avec exactitude. Entre les chapitres, nous avons droit à des petits témoignages d’hommes et de femmes qui utilisent Tinder. Certains sont très drôles, d’autres cyniques ou bien touchants. Si tout est fictif, on ressent bien une part de vrai dans ces profils d’internautes. J’ai passé un bon moment et j’ai grandement apprécié ce récit à quatre mains.

L’Évangile selon Tinder de Thierry Maugenest et Luce Michel, paru en mai 2021 aux éditions Robert Laffont, 378 pages, 20,50€

Au pays d’Alice d’Alice Moireau et Paul-Henry Bizon

A chaque opération Masse Critique « non-fiction » de Babelio, j’ai toujours une attirance envers les livres de cuisine. J’en possède un certain nombre et il m’arrive souvent de les sortir de leur étagère juste pour regarder les images. J’étais donc ravie de pouvoir recevoir ce titre. Je n’avais jamais entendu parler d’Alice Moireau avant ce livre. Il s’agit d’une étudiante qui est également mannequin et surtout, fan de gastronomie. Elle nous livre des recettes simples et saines pour recevoir, faire plaisir et se faire plaisir. Les photographies sont sublimes et ont été prises dans l’ancienne guinguette dans laquelle elle vit. Cela crée une atmosphère très cosy qui donne des envies de partages et de retrouvailles. Si vous voulez un aperçu, je vous conseille d’aller faire un tour sur son compte Instagram : @Alicemoireau

Au pays d’Alice d’Alice Moireau et Paul-Henry Bizon, paru en avril 2021 aux éditions de la Martinière, 160 pages, 19,90€

2 Comments on Les chroniques de juillet

  1. Et bien, tu as pas mal lu en juillet. Bravo ! 😀
    Douze jours sans toi semble touchant et il m’intrigue.
    Le berceau du monde me tente pas mal, parce que j’ai très envie d’aller en Tanzanie qui un moment.
    Bon mois d’août et belles lectures 🙂

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