Catégorie : Littérature générale

Les chroniques de mai

Bonjour à tous,

Le joli mois de mai s’achève, il aura encore été riche en découvertes ! J’ai lu de vraies pépites que je vous présente immédiatement :

Le cas Victor Sommer de Vincent Delareux

Le cas Victor Sommer est un thriller dont j’ai entendu beaucoup de bien. La couverture m’interpellait et m’évoque le vernis qu’on gratte et qui dévoile autre chose dessous. J’ai donc fait la rencontre de Victor Sommer, trente-trois ans qui mène une vie pour le moins inhabituelle. Il n’a aucun ami, pas d’emploi et vit seul avec sa mère. Ses seules interactions avec le monde extérieur sont d’aller acheter le journal quotidien au kiosque et sa séance hebdomadaire avec son psychiatre. J’ai très vite ressenti l’ambiance oppressante et étouffante dans laquelle baigne Victor. Sa mère est possessive et régit la vie de son fils de A à Z. Il n’a aucune autonomie, aucun plaisir, aucune relation sociale. La moindre amorce de quoi que ce soit retombe comme un soufflé. Cette mère contrôle absolument tout. Mais un jour, celle-ci disparaît et Victor, lui, renaît. Ce roman noir est aussi court qu’efficace. J’ai beaucoup aimé les thématiques abordées et le personnage de Victor, énigmatique. Si je m’attendais plutôt au dénouement, j’ai trouvé qu’il était parfaitement adapté à cette histoire. Le premier roman de Vincent Delareux est très réussi et je lui souhaite de connaître un joli succès !

Le cas Victor Sommer de Vincent Delareux, paru en mai 2022 aux éditions L’Archipel, 208 pages, 18€

Duchess de Chris Whitaker

Cela faisait bien trop longtemps que je n’avais pas lu de roman des éditions Sonatine et je suis ravie d’avoir pu découvrir Duchess. Duchess, c’est le drôle de prénom de notre héroïne de treize ans. Son quotidien n’est que misère. Elle ignore l’identité de son père et sa mère est incapable d’assumer son rôle. Chanteuse dans des bars, alcoolique, éternelle absente. Duchess s’occupe donc de son jeune frère de cinq ans, Robin et chaparde à gauche et à droite afin de se nourrir. La jeune fille s’est donc endurcie et se décrit comme une hors-la-loi. Elle n’a peur de rien, n’a pas sa langue dans sa poche et est prête à prendre des risques incommensurables. Sa force mêlée à l’innocence de son jeune âge nous touchent énormément. Au fil de l’histoire, une enquête policière prend place, menée par Walk, un homme abîmé par la vie, les épreuves et aussi la maladie qui le tue à petit feu. Duchess est un roman unique pour ses personnages, malmenés par la vie, par le désespoir et une profonde misère mais beaux à la fois. On ressent des émotions fortes derrière ce récit sombre et difficile. L’écriture de Chris Whitaker est magnifique, il a un vrai talent de conteur. Pour conclure, Duchess est un roman à ne pas manquer !

Duchess de Chris Whitaker, paru en mai 2022 aux éditions Sonatine, 528 pages, 23€

Plus heureux que jamais de Adam Silvera

Si vous aviez un super-pouvoir, serait-ce celui d’oublier un événement tragique ou difficile afin d’être plus heureux ? Cela est possible grâce à l’institut Leteo. Celui-ci peut effacer des souvenirs de votre mémoire ou les façonner de sorte à ce que vous vous sentiez mieux. Aaron est un adolescent qui s’intéresse à cet institut. Il faut dire que ces derniers mois ont été insoutenables depuis le suicide de son père et sa propre tentative. Je n’en dirai pas plus sur l’intrigue au risque de vous spoiler. J’ai été très touchée par Aaron, un adolescent au mal-être profond ainsi que les personnages secondaires. Le sujet principal m’a plu et m’a fait réfléchir sur l’idée de pouvoir effacer ou modifier des souvenirs mais aussi sur la quête du bonheur. J’ai été parfaitement convaincue par l’écriture d’Adam Silvera que je découvre avec ce roman. Un sujet très bien abordé et un récit qui se conclue par deux fins, à vous de choisir celle que vous préférez. Pour conclure, ce roman est une vraie réussite !

Plus heureux que jamais de Adam Silvera, paru en février 2022 aux éditions Robert Laffont, 371 pages, 17,90€

La pie voleuse d’Elizabeth Day

Je suis avec attention les parutions d’Elizabeth Day et je n’ai donc pas hésité une seule seconde à lire La pie voleuse. Nous rencontrons Marisa, une jeune femme à l’enfance malheureuse et aux rencontres amoureuses désastreuses. Un jour, elle fait la rencontre de Jake et la vie semble enfin lui sourire. Les amoureux emménagent et rêvent rapidement de fonder une famille. Mais voilà que les salaires du couple ne suffisent plus à rembourser le prêt de la maison et qu’ils décident d’en louer une partie. Leur locataire, Kate, semble parfaite pour vivre avec eux. Mais au fil des jours, tout se gâte… Vous l’aurez compris, La pie voleuse est un thriller domestique qui se déroule presque exclusivement en huis-clos, pour notre plus grand plaisir. Elizabeth Day joue avec les apparences et nous réserve de nombreux retournements de situations. C’est ce qui me plaît particulièrement avec ce genre de récit, on ne sait jamais comment cela va se terminer ! Outre le suspense très bien entretenu, j’ai aimé les thématiques du récit à savoir la notion de couple, le désir d’enfant ainsi que la Gestation Pour Autrui (GPA). Si vous aimez les thrillers psychologiques et domestiques, ce roman est fait pour vous !

La pie voleuse d’Elizabeth Day, paru en avril 2022 aux éditions Belfond, 352 pages, 22€

Antoine de Christian Blanchard

Antoine, personnage principal de ce roman, n’a tiré que des mauvaises cartes dans sa vie. Enfant unique et taiseux, il subit, les violences de son père, bourreau et alcoolique. Sa mère, soumise, n’arrive pas à protéger son enfant et elle-même subit des sévices. Le licenciement de son père va conduire la famille à un drame irréparable. Antoine, désormais orphelin, va alors connaître l’enfermement, les foyers et famille d’accueil, les violences de l’enfance ne sont finalement que les prémices d’une vie de malheur et de misère. Ce roman noir est difficile à lire car, même s’il s’agit d’une œuvre de fiction, on sait que des enfants vivent l’indicible. On s’attache à Antoine et on s’offusque des injustices dont il est victime, encore et toujours. On espère, au fil des pages, qu’il trouvera le répit et la paix. Je suis ravie d’avoir enfin découvert la belle plume de Christian Blanchard. Une histoire qui ne laissera personne indemne.

Antoine de Christian Blanchard, paru en mars 2022 aux éditions Belfond, 304 pages, 19€

Tokyo Forever de Emiko Jean

Izumi Tanaka est une adolescente américaine de dix-sept ans qui vit seule avec sa mère. Elle ignore l’identité de son père jusqu’à ce qu’elle découvre un mot de lui laissé dans un livre appartenant à sa mère. Notre héroïne et ses meilleures amies (asiatiques, comme elle !) vont rapidement remonter à lui et découvrir qu’il n’est autre que le Prince héritier du Japon. Izumi va prendre contact avec lui et son père lui propose rapidement de séjourner au Japon. Tokyo Forever est un roman léger qui m’a conquise. Izumi est une héroïne assez maladroite et très attachante qui va avoir beaucoup de mal à se plier aux coutumes japonaises. Il faut dire qu’entre les Etats-Unis et le Japon, c’est véritablement le choc des cultures ! Ce roman m’a rappelé le Journal d’une princesse de Meg Cabot, la série de mon adolescence. J’ai adoré le voyage au Japon, en particulier à Kyoto, ses temples et sa flore luxuriante. Izumi m’a fait rire, elle cumule les gaffes et cela ne la rend que plus sympathique à mes yeux. En bref, un roman idéal pour se détendre et passer un agréable moment.

Tokyo Forever de Emiko Jean, paru en avril 2022 aux éditions Nathan, 336 pages, 16,95€

Le cinéma de rêve face à la mer de Holly Hepburn

Gina est une jeune femme qui réside à Londres. Comme son prénom le laisse présager, elle a des origines italiennes du côté de ses grands-parents. Ceux-ci résident en Cornouailles et ont besoin d’elle depuis que Nonno, son grand-père s’est cassé la jambe et peine à tenir la Gelateria. Gina n’hésite pas à tout plaquer et se donne trois mois pour rétablir la situation. Il est inenvisageable pour elle que le magasin de glaces ferme ses portes. Pour ce faire, elle va devoir apprendre le métier et redoubler de créativité pour moderniser les lieux et attirer les clients. D’ailleurs, cette Gelateria est implantée dans un cinéma de style Art-Déco qui fait grise mine. C’est donc un double-défi qui attend notre héroïne. Je classerai sans hésiter ce roman parmi les feel good books. L’histoire est plaisante, on sent les saveurs de l’Italie dans ce décor balnéaire. Les personnages sont très attachants et nous avons droit à des scènes romantiques. Ça ne sera pas un roman inoubliable pour moi car de nombreuses scènes sont prévisibles mais j’ai passé un bon moment. Une lecture parfaite pour une journée à la plage.

Le cinéma de rêve face à la mer de Holly Hepburn, paru en mai 2022 aux éditions Pocket, 288 pages, 7,10€

Origami Blues de Sarah Clain

Florence est l’héroïne de ce roman et elle est pour le moins singulière. Plutôt solitaire, elle a ouvert, il y a une dizaine d’années, une boutique qui célèbre l’art japonais, l’origami. On peut y acheter de précieux papiers, des origamis déjà réalisés, participer à des ateliers ou passer de précieuses commandes pour un événement. Si son métier la comble, on sent un grand mal-être en elle. Qu’a-t-elle bien pu vivre il y a des années qui lui laisse encore tant de séquelles émotionnelles ? Il faudra lire ce roman pour le découvrir. J’ai adoré le personnage de Florence, son histoire a créé un véritable tsunami d’émotions en moi et m’a ébranlée. Les personnages secondaires sont très chouettes : la jeune sœur de Florence et son fils Solal qu’elle élève seul, Raphaël, l’étudiant qu’elle embauche à mi-temps ou encore Vincent, le client énigmatique. Origami Blues est un roman fort, merveilleusement bien écrit. S’il y a beaucoup de « hasard », j’ai aimé ce parti pris qui n’a rendu l’histoire que plus belle. Pour moi, cette lecture a été un immense coup de cœur !

Origami Blues de Sarah Clain, paru en mai 2022 aux éditions Pocket, 224 pages, 7,10€

Le sens de nos pas de Claire Norton

J’ai découvert Claire Norton il y a quelques années avec Malgré nous… que j’avais fortement apprécié. Je suis ravie d’avoir poursuivi cette rencontre avec Le sens de nos pas. Dans ce roman, nous découvrons Auguste, un vieux monsieur veuf, solitaire et assez malheureux ainsi que Philomène, une adolescente dont la mère vient de mourir. Ces deux personnages qui n’ont rien en commun vont bien entendu se rencontrer. Et si la différence d’âge est importante, ils ont bien plus de points communs qu’ils ne le pensent. Philomène a un objectif : découvrir ce qui a réellement causé le décès de sa mère. Auguste lui, aimerait profiter de sa (fin de) vie, faire ce qu’il n’a jamais osé faire auparavant et fuir son quotidien. J’ai adoré ce duo détonnant et surprenant. Nos deux personnages sont très attachants et vont faire des rencontres qui vont bouleverser le sens de leur vie. Les personnages secondaires m’ont, eux aussi, beaucoup plu et apportent un vrai plus à l’histoire. Claire Norton nous offre une belle histoire, riche en émotions.

Le sens de nos pas de Claire Norton, paru en avril 2022 aux éditions Robert Laffont, 432 pages, 19,90€

After, tome 1 (roman graphique) de Anna Todd

Qui ne connaît pas encore After, la série phénomène ? J’ai lu les romans que j’ai adorés ainsi que l’adaptation cinématographique. J’avais très envie de me replonger dans l’univers d’Anna Todd et je trouve cette adaptation en roman graphique très bonne. Tessa est une jeune fille qui quitte le domicile familial pour l’université. Elle rencontre rapidement Hardin, un jeune homme franchement détestable qui la prend immédiatement en grippe. J’ai adoré ce côté bad boy qui ne laissera pas la sage Tessa insensible bien longtemps. Les illustrations sont fidèles à l’histoire, à ses personnages et sont très jolies. J’ai trouvé que ce roman graphique était aussi bon en tant que « complément » à la série que pour la découvrir. Vivement la suite !

After, tome 1 (roman graphique) de Anna Todd, paru en mai 2022 aux éditions Hugo & Cie, 200 pages, 21€

Où est mon daim ? de Fiona Watt

Je suis depuis quelques temps les parutions de la collection Les tout-doux des éditions Usborne. Elles rencontrent toujours un grand succès à la maison. J’étais impatiente de découvrir cet album mettant en scène un daim, un animal peu répandu dans la littérature jeunesse. J’ai aimé les illustrations de l’animal dans son milieu naturel. Le tout-petit peut toucher différentes textures sur le corps du daim : le ventre rêche, les oreilles douces ou les bois lisses. Ce que j’ai moins apprécié dans ce titre, c’est que les parties à toucher sont relativement petites, notamment les sabots du daim. Ce n’était donc pas facile pour les petites mains de toucher les parties texturées.

Où est mon daim ? de Fiona Watt, paru en mars 2022 aux éditions Usborne, 10 pages, 7,95€

Pourquoi je dois aller me coucher ? de Katie Daynes

Cet album fait partie de la collection « C’est quoi ? » qui répond à des questions sur un thème précis avec des rabats à soulever, révélant les réponses. Le sommeil est un sujet souvent compliqué chez les enfants. Ils le voient un peu comme une punition ou une perte de temps, les empêchant de jouer et de découvrir le monde. Ce titre permet de leur faire comprendre l’importance du sommeil et de répondre à de nombreuses questions : Pourquoi dort-on dans un lit ? Où dorment les animaux ? ou même, des conseils pour bien dormir. Les illustrations sont douces et parfaitement adaptées à la thématique. Un album essentiel !

Pourquoi je dois aller me coucher ? de Katie Daynes, paru en avril 2022 aux éditions Usborne, 12 pages, 8,95€

Mes premières recettes de Abigail Wheatley

C’est bien connu, les enfants adorent imiter les adultes et s’intéressent bien souvent à la cuisine. Cet album s’adresse aux enfants de trois ans et plus et permettent de cuisiner en binôme avec un adulte. Les étapes sont très détaillées et toutes sont illustrées. Il est donc plus facile de suivre la recette. Des recettes, il y en a d’ailleurs quatorze : des sucrées, des salées, des goûters, des entrées et des petits plaisirs à réaliser. A chaque fois, une alternative est proposée si l’enfant n’aime pas (ou est allergique) à un aliment ou s’il est végan. Enfin, nous avons une photographie de la réalisation finale. Un joli livre de recettes pour passer de bons moments en famille !

Mes premières recettes de Abigail Wheatley, paru en avril 2022 aux éditions Usborne, 32 pages, 9,95€

Promenade au potager de Emiri Hayashi

Promenade au potager est un livre animé qui s’adresse aux bébés, dès l’âge de six mois. L’univers du potager est merveilleux, le tout-petit va pouvoir découvrir de jolis légumes, généreux et colorés : les salades, choux, carottes, navets ou encore radis. De plus, on y rencontre de petits animaux, rongeurs et insectes : le hérisson, la taupe, le lapin, l’abeille et bien d’autres. Les illustrations sont douces et colorées. J’aime beaucoup le relief et les dorures qui permettent à l’enfant de toucher et découvrir des détails. Les animations permettent d’interagir avec l’album : sortir les radis de terre ou permettre aux abeilles de butiner. Une vraie pépite !

Promenade au potager de Emiri Hayashi, paru en avril 2022 aux éditions Nathan, 10 pages, 9,90€

Fraise ! 100% inspiration de Jonathan Huet

C’est la saison des fraises, un petit fruit que j’adore ! Lorsque j’ai vu ce petit livre de recettes exclusivement dédié à celles-ci, je ne pouvais qu’être tentée. Le livre est bien présenté, coloré avec de magnifiques photos qui donnent envie de se lancer rapidement dans la réalisation de l’un des 40 desserts proposés. Il y en a d’ailleurs pour tous les goûts, aussi bien des recettes classiques qui plaisent toujours que de la cuisine plus « inventive ».
N’étant pas une grande cuisinière, j’ai apprécié les conseils de l’auteur qui permettent de réaliser les recettes sans les rater. Les temps indiqués pour la préparation et cuisson sont réalistes et tenables. Je tiens à remercier Babelio et les éditions DeBorée pour cette découverte, livre que je ressortirai très souvent !

Fraise ! 100% inspiration de Jonathan Huet, paru en avril 2022 aux éditions De Borée, 112 pages, 11,50€

Ta vie sans filtre de Anna Toumazoff

L’adolescence est une étape charnière de la vie, et sûrement pas la plus simple. Filles comme garçons se posent de nombreuses questions sur différents sujets et n’osent pas forcément en parler. Quand j’étais adolescente, j’adorais Le Dico des filles qui m’a accompagnée durant des années. Ta vie sans filtre est un ouvrage similaire très actuel. Les sujets sont classés par ordre alphabétique et traités en une à trois pages environ. On y parle de choses à la fois légères (l’astrologie, les fringues, le lycée) très sérieuses (le consentement, la contraception, le harcèlement) ou graves (le viol, l’inceste). Tous les sujets sont traités avec beaucoup de bienveillance. On y trouve des réponses et j’ai aimé la vision de l’adolescence, transparente, ni ternie ni enjolivée. Les illustrations et photographies apportent beaucoup de peps et donnent envie de lire l’ouvrage. Pour conclure, cet ouvrage est un indispensable de l’adolescence !

Ta vie sans filtre de Anna Toumazoff, paru en avril 2022 aux éditions Mango, 288 pages, 18€

Et vous, quel a été votre chouchou du mois de mai ?

Les chroniques d’avril

Bonjour à tous,

Le mois d’avril touche déjà à sa fin et je n’en reviens pas de tous les titres que j’ai pu lire ! Alors on pourrait penser que ma PAL se vide… Et bien non ! J’ai reçu beaucoup de jolis titres pour le printemps et j’ai un peu beaucoup craqué (on ne se refait pas !). Bref, je vous laisse découvrir mes chroniques du mois :

16 de Greg Buchanan

L’histoire de ce roman se déroule dans un petit village balnéaire du Royaume-Uni. 16 fait écho aux nombres de têtes de chevaux retrouvées enterrées dans une ferme, les queues des pauvres bêtes gisant à proximité. Qui a bien pu commettre pareille atrocité ? Pour résoudre cette affaire, l’inspecteur Alec Nichols sera accompagnée de la vétérinaire Cooper Allen. Le début de ce roman noir m’a beaucoup plu : une scène sanglante et dérangeante, une thématique très intéressante et une ambiance inquiétante. J’étais impatiente de progresser dans l’intrigue afin de relever les indices et de découvrir le ou la coupable. A ma grande surprise, 16 est un rendez-vous manqué pour ma part. Ce titre est probablement trop original pour moi. J’ai trouvé que ma lecture n’était pas limpide et j’ai été chagrinée par de nombreux dialogues où les personnages ne terminent pas leurs phrases ou changent constamment de sujet. Cela gâche la fluidité de l’intrigue. De même, il y a de nombreux retours en arrière sans que ceux-ci soient indiqués par un marqueur temporel. Globalement, je suis passée à côté car le manque de clarté et les nombreux sous-entendus ont réussi à me perdre. Pour conclure, je suis hélas passée à côté de cette histoire. Cependant, je serais plutôt curieuse de la voir adaptée sur le grand écran ! Je remercie les éditions Calmann Lévy et Babelio pour cet envoi lors de leur opération Masse Critique.

16 de Greg Buchanan, paru en mars 2022 aux éditions Calmann Lévy, 486 pages, 21,90€

Des excuses pour les chiens de Marion Bello

Le début de ce roman s’ouvre sur une scène de fête d’école primaire. Imaginez, la chaleur, les enfants surexcités, les parents à la buvette. Quand, tout à coup, un élève se fait molester par un parent d’élève. Lorraine, la protagoniste de l’histoire est révoltée par cette scène qui l’obsède. Elle veut à tout prix que le coupable reconnaisse les faits et s’excuse. Si cette thématique occupe une partie de l’histoire, elle renvoie, en vérité, à la propre enfance de Lorraine. Elle et sa famille, composée de son mari et de ses deux fils, passent des vacances chez les parents de Lorraine, avec ses frère et sœur et leurs enfants. L’histoire de l’école provoque un effet boule de neige. Lorraine fait le point sur sa vie, les faux-semblants, les mensonges sur lesquelles sa famille s’est construite. Des excuses pour les chiens n’est pas un roman conventionnel et c’est ce qui m’a vraiment plu. Je ne m’attendais pas à une telle tournure des événements et, même si j’aurais souhaité rencontrer une héroïne qui s’impose davantage, j’ai beaucoup aimé les sujets évoqués et la façon dont ils sont traités. Un premier roman très prometteur !

Des excuses pour les chiens de Marion Bello, paru en mars 2022 aux éditions Belfond, 320 pages, 19€

Sara Perché ti amo de Serena Giuliano

On ne présente plus Serena Giuliano. J’attends chaque année avec impatience son nouveau roman. Cette fois, nous rencontrons deux personnages féminins. Tout d’abord, il y a Alba, jeune mère d’un adorable bébé de trois mois pour qui le post-partum est difficile. Elle ne se reconnaît plus, a l’impression d’être réduite à son statut de mère. Sa vie de couple avec Valentin n’est plus ce qu’elle était. La petite famille part à Procida, une petite île au sud de l’Italie. Ils seront bientôt rejoints par leur ami, Nino et par sa compagne, Gabrielle. Nous suivons alors les points de vue d’Alba et de Gabrielle, vingt-six ans et trop peu sûre d’elle. Chacune a des blessures, un mal-être profond. L’Italienne et la Française vont très vite nouer des liens d’amitié. Une fois de plus, Serena Giuliano arrive à parler de sujets graves, difficiles avec beaucoup de maîtrise tout en insufflant un vent de légèreté avec des paysages italiens à couper le souffle, sans compter la gastronomie italienne qui me fait presque plus rêver que les décors ! J’ai adoré les deux héroïnes présentées et leur histoire. J’ai lu ce roman d’une seule traite et il m’a fait beaucoup de bien. Je salue le talent de l’autrice, j’ai adoré cette nouvelle histoire !

Sara Perché ti amo de Serena Giuliano, paru en mars 2022 aux éditions Robert Laffont, 224 pages, 17€

Nous deux sur le toit du monde d’Adèle Ninay

Léna n’a que vingt ans et elle a déjà vécu un événement dramatique, la perte de son petit-ami. Depuis, sa vie est suspendue. Elle a fait le serment de ne plus avoir de relation amoureuse et n’a pas vraiment d’amis si ce n’est son collègue de travail, chez Leroy Merlin. Ses seuls réconforts sont l’Urbex et la photographie. D’ailleurs, lors d’une sortie nocturne, elle rencontre Annabelle ainsi que sa bande d’amis, dont Tom qui pourrait bien faire vaciller son souhait de célibat. Nous deux sur le toit du monde est un roman qui m’a plu car il parle de deuil chez une personne jeune mais aussi de troubles psychologiques, les TOC. Je me suis beaucoup attachée à Léna, Tom et Annabelle. Le personnage de Léna est bien travaillé, on arrive à se mettre à sa place et à comprendre ses réactions. L’univers dans lequel ils évoluent m’a également plu : Urbex dans Paris, les catacombes, l’univers du graffiti. Cela m’a presque donné envie de m’y mettre ! Et la romance naissante et complexe entre ces deux personnages, j’ai clairement adoré ! J’ai trouvé ce titre très prenant et bien écrit, je suis ravie d’avoir pu découvrir Adèle Ninay.

Nous deux sur le toit du monde d’Adèle Ninay, paru en mars 2022 aux éditions Hugo & Cie, 231 pages, 17€

Le bonheur était là de Claire Zamora

Lucie est une trentenaire dynamique, cadre dans une start-up dont elle se sent fière. Si elle est célibataire, sa vie n’en est pas moins bien remplie. Elle est d’ailleurs bien entourée, notamment par Enzo, son ami depuis toujours. Mais un jour, Enzo se sent mal et après des examens, il découvre qu’il est gravement malade. Son meilleur ami va alors lui faire une proposition qui risque de changer sa vie à jamais. J’ai beaucoup aimé la thématique principale qui est de profiter de chaque instant. Lucie va prendre beaucoup de recul par rapport à la vie qu’elle mène, est-elle si heureuse qu’elle le pense ? N’est-elle pas en train de passer à côté de l’essentiel ? J’ai aussi apprécié le côté voyage mais je ne vous en dis pas plus de ce côté-là. En revanche, le personnage de Nolann n’a pas su me convaincre, j’ai toujours un peu de mal avec les personnages qui changent du tout au tout. Pour conclure, j’ai passé un bon moment en compagnie du duo Lucie/Enzo et j’ai été bouleversée par leur histoire.

Le bonheur était là de Claire Zamora, paru en mars 2022 aux éditions Hugo & Cie, 462 pages, 7,60€

Au royaume des cris de Mathieu Lecerf

Au royaume des cris est le deuxième thriller de Mathieu Lecerf. On y retrouve les mêmes personnages que dans son premier roman, La part du Démon, que je n’ai pas encore eu la chance de lire. Deux enquêtes s’entrecroisent. D’une part, nous suivons Esperanza, policière anéantie par le kidnapping de sa fille, il y a plusieurs mois. Accompagnée de Manny, ils vont reprendre l’enquête depuis le départ. D’autre part, nous avons Cristian, journaliste et frère de Manny qui écrit sur un attentat. J’ai trouvé ce thriller de Mathieu Lecerf complètement addictif. J’ai entièrement accroché aux personnages et à leur psychologie et j’ai trouvé l’intrigue très bien menée jusqu’à son final qui nous laisse bouche bée. Les chapitres sont courts et s’enchaînent avec fluidité. Au royaume des cris est un thriller efficace où tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un très bon moment de lecture. Je vous préviens, vous risquez de passer une nuit blanche !

Au royaume des cris de Mathieu Lecerf, paru en mars 2022 aux éditions Robert Laffont, 336 pages, 19€

Le cercle des mensonges de Céline Denjean

Quel bonheur de retrouver Héloïse Bouquet, l’enquêtrice héroïne des précédents romans de l’autrice ! L’officier de gendarmerie va enquêter sur une affaire de meurtre, une femme a été retrouvée assassinée dans un bois. En alternance, nous suivons Urbain, dit le Zèbre en raison d’une particularité physique, en charge de deux affaires : un suicide et un meurtre ayant eu lieu à proximité l’un de l’autre. Et si toutes ces histoires étaient liées ? Et, cerise sur le gâteau, Héloïse décide de rouvrir une enquête faisant écho au roman Le Cheptel, où la coupable n’a toujours pas été arrêtée. J’ai adoré suivre cette double enquête où les chapitres défilent à grande vitesse. J’ai aimé les thématiques abordées, notamment celle des sans-papiers et des SDF. J’ai aussi apprécié la participation d’Amanda, la journaliste, fonction habituellement détestée par les forces de l’ordre. Mais pas ici, car Héloïse a tissé un véritable lien avec la journaliste. L’intrigue de ce roman prend une tournure très intéressante avec un volet scientifique qui m’a captivée. La fin m’a totalement prise au dépourvu. Pour conclure, je suis conquise par les thrillers de Céline Denjean.

Le cercle des mensonges de Céline Denjean, paru en mars 2022 aux éditions Pocket, 672 pages, 9€

Alger-Retour de Fred Neidhardt

La guerre d’Algérie est un sujet qui m’intéresse. Ce roman graphique m’a tout de suite interpellée et je remercie les éditions Marabout et Babelio de me l’avoir adressé. Daniel Rossi, le protagoniste est un fils de pied-noir. Son père a quitté Alger en 1962 pour ne jamais y retourner, c’est ce qu’il déclare à Daniel, sans jamais changer d’avis. Le jeune homme décide d’embarquer pour l’Algérie, sur les traces de son père et de sa vie d’avant. J’ai aimé ce voyage, les rencontres à la fois touchantes et loufoques que fait Daniel mais aussi cette quête personnelle. Ce roman graphique m’a permis de découvrir l’Algérie d’aujourd’hui, ses failles et ses atouts. J’ai adoré les illustrations, l’esthétique des personnages, la beauté des monuments et le choix des couleurs. J’ai passé un très bon moment avec ce titre qui m’a donné envie d’en savoir plus sur ce pays.

Alger-Retour de Fred Neidhardt, paru en février 2022 aux éditions Marabout, 128 pages, 16,90€

Liens de sang de Karen M. McManus

Je garde un très bon souvenir de Qui ment ?, l’un des précédents thrillers Young Adult de Karen M. McManus (adapté sur Netflix) et il me tardait de découvrir ce nouveau roman. J’ai fait la rencontre de trois cousins qui ne se fréquentent pas : Millie, Aubrey et Jonah. Ce sont des adolescents qui n’ont jamais rencontré leur grand-mère, celle-ci ayant déshérité ses enfants (les parents des protagonistes) et ayant tiré un trait sur eux en leur envoyant une lettre « Vous savez ce que vous avez fait. ». Un beau jour, nos personnages principaux reçoivent une lettre de leur grand-mère les invitant à passer l’été sur l’île sur laquelle elle vit et de leur trouver des jobs d’été bien rémunérés. Ils n’hésitent pas longtemps avant d’accepter, c’est l’occasion de rencontrer cette étrange grand-mère, se rapprocher les uns les autres et passer un bel été. Liens de sang est un thriller que j’ai trouvé un peu longuet. Le rythme est assez lent et il faut attendre un certain moment avant de découvrir des révélations et des rebondissements. Cependant, une fois la machine lancée, j’ai été très surprise par la tournure que prenait l’histoire, je n’ai clairement rien vu venir ! J’ai bien aimé les personnages, je les ai trouvé touchants. Pour conclure, même si j’ai largement préféré Qui ment ? pour son rythme, ce nouveau roman reste très plaisant et surprenant.

Liens de sang de Karen M. McManus, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 384 pages, 17,95€

Court toujours : sortir du placard de Rachel Corenblit

Court toujours est une collection récente des éditions Nathan. Elle s’adresse aux adolescents et jeunes adultes de 15 à 25 ans environ. Ces titres peuvent se lire de trois façons différentes : sur papier, en ebook ou en livre audio, ces trois canaux sont compris dans le livre papier. Chaque titre aborde une thématique incontournable de la vie de jeune adulte. Dans ce titre, nous rencontrons Rita, dix-sept ans, qui n’est pas très attirée par les relations amoureuses. Sa première expérience ne l’a pas vraiment convaincue. A la terrasse d’un café, l’amie de sa mère avec une grande indélicatesse, émet l’hypothèse que Rita préférerait peut-être les filles. Ces paroles cheminent et poussent Rita à la réflexion. Vous l’aurez compris, ce titre parle du coming-out, du questionnement de soi, de l’acceptation. J’ai aimé la manière dont le sujet est traité. Même si l’histoire de Rita est unique, de nombreux jeunes lecteurs peuvent se retrouver. J’ai aimé la famille imparfaite de Rita, qui multiplie les bourdes et les maladresses mais qui s’aime profondément. Un joli titre qui m’a beaucoup plu, j’aurais juste souhaité qu’il dure plus longtemps.

Court toujours : sortir du placard de Rachel Corenblit, paru en avril 2022 aux éditions Nathan, 56 pages, 8€

Bien communiquer (sans violence) de Virginie Limousin, Isabelle Filliozat et Eric Veillé

Cet album fait partie de la collection Les petites histoires Filliozat. Chaque album comporte trois histoires. Dans celui-ci, la première histoire concerne une petite fille qui n’arrive pas à dire non à son amie. Dans sa tête, c’est le branle bas de combat, l’héroïne est très frustrée et finit par en vouloir à son amie. Elle va devoir apprendre à dire non et s’expliquer calmement pour sauver son amitié et retrouver son calme. La seconde histoire concerne un petit garçon qui joue avec ses amis. Sa maman lui demande de rassembler ses affaires pour partir. Le garçon est tellement frustré qu’il ne s’exprime plus qu’en tapant. Enfin, la dernière histoire parle d’un frère et d’une soeur qui ne cesse de se disputer pour tout et rien à la fois. A chaque histoire, une solution est apportée et se conclue par un éclairage psychologique en quelques phrases. Cet album illustré fera écho à de nombreux enfants et permet de désamorcer des situations compliquées. Il est destiné aux enfants dès l’âge de 4 ans et à leurs parents.

Bien communiquer (sans violence) de Virginie Limousin, Isabelle Filliozat et Eric Veillé, paru en avril 2022 aux éditions Nathan, 44 pages, 7,95€

Explique-moi… Des droits pour tous de Marie Murray et Hanane Kai

Ce nouvel album de la collection « Explique-moi… » compte un nouvel ouvrage sur les droits. Qu’est-ce qu’un droit ? Cet album explique la notion de droit, le droit à la sécurité, le droit de vivre, de travailler, de se soigner mais aussi les droits des enfants et le droit des réfugiés. Cet album balaie de nombreux sujets essentiels. On y retrouve des notions d’équité, d’égalité mais aussi du devoir, ce qu’on peut faire et ne pas faire, ce qu’on doit et ne doit pas faire. Les illustrations sont très jolies et adaptées au discours. A la fin, un trouve un petit lexique ainsi qu’une bibliographie pour aller plus loin. Un beau titre qui complète parfaitement cette collection.

Explique-moi… Des droits pour tous de Marie Murray et Hanane Kai, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 32 pages, 12,90€

Des règles pour vivre ensemble de Louise Spilsbury et Hanane Kai

Ce nouvel album de la collection « Explique-moi… » s’intéresse aux règles. Qu’est-ce qu’une règle ? A quoi sert-elle ? Pourquoi est-ce important de la respecter ? Que se passerait-il dans un monde sans règles ? Les enfants ont parfois du mal à comprendre pourquoi on leur impose certaines choses et pourquoi, à la maison comme à l’école ou dans un lieu public (comme la piscine municipal), il y a des règles à respecter. Cela leur paraît souvent contraignant et rébarbatif. Pourtant, les règles permettent de vivre tous ensemble dans le respect des uns et des autres et surtout, en sécurité. Ce titre permet de prendre du recul et de mieux appréhender les règles. Les illustrations sont très jolies et les exemples concrets. J’apprécie également le lexique et la petite bibliographie pour aller plus loin.

Des règles pour vivre ensemble de Louise Spilsbury et Hanane Kai, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 32 pages, 12,90€

Et… Paf ! Un livre qui claque de Gwendoline Raisson et Ella Charbon

Et… Paf ! est un album très drôle et bien pensé. A gauche, vous trouverez un dessin, à droite, un autre, ainsi qu’une onomatopée. Ainsi, un éléphant à gauche et une chaise à droite provoqueront un « CRAC », une tapette et une mouche, un « PAF ! » ou encore, un pied et une crotte de chien, un dégoûtant « PFFLEURCH ! ». L’enfant, dès l’âge de deux ans et ses parents, pourront s’amuser à reproduire ces onomatopées décalées ! J’ai adoré ce titre que je trouve ludique et idéal pour un vrai moment de partage en famille. Les illustrations sont amusantes et totalement raccord avec le texte. Avec pas moins de 25 images à claquer, voilà de quoi s’éclater !

Et… Paf ! Un livre qui claque de Gwendoline Raisson et Ella Charbon, paru en février 2022, 48 pages, 13,95€

Au Dodo : Les amis de la ferme de Charlotte Roederer

A la maison, nous sommes fans de la série Au Dodo et possédons presque toute la collection. Nous étions impatients de découvrir ce nouvel opus sur les animaux de la ferme. Nous avons fait la rencontre des vaches, des cochons, des moutons et des lapins, dans leur environnement. Les illustrations sont toujours aussi jolies, très douces et colorées. On adore l’animation permettant d’ouvrir et de fermer les yeux des bébés animaux et leurs parents. Un titre parfait pour créer un moment d’apaisement avant l’heure du coucher et se familiariser avec les animaux de la ferme.

Au Dodo : Les amis de la ferme de Charlotte Roederer, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 10 pages, 8,40€

Les Pâtisseries de Gallymini de Gaëlle Le Bellu

Gaëlle Le Bellu, dite « Gallymini » est une jeune femme talentueuse qui s’est notamment fait connaître sur les réseaux sociaux grâce à ses pâtisseries démoniaques. Ses recettes classiques sont revisitées en version « diabolique », c’est à dire ultra gourmandes, impossible de ne pas y succomber ! J’adore les livres de recettes et celui-ci me faisait furieusement de l’oeil. On y trouve des recettes emblématiques comme le Paris-Brest, le far breton, le brownie ou encore, une jolie collection de cookies. J’ai essayé plusieurs de ses recettes et j’en suis très contente. Elles sont accessibles et très gourmandes. Bien sûr, certaines recettes requièrent une certaine maîtrise ou pas mal de temps devant soi. Ce titre peut donc s’adresser à des pâtissiers de différents niveaux, dont les débutants. Si vous aimez (vous) faire plaisir, ce titre est fait pour vous !

Les Pâtisseries de Gallymini de Gaëlle Le Bellu, paru en septembre 2021 aux éditions Robert Laffont, 144 pages, 19,50€

Quel a été votre coup de cœur d’avril ? Quel titre de ma sélection vous tente le plus ? Je vous souhaite un joli mois de mai !

Les chroniques de mars

Bonjour à tous,
Le mois le plus long et déprimant de l’année s’achève enfin et cède sa place au printemps ! Voilà qui m’a donné envie de lire de jolis titres, je suis fière de vous présenter mon bilan :

Filles du vent de Mathilde Faure

Céline, Assa et Lina n’ont pas grand chose en commun si ce n’est qu’elles sont mineures et vivent dans le même foyer non-mixte, L’Escale, à Argenteuil. Céline enchaîne les fugues et les mauvaises fréquentations. Malik, majeur, l’entraîne dans la prostitution. Assa est l’intello du foyer, elle sait que sa seule chance de s’en sortir est d’étudier, d’avoir un réel projet professionnel. Lina, quinze ans, cache ses formes sous des survêtements et fait la dure pour ne pas qu’on l’importune. A l’heure des manifestations #noustoutes, elles comprennent qu’elles, les filles de l’Aide Sociale à l’Enfance ne sont pas représentées. Alors, elles vont fuguer et créer un mouvement pour enfin, exister. Filles du vent est un récit coup de poing sur une triste réalité, celles de ces enfants et plus précisément ces filles des foyers, oubliées et avec un avenir précaire, où la violence n’est jamais loin. J’ai été très touchée par ces héroïnes qui ont des choses à dire et par la solidarité et l’amitié qui vont naître. Un roman à ne pas manquer !

Filles du vent de Mathilde Faure, paru en février 2022 aux éditions Pocket, 208 pages, 7,10€

Belle Greene de Alexandra Lapierre

Cela faisait des années que j’entendais parler d’Alexandra Lapierre sans avoir eu l’occasion de le faire. Pour y remédier, j’ai choisi Belle Greene pour son résumé prometteur et sa superbe couverture. Belle Greene a réellement existé et a vécu au début du XXème siècle aux États-Unis. Cette drôle de femme avait un grand secret et il n’a été découvert que très récemment. Alexandra Lapierre a mené d’énormes recherches afin de retracer la vie d’une femme extraordinaire. Belle a été bercée par les Lois Jim Crow. Celles-ci sont ségrégationnistes et parmi elles, l’une mentionne qu’une seule goutte de « sang noir » dans son arbre généalogique condamne tous ses descendants à être considérés comme « noirs », peu importe leur couleur de peau. Abandonnée par son mari, la mère de Belle, d’apparence caucasienne, décide de quitter son quartier avec de faux-papiers et se faire passer, ainsi que ses enfants, pour « blancs ». Toute sa vie, Belle va duper tout le monde. Elle va avoir la chance d’étudier et devenir bibliothécaire à Princeton, auprès de J. P. Morgan. Belle da Costa Greene est une femme époustouflante qui se vêtit comme bon lui semble, fume et a de nombreuses aventures amoureuses. Je salue l’incommensurable travail de l’autrice qui m’a permis de découvrir le destin d’une grande dame !

Belle Greene de Alexandra Lapierre, paru en janvier 2022 aux éditions Pocket, 624 pages, 9,50€

Flawless Mama de Aurélie Louis-Alexandre

Aurélie Louis-Alexandre est professeure de yoga. Elle a créé le Flawless Mama Flow, une pratique de yoga prénatal qui permet de mieux appréhender la grossesse et se reconnecter avec son corps. Cet ouvrage est un guide adressé aux futures mamans. Il y traite de nombreux sujets comme le désir d’avoir un enfant, la grossesse mais aussi l’après : le quatrième trimestre, l’allaitement, le corps post-accouchement, etc.. On y trouve de nombreux conseils adaptés à différentes situations mais aussi des postures de yoga illustrées avec de belles photos et des descriptions fluides pour reproduire les postures aisément. Cet ouvrage est très bien documenté et l’autrice s’appuie sur ses propres expériences pour nous parler de grossesse et de post-partum, pour aborder ce grand chamboulement avec sérénité.

Flawless Mama de Aurélie Louis-Alexandre, paru en janvier 2022 aux éditions Hugo Publishing, 222 pages, 19,95€

Astrologie : Le manuel indispensable pour décrypter son thème astral de Chris Semet

Qu’on soit adeptes ou non, l’astrologie ne laisse personne tout à fait indifférent. J’avoue que ce sujet m’a toujours intriguée. Je retrouve souvent des traits de caractère similaires entre des personnes du même signe astrologique. Cependant, je n’y connais pas grand chose en planètes (Mercure, Vénus, etc.) et leur rapport avec les signes astrologiques. Chris Semet, astrologue collaborant dans plusieurs magazines nous explique tout cela. Le livre est découpé en différentes thématiques permettant de mieux comprendre les astres. Ce guide apporte de nombreuses réponses et est très accessible grâce à un vocabulaire simple et des schémas explicatifs.

Astrologie : Le manuel indispensable pour décrypter son thème astral de Chris Semet, paru en janvier 2022 aux éditions Hugo & Cie, 295 pages, 6,50€

Le rêve de mademoiselle papillon de Alia Cardyn et Julien Arnal

Thérèse Papillon est une infirmière qui s’est engagée dans le service de santé de l’armée durant la première guerre mondiale. Son dévouement lui a valu la croix de chevalier de la Légion d’honneur. Une fois la guerre achevée, Mademoiselle Papillon est désemparée de voir de nombreux enfants malades de la Tuberculose dans les rues. Elle ne veut pas rester impuissante et se bat pour ouvrir un foyer afin de les soigner. Jusqu’à son dernier souffle, elle a accueilli et sauvé des milliers d’enfants. Cette merveilleuse histoire nous est contée par Alia Cardyn et illustrée par Julien Arnal. Ce récit de vie est incroyable et je trouve ça formidable de le raconter aux enfants. Les illustrations colorées sont sublimes et nous laissent rêveurs. Cet album nous montre qu’il est important d’aller au bout de ses rêves et que la persévérance peut conduire à de très belles surprises. Thérèse Papillon est indéniablement une personne hors du commun qu’il ne faut pas oublier.

Le rêve de mademoiselle papillon de Alia Cardyn et Julien Arnal, paru en mars 2022 aux éditions Robert Laffont, 48 pages, 14,90€

Les 9 vies de Rose Napolitano de Donna Freitas

Rosa Napolitano, depuis toujours, n’a jamais voulu d’enfant. Elle n’a pas la « fibre maternelle », elle n’a pas le désir de fonder une famille, cela ne s’explique pas. Lorsqu’elle s’est mise en couple avec Luke, ils étaient sur la même longueur d’onde. Des années plus tard, Luke est revenu sur ses positions, mais pas Rose. Ce roman part d’une situation : Luke se rend compte que Rose n’a pas pris les vitamines prénatales qu’elle s’était engagée à prendre. Une dispute éclate. A partir de là, neuf scénarios se dessinent. J’ai beaucoup aimé ce roman où chaque décision entraîne des conséquences. Parmi ces possibilités, quel destin Rose a-t-elle finalement choisi ? La thématique est très intéressante et pose question : pourquoi l’absence de désir d’enfant est-elle taboue ? Un sujet très bien amené par Donna Freitas, j’ai beaucoup aimé ce titre.

Les 9 vies de Rose Napolitano de Donna Freitas, paru en janvier 2022 aux éditions Nil, 448 pages, 22€

Comme un souffle de Ferzan Ozpetek

Comme un souffle met en scène Elsa, une Italienne qui a passé la majeure partie de sa vie à Istanbul. De retour dans son pays natal, Elsa a un objectif en tête : retrouver sa sœur Adele. Si elles étaient inséparables dans leur jeunesse, cela fait cinquante ans qu’un différend les a éloignées. Elsa se présente donc à l’appartement dans lequel les sœurs vivaient. Mais c’est Giovanna et Sergio, un jeune couple qui lui ouvre et pas Adele qui a déménagé il y a un an. Ce roman se lit très vite, à travers de courts chapitres. Nous suivons la rencontre d’Elsa avec le jeune couple mais aussi Elsa et son passé, les lettres qu’elle a envoyé à sa sœur, retraçant le destin incroyable d’une femme qui a tout quitté. Quel lourd secret a bien pu séparer ces deux femmes ? Il vous faudra lire ce titre pour le découvrir. J’ai aimé cette thématique des secrets de famille mais aussi et surtout ce voyage en Turquie et en Italie. J’ai adoré le personnage d’Elsa et j’aurais aimé passer plus de temps en sa compagnie.

Comme un souffle de Ferzan Ozpetek, paru en février 2022 aux éditions Michel Lafon, 224 pages, 17,95€

A la lumière de nos jours de Clarisse Sabard

Depuis Ceux qui voulaient voir la mer, je suis avec attention les parutions de Clarisse Sabard. Dans ce nouveau roman, nous faisons la rencontre de Julia qui a perdu sa mère d’une maladie foudroyante et son travail en très peu de temps. La trentenaire peine à remonter la pente. A l’occasion de son anniversaire, le notaire de sa mère lui donne une lettre, qu’elle a écrite peu de temps avant son décès. Elle lui enjoint de retourner dans son village natal et de renouer avec son père avec lequel les liens sont très distants. Cette lettre va permettre à Julia de renouer avec sa famille, avec le village de son enfance et d’en apprendre beaucoup sur ses aïeux. J’ai adoré ce roman qui mêle passé et présent. Je me suis très vite attachée à Julia mais aussi aux autres personnages : Eugénie, son arrière grand-mère, son père et aussi sa tante, Méline. Il y a de nombreux personnages mais on ne s’y perd pas grâce à la plume de Clarisse Sabard. Elle nous livre une histoire passionnante qui nous fait oublier les 600 pages que contient ce roman. Un roman idéal si vous aimez les secrets de famille et la pâtisserie !

A la lumière de nos jours de Clarisse Sabard, paru en mars 2022 aux éditions Pocket, 600 pages, 8,50€

Léonie de Marlène Charine

Léonie est une jeune femme qui a été enlevée durant une soirée. Séquestrée par Raymond depuis près de six ans, ce dernier meurt subitement d’une crise cardiaque. Léonie va enfin pouvoir quitter cet enfer. Pourtant, sur le seuil de la porte, elle hésite. En parallèle, nous faisons la rencontre de Diane, une vétérinaire qui consacre tout son temps libre à son frère, Loïc, victime d’un accident de parapente le laissant lourdement handicapé et prisonnier de son propre corps. Loïc était policier, en charge de l’enquête sur la disparition de Léonie. J’aime beaucoup les thrillers où deux histoires s’imbriquent au fil des chapitres pour n’en former qu’une seule à la fin. L’histoire de Léonie m’a touchée, on imagine ce qu’on aurait fait à sa place. L’intrigue est pleine de rebondissements et les apparences sont trompeuses dans cette histoire. Cependant, je n’ai pas vraiment été convaincue par le final, un peu trop tiré par les cheveux à mon goût. Malgré ce petit point négatif, j’ai été ravie de découvrir Marlène Charine, ce titre m’a donné envie de lire ces précédents thrillers. Je remercie Babelio et les éditions Calmann Lévy pour ce titre reçu lors d’une opération Masse Critique.

Léonie de Marlène Charine, paru en mars 2022 aux éditions Calmann Lévy, 414 pages, 20,50€

Tu as oublié mon cœur en partant de Léa Jeunesse

Tu as oublié mon cœur en partant est un recueil de courts textes écrits par Léa Jeunesse, une jeune autrice de vingt ans, sur la thématique de l’Amour. Ce recueil vous rappellera sans doute des souvenirs. Léa Jeunesse parle du coup de foudre, de la rencontre, du cœur qui palpite, des premiers émois et de la déchirante première rupture, celle qu’on pense ne jamais pouvoir surmonter. Je me suis reconnue dans ce cocktail d’émotions qu’on prend de plein fouet lorsqu’on est adolescent. Elle retranscrit fidèlement cette étape de la vie où on se sent on ne peut plus vivant. Ces textes poétiques sont illustrés de manière simple et efficace par Maxime Lombard. Un joli recueil destiné aux jeunes et aux moins jeunes !

Tu as oublié mon cœur en partant de Léa Jeunesse, paru en mars 2022 aux éditions Robert Laffont, 176 pages, 14,90€

Parent sans s’énerver de Isabelle Filliozat

Vous connaissez probablement Isabelle Filliozat, qui a écrit des dizaines d’ouvrages sur la parentalité positive. Psychothérapeute et autrice, elle est spécialiste de l’éducation. Dans ce petit ouvrage illustré, on découvre 10 astuces pour éduquer sans s’énerver. Il y est expliqué les raisons de notre énervement : pourquoi nous crions, ce qui se passe dans le cerveau à cet instant et pourquoi cela est contre-productif dans l’éducation de nos enfants. Les conseils sont clairs et parfaitement réalistes et réalisables. J’ai aimé les illustrations, humoristiques et dédramatisantes. Ce titre est idéal pour une première approche en la matière. Il m’a donné envie de me pencher sur les autres ouvrages de l’autrice.

Parent sans s’énerver de Isabelle Filliozat, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 48 pages, 6,90€

Perla casse des œufs de Susie Morgenstern

Perla est une petite fille qui aimerait bien grandir plus vite afin que ses parents l’autorisent à faire plus de choses toute seule. Vous connaissez les enfants, lorsqu’ils ont une idée en tête, il est difficile de la leur faire oublier. L’idée de Perla est de faire un gâteau d’anniversaire pour sa mamie. Et le must : pouvoir casser des œufs toute seule ! Problème, elle n’y parvint pas ! Heureusement, sa maman et son papa vont l’aider. Cet album est plein de douceur et montre les premiers pas vers l’autonomie. Casser des œufs n’est pas facile et la petite Perla va devoir faire preuve de patience et cumuler les essais. J’ai aimé le dénouement de l’histoire, plein d’humour et de joie. L’historie est écrite avec des rimes. Les illustrations sont très simples mais belles, joyeuses et expressives. Une histoire toute mignonne !

Perla casse des œufs de Susie Morgenstern, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 32 pages, 6,90€

Bonne nuit Petitechérie de Muriel Zürcher et Stéphane Nicolet

Les parents de Petitechérie viennent l’embrasser, lui souhaiter bonne nuit et éteindre sa lumière. La suite de l’histoire pourrait être ce que tous les parents vivent un jour : les réveils car l’enfant a fait un cauchemar, a soif, envie d’aller aux toilettes ou peur des monstres. Ici, c’est une véritable inversion des rôles qui se produit. En effet, ce sont les parents de Petitechérie qui ne cessent de la déranger : A-t-elle soif ? Envie de faire pipi ? Peur du noir ? La pauvre n’arrive pas à s’endormir ! Bonne nuit Petitechérie est un album très drôle et absurde qui fera rire les petits comme les grands mais aussi prendre conscience qu’il peut être très dérangeant d’être sans cesse réveillé la nuit ! J’ai adoré cet album, très original et bien illustré ! De plus, il est possible d’écouter l’histoire avec l’application Nathan Live. L’audio est très bien réalisé, avec les intonations, fidèles à l’histoire.

Bonne nuit Petitechérie de Muriel Zürcher et Stéphane Nicolet, paru en mars 2022, 32 pages, 12,50€

Avez-vous beaucoup lu en ce mois de mars ? Quel a été votre coup de cœur ?

Les chroniques de février

Bonjour à tous,
Le plus petit mois de l’année s’achève et il a été, pour moi, riche en lectures. J’ai fait de jolies découvertes dans des genres totalement différents, c’est parti !

Des âmes consolées de Mary Lawson

J’ai lu tous les précédents romans de Mary Lawson et j’en garde un souvenir fort. Sept ans après Un hiver long et rude, je suis heureuse de découvrir Des âmes consolées. Ce roman met en scène trois personnages. Il y a Clara, une fillette de presque huit ans qui guette le retour de sa grande sœur, Rose, une adolescente qui a fugué. Depuis sa fenêtre, Clara a vue sur le salon de sa voisine, Mme Orchard, qu’elle apprécie beaucoup. Celle-ci est partie à l’hôpital pour subir une opération et a chargé la fillette de s’occuper de son chat. Mais depuis quelques jours, un mystérieux jeune homme nommé Liam, s’est installé dans la maison de Madame Orchard. Tour à tour, nous suivons ces trois personnages qui se croisent, dans un petit village fictif canadien. J’ai été très touchée par les différents personnages : Clara, pour sa ténacité, son innocence et sa singularité. Liam, trentenaire divorcé en quête de lui-même et Madame Orchard qui se repasse le film de sa vie sur son lit d’hôpital et qui porte un lourd secret. Quel bonheur de me replonger dans un récit de Mary Lawson. Sa délicate plume nous transporte au Canada. Ce roman est tendre, beau et malgré des événements difficiles, il est empli d’amour.

Des âmes consolées de Mary Lawson, paru en février 2022 aux éditions Belfond, 272 pages, 20€

Le sanctuaire d’Emona d’Alexandra Koszelyk

Le sanctuaire d’Emona est le tout premier tome d’une série fantastique et française, paru dans la Collection R. Nous faisons la rencontre de deux adolescentes que tout oppose : Séléné, accro aux réseaux sociaux et Irina qui ne s’intéresse pas du tout aux nouvelles technologies mais au Tarot et à la Nature. Toutes les deux vont embarquer pour un voyage en Slovénie où elles ne seront pas au bout de leurs surprises. J’ai adoré le fait que l’histoire se passe en Slovénie, ses paysages, la proximité avec la nature et son ambiance particulière. Le naturel et le surnaturel se côtoient et dégagent une certaine magie dans ce roman. Il y est question de mythologie, de contes et légendes, de croyances et d’univers parallèle. J’ai passé un agréable moment avec ce titre et j’ai hâte de savoir ce que la suite nous réserve. Une série qui s’annonce prometteuse !

Le sanctuaire d’Emona d’Alexandra Koszelyk, paru en janvier 2022 aux éditions Robert Laffont, 400 pages, 18,50€

Il était deux fois de Franck Thilliez

Il était deux fois est la suite du roman Le manuscrit inachevé, ils forment une duologie. Ne le sachant pas avant de débuter ma lecture, je vous rassure, ils peuvent se lire indépendamment ! L’histoire débute en 2008, Gabriel, lieutenant de gendarmerie est affecté par la disparition de sa fille, Julie. Son enquête le pousse à dormir à l’hôtel de la Falaise. Il se réveille, le lendemain, dans une autre chambre et surtout, en 2020. Le moins qu’on puisse dire est que cette entrée en la matière est géniale et ne peut que piquer notre curiosité. Je me suis beaucoup attachée à Gabriel qui doit rattraper douze ans d’enquête et qui fait aussi le point sur ce qu’il est devenu. J’ai lu de nombreux romans de Thilliez, notamment ses tous premiers et il ne cesse de me surprendre. Là encore, on retrouve ses thèmes de prédilection : la mémoire, le corps humain, le Mal. Il était deux fois est un thriller très bien documenté et habilement ficelé. Franck Thilliez est définitivement l’un des plus grands auteurs du genre !

Il était deux fois de Franck Thilliez, paru en mai 2021 aux éditions Pocket, 624 pages, 8,95€

J’aurais aimé te tuer de Pétronille Rostagnat

Au commissariat de Versailles, un événement peu banal vient de se produire. Une jeune femme, Laura Turrel, vient de s’y présenter et d’avouer un meurtre. Pourquoi s’est-elle rendue à la police ? Et surtout, pourquoi l’équipe du Commandant Damien Deguire ne retrouve aucune preuve sur les lieux du crime ? Ce court roman policier se lit d’une seule traite. On se demande qui tire les ficelles de cette drôle d’histoire et à qui profite le crime. J’ai grandement apprécié les personnages, aussi bien l’énigmatique Laura que Damien Deguire et ses hommes. L’intrigue est bien ficelée, on ne se doute pas un seul instant de la direction qu’elle va prendre. Le final est très surprenant voire carrément machiavélique. C’était mon premier roman de Pétronille Rostagnat et il me donne très envie de découvrir ses précédents titres. Je vous recommande ce roman policier qui ne vous laissera pas indemne !

J’aurais aimé te tuer de Pétronille Rostagnat, paru en février 2022 aux éditions Marabout, 448 pages, 19,90€

Rendez-vous avec la menace de Julia Chapman

Dans ce septième opus, nous retrouvons notre duo de détectives adorés, Delilah et Samson pour une nouvelle aventure. Ce tome est plus « personnel » et concerne en particulier Samson dont la sécurité est menacée par un tueur à gages. Delilah, qui a eu cette information par l’agent Green va monter un plan pour le sauver. Et c’est tout le village qui va s’impliquer dans cette folle histoire ! J’ai adoré l’union entre les villageois de Bruncliffe, prêts à tout pour faire barrage au Mal. Leur plan, complètement farfelu, a su me donner des suées froides et m’a fait rire à d’autres moments. Ce tome permet de faire avancer l’enquête concernant Samson ainsi que la romance naissante entre nos deux personnages favoris. Une fois de plus, je me suis régalée !

Les Détectives du Yorkshire tome 7 : Rendezvous avec la menace de Julia Chapman, paru en novembre 2021 aux éditions Robert Laffont, 360 pages, 14,90€

Fenêtre sur la peur de Dean Koontz

Fenêtre sur la peur est le cinquième (et dernier) volet de la série mettant en scène Jane Hawk. Vous pouvez cependant, comme moi, lire les tomes séparément, sans soucis de compréhension. J’ai donc rencontré Jane Hawk, la femme la plus recherchée des États-Unis. Ex-agent du FBI, cette fugitive compte bien prouver que le suicide de son mari n’en était pas un. Elle va s’associer à Vikram, un brillant et redoutable hacker. L’autre mission de Jane et pas des moindres, lutter contres les Arcadiens, qui injectent des nano-programmes dans le cerveau de leurs victimes pour les assujettir. Fenêtre sur la peur est un techno-thriller futuriste où l’action est très présente. On s’attache rapidement à notre duo de justiciers, notamment à Jane, une véritable héroïne. Ce roman haletant se conclue par un final époustouflant !

Fenêtre sur la peur de Dean Koontz, paru en février 2022 aux éditions L’Archipel, 464 pages, 22€

Le dernier procès de Victor Melki de Sandrine Destombes

Le dernier procès de Victor Melki est mon tout premier Sandrine Destombes dont les romans me font envie depuis bien longtemps. J’y ai fait la rencontre de Maxime Tellier (qui est commissaire au féminin) et s’est mise en disponibilité, le temps de prendre du recul. Il s’agit d’un personnage principal récurrent de Sandrine Destombes mais, comme souvent avec les romans policiers, les enquêtes sont uniques et peuvent se lire indépendamment. Maxime Tellier ne fait pas grand chose à part broyer du noir suite à des événements difficiles. Un jour, elle reçoit un faire-part la conviant à des obsèques. Ce qui est surprenant c’est qu’elle ne connaît pas le défunt et qu’elle est la seule à assister à la cérémonie. Qui lui a adressé ce mystérieux faire-part ? Quel est l’intérêt de tout ceci ? C’est une enquête officieuse qui débute. Par chance, Maxime peut compter sur ses collègues. Je n’ai pas vu les lignes défiler. Cette enquête est très prenante et je ne m’attendais pas du tour à ce qu’elle prenne cette direction. L’intrigue est bien ficelée et nous conduit à travers toute la France. Ce titre a tous les ingrédients pour plaire : des personnages attachants, une enquête captivante et un final surprenant ! Une chose est sûre, je vais vite me procurer les autres romans de l’autrice !

Le dernier procès de Victor Melki de Sandrine Destombes, paru en octobre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 379 pages, 19,95€

Qu’est-ce qu’on fait ? Nous et l’environnement

L’urgence climatique n’est, je pense, plus un secret pour personne. Les catastrophes naturelles se répètent, nos ressources s’amenuisent et la température continue d’augmenter de manière alarmante. Mais alors, qu’est-ce qu’on fait ? Cet ouvrage se divise en plusieurs chapitres thématiques : le numérique, l’habillement, la nourriture mais aussi l’argent (oui, oui, l’argent pollue aussi !). Dans chacun des chapitres, nous avons une partie qui explique en quoi un domaine pollue ainsi que des données chiffrées pour bien comprendre les enjeux. Ensuite, nous avons une partie « Qu’est-ce qu’on fait ? » avec des mesures accessibles à nous, citoyens. Forcément, certaines mesures sont beaucoup plus faciles à prendre que d’autres. Ce titre englobe de nombreuses thématiques et permet d’ouvrir les yeux sur l’environnement. J’ai aimé les illustrations de type « infographies », elles sont claires et permettent de rendre l’ouvrage attractif et fluide. Et vous, que faites-vous pour l’environnement ?

Qu’est-ce qu’on fait ? Nous et l’environnement, paru en janvier 2022 aux éditions Mango, 112 pages, 16,50€

Ne jetez plus l’éponge ! de Alexandre Cressiot

Ne jetez plus l’éponge ! est le guide de Alexandre Cressiot, coach de l’émission Cleaners. Si je n’ai jamais regardé ce programme, j’ai tout de suite été attirée par ce titre. Il est important pour moi d’avoir un intérieur propre et rangé mais parfois, je me sens un peu dépassée. La faute au manque de temps, d’envie mais surtout, d’organisation. Alexandre Cressiot nous livre tous ses secrets pour mieux gérer son ménage, son rangement et même, y prendre plaisir ! Il nous donne des conseils illustrés pour chaque recoin de la maison. Également, il nous livre des recettes simples et saines à partir d’ingrédients naturels pour réaliser tous ses nettoyants ménagers (même les pastilles pour WC !). J’ai trouvé cet ouvrage bien conçu, plein de bons conseils. Les solutions sont à portée de tous.

Ne jetez plus l’éponge ! de Alexandre Cressiot, paru en février 2022 aux éditions Leduc, 192 pages, 19,90€

Je ne suis pas une pieuvre de Eoin McLaughlin et Marc Boutavant

Sacha n’est pas une pieuvre. Il a quelques bras en plus, mange des quantités astronomiques de thon mais il ne sait pas nager et ne vit pas dans l’eau. Sacha s’adresse directement à son lectorat « Peux-tu m’apprendre à nager ? ». Il faut dire que Sacha a très peur de l’eau et que ce n’est pas une mince affaire. Cet album, totalement déjanté, parle de la peur de l’eau chez l’enfant. Le bassin de piscine semble tellement immense que Sacha n’a qu’une envie, prendre ses tentacules à son cou ! Heureusement, apprendre à nager n’a rien d’impossible avec un bon accompagnement. Je ne suis pas une pieuvre est un album très drôle et original. On adore Sacha, un personnage atypique qui nous amuse beaucoup. Les illustrations colorées sont parfaitement adaptées à l’histoire. Un joli titre qui s’adresse aux enfants, dès quatre ans.

Je ne suis pas une pieuvre de Eoin McLaughlin et Marc Boutavant, paru en janvier 2022 aux éditions Nathan, 40 pages, 12,95€

Au lit !

Au lit ! est un album de la collection Mon petit livre en noir et blanc des éditions Usborne. Ce titre au format carré s’adresse aux tout-petits, dès l’âge de six mois environ. Grâce à ses contrastes, les bébés distinguent mieux les dessins à cet âge. J’ai aimé cette thématique du quotidien et ses belles illustrations, pleines de douceur. De plus, chaque page présente une découpe, ce qui permet au petit de voir au travers ou de glisser son doigt, par exemple. Enfin, on retrouve des onomatopées sur chaque double-page, des sons que l’enfant connaît comme le « splatch » du robinet ou le hululement des hiboux. Un joli titre !

Au lit !, de Mary Cartwright paru en janvier 2022 aux éditions Usborne, 10 pages, 5,95€

Maquillages pour enfants

C’est le carnaval, Halloween ou une fête d’école et vous ne savez pas comment maquiller votre enfant ? Vous n’êtes pas très créatif ou peu doué avec un pinceau ? Ce livre peut vous sauver ! Il présente 31 maquillages et il y en a pour tous les goûts : chat, pirate, requin, sorcière ou arc-en-ciel, il ne vous reste plus qu’à choisir ! Ce livre est très pratique, les illustrations et explications sont bien détaillées et il y a des conseils intéressants pour faciliter la réalisation. Un ouvrage à spirales très pratique et ludique, pour les parents et leurs enfants !

Maquillages pour enfants, paru en février 2022 aux éditions Usborne, 32 pages, 9,95€

Ne chatouille pas le singe !

Ne chatouille pas le singe ! Sinon il va hurler… Voilà qui annonce tout de suite la couleur ! Ce livre-sonore permet de découvrir les cris des animaux de la savane : le singe, la hyène ou encore, l’autruche. Pour activer les sons, le jeune lecteur doit caresser le pelage de l’animal. Cet album est très coloré, les illustrations sont jolies et permettent de découvrir des animaux moins connus. Les cris ne manqueront pas d’amuser les bébés, à partir de six mois ! Enfin, j’ai aimé les petites découpes dans les pages qui permettent de développer la curiosité et la motricité de l’enfant.

Ne chatouille pas le singe !, paru en janvier 2022 aux éditions Usborne, 10 pages, 14,50€

Pourquoi je dois partager ? de Katie Daynes et Christine Pym

Le partage n’est pas toujours facile lorsqu’on est enfant. Source de disputes, de jalousie, de frustrations, le partage peut devenir un véritable casse-tête. Ce titre regroupe 12 pages de questions-réponses avec des rabats : « Que se passe-t-il si je ne partage pas ? », « Suis-je obligé de prêter mon jouet préféré ? », « Pourquoi mon ami ne veut pas partager avec moi ? », des dizaines et des dizaines de questions très pertinentes avec des réponses concrètes et appropriées. Cet album est très complet, il parle de ce qu’on peut faire, ne pas faire et de sujets plus sensibles comme les inégalités : « Pourquoi certains ont-ils plus que d’autres ? ». J’ai adoré cet album et les réponses qu’il apporte.

Pourquoi je dois partager ? de Katie Daynes et Christine Pym, paru en février 2022 aux éditions Usborne, 12 pages, 9,95€

Et vous, quels livres vous ont marqués en février ?

Les chroniques de décembre

Bonjour à tous,
Ça y est, l’année 2021 est derrière nous ! Si elle n’a pas été fameuse au niveau crise sanitaire et au niveau météorologique, je dois dire que du côté littéraire, je me suis régalée ! Et heureusement ! Je vous laisse donc découvrir mes lectures variées du mois de décembre :

A la lumière de la nuit d’Ilaria Tutti

A la lumière de la nuit est le deuxième polar d’Ilaria Tutti que je lis, après La nymphe endormie. A la lumière de la nuit est le troisième opus des enquêtes de Teresa Battaglia et son équipe (je n’ai pas lu le tout premier, Sur le toit de l’enfer). J’étais impatiente de me plonger dans ce nouveau polar et de retrouver Teresa. Ce tome, contrairement aux précédents, est très court avec moins de 250 pages contre plus de 600 pour les précédents. Il s’agit d’une petite enquête particulière, presque une parenthèse. Teresa est contactée par les parents de Chiara, atteinte d’une maladie rare, la maladie de la Lune, qui interdit à la fillette de huit ans, tout contacte avec la lumière, la condamnant à vivre dans l’obscurité. Chiara est en proie à des cauchemars dans lesquels elle décrit un enfant mort dont le corps repose au pied d’un arbre. Mue par son intuition, Teresa, avec l’aide de son coéquipier Marini, enquête alors. Ce roman singulier m’a beaucoup plu par son côté ésotérique et historique à la fois. Il ne s’agit pas d’un polar traditionnel et c’est ce qui fait que ce titre se démarque. Pour conclure, j’ai aimé ce roman atypique et j’ai pris plaisir à retrouver le duo Battaglia/Marini. Vivement la suite ! Le plus : les droits d’auteur sont reversés à la recherche sur le sarcome d’Ewing.

A la lumière de la nuit d’Ilaria Tutti, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 240 pages, 18,90€

Crossroads de Hervé Gagnon

Crossroads ne fait pas partie de mes genres de lectures habituels. Cependant, j’avais envie de sortir des sentiers battus et j’étais très impatiente de me plonger dans cette histoire. L’histoire se déroule de nos jours à Memphis, sur le Mississippi. Nous faisons la rencontre de deux personnages principaux. D’un côté, Donald Kane, historien médiéviste et Virginia Kraft, anthropologue afro-américaine. Ce duo atypique se voit confier par une vieille dame, un coffret ayant vraisemblablement appartenu à Robert Johnson, le célèbre blues-man. Passionnés par la vie de ce chanteur et musicien hors du commun, ils embarquent immédiatement pour une aventure rocambolesque sur les pas de celui qui, dit-on, a vendu son âme au diable. Crossroads est un thriller ésotérique où nous découvrons le hoodoo qui est un genre de vaudou afro-américain. J’ai adoré cet univers où on apprend beaucoup de choses sur la spiritualité du Mississippi. L’action est très présente et on ne s’ennuie pas une seule seconde. J’ai adoré ce voyage au cœur du sud des États-Unis.

Crossroads de Hervé Gagnon, paru en novembre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 529 pages, 19,95€

Les chagrins d’amour font de belles chansons de Tamara Balliana

Envie d’une romance à l’italienne ? Les chagrins d’amour font de belles chansons est le livre qu’il vous faut ! Ilaria est répétitrice à l’Opéra de Vérone. Passionnée par la musique mais trop timide pour chanter devant un public, elle travaille malgré tout dans ce milieu qui la fait rêver. Si Ilaria est une romantique dans l’âme, la jeune femme cumule les échecs sentimentaux. Elle s’engage trop vite et se prend trop souvent des râteaux, à peine l’histoire commencée. Alors, quand Cillian McKee, ex-chanteur à succès pour adolescentes rejoint l’opéra, Ilaria prend ses jambes à son cou, échaudée par sa récente rupture. Évidemment, rien ne se passera comme prévu ! Ce titre est une adorable romance, la rencontre entre deux êtres déçus par l’amour et qui peinent à exprimer leurs sentiments. Je les ai trouvés touchants et j’ai apprécié qu’ils prennent le temps de s’apprivoiser. C’est une belle romance, pleine de tendresse et dans un superbe décor musical et italien.

Les chagrins d’amour font de belles chansons de Tamara Balliana, paru en octobre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 379 pages, 17€

Son espionne royale et la reine des cœurs de Rhys Bowen

Notre Lady Georgiana revient pour notre plus grand bonheur dans une huitième enquête. Dans cet opus, elle embarque avec sa mère dans un prestigieux paquebot digne du Titanic direction, les États-Unis ! Mais il semblerait qu’un voleur de bijoux sévisse et celui-ci a tout d’un professionnel. Arrivées sur les terres américaines, mère et fille vont intégrer le palpitant monde du cinéma. Ce tome est différent des précédents pour son enquête. Il est plus axé sur les vols de bijoux que sur un crime. De ce fait, il y a moins de péripéties et l’enquête est moins centrale. On s’intéresse davantage à l’histoire personnelle de Georgie et Darcy et au monde du cinéma que j’ai adoré. Ce qui n’est pas pour me déplaire ! Ce tome est drôle, on sent un contraste entre les coutumes de la royauté anglaise et la jeunesse américaine, parfaitement décoincée ! J’ai encore une fois passé un excellent moment, cette série a vraiment tout pour plaire !

Son espionne royale et la reine des cœurs de Rhys Bowen, paru en novembre 2021 aux éditions Robert Laffont, 396 pages, 14,90€

Bons baisers de Limón d’Edo Brenes

Inspiré par sa propre histoire familiale, Edo Brenes nous raconte l’histoire d’un étudiant de retour dans son Costa Rica natal. Chez ses parents, il découvre une boîte contenant des photographies de ses parents, grands-parents, oncles et tantes, etc.. Cela lui donne envie d’en savoir plus sur sa famille, en particulier sur ses grands-parents Rosaria et Virgilio ainsi que l’oncle Osvaldo. Pour retracer l’histoire familial, le narrateur interroge ses parents, proches et lointains qui se replongent à leur tour dans les années 1940 à 1960. Il se pourrait bien que notre personnage principal déterre un secret de famille profondément enfoui. J’ai beaucoup aimé ce roman graphique doux-amer et ce décor de petite station balnéaire où tout le monde se connaît. J’ai apprécié la thématique du secret de famille, équilibre précaire sur lequel reposent plusieurs générations. Les illustrations sont simples, j’ai apprécié les couleurs qui évoquent la nostalgie et le passé. Pour conclure, une belle fresque familiale qui m’a fait voyager au cœur du Costa Rica.

Bons baisers de Limón d’Edo Brenes, paru en septembre 2021 aux éditions Casterman, 280 pages, 23€

Les Ailes d’Ombre tome 1 de Kass Morgan et Danielle Paige

J’ai découvert la plume de Kass Morgan avec la série Les 100 qui m’avait beaucoup plu. J’étais donc impatiente de la retrouver dans une toute autre thématique et en collaboration avec Danielle Paige dans cette toute nouvelle série. Vivian est une adolescente qui vit seule avec sa mère, diseuse de bonne aventure. Elles ne restent jamais bien longtemps dans une ville, sa mère craignant une « menace » envers sa famille. Vivi s’apprête à quitter son cocon pour la fac et espère avoir plus de stabilité dans sa vie. Il s’agit d’une fille très terre à terre qui ne croit absolument pas au surnaturel. Scarlett est une jeune fille de troisième année, très sûre d’elle, extravertie et populaire, tout l’inverse de Vivi. Elle fait partie d’une sororité très élitiste du campus et il se pourrait bien que les membres soient dotés de pouvoirs. Les Ailes d’ombre est un premier tome riche en action et en rebondissements. J’ai adoré cet univers de sorcières et ces deux personnages principaux diamétralement opposés. L’intrigue est bien menée et on ne s’attend pas du tout à ce dénouement. Il me tarde de voir ce que la suite nous réserve !

Les Ailes d’Ombre tome 1 de Kass Morgan et Danielle Paige, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 408 pages, 18,90€

Les p’tites chauve-souris de Claire Lecoeuvre et Chloé du Colombier

Après la visite d’un célèbre parc animalier dans lequel on peut visiter la crypte des chauves souris, qui s’avère assez effrayante car celles-ci nous frôlent, mon petit cousin avait une appréhension, peut-être même peur de ces petits mammifères.
Lorsque j’ai vu ce petit album dans la sélection Masse Critique, je me suis dit que c’était l’occasion de faire disparaître cette peur. Et c’est gagné !
L’album, d’une trentaine de page environ, se lit très rapidement. Les illustrations sont très jolies et s’adressent parfaitement aux plus petits.
Au fil des pages, les enfants peuvent découvrir le mode de vie, l’alimentation et les caractéristiques physiques de ces petits êtres de manière simple, grâce au vocabulaire adapté.
Je remercie Babelio et les éditions du Ricochet pour cet agréable moment.

Les p’tites chauve-souris de Claire Lecoeuvre et Chloé du Colombier, paru en octobre 2021 aux éditions Ricochet, 9,50€

Le bébé le plus minuscule du monde d’Alia Cardyn et Léa Decan

Charlotte est une petite fille comme les autres. Elle adore les animaux, les câlins avec sa maman, les histoires et les chatouilles avec son papa. Mais ça, c’était avant. Ses parents ne lui accordent plus la même attention qu’avant et sont souvent à l’hôpital. Et pour cause, sa petite sœur, surnommée « Petit Rat » est hospitalisée en néonatalogie suite à sa prématurité. Charlotte lui en veut beaucoup, Petit Rat lui a volé ses parents et plus rien n’est comme avant depuis. Le bébé le plus minuscule du monde est un magnifique album qui s’adresse aux frères et sœurs de bébés prématurés mais aussi aux autres enfants. Il permet de mettre des mots sur un événement difficile à l’issue incertaine. J’ai aimé le vocabulaire et les explications réalistes et transparentes. Les illustrations sont superbes, dans des tons plutôt pastels. Elles véhiculent énormément d’amour, je n’ai pu être que touchée par tant de poésie. Un titre important sur un sujet grave, expliqué avec brio aux enfants.

Le bébé le plus minuscule du monde d’Alia Cardyn et Léa Decan, paru en novembre 2021 aux éditions Robert Laffont, 40 pages, 14,90€

Les amis de Petit Renard de Nicolas Gouny

Petit Renard s’ennuie aujourd’hui. Il décide alors d’essayer d’attraper une araignée. Sa course le mène en plein cœur de la forêt où il se retrouve seul, vraiment seul ? J’ai découvert Petit Renard il y a quelques années, j’en suis ressortie conquise. J’ai pris plaisir à retrouver cet adorable personnage dans de nouvelles aventures. L’univers de Nicolas Gouny est unique. Ses illustrations sont composées uniquement d’éléments naturels : feuilles, tiges, branches, pétales, etc.. Les couleurs sont donc essentiellement automnales, ce qui correspond bien à l’univers de la forêt. Un album humoristique et coloré sur l’amitié qui plaira à tous les amoureux de la nature. J’espère retrouver Petit Renard dans de nouvelles aventures !

Les amis de Petit Renard de Nicolas Gouny, paru en septembre 2021 aux éditions Balivernes, 32 pages, 14€

J’aime mieux les chevals de Michaël Escoffier et Matthieu Maudet

Un petit garçon aimerait offrir à son père, à l’occasion de son anniversaire. N’étant pas très doué en dessin, il demande à une autre personne (qu’on ne voit pas dans l’album) de lui dessiner ce qu’il préfère : des chevals ! J’ai adoré ce titre, très humoristique qui retranscrit la répartie et la perspicacité des enfants. Leur raisonnement est implacable. J’ai aimé les illustrations, simples et joyeuses ainsi que les choix de polices d’écriture qui évoquent l’impatience et la joie de l’enfant qui attend son dessin. Un album original qui vous rappellera sans doute des mots d’enfants !

J’aime mieux les chevals de Michaël Escoffier et Matthieu Maudet, paru en octobre 2021 aux éditions Balivernes, 32 pages, 12€

Ma sélection s’achève, je vous souhaite une excellente année 2022, une bonne santé, de la joie et du succès dans tous vos projets !

Les chroniques de novembre

Ho, Ho, Ho ! Vous sentez cet air de fêtes ? Les premiers flocons, les raclettes, les films de Noël et la lecture au coin du feu. Pas de doutes, l’hiver s’est installé et j’ai passé de très bons moments en ce mois de novembre. Prêts à découvrir ma sélection ?

Les Azalées fleurissent en hiver de Dahlia Blake

Lorsque nous rencontrons Azalea, celle-ci est en plein chamboulement. Son mariage a lieu dans moins d’un mois lorsqu’elle prend la poudre d’escampette direction… le soleil de la Martinique ! Cependant Azalea ne compte pas prendre du bon temps, plutôt, échapper à son ex-fiancé et faire le point sur sa vie. Je suis immédiatement entrée dans l’histoire et il m’était impossible de reposer ce roman ! Azalea va retrouver Jacob, dit Kaï, un ami d’enfance et très vite, la tension est palpable. J’ai aimé la thématique abordée, celle des violences conjugales (physiques et morales) qui est à mes yeux très importante. Il faut en parler, briser le tabou et dénoncer ces faits. Ce sujet, grave, est abordé avec réalisme et pragmatisme. J’ai été touchée par l’histoire d’Azalea ainsi que par celle de Kaï, personnage qui, de surcroît, m’a fait rêver. J’ai adoré sa répartie, son charisme et son côté tombeur (waouh !). Enfin, le décor de la Martinique m’a rappelé mon voyage sur l’île en décembre, il y a deux ans, séjour que je n’oublierai jamais. J’ai pu retrouver l’ambiance si particulière de la Martinique au moment des fêtes. Une excellente lecture que je recommande à toutes et à tous !

Les Azalées fleurissent en hiver de Dahlia Blake, paru en octobre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 590 pages, 8,50€

S’adapter ou mourir d’Antoine Renand

S’adapter ou mourir est le deuxième roman d’Antoine Renand que j’ai la chance de lire, après L’empathie. Dans ce nouveau thriller, l’auteur nous parle de la modération de contenus des réseaux sociaux par l’homme. J’ai trouvé le sujet original et d’actualité. J’ai ressenti un profond malaise à imaginer ces hommes et ces femmes qui subissent des images de violences, de maltraitance, de haine voire même de crimes. Nous rencontrons Arthur, en pleine crise de la quarantaine : une carrière ratée, sa femme qui le trompe et demande le divorce. Acculé et sans ressources financières, il rentre par piston dans une entreprise qui modère des contenus pour Lifebook, le réseau social qui cartonne. Ambre, elle, est une adolescente de 17 ans qui fugue avec son petit-ami suite à une énième dispute avec sa mère. Les deux amoureux vont tomber dans un piège et se faire séquestrer. Quel est le lien entre ces deux histoires ? Vous le découvrirez au fil des pages. Une chose est sûre, vous ne vous attendrez certainement pas à ça ! Antoine Renand sort des sentiers battus avec des personnages qui ne sont jamais totalement gentils ni totalement méchants. Ils sont finalement humains, avec une bonne part d’imprévu. La thématique n’est pas survolée mais bel et bien approfondie et cela permet au lecteur de réfléchir sur l’envers des réseaux sociaux. Pour conclure, un roman différent mais tout aussi addictif que L’empathie.

S’adapter ou mourir d’Antoine Renand, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 576 pages, 21€

Alabama 1963 de Ludovic Manchette et Christian Niemec

Depuis sa parution en grand format, j’ai très envie de découvrir ce roman. L’occasion s’est finalement présentée lors de sa sortie au format poche et je suis ravie de l’avoir lu. Birmingham, 1963, nous sommes en pleine déségrégation aux États-Unis, peu avant l’assassinat de Kennedy. Si les afro-américains ont quelques droits, le chemin vers l’égalité reste encore long. Alors, quand une fillette de couleur noire disparaît, la police ne fait absolument rien pour la retrouver. Les parents sont orientés vers un détective blanc, Bud Larkin pour essayer de la retrouver. Mais Bud n’est plus que l’ombre de lui même, c’est un alcoolique notoire qui n’enquête sur pas grand chose et a bien du mal à se rappeler quel jour on est. Parallèlement, nous suivons Adela, femme de ménage noire au service des Blancs. Adela et Bud vont être amenés à se côtoyer, malgré eux, dans le cadre de cette enquête. J’ai adoré ce titre que j’ai trouvé très prenant, passionnant et dont j’ai profondément aimé les personnages. Coup de coeur pour Adela, une femme forte et émouvante. J’ai voyagé à travers cette Amérique en plein changement et j’ai passé un excellent moment avec cette enquête.

Alabama 1963 de Ludovic Manchette et Christian Niemec, paru en octobre 2020 aux éditions Pocket, 352 pages, 7,60€

Où est mon singe ?

La collection des Tout-doux des éditions Usborne commence à s’étoffer. Où est mon singe ? est une réédition de cette série. Le tout-petit doit retrouver un singe à travers les pages. A chaque double-page, il découvre une espèce de singe (chimpanzé, gorille, orang-outan…) avec une caractéristique : des sourcils poilus, des pieds lisses ou encore, une langue rêche. Ces détails sont mis en avant grâce à une texture : douce, rugueuse, lisse et brillante… Les illustrations sont de couleurs vives et attirent immédiatement le regard. Ce titre plaira aux petits dès 6 mois qui regarderont d’abord les illustrations puis, commenceront à toucher les différentes textures.

Où est mon singe ? paru en septembre 2021 aux éditions Usborne, 10 pages, 7,95€

Où est ma sirène ?

Nouveauté de la collection Les Tout-doux des éditions Usborne, Où est ma sirène ? est un titre qui ravira les bébés, dès 6 mois, filles comme garçons. On craque immédiatement pour sa couverture bleue pailletée et scintillante. Comme à l’accoutumée, le bébé devra retrouver une sirène parmi celles présentées. On plonge alors dans un superbe univers marin peuplé de belles sirènes. J’ai aimé son côté inclusif avec des sirènes qui ont des couleurs de peaux différentes. J’ai également aimé les différentes textures à toucher : un coquillage ondulé, des écailles et surprise, un petit miroir à la fin pour que le bébé puisse se regarder. Un album très joli et coloré !

Où est ma sirène ?, paru en septembre 2021 aux éditions Usborne, 10 pages, 7,95€

Le lionceau

Le lionceau est un petit album cartonné de la collection Mon petit livre à rabats des éditions Usborne. On plonge dans l’univers de la savane. On y suit un lionceau dans son espace naturel. Il va rencontrer de nombreux animaux qui seront révélés grâce à des rabats à soulever. Ce petit album est absolument adorable, on prend plaisir à découvrir différentes espèces, pas forcément très connues comme le pangolin et j’ai trouvé que ça changeait des animaux « traditionnels ». Un titre idéal pour passer un moment complice avec son enfant.

Le lionceau, paru en septembre 2021 aux éditions Usborne, 12 pages, 6,95€

Les petites peurs du soir de Béatrice Grumler et Léonie Koelsch

Chaque soir, Max et ses parents ont un petit rituel : Max brosse ses dents, passe aux toilettes, son papa lui lit une histoire et sa maman ferme les rideaux et l’embrasse. Max se couche apaisé. Mais une fois seul, les peurs de Max prennent le dessus. Il a peur des monstres, des loups ou encore, des maisons hantées. Les bruits de la maison et les ombres de la nuit le terrorisent et il ne parvient pas à s’endormir. Ses parents vont l’aider à combattre ses peurs et leur montrer qui est le plus fort. J’ai beaucoup aimé l’univers, les illustrations, en particulier la personnification des peurs, et le choix des couleurs. Les terreurs nocturnes sont un sujet récurrent et qui peut être difficile à traiter quand on est parent. J’ai aimé que le sujet soit traité de manière très positive et optimiste avec une solution proposée que chacun peut mettre en place facilement. Un album tendre et rassurant. Je remercie les éditions Mango et Babelio pour cet envoi.

Les petites peurs du soir de Béatrice Grumler et Léonie Koelsch, paru en septembre 2021 aux éditions Mango, 32 pages, 9,50€

Les larmes d’Eugénie de Mélanie Laurent et Lucile Placin

Les larmes d’Eugénie est un très bel album écrit par Mélanie Laurent et illustré par Lucile Placin. L’objet-livre est superbe, une couverture très rigide, un titre doré qu’on ne peut que remarquer. L’histoire est celle d’Igor, un pêcheur qui ne pêche rien et dont le bateau est pris dans une tempête. Il sera sauvé par Eugénie, une sirène mélancolique. Le coup de foudre est immédiat et ils ne rêvent que d’une chose : se revoir. Mais l’un vit sur terre et l’autre dans les océans, comment faire pour vivre ensemble ? Derrière ce conte se cache un message environnemental : il faut cesser la surpêche et protéger les océans. J’ai trouvé formidable de faire passer de manière subtile un message aussi essentiel aux générations futures. Faire prendre conscience de l’importance de protéger nos ressources est crucial et plus le message sera intégré tôt et plus il sera facile d’agir, tous ensemble et toutes générations confondues. Les illustrations de Lucile Placin sont merveilleuses. Elles m’ont fait voyager sur terre, dans les océans et dans les airs. Un très bel album au message fort !

Les larmes d’Eugénie de Mélanie Laurent et Lucile Placin, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 32 pages, 14,90€

Les Romantiques de Cécile Coulon et Benjamin Chaud

Cécile Coulon et Benjamin Chaud s’associent pour nous proposer 61 poèmes illustrés, mais cela aurait très bien pu être 69, si vous voyez ce que je veux dire ! En effet, ce beau livre s’adresse à un public averti. Cécile Coulon a écrit de courts poèmes sur des œuvres classiques comme Hamlet, Gargantua ou Roméo et Juliette. Benjamin Coulon, lui, a dessiné de belles illustrations on ne peut plus évocatrices. Ce joli duo se complète. J’ai adoré le mélange humour et érotisme qui se marie à merveille. Une belle idée cadeau à glisser au pied du sapin !

Les Romantiques de Cécile Coulon et Benjamin Chaud, paru en octobre 2021, 128 pages, 21€

Les chroniques d’octobre

Bonjour à tous,
Octobre s’achève et je dois dire que j’ai passé d’excellents moments de lecture ce mois-ci. Je suis ravie par ces titres qui sont clairement un sans-faute. Voici mes découvertes :

Un autre bleu que le tien de Marjorie Tixier

Il y a vingt ans, Rosanie a vécu un drame qui l’a rendue mutique. Mariée à Antonin, le couple vit reclus dans la montagne. Félice, elle-aussi, a vécu un événement dramatique : un accident qui lui a ôté les deux jambes. Les deux femmes vont se rencontrer dans une station thermale et si, tout les sépare au premier abord, il se pourrait qu’elles aient bien des points communs. Je garde un souvenir fort d’Un matin ordinaire, premier roman de Marjorie Tixier et j’étais impatiente de me plonger dans celui-ci. Bien que ces titres soient très différents, Un autre bleu que le tien m’a autant bouleversée. J’ai été très touchée par ces portraits de femmes fortes et par leurs combats respectifs. La plume de l’autrice est aussi jolie que poétique, elle nous envoûte et il est difficile de reposer le livre.

Un autre bleu que le tien de Marjorie Tixier, paru en août 2021 aux éditions Fleuve, 336 pages, 18,90€

Les Aventures de Catvinkle d’Elliot Perlman

J’ai découvert Elliot Perlman avec l’exceptionnel roman La mémoire est une chienne indocile qui a été un immense coup de cœur. Si je n’ai pas oublié l’auteur, je n’ai pas eu l’occasion de découvrir ses autres romans. Alors, quand j’ai découvert ce nouveau titre dédié à la jeunesse, j’ai sauté sur l’occasion. Catvinkle est le personnage principal de ce titre. Il s’agit d’une très belle chatte, élégante, raffinée qui mène une vie tranquille avec son maître, un barbier hollandais. Elle ne s’attend pas du tout à ce que son maître lui présente Ula, une dalmatienne errante, quelle idée ! Contre toute attente, les deux protagonistes pourraient bien se découvrir des points communs. Les Aventures de Catvinkle est une histoire drôle et loufoque qui plaira aux lecteurs, dès 8 ans. Les personnages sont très amusants, j’ai passé un bon moment de lecture et, en prime, les illustrations sont très jolies !

Les Aventures de Catvinkle d’Elliot Perlman, paru en septembre 2021 aux éditions Robert Laffont, 256 pages, 16,90€

L’enterrement de Serge de Stéphane Carlier

Avec un titre pareil, on pourrait s’attendre à une histoire déprimante sur le deuil, sur la perte d’un être cher. Que nenni ! L’enterrement de Serge est une comédie désopilante ! On y découvre une famille pour le moins rocambolesque. Il y a Gilberte, la mère, qui pleure son fils disparu mais qui, surtout, a une annonce à faire. Il y a la sœur de Serge, Brigitte et sa famille dysfonctionnelle. Arlette, la femme de Serge et Elvis, son Yorkshire. Et surtout, des personnages secondaires qui vont pimenter l’histoire comme Romain, le croque-mort ou Dédé, l’ami de Serge pas très réglo… L’enterrement de Serge ne va pas se passer comme prévu et va donner lieu à des événements drôlissimes. Je suis ravie d’avoir découvert la plume de Stéphane Carlier avec ce titre. On rit, on s’émeut et on passe, assurément, un très bon moment de lecture !

L’enterrement de Serge de Stéphane Carlier, paru en octobre 2021 aux éditions Le Cherche-Midi, 256 pages, 17€

Dans la nuit blanche d’Olivier Adam

Olivier Adam est un auteur dont je ne loupe aucune sortie, en particulier celles de la Collection R. Olivier Adam, c’est celui qui sait parler aux adolescents, simplement, sans détour, et surtout, qui nous surprend à chaque fois. Dans la nuit blanche est l’histoire d’un frère et d’une sœur. D’abord, il y a Léa qui rentre à la fac et dont les parents n’ont d’autre choix que louer une chambre de bonne dans un immeuble parisien. Si le quartier est huppé, l’étage de cet immeuble est sordide. Puis, il y a Antoine, ce petit frère qui, à vélo, se fait percuter par une voiture qui a pris la fuite, le laissant dans un état grave. Ce roman est un récit à plusieurs voix plein de justesse. J’ai été très émue par cette histoire qui, hélas, se produit de plus en plus. La plume d’Olivier Adam est toujours aussi belle et poétique. J’ai tout aimé sauf la fin, peut-être, un peu trop « facile ».

Dans la nuit blanche d’Olivier Adam, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 264 pages, 17,90€

La théorie des poignées de main de Fabienne Betting

Connaissez-vous la théorie des poignées de main ? Elle évoque la thèse que deux humains pris au hasard, ne sont séparés que de six maillons humains au maximum. Cette théorie n’a jamais été vérifiée, faute de preuves. Dans ce roman, Antoine est doctorant et son objectif est de démontrer cette théorie. En plein congrès, un professeur universitaire lui lance un défi : choisir un inconnu en lui indiquant son nom, sa date et son lieu de naissance. Antoine devra donc le retrouver puis, prouver sa théorie. Le chemin sera semé d’embûches, notre protagoniste va voyager aux quatre coins du monde pour réussir son défi. Ce titre est un roman léger qui se lit facilement et nous divertit. J’ai aimé ce voyage et surtout, cette belle aventure humaine.

La théorie des poignées de main de Fabienne Betting, paru en mai 2021 aux éditions Pocket, 224 pages, 6,95€

Un Noël sans fin de Christina Lauren

Maelyn est une jeune femme de vingt-six ans, peu épanouie dans la vie qu’elle mène. Ses relations amoureuses ne mènent nulle part, son job est ennuyant au possible et, pour couronner le tout, elle vie encore chez ses parents. Seule petite lueur de bonheur : la semaine de Noël qu’elle passe chaque année dans le chalet des amis de ses parents où plusieurs couples avec (grands) enfants se retrouvent. Le hic, c’est qu’un accident conduit Maelyn a revivre cette semaine de Noël… en boucle ! Comment sortir de cette boucle temporelle ? C’est ce qu’elle va devoir tâcher de découvrir. Un Noël sans fin est une délicieuse comédie romantique. J’ai adoré cette thématique de Noël : les petits rituels en famille, l’ambiance dans un joli petit chalet coupé du monde (ou presque) et surtout, la naissance d’une belle romance. J’ai passé un très bon moment en compagnie de Maelyn, Andrew et tous les autres. Le petit côté fantastique m’a bien plu et apporte une touche d’intrigue dans le roman. Le duo Christina Lauren nous régale une fois de plus !

Un Noël sans fin de Christina Lauren, paru en octobre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 300 pages, 17€

Quel titre vous tente le plus ? Quel a été votre coup de coeur d’octobre ?

Les chroniques de septembre

Bonjour à tous,
L’automne est arrivé, on sort les plaids, les bougies, les tisanes et les petits gâteaux et on lit en mode cocooning ! Septembre a été un mois un peu plus difficile pour moi, et j’ai, hélas, eu moins de temps pour lire. Voici donc ma petite sélection :

Chez nous de Louise Candlish

Imaginez, vous rentrez chez vous après un week-end et des inconnus sont en train d’emménager dans votre magnifique maison. Votre ex-mari ne répond plus au téléphone, vos enfants ne sont pas à l’école : le cauchemar ne fait que commencer. Les thrillers domestiques ont le vent en poupe et il s’agit d’un genre qui me plaît beaucoup. J’ai aimé la construction de ce roman : d’un côté, une retranscription de l’histoire vue par Fiona dans une émission de radio où elle est la victime. De l’autre, un brouillon Word de l’ex-mari de Fiona où il raconte sa version des faits. Le sujet est pour le moins original et pique immédiatement notre curiosité. On a envie de connaître l’issue de l’intrigue. Le style de Louise Candlish est fluide et efficace. Il s’agit d’un thriller ultra machiavélique qui vous surprendra jusque dans les toutes dernières lignes. Le seul point négatif qui gênera certains et d’autres pas, c’est le manque de crédibilité de l’histoire dans sa globalité. Malgré cela, j’ai passé un bon moment de lecture et je n’ai pas vu les pages défiler !

Chez nous de Louise Candlish, paru en mai 2021 aux éditions Pocket, 480 pages, 8,40€

D’or et de colère de Karin Tanabe

Jessie est une Américaine qui a quitté son pays natal pour la France où elle est tombée amoureuse de celui qui deviendra son mari, Victor Lesage. Ce dernier est membre de la famille Michelin. Pour développer l’entreprise familiale, ils s’installent à Hanoï, en plein cœur des plantations de caoutchouc, dans l’Indochine des années 1930. Très vite, Jessie se rend compte que les travailleurs ne sont pas bien traités et que la famille Michelin dissimule bien des secrets. D’or et de colère m’a énormément plu pour son aspect historique, je ne connaissais que trop peu de choses sur l’histoire coloniale de l’Indochine. Je me suis fortement attachée au personnage de Jessie, j’ai aimé son courage et sa détermination. J’ai d’ailleurs été très agréablement surprise par l’issue du roman. Pour conclure, j’ai trouvé ce livre très bien écrit et le sujet très intéressant !

D’or et de colère de Karin Tanabe, paru en juin 2021 aux éditions Belfond, 432 pages, 22,00€

True Story de Kate Reed Petty

Lorsque Léa du Picabo River Book Club a proposé un partenariat avec les éditions Gallmeister pour découvrir ce titre, j’ai postulé sans hésiter. Premièrement, je trouve la couverture particulièrement réussie et le titre très attrayant. Le résumé, quant à lui, a fini de mon convaincre. Mais de quoi parle ce roman ? Le sujet principal est une rumeur, lancée lors de l’été 1999. Alice Lovett, éméchée, s’est retrouvée à l’arrière d’une voiture où elle aurait été abusée par deux étudiants. Alice ne garde aucun souvenir de la soirée. Elle n’a que cette rumeur qui la hante. Que s’est-il vraiment passé lors de cette soirée ? L’écriture de ce roman est un véritable kaléidoscope : narration d’un copain des deux présumés violeurs, extraits de lettres, d’e-mails, brouillons de candidatures d’Alice à l’université. Toutes ces pièces permettent de reconstruire l’histoire et mènent à un dénouement surprenant. Si le style peut être déroutant, je n’ai jamais perdu le fil de l’histoire. Kate Reed Petty a mis 5 ans pour écrire ce roman et cela se ressent tant il est brillant et bien écrit. Cette thématique, plutôt classique, est très bien abordée et fait réfléchir à l’impact d’une simple rumeur. Pour conclure, True Story est un roman surprenant, addictif et qui ne laissera personne indifférent. Je remercie Léa et les éditions Gallmeister pour cette belle découverte.

True Story de Kate Reed Petty, paru en août 2021 aux éditions Gallmeister, 448 pages, 24,60€

Des baisers parfum tabac de Tayari Jones

Dana et Chaurisse sont deux jeunes filles qui partagent le même père mais, seule Dana le sait. En effet, James Whiterspoon est bigame et Dana est sa fille illégitime. Nous suivons son adolescence, ponctuée de visites hebdomadaires de son père, celui dont elle n’a pas le droit de parler à l’école et à ses proches. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour Dana, la fille de l’ombre et pour sa mère, qui travaille dur à l’hôpital pour élever sa fille convenablement. Elles savent tout de Chaurisse et sa mère qui elles, ne connaissent pas leur existence. Le récit se poursuit du point de vue de Chaurisse qui nous narre son histoire et celle de sa mère. On se rend finalement compte qu’elles ne sont pas forcément plus heureuses que Dana et sa mère. Des baisers parfum tabac est un récit qui m’a profondément touchée. Ces deux filles n’ont rien fait, pourtant, elles vont payer cher les frasques de leur père et son tissu de mensonges. Comment se construire et devenir adulte avec un tel poids sur les épaules ? Un texte fort et profond sur une thématique dont on parle peu et qui, pourtant, doit concerner de trop nombreuses familles…

Des baisers parfum tabac de Tayari Jones, paru en septembre 2021 aux éditions Pocket, 384 pages, 7,60€

Le mal dans la peau de Mia Sheridan

Il y a neuf ans, alors qu’elle était étudiante, Josie Stratton a été kidnappée. Durant près d’un an, elle a vécu l’indicible, vivant dans des conditions de détention terribles. Si Josie est parvenue à s’échapper, son geôlier, lui, s’est suicidé, laissant son crime impuni. Nous faisons la rencontre d’une Josie devenue adulte qui tente de se reconstruire. Jusqu’au jour où des séquestrations étrangement semblables à celle de notre héroïne se reproduisent. Zach, inspecteur, va être amené à collaborer avec Josie sur cette enquête qui la touche de près. Le mal dans la peau est un merveilleux mélange de thriller sombre et de romance. J’ai adoré le personnage de Zach, sa sensibilité et son courage à la fois. Il est très émouvant et on ne peut que l’apprécier. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour Josie et sa terrible histoire. Comment se reconstruire après une telle épreuve ? Mia Sheridan nous offre du suspense et une intrigue dont on est loin de deviner l’issue. Voilà un roman hautement addictif et fort en émotions !

Le mal dans la peau de Mia Sheridan, paru en septembre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 452 pages, 17€

Quel titre vous tente le plus parmi cette sélection ? Avez-vous fait de belles découvertes en septembre ?

Les chroniques d’août

Bonjour à tous,
Le mois d’août a été un peu calme pour ma part, j’ai privilégié d’autres loisirs à la lecture et j’ai donc un peu moins lu. Cela ne m’a pas empêché de faire de jolies découvertes !

Les imbéciles heureux de Charlye Ménétrier McGrath

Les imbéciles heureux est le deuxième roman que je lis de Charlye Ménétrier McGrath. Le premier, Les sales gosses, m’avait fait forte impression. Nous faisons la rencontre d’une bande de copains d’un lycée lyonnais qui ont choisi pour nom « Les imbéciles heureux ». Vingt ans plus tard, un soir d’hiver, le mari de Florence meurt tragiquement. Les mois passent, Florence et ses deux amies proches (le noyau du groupe), Camille et Marie projettent de reformer le groupe de lycéens insouciants et heureux qu’ils étaient. L’occasion pour eux de faire le bilan de leur vie, ont-ils réalisé leurs rêves ? Loin d’être larmoyant, ce nouveau roman est plein de pep’s, à la fois drôle, émouvant et tendre. J’ai apprécié ce trio d’amies qui ne manque pas de ressources ! Il est aussi plaisant de retrouver des personnages rencontrés dans Les sales gosses. Pour conclure, Les imbéciles heureux est un roman agréable qui se lit très vite.

Les imbéciles heureux de Charlye Ménétrier McGrath, paru en mai 2021 aux éditions Pocket, 272 pages, 6,95€

Son espionne royale et l’héritier Australien de Rhys Bowen

Lady Georgiana revient pour une septième aventure ! La Reine lui a attribué une mission et cette fois, elle est plutôt agréable. Georgiana va se faire inviter par la duchesse douairière à Kingsdowne Place, un luxueux château. Celle-ci n’a qu’un seul héritier, un petit-fils australien dont elle a découvert l’existence il y a peu. Afin que le titre survive, elle décide de le convier au château. Le rôle de Georgie sera de lui apprendre les bonnes manières. Vous vous en doutez, rien ne va se passer comme prévu et la famille royale se retrouvera rapidement avec un cadavre sur les bras. Légèrement déçue par le tome précédent, celui-ci m’a réconciliée avec la série. J’ai retrouvé la Georgie que j’adorais ainsi que le beau Darcy, toujours aussi énigmatique. L’intrigue est très plaisante et m’a permis de passer un très bon moment. Enfin, les éditions Robert Laffont ont changé l’identité visuelle des couvertures de la série. J’aime beaucoup ce nouveau design qui colle bien avec l’ambiance du roman !

Son espionne royale et l’héritier Australien de Rhys Bowen, paru en mai 2021 aux éditions Robert Laffont, 378 pages, 14,90€

Allie Demoiselle d’honneur (tome 9) de Meg Cabot

Meg Cabot est l’autrice de mon enfance et adolescence. J’ai lu énormément de romans d’elle, les séries Miss La Gaffe, Journal d’une princesse ou encore Embrouilles à Manhattan. Lorsque Babelio et les éditions Hachette m’ont proposé de recevoir le dernier opus de la série Allie, j’ai sauté sur l’occasion, désireuse de replonger en enfance. Je ne connaissais pas Allie Punchie, il s’agit ici du 9ème opus de ses aventures mais on peut les lire indépendamment. Allie Punchie est une fille qui fait sa rentrée en CM2. Pour elle, c’est certain, ça sera sa meilleure année du primaire. Elle fera partie des « grands » et sera dans la classe de sa maîtresse préférée avec toutes ses amies. Hélas, rien ne se passe comme prévu, Caroline n’est pas dans sa classe, sa pire ennemie, Cheyenne, est bien décidée à lui gâcher l’année et enfin, Scott, le garçon qu’elle a embrassé cet été se retrouve dans sa classe. Cette année de CM2 risque d’être mouvementée ! Allie est une héroïne adorable, pétillante et qui a beaucoup d’humour. Les jeunes lecteurs peuvent facilement s’identifier à elle et ses amis. Les illustrations sont très jolies, on prend plaisir à les découvrir au fil du roman. Si je devais retenir quelque chose de cette lecture, ça serait que si on doit avaler un éléphant, il faut commencer par la queue. Cela signifie que si on a de nombreux problèmes à résoudre, mieux vaut commencer par les plus simples, ceux qu’on peut résoudre immédiatement. Cela permet de s’alléger l’esprit et se sentir mieux. Un conseil qui peut servir tout au long de la vie. Pour conclure, j’ai pris beaucoup de plaisir à me replonger dans une histoire de Meg Cabot, cela m’a donné très envie d’en lire d’autres !

Allie Demoiselle d’honneur (tome 9) de Meg Cabot, paru en septembre 2021 aux éditions Hachette, 256 pages, 12,90€

La mère d’Eva de Silvia Ferreri

La protagoniste de ce roman est la mère d’Eva. Eva, âgée de dix-huit ans, est actuellement dans un bloc opératoire d’un hôpital serbe. Lorsqu’elle ressortira, elle sera un homme. La mère d’Eva est un récit introspectif dans lequel cette maman revient sur les dix-huit dernières années de sa vie. Si la dysphorie de genre constitue le noyau du roman, il parle surtout de la relation mère-fille et de cet amour indescriptible et incommensurable. Deux sentiments coexistent : l’horreur, le déni, l’incompréhension engendrés par l’opération et l’Amour, celui qui surmonte tellement d’épreuves. Cette thématique, trop rarement abordée, m’a ébranlée. J’ai apprécié cette manière d’aborder le sujet, à travers les yeux d’une mère. Un roman magnifique et poétique à la fois.

La mère d’Eva de Silvia Ferreri, paru en juin 2021 aux éditions Pocket, 256 pages, 6,95€

Les chroniques de juillet

Bonjour à tous,
S’il y a bien un seul avantage au mauvais temps, c’est qu’il nous laisse plus de temps pour lire. Le moins qu’on puisse dire est que je n’ai pas chômé en ce mois de juillet. Voici mes découvertes :

Douze jours sans toi de Elvira Sastre

Douze jours sans toi est une double histoire d’amour. D’abord, celle de Gael, sculpteur, qui tombe éperdument amoureux de Marta, son modèle. Ensuite, il y a l’histoire de Dora, la grand-mère de Gael. Elle s’adresse à lui pour lui narrer son histoire d’amour avec son défunt grand-père, l’unique amour de sa vie. J’ai aimé cette dualité et ces deux amours, très différents et qui se ressemblent pourtant et que je qualifierai comme le coup de foudre, la passion et le « grand amour », celui qui prend son temps mais qui dure toute la vie. J’ai été plus conquise par l’histoire de Dora, cette grand-mère pleine de sagesse et par ses pensées très lucides. Elle est la grand-mère qu’on rêverait de connaître, bienveillante et émouvante. Un très joli roman sur l’Amour qui m’a permis de découvrir la plume poétique d’Elvira Sastre.

Douze jours sans toi de Elvira Sastre, paru en avril 2021 aux éditions Nil, 272 pages, 18€

Les noyés du Clain de Thibaut Solano

Septembre 2001, Simon étudie le cinéma à l’université de Poitiers. Pour financer ses études, il devient pigiste à l’Écho, le journal local. Un jour, un étudiant disparait et ses amis contactent l’Écho pour diffuser un avis de recherche. Quelques jours plus tard, l’étudiant est retrouvé mort, noyé, dans le Clain, et tout porte à croire que ce n’est ni un accident, ni un suicide. Simon va mener sa petite enquête, accompagné de Mernot, un journaliste chevronné de la rubrique faits-divers. L’histoire se déroule sur plusieurs années et j’ai apprécié le fait de voir évoluer Simon. L’intrigue, inspirée d’un fait réel, a su me captiver. Je n’ai pas vu venir la fin et celle-ci m’a totalement convaincue. Enfin, j’ai beaucoup apprécié l’abord journalistique de l’enquête qui change du point de vue policier. Un premier roman qui m’a beaucoup plu !

Les noyés du Clain de Thibaut Solano, paru en avril 2021 aux éditions Robert Laffont, 416 pages, 20€

Le berceau du monde de Katherine Scholes

Essie et Ian forment un couple d’archéologues et anthropologues. Depuis quelques années, leur camp est basé en Tanzanie où ils espèrent faire une découverte majeure. L’histoire se déroule dans les années 1970, avant la découverte de Lucy. Nos deux protagonistes ne vivent que pour leur travail et sont de véritables passionnés, tant, qu’ils ne souhaitent pas fonder une famille ensemble. Mais lorsque la route d’Essie croise celle d’une tribu Hadza. Celle-ci lui confie un bébé orphelin, le temps de la saison sèche afin de garantir sa survie. Contrainte, Essie n’a pas d’autre choix que d’accepter, et ce sont toutes ses convictions qui vont basculer. Le berceau du monde m’a plu pour ces thématiques : l’archéologie, la Tanzanie et la maternité. J’ai apprécié l’histoire d’Essie et suivre son évolution ainsi que le voyage dépaysant en Afrique. L’écriture de Katherine Scholes est très jolie et nous transporte aisément.

Le berceau du monde de Katherine Scholes, paru en mai 2021 aux éditions Belfond, 512 pages, 22€

Patiente de Vincent Ortis

Le grand prix des enquêteurs décerné pour son premier roman, une couverture psychédélique et une parution dans la collection La Bête Noire de Robert Laffont, impossible pour moi de passer à côté de ce thriller ! Lucas Saunier est gastro-entérologue. S’il vit très confortablement et jouit d’une bonne renommée, notre protagoniste est en réalité meurtri par le suicide de sa fille, il y a quelques années. Autre fait, il a tout oublié de cette période de sa vie et suit une thérapie afin de retrouver la mémoire. Dans Patiente, il n’y a aucun temps mort, Vincent Ortis nous offre un thriller très bien rythmé à l’action omniprésente. Lucas n’est pas un personnage auquel j’ai su m’attacher, je l’ai notamment trouvé un brin prétentieux, ce qui m’a déplu. En revanche, j’ai beaucoup apprécié l’intrigue et les thématiques du cerveau, de l’amnésie, des souvenirs. J’ai trouvé la fin originale et machiavélique, cela change des thrillers habituels !

Patiente de Vincent Ortis, paru en juin 2021 aux éditions Robert Laffont, 352 pages, 19€

Un signe d’elle de Stéphane Galas

Niels Edwards et Stella le Carré sont deux adolescents qui forment un couple. Stella propose à Niels de se suicider en même temps, chacun de leur côté et de devenir ainsi un couple éternel. Mais Niels ne va pas jusqu’au bout tandis que Stella, elle, met fin à ses jours. Des années plus tard, nous retrouvons Niels, marié, père d’un petit Oscar et à la brillante carrière. Mais Niels ne s’est jamais remis de la mort de Stella et, il en est sûr, Stella est revenue le hanter. Un signe d’elle est un thriller psychologique qui flirte avec le paranormal. A vous de démêler le vrai du faux, le réel et le fictif, la paranoïa et la folie. J’ai beaucoup apprécié ce thriller, plein de rebondissements. On ne s’ennuie pas une seule seconde et on est loin de se douter de ce que l’auteur nous réserve. Un titre idéal pour frissonner sur la plage !

Un signe d’elle de Stéphane Galas, paru en juin 2021 aux éditions Michel Lafon, 362 pages, 17,95€

La fabrique des petits bonheurs de Danièle Fossette

Alice est une jeune femme au quotidien morose. Titulaire d’un doctorat en lettres, elle n’a pas trouvé d’emploi et a été contrainte d’accepter un poste à la mairie, le maire étant un ami de son père. Son emploi consiste à alimenter la gazette de la mairie et à faire l’éloge de Monsieur le Maire, ce dernier, un individu abject, n’ayant aucun respect pour elle, ni pour les femmes… Un beau jour, il lui attribue une usine de confiseries désaffectée et une mission : créer un atelier d’écriture pour les laissés pour compte de la ville. L’objectif est bien évidemment de faire parler de lui en vue des prochaines élections. Alice, d’abord dubitative, va rencontrer des personnages hauts en couleurs : Roméo qui a tout oublié et n’a plus aucun repère spatio-temporel, Moïse, un Martiniquais qui enchaîne les galères et Ginette alias Maryline qui rêve du grand Amour. J’ai été très touchée par les différents personnages à qui la vie n’a pas toujours souri. J’ai aimé assister à leur évolution, à ce que l’écriture et ces rencontres leur ont apporté. La fabrique des petits bonheurs est un joli roman qui nous montre qu’il faut toujours avoir des rêves et ne jamais y renoncer.

La fabrique des petits bonheurs de Danièle Fossette, paru en juin 2021 aux éditions Nil, 288 pages, 18,50€

Les filles du manoir Foxcote d’Eve Chase

Après un coup de cœur pour Un manoir en Cornouailles, j’étais impatiente de lire le nouveau roman d’Eve Chase. Nous suivons deux femmes à deux époques différentes. Tout d’abord, Rita, nurse de la famille Harrington, lors de l’été 1971. Suite à un drame, la famille s’installe dans le manoir Foxcote pour la saison. Si elle vit avec eux depuis quelques mois déjà, les Harrington sont une véritable énigme pour Rita, avec leurs (vilains) secrets et zones d’ombres. De nos jours, nous suivons Sylvie, une mère de famille en plein divorce et qui traverse une véritable crise. Évidemment, il y aura un lien entre ces deux histoires que nous découvrirons au fil de la lecture. Je me suis beaucoup attachée à Rita, une femme forte mais aussi tiraillée entre la raison et ce qu’on attend d’elle. Beaucoup de poids pèse sur ses épaules et je l’ai trouvée très touchante. L’intrigue m’a plu, elle parle de femmes, de maternité, d’amour, de famille et de plein d’autres choses encore. J’ai aussi apprécié le décor de Foxcote. En revanche, la fin est un peu trop « simpliste » à mon goût. Pour conclure, même si j’ai préféré le précédent, j’ai lu ce roman d’une traite, Eve Chase a su me transporter dans ce nouveau manoir, au cœur de cette famille dysfonctionnelle.

Les filles du manoir Foxcote d’Eve Chase, paru en mai 2021 aux éditions Nil, 400 pages, 22€

L’Évangile selon Tinder de Thierry Maugenest et Luce Michel

Emma, journaliste divorcée, mère de deux ados, se voit confier le dossier de l’été sur les rencontres en ligne. Ce sujet lui est totalement étranger. Alors, pour réussir sa mission, elle va infiltrer l’application Tinder. Aidée par son amie, Nina, elle se crée un profil et se prend vite au jeu. Ce qui n’est d’abord qu’une enquête journalistique devient rapidement une addiction. Emma multiplie les échanges et les rencontres, il en résulte des situations cocasses et très drôles. J’ai aimé le ton léger du roman qui traite cependant des relations amoureuses à l’ère du numérique avec exactitude. Entre les chapitres, nous avons droit à des petits témoignages d’hommes et de femmes qui utilisent Tinder. Certains sont très drôles, d’autres cyniques ou bien touchants. Si tout est fictif, on ressent bien une part de vrai dans ces profils d’internautes. J’ai passé un bon moment et j’ai grandement apprécié ce récit à quatre mains.

L’Évangile selon Tinder de Thierry Maugenest et Luce Michel, paru en mai 2021 aux éditions Robert Laffont, 378 pages, 20,50€

Au pays d’Alice d’Alice Moireau et Paul-Henry Bizon

A chaque opération Masse Critique « non-fiction » de Babelio, j’ai toujours une attirance envers les livres de cuisine. J’en possède un certain nombre et il m’arrive souvent de les sortir de leur étagère juste pour regarder les images. J’étais donc ravie de pouvoir recevoir ce titre. Je n’avais jamais entendu parler d’Alice Moireau avant ce livre. Il s’agit d’une étudiante qui est également mannequin et surtout, fan de gastronomie. Elle nous livre des recettes simples et saines pour recevoir, faire plaisir et se faire plaisir. Les photographies sont sublimes et ont été prises dans l’ancienne guinguette dans laquelle elle vit. Cela crée une atmosphère très cosy qui donne des envies de partages et de retrouvailles. Si vous voulez un aperçu, je vous conseille d’aller faire un tour sur son compte Instagram : @Alicemoireau

Au pays d’Alice d’Alice Moireau et Paul-Henry Bizon, paru en avril 2021 aux éditions de la Martinière, 160 pages, 19,90€