Bonjour à tous,
Avril 2021 ressemble fortement à avril 2020 avec toutes ces restrictions, le beau temps en moins ! Afin que ce mois passe plus vite, j’ai dévoré de nombreux romans et j’ai fait de très belles découvertes que voici :
Mamma Maria de Serena Giuliano
Après Ciao Bella que j’ai adoré, Serena Giuliano revient avec Mamma Maria. L’autrice nous emmène dans un petit village du sud de l’Italie où il n’y a pas beaucoup de travail mais énormément de bonne humeur, de soleil et un lien fort entre les villageois. Nous suivons deux protagonistes : Maria qui tient le café du coin où tout le monde se réunit quotidiennement ou presque, le temps d’un petit-déjeuner, d’un apéro ou d’un dernier verre. C’est clairement un point de rencontre incontournable. Et puis, il y a Sofia, une jeune femme qui se remet difficilement d’une rupture amoureuse et qui se cherche. Mamma Maria est un titre qui se lit comme on boit une limonade fraîche en plein été, avec délectation ! Les personnages sont drôles, touchants et adorables, on s’attache énormément à eux. Serena Giuliano nous fait rêver, entre les paysages idylliques, la gastronomie et ce village pittoresque, on ne peut que voyager. Le roman parfait pour passer un bon moment et s’évader !
Mamma Maria de Serena Giuliano, paru en mars 2021 aux éditions Pocket, 240 pages, 6,95€
Persona de Maxime Girardeau
L’histoire se déroule à Paris et débute avec la découverte d’un homme mutilé, qui a subi des sévices, tant, que sa survie (si on peut la qualifier ainsi) tient du miracle. Franck Somerset, commissaire à la Crim’ va enquêter sur cette affaire qui n’est que le début d’une série d’agressions similaires. Et il faut dire que l’équipe chargée de l’enquête est assez inhabituelle puisque Franck va recevoir une aide extérieure, celle d’Elga et de son amie Ariane, spécialistes des réseaux sociaux. Ce que j’ai beaucoup apprécié dans ce thriller, c’est l’univers des GAFAM, ces géants du Web auxquels nous laissons de trop nombreuses données personnelles et comment ils s’en servent à notre insu. L’enquête est très bien ficelée et réellement captivante. Il m’a été difficile de reposer le livre, je voulais absolument découvrir le final ! Je suis sincèrement bluffée par ce premier roman et j’espère que Maxime Girardeau continuera de nous régaler !
Persona de Maxime Girardeau, paru en février 2021 aux éditions Pocket, 480 pages, 8,20€
Le craquant de la nougatine de Laure Manel
Cela fait quelques années que je dévore les romans de Laure Manel et avec un titre aussi gourmand, je ne pouvais que craquer ! Dans ce nouveau roman, nous faisons la rencontre de Romain, un quadragénaire qui élève seul ses deux jeunes enfants depuis qu’un drame a frappé leur famille. Le chef cuistot mène une vie triste et sans saveur. Jusqu’à ce que sa route croise celle d’Alba, une femme solaire qui, rapidement, accapare ses pensées alors qu’il ne lui a jamais adressé la parole ! Et si c’était un signe du destin ? Une occasion de prendre un nouveau départ et d’être enfin heureux ? Dans ce roman, nous alternons les points de vue avec des chapitres très courts et dynamiques. J’ai aimé suivre cette romance et ses péripéties du côté masculin et féminin. Je me suis davantage attachée à Alba, éternelle gaffeuse qu’à Romain, parfois difficile à cerner. Comme un bon dessert, j’ai pris le temps de savourer cette belle histoire et j’en suis sortie très satisfaite !
Le craquant de la nougatine de Laure Manel, paru en avril 2021 aux éditions Michel Lafon, 364 pages, 18,95€
La possibilité du jour d’Emilie Houssa
J’apprécie beaucoup les romans féministes, en particulier sur l’émancipation, c’est ce qui m’attirait dans ce titre. Aurore Félix est une jeune Niçoise qui, à la fin de la guerre, rencontre un GI américain qui lui demande sa main. Elle accepte et traverse l’Atlantique pour le rejoindre et l’épouser. Mais le mariage n’aura finalement pas lieu et Aurore se retrouve seule dans ce pays dont elle ne connaît rien. Elle décide malgré tout de rester, d’apprendre l’anglais, trouver un emploi et devenir quelqu’un. Aurore va connaître bien des désillusions mais refuse de se laisser abattre. Ses idées à elle sont progressistes. Elle rêve que les femmes partagent les mêmes droits que les hommes, qu’elles aient le droit d’être coquettes sans qu’on les importune, qu’elles puissent vivre seules, élever un enfant non reconnu ou encore, qu’il n’y ait plus de discrimination envers les minorités. Cette thématique me tient à cœur. Pourtant, je n’ai pas trouvé mon compte dans ce roman. J’ai trouvé Aurore très détachée des drames de sa vie, comme si rien ne la touchait ou presque. Cette froideur quasi permanente m’a mise mal à l’aise, notamment le rapport qu’elle entretient avec son fils et sa propre mère. Le fait de ne pas réussir à éprouver d’empathie pour le personnage principal a constitué un véritable frein durant cette lecture. Pour conclure, malgré une thématique qui me plaisait et un synopsis alléchant, je n’ai pas su rentrer dans l’histoire.
La possibilité du jour d’Emilie Houssa, paru en mars 2021 aux éditions Pocket, 304 pages, 7,30€
Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker
Dans ce nouveau roman d’Alexis Laipsker, Elisabeth Guardiano, commandant de police et Franck De Rolan, capitaine de gendarmerie s’associent dans une double-enquête, en pleine montagne. L’une est envoyée sur les lieux d’un double-meurtre particulièrement violent. L’autre, essaie de résoudre une enquête sur des disparitions d’enfants. La plume d’Alexis Laipsker est addictive, les pages se tournent à une vitesse effrénée. J’ai totalement accroché aux personnages qui se complètent parfaitement et qui nous touchent de par leur histoire personnelle. L’histoire semble surnaturelle, le lecteur a beau se creuser les méninges, il est impossible d’assembler les pièces du puzzle. Notre auteur, maître du poker, arrive à nous bluffer jusque dans les toutes dernières lignes de son roman ! J’avais adoré Et avec votre esprit, ce second roman est une nouvelle réussite. Bref, un auteur à suivre !
Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker, paru en mars 2021 aux éditions Michel Lafon, 349 pages, 18,95€
Oh Happy Day de Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Baudoux
J’ai découvert notre duo d’écrivains dans Et je danse aussi, que j’avais adoré à l’époque. Nous retrouvons Adeline et Pierre-Marie, pour de nouveaux échanges épistolaires. Quatre ans ont passé depuis que le couple s’est formé puis séparé. Pierre-Marie décide de reprendre contact avec Adeline, prétextant un carnet oublié chez elle et dont il a absolument besoin. Sauf qu’Adeline est désormais mariée et s’apprête à traverser l’Atlantique pour s’installer au Canada. Je garde un excellent souvenir du précédent roman que j’avais lu à sa sortie aux éditions Fleuve. Mais les années ont passé et j’ai donc oublié une grande partie de l’histoire. Des rappels sont bien entendu faits dans cette suite mais il aurait été préférable que je relise Et je danse aussi avant de me plonger dans celui-là. Si j’ai apprécié les retrouvailles avec nos personnages principaux, je dois avouer ressortir de ma lecture un peu déçue. J’ai trouvé l’histoire un peu trop rocambolesque voire improbable. Dans l’ensemble, ce roman est sympathique mais n’a pas su me transporter comme Et je danse aussi.
Oh Happy Day de Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Baudoux, paru en mars 2021 aux éditions Pocket, 368 pages, 7,60€
La rumeur de Lesley Kara
Joanna est une Londonienne qui élève presque seule son fils, Alfie. Elle décide de changer de cadre de vie et emménage à Flinstead, une petite station balnéaire paisible où réside sa propre mère. En allant chercher son fils à l’école, Joanna surprend une conversation émanant d’un groupe de mères où il est question de Sally McGowan qui, dans les années 1960 et seulement âgée de 10 ans, a tué un enfant de 5 ans. La rumeur dit que Sally résiderait désormais à Flinstead sous une autre identité et sous protection judiciaire. Ces petits ragots sont le début d’une véritable bombe à retardement. Cette histoire tourne rapidement à l’obsession pour Joanna mais aussi d’autres mères, inquiètes pour leurs enfants. J’ai énormément aimé la thématique de la rumeur et de ses conséquences, un sujet audacieux et novateur dans le monde du thriller. Sa seconde thématique, la devenir des enfants meurtriers m’a beaucoup fait réfléchir sur le sujet du droit à l’oubli et à la prescription. J’ai trouvé l’intrigue bien ficelée et réellement captivante. J’ai beaucoup apprécié le final, à la hauteur de l’intrigue globale. Pour conclure, j’ai passé un excellent moment de lecture, il me tarde de découvrir son second roman, Qui le sait ?. Je remercie les éditions 10-18 et Babelio pour cet envoi dans le cadre d’une opération Masse Critique.
La rumeur de Lesley Kara, paru en janvier 2021 aux éditions 10-18, 408 pages, 8,40€
N.E.O, tome 1 (bande dessinée) : La chute du Soleil de Fer de L’Hermenier et Djet, d’après Michel Bussi
L’histoire se déroule dans un Paris post-apocalyptique. Les adultes ont tous succombé et il ne reste plus que des enfants qui survivent en tribu. D’un côté, le Tipi, une bande qui vit dans la Tour Eiffel, chasse pour se nourrir. De l’autre côté, les enfants du Château, qui vivent dans le Louvre, cultivent la Terre pour se nourrir, sont végétariens et vivent en communauté bien organisée. Lorsque les animaux sauvages sont empoisonnés et que la nourriture vient à manquer, la bande du Tipi soupçonne la bande du Château d’être responsable. Pour en avoir le coeur nette, une solution : envoyer Zyzo en tant qu’espion. Je ne connaissais pas cette série écrite par Michel Bussi, je la découvre donc avec cette adaptation en bande dessinée. J’ai bien aimé l’univers, ce Paris futuriste et ce duo de personnages, Zyzo d’un côté, Alixe, la reine du Château, de l’autre. L’histoire est pleine de rebondissements, j’ai beaucoup aimé ce côté aventure. Les dessins m’ont plu, ils sont bien détaillés et rappellent un peu l’univers du Manga. Enfin, j’ai apprécié le découpage des vignettes qui apporte une certaine dynamique. Un premier opus très réussi qui plaira aux adolescents et pré-adolescents !
N.E.O, tome 1 (bande dessinée) : La chute du Soleil de Fer de L’Hermenier et Djet, d’après Michel Bussi, paru en avril 2021 aux éditions Jungle, 72 pages, 14,95€