Catégorie : Roman graphique

Les chroniques d’avril

Bonjour à tous,

Le mois d’avril touche déjà à sa fin et je n’en reviens pas de tous les titres que j’ai pu lire ! Alors on pourrait penser que ma PAL se vide… Et bien non ! J’ai reçu beaucoup de jolis titres pour le printemps et j’ai un peu beaucoup craqué (on ne se refait pas !). Bref, je vous laisse découvrir mes chroniques du mois :

16 de Greg Buchanan

L’histoire de ce roman se déroule dans un petit village balnéaire du Royaume-Uni. 16 fait écho aux nombres de têtes de chevaux retrouvées enterrées dans une ferme, les queues des pauvres bêtes gisant à proximité. Qui a bien pu commettre pareille atrocité ? Pour résoudre cette affaire, l’inspecteur Alec Nichols sera accompagnée de la vétérinaire Cooper Allen. Le début de ce roman noir m’a beaucoup plu : une scène sanglante et dérangeante, une thématique très intéressante et une ambiance inquiétante. J’étais impatiente de progresser dans l’intrigue afin de relever les indices et de découvrir le ou la coupable. A ma grande surprise, 16 est un rendez-vous manqué pour ma part. Ce titre est probablement trop original pour moi. J’ai trouvé que ma lecture n’était pas limpide et j’ai été chagrinée par de nombreux dialogues où les personnages ne terminent pas leurs phrases ou changent constamment de sujet. Cela gâche la fluidité de l’intrigue. De même, il y a de nombreux retours en arrière sans que ceux-ci soient indiqués par un marqueur temporel. Globalement, je suis passée à côté car le manque de clarté et les nombreux sous-entendus ont réussi à me perdre. Pour conclure, je suis hélas passée à côté de cette histoire. Cependant, je serais plutôt curieuse de la voir adaptée sur le grand écran ! Je remercie les éditions Calmann Lévy et Babelio pour cet envoi lors de leur opération Masse Critique.

16 de Greg Buchanan, paru en mars 2022 aux éditions Calmann Lévy, 486 pages, 21,90€

Des excuses pour les chiens de Marion Bello

Le début de ce roman s’ouvre sur une scène de fête d’école primaire. Imaginez, la chaleur, les enfants surexcités, les parents à la buvette. Quand, tout à coup, un élève se fait molester par un parent d’élève. Lorraine, la protagoniste de l’histoire est révoltée par cette scène qui l’obsède. Elle veut à tout prix que le coupable reconnaisse les faits et s’excuse. Si cette thématique occupe une partie de l’histoire, elle renvoie, en vérité, à la propre enfance de Lorraine. Elle et sa famille, composée de son mari et de ses deux fils, passent des vacances chez les parents de Lorraine, avec ses frère et sœur et leurs enfants. L’histoire de l’école provoque un effet boule de neige. Lorraine fait le point sur sa vie, les faux-semblants, les mensonges sur lesquelles sa famille s’est construite. Des excuses pour les chiens n’est pas un roman conventionnel et c’est ce qui m’a vraiment plu. Je ne m’attendais pas à une telle tournure des événements et, même si j’aurais souhaité rencontrer une héroïne qui s’impose davantage, j’ai beaucoup aimé les sujets évoqués et la façon dont ils sont traités. Un premier roman très prometteur !

Des excuses pour les chiens de Marion Bello, paru en mars 2022 aux éditions Belfond, 320 pages, 19€

Sara Perché ti amo de Serena Giuliano

On ne présente plus Serena Giuliano. J’attends chaque année avec impatience son nouveau roman. Cette fois, nous rencontrons deux personnages féminins. Tout d’abord, il y a Alba, jeune mère d’un adorable bébé de trois mois pour qui le post-partum est difficile. Elle ne se reconnaît plus, a l’impression d’être réduite à son statut de mère. Sa vie de couple avec Valentin n’est plus ce qu’elle était. La petite famille part à Procida, une petite île au sud de l’Italie. Ils seront bientôt rejoints par leur ami, Nino et par sa compagne, Gabrielle. Nous suivons alors les points de vue d’Alba et de Gabrielle, vingt-six ans et trop peu sûre d’elle. Chacune a des blessures, un mal-être profond. L’Italienne et la Française vont très vite nouer des liens d’amitié. Une fois de plus, Serena Giuliano arrive à parler de sujets graves, difficiles avec beaucoup de maîtrise tout en insufflant un vent de légèreté avec des paysages italiens à couper le souffle, sans compter la gastronomie italienne qui me fait presque plus rêver que les décors ! J’ai adoré les deux héroïnes présentées et leur histoire. J’ai lu ce roman d’une seule traite et il m’a fait beaucoup de bien. Je salue le talent de l’autrice, j’ai adoré cette nouvelle histoire !

Sara Perché ti amo de Serena Giuliano, paru en mars 2022 aux éditions Robert Laffont, 224 pages, 17€

Nous deux sur le toit du monde d’Adèle Ninay

Léna n’a que vingt ans et elle a déjà vécu un événement dramatique, la perte de son petit-ami. Depuis, sa vie est suspendue. Elle a fait le serment de ne plus avoir de relation amoureuse et n’a pas vraiment d’amis si ce n’est son collègue de travail, chez Leroy Merlin. Ses seuls réconforts sont l’Urbex et la photographie. D’ailleurs, lors d’une sortie nocturne, elle rencontre Annabelle ainsi que sa bande d’amis, dont Tom qui pourrait bien faire vaciller son souhait de célibat. Nous deux sur le toit du monde est un roman qui m’a plu car il parle de deuil chez une personne jeune mais aussi de troubles psychologiques, les TOC. Je me suis beaucoup attachée à Léna, Tom et Annabelle. Le personnage de Léna est bien travaillé, on arrive à se mettre à sa place et à comprendre ses réactions. L’univers dans lequel ils évoluent m’a également plu : Urbex dans Paris, les catacombes, l’univers du graffiti. Cela m’a presque donné envie de m’y mettre ! Et la romance naissante et complexe entre ces deux personnages, j’ai clairement adoré ! J’ai trouvé ce titre très prenant et bien écrit, je suis ravie d’avoir pu découvrir Adèle Ninay.

Nous deux sur le toit du monde d’Adèle Ninay, paru en mars 2022 aux éditions Hugo & Cie, 231 pages, 17€

Le bonheur était là de Claire Zamora

Lucie est une trentenaire dynamique, cadre dans une start-up dont elle se sent fière. Si elle est célibataire, sa vie n’en est pas moins bien remplie. Elle est d’ailleurs bien entourée, notamment par Enzo, son ami depuis toujours. Mais un jour, Enzo se sent mal et après des examens, il découvre qu’il est gravement malade. Son meilleur ami va alors lui faire une proposition qui risque de changer sa vie à jamais. J’ai beaucoup aimé la thématique principale qui est de profiter de chaque instant. Lucie va prendre beaucoup de recul par rapport à la vie qu’elle mène, est-elle si heureuse qu’elle le pense ? N’est-elle pas en train de passer à côté de l’essentiel ? J’ai aussi apprécié le côté voyage mais je ne vous en dis pas plus de ce côté-là. En revanche, le personnage de Nolann n’a pas su me convaincre, j’ai toujours un peu de mal avec les personnages qui changent du tout au tout. Pour conclure, j’ai passé un bon moment en compagnie du duo Lucie/Enzo et j’ai été bouleversée par leur histoire.

Le bonheur était là de Claire Zamora, paru en mars 2022 aux éditions Hugo & Cie, 462 pages, 7,60€

Au royaume des cris de Mathieu Lecerf

Au royaume des cris est le deuxième thriller de Mathieu Lecerf. On y retrouve les mêmes personnages que dans son premier roman, La part du Démon, que je n’ai pas encore eu la chance de lire. Deux enquêtes s’entrecroisent. D’une part, nous suivons Esperanza, policière anéantie par le kidnapping de sa fille, il y a plusieurs mois. Accompagnée de Manny, ils vont reprendre l’enquête depuis le départ. D’autre part, nous avons Cristian, journaliste et frère de Manny qui écrit sur un attentat. J’ai trouvé ce thriller de Mathieu Lecerf complètement addictif. J’ai entièrement accroché aux personnages et à leur psychologie et j’ai trouvé l’intrigue très bien menée jusqu’à son final qui nous laisse bouche bée. Les chapitres sont courts et s’enchaînent avec fluidité. Au royaume des cris est un thriller efficace où tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un très bon moment de lecture. Je vous préviens, vous risquez de passer une nuit blanche !

Au royaume des cris de Mathieu Lecerf, paru en mars 2022 aux éditions Robert Laffont, 336 pages, 19€

Le cercle des mensonges de Céline Denjean

Quel bonheur de retrouver Héloïse Bouquet, l’enquêtrice héroïne des précédents romans de l’autrice ! L’officier de gendarmerie va enquêter sur une affaire de meurtre, une femme a été retrouvée assassinée dans un bois. En alternance, nous suivons Urbain, dit le Zèbre en raison d’une particularité physique, en charge de deux affaires : un suicide et un meurtre ayant eu lieu à proximité l’un de l’autre. Et si toutes ces histoires étaient liées ? Et, cerise sur le gâteau, Héloïse décide de rouvrir une enquête faisant écho au roman Le Cheptel, où la coupable n’a toujours pas été arrêtée. J’ai adoré suivre cette double enquête où les chapitres défilent à grande vitesse. J’ai aimé les thématiques abordées, notamment celle des sans-papiers et des SDF. J’ai aussi apprécié la participation d’Amanda, la journaliste, fonction habituellement détestée par les forces de l’ordre. Mais pas ici, car Héloïse a tissé un véritable lien avec la journaliste. L’intrigue de ce roman prend une tournure très intéressante avec un volet scientifique qui m’a captivée. La fin m’a totalement prise au dépourvu. Pour conclure, je suis conquise par les thrillers de Céline Denjean.

Le cercle des mensonges de Céline Denjean, paru en mars 2022 aux éditions Pocket, 672 pages, 9€

Alger-Retour de Fred Neidhardt

La guerre d’Algérie est un sujet qui m’intéresse. Ce roman graphique m’a tout de suite interpellée et je remercie les éditions Marabout et Babelio de me l’avoir adressé. Daniel Rossi, le protagoniste est un fils de pied-noir. Son père a quitté Alger en 1962 pour ne jamais y retourner, c’est ce qu’il déclare à Daniel, sans jamais changer d’avis. Le jeune homme décide d’embarquer pour l’Algérie, sur les traces de son père et de sa vie d’avant. J’ai aimé ce voyage, les rencontres à la fois touchantes et loufoques que fait Daniel mais aussi cette quête personnelle. Ce roman graphique m’a permis de découvrir l’Algérie d’aujourd’hui, ses failles et ses atouts. J’ai adoré les illustrations, l’esthétique des personnages, la beauté des monuments et le choix des couleurs. J’ai passé un très bon moment avec ce titre qui m’a donné envie d’en savoir plus sur ce pays.

Alger-Retour de Fred Neidhardt, paru en février 2022 aux éditions Marabout, 128 pages, 16,90€

Liens de sang de Karen M. McManus

Je garde un très bon souvenir de Qui ment ?, l’un des précédents thrillers Young Adult de Karen M. McManus (adapté sur Netflix) et il me tardait de découvrir ce nouveau roman. J’ai fait la rencontre de trois cousins qui ne se fréquentent pas : Millie, Aubrey et Jonah. Ce sont des adolescents qui n’ont jamais rencontré leur grand-mère, celle-ci ayant déshérité ses enfants (les parents des protagonistes) et ayant tiré un trait sur eux en leur envoyant une lettre « Vous savez ce que vous avez fait. ». Un beau jour, nos personnages principaux reçoivent une lettre de leur grand-mère les invitant à passer l’été sur l’île sur laquelle elle vit et de leur trouver des jobs d’été bien rémunérés. Ils n’hésitent pas longtemps avant d’accepter, c’est l’occasion de rencontrer cette étrange grand-mère, se rapprocher les uns les autres et passer un bel été. Liens de sang est un thriller que j’ai trouvé un peu longuet. Le rythme est assez lent et il faut attendre un certain moment avant de découvrir des révélations et des rebondissements. Cependant, une fois la machine lancée, j’ai été très surprise par la tournure que prenait l’histoire, je n’ai clairement rien vu venir ! J’ai bien aimé les personnages, je les ai trouvé touchants. Pour conclure, même si j’ai largement préféré Qui ment ? pour son rythme, ce nouveau roman reste très plaisant et surprenant.

Liens de sang de Karen M. McManus, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 384 pages, 17,95€

Court toujours : sortir du placard de Rachel Corenblit

Court toujours est une collection récente des éditions Nathan. Elle s’adresse aux adolescents et jeunes adultes de 15 à 25 ans environ. Ces titres peuvent se lire de trois façons différentes : sur papier, en ebook ou en livre audio, ces trois canaux sont compris dans le livre papier. Chaque titre aborde une thématique incontournable de la vie de jeune adulte. Dans ce titre, nous rencontrons Rita, dix-sept ans, qui n’est pas très attirée par les relations amoureuses. Sa première expérience ne l’a pas vraiment convaincue. A la terrasse d’un café, l’amie de sa mère avec une grande indélicatesse, émet l’hypothèse que Rita préférerait peut-être les filles. Ces paroles cheminent et poussent Rita à la réflexion. Vous l’aurez compris, ce titre parle du coming-out, du questionnement de soi, de l’acceptation. J’ai aimé la manière dont le sujet est traité. Même si l’histoire de Rita est unique, de nombreux jeunes lecteurs peuvent se retrouver. J’ai aimé la famille imparfaite de Rita, qui multiplie les bourdes et les maladresses mais qui s’aime profondément. Un joli titre qui m’a beaucoup plu, j’aurais juste souhaité qu’il dure plus longtemps.

Court toujours : sortir du placard de Rachel Corenblit, paru en avril 2022 aux éditions Nathan, 56 pages, 8€

Bien communiquer (sans violence) de Virginie Limousin, Isabelle Filliozat et Eric Veillé

Cet album fait partie de la collection Les petites histoires Filliozat. Chaque album comporte trois histoires. Dans celui-ci, la première histoire concerne une petite fille qui n’arrive pas à dire non à son amie. Dans sa tête, c’est le branle bas de combat, l’héroïne est très frustrée et finit par en vouloir à son amie. Elle va devoir apprendre à dire non et s’expliquer calmement pour sauver son amitié et retrouver son calme. La seconde histoire concerne un petit garçon qui joue avec ses amis. Sa maman lui demande de rassembler ses affaires pour partir. Le garçon est tellement frustré qu’il ne s’exprime plus qu’en tapant. Enfin, la dernière histoire parle d’un frère et d’une soeur qui ne cesse de se disputer pour tout et rien à la fois. A chaque histoire, une solution est apportée et se conclue par un éclairage psychologique en quelques phrases. Cet album illustré fera écho à de nombreux enfants et permet de désamorcer des situations compliquées. Il est destiné aux enfants dès l’âge de 4 ans et à leurs parents.

Bien communiquer (sans violence) de Virginie Limousin, Isabelle Filliozat et Eric Veillé, paru en avril 2022 aux éditions Nathan, 44 pages, 7,95€

Explique-moi… Des droits pour tous de Marie Murray et Hanane Kai

Ce nouvel album de la collection « Explique-moi… » compte un nouvel ouvrage sur les droits. Qu’est-ce qu’un droit ? Cet album explique la notion de droit, le droit à la sécurité, le droit de vivre, de travailler, de se soigner mais aussi les droits des enfants et le droit des réfugiés. Cet album balaie de nombreux sujets essentiels. On y retrouve des notions d’équité, d’égalité mais aussi du devoir, ce qu’on peut faire et ne pas faire, ce qu’on doit et ne doit pas faire. Les illustrations sont très jolies et adaptées au discours. A la fin, un trouve un petit lexique ainsi qu’une bibliographie pour aller plus loin. Un beau titre qui complète parfaitement cette collection.

Explique-moi… Des droits pour tous de Marie Murray et Hanane Kai, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 32 pages, 12,90€

Des règles pour vivre ensemble de Louise Spilsbury et Hanane Kai

Ce nouvel album de la collection « Explique-moi… » s’intéresse aux règles. Qu’est-ce qu’une règle ? A quoi sert-elle ? Pourquoi est-ce important de la respecter ? Que se passerait-il dans un monde sans règles ? Les enfants ont parfois du mal à comprendre pourquoi on leur impose certaines choses et pourquoi, à la maison comme à l’école ou dans un lieu public (comme la piscine municipal), il y a des règles à respecter. Cela leur paraît souvent contraignant et rébarbatif. Pourtant, les règles permettent de vivre tous ensemble dans le respect des uns et des autres et surtout, en sécurité. Ce titre permet de prendre du recul et de mieux appréhender les règles. Les illustrations sont très jolies et les exemples concrets. J’apprécie également le lexique et la petite bibliographie pour aller plus loin.

Des règles pour vivre ensemble de Louise Spilsbury et Hanane Kai, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 32 pages, 12,90€

Et… Paf ! Un livre qui claque de Gwendoline Raisson et Ella Charbon

Et… Paf ! est un album très drôle et bien pensé. A gauche, vous trouverez un dessin, à droite, un autre, ainsi qu’une onomatopée. Ainsi, un éléphant à gauche et une chaise à droite provoqueront un « CRAC », une tapette et une mouche, un « PAF ! » ou encore, un pied et une crotte de chien, un dégoûtant « PFFLEURCH ! ». L’enfant, dès l’âge de deux ans et ses parents, pourront s’amuser à reproduire ces onomatopées décalées ! J’ai adoré ce titre que je trouve ludique et idéal pour un vrai moment de partage en famille. Les illustrations sont amusantes et totalement raccord avec le texte. Avec pas moins de 25 images à claquer, voilà de quoi s’éclater !

Et… Paf ! Un livre qui claque de Gwendoline Raisson et Ella Charbon, paru en février 2022, 48 pages, 13,95€

Au Dodo : Les amis de la ferme de Charlotte Roederer

A la maison, nous sommes fans de la série Au Dodo et possédons presque toute la collection. Nous étions impatients de découvrir ce nouvel opus sur les animaux de la ferme. Nous avons fait la rencontre des vaches, des cochons, des moutons et des lapins, dans leur environnement. Les illustrations sont toujours aussi jolies, très douces et colorées. On adore l’animation permettant d’ouvrir et de fermer les yeux des bébés animaux et leurs parents. Un titre parfait pour créer un moment d’apaisement avant l’heure du coucher et se familiariser avec les animaux de la ferme.

Au Dodo : Les amis de la ferme de Charlotte Roederer, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 10 pages, 8,40€

Les Pâtisseries de Gallymini de Gaëlle Le Bellu

Gaëlle Le Bellu, dite « Gallymini » est une jeune femme talentueuse qui s’est notamment fait connaître sur les réseaux sociaux grâce à ses pâtisseries démoniaques. Ses recettes classiques sont revisitées en version « diabolique », c’est à dire ultra gourmandes, impossible de ne pas y succomber ! J’adore les livres de recettes et celui-ci me faisait furieusement de l’oeil. On y trouve des recettes emblématiques comme le Paris-Brest, le far breton, le brownie ou encore, une jolie collection de cookies. J’ai essayé plusieurs de ses recettes et j’en suis très contente. Elles sont accessibles et très gourmandes. Bien sûr, certaines recettes requièrent une certaine maîtrise ou pas mal de temps devant soi. Ce titre peut donc s’adresser à des pâtissiers de différents niveaux, dont les débutants. Si vous aimez (vous) faire plaisir, ce titre est fait pour vous !

Les Pâtisseries de Gallymini de Gaëlle Le Bellu, paru en septembre 2021 aux éditions Robert Laffont, 144 pages, 19,50€

Quel a été votre coup de cœur d’avril ? Quel titre de ma sélection vous tente le plus ? Je vous souhaite un joli mois de mai !

Les chroniques de janvier

Bonjour à tous,
Qu’on se le dise, janvier semble toujours durer 1000 ans, il fait froid, gris, humide et on rêve de revoir le beau temps et de sortir à nouveau. Le seul point positif avec ce mois, c’est qu’on peut accorder plein de temps à la lecture en mode cocooning. Et je dois dire que j’ai bien avancé ce mois-ci. Prêts à découvrir ma sélection ?

Glory de Elizabeth Wetmore

Gloria est une jeune fille de quatorze ans qui aime sortir et s’amuser, comme beaucoup d’adolescentes de son âge. Malheureusement pour elle, elle fait une mauvaise rencontre. Violée et laissée pour morte, Gloria qui désormais se fait appeler Glory se relève et survit à ce drame. Au Texas, dans les années 1970, on ne s’émeut que trop peu de cette histoire. A vrai dire, on s’inquiète plus de l’avenir du jeune homme qui est entaché… Glory est un roman polyphonique, où chaque femme ayant un lien direct ou indirect avec l’histoire de la jeune fille. Cela m’a d’ailleurs fait penser à l’excellent Un matin ordinaire de Marjorie Tixier. Un titre qui nous ébranle, nous bouscule, nous fait frémir. Cette histoire est criante d’injustice, elle parle de racisme, d’inégalités, de la brutalité des hommes et du peu de perspectives qu’ont ces femmes dans ce Texas pauvre et aride. Mais au bout de ce tunnel âcre et poussiéreux, il y a l’espoir que les femmes se révoltent.

Glory de Elizabeth Wetmore, paru en août 2021 aux éditions Pocket, 368 pages, 7,60€

Iron Widow de Xiran Jay Zhao

J’ai reçu Iron Widow grâce à Babelio et aux éditions de la Martinière Jeunesse que je remercie pour cet envoi. Je me suis inscrite car ce titre change complètement de mes lectures habituelles et j’en ai beaucoup entendu parler. La couverture avec rabat est magnifique et en dit long sur l’ambiance de ce roman. Nous nous plongeons dans un univers futuriste asiatique. Dans ce monde, les hommes combattent et les femmes se sacrifient. Zetian a vu sa sœur mourir au combat et décide de s’engager pour se venger. Le moins qu’on puisse dire est qu’Iron Widow est un roman plein d’action et de rebondissements. J’ai trouvé la thématique originale mais je n’ai pas su m’attacher à Zetian, il s’agit d’une jeune femme très endurcie que rien ne semble émouvoir. Elle est pleine de hargne, ce qui en fait un personnage redoutable. Pour conclure, j’ai aimé ce titre de science fiction, Xiran Jay Zhao bouleverse les codes, pour notre plus grand plaisir.

Iron Widow de Xiran Jay Zhao, paru en janvier 2022 aux éditions de la Martinière Jeunesse, 464 pages, 20€

Lore Olympus de Rachel Smythe

Comme beaucoup, j’attendais avec impatience la sortie de Lore Olympus. Tout le monde en parle depuis des semaines et il me tardait de découvrir cet univers. Premièrement, la couverture est une petite merveille, elle est reliée, en relief et les couleurs sont superbes. Lore Olympus, c’est un roman graphique mettant en scène les personnages de la mythologie… à notre époque ! Nous découvrons des personnages tels qu’Hadès, Perséphone ou encore Artémis. Ceux-ci, dotés de pouvoirs, vivent dans monde actuel avec Smartphones et réseaux sociaux. J’ai beaucoup aimé l’idée de dépoussiérer les Dieux, les faire vivre en XXIème siècle avec nos problématiques actuelles mêlées à leurs pouvoirs surnaturels. L’ambiance évoque un peu Gossip Girl où tous les coups sont permis. Les illustrations, très modernes et colorées m’ont pleinement convaincue. J’ai passé un excellent moment avec ce premier volume, il me tarde de découvrir la suite !

Lore Olympus de Rachel Smythe, paru en janvier 2022 aux éditions Hugo & Cie, 24,95€

Les Monstres de Maud Mayeras

J’ai découvert Maud Mayeras il y a quelques années avec Reflex puis, Lux. Ces deux titres m’ont énormément plu et je suis ravie de la retrouver avec ce troisième roman. Les Monstres est l’histoire d’un terrier dans lequel vit deux monstres, leur mère et Aleph qui leur dépose de la nourriture, vide leur seau à déjections et participe à leur « éducation ». Il est leur seul lien avec l’extérieur, où vivent les humains. Jusqu’au jour où la porte du terrier s’ouvre… Je ne dévoilerai rien de plus de l’intrigue pour ne pas gâcher votre plaisir. Les Monstres est un véritable page-turner, les chapitres sont courts et addictifs, l’ambiance, elle, est anxiogène, l’air y est vicié. J’ai adoré la thématique des monstres, ceux qui sont une page blanche qu’on façonne intégralement. La plume de l’autrice est acérée et l’histoire, narrée à la manière d’un horrible conte, tout ce que j’aime ! Pour conclure, Les Monstres est un roman parfaitement noir qui ravira les fans du genre.

Les Monstres de Maud Mayeras, paru en janvier 2022 aux éditions Pocket, 336 pages, 7,60€

Tout ira bien de Damian Barr

« Tout ira bien », c’est cette phrase qu’on prononce pour encourager quelqu’un et dont on ne pense pas un mot, au mieux, on essaie d’y croire. Cette phrase, deux protagonistes sud-africains de deux époques différentes vont l’entendre. D’abord, il y a Sarah van der Watt qui, en 1901, se voit contrainte de quitter sa ferme avec son fils Fred, âgé de 6 ans. Son mari est parti se battre. La mère et le fils ainsi que des milliers de personnes sont parqués dans le tout premier camp de concentration de l’Histoire. En 2010, Willem, 16 ans est « différent ». Pour faire de lui un homme, sa mère et son beau-père l’inscrivent à Aube Nouvelle, un camp qui endurcit les garçons. A lui aussi, on dit que « tout ira bien ». Bien évidement, il y a un lien entre ces deux personnages qu’on découvre au fil des chapitres. Je méconnais l’histoire de l’Afrique du Sud et je me suis sentie un peu perdue parmi les histoires de guerre des Boers, les afrikaners et même la situation actuelle de ce pays. J’avoue avoir dû me documenter un peu en parallèle pour pleinement apprécier ma lecture qui, bien que fictive, s’appuie sur de nombreux faits historiques réels. J’ai beaucoup apprécié ce roman qui certes, n’est pas facile à lire. Il y a tant de cruauté et de barbarie dans ces deux histoires. Le temps passe et on commet encore et toujours les mêmes erreurs. Un roman important qui nous permet de faire notre devoir de mémoire.

Tout ira bien de Damian Barr, paru en octobre 2021 aux éditions 10/18, 384 pages, 8,10€

Concrete Rose de Angie Thomas

Concrete Rose est une histoire qui se déroule avant The Hate U Give que je n’ai pas lu et qui peut se lire indépendamment. L’histoire se déroule en 1998. Nous rencontrons Maverick, dix-sept ans. Le jeune lycéen deale pour offrir des beaux cadeaux à sa petite-amie et aider sa mère qui élève seul son fils, son mari étant en prison. Outre le fait d’être membre d’un gang redoutable, Maverick voit le ciel lui tomber sur la tête lorsqu’il découvre qu’il est le père d’un bébé de trois mois via un test de paternité, et pire, lorsque la mère se fait la malle et lui laisse la garde de l’enfant. Il va falloir être fort, devenir adulte et responsable. Je me suis tout de suite attachée à ce jeune homme qui, malgré ses mauvaises fréquentations, met tout en œuvre pour devenir quelqu’un de bien et avoir un avenir. Sa mère est très touchante, elle ne rejette pas son fils mais l’aide à se responsabiliser. Le style d’écriture, très « parlé » et urbain m’a plu et est tout à fait adapté à l’histoire. Je suis ravie d’avoir découvert la plume d’Angie Thomas, je lirai avec grand plaisir The hate U give.

Concrete Rose de Angie Thomas, paru en janvier 2022 aux éditions Nathan, 407 pages, 17,95€

Pouvons-nous aider les ours polaires ? de Katie Daynes

Les ours polaires en ont ras la caquette de voir leur banquise s’amoindrir. Ils partent donc en voyage, rendre visite à des enfants pour leur faire part de leur problème et essayer de trouver des solutions. Effectivement, la fonte des glaces ne concerne pas que les ours mais tous les êtres vivants dont les êtres humaines. Et nous pouvons tous agir à notre échelle. Cet album m’a énormément plu. J’ai apprécié cette introduction avec ces ours qui sensibilisent les enfants aux enjeux climatiques. Le phénomène du réchauffement climatique est bien expliqué et les actions concrètes. Il est crucial de sensibiliser dès le plus jeune âge sur cette thématique qui est notre avenir. Les illustrations sont jolies et j’ai aimé les petites découpes sur certaines pages. Un album indispensable à offrir dès six ans !

Pouvons-nous aider les ours polaires ? de Katie Daynes, paru en novembre 2021 aux éditions Usborne, 48 pages, 11,95€

De la tête aux pieds : ces inventions qui nous rendent plus forts de Florence Pinaud et Arnaud Nebbache

Notre corps humain offre des pouvoirs incroyables. Les inventions, elles, permettent de le réparer, de le protéger, de développer d’autres pouvoirs encore. Cet album propose des doubles-pages thématiques telles que le cerveau, le dos, les yeux ou encore le cœur. Y sont présentées des inventions en rapport avec l’organe ou la partie du corps ainsi que des projets en cours, les inventions du futur. J’ai adoré ce titre qui met en lumière les progrès technologiques qui nous aident au quotidien et surtout, ceux à venir. Cela laisse rêveur sur les avancées de demain. Les illustrations sont très jolies et colorées. Un album passionnant qui captivera les enfants (et leurs parents) dès l’âge de 9 ans.

De la tête aux pieds : ces inventions qui nous rendent plus forts de Florence Pinaud et Arnaud Nebbache, paru en janvier 2022 aux éditions Nathan, 47 pages, 16,90€

Et Audrey a lu la romance suivante :

High School Initiation de Sianna Milano

High School Initiation raconte la romance entre Ambre et Fabio qui débute à leur entrée en terminale. C’est un coup de foudre dès la première rencontre. C’est une romance un peu « type », je m’explique : ils s’aiment à la folie, mais il y a toujours une personne ou un événement qui vient interférer. J’ai tout de même apprécié cette jolie histoire, mais j’ai parfois eu un peu de mal avec le style d’écritures. J’avais parfois l’impression de repartir une dizaine d’année en arrière et de lire une fan fiction sur un blog. Les chapitres sont courts, ce qui permet de lire cette histoire dans les transports assez facilement, il n’a d’ailleurs pas fait long feu malgré ses 436 pages.

High School Initiation de Sianna Milano, paru en février 2022 aux éditions Addictives, 436 pages, 14,90€

Quel a été votre titre préféré de ce mois de janvier ?

Les chroniques de décembre

Bonjour à tous,
Ça y est, l’année 2021 est derrière nous ! Si elle n’a pas été fameuse au niveau crise sanitaire et au niveau météorologique, je dois dire que du côté littéraire, je me suis régalée ! Et heureusement ! Je vous laisse donc découvrir mes lectures variées du mois de décembre :

A la lumière de la nuit d’Ilaria Tutti

A la lumière de la nuit est le deuxième polar d’Ilaria Tutti que je lis, après La nymphe endormie. A la lumière de la nuit est le troisième opus des enquêtes de Teresa Battaglia et son équipe (je n’ai pas lu le tout premier, Sur le toit de l’enfer). J’étais impatiente de me plonger dans ce nouveau polar et de retrouver Teresa. Ce tome, contrairement aux précédents, est très court avec moins de 250 pages contre plus de 600 pour les précédents. Il s’agit d’une petite enquête particulière, presque une parenthèse. Teresa est contactée par les parents de Chiara, atteinte d’une maladie rare, la maladie de la Lune, qui interdit à la fillette de huit ans, tout contacte avec la lumière, la condamnant à vivre dans l’obscurité. Chiara est en proie à des cauchemars dans lesquels elle décrit un enfant mort dont le corps repose au pied d’un arbre. Mue par son intuition, Teresa, avec l’aide de son coéquipier Marini, enquête alors. Ce roman singulier m’a beaucoup plu par son côté ésotérique et historique à la fois. Il ne s’agit pas d’un polar traditionnel et c’est ce qui fait que ce titre se démarque. Pour conclure, j’ai aimé ce roman atypique et j’ai pris plaisir à retrouver le duo Battaglia/Marini. Vivement la suite ! Le plus : les droits d’auteur sont reversés à la recherche sur le sarcome d’Ewing.

A la lumière de la nuit d’Ilaria Tutti, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 240 pages, 18,90€

Crossroads de Hervé Gagnon

Crossroads ne fait pas partie de mes genres de lectures habituels. Cependant, j’avais envie de sortir des sentiers battus et j’étais très impatiente de me plonger dans cette histoire. L’histoire se déroule de nos jours à Memphis, sur le Mississippi. Nous faisons la rencontre de deux personnages principaux. D’un côté, Donald Kane, historien médiéviste et Virginia Kraft, anthropologue afro-américaine. Ce duo atypique se voit confier par une vieille dame, un coffret ayant vraisemblablement appartenu à Robert Johnson, le célèbre blues-man. Passionnés par la vie de ce chanteur et musicien hors du commun, ils embarquent immédiatement pour une aventure rocambolesque sur les pas de celui qui, dit-on, a vendu son âme au diable. Crossroads est un thriller ésotérique où nous découvrons le hoodoo qui est un genre de vaudou afro-américain. J’ai adoré cet univers où on apprend beaucoup de choses sur la spiritualité du Mississippi. L’action est très présente et on ne s’ennuie pas une seule seconde. J’ai adoré ce voyage au cœur du sud des États-Unis.

Crossroads de Hervé Gagnon, paru en novembre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 529 pages, 19,95€

Les chagrins d’amour font de belles chansons de Tamara Balliana

Envie d’une romance à l’italienne ? Les chagrins d’amour font de belles chansons est le livre qu’il vous faut ! Ilaria est répétitrice à l’Opéra de Vérone. Passionnée par la musique mais trop timide pour chanter devant un public, elle travaille malgré tout dans ce milieu qui la fait rêver. Si Ilaria est une romantique dans l’âme, la jeune femme cumule les échecs sentimentaux. Elle s’engage trop vite et se prend trop souvent des râteaux, à peine l’histoire commencée. Alors, quand Cillian McKee, ex-chanteur à succès pour adolescentes rejoint l’opéra, Ilaria prend ses jambes à son cou, échaudée par sa récente rupture. Évidemment, rien ne se passera comme prévu ! Ce titre est une adorable romance, la rencontre entre deux êtres déçus par l’amour et qui peinent à exprimer leurs sentiments. Je les ai trouvés touchants et j’ai apprécié qu’ils prennent le temps de s’apprivoiser. C’est une belle romance, pleine de tendresse et dans un superbe décor musical et italien.

Les chagrins d’amour font de belles chansons de Tamara Balliana, paru en octobre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 379 pages, 17€

Son espionne royale et la reine des cœurs de Rhys Bowen

Notre Lady Georgiana revient pour notre plus grand bonheur dans une huitième enquête. Dans cet opus, elle embarque avec sa mère dans un prestigieux paquebot digne du Titanic direction, les États-Unis ! Mais il semblerait qu’un voleur de bijoux sévisse et celui-ci a tout d’un professionnel. Arrivées sur les terres américaines, mère et fille vont intégrer le palpitant monde du cinéma. Ce tome est différent des précédents pour son enquête. Il est plus axé sur les vols de bijoux que sur un crime. De ce fait, il y a moins de péripéties et l’enquête est moins centrale. On s’intéresse davantage à l’histoire personnelle de Georgie et Darcy et au monde du cinéma que j’ai adoré. Ce qui n’est pas pour me déplaire ! Ce tome est drôle, on sent un contraste entre les coutumes de la royauté anglaise et la jeunesse américaine, parfaitement décoincée ! J’ai encore une fois passé un excellent moment, cette série a vraiment tout pour plaire !

Son espionne royale et la reine des cœurs de Rhys Bowen, paru en novembre 2021 aux éditions Robert Laffont, 396 pages, 14,90€

Bons baisers de Limón d’Edo Brenes

Inspiré par sa propre histoire familiale, Edo Brenes nous raconte l’histoire d’un étudiant de retour dans son Costa Rica natal. Chez ses parents, il découvre une boîte contenant des photographies de ses parents, grands-parents, oncles et tantes, etc.. Cela lui donne envie d’en savoir plus sur sa famille, en particulier sur ses grands-parents Rosaria et Virgilio ainsi que l’oncle Osvaldo. Pour retracer l’histoire familial, le narrateur interroge ses parents, proches et lointains qui se replongent à leur tour dans les années 1940 à 1960. Il se pourrait bien que notre personnage principal déterre un secret de famille profondément enfoui. J’ai beaucoup aimé ce roman graphique doux-amer et ce décor de petite station balnéaire où tout le monde se connaît. J’ai apprécié la thématique du secret de famille, équilibre précaire sur lequel reposent plusieurs générations. Les illustrations sont simples, j’ai apprécié les couleurs qui évoquent la nostalgie et le passé. Pour conclure, une belle fresque familiale qui m’a fait voyager au cœur du Costa Rica.

Bons baisers de Limón d’Edo Brenes, paru en septembre 2021 aux éditions Casterman, 280 pages, 23€

Les Ailes d’Ombre tome 1 de Kass Morgan et Danielle Paige

J’ai découvert la plume de Kass Morgan avec la série Les 100 qui m’avait beaucoup plu. J’étais donc impatiente de la retrouver dans une toute autre thématique et en collaboration avec Danielle Paige dans cette toute nouvelle série. Vivian est une adolescente qui vit seule avec sa mère, diseuse de bonne aventure. Elles ne restent jamais bien longtemps dans une ville, sa mère craignant une « menace » envers sa famille. Vivi s’apprête à quitter son cocon pour la fac et espère avoir plus de stabilité dans sa vie. Il s’agit d’une fille très terre à terre qui ne croit absolument pas au surnaturel. Scarlett est une jeune fille de troisième année, très sûre d’elle, extravertie et populaire, tout l’inverse de Vivi. Elle fait partie d’une sororité très élitiste du campus et il se pourrait bien que les membres soient dotés de pouvoirs. Les Ailes d’ombre est un premier tome riche en action et en rebondissements. J’ai adoré cet univers de sorcières et ces deux personnages principaux diamétralement opposés. L’intrigue est bien menée et on ne s’attend pas du tout à ce dénouement. Il me tarde de voir ce que la suite nous réserve !

Les Ailes d’Ombre tome 1 de Kass Morgan et Danielle Paige, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 408 pages, 18,90€

Les p’tites chauve-souris de Claire Lecoeuvre et Chloé du Colombier

Après la visite d’un célèbre parc animalier dans lequel on peut visiter la crypte des chauves souris, qui s’avère assez effrayante car celles-ci nous frôlent, mon petit cousin avait une appréhension, peut-être même peur de ces petits mammifères.
Lorsque j’ai vu ce petit album dans la sélection Masse Critique, je me suis dit que c’était l’occasion de faire disparaître cette peur. Et c’est gagné !
L’album, d’une trentaine de page environ, se lit très rapidement. Les illustrations sont très jolies et s’adressent parfaitement aux plus petits.
Au fil des pages, les enfants peuvent découvrir le mode de vie, l’alimentation et les caractéristiques physiques de ces petits êtres de manière simple, grâce au vocabulaire adapté.
Je remercie Babelio et les éditions du Ricochet pour cet agréable moment.

Les p’tites chauve-souris de Claire Lecoeuvre et Chloé du Colombier, paru en octobre 2021 aux éditions Ricochet, 9,50€

Le bébé le plus minuscule du monde d’Alia Cardyn et Léa Decan

Charlotte est une petite fille comme les autres. Elle adore les animaux, les câlins avec sa maman, les histoires et les chatouilles avec son papa. Mais ça, c’était avant. Ses parents ne lui accordent plus la même attention qu’avant et sont souvent à l’hôpital. Et pour cause, sa petite sœur, surnommée « Petit Rat » est hospitalisée en néonatalogie suite à sa prématurité. Charlotte lui en veut beaucoup, Petit Rat lui a volé ses parents et plus rien n’est comme avant depuis. Le bébé le plus minuscule du monde est un magnifique album qui s’adresse aux frères et sœurs de bébés prématurés mais aussi aux autres enfants. Il permet de mettre des mots sur un événement difficile à l’issue incertaine. J’ai aimé le vocabulaire et les explications réalistes et transparentes. Les illustrations sont superbes, dans des tons plutôt pastels. Elles véhiculent énormément d’amour, je n’ai pu être que touchée par tant de poésie. Un titre important sur un sujet grave, expliqué avec brio aux enfants.

Le bébé le plus minuscule du monde d’Alia Cardyn et Léa Decan, paru en novembre 2021 aux éditions Robert Laffont, 40 pages, 14,90€

Les amis de Petit Renard de Nicolas Gouny

Petit Renard s’ennuie aujourd’hui. Il décide alors d’essayer d’attraper une araignée. Sa course le mène en plein cœur de la forêt où il se retrouve seul, vraiment seul ? J’ai découvert Petit Renard il y a quelques années, j’en suis ressortie conquise. J’ai pris plaisir à retrouver cet adorable personnage dans de nouvelles aventures. L’univers de Nicolas Gouny est unique. Ses illustrations sont composées uniquement d’éléments naturels : feuilles, tiges, branches, pétales, etc.. Les couleurs sont donc essentiellement automnales, ce qui correspond bien à l’univers de la forêt. Un album humoristique et coloré sur l’amitié qui plaira à tous les amoureux de la nature. J’espère retrouver Petit Renard dans de nouvelles aventures !

Les amis de Petit Renard de Nicolas Gouny, paru en septembre 2021 aux éditions Balivernes, 32 pages, 14€

J’aime mieux les chevals de Michaël Escoffier et Matthieu Maudet

Un petit garçon aimerait offrir à son père, à l’occasion de son anniversaire. N’étant pas très doué en dessin, il demande à une autre personne (qu’on ne voit pas dans l’album) de lui dessiner ce qu’il préfère : des chevals ! J’ai adoré ce titre, très humoristique qui retranscrit la répartie et la perspicacité des enfants. Leur raisonnement est implacable. J’ai aimé les illustrations, simples et joyeuses ainsi que les choix de polices d’écriture qui évoquent l’impatience et la joie de l’enfant qui attend son dessin. Un album original qui vous rappellera sans doute des mots d’enfants !

J’aime mieux les chevals de Michaël Escoffier et Matthieu Maudet, paru en octobre 2021 aux éditions Balivernes, 32 pages, 12€

Ma sélection s’achève, je vous souhaite une excellente année 2022, une bonne santé, de la joie et du succès dans tous vos projets !

Les chroniques de mai

Bonjour à tous,
Pour ce mois de mai, j’ai choisi des romans courts qui se lisent facilement et aux couvertures plutôt colorées. Je vous laisse découvrir ma sélection sur des thématiques très différentes :

Luna de Serena Giuliano

Après Ciao Bella et Mamma Maria, il était hors de question de passer à côté de Luna, le troisième roman de Serena Giualiano. Nous faisons la rencontre de Luna, une jeune femme contrainte de retourner à Naples, la ville de son enfance, au chevet de son père malade. Elle, qui a tout quitté pour Milan il y a des années, va devoir affronter ses vieux démons et renouer avec Naples. A nouveau, j’ai adoré ce voyage près du Vésuve et de la mer, les Napolitains et leurs expressions, la gastronomie, les romans de Serena Giualiano sont de véritables guides touristiques. L’histoire est captivante et se lit très facilement. J’ai aimé suivre Luna mais aussi sa cousine Gina, ses amies ainsi que les personnages secondaires. On passe un moment délicieux, on est touché, ému et on rit, beaucoup. Un joli voyage à Naples.

Luna de Serena Giuliano, paru en mars 2021 aux éditions Robert Laffont, 224 pages, 17,50€

Un matin ordinaire de Marjorie Tixier

Laurence a une vie bien rangée : épouse d’un mari qu’elle aime profondément, mère de deux filles bien élevée, un quotidien bien cadré. Chaque vendredi, elle s’accorde une heure à elle, une seule où elle court. Chaque vendredi, c’est le même itinéraire, sur un chemin de forêt isolé. Mais ce vendredi, Laurence est en retard, et cela ne lui ressemble pas… Un matin ordinaire est un roman choral où nous suivons Laurence et son entourage : son mari, ses filles, la voisine qui espionne à la fenêtre, etc.. J’ai beaucoup aimé cette construction qui nous permet de suivre un drame à travers différents prismes. J’ai trouvé ce titre très percutant et bouleversant. Il est court et intense à la fois. Le sujet n’est pas facile mais parfaitement maîtrisé. Un titre à découvrir !

Un matin ordinaire de Marjorie Tixier, paru en avril 2021 aux éditions Pocket, 272 pages, 6,95€

Le spectateur de Théo Grosjean

Samuel n’est pas un garçon comme les autres. Dès sa naissance, ses parents se rendent compte que « quelque chose ne va pas » chez lui. Samuel grandit et ne parle pas, il passe son temps à dessiner. S’il n’est pas muet, il semblerait qu’il soit atteint d’un trouble du spectre autistique et cela va gravement impacter sa vie. Dans cette bande dessinée, Théo Grosjean positionne son lectorat à la place de Samuel. Nous suivons toute l’histoire à travers ses yeux, spectateurs, comme lui, d’une vie où il ne peut être que passif. Le spectateur est une histoire dramatique qui bouscule son lectorat. Impossible de ne pas être touché par tout ce qui arrive à Samuel. Le thème est original et j’ai adoré les choix graphiques, notamment l’utilisation de deux nuances de couleurs : le bleu et le noir. Les dessins sont très beaux, j’ai beaucoup apprécié cet univers. Théo Grosjean maîtrise parfaitement son sujet et parvient à nous mettre dans la peau de Samuel. Un roman graphique que je n’oublierai pas.

Le spectateur de Théo Grosjean, paru en avril 2021 aux éditions Soleil, 168 pages, 18,95€

Les nouvelles vagues de Arnaud Cathrine

Les nouvelles vagues est la suite de Romance que je n’ai pas lu. J’ai donc fait la rencontre de Vince, un adolescent qui a le cœur brisé depuis la fin de sa relation avec Octave qui est tout d’abord un ami proche. Afin de l’aider à tourner la page, il va travailler dans la librairie de sa mère durant l’été. Il y fera la connaissance de Micha, un mystérieux jeune homme, plus âgé et dont il n’est pas insensible à son charme. Enfin, il y a Maryline, une lycéenne qui passe de drôles de vacances et qui dont le chemin va croiser celui d’Octave. J’ai été conquise par ce roman, très court mais intense sur les relations amoureuses et humaines. Arnaud Cathrine dresse un portrait réaliste des « jeunes d’aujourd’hui », leurs amours, leurs doutes et leurs contradictions, aussi. Je me suis attachée aux différents personnages et j’ai apprécié les thématiques très actuelles, l’identité et orientation sexuelle, notamment. Un très bon roman qui me donne très envie de lire Romance !

Les nouvelles vagues de Arnaud Cathrine, paru en avril 2021 aux éditions Robert Laffont, 320 pages, 16,50€

Positive de Camryn Garrett

On parle moins du VIH, pourtant, le nombre de contaminations ne fléchit pas. Où en est la recherche dans ce domaine ? Comment vivent les personnes séropositives aujourd’hui ? C’est la thématique principale de ce roman. Il met en scène Simone, une adolescente atteinte du VIH depuis sa naissance et adoptée par un couple homosexuel. Simone vient d’arriver dans un nouveau lycée car, dans le précédent, les élèves ont découvert sa séropositivité et lui ont fait vivre un enfer. Elle prend un nouveau départ, se fait des amies et rêve d’être en couple et d’avoir sa première relation sexuelle. Camryn Garrett aborde une thématique très importante et nous fait prendre conscience de ce que c’est que de vivre avec le VIH aujourd’hui. J’ai entendu parler de la charge virale indétectable qui rend le virus intransmissible mais j’avoue ne pas avoir approfondi le sujet. Positive nous apprend de nombreuses choses et fait tomber les préjugés. Combattre l’ignorance est primordial et avec un titre aussi documenté, cela ne peut être que bénéfique. Si j’ai trouvé que les personnages manquaient un peu de maturité pour leur âge dans leurs discours, j’ai été très touchée par l’histoire de Simone et son combat. Un titre à découvrir !

Positive de Camryn Garrett, paru en mars 2021 aux éditions Robert Laffont, 414 pages, 17,90€

Ranee, Tara, Sonia, Chantal, Anna de Mitali Perkins

Ce roman est l’histoire de cinq femmes de la même famille. Nous avons Ranee, la grand-mère Bengali qui a immigré aux États-Unis avec son mari et ses deux filles, Sonia et Tara puis, Chantal et Anna, leurs deux filles respectives. L’histoire se déroule des années 1960 à 2000. On y traite de nombreux sujets : l’intégration, l’héritage, la tradition, la nationalité mais aussi le féminisme. J’ai beaucoup aimé le partie consacrée aux deux sœurs, Tara et Sonia qui ont grandi dans les années 1960/1970. Ce sont deux personnages au caractère fort qui vont bousculer leurs parents et leurs idées. J’ai trouvé ce livre très bien écrit et j’y ai appris de nombreuses choses sur la culture indienne. Cette saga familiale est très prenante et les pages défilent rapidement. J’aurais peut-être souhaité plus de passages sur Ranee et mieux comprendre certains moments de sa vie. Pour conclure, sous cette couverture colorée se cache une histoire palpitante qui peut plaire aux adolescents comme aux adultes.

Ranee, Tara, Sonia, Chantal, Anna de Mitali Perkins, paru en juin 2020 aux éditions Bayard, 352 pages, 14,90€