Catégorie : Littérature générale

La société royale de Robert J. Lloyd

Résumé

Londres, 1678. Le corps d’un jeune garçon est retrouvé sur les rives de la Fleet River, entièrement vidé de son sang. À ses côtés, un étrange cryptogramme, qui suscite nombre d’interrogations. Complot religieux ? Politique ? Tueur isolé ? Dépêché sur les lieux, Robert Hooke, éminent scientifique de la Société royale de Londres, doit faire face à une enquête aussi délicate que complexe.

L’avis de Cassandre

Je lis peu de romans historiques mais qu’en je me plonge dans un titre du genre, j’y prends plaisir. La société royale de Robert J. Lloyd est un mélange de roman historique et de roman policier. Un mélange de genres qui m’a tout de suite tentée. En effet, l’auteur nous emmène à Londres au XVII ème siècle. Harry Hunt, personnage fictif et observateur à la Société Royale, est amené à enquêter sur un crime. Un jeune garçon a été retrouvé mort, entièrement vidé de son sang. Près du cadavre, se trouve une lettre cryptée. Qui a bien pu commettre l’effroyable et surtout, pourquoi ? Harry sera accompagné d’autres personnages, cette fois historiques comme Robert Hook pour résoudre l’enquête.

Qu’ai-je pensé de cette lecture ? J’avoue en ressortir mitigée. D’un côté, j’ai aimé découvrir Londres en plein hiver, à cette époque que je ne connais que trop peu. J’ai apprécié la Société Royale et les recherches de ses scientifiques. L’idée de mêler l’Histoire à cette enquête m’a plu. L’auteur a fourni un immense travail de recherche pour proposer cet ouvrage. Malheureusement, j’ai trouvé ce roman trop dense. L’enquête est très lente et passe souvent au second plan, au profit des conflits politiques et religieux. De ce fait, j’ai trouvé certains passages laborieux, j’aurais préféré plus de rebondissements et d’avancées sur l’enquête.

Pour conclure, La Société Royale reste un roman intéressant du point de vue historique et scientifique mais qui aurait gagné à être plus dynamique. Dommage !

Je remercie Babelio et les éditions Sonatine pour cette opération masse critique privilégiée.

La société royale de Robert J. Lloyd, paru en mai 2023 aux éditions Sonatine, 496 pages, 24,50€

Le souffle des rêves de Clarisse Sabard

Résumé

New York, 1987. Entre son emploi de chroniqueuse musicale et les pressions de son mari pour avoir un enfant, Abigail suffoque. Pourquoi ne pas faire un tour en Irlande, le pays de sa grand-mère, décédée quelques mois plus tôt ? Celui de sa mère, aussi, une comédienne qui ne l’a pas élevée…
Là-bas, à Cork, Abby fait bientôt la découverte d’un lot de cassettes audio enregistrées naguère par Granny : la vieille dame y raconte son passé méconnu, trouble, son arrivée à New York en 1910, la prohibition, la guerre des gangs… Et en filigrane, ce qui unit ces trois femmes d’un même sang : un seul et même rêve, et qui souffle encore.

L’avis de Cassandre

J’ai lu de nombreux romans de Clarisse Sabard et ceux-ci me plaisent tellement que je les débute sans même lire le résumé !

En 1987, nous rencontrons Abby, une journaliste qui vit à New York avec son mari Michael, un éminent avocat. Ce dernier et la belle-famille d’Abby exercent sur elle une forte pression et attendent d’elle le Graal : un enfant. Abby, elle, rêve surtout de faire carrière et de donner du sens à sa vie. Leur mariage bat de l’aile et sur un coup de tête, elle prend le premier vol direction l’Irlande. Ce voyage n’est pas anodin, sa mère s’y trouve et Abby va pouvoir renouer avec ses racines irlandaises. Ce roman choral s’étend sur plusieurs époques, des années 1910 à nos jours.

Il s’agit d’une saga familiale sur trois générations de femmes. Lucy, la grand-mère de notre héroïne, aujourd’hui disparue, lui a laissé une valise pleine de cassettes et de lettres lui racontant sa vie. La jeune femme va découvrir l’extraordinaire histoire de sa Granny. Lucy a grandi en Irlande et a émigré aux Etats-Unis en 1910, à l’âge de dix ans. Là-bas, ils vont connaître la pauvreté, la violence, les gangs. Le rêve américain est déjà bien loin. J’ai aimé découvrir cette époque et les suivantes. Clarisse Sabard nous captive et nous fait voyager, de la campagne irlandais à la Grosse Pomme. Le côté historique m’a plu : le naufrage du Titanic, la Prohibition, le conflit Nord-Irlandais etc..

Je me suis fortement attachée à ces femmes fortes, qui se sont battues pour s’élever et s’affranchir. J’ai été particulièrement touchée par les liens entre elles et par la thématique de la transmission.
Clarisse Sabard signe un roman très réussi, êtes-vous prêts pour le voyage ?

Le souffle des rêves de Clarisse Sabard, paru en mars 2023 aux éditions Pocket, 528 pages, 9,20€

Le soleil de minuit tome 1 de Lylyblabla

Résumé

20 janvier, 16h20. Quelque part en région parisienne, deux étoiles filantes entrent en collision Aaron a toujours vécu dans cette petite ville de banlieue. Il y a ses petites habitudes, ses amis, ses secrets Son monde bascule quand il y voit Milann pour la première fois, triste et seule sous la pluie, et qu’il décide d’aller lui parler. Milann a le coeur en miettes, elle est trempée de la tête aux pieds et pétrifiée par le froid. Pourtant, elle ne parvient pas à quitter Aaron du regard, assis à l’arrêt de bus de l’autre côté de la rue depuis une éternité. Ils ne se connaissent pas mais sont inéluctablement attirés l’un par l’autre, comme deux aimants. Leur rencontre était écrite. Le temps d’une soirée, Milann et Aaron sont emportés par un tourbillon d’émotions. Mais qu’adviendra-t-il de leur histoire naissante quand sonnera le dernier coup de minuit ?

L’avis de Cassandre

Voilà une duologie qui me faisait furieusement de l’œil depuis sa sortie et que j’ai enfin la chance de lire. Nous suivons Milann et Aaron, deux jeunes qui ont vingt ans et vont se rencontrer à un arrêt de bus. Milann pleure toutes les larmes de son corps, suite à une immense déception et Aaron attend désespérément son ami censé venir le chercher. Aaron décide d’aborder Milann et leur rencontre provoque rapidement des étincelles.

Ce livre est une vraie romance qui fait du bien. Nos deux protagonistes vont passer une journée ensemble, probablement la plus belle et romantique de leur vie. J’ai adoré cette alchimie qui naît entre eux, cette complémentarité. Ils ne savent presque rien l’un de l’autre et pourtant, c’est comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Au fil des chapitres, on comprend qu’ils portent chacun sur leurs épaules un lourd fardeau. Leur histoire personnelle m’a profondément touchée. J’ai lu ce roman en un après-midi seulement et j’en ressors avec des étoiles dans les yeux.

Quel plaisir de passer un aussi bon moment avec les personnages de Lylyblabla ! Inutile de vous préciser que j’enchaîne immédiatement avec le second tome !

Le soleil de minuit tome 1 de Lylyblabla, paru en février 2023 aux éditions Hugo Publishing, 320 pages, 7,90€

Femlandia de Christina Dalcher

Résumé

Dans un futur proche, les États-Unis ont sombré dans le chaos après une crise économique sans précédent.
Miranda Reynolds a perdu sa maison, son travail et son mari, il ne lui reste plus que sa fille Emma et quelques boîtes de conserve. En proie à l’insécurité dans un monde devenu anarchique, elles n’ont plus qu’un seul espoir : Femlandia.
Miranda avait toujours affirmé qu’elle préfèrerait mourir plutôt que de vivre dans ce paradis autarcique réservé aux femmes, à l’abri de la violence des hommes, mais son instinct de survie ainsi que la présence d’Emma la poussent à franchir le portail surmonté de deux X entrelacés. Et si derrière son apparence idyllique se cachait l’enfer ?

L’avis de Cassandre

L’histoire se déroule dans un avenir proche. Les États-Unis sont victimes d’un immense krach boursier qui engendre des pertes d’emplois, des suicides, des millions de personnes qui se retrouvent à la rue et qui ont faim. Miranda et sa fille en font partie. Elles menaient une vie dorée et ont tout perdu. Leur dernière solution est de rejoindre Femlandia, un groupuscule de femmes qui vivent en autarcie, et surtout, à l’écart des hommes.

J’ai trouvé la première partie (environ un tiers du livre) laborieuse. Elle concerne la vie de Miranda et sa fille avant leur arrivée à Femlandia et on y trouve de nombreux flashs dans le passé qui n’apportent pas forcément beaucoup à l’histoire. Cette partie est relativement longue et redondante. L’arrivée à Femlandia est plus intéressante, plus rythmée et on se rend compte rapidement que cette communauté est sûrement pire que la rue. Femlandia a été créée par la mère de Miranda avec qui elle a coupé les ponts il y a des années. Miranda a toujours perçu Femlandia comme une secte et va vite comprendre qu’il s’agit d’un euphémisme. La communauté réunit des femmes brisées par les hommes. Leur « Mère » se sert de leurs traumatismes pour les monter contre les hommes et les convaincre qu’une vie sans eux est indispensable. Chaque membre est conditionnée. Dès leur arrivée, Miranda ressent un malaise et le besoin de découvrir la vérité, mais à quelle prix ?

Si cette partie est plus intéressante, j’ai trouvé dommage que les actions s’enchaînent aussi rapidement. Le lecteur n’a pas vraiment le temps d’entrer dans le quotidien de la communauté, c’est dommage ! Globalement, j’ai relevé un manque de crédibilité dans certaines péripéties et de nombreux événements trop prévisibles. Les personnages n’ont pas su me convaincre, trop caricaturaux à mon goût. Pour conclure, j’avais beaucoup aimé QI de l’écrivaine et, a contrario, j’ai été très déçue par celui-ci. Une thématique intéressante à l’origine mais qui n’a pas été exploitée comme je l’aurais souhaité.

Femlandia de Christina Dalcher, paru en mars 2023 aux éditions Robert Laffont, 448 pages, 22€

Memphis de Tara M. Stringfellow

Résumé

Dans la chaleur étouffante de l’été 1995, après un énième débordement de colère de son père, Joan North trouve refuge avec sa mère et sa jeune soeur dans la majestueuse maison qui a vu les femmes de sa famille grandir. Tapissé de lierre et de chèvrefeuille où nichent colibris, abeilles et papillons, ce verdoyant havre de paix semble raconter sa propre histoire. En poussant la gigantesque porte de bois, Joan sait qu’elle va découvrir d’innombrables fantômes. Celui de son grand-père, lynché après être devenu le premier inspecteur noir de la ville. Celui de sa grand-mère qui, guidée par une rage incandescente, transforma son salon en lieu de rassemblement du mouvement révolutionnaire noir de Memphis. Et sa propre terreur, qui la submerge en même temps que ses souvenirs lorsqu’elle passe le seuil de la véranda.

Confrontée aux tragédies des générations qui l’ont précédée dans cette demeure, Joan devine intimement, du haut de ses dix ans, que la violence n’est jamais loin…

Le portrait bouleversant de trois générations de femmes noires, qui célèbre la complexité de ce qui se transmet au sein d’une famille, d’une communauté et d’une nation tout entière.

L’avis de Cassandre

Voilà un roman que j’aurais décidément dû sortir de ma PAL bien avant, tant je l’ai aimé. Memphis est l’histoire de trois générations de femmes afro-américaines, ayant vécu dans la même maison. Nous suivons donc Hazel, la grand-mère, ses filles Miriam et August ainsi que Joan et Mya, les filles de Miriam. Nous alternons aussi bien les personnages que les époques, oscillant entre les années 1940 jusqu’au début des années 2000.

De quoi parle ce roman ? De la condition des femmes et surtout, des femmes noires aux États-Unis, mais pas que. Memphis traite surtout de violences, celle faite aux femmes, aux Noirs, aux enfants, la ségrégation, le racisme, le viol aussi. Pour ces raisons, l’histoire comporte des chapitres difficiles mais ô combien nécessaires.

Tara M. Stringfellow m’a émue. Ses personnages sont attachants et m’ont beaucoup fait réfléchir. Elles refusent d’être des victimes et se battent pour leurs droits, pour leur famille et pour elles-mêmes. La vie ne leur a pas fait de cadeaux, elles ont souffert et vécu l’indicible mais elles vont tirer des leçons de leurs malheurs et en faire une force.

Memphis est un roman qui prend aux tripes, qui fait pleurer aussi. Derrière les nuages, se cache tout de même une belle lueur d’espoir. J’ai apprécié la dimension historique du récit, on y trouve d’ailleurs des faits réels comme l’assassinat de Martin Luther King, les différentes guerres qui ont marqué les États-Unis, l’attaque terroriste de 2001. L’écrivaine s’est également inspirée de sa propre histoire familiale.

Pour conclure, il s’agit d’un gros coup de cœur, une belle leçon de courage, de féminisme et de pardon aussi. Lisez ce roman !

Memphis de Tara M. Stringfellow, paru en janvier 2023 aux éditions Charleston, 368 pages, 22,90€

Le gardien de l’inoubliable de Marie-Laure de Cazotte

Résumé

Doté d’une imagination débordante, menteur invétéré, enfant révolté et fugueur, Tristan vit avec monsieur Kurosawa, son ami intérieur, et porte à son cou « le gardien de l’inoubliable », un galet prodigieux découvert sur une plage. Devenu étudiant, chargé de faire des recherches dans les archives d’un artiste disparu depuis un siècle, il se lance imprudemment sur les traces d’un étrange faussaire.

L’avis de Cassandre

Tristan est enfant lorsque nous faisons sa rencontre au début du livre. Il souffre de solitude et d’un manque d’attention et d’amour de la part de ses parents. Pour compenser le vide, il a un ami imaginaire japonais et surtout, il ment comme il respire. Devenu adulte, Tristan ment toujours (mais moins) et s’intéresse à l’art. Il va trouver un job étudiant dans une galerie et étudier le travail d’un artiste appelé Lorme. Rapidement, il se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond…

Le moins qu’on puisse dire est que cette lecture est très singulière. J’ai été touchée par Tristan, un garçon puis un jeune homme qui souffre et qui est incompris. J’ai aimé les personnages secondaires, en particulier sa grand-mère chez qui il s’installe pour ses études ainsi que ses voisins parisiens. L’histoire est pleine de surprises et de rebondissements, on ne devine pas où Marie-Laure de Cazotte nous emmènera.

Pour conclure, j’ai apprécié cette histoire, très différente de mes lectures habituelles, presque mystique.

Le gardien de l’inoubliable de Marie-Laure Cazotte, paru en mai 2023 aux éditions Albin Michel, 288 pages, 20,90€

La vie ne se danse jamais seul de Marie Joudinaud

Résumé

Se dressant sur une île bretonne, la Kea est une maison qui a abrité les jours heureux d’une famille unie. Au fil des années, ses pierres se sont érodées, et le foyer s’est disloqué.
Il ne reste entre ses murs que la fille cadette, Susanne, et son enfant, Clara. L’autre sœur, Thaïs, est partie depuis longtemps vivre ses rêves de danseuse étoile à Paris.
Le jour où l’Opéra contraint Thaïs à quitter la scène en prenant des vacances forcées, elle décide de revenir dans la demeure de son enfance. Mais vingt ans de rancœurs devront être dénoués, et la passion de sa nièce pour la danse, tempérée.
Les deux sœurs se retrouvent face à face jusqu’à ce que les fatalités de la vie les rattrapent…

L’avis de Cassandre

L’histoire se déroule à Saint-Guirec, une petite île des Côtes d’Armor. Dans une grande bâtisse familiale surnommée La Kea, vivent Suzanne, enseignante et sa fille, Clara, une collégienne douce et rêveuse. Les parents de Suzanne sont décédés brutalement il y a cinq ans et malgré les importants travaux de rénovation qu’elle ne peut se permettre de financer, elle tient à rester dans cette maison le plus longtemps possible. Thaïs, elle, vit à Paris et est une danseuse étoile de renom. Mise à l’écart en raison d’un désaccord avec le metteur en scène du prochain ballet, Thaïs décide de retourner à Saint-Guirec, où elle n’a pas posé ses ballerines depuis de longues années.

La vie ne se danse jamais seul est un roman qui met les femmes sur le devant de la scène. Suzanne et Thaïs sont des sœurs qui ne se sont ni vues ni adressé la parole depuis bien longtemps. Leurs retrouvailles risquent d’être houleuses. Quels secrets dissimulent-elles ? Vous ne le saurez qu’en lisant ce roman.

Je me suis beaucoup attachée aux deux sœurs, qui ne sont pas si différentes qu’on pourrait le penser. Clara est une adolescente curieuse, lumineuse et passionnée par la danse comme sa tante qu’elle va apprendre à connaître. Les personnages secondaires apportent aussi de la chaleur au roman : Henry, l’ami de la famille, Jing, le partenaire de danse et meilleur ami de Thaïs. Enfin, Marie Joudinaud a choisi de personnifier La Kea qui s’exprime à plusieurs moments du récit, j’ai adoré.

Si vous pensez qu’il ne s’agit « que » d’un roman sur les rancœurs familiales et la sororité, vous vous trompez. L’écrivaine nous réserve quelques surprises dont un passage très imprévisible. Pour conclure, cette histoire prend pleinement sa place au sein de la superbe collection « Instants suspendus ». J’ai adoré l’écriture, les personnages, l’histoire mais aussi le côté nostalgique qu’elle a fait remonter en moi. Petite confidence : j’ai versé ma petite larme à la fin ! 

La vie ne se danse jamais seul de Marie Joudinaud, paru en avril 2023 aux éditions L’Archipel, 336 pages, 20€

Panique en Armorique de Dominique Sylvain

Résumé

Finistère sud. Une nuit épaisse de novembre, un incendie criminel détruit un élevage de poulets en batterie. Quand l’attentat est revendiqué par des militants déjantés de la cause animale, l’enquête revient au (charmant) capitaine Chauvigny.
Non loin, la commissaire retraitée Lola Jost et sa meilleure amie, la jeune strip-teaseuse américaine Ingrid Diesel, sont en vacances. Intrigué par les événements, et histoire de s’occuper un peu, le duo décide de jouer les détectives sous le nez des gendarmes.
Mais très vite la tension monte : le P-DG de Poulets Dorés est retrouvé mort, pendu par les pieds et électrocuté comme ses volailles…

L’avis de Cassandre

Dans la collection La bête noire, je demande Ingrid et Lola ! Ingrid est une trentenaire américaine, masseuse le jour et danseuse dans un cabaret la nuit. Son amie Lola est une commissaire de police à la retraite, qui n’a jamais vraiment raccroché avec son métier et qui aime un peu trop la bonne chaire. Les deux femmes partent en vacances en Bretagne où Ingrid fait rénover sa résidence secondaire. A leur arrivée, elles découvrent que la ferme voisine a été incendiée. Et il semblerait que les ennuis ne fassent que commencer !

J’ai adoré le duo d’amies aussi improbable que complémentaire. Ingrid a su m’amuser avec ses petites fautes de français qui changent tout le sens de ses phrases. Lola est attachante et perspicace. Ensemble, elles vont faire lumière sur ce qui se passe en Armorique ! Dominique Sylvain a décidément beaucoup d’humour et nous amuse tout au long de son polar. Mais derrière l’humour, on parle de sujets bien sérieux comme l’élevage intensif, la maltraitance animale et les militants antispéciste. Un roman court qui se lit d’une seule traite ! Prêts à embarquer à bord du side-car d’Ingrid ?

Panique en Armorique de Dominique Sylvain, paru en janvier 2023 aux éditions Robert Laffont, 264 pages, 15,90€

The kiss quotient de Helen Hoang

Résumé

Stella Lane est une jeune femme brillante pour qui les chiffres n’ont aucun secret. Si sa carrière professionnelle est parfaitement épanouie, sa vie personnelle est plutôt un échec. Elle est affectée du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme, qui la tient éloignée des autres. Comment se faire des amis lorsqu’on cumule une grande timidité et une franchise un peu brutale ? Quant à sa vie amoureuse Elle est inexistante. Stella comprend mal l’intérêt d’avoir un homme dans sa vie mais, curieuse et poussée par sa mère qui se désespère de la voir célibataire, elle décide de résoudre ce problème comme une équation mathé matique : avec méthode et détermination. Elle sollicite les services d’un escort boy pour qu’il lui apprenne les bases des relations amoureuses. Michael loue son corps, à contrecoeur, aux femmes sensibles à son charme. Quand il fait la connaissance de Stella, il est stupéfait : pourquoi une si jolie jeune femme, tellement brillante, a-t-elle besoin de ses services ? Il va vite découvrir sa timidité, ses craintes. Ensemble, ils vont apprendre à les dompter, à vaincre le mur qui se dresse entre Stella et le bonheur. « Adorable, sexy et intelligent le livre que j’avais envie de lire ! » Christina Lauren

L’avis de Cassandre

Stella est une trentenaire, jolie, brillante mais très solitaire. L’héroïne de ce roman est atteinte du syndrome d’Asperger, ce qui rend ses relations avec les autres assez compliquées. Elle n’a jamais eu de petit-ami, seulement quelques aventures décevantes. Ses parents souhaiteraient qu’elle trouve l’amour et s’épanouisse. Se sentant trop inexpérimentée, elle décide de chercher un escort sur Internet afin d’y remédier. L’application va lui permettre de rencontrer Michael, et ce premier rendez-vous risque de profondément bousculer son quotidien.

J’avais envie de romance et de légèreté après plusieurs lectures assez sombres, ce roman a parfaitement répondu à mes attentes. J’ai adoré le côté romance, la relation qui se tisse entre deux personnages qui auraient pu ne jamais se rencontrer. J’ai été touchée par Stella qui manque de confiance en elle, n’arrive pas toujours à décrypter les codes sociaux et à « rentrer dans le moule ». Michael, quant à lui, est un séduisant jeune homme contraint de vendre ses charmes pour se sortir de lourds problèmes financiers.

J’ai trouvé les deux personnages complémentaires et j’ai adoré voir évoluer leur idylle. J’ai aussi apprécié le thème de l’autisme et pouvoir mieux appréhender cette différence. L’autrice et sa fille sont d’ailleurs personnellement touchées par Asperger. En somme, une jolie comédie romantique, des personnages attachants et des scènes à la fois drôles et touchantes !

The kiss quotient de Helen Hoang, paru en février 2023 aux éditions Hugo Publishing, 457 pages, 7,90€

Là où est les arbres rencontrent les étoiles de Glendy Vanderah

Résumé

Au cœur des forêts de l’Illinois, rien que le chant des oiseaux… Chaque matin, Joanna note, recense, balise, cartographie – s’enfonçant chaque jour davantage dans la forêt. Loin des tourments du monde, la jeune biologiste apprécie la solitude de cette routine. Jusqu’à ce qu’un jour, une enfant surgisse des sous-bois et vienne bousculer cet équilibre… Perdue, pieds nus, loin de chez elle ? Ou « tombée des étoiles » ? C’est ce que prétend Ursa, la petite fille en pyjama, laquelle a bien l’intention de nicher chez Jo et, peut-être, réenchanter sa vie…

L’avis de Cassandre

Jo, une jeune chercheuse et doctorante dans le domaine de l’ornithologie vit seule dans une petite habitation, en pleine forêt. Son quotidien se résume à baliser, cartographier, recenser les nids, une activité qui lui tient à coeur. Lorsqu’une fillette d’environ neuf ans se retrouve dans son jardin, pieds nus et en pyjama, Jo est inquiète. Que fait-elle ici, toute seule ? Où est sa famille ? Ce qui est le plus déroutant est qu’elle déclare s’appeler Ursa et venir d’une autre planète. De plus, la gamine compte bien rester auprès de notre héroïne.

Nous suivons en parallèle l’histoire de Gabe, qui réside à proximité de Jo. Cette dernière l’appelle au début Egg-man car il vend des œufs sur la départementale. La petite Ursa va leur permettre de se rencontrer, pour le meilleur et pour le pire !

Je souhaitais lire ce roman depuis sa sortie et je suis très heureuse d’avoir pu le faire grâce à cette très belle éditions au format poche. Une fois commencé, impossible de m’arrêter ! J’ai adoré les trois personnages principaux que tout oppose au premier abord, et pourtant. Ce roman est nettement moins léger qu’il n’y paraît. Il aborde de nombreux sujets : la violence, les secrets de famille, les maladies physiques et mentales, l’égalité homme/femme et bien d’autres encore.

Pour conclure, un roman poignant et des personnages difficilement oubliables.

Là où est les arbres rencontrent les étoiles de Glendy Vanderah, paru en janvier 2023 aux éditions Pocket, 448 pages, 9€