Catégorie : Littérature française

Les chroniques d’octobre

Bonjour à tous,
Octobre s’achève et je dois dire que j’ai passé d’excellents moments de lecture ce mois-ci. Je suis ravie par ces titres qui sont clairement un sans-faute. Voici mes découvertes :

Un autre bleu que le tien de Marjorie Tixier

Il y a vingt ans, Rosanie a vécu un drame qui l’a rendue mutique. Mariée à Antonin, le couple vit reclus dans la montagne. Félice, elle-aussi, a vécu un événement dramatique : un accident qui lui a ôté les deux jambes. Les deux femmes vont se rencontrer dans une station thermale et si, tout les sépare au premier abord, il se pourrait qu’elles aient bien des points communs. Je garde un souvenir fort d’Un matin ordinaire, premier roman de Marjorie Tixier et j’étais impatiente de me plonger dans celui-ci. Bien que ces titres soient très différents, Un autre bleu que le tien m’a autant bouleversée. J’ai été très touchée par ces portraits de femmes fortes et par leurs combats respectifs. La plume de l’autrice est aussi jolie que poétique, elle nous envoûte et il est difficile de reposer le livre.

Un autre bleu que le tien de Marjorie Tixier, paru en août 2021 aux éditions Fleuve, 336 pages, 18,90€

Les Aventures de Catvinkle d’Elliot Perlman

J’ai découvert Elliot Perlman avec l’exceptionnel roman La mémoire est une chienne indocile qui a été un immense coup de cœur. Si je n’ai pas oublié l’auteur, je n’ai pas eu l’occasion de découvrir ses autres romans. Alors, quand j’ai découvert ce nouveau titre dédié à la jeunesse, j’ai sauté sur l’occasion. Catvinkle est le personnage principal de ce titre. Il s’agit d’une très belle chatte, élégante, raffinée qui mène une vie tranquille avec son maître, un barbier hollandais. Elle ne s’attend pas du tout à ce que son maître lui présente Ula, une dalmatienne errante, quelle idée ! Contre toute attente, les deux protagonistes pourraient bien se découvrir des points communs. Les Aventures de Catvinkle est une histoire drôle et loufoque qui plaira aux lecteurs, dès 8 ans. Les personnages sont très amusants, j’ai passé un bon moment de lecture et, en prime, les illustrations sont très jolies !

Les Aventures de Catvinkle d’Elliot Perlman, paru en septembre 2021 aux éditions Robert Laffont, 256 pages, 16,90€

L’enterrement de Serge de Stéphane Carlier

Avec un titre pareil, on pourrait s’attendre à une histoire déprimante sur le deuil, sur la perte d’un être cher. Que nenni ! L’enterrement de Serge est une comédie désopilante ! On y découvre une famille pour le moins rocambolesque. Il y a Gilberte, la mère, qui pleure son fils disparu mais qui, surtout, a une annonce à faire. Il y a la sœur de Serge, Brigitte et sa famille dysfonctionnelle. Arlette, la femme de Serge et Elvis, son Yorkshire. Et surtout, des personnages secondaires qui vont pimenter l’histoire comme Romain, le croque-mort ou Dédé, l’ami de Serge pas très réglo… L’enterrement de Serge ne va pas se passer comme prévu et va donner lieu à des événements drôlissimes. Je suis ravie d’avoir découvert la plume de Stéphane Carlier avec ce titre. On rit, on s’émeut et on passe, assurément, un très bon moment de lecture !

L’enterrement de Serge de Stéphane Carlier, paru en octobre 2021 aux éditions Le Cherche-Midi, 256 pages, 17€

Dans la nuit blanche d’Olivier Adam

Olivier Adam est un auteur dont je ne loupe aucune sortie, en particulier celles de la Collection R. Olivier Adam, c’est celui qui sait parler aux adolescents, simplement, sans détour, et surtout, qui nous surprend à chaque fois. Dans la nuit blanche est l’histoire d’un frère et d’une sœur. D’abord, il y a Léa qui rentre à la fac et dont les parents n’ont d’autre choix que louer une chambre de bonne dans un immeuble parisien. Si le quartier est huppé, l’étage de cet immeuble est sordide. Puis, il y a Antoine, ce petit frère qui, à vélo, se fait percuter par une voiture qui a pris la fuite, le laissant dans un état grave. Ce roman est un récit à plusieurs voix plein de justesse. J’ai été très émue par cette histoire qui, hélas, se produit de plus en plus. La plume d’Olivier Adam est toujours aussi belle et poétique. J’ai tout aimé sauf la fin, peut-être, un peu trop « facile ».

Dans la nuit blanche d’Olivier Adam, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 264 pages, 17,90€

La théorie des poignées de main de Fabienne Betting

Connaissez-vous la théorie des poignées de main ? Elle évoque la thèse que deux humains pris au hasard, ne sont séparés que de six maillons humains au maximum. Cette théorie n’a jamais été vérifiée, faute de preuves. Dans ce roman, Antoine est doctorant et son objectif est de démontrer cette théorie. En plein congrès, un professeur universitaire lui lance un défi : choisir un inconnu en lui indiquant son nom, sa date et son lieu de naissance. Antoine devra donc le retrouver puis, prouver sa théorie. Le chemin sera semé d’embûches, notre protagoniste va voyager aux quatre coins du monde pour réussir son défi. Ce titre est un roman léger qui se lit facilement et nous divertit. J’ai aimé ce voyage et surtout, cette belle aventure humaine.

La théorie des poignées de main de Fabienne Betting, paru en mai 2021 aux éditions Pocket, 224 pages, 6,95€

Un Noël sans fin de Christina Lauren

Maelyn est une jeune femme de vingt-six ans, peu épanouie dans la vie qu’elle mène. Ses relations amoureuses ne mènent nulle part, son job est ennuyant au possible et, pour couronner le tout, elle vie encore chez ses parents. Seule petite lueur de bonheur : la semaine de Noël qu’elle passe chaque année dans le chalet des amis de ses parents où plusieurs couples avec (grands) enfants se retrouvent. Le hic, c’est qu’un accident conduit Maelyn a revivre cette semaine de Noël… en boucle ! Comment sortir de cette boucle temporelle ? C’est ce qu’elle va devoir tâcher de découvrir. Un Noël sans fin est une délicieuse comédie romantique. J’ai adoré cette thématique de Noël : les petits rituels en famille, l’ambiance dans un joli petit chalet coupé du monde (ou presque) et surtout, la naissance d’une belle romance. J’ai passé un très bon moment en compagnie de Maelyn, Andrew et tous les autres. Le petit côté fantastique m’a bien plu et apporte une touche d’intrigue dans le roman. Le duo Christina Lauren nous régale une fois de plus !

Un Noël sans fin de Christina Lauren, paru en octobre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 300 pages, 17€

Quel titre vous tente le plus ? Quel a été votre coup de coeur d’octobre ?

Les chroniques d’août

Bonjour à tous,
Le mois d’août a été un peu calme pour ma part, j’ai privilégié d’autres loisirs à la lecture et j’ai donc un peu moins lu. Cela ne m’a pas empêché de faire de jolies découvertes !

Les imbéciles heureux de Charlye Ménétrier McGrath

Les imbéciles heureux est le deuxième roman que je lis de Charlye Ménétrier McGrath. Le premier, Les sales gosses, m’avait fait forte impression. Nous faisons la rencontre d’une bande de copains d’un lycée lyonnais qui ont choisi pour nom « Les imbéciles heureux ». Vingt ans plus tard, un soir d’hiver, le mari de Florence meurt tragiquement. Les mois passent, Florence et ses deux amies proches (le noyau du groupe), Camille et Marie projettent de reformer le groupe de lycéens insouciants et heureux qu’ils étaient. L’occasion pour eux de faire le bilan de leur vie, ont-ils réalisé leurs rêves ? Loin d’être larmoyant, ce nouveau roman est plein de pep’s, à la fois drôle, émouvant et tendre. J’ai apprécié ce trio d’amies qui ne manque pas de ressources ! Il est aussi plaisant de retrouver des personnages rencontrés dans Les sales gosses. Pour conclure, Les imbéciles heureux est un roman agréable qui se lit très vite.

Les imbéciles heureux de Charlye Ménétrier McGrath, paru en mai 2021 aux éditions Pocket, 272 pages, 6,95€

Son espionne royale et l’héritier Australien de Rhys Bowen

Lady Georgiana revient pour une septième aventure ! La Reine lui a attribué une mission et cette fois, elle est plutôt agréable. Georgiana va se faire inviter par la duchesse douairière à Kingsdowne Place, un luxueux château. Celle-ci n’a qu’un seul héritier, un petit-fils australien dont elle a découvert l’existence il y a peu. Afin que le titre survive, elle décide de le convier au château. Le rôle de Georgie sera de lui apprendre les bonnes manières. Vous vous en doutez, rien ne va se passer comme prévu et la famille royale se retrouvera rapidement avec un cadavre sur les bras. Légèrement déçue par le tome précédent, celui-ci m’a réconciliée avec la série. J’ai retrouvé la Georgie que j’adorais ainsi que le beau Darcy, toujours aussi énigmatique. L’intrigue est très plaisante et m’a permis de passer un très bon moment. Enfin, les éditions Robert Laffont ont changé l’identité visuelle des couvertures de la série. J’aime beaucoup ce nouveau design qui colle bien avec l’ambiance du roman !

Son espionne royale et l’héritier Australien de Rhys Bowen, paru en mai 2021 aux éditions Robert Laffont, 378 pages, 14,90€

Allie Demoiselle d’honneur (tome 9) de Meg Cabot

Meg Cabot est l’autrice de mon enfance et adolescence. J’ai lu énormément de romans d’elle, les séries Miss La Gaffe, Journal d’une princesse ou encore Embrouilles à Manhattan. Lorsque Babelio et les éditions Hachette m’ont proposé de recevoir le dernier opus de la série Allie, j’ai sauté sur l’occasion, désireuse de replonger en enfance. Je ne connaissais pas Allie Punchie, il s’agit ici du 9ème opus de ses aventures mais on peut les lire indépendamment. Allie Punchie est une fille qui fait sa rentrée en CM2. Pour elle, c’est certain, ça sera sa meilleure année du primaire. Elle fera partie des « grands » et sera dans la classe de sa maîtresse préférée avec toutes ses amies. Hélas, rien ne se passe comme prévu, Caroline n’est pas dans sa classe, sa pire ennemie, Cheyenne, est bien décidée à lui gâcher l’année et enfin, Scott, le garçon qu’elle a embrassé cet été se retrouve dans sa classe. Cette année de CM2 risque d’être mouvementée ! Allie est une héroïne adorable, pétillante et qui a beaucoup d’humour. Les jeunes lecteurs peuvent facilement s’identifier à elle et ses amis. Les illustrations sont très jolies, on prend plaisir à les découvrir au fil du roman. Si je devais retenir quelque chose de cette lecture, ça serait que si on doit avaler un éléphant, il faut commencer par la queue. Cela signifie que si on a de nombreux problèmes à résoudre, mieux vaut commencer par les plus simples, ceux qu’on peut résoudre immédiatement. Cela permet de s’alléger l’esprit et se sentir mieux. Un conseil qui peut servir tout au long de la vie. Pour conclure, j’ai pris beaucoup de plaisir à me replonger dans une histoire de Meg Cabot, cela m’a donné très envie d’en lire d’autres !

Allie Demoiselle d’honneur (tome 9) de Meg Cabot, paru en septembre 2021 aux éditions Hachette, 256 pages, 12,90€

La mère d’Eva de Silvia Ferreri

La protagoniste de ce roman est la mère d’Eva. Eva, âgée de dix-huit ans, est actuellement dans un bloc opératoire d’un hôpital serbe. Lorsqu’elle ressortira, elle sera un homme. La mère d’Eva est un récit introspectif dans lequel cette maman revient sur les dix-huit dernières années de sa vie. Si la dysphorie de genre constitue le noyau du roman, il parle surtout de la relation mère-fille et de cet amour indescriptible et incommensurable. Deux sentiments coexistent : l’horreur, le déni, l’incompréhension engendrés par l’opération et l’Amour, celui qui surmonte tellement d’épreuves. Cette thématique, trop rarement abordée, m’a ébranlée. J’ai apprécié cette manière d’aborder le sujet, à travers les yeux d’une mère. Un roman magnifique et poétique à la fois.

La mère d’Eva de Silvia Ferreri, paru en juin 2021 aux éditions Pocket, 256 pages, 6,95€

Les chroniques de mai

Bonjour à tous,
Pour ce mois de mai, j’ai choisi des romans courts qui se lisent facilement et aux couvertures plutôt colorées. Je vous laisse découvrir ma sélection sur des thématiques très différentes :

Luna de Serena Giuliano

Après Ciao Bella et Mamma Maria, il était hors de question de passer à côté de Luna, le troisième roman de Serena Giualiano. Nous faisons la rencontre de Luna, une jeune femme contrainte de retourner à Naples, la ville de son enfance, au chevet de son père malade. Elle, qui a tout quitté pour Milan il y a des années, va devoir affronter ses vieux démons et renouer avec Naples. A nouveau, j’ai adoré ce voyage près du Vésuve et de la mer, les Napolitains et leurs expressions, la gastronomie, les romans de Serena Giualiano sont de véritables guides touristiques. L’histoire est captivante et se lit très facilement. J’ai aimé suivre Luna mais aussi sa cousine Gina, ses amies ainsi que les personnages secondaires. On passe un moment délicieux, on est touché, ému et on rit, beaucoup. Un joli voyage à Naples.

Luna de Serena Giuliano, paru en mars 2021 aux éditions Robert Laffont, 224 pages, 17,50€

Un matin ordinaire de Marjorie Tixier

Laurence a une vie bien rangée : épouse d’un mari qu’elle aime profondément, mère de deux filles bien élevée, un quotidien bien cadré. Chaque vendredi, elle s’accorde une heure à elle, une seule où elle court. Chaque vendredi, c’est le même itinéraire, sur un chemin de forêt isolé. Mais ce vendredi, Laurence est en retard, et cela ne lui ressemble pas… Un matin ordinaire est un roman choral où nous suivons Laurence et son entourage : son mari, ses filles, la voisine qui espionne à la fenêtre, etc.. J’ai beaucoup aimé cette construction qui nous permet de suivre un drame à travers différents prismes. J’ai trouvé ce titre très percutant et bouleversant. Il est court et intense à la fois. Le sujet n’est pas facile mais parfaitement maîtrisé. Un titre à découvrir !

Un matin ordinaire de Marjorie Tixier, paru en avril 2021 aux éditions Pocket, 272 pages, 6,95€

Le spectateur de Théo Grosjean

Samuel n’est pas un garçon comme les autres. Dès sa naissance, ses parents se rendent compte que « quelque chose ne va pas » chez lui. Samuel grandit et ne parle pas, il passe son temps à dessiner. S’il n’est pas muet, il semblerait qu’il soit atteint d’un trouble du spectre autistique et cela va gravement impacter sa vie. Dans cette bande dessinée, Théo Grosjean positionne son lectorat à la place de Samuel. Nous suivons toute l’histoire à travers ses yeux, spectateurs, comme lui, d’une vie où il ne peut être que passif. Le spectateur est une histoire dramatique qui bouscule son lectorat. Impossible de ne pas être touché par tout ce qui arrive à Samuel. Le thème est original et j’ai adoré les choix graphiques, notamment l’utilisation de deux nuances de couleurs : le bleu et le noir. Les dessins sont très beaux, j’ai beaucoup apprécié cet univers. Théo Grosjean maîtrise parfaitement son sujet et parvient à nous mettre dans la peau de Samuel. Un roman graphique que je n’oublierai pas.

Le spectateur de Théo Grosjean, paru en avril 2021 aux éditions Soleil, 168 pages, 18,95€

Les nouvelles vagues de Arnaud Cathrine

Les nouvelles vagues est la suite de Romance que je n’ai pas lu. J’ai donc fait la rencontre de Vince, un adolescent qui a le cœur brisé depuis la fin de sa relation avec Octave qui est tout d’abord un ami proche. Afin de l’aider à tourner la page, il va travailler dans la librairie de sa mère durant l’été. Il y fera la connaissance de Micha, un mystérieux jeune homme, plus âgé et dont il n’est pas insensible à son charme. Enfin, il y a Maryline, une lycéenne qui passe de drôles de vacances et qui dont le chemin va croiser celui d’Octave. J’ai été conquise par ce roman, très court mais intense sur les relations amoureuses et humaines. Arnaud Cathrine dresse un portrait réaliste des « jeunes d’aujourd’hui », leurs amours, leurs doutes et leurs contradictions, aussi. Je me suis attachée aux différents personnages et j’ai apprécié les thématiques très actuelles, l’identité et orientation sexuelle, notamment. Un très bon roman qui me donne très envie de lire Romance !

Les nouvelles vagues de Arnaud Cathrine, paru en avril 2021 aux éditions Robert Laffont, 320 pages, 16,50€

Positive de Camryn Garrett

On parle moins du VIH, pourtant, le nombre de contaminations ne fléchit pas. Où en est la recherche dans ce domaine ? Comment vivent les personnes séropositives aujourd’hui ? C’est la thématique principale de ce roman. Il met en scène Simone, une adolescente atteinte du VIH depuis sa naissance et adoptée par un couple homosexuel. Simone vient d’arriver dans un nouveau lycée car, dans le précédent, les élèves ont découvert sa séropositivité et lui ont fait vivre un enfer. Elle prend un nouveau départ, se fait des amies et rêve d’être en couple et d’avoir sa première relation sexuelle. Camryn Garrett aborde une thématique très importante et nous fait prendre conscience de ce que c’est que de vivre avec le VIH aujourd’hui. J’ai entendu parler de la charge virale indétectable qui rend le virus intransmissible mais j’avoue ne pas avoir approfondi le sujet. Positive nous apprend de nombreuses choses et fait tomber les préjugés. Combattre l’ignorance est primordial et avec un titre aussi documenté, cela ne peut être que bénéfique. Si j’ai trouvé que les personnages manquaient un peu de maturité pour leur âge dans leurs discours, j’ai été très touchée par l’histoire de Simone et son combat. Un titre à découvrir !

Positive de Camryn Garrett, paru en mars 2021 aux éditions Robert Laffont, 414 pages, 17,90€

Ranee, Tara, Sonia, Chantal, Anna de Mitali Perkins

Ce roman est l’histoire de cinq femmes de la même famille. Nous avons Ranee, la grand-mère Bengali qui a immigré aux États-Unis avec son mari et ses deux filles, Sonia et Tara puis, Chantal et Anna, leurs deux filles respectives. L’histoire se déroule des années 1960 à 2000. On y traite de nombreux sujets : l’intégration, l’héritage, la tradition, la nationalité mais aussi le féminisme. J’ai beaucoup aimé le partie consacrée aux deux sœurs, Tara et Sonia qui ont grandi dans les années 1960/1970. Ce sont deux personnages au caractère fort qui vont bousculer leurs parents et leurs idées. J’ai trouvé ce livre très bien écrit et j’y ai appris de nombreuses choses sur la culture indienne. Cette saga familiale est très prenante et les pages défilent rapidement. J’aurais peut-être souhaité plus de passages sur Ranee et mieux comprendre certains moments de sa vie. Pour conclure, sous cette couverture colorée se cache une histoire palpitante qui peut plaire aux adolescents comme aux adultes.

Ranee, Tara, Sonia, Chantal, Anna de Mitali Perkins, paru en juin 2020 aux éditions Bayard, 352 pages, 14,90€

Les chroniques d’avril

Bonjour à tous,
Avril 2021 ressemble fortement à avril 2020 avec toutes ces restrictions, le beau temps en moins ! Afin que ce mois passe plus vite, j’ai dévoré de nombreux romans et j’ai fait de très belles découvertes que voici :

Mamma Maria de Serena Giuliano

Après Ciao Bella que j’ai adoré, Serena Giuliano revient avec Mamma Maria. L’autrice nous emmène dans un petit village du sud de l’Italie où il n’y a pas beaucoup de travail mais énormément de bonne humeur, de soleil et un lien fort entre les villageois. Nous suivons deux protagonistes : Maria qui tient le café du coin où tout le monde se réunit quotidiennement ou presque, le temps d’un petit-déjeuner, d’un apéro ou d’un dernier verre. C’est clairement un point de rencontre incontournable. Et puis, il y a Sofia, une jeune femme qui se remet difficilement d’une rupture amoureuse et qui se cherche. Mamma Maria est un titre qui se lit comme on boit une limonade fraîche en plein été, avec délectation ! Les personnages sont drôles, touchants et adorables, on s’attache énormément à eux. Serena Giuliano nous fait rêver, entre les paysages idylliques, la gastronomie et ce village pittoresque, on ne peut que voyager. Le roman parfait pour passer un bon moment et s’évader !

Mamma Maria de Serena Giuliano, paru en mars 2021 aux éditions Pocket, 240 pages, 6,95€

Persona de Maxime Girardeau

L’histoire se déroule à Paris et débute avec la découverte d’un homme mutilé, qui a subi des sévices, tant, que sa survie (si on peut la qualifier ainsi) tient du miracle. Franck Somerset, commissaire à la Crim’ va enquêter sur cette affaire qui n’est que le début d’une série d’agressions similaires. Et il faut dire que l’équipe chargée de l’enquête est assez inhabituelle puisque Franck va recevoir une aide extérieure, celle d’Elga et de son amie Ariane, spécialistes des réseaux sociaux. Ce que j’ai beaucoup apprécié dans ce thriller, c’est l’univers des GAFAM, ces géants du Web auxquels nous laissons de trop nombreuses données personnelles et comment ils s’en servent à notre insu. L’enquête est très bien ficelée et réellement captivante. Il m’a été difficile de reposer le livre, je voulais absolument découvrir le final ! Je suis sincèrement bluffée par ce premier roman et j’espère que Maxime Girardeau continuera de nous régaler !

Persona de Maxime Girardeau, paru en février 2021 aux éditions Pocket, 480 pages, 8,20€

Le craquant de la nougatine de Laure Manel

Cela fait quelques années que je dévore les romans de Laure Manel et avec un titre aussi gourmand, je ne pouvais que craquer ! Dans ce nouveau roman, nous faisons la rencontre de Romain, un quadragénaire qui élève seul ses deux jeunes enfants depuis qu’un drame a frappé leur famille. Le chef cuistot mène une vie triste et sans saveur. Jusqu’à ce que sa route croise celle d’Alba, une femme solaire qui, rapidement, accapare ses pensées alors qu’il ne lui a jamais adressé la parole ! Et si c’était un signe du destin ? Une occasion de prendre un nouveau départ et d’être enfin heureux ? Dans ce roman, nous alternons les points de vue avec des chapitres très courts et dynamiques. J’ai aimé suivre cette romance et ses péripéties du côté masculin et féminin. Je me suis davantage attachée à Alba, éternelle gaffeuse qu’à Romain, parfois difficile à cerner. Comme un bon dessert, j’ai pris le temps de savourer cette belle histoire et j’en suis sortie très satisfaite !

Le craquant de la nougatine de Laure Manel, paru en avril 2021 aux éditions Michel Lafon, 364 pages, 18,95€

La possibilité du jour d’Emilie Houssa

J’apprécie beaucoup les romans féministes, en particulier sur l’émancipation, c’est ce qui m’attirait dans ce titre. Aurore Félix est une jeune Niçoise qui, à la fin de la guerre, rencontre un GI américain qui lui demande sa main. Elle accepte et traverse l’Atlantique pour le rejoindre et l’épouser. Mais le mariage n’aura finalement pas lieu et Aurore se retrouve seule dans ce pays dont elle ne connaît rien. Elle décide malgré tout de rester, d’apprendre l’anglais, trouver un emploi et devenir quelqu’un. Aurore va connaître bien des désillusions mais refuse de se laisser abattre. Ses idées à elle sont progressistes. Elle rêve que les femmes partagent les mêmes droits que les hommes, qu’elles aient le droit d’être coquettes sans qu’on les importune, qu’elles puissent vivre seules, élever un enfant non reconnu ou encore, qu’il n’y ait plus de discrimination envers les minorités. Cette thématique me tient à cœur. Pourtant, je n’ai pas trouvé mon compte dans ce roman. J’ai trouvé Aurore très détachée des drames de sa vie, comme si rien ne la touchait ou presque. Cette froideur quasi permanente m’a mise mal à l’aise, notamment le rapport qu’elle entretient avec son fils et sa propre mère. Le fait de ne pas réussir à éprouver d’empathie pour le personnage principal a constitué un véritable frein durant cette lecture. Pour conclure, malgré une thématique qui me plaisait et un synopsis alléchant, je n’ai pas su rentrer dans l’histoire.

La possibilité du jour d’Emilie Houssa, paru en mars 2021 aux éditions Pocket, 304 pages, 7,30€

Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker

Dans ce nouveau roman d’Alexis Laipsker, Elisabeth Guardiano, commandant de police et Franck De Rolan, capitaine de gendarmerie s’associent dans une double-enquête, en pleine montagne. L’une est envoyée sur les lieux d’un double-meurtre particulièrement violent. L’autre, essaie de résoudre une enquête sur des disparitions d’enfants. La plume d’Alexis Laipsker est addictive, les pages se tournent à une vitesse effrénée. J’ai totalement accroché aux personnages qui se complètent parfaitement et qui nous touchent de par leur histoire personnelle. L’histoire semble surnaturelle, le lecteur a beau se creuser les méninges, il est impossible d’assembler les pièces du puzzle. Notre auteur, maître du poker, arrive à nous bluffer jusque dans les toutes dernières lignes de son roman ! J’avais adoré Et avec votre esprit, ce second roman est une nouvelle réussite. Bref, un auteur à suivre !

Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker, paru en mars 2021 aux éditions Michel Lafon, 349 pages, 18,95€

Oh Happy Day de Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Baudoux

J’ai découvert notre duo d’écrivains dans Et je danse aussi, que j’avais adoré à l’époque. Nous retrouvons Adeline et Pierre-Marie, pour de nouveaux échanges épistolaires. Quatre ans ont passé depuis que le couple s’est formé puis séparé. Pierre-Marie décide de reprendre contact avec Adeline, prétextant un carnet oublié chez elle et dont il a absolument besoin. Sauf qu’Adeline est désormais mariée et s’apprête à traverser l’Atlantique pour s’installer au Canada. Je garde un excellent souvenir du précédent roman que j’avais lu à sa sortie aux éditions Fleuve. Mais les années ont passé et j’ai donc oublié une grande partie de l’histoire. Des rappels sont bien entendu faits dans cette suite mais il aurait été préférable que je relise Et je danse aussi avant de me plonger dans celui-là. Si j’ai apprécié les retrouvailles avec nos personnages principaux, je dois avouer ressortir de ma lecture un peu déçue. J’ai trouvé l’histoire un peu trop rocambolesque voire improbable. Dans l’ensemble, ce roman est sympathique mais n’a pas su me transporter comme Et je danse aussi.

Oh Happy Day de Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Baudoux, paru en mars 2021 aux éditions Pocket, 368 pages, 7,60€

La rumeur de Lesley Kara

Joanna est une Londonienne qui élève presque seule son fils, Alfie. Elle décide de changer de cadre de vie et emménage à Flinstead, une petite station balnéaire paisible où réside sa propre mère. En allant chercher son fils à l’école, Joanna surprend une conversation émanant d’un groupe de mères où il est question de Sally McGowan qui, dans les années 1960 et seulement âgée de 10 ans, a tué un enfant de 5 ans. La rumeur dit que Sally résiderait désormais à Flinstead sous une autre identité et sous protection judiciaire. Ces petits ragots sont le début d’une véritable bombe à retardement. Cette histoire tourne rapidement à l’obsession pour Joanna mais aussi d’autres mères, inquiètes pour leurs enfants. J’ai énormément aimé la thématique de la rumeur et de ses conséquences, un sujet audacieux et novateur dans le monde du thriller. Sa seconde thématique, la devenir des enfants meurtriers m’a beaucoup fait réfléchir sur le sujet du droit à l’oubli et à la prescription. J’ai trouvé l’intrigue bien ficelée et réellement captivante. J’ai beaucoup apprécié le final, à la hauteur de l’intrigue globale. Pour conclure, j’ai passé un excellent moment de lecture, il me tarde de découvrir son second roman, Qui le sait ?. Je remercie les éditions 10-18 et Babelio pour cet envoi dans le cadre d’une opération Masse Critique.

La rumeur de Lesley Kara, paru en janvier 2021 aux éditions 10-18, 408 pages, 8,40€

N.E.O, tome 1 (bande dessinée) : La chute du Soleil de Fer de L’Hermenier et Djet, d’après Michel Bussi

L’histoire se déroule dans un Paris post-apocalyptique. Les adultes ont tous succombé et il ne reste plus que des enfants qui survivent en tribu. D’un côté, le Tipi, une bande qui vit dans la Tour Eiffel, chasse pour se nourrir. De l’autre côté, les enfants du Château, qui vivent dans le Louvre, cultivent la Terre pour se nourrir, sont végétariens et vivent en communauté bien organisée. Lorsque les animaux sauvages sont empoisonnés et que la nourriture vient à manquer, la bande du Tipi soupçonne la bande du Château d’être responsable. Pour en avoir le coeur nette, une solution : envoyer Zyzo en tant qu’espion. Je ne connaissais pas cette série écrite par Michel Bussi, je la découvre donc avec cette adaptation en bande dessinée. J’ai bien aimé l’univers, ce Paris futuriste et ce duo de personnages, Zyzo d’un côté, Alixe, la reine du Château, de l’autre. L’histoire est pleine de rebondissements, j’ai beaucoup aimé ce côté aventure. Les dessins m’ont plu, ils sont bien détaillés et rappellent un peu l’univers du Manga. Enfin, j’ai apprécié le découpage des vignettes qui apporte une certaine dynamique. Un premier opus très réussi qui plaira aux adolescents et pré-adolescents !

N.E.O, tome 1 (bande dessinée) : La chute du Soleil de Fer de L’Hermenier et Djet, d’après Michel Bussi, paru en avril 2021 aux éditions Jungle, 72 pages, 14,95€

Les chroniques de février

Bonjour à tous,
Février est le mois le plus court de l’année mais il a été plutôt productif de mon côté. J’ai découvert de très jolis titres que je vous partage sans plus tarder !

Ici commence le roman de Jean Berthier

Le narrateur, veuf et père d’une fille de dix ans exerce un métier plutôt atypique, il est lecteur de scénarios pour la télévision. Un homme de l’ombre qui joue pourtant un rôle important. De quoi parle ce livre ? Bonne question ! D’un papa qui vit difficilement la perte de sa femme, qui ne s’épanouit pas dans sa carrière et peine à joindre les deux bouts. J’ai apprécié les différents personnages mais j’ai eu le sentiment que contrairement à son titre, le roman ne commençait jamais vraiment. On survole différents sujets sans jamais en exploiter réellement un seul. Pour conclure, j’ai trouvé le récit très bien écrit mais il manque un élément important : une histoire.

Ici commence le roman de Jean Berthier, paru en janvier 2021 aux éditions Robert Laffont, 252 pages, 19,00€

Double amnésie de Céline Denjean

Double amnésie est un thriller psychologique qui mêle deux histoires. Tout d’abord, celle de Manon et Eloïse, deux sœurs jumelles qui ne se sont pas vues depuis de nombreuses années. Manon a fait appel à sa soeur, gendarme en arrêt (que vous pouvez retrouver dans les précédents romans de Céline Denjean) car elle est harcelée et se sent de plus en plus menacée. En parallèle, une femme assassine son mari. Quel est le lien entre ces deux histoires ? Pour le savoir, il va falloir remonter le cours du temps ! Double amnésie est le tout premier titre que je lis de Céline Denjean et il m’a fait très bonne impression. Il s’agit d’un joli pavé de 670 pages qui pourrait décourager au premier abord mais je peux vous assurer que vous ne verrez finalement pas le temps passer. Les chapitres s’enchaînent et il est très difficile de reposer le livre. J’ai aimé ces deux histoires qui s’imbriquent au fil des pages. Les thématiques abordées sont captivantes. J’ai aussi apprécié le fait de découvrir l’intrigue progressivement et pas dans les toutes dernières pages, comme la plupart des thrillers. Cela change et c’est très réussi ! Pour conclure, j’ai trouvé l’intrigue bien menée et j’ai beaucoup aimé les sujets qui y sont traités. Vivement la suite !

Double amnésie de Céline Denjean, paru en janvier 2021 aux éditions Pocket, 672 pages, 8,95€

Le chant de nos filles de Deb Spera

L’histoire se déroule en Caroline du Sud, en 1924. Nous y faisons la connaissance de trois femmes. Il y a Gertrude, une pauvre femme, mère de quatre filles, battue quotidiennement par un mari alcoolique. La famille n’a pas un sou, les filles sont dénutries et il n’y a aucune lueur d’espoir, jusqu’à ce que Gertrude décide de prendre sa vie en main, pour ses filles. Puis, il y a Retta, esclave affranchie qui a surmonté plusieurs drames dans sa vie. Et enfin, Annie, l’épouse du propriétaire des plantations qui vit confortablement et pourtant, elle se sent si seule au sein d’une famille déchirée… Et en creusant un peu, elle ouvre les yeux sur un terrible secret. Ces trois femmes, toutes liées entre elles, de classes différentes, doivent toutes se battre. Se battre pour leur famille, pour leurs enfants, pour leurs droits et leur dignité. J’ai été très touchée par leur histoire, par leur combattivité, même lorsqu’elles ont tout perdu. Le chant de nos filles est un récit qui bouscule, qui vous heurte de plein fouet et dont on ne peut ressortir indemne. Un roman à découvrir absolument !

Le chant de nos filles de Deb Spera, paru en janvier 2021 aux éditions Pocket, 464 pages, 7,95€

Les femmes n’ont pas d’histoire de Amy Jo Burns

Wren, quinze ans, est le personnage principal de ce roman. Elle vit dans les Appalaches, plus précisément, dans les montagnes de Virginie-Occidentale. Là-bas, vivent quelques familles, en marge de la société. Il n’y a pas de travail, les hommes vivent de petits travaux, légaux ou non : réparation de voitures, fabrication artisanale d’alcool, ou, comme le père de Wren, Briar, de la manipulation de serpents et prédicateur au sein de la communauté. Et les femmes dans tout ça ? Elles vivent dans l’ombre de leurs pères, frères et maris. Elles restent sagement à la maison, enfantent et élèvent leur progéniture comme elles le peuvent. Elles n’ont ni rêves ni avenir. Wren, en pleine adolescence, en a encore, des rêves. Et si un drame pouvait changer la donne ? Les femmes n’ont pas d’histoire est un roman d’émancipation percutant sur la place des femmes dans cette société. Ce récit est surprenant, le lecteur oscille aisément, entre la beauté de la nature, le silence des montagnes et la violence et la désolation, omniprésentes. Un grand roman qui met en lumière ces femmes, ces mères et qui les rend inoubliables. Merci beaucoup à Léa du Picabo River Book Club et aux éditions Sonatine pour cette magnifique découverte !

Les femmes n’ont pas d’histoire de Amy Jo Burns, paru en février 2021 aux éditions Sonatine, 304 pages, 21€

Et vous, quelles ont été vos découvertes de février ?

Les chroniques de janvier

Bonjour à tous,
Je commence l’année par mes découvertes de janvier, de belles histoires, une petite déception et un gros coup de cœur, c’est parti :

Du haut d’un brin d’herbe, on voit bien la Terre d’Antoine Paje

Arthur est chimiste, il vit confortablement dans un bel appartement parisien. Depuis quelques années, il partage la vie de Sophie. On peut dire de lui qu’il a réussi sa vie. Mais quand Sophie le quitte, ne lui laissant rien sauf Baby, sa chatte siamoise et que de surcroît, il perd son travail auquel il consacrait toute son énergie, Arthur tombe de haut. Nous allons assister aux différentes étapes du deuil de sa vie d’avant, celle qu’il croyait acquise et surtout parfaite et son cheminement vers un quotidien différent, loin de Paris. J’ai beaucoup aimé le thème principal, la reconstruction d’Arthur qui se tourne vers une vie plus naturelle, à la campagne et se recentre sur lui-même. L’écriture d’Antoine Paje est belle, j’ai adoré son roman et l’ai trouvé très inspirant. Une jolie histoire sur les plaisirs simples de la vie.

Du haut d’un brin d’herbe, on voit bien la Terre d’Antoine Paje, paru en juin 2020 aux éditions Pocket, 216 pages, 6,95€

La prisonnière du temps de Kate Morton

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu de roman de Kate Morton et le moins que l’on puisse dire est que cela m’avait manqué. La prisonnière du temps est un vrai pavé de 720 pages qui pourrait décourager ses lecteurs. Et pourtant, une fois commencé, on ne voit pas le temps passer ! Nous suivons Elodie, une archiviste londonienne qui découvre une sacoche non-répertoriée dans la base de données. Elle renferme un carnet de croquis d’un peintre du XIXème siècle ainsi que le portrait d’une belle jeune femme, inconnue. Pour diverses raisons, Elodie souhaite découvrir à qui ils ont appartenu et surtout, leur histoire. En parallèle, nous suivons l’inconnue du portrait, dans les années 1860 et retraçons ainsi son histoire, et surtout, celle de Birchwood Manor qui a abrité bien des secrets. Kate Morton est une conteuse-née, elle nous embarque pour de nombreuses heures de lectures à travers les époques. Nous suivons de très nombreux personnages, sans jamais nous emmêler les pinceaux. J’admire sa capacité à nous captiver et à nous livrer des histoires inoubliables. J’ai adoré l’éventail de personnages, des principaux aux secondaires auxquels on s’attache aisément. La Prisonnière du temps est un roman touchant qui confirme une fois de plus le talent de Kate Morton.

La prisonnière du temps de Kate Morton, paru en juin 2020 aux éditions Pocket, 720 pages, 9,50€

Ta main sur ma bouche de Déborah Saïag et Mika Tard

Édouard et Ali sont en couple depuis quelques temps. Lui, travaille dans la publicité. Si son métier ne lui procure aucun plaisir, il lui rapporte néanmoins beaucoup d’argent. Ali, bien plus jeune qu’Édouard, est danseuse et rêve de devenir chanteuse. Pour y parvenir, Ali part un week-end chez Niels et Chloé, un couple d’amis des protagonistes qui est dans le show-biz pendant qu’Édouard travaille sur un projet de dernière minute. Pendant ce fameux week-end, tout dérape lorsque l’ex d’Édouard publie sur les réseaux un #metoo où elle dénonce et accuse Niels de viol. Ta main sur ma bouche est un roman écrit à quatre mains : Déborah Saïag pour Ali et Mika Tard pour Édouard. J’avais très envie de lire cette histoire pour son sujet que je trouve extrêmement important. J’ai trouvé les réactions des différents personnages assez réalistes : les difficultés à croire les faits, à imaginer son ami si gentil en agresseur sexuel, le doute, le malaise mais aussi d’autres qui soutiennent la victime sans hésiter et se battent à ses côtés. En revanche, il y a des aspects du roman qui m’ont déplu : je n’ai pas su m’attacher, ni à Édouard, ni à Ali. Je n’ai pas réussi à vraiment entrer dans l’histoire, je suis restée en surface. Aussi, j’attendais beaucoup de la fin et elle m’a laissée totalement de marbre… Pour conclure, une thématique intéressante, une couverture que je trouve très réussie mais des personnages qui n’ont pas su me convaincre, une histoire dans laquelle je ne suis pas réellement rentrée et une fin plutôt décevante. Je suis passée à côté, dommage !

Ta main sur ma bouche de Déborah Saïag et Mika Tard, paru en janvier 2021 aux éditions Nil, 320 pages, 20€

Rivage de la colère de Caroline Laurent

Comme beaucoup, je pense, je n’avais jamais entendu parler des Chagos. Il s’agit d’un Archipel rattaché à l’île Maurice et dont l’Histoire est révoltante. Comme de nombreuses îles, l’Archipel était colonisé par les Britanniques jusqu’en 1968 avant que ces derniers n’acceptent l’indépendance de Maurice. Seulement, un accord secret a été passé avec les Etats-Unis, les Chagos, dont Diego Garcia leur a été loué par les anglais afin d’y établir une base militaire. Les Chagossiens ont été délogés de leur île, n’ont eu qu’une heure pour rassembler leurs maigres effets personnels et emmenés de force à Maurice où ils n’auront ni toit sur la tête, ni argent, ni travail, ni nourriture. A travers une histoire de fiction, Caroline Laurent nous parle d’un fait historique tristement réel et méconnu du grand public. Elle met en scène Marie-Pierre Ladouceur, une Chagossienne et Gabriel, un Mauricien qui collabore avec l’administrateur de l’île. Le récit est captivant, je me suis énormément attachée aux protagonistes. J’ai été choquée aussi, et révoltée, qu’on ait privé ces habitants de leur île, de leurs attaches, qu’on les ait parqués comme des animaux dans les cales des bateaux et les laisser miséreux à Maurice il y a seulement cinquante ans ! Je remercie Caroline Laurent de faire lumière sur cette injustice mais aussi pour cette histoire qui a su m’ébranler. Un roman à ne pas louper !

Rivage de la colère de Caroline Laurent, paru en janvier 2021 aux éditions Pocket, 432 pages, 7,95€

Et vous, quelles sont vos découvertes de janvier ?

Les chroniques de décembre

Bonjour à tous,
L’année 2020 est derrière nous et j’espère que cette nouvelle année nous réserve de belles surprises ! Je clôture mon mois de décembre avec de jolis romans dévorés au coin du feu. Voici ma sélection :

Là où se trouve le cœur (tome 4 de la série du Détective Kouplan) de Sara Lövestam

Le détective Kouplan revient pour une quatrième et ultime enquête suédoise. S’il a désormais des papiers et n’est plus obligé de vivre caché, Kouplan espère retrouver sa famille dont il n’a plus de nouvelles depuis qu’il a quitté l’Iran où il était en danger. Ses recherches vont le conduire à une dernière enquête, celle d’un sans-papier assassiné dont les amis d’infortune cherchent à faire éclater la vérité. Mais comment élucider un crime d’une personne qui n’existe pas sur le sol suédois ? Là où se trouve le cœur est un opus plus centré sur Kouplan, plus personnel, celui où on va obtenir de nombreuses réponses aux questions des tomes précédents. Si cela rend le rythme plus lent, j’ai adoré la plus de Sara Lövestam, son regard sur la société et son personnage principal qu’on a bien du mal à quitter. Pour conclure, j’ai été conquise par cette saga originale et les thèmes abordés. Si elle vous intéresse, je vous recommande de lire les tomes dans l’ordre.

Là où se trouve le cœur (tome 4 de la série du Détective Kouplan) de Sara Lövestam, paru en juillet 2020 aux éditions Robert Laffont, 360 pages, 18,90€

La Morsure de la goyave de Maria Eugenia Mayobre

La Morsure de la goyave est l’histoire d’une malédiction familiale contemporaine. Cette histoire, c’est Primitiva, ou plutôt son alter ego Mulatona qui nous la raconte. Elle aussi, commence à perdre la raison, comme toutes les femmes de sa famille. La raison de cette folie est un homme, qu’elle surnomment « Le Poète », qui leur fait perdre la tête à tour de rôle. J’ai apprécié ce roman atypique qui se déroule en Amérique Latine et qui nous fait penser à un conte sans en être réellement un. Si je suis un peu restée sur ma faim, j’ai passé un bon moment et j’ai aimé sortir des sentiers battus.

La Morsure de la goyave de Maria Eugenia Mayobre, paru en juin 2020 aux éditions Nil, 256 pages, 20,00€

Malgré nous… de Claire Norton

Lors d’une colonie de vacances, trois adolescents de treize ans : Julien, Maxime et Théo survivent miraculeusement à un incendie. Ils se promettent d’être toujours là l’un pour l’autre. 20 ans plus tard, Théo est marié et père d’une petite fille. Sa femme prend un vol Rio-Paris en revenant d’un déplacement professionnel, l’avion s’écrase dans l’Atlantique. Maxime et Julien vont tout faire pour aider Théo à surmonter l’épreuve, mais à quel prix ? Malgré nous… est un roman très addictif qui surfe avec le thriller. Comme Théo, on a très envie de connaître la vérité même si on la redoute un peu. Un titre divertissant que j’ai lu en à peine une journée !

Malgré nousde Claire Norton, paru en juin 2020 aux éditions Pocket, 384 pages, 7,60€

Son espionne royale et le collier de la reine (Tome 5) de Rhys Bowen

C’est l’hiver en Angleterre et Lady Georgiana va avoir la chance de prendre le Train Bleu direction la Méditerranée ! La Reine d’Angleterre lui offre ce charmant voyage en échange d’un petit service, Georgie va à nouveau enquêter ! Ce tome est de loin celui que j’ai préféré. J’ai adoré ce séjour à Nice, les paysages à couper le souffle, la chaleur, les parties au Casino et les excursions en mer, on s’y croirait presque ! On y fait également la rencontre de Coco Chanel, ce que j’ai trouvé très chouette. Bien sûr, on retrouve des personnages qu’on adore : Belinda, la meilleure amie de Georgie, son adorable grand-père, le séducteur Darcy et la détestable belle-sœur qui en fait voir de toutes les couleurs à Georgie (ce qu’on aime, c’est quand notre héroïne lui rabat le caquet !). Je n’ai pas vu le temps passer, tous les ingrédients étaient réunis pour passer un excellent moment. Vivement la suite !

Son espionne royale et le collier de la reine (Tome 5) de Rhys Bowen, paru en juillet 2020 aux éditions Robert Laffont, 360 pages, 14,90€

Quelques battements de cœur de Emily Elgar

Meg Nichols vit seule avec sa fille adolescente, Grace, qui est handicapée et gravement malade. Meg est une mère très dévouée qui consacre chaque minute à Grace. Lorsque Meg est retrouvée morte et que Grace a disparu, c’est l’incompréhension totale, qui aurait pu leur faire du mal ? Si la police est sur l’affaire, il faut avouer qu’elle n’est pas très efficace. Cara, la voisine et amie de Grace s’allie à Jon, un journaliste, pour mener l’enquête. Quelques battements de cœur est une œuvre fictionnelle basée sur un fait divers bel et bien réel. Il s’agit d’un thriller haletant et difficile à reposer. On s’attache énormément à Cara qui est prête à tout pour sauver son amie et à faire éclater la vérité. Elle est très humaine et j’ai été touchée par sa culpabilité, celle de ne pas avoir été assez présente et à l’écoute de Grace, notamment à cause du handicap, parfois difficile à appréhender. Pour conclure, un roman aussi sombre qu’addictif !

Quelques battements de cœur de Emily Elgar, paru en novembre 2020 aux éditions Belfond, 384 pages, 21€

Goûts d’Antilles, recettes et rencontres de Jérôme Bertin et Aline Princet

Les Antilles sont des îles que j’affectionne et si la crise ne nous a pas encore permis d’y retourner, c’est avec un immense plaisir que j’ai pu voyager à travers Goûts d’Antilles. Tout d’abord, il s’agit d’un grand livre relié aux couleurs vives et ensoleillées. On y trouve des recettes emblématiques, classées par genres : les bases comme la sauce chien, des entrées (Féroce d’avocat, Acras de morue,…), les plats incontournables (Colombo de poulet, Bokits,…), les desserts gourmands (Blanc manger coco, Tourment d’amour à la goyave,…) sans oublier les boissons avec le Ti-punch ! Goûts d’Antilles est bien plus qu’un simple livre de recettes. Il comporte de nombreux portraits et interviews d’Antillais (chanteurs, acteurs, écrivains,…) qui nous parlent de leur rapport à la cuisine antillaise avec beaucoup d’amour et d’émotion. Enfin, vous trouverez des clichés paradisiaques et fidèles à ces îles merveilleuses. Un ouvrage sublime qui a su me transporter Outre-Atlantique.

Goûts d’Antilles, recettes et rencontres de Jérôme Bertin et Aline Princet, paru en novembre 2020 aux éditions Mango, 208 pages, 29,95€

Le club des chatons de Sue Mogredien

Les éditions Nathan proposent une toute nouvelle série à destination des enfants de 7 ans et plus : Le club des chatons. Elle est composée de six titres courts et illustrés. L’histoire commence par le déménagement de Chloé, 8 ans, qui quitte Londres pour la campagne. Si cette idée ne l’enchante guère, ses parents lui ont réservé une surprise qui devrait la réjouir : Chloé va pouvoir adopter l’un des six chatons de la portée de la chatte de sa tante Sarah. Et cette adoption va engendrer une autre surprise : cinq filles du village vont elles aussi en adopter un. Et si c’était l’occasion de se faire des amies et de monter un club ? Cette série est adorable, les histoires sont simples à lire et on apprécie les jolies illustrations au crayon de bois. Une série très abordable qui permettra aux plus jeunes de s’initier à la lecture.

Le club des chatons de Sue Mogredien (6 tomes), parus en juin 2020 (réédition) aux éditions Nathan, 96 pages, 4,95€ (par titre)

Explique moi… La culture et la diversité de Marie Murray et Hanane Kai

Nous sommes tous différents, de par notre famille, nos habitudes alimentaires et culturelles, notre religion, l’endroit dans lequel nous vivons, etc.. Tout ceci fait que chaque individu est unique. Cet album permet d’expliquer aux enfants pourquoi nous sommes différents et en quoi cela constitue une richesse. On y parle aussi de ce qui peut faire « peur » dans la différence et pourquoi il faut se montrer bienveillant avec les autres. J’ai trouvé ce titre formidable car il apprend à l’enfant, dès 6 ans, les notions de culture, de diversité et de tolérance. Les illustrations aident à comprendre la thématique abordée. A la fin de l’album, on retrouve un lexique des mots difficiles et une liste de livres et sites Internet pour approfondir le sujet. Une collection idéale pour inculquer des valeurs importantes aux enfants.

Explique moi… La culture et la diversité de Marie Murray et Hanane Kai, paru en septembre 2020 aux éditions Nathan, 32 pages, 12,90€

Mon premier Escape Game : Piégés dans la forêt d’Arnaud Alméras

Les éditions Nathan proposent une toute nouvelle série, Mon Premier Escape Game pour les enfants, à partir de 5/6 ans (niveau CP). Le CP est l’année scolaire où l’enfant apprend à lire. Afin de l’aider dans son apprentissage et pour lui donner la lecture, cette série est vraiment idéale. Le principe est de lire l’histoire avec un parent (l’enfant peut lire le texte dans les bulles et le parent, le reste de l’histoire. A chaque page, il y a une énigme que l’enfant peut résoudre avec ou sans l’aide de ses parents. Cela peut être un mot à reconstituer à partir de lettres, un texte à lire à l’envers grâce à un miroir, un rébus, etc.. Résoudre une énigme conduira l’enfant à une autre page, et ainsi de suite. Bien entendu, il y a les solutions à la fin si l’énigme est trop difficile. Pour conclure, il s’agit d’un petit ouvrage ludique qui permettra de partager un bon moment en famille.

Mon premier Escape Game : Piégés dans la forêt d’Arnaud Alméras, paru en octobre 2020 aux éditions Nathan, 48 pages, 7,20€

Quels sont les titres qui vous tentent dans cette sélection ? Quels ont été vos coups de cœur en 2020 ?

Les chroniques de septembre

Le mois de septembre s’est achevé, les jours raccourcissent à une vitesse grand V et un constat s’impose, je lis un peu moins. Cependant, j’ai pris beaucoup de plaisir avec les romans choisis !

Arrêt d’urgence de Belinda Bauer

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Je connais Belinda Bauer depuis son premier roman Sous les bruyères qui m’avait fait forte impression à l’époque. Après quelques années sans parution, nous la retrouvons avec Arrêt d’urgence. Eté 1998, Jack et ses deux soeurs patientent dans la voiture familiale, en panne, sur une bande d’arrêt d’urgence. Leur mère, enceinte, est partie à la recherche d’un téléphone. Ils ne la reverront jamais… Trois ans plus tard, Catherine, une jeune femme enceinte est menacée. Le schéma se répéterait-il ? Arrêt d’urgence est un roman policier qui prend son temps, vous n’y trouverez pas de grands rebondissements. Pourtant, ce roman est efficace. On aime le côté journalistique, les policiers pas toujours très finauds, Jack qui se démène pour survivre et élucider le meurtre de sa mère. Malgré quelques points peu crédibles, j’ai beaucoup aimé ce policier et son ambiance singulière.

Arrêt d’urgence de Belinda Bauer, paru en juin 2020 aux éditions Belfond, 400 pages, 20,90€

Quand les astres s’emmêlent de Minnie Darke

Justine est une jeune journaliste en herbe à la vie bien rangée. Ce qui lui manque, c’est de trouver l’Amour. Lorsqu’elle tombe nez à nez avec Nick, son ami d’enfance perdu de vue pour qui elle a toujours eu le béguin, elle y voit un signe du destin. Mais pour Nick, cela semble moins évident. Alors pourquoi ne pas bousculer le destin ? En intervenant quelque peu sur l’horoscope du journal que Nick lit scrupuleusement, cela pourrait peut-être le faire changer d’avis… Quand les astres s’emmêlent est un roman léger et divertissant. On s’attache aux deux personnages et on s’amuse des situations absurdes qui découlent de l’intervention de Justine dans l’horoscope. J’ai aussi apprécié le fait de suivre des personnages secondaires, du signe Verseau comme Nick et pour qui, l’horoscope va modifier leur quotidien. Une histoire amusante et romantique !

Quand les astres s’emmêlent de Minnie Darke, paru en juin 2020 aux éditions Pocket, 496 pages, 8,40€

Josh + Hazel ou comment ne pas tomber amoureux de Christina Lauren

Hazel est une jeune femme exubérante et plutôt farfelue. Elle aime les fêtes alcoolisées et il n’est pas rare qu’elle finisse dénudée à une soirée. Elle profite des plaisirs de la vie sans se poser de questions. Josh, lui, est tout son contraire, il est posé et mène une petite vie bien rangée. Nos deux protagonistes se sont rencontrés à l’université mais la sulfureuse Hazel avait plutôt fait fuir Josh à l’époque. Devenus adultes, ils se retrouvent et une amitié naît. Josh + Hazel est un roman léger et difficile à reposer. On y trouve des scènes franchement hilarantes et il est très difficile de ne pas craquer pour l’adorable Josh ! Hazel m’a elle aussi beaucoup plu, j’ai apprécié le fait de suivre une héroïne qui sorte des sentiers battus et qui vive sa vie comme elle l’entend. J’ai passé un très bon moment !

Josh + Hazel ou comment ne pas tomber amoureux de Christina Lauren, paru en juin 2020 aux éditions Hugo & Cie, 382 pages, 7,60€

Son espionne royale et la fiancée tome 4 de Transylvanie de Rhys Bowen

Quel bonheur de retrouver notre chère Georgiana pour une nouvelle aventure ! Dans cet opus, la Reine lui demande de représenter la famille royale à un mariage qui aura lieu… en Transylvanie ! Georgiana quitte donc Rannoch House pour un paysage aussi féérique qu’inquiétant : le château de Bran enneigé. Évidemment, parmi les invités, nous retrouvons de nombreuses têtes couronnées rencontrées dans les précédents tomes. J’ai adoré l’ambiance lugubre, les courants d’air, les bruits inquiétants et surtout, les histoires de vampires ! L’intrigue est encore une fois bien menée, il est très difficile de deviner qui est le méchant de l’histoire. Plus j’avance dans la série et plus je l’aime. N’hésitez plus !

Son espionne royale et la fiancée de Transylvanie tome 4 de Transylvanie de Rhys Bowen, paru en juillet 2020 aux éditions Robert Laffont, 360 pages, 14,90€

L’ange et le violoncelle de Claire Renaud

Joseph est un quinquagénaire taiseux au quotidien morose. La vie n’a pas épargné cet homme solitaire qui travaille à la Gare de l’Est, au service des objets perdus. Un soir, dans un train, ce n’est pas un objet qu’il trouve mais un bébé dans un couffin. Joseph ne sait pas quoi faire, alors il ramène l’enfant chez lui, c’est le début d’une formidable histoire. L’ange et le violoncelle est un roman court mais gorgé d’émotions. Il est difficile de ne pas être insensible à Joseph et aux personnes qui l’entourent. Un roman sous forme de conte qui parle de la vie, de ses hasards, de ses cadeaux qu’elle nous fait parfois. Une histoire bouleversante que je vous recommande fortement !

L’ange et le violoncelle de Claire Renaud, paru en mai 2020 aux éditions Fleuve, 192 pages, 16,90€

Je vous souhaite un bel automne et de bonnes lectures !

Les chroniques d’août

Le mois d’août a été synonyme de vacances et de fortes chaleurs pour ma part. J’ai privilégié les lectures estivales, parfaites pour décompresser. Les voici :

L’anti-lune de miel de Christina Lauren

Olive et Ami sont sœurs jumelles. Si Ami réussit tout dans la vie, Olive, elle, cumule la maladresse et les coups de malchance. La roue tourne lorsque le mariage d’Ami vire au cauchemar et que tous les convives se retrouvent victimes d’une intoxication alimentaire, sauf Olive et Ethan, le frère du marié. Ami décide de leur offrir sa lune de miel de rêve à Hawaï. Le seul hic ? Olive et Ethan se détestent ! L’anti-lune de miel est un titre que j’ai adoré. On rit beaucoup dans cette histoire pleine de mensonges, de quiproquos et de surprises. Olive est attachante, on l’aime car elle est imparfaite et n’en loupe jamais une ! Ethan, lui, nous fait clairement rêver ! Il est drôle, charmeur et mystérieux. Tous les ingrédients sont réunis pour passer un excellent moment avec cette jolie romance !

L’anti-lune de miel de Christina Lauren, paru en juin 2020 aux éditions Hugo & Cie, 356 pages 17,00€

Et après tout ça, l’amour ! de Stéphanie Exbrayat

Marion est esthéticienne et vie à Paris. A l’approche de la trentaine, elle n’a qu’une hâte, trouver l’amour et fonder une famille. Si les rencontres en ligne ne donnent pas grand chose à part des situations cocasses et malaisantes, il se pourrait bien que l’Amour lui tombe dessus par le plus grand des hasards. Et après tout ça, l’amour ! est un roman frais et divertissant que j’ai lu en un après-midi. J’ai aimé Marion, une véritable miss gaffeuse qui n’en loupe jamais une. Elle se met toujours dans de drôles de situations, amusement garanti ! Un roman agréable qui permet d’oublier tous ses soucis avec des personnages attachants et déjantés !

Et après tout ça, l’amour ! de Stéphanie Exbrayat, paru en juin 2020 aux éditions Robert Laffont, 306 pages, 20€

Le petit roi du monde de Philippe Amar

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Du haut de ses douze ans, Victor, né sous X, n’a connu que les familles d’accueil. Depuis huit ans, il est placé chez une « Tatie » qu’il adore. Il faut dire que Victor est bien intégré à son quartier, et qu’il est en quelque sorte la petite mascotte locale. Mais son quotidien change lorsque le père biologique qu’il n’a pas connu décède et que Victor va enfin pouvoir être adopté. Pour lui, pas question d’avoir des « parents de catalogue ». D’ailleurs, il l’a décidé, c’est lui qui va choisir sa maman. Le petit roi du monde est un roman d’une incroyable beauté. Il nous parle d’amours, de filiation, d’amitié et surtout, de rêves. Un titre plein d’optimisme à mettre entre toutes les mains !

Le petit roi du monde de Philippe Amar, paru en juin 2020 aux éditions Pocket, 464 pages, 7,95€

Une famille comme il faut de Rosa Ventrella

Dans les années 1980, nous rencontrons Maria, une Italienne de neuf ans qui vit à Bari, un village très pauvre situé dans les Pouilles. Là-bas, rares sont ceux qui font des études. Soit on devient pêcheur, soit on devient dealeur. Les femmes, elles, élèvent les enfants et s’occupent des tâches ménagères. Chacun a un surnom. Celui de Mari’ est « Malacarne », la « mauvaise graine », elle est différente des autres enfants. Elle est à la fois studieuse et effrontée. Ses capacités intellectuelles sont rapidement remarquées par son instituteur et un autre destin se présente à elle. J’ai eu un coup de cœur pour ce roman qui nous fait passer par toutes les émotions. Difficile pour Maria d’être entre deux univers : celui de son village sinistré et celui de sa nouvelle école emplie d’enfants privilégiés. Comment trouver sa place ? Une histoire passionnante qui nous fait réfléchir. Une très belle découverte italienne !

Une famille comme il faut de Rosa Ventrella, paru en juin 2020 aux éditions Pocket, 336 pages, 7,60€

Les chats, comment ils prennent soin de notre santé de Anne-Claire Gagnon

Adepte absolue des félins, je n’avais pas besoin de ce titre pour savoir combien les chats sont importants et nous font du bien. Si j’ai lu ce livre, c’est pour en savoir davantage sur les bienfaits qu’ils apportent à l’homme. Anne-Claire Gagnon est docteur vétérinaire et comportementaliste. Elle s’est basée sur de nombreuses études et témoignages afin d’écrire ce livre. Cet ami à quatre pattes nous aide à déstresser, fait baisser notre tension, aide les personnes autistes, apportent de la compagnie, et bien d’autres choses encore (et sûrement certaines que nous n’avons pas encore découvertes !). Un ouvrage qui nous apprend des choses pertinentes sur nos amis les chats.

Les chats, comment ils prennent soin de notre santé de Anne-Claire Gagnon, paru en juin 2020 aux éditions Robert Laffont, 256 pages, 19€

Comment s’est passé votre été ? Avez-vous fait de belles découvertes livresques ?

Les chroniques de juillet

Bonjour à tous,
Que vous soyez en vacances ou non, quoi de mieux que des lectures divertissantes et estivales ? J’ai découvert d’excellents titres ce mois-ci, les voici :

Les roches rouges d’Olivier Adam

Leila et Antoine sont de jeunes qui n’ont pas été épargnés par la vie. L’histoire de Leila n’est malheureusement que trop répandue : adolescente, elle a rencontré un homme plus âgé, est tombée amoureuse puis, enceinte. Désormais, elle est sous son emprise. Son quotidien n’est que peur et violence. Antoine, lui, a grandi dans un bon foyer mais un événement tragique l’a plongé dans l’errance et la drogue. Tous deux se rencontrent au Pôle Emploi et rêvent d’une vie différente. Les roches rouges est un roman court qui se lit presque d’une seule traite. Ce roman est très réaliste, on plonge dans le quotidien de deux jeunes paumés et abîmés par la vie et par une multitude de mauvais choix qui rendent leur avenir incertain. J’ai aimé le style d’écriture percutant d’Olivier Adam. Les thématiques abordées sont difficiles et ne laisseront personne indemne. Un véritable uppercut !

Les roches rouges d’Olivier Adam, paru en juin 2020 aux éditions Robert Laffont, 240 pages, 17,90€

Suzanne de Frédéric Pommier

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Suzanne est une nonagénaire qui vit en EHPAD. Si elle devient de plus en plus dépendante, Suzanne se rend bien compte que rien ne va : le personnel n’a pas le temps de s’occuper de tous les pensionnaires, il est en sous-effectif, la nourriture est insipide, la toilette est bâclée et les douches trop rares, certaines scènes sont de pures maltraitances et négligences. Frédéric Pommier nous raconte l’histoire de sa grand-mère, sa naissance, son enfance, ses premières amours, son mariage, ses rêves et ses désillusions. Suzanne est le portrait d’une femme forte, qui s’est toujours battue et qui n’a qu’une devise : SQM (Sourire Quand Même). A travers sa grand-mère, il ne voit pas qu’une simple dame âgée mais toutes les personnes qu’elle a été, tous les rôles endossés durant sa longue vie. Un portrait tendre, émouvant et souvent drôle qui nous rappelle qu’il est urgent de profiter de sa vie, des moments simples avant que nous n’en soyons plus capables.

Suzanne de Frédéric Pommier, paru en janvier 2020 aux éditions Pocket, 216 pages, 6,95€

La toute première fois de Cameron Lund

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Keely est une adolescente qui fête ses dix-huit ans avec un constat amer : elle est toujours vierge quand tout le monde autour d’elle « l’a déjà fait ». L’année scolaire se termine et il est impensable pour elle de partir à l’université sans aucune expérience en la matière. Keely va alors faire la rencontre de Dean, un jeune homme plus âgé et irrésistible. L’occasion pour elle de perdre sa virginité. Mais est-ce vraiment bien ce qu’elle veut ? La toute première fois est un roman qui se lit rapidement. Les personnages, surtout Keely et Andrew son meilleur ami, toujours là pour elle, sont très attachants. La thématique de la première fois est bien traitée et on y aborde des choses très importantes comme le désir et surtout, le consentement. Cameron Lund a réussi le pari d’écrire un roman sur un sujet important de l’adolescence qui sonne vrai et dont les lecteurs vont pouvoir s’identifier facilement aux personnages.

La toute première fois de Cameron Lund, paru en juin 2020 aux éditions Michel Lafon, 406 pages, 16,95€

Le sourire des fées de Laure Manel

Le sourire des fées est la suite de La mélancolie du kangourou. Je n’ai pas encore lu ce premier opus mais je vous rassure, vous pouvez tout à fait lire ce roman indépendamment du précédent. Nous faisons la rencontre d’une famille recomposée adorable : Antoine, le père, Lou sa fille de 8 ans et Rose qui s’est occupée de Lou dès son plus jeune âge, à la suite de la mort de sa mère, lors de l’accouchement. Antoine et Rose vivent une très belle histoire d’amour et tout se passe à merveille avec Lou, une fillette terriblement attachante. Le sourire des fées parle de l’Amour, de la famille, du pardon, mais aussi la fatalité. Que faire lorsque quelque chose de terrible s’abat sur nous ? Laure Manel nous offre un récit émouvant et plein de tendresse, d’amour et d’espoir. Avec ce roman, vous allez rire, pleurer et vous émerveiller.

Le sourire des fées de Laure Manel, paru en juin 2020 aux éditions Michel Lafon, 348 pages, 18,95€

Liberté, égalité, maternité d’Émilie Daudin

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Émilie Daudin est cheffe d’entreprise, blogueuse et aussi maman. Une vie bien remplie où il est parfois difficile de tout conjuguer. Elle nous parle de son parcours, de ses choix personnels et professionnels. A travers différents chapitres thématiques (la grossesse, la fausse couche, l’allaitement, le post-partum etc.), elle raconte son vécu, donne de précieux conseils et nous retranscrit aussi l’avis de ses lectrices sur certains sujets. J’ai apprécié sa vision des choses, son recul sur certaines situations et son mot d’ordre : déculpabiliser ! A l’heure des réseaux sociaux, l’image de la femme (et mère) parfaite est omniprésente, elle est pourtant bien loin de la réalité. Un ouvrage intéressant pour trouver son équilibre.

Liberté, égalité, maternité d’Émilie Daudin, paru en mai 2020 aux éditions Leduc, 192 pages, 19,00€

Je suis une Viking d’Andrew David Macdonald

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Zelda est une Canadienne de 21 ans pas comme les autres. Elle souffre d’un handicap mental car sa mère buvait de l’alcool durant sa grossesse. Aujourd’hui orpheline, elle vit avec son grand-frère Gert qui fait tout pour améliorer son quotidien, quitte à prendre des risques. Zelda est une véritable héroïne, elle a la joie de vivre, une passion incroyable pour les Vikings et a très envie d’écrire sa propre légende. Elle ne se met aucune barrière et compte bien prouver aux autres qu’elle peut devenir autonome et réussir une multitude de choses. Je suis une Viking est un roman fort, qui met en scène une héroïne inattendue qui nous emmène dans une magnifique aventure. Pas ou peu de larmes dans ce titre mais beaucoup d’humour et de réalisme. On y parle de sujets tabous qui ne devraient pas l’être comme les relations amoureuses et sexuelles entre personnes atteintes de handicap. Un roman formidable et difficile à reposer. J’espère un jour retrouver Zelda dans d’autres aventures.

Je suis une Viking d’Andrew David Macdonald, paru en mars 2020 aux éditions Robert Laffont, 448 pages, 21,00€

Je vous souhaite un bel été et de bonnes lectures ! N’hésitez pas à me recommander vos romans coups de cœur des vacances !