Catégorie : Roman graphique

Lore Olympus tome 5 de Rachel Smythe

Résumé

La suite de la réécriture contemporaine à succès de l’histoire la plus connue de la mythologie grecque : l’enlèvement de Perséphone par Hadès ! 

C’est l’anniversaire de Perséphone et elle reçoit le cadeau ultime : Hadès lui avoue ses sentiments, menant à leur premier baiser. Mais cela ne facilite pas nécessairement les choses pour la déesse du printemps, car Apollon la force à fuir, ne comptant pas la laisser être heureuse avec Hadès… 

Et il n’est pas le seul. Menthé veut se venger de sa rupture avec Hadès et fait équipe avec Thanatos et Thétis pour trouver et dévoiler le secret de Perséphone, « celle qui apporte la mort », à Zeus. 

Hadès, Artémis, Héra, Eros et Hermès forment à leur tour une autre bande, improbable, pour partir à la recherche de Perséphone et lui éviter d’être jugée. Est-ce trop tard pour la sauver ? 

L’avis de Cassandre

Nous sommes déjà au cinquième volume de la saga Lore Olympus et je prends toujours autant plaisir à me plonger dans le monde des Dieux, version 2.0. Il me tardait de retrouver Perséphone et Hadès (mes personnages préférés) mais aussi les autres Dieux, Nymphes et créatures en tous genres. Dans cet opus, Perséphone célèbre son anniversaire, et elle n’est pas au bout de ses surprises !

J’ai trouvé ce volet plus rythmé que les précédents. Nous avons droit à bons nombres de complots, de rivalités, de coups bas aussi. Ce que j’aime dans cette série, c’est de pouvoir suivre une multitude de personnages et voir des alliances se créer, d’autres se défaire. Chacun joue un rôle dans l’histoire de nos personnages principaux. La tension ne cesse de monter et le final est totalement inattendu !

L’univers graphique est un immense point positif, le choix des couleurs, le côté ultra moderne des personnages, leurs expressions et leurs dialogues qui font mouche à chaque fois. Ce cinquième volume est de loin mon préféré, il marque un tournant dans la série et la suite devrait être survoltée !

Lore Olympus tome 5 de Rachel Smythe, paru en octobre 2023 aux éditions Hugo & Cie, 24,95€

Thomas Sankara, rebelle visionnaire de Lepidi, Santucci et Masioni

Résumé

Thomas Sankara est une icône panafricaine de la lutte contre les impérialismes. Surnommé le Che africain, Thomas Sankara, est tué lors d’un coup d’État fomenté par quelques-uns de ses anciens compagnons de lutte.
Biopic mené par Pierre Lépidi journaliste au Monde spécialiste de l’Afrique et Françoise Marie Santucci et porté par les dessins de Pat Masioni. L’album prend le parti pris de la narration indirecte à travers les yeux de Léa petite métisse de 9 ans, né d’un couple mixte. Léa rentre de l’école et demande à sa mère pourquoi ses parents l’ont appelée Léa-Thomas avec un prénom de garçon.

L’avis de Cassandre

Léa-Thomas est une écolière de neuf ans, moquée à l’école pour son « prénom de garçon ». Ses parents décident qu’elle est assez grande pour qu’ils lui expliquent l’histoire de son prénom et l’hommage à Thomas Sankara. Thomas Sankara a été le Président du Burkina Faso, dans les années 1980. D’ailleurs, le pays s’appelait à l’époque Haute Volta, Sankara a changé son nom qu’on peut traduire par « patrie des personnes intègres ». Thomas Sankara a marqué l’histoire de son pays. Il était en avance sur son temps sur de nombreuses thématiques. Il a mis fin aux mariages forcés des jeunes filles, a interdit l’excision et a œuvré pour l’interdiction de la polygamie et de la prostitution. Il a aussi mené de grandes actions pour redresser l’économie de son pays et inculquer des valeurs fortes à son peuple comme celle du travail. Mais Thomas Sankara était aussi très dur, intransigeant et ses idées avant-gardistes ont finalement eu raison de lui.

J’ai trouvé ce roman graphique passionnant. J’ai aimé la manière dont les auteurs nous parlent de sa vie, à travers différents récits, anecdotes et fragments de sa riche et courte vie. Thomas Sankara est un personnage historique inspirant, il a fait beaucoup pour le Burkina Faso en quelques années seulement. Il fallait un sacré culot et de la verve pour y parvenir, cela ne peut que forcer au respect. De Thomas Sankara, je ne connaissais que le nom. Maintenant, j’ai une idée claire de la personne qu’il était. Enfin, j’ai aimé les illustrations, les personnages, le choix des couleurs. Ce roman graphique est une très belle découverte que je recommande les yeux fermés !

Thomas Sankara, rebelle visionnaire de Lepidi, Santucci et Masioni, paru en septembre 2023 aux éditons Marabout, 160 pages, 23,95€

True Colors de Morgane Moncomble et Lylyblabla

Résumé

Eliott a un secret… Il est incapable de reconnaître les visages. Pourtant, il est peintre. Son handicap, souvent mal compris, l’a poussé à ne côtoyer que les personnages qui prennent vie au bout de ses pinceaux. Mais lorsque June pousse la porte de sa galerie totalement par hasard, il pense avoir trouvé le seul visage dont il veut se rappeler. La connexion entre les deux artistes est immédiate. Malgré tout, le coeur d’Eliott n’a de place que pour la soif de vengeance. Il pense qu’elle pourrait être sa sauveuse… ou bien sa chute.

L’avis de Cassandre

Un roman graphique signé Morgane Moncomble et Lylyblabla ? Voilà un titre qui ne pouvait que me tenter !

Dès le début, nous rencontrons deux personnages, Eliott et June. June pousse les portes de sa galerie et est subjuguée par les toiles de l’artiste-peintre, Eliott. Elle lui propose ses services, car il se trouve qu’elle est galeriste. Rapidement, ils vont se revoir et apprendre à se connaître. La particularité d’Eliott, est qu’il souffre d’un handicap invisible. Il a été victime d’un accident et a gardé un trouble neurologique pour séquelles. Le jeune homme est incapable de mémoriser un visage, et cela est un vrai problème au quotidien.

True Colors est une romance mais pas seulement. Il y a une intrigue autour des deux personnages et des rebondissements inattendus. J’ai lu ce roman graphique d’une traite et j’ai autant aimé les personnages que l’intrigue. J’ai apprécié qu’on parle de handicap invisible et de différence. La fin est on ne peut plus énigmatique, vivement la suite !

True Colors tome 1 de Morgane Moncomble et Lylyblabla, paru en mai 2023 aux éditions Hugo Publishing, 226 pages, 19,95€

Lore Olympus tome 4 de Rachel Smythe

Résumé

L’Olympe est officiellement en train de perdre pied : Menthé est violente envers Hadès, Héra et Zeus ont des problèmes de couple qui impactent tous les dieux et Arès débarque et ne trouve rien de mieux à faire que d’aller réveiller la colère de Perséphone… Au milieu de ce chaos, Hadès et Perséphone réussissent tout de même à se retrouver pour faire le point sur leur relation. Vont-ils enfin s’avouer leurs sentiments ? Apollon de son côté harcèle Perséphone et arrive enfin à se retrouver seul à seul avec elle : un affrontement difficile va se jouer. Perséphone va-t-elle en sortir indemne ? Ce quatrième volume met l’accent sur les confrontations nécessaires et délicates qui régissent les relations et permet de nous montrer que les bons choix sont souvent les plus difficiles à faire. Hadès et Perséphone sauront-ils trouver leur voie ? L’interprétation ingénieuse de ce conte intemporel est devenue un classique moderne !

L’avis de Cassandre

Rien ne va plus au pays des dieux grecs ! Nos divinités se disputent, se jalousent et ne manquent pas une occasion de se faire des sales coups. Le climat de ce tome 4 est on ne peut plus électrique ! Il me tardait de retrouver Hadès et Perséphone et de savoir si leur histoire naissante allait enfin décoller. Je ne veux pas vous gâcher le suspense mais ce n’est pas vraiment le cas ici ! On retrouve toujours cette attirance et ce magnétisme entre eux mais aussi de nombreux doutes et péripéties.

Si l’histoire d’amour entre nos personnages principaux ne progresse pas, vous n’allez pas vous ennuyer pour autant. Dans cet opus, on rencontre de nouveaux personnages et on a droit à des scènes parfois très drôles ! J’ai aimé que Rachel Smythe parle enfin de ce qui s’est passé entre Perséphone et Apollon et notre héroïne va pouvoir lui balancer à la figure, tout ce qui lui pesait jusqu’alors.

Côté graphismes, cette série est une pure merveille. Les personnages sont sublimes et je suis fan de l’univers et du choix des couleurs de l’autrice. L’objet-livre est une bombe : relié, épais et qui sent bon le papier. Cela est un vrai plus. Qu’attendez-vous pour découvrir la saga ?

Lore Olympus tome 4 de Rachel Smythe, paru en juin 2023 aux éditions Hugo Publishing, 360 pages, 24,95€

Derrière le rideau Sara del Giudice

Résumé

À la fin des années 1930, dans un village provençal, Yaël et sa petite soeur Émilie, croquent la vie à pleines dents. Malheureusement, leur vie va basculer lorsque leur mère meurt et que leur père se remarie quelques mois plus tard avec Ophélie. Pour les deux petites filles, jamais cette bêtasse ne pourrait remplacer leur maman adorée !

Pourtant, à mesure que Yaël grandit, la dure réalité de la guerre et des lois raciales antisémites vont la rattraper. La jeune fille prend douloureusement conscience de son identité et de sa religion.

L’avis de Cassandre

Ce roman graphique débute en 1938. Yaël et Emilie sont sœurs et vivent une enfance assez normale. Leur mère est juive, leur père est un « goy », c’est à dire un non-juif. Un jour, leur mère tombe gravement malade et ne survit pas. Et puis, la guerre arrive et leur père est mobilisé. Les blagues sur les juifs se propagent puis, les lois anti-juifs, les dénonciations, les déportations.

La seconde guerre mondiale est un sujet qui me passionne. Le fait qu’il s’agisse d’un roman graphique, d’autant plus. On pense en savoir beaucoup sur le sujet, et pourtant, il ne se tarit jamais. Le rideau est une symbolique forte dans ce récit. Le rideau qui cache ce qu’on ne veut pas voir, le rideau derrière lequel on se cache pour jouer. Le rideau qui permet d’entrevoir une réalité ou qui dissimule les secrets les plus terribles. Celui de Sara del Giudice ouvre et referme cette sombre histoire.

Derrière le rideau est un gros coup de cœur, une claque dont on ne peut pas se remettre. Yaël devient adolescente dans une France en guerre. Elle grandit et comprend peu à peu que sa vie et celle de sa sœur sont menacées. Nous vivons la guerre à travers leurs yeux d’enfants, avec une certaine candeur. J’ai trouvé ce récit fictif d’une incroyable justesse. On n’y parle pas que de la guerre d’ailleurs. On parle d’identité, de deuil, de la peur d’oublier un être qui nous a quitté, de ne plus parvenir à se souvenir de son regard, de sa voix.

Le final de ce roman graphique m’a coupée le souffle et m’a laissée pensive. En bref, ne passez pas à côté de cette histoire bouleversante et de ces très belles illustrations. Nous avons le devoir de ne jamais oublier ! Merci à Lecteurs.com pour cette lecture (et pour cette claque !).

Derrière le rideau de Sara del Giudice, paru en avril 2022 aux éditions Dargaud, 140 pages, 19€

La tempête de Marino Neri

Résumé

Une fin d’été torride, près d’un lac des Alpes italiennes. Lorsque le car qui emmène des salariés à une formation tombe en panne, l’un des passagers en profite pour s’esquiver à travers la campagne. Il arrive à une magnifique villa moderne alors qu’un terrible orage éclate. Le couple qui y habite l’héberge, un peu malgré eux. Très vite, la simple présence du jeune homme va rompre le fragile équilibre et révéler la violence sous-jacente de leur relation.  La Tempête est un « drame social », mis en scène comme un huis clos, avec un nombre restreint de personnages. Comme le miroir d’une situation universelle, où chaque lien se réduit à une épreuve de force et où la vulnérabilité est toujours niée.

L’avis de Cassandre

En premier lieu, je tiens à remercier Babelio et les éditions Casterman pour cet envoi, dans le cadre d’une opération Masse Critique.

La couverture reliée, est absolument magnifique. Dans ce roman graphique, j’ai fait la rencontre de Manuel, le personnage principal du récit. En partance dans les Alpes italiennes, son bus tombe en panne et il décide de parcourir les derniers kilomètres qui le séparent de sa destination, à pied. La chaleur est accablante, l’atmosphère lourde, pesante. Il rencontre quelques villageois, erre dans les rues. Et puis, la pluie commence à tomber, l’orage se rapproche et Manuel trouve refuge dans une villa contemporaine. Le couple qui y vit décide de lui offrir le gîte, à contrecœur. Quelque chose ne tourne pas rond, l’ambiance s’alourdit encore. Enfin, l’orage éclate, que va-t-il advenir ?

La tempête est l’histoire d’un drame. L’histoire se déroule presque exclusivement en huis-clos, ce que j’aime beaucoup. Il y a peu de personnages, peu de dialogues et pourtant, l’histoire est riche. Marino Neri arrive à faire passer de nombreux messages à travers les expressions et attitudes de ses personnages, ses choix de couleurs et son atmosphère particulière. La violence occupe une place toute particulière dans ce roman graphique : les violences conjugales, les violences envers les étrangers, la violence de l’orage…

Pour conclure, j’ai trouvé ce graphique passionnant et qualitatif, une histoire implacable qui risque de vous faire passer une belle nuit blanche !

La tempête de Marino Neri, paru en mai 2023 aux éditions Casterman, 152 pages, 25€

Pimo & Rex : Epouse-moi si tu peux de Thomas Wellmann

Résumé

Les chevaliers de la Table Ronde peuvent aller se rhabiller !

L’un, aspirant écrivain grand et maigre, est dévoré par une multitude d’angoisses existentielles, et surtout celle de la page blanche. L’autre est un robuste épicurien, jamais en panne d’inspiration pour concocter un plat réconfortant pour ceux qu’il aime. Et comme les contraires s’attirent, Pimo et Rex sont les meilleurs amis du monde. Et des collègues de travail : dans la vie, ils sont chevaliers, ce qui consiste globalement à dévaler des bois magiques sur leurs fidèles destriers, à la recherche d’une quête… eh bien, chevaleresque : libérer une muse réfractaire emprisonnée par un mage noir qui s’essaye sans succès à la peinture abstraite, ou encore affronter un terrifiant suprabibliothécaire prêt à tout pour récupérer un livre emprunté et jamais rendu…

Mais assez parlé boulot : Rex se marie avec Léo et compte bien oublier, le temps de ce week-end de festivités, monstres, sorcellerie et autres soucis du quotidien ! Sauf que les forces du mal ne prennent pas de jours de repos, elles…

L’avis dAudrey

La couverture de cette bande dessinée annonce la couleur : aventure loufoque en vue ! Pimo et Rex sont meilleurs amis, unis comme les doigts de la main. Rex, qui est écrivain, annonce son mariage avec Léo à Pimo et lui demande d’être son témoin. Fou de joie, il accepte. Les deux amis sont loin de se douter que l’événement ne se passera pas du tout comme prévu.

J’ai adoré l’univers déjanté de Thomas Wellmann. Ses personnages ne ressemblent pas à grand-chose et c’est ce qui fait leur charme. Ils sont bariolés et disproportionnés, ce qui peut tout d’abord surprendre (en bien). Les personnages évoluent dans un monde loufoque où s’invitent les monstres, la magie, la cartomancie et j’en passe !

Je me suis facilement laissé prendre au jeu de cette bande dessinée. L’humour est très présent et les dialogues et comiques de situation m’ont bien amusée. J’ai particulièrement aimé Pimo qui multiplie les bourdes, rendant les scènes hilarantes.

Si vous aimez les histoires et personnages complètement barrés, cette bande dessinée est pour vous ! Je remercie Babelio et les éditions Sarbacane pour l’envoi de ce titre avec lequel je suis sortie de ma zone de confort, pour le meilleur !

Pimo & Rex : Epouse-moi si tu peux de Thomas Wellmann, paru en mars 2023 aux éditions Sarbacane, 160 pages, 17,90€

Les oubliés d’Alexandra Davis

Résumé

Des États-Unis à la Corée du Nord, de la Russie au Bangladesh, cet album est un voyage autour du monde à la découverte d’histoires vraies extraordinaires, mêlant détermination et résilience. 

L’auteure a enquêté, telle une journaliste d’investigation, pour interviewer ces héros ou leurs proches. Tous se sont livrés avec beaucoup de générosité et d’humilité.

À travers leurs épreuves vécues, ces hommes et ces femmes hors normes nous transportent au cœur de leurs destins, guidés uniquement par leur grand courage et leur volonté de vivre.

L’avis de Cassandre

Alexandra Davis, autrice et illustratrice, a choisi de dresser le portrait de seize hommes et femmes importants mais souvent méconnus. Ces portraits sont récents et mettent en lumière des personnes venues des quatre coins du monde. Difficile de ne pas être touché par leur histoire. Il y a ceux qui se battent pour les droits de l’homme, des femmes, des enfants. Ceux qui militent pour que le mariage des filles, le travail des enfants, les guerres cessent. Ceux qui se battent contre l’homophobie et qui font de la prévention contre le sida, contre les viols dans le domaine du sport et qui œuvrent pour la paix dans le monde. Enfin, il y a ceux, qui font preuve de courage et de résilience, qui risquent leur vie pour changer le cours des choses.

Si j’en connaissais certains, je suis ravie d’avoir découvert d’autres héros. J’ai aimé les illustrations et la manière dont les personnages sont dépeints. Cet album rappelle la série Culottées de Pénélope Bagieu. Pour conclure, un titre qui peut plaire à tous et qui nous donne envie de nous battre pour un avenir meilleur. Le petit plus à la fin : vous pouvez suivre certaines personnalités présentes sur les réseaux sociaux.

Les oubliés d’Alexandra Davis, réédité en mars 2023 aux éditions Michel Lafon, 152 pages, 21,95€

Magda, cuisinière intergalactique, tome 1 : Le grand tournoi de Nicolas Wouters et Mathilde Van Gheluwe

Résumé

Magda, 12 ans, est née sur Azuki, une lune minuscule à la biodiversité exceptionnelle, peuplée de créatures légendaires. « Miss Catastrophe » en puissance et excellente cuisinière malgré elle, elle a le don pour inventer accidentellement des recettes uniques et exquises, comme les sœurs Tatin avant elle. Par un coup de génie (ou du hasard…), elle est ainsi sélectionnée pour participer au fameux concours de cuisine végétarien intergalactique au cours duquel des enfants, représentant chacun une planète, s’affrontent depuis cent ans. L’enjeu est grand : gagner le « Nectar », convoité par tous pour ses propriétés miraculeuses. Mais alors que le tournoi bat son plein, Magda découvre que les dirigeants de certaines planètes se réunissent avec de sombres desseins : voler le Nectar et s’en servir pour étendre leur pouvoir sur toute la galaxie.

L’avis de Cassandre

Plus le temps passe et plus j’aime me plonger dans les bandes dessinées et romans graphiques. J’ai totalement craqué sur le titre et sur sa jolie couverture colorée lors de la dernière Masse Critique organisée par Babelio. Je remercie donc le site ainsi que les éditions Sarbacane pour cet envoi.

Magda a douze ans et c’est une jeune fille extrêmement maladroite. Si elle multiplie les bourdes, elle a toutefois un grand talent pour la cuisine. Son père et sa grand-mère la poussent à s’inscrire à un concours intergalactique qui n’a lieu qu’une fois tous les quatre ans. Elle accepte, davantage pour leur faire plaisir que le concours en lui-même. L’histoire se passe dans un univers totalement futuriste, comme son nom l’indique. Les personnages voyagent à travers les planètes à l’aide de vaisseaux. Le concours de cuisine est aussi avant-gardiste. Magda et ses concurrents vont devoir cuisiner de drôles d’ingrédients qui n’existent pas (encore ?) dans notre monde. J’ai adoré suivre Magda dans ses épreuves qui rappellent de célèbres émissions culinaires. Jusque dans les dernières minutes avant la fin, elle arrive toujours à nous épater !

Ce titre est rempli d’humour et j’ai passé un agréable moment en compagnie des personnages. J’ai aimé la thématique écologique et la préservation des ressources qui est très présente. On y trouve aussi de nombreux rebondissements et on ne s’ennuie pas une seule seconde dans cette course effrénée ! Les illustrations sont plaisantes, très actuelles, elles m’ont rappelé l’univers du manga.

Pour conclure, un premier tome très réussi et prometteur. J’ai hâte de me plonger dans la suite pour savoir ce qui va arriver à notre héroïne et son entourage !

Magda, cuisinière intergalactique, tome 1 : Le grand tournoi de Nicolas Wouters et Mathilde Van Gheluwe, paru en septembre 2022 aux éditions Sarbacane, 160 pages, 21€

Elle a fait un bébé toute seule d’Emmanuelle Friedmann et Sophie Ruffieux

Résumé

Au bonheur de Leah il ne manque que d’être mère.
Le jour de ses 36 ans, elle prend les choses en main. En 2014, la PMA est exclusivement réservée aux couples hétérosexuels. Pour Leah qui est célibataire, commence alors un véritable parcours du combattant, trouver un médecin qui voudra bien l’aider sans la juger et surtout choisir l’endroit, en Europe, où elle sera à l’aise dans toutes les offres pléthoriques que propose le tourisme procréatif.

L’avis de Cassandre

Leah a 36 ans et sort d’une relation amoureuse de plusieurs années, qui s’est soldée par un cuisant échec. Depuis, elle cherche l’amour sur les sites de rencontres et enchaîne les rendez-vous amoureux terriblement décevants. L’horloge biologique tourne et Leah a une certitude : elle veut devenir mère, même si elle est célibataire. Elle prend donc rendez-vous chez un gynécologue pour évaluer sa fertilité et ses chances de concevoir. Après quelques examens, le verdict est sans appel : entre des fibromes et des trompes bouchées, Leah a des chances de concevoir naturellement quasi nulles. La solution est la PMA. Le problème est qu’en 2014, l’année où se déroule l’histoire, la PMA n’est autorisée que pour les couples hétérosexuels et pas pour les femmes célibataires.

Emmanuelle Friedmann et Sophie Ruffieux nous parlent de sujets tabous, sans aucun filtre, et c’est quelque chose que j’ai grandement apprécié. En quoi consiste réellement la PMA ? On évoque les rendez-vous multiples chez les gynécologues (dont la plupart voient la famille nucléaire comme modèle unique de parentalité), les examens invasifs, les jugements de valeur. On découvre aussi (pour ma part) des techniques comme l’insémination artisanale. Leah est une femme touchante qui a beaucoup d’amour à donner et qui est prête à tous les sacrifices pour devenir mère. Elle a aussi de la répartie et sait rembarrer les bien-pensants. Elle est heureusement entourée de belles personnes qui sauront la soutenir et l’accompagner dans ce projet de vie.

Pour conclure, un titre captivant et des illustrations qui m’ont conquise. Je vous invite à le découvrir rapidement !

Elle a fait un bébé toute seule d’Emmanuelle Friedmann et Sophie Ruffieux, paru en novembre 2022 aux éditions Marabout, 160 pages, 20,95€