Les belles histoires de Max et Lapin d’Astrid Desbordes et Pauline Martin

Résumé

Des histoires pleines de fantaisie qui plaisent aux enfants et aux parents ! 

Un beau recueil de 5 histoires pour découvrir les aventures de Max et de son compagnon Lapin

  • Max a grandi
  • La grosse bêtise
  • La cabane de nuit
  • La sorcière Gros-Derrière
  • Les chats sont comme ça ! 

L’avis de Cassandre

Mon fils de trois ans ne connaissait pas encore Max et Lapin avant de découvrir ce recueil. Il s’agit d’un livre carré de petit format avec une couverture épaisse. Ce recueil contient cinq histoires du jeune héros et de son doudou. Nous avons aimé partir à leur rencontre à travers des histoires qui font écho à notre quotidien familial.

Les histoires se lisent rapidement, le texte est court et les phrases simples et percutantes. On se reconnaît aisément dans ces histoires enfantines : le fait de grandir, le rituel du coucher, les histoires qu’on lit et qu’on invente, les disputes parents-enfants, etc..

Les illustrations crayonnées sont douces, on aime les personnages attachants et l’univers rassurant dans lequel ils évoluent. Pour conclure, un joli recueil qui permet de découvrir Max et Lapin, nous avons très envie de lire ses autres aventures à présent !

Les belles histoires de Max et Lapin d’Astrid Desbordes et Pauline Martin, paru en mars 2024 aux éditions Nathan, 112 pages, 13,95€

La prochaine fois, peut-être… de Cesca Major

Résumé

Un lundi de décembre, Emma rentre épuisée dans sa maison londonienne. Entre son travail d’agent littéraire, ses enfants et ses activités multiples, elle passe ses journées à courir, et Dan, son mari, se sent de plus en plus délaissé. D’autant plus que ce lundi en question est le jour de l’anniversaire de leur rencontre. Une date importante pour Dan, mais Emma semble l’avoir oubliée…
Dan, homme d’ordinaire très calme, est à bout de nerfs et décide de sortir prendre l’air plutôt que de laisser exploser sa colère. Et ce soir-là, un drame va arriver. Rien ne sera plus jamais comme avant. Le lendemain matin, Emma se réveille, et c’est à nouveau lundi. Le jour suivant, encore ce même lundi…
Passée la stupéfaction, Emma va voir en cet étrange phénomène un moyen de changer son destin et celui de sa famille. Parviendra-t-elle enfin à devenir qui elle veut être vraiment, et à vivre en harmonie avec son mari la vie qu’ils s’étaient promise ?

L’avis de Cassandre

Après avoir lu de nombreuses chroniques positives, je ne pouvais faire qu’une chose : me ruer en librairie et me l’offrir !

Emma et Dan se sont rencontrés il y a quinze ans, dans le métro londonien. Après quelques rendez-vous, une véritable histoire d’amour est née. Nous retrouvons le couple désormais quadragénaire, marié et parents de deux enfants. Chaque année, le 6 décembre, ils célèbrent le jour de leur rencontre et s’écrivent mutuellement une lettre. C’est l’occasion de rappeler à l’autre qu’on l’aime et revenir sur l’année écoulée. Mais aujourd’hui, Emma, agent littéraire overbookée a clairement oublié cet anniversaire, le soir-même, un drame survient. Et le lendemain, Emma revit cette fameuse journée, encore et encore…

Si les romans (et films) sur les boucles temporelles sont assez répandus, Cesca Major parvient à nous surprendre avec cette histoire inoubliable. J’ai été conquise par nos deux personnages. Nous suivons exclusivement le point de vue d’Emma où les chapitres sont entrecoupés par les lettres que Dan lui a adressée, d’année en année. Cela permet de retracer l’histoire du couple, les premiers émois, l’attachement, la passion, la vie de famille, les discordes et puis, la routine qui s’installe. L’écrivaine retranscrit ce que chaque couple peut vivre. Elle dépeint notamment une héroïne submergée, qui s’oublie et qui oublie sa famille. Ce roman nous rappelle qu’on passe souvent à côté de l’essentiel et qu’on ne profite pas assez de l’instant présent, à juste titre.

Que dire de plus si ce n’est que j’ai dévoré ce roman en un après-midi et qu’il a su me faire verser quelques larmes ? Ce texte est poignant, bouleversant et a su me prendre aux tripes jusqu’aux toutes dernières lignes. Je vous le confie, c’est un coup de cœur !

La prochaine fois, peut-être… de Cesca Major, paru en février 2024 aux éditions Le Cherche-Midi, 456 pages, 22,50€

Coco – Bravo Moumouche de Mathis

Résumé

Dans cette nouvelle aventure, Coco se retrouve en grande difficulté ! Il est tombé au fond d’un trou dans la forêt… Impossible de remonter !
Heureusement, l’étonnante Moumouche est pleine de ressources. Réussira-t-elle à sauver Coco ?

L’avis de Cassandre

Coco : Bravo Moumouche ! est le deuxième tome mettant en scène ces deux personnages, dans la collection Mini Bulles des éditions Nathan.

Coco est un loup très actif et musclé. Il aime rendre service aux plus petits que lui. Mais en tombant dans un trou, il se retrouve coincé. Comment son amie Moumouche va-t-elle pouvoir l’aider, elle qui est si frêle ? Elle va devoir redoubler d’ingéniosité pour trouver une solution !

Cet album met en scène deux personnages attachants et inattendus, un loup et une mouche amis ? L’histoire est à la fois humoristique et tendre. Elle permet de véhiculer un beau message, à savoir que ce ne sont pas nos capacités physiques (ou notre physique tout court) qui déterminent qui nous sommes et ce que nous pouvons faire.

Ce titre est un peu plus complexe que les autres de la collection car il s’agit d’une histoire complète et non des saynètes. Il est conseillé qu’un adulte lise l’album avec un enfant et qu’il lui explique les passages plus complexes. Une fois cette première lecture réalisée, l’enfant pourra la lire de manière autonome.

Un joli titre qui véhicule des valeurs importantes !

Coco – Bravo Moumouche de Mathis, paru en mars 2024 aux éditions Nathan, 32 pages, 8,50€

Jacotte l’escargote qui voulait devenir cosmonaute de Rachel Bright et Nadia Shireen

Résumé

Tous les petits escargotons ont le droit à la même leçon : « Ne rêvez pas ! Les rêves, c’est pas pour nous. Un escargot, ça bave, ça broute, et puis c’est tout. » Mais Jacotte n’écoute pas. En elle, la révolte gronde. Elle voudrait changer le monde ! Sortir de sa coquille ! Jacotte cogite, Jacotte rêvasse : un jour, elle sera la première escargote… à aller dans l’espace !

L’avis de Cassandre

Jacotte est une jeune escargote qui a toujours baigné dans des préjugés liés à son espèce. Un escargot ne serait bon qu’à baver, brouter et certainement pas à rêver. Pourtant, Jacotte, elle, rêve grand, très grand. Elle aimerait devenir astronaute et partir dans l’espace. Pour y parvenir, elle va devoir s’éloigner des siens et de leurs pensées limitantes et travailler très très dur.

Cet album est un vrai bonbon. Le personnage de Jacotte est adorable et amusant à la fois. L’histoire est racontée de manière humoristique, nombreux sont les jeux de mots et les comiques de situation. C’est d’ailleurs Clémentine Beauvais qui l’a traduit et cela lui correspond parfaitement. Les illustrations sont amusantes et colorées.

Vous l’aurez compris, cet album qui s’adresse aux enfants (dès 3 ans) les enjoint de ne pas renoncer à ses rêves, qu’importent les critiques et les embûches. Un album drôle qui délivre un beau et important message, nous avons adoré !

Jacotte l’escargote qui voulait devenir astronaute de Rachel Bright et Nadia Shireen, paru en mars 2024 aux éditions Nathan, 13,95€

Tous nos lendemains de Lylyblabla

Résumé

Il arrive parfois que le destin nous mette face à la bonne personne. Encore faut-il y être prêt.

Chris et Chloé s’adorent autant qu’ils s’exaspèrent. Plus de trois minutes dans la même pièce et c’est l’apocalypse. Et pour cause ! Chloé n’a jamais pardonné à Christopher Dean Lewis de lui avoir brisé le cœur quand ils étaient plus jeunes. Mais si son amour-propre l’a toujours empêchée de lui donner une nouvelle chance, elle n’a jamais pu non plus se résoudre à couper définitivement les ponts.

Lorsque Chloé se retrouve à la rue et que Chris lui propose de l’héberger, les barrières salvatrices qui les tenaient éloignés l’un de l’autre tombent une à une. Chacun semble pourtant déterminé à tenir bon, par fierté ou pour des raisons plus obscures, sans se douter que le temps leur est compté. Mais à vouloir gagner à tout prix, ils risquent de perdre bien plus que ce qu’ils avaient misé…

L’avis de Cassandre

J’ai lu et adoré la duologie Le soleil de minuit, l’année passée. Tous nos lendemains est un spin-off qui met en scène Chloé et Chris que nous connaissions déjà en tant que personnages secondaires. Ce nouveau titre peut bien entendu se lire indépendamment.

Chloé et Chris ont vingt-trois ans. Lui est étudiant, elle travaille dans un cabinet bancaire. Il vit dans une belle demeure, ses parents étant aux abonnés absents, toujours en voyage d’affaires. Elle vit dans une petite location, entièrement indépendante. Si Chloé aime son boulot, elle a en vérité un projet et démissionne au début du roman. Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est qu’elle serait temporairement délogée, son appartement devant subir d’importants travaux. La jeune femme va devoir vivre quelques temps chez Chris. Le hic, c’est qu’ils sont sortis ensemble il y a quatre ans avant qu’il ne la largue sans ménagement. Depuis, leur relation est plutôt compliquée. Pourtant, il semblerait que certains sentiments n’aient pas totalement disparu…

Quel bonheur de retrouver la plume de Lylyblabla dans cette romance ! J’ai adoré nos deux héros et cette histoire d’ennemies to lovers. Si vous pensez qu’il s’agit d’une romance classique, vous êtes en réalité loin du compte. Lylyblabla risque de vous faire pleurer avec son roman en réalité dramatique. On parle de sujets sensibles, difficiles, injustes aussi, de la vie dans ce qu’elle a de meilleur et de pire à nous offrir. La thématique principale du roman peut heurter la sensibilité de certains lecteurs et j’ai apprécié qu’il y ait un avertissement au début. J’ai trouvé ce fameux sujet traité avec sensibilité et pudeur. Impossible de ne pas laisser couler ses larmes durant la deuxième partie de l’histoire.

Si Tous nos lendemains n’est pas une romance facile, elle n’en est que plus belle. Lylyblabla offre un texte lumineux et inoubliable. Si vous ne connaissez pas encore l’écrivaine, il est plus que temps de sauter le pas !

Tous nos lendemains de Lylyblabla, paru en mars 2024 aux éditions Hugo Publishing, 480 pages, 17€

Je te mens de Maxime Girardeau

Résumé

Max est un célèbre écrivain, divorcé depuis peu et poursuivi par une enfance malheureuse. Souffrant du syndrome de la page blanche, son inspiration resurgit lorsqu’il aperçoit son voisin d’en face fumer à sa fenêtre. Une soudaine obsession pour la vie de Nathan s’empare de lui et il fait appel à ChatGPT, qu’il rebaptise Loïe, pour combler les lacunes de son roman, découvrant une vérité inattendue.

L’avis d’Audrey

On n’a jamais autant parlé de l’intelligence artificielle qu’aujourd’hui où elle est un enjeu d’avenir autant qu’elle effraie. DansJe te mens, Maxime Girardeau en a fait un personnage à part entière. L’histoire débute par une intrigue en apparence classique. Le corps d’une femme est retrouvé dans l’appartement d’un écrivain. Qui est-elle ? Pourquoi a-t-elle été tuée ? Où est passé l’écrivain ? En parallèle, nous remontons le fil de l’histoire en suivant l’écrivain, quelques mois plus tôt. Victime du syndrome de la page blanche, Max , auteur à succès, décide d’utiliser ChatGPT en tant qu’intelligence artificielle générative. Il surnommera l’IA Loïe et elle deviendra très vite sa Muse. D’abord curieux, Max tombe rapidement dans une dépendance et dans des événements qui pourraient devenir incontrôlables…

Pour écrire ce roman, Maxime Girardeau s’est réellement appuyé sur ChatGPT et a laissé les dialogues intacts. Max l’écrivain est en quelque sorte son miroir (maléfique ?). Je dois avouer que le résultat est bluffant et également effrayant. Cela donne un roman à suspense novateur et captivant. Je n’ai d’ailleurs pas vu venir la fin, le rythme s’accélère et les révélations sont nombreuses et surprenantes.

J’ai beaucoup apprécié Je te mens, un polar original qui fait froid dans le dos ! Je remercie Babelio et les éditions Istya & Cie pour cet envoi !

Je te mens de Maxime Girardeau, paru en mars 2024 aux éditions Istya & Cie, 19€

Le cri du corps d’Alexandre Chardin

Résumé

Adam a treize ans, et ce jour-là, il tombe sur le terrain de foot. C’est ici qu’il a marqué ses plus beaux buts, mais aujourd’hui, il n’a pas glissé au milieu d’une partie, non, il est tombé à terre pendant une rixe. Il était venu avec une batte, pour en découdre et bien rigoler ; en face il y avait des poings et des couteaux, avec les frères de sa bande, le sang, il allait défendre l’honneur du quartier. Les pompiers et la police arrivent si vite qu’il n’a pas le temps de se relever pour leur échapper, et Adam décide de faire semblant d’être blessé : c’est décidé, il ne va pas bouger d’un millimètre, mystifier tout le monde, les flics, sa mère et les docteurs, s’il faut ! Sauf qu’Adam, derrière tes paupières fermées, tu le sais, non, que tu ne fais pas semblant ? Tu le sais, que le jeu est allé trop loin ?…

L’avis de Cassandre

Adam est un collégien qui vit dans une cité. Il fait partie d’une bande qu’il appelle « ses frères ». Avec la bande rivale, ils ont l’habitude de se battre à coup de battes, tourner des vidéos et régler leurs comptes. Jusqu’au jour où pendant une rixe de trop, Adam se retrouve seul sur le terrain de foot. Ses « frères » ont pris la poudre d’escampette à l’arrivée de la police. Adam a un plan : il fait le mort, les pompiers le conduisent à l’hôpital. Peu de temps après, le lecteur est pris d’un doute : que se passe-t-il réellement ?

Ce court roman se lit d’une seule traite. On suit Adam qui est hospitalisé et qui va faire le point sur sa vie. Il y a sa famille, ce père violent et désormais absent, sa sœur qui est dure avec lui, ses frères qui l’ont abandonné, le collège et aussi Lison qui lui fait tourner la tête. Sous ses airs de gros durs, se cache un adolescent sensible qui a un bon fond. Comment ne pas être ému par le drame qui s’abat sur Adam et par cette grande injustice ?

Le cri du corps est l’histoire d’une renaissance, d’une deuxième vie qui s’offre à Adam.

Le cri du corps d’Alexandre Chardin, paru en mars 2024 aux éditions Sarbacane, 144 pages, 13,90€

La Mousse de Nina Six

Résumé

Et si la puberté était une catastrophe naturelle ?

2010, Thalle, petite ville de province. Nina se prépare, dans son pavillon où elle vit avec ses parents, à partir pour le collège. Avec ses baskets qui copient une marque connue et ses vêtements larges, elle tente, tant bien que mal, de se donner une allure, et surtout de cacher son corps encore peu formé, contrairement aux filles de son âge. À cause de sa bouille de bébé, elle subit les moqueries de ses camarades, y compris de Camille qui n’assume pas, auprès de ses nouvelles copines populaires, son ancienne amitié avec Nina. C’est donc avec son habituelle boule au ventre que Nina sort de chez elle. Mais ce matin-là, quelque chose a changé, dans l’air, elle le sent…

Et pour cause, non seulement les compteurs météorologiques s’affolent et prédisent l’arrivée imminente d’une tempête et le signe d’une inondation gigantesque, mais une mousse qui paraît étrangement vivante a recouvert tout le vieil aqueduc désaffecté qui encercle la ville…

L’avis de Cassandre

En 2010, Nina Six est collégienne dans une petite ville. L’héroïne se sent seule, abandonnée par sa « meilleure amie » Camille, au profit d’une bande d’ados populaires. Nina est moquée, insultée, brutalisée. Elle est petite, son corps n’est pas encore « formé » et son apparence enfantine est le prétexte tout trouvé pour la transformer en paria de sa classe. Comme si ça ne suffisait pas, Nina s’inquiète : entre la fin du monde annoncée pour 2012 et un violent orage qui va bientôt s’abattre sur la ville… Finalement, on se demande si la tempête intérieure (hormonale) ne serait pas pire que la tempête extérieure (météorologique).

Je me suis reconnue en Nina, une jeune fille à part car elle ne répond pas aux « standards physiques », la moindre différence étant sujette aux moqueries puériles. On a presque tous traversé cette période où on se sent à la fois seul et incompris. Nina Six (l’autrice) parvient à mettre des mots sur la cruelle période de l’adolescence à travers un personnage qui porte son nom et qu’on devine autobiographique.

J’ai aimé les illustrations, la nature qui reprend le dessus sur une ville dont le projet principal a été abandonné et qui suscite de nombreuses manifestations. Il y a un côté assez onirique avec la mousse qui recouvre l’aqueduc, se déploie et dont on ne sait pas grand chose. Les illustrations douces sont contrastées par celles de la tempête qui menace.

Un joli titre qui me donne envie de lire son précédent intitulé Les pissenlits. Je remercie Babelio et les éditions Sarbacane pour cet envoi, dans le cadre d’une opération Masse Critique.

La Mousse de Nina Six, paru en janvier 2024 aux éditions Sarbacane, 112 pages, 22€

Ce feu qui nous consume de Rory Power

Résumé

« Je connais ce visage. C’est le mien. C’est celui de ma mère. Là, devant moi, il y a une inconnue avec mon visage. Et elle est morte. »
Margot Nielsen se rend pour la première fois dans la ville natale de sa mère. En explorant l’ancienne propriété familiale en ruine, elle pensait enfin renouer avec ses racines. Mais à vouloir déterrer les secrets de famille, on court le risque de se brûler les ailes. 

L’avis de Cassandre

Margot a dix-sept ans et a toujours vécu seule avec sa mère. Selon cette dernière, elles n’ont aucune famille. Elles ne sont que deux et se suffisent à elles-mêmes (ou pas). Margot en a assez des secrets et découvre un beau jour qu’elle a une grand-mère maternelle. Le silence de sa mère la pousse à partir à la rencontre de cette grand-mère inconnue.

Dès le début de l’histoire, Rory Power instille une ambiance particulière, sombre et étrange. La mère de Margot n’entretient pas une relation normale avec sa fille. Elle fuit constamment, dissimule et leurs liens sont conflictuels. Et puis, il y a cette flamme qu’elle entretient en permanence comme si sa vie en dépendait… Si la mère est bizarre, la grand-mère n’est pas en reste. Quand Margot arrive chez elle, non seulement un incendie se déclare sur ses terres, mais en plus, une jeune fille est retrouvée morte. La grand-mère reste impassible et refuse de répondre aux nombreuses questions de sa petite-fille. Dans quel pétrin Margot s’est-elle fourrée ?

Le moins qu’on puisse dire est que ce roman est original. Qu’on se sent mal dans cette ferme familiale où malgré les incendies qui se succèdent, une froideur extrême se dégage. On pressent un événement effroyable à venir, sans qu’on puisse déterminer ni quoi ni comment. Pour cette raison, il m’a été difficile de reposer ma lecture avant d’en connaître le dénouement.

Pour conclure, un roman atypique à l’ambiance glauque et au final inattendu !

Ce feu qui nous consume de Rory Power, paru en avril 2024 aux éditions Robert Laffont, 384 pages, 19€

La traversée de Jim d’Alia Cardyn et Nathaniel H’limi

Résumé

Jim, jeune pré-adolescent, voit son monde s’effondrer le jour où il apprend qu’il est atteint d’un cancer. Ce livre raconte son voyage vers la rémission.

« Bonjour, je m’appelle Jim. Ceci est mon histoire. Je veux la raconter parce que le jour où mon monde a été secoué par la maladie, j’aurais aimé savoir où j’allais. J’aurais surtout aimé savoir que la vie continue, même avec un cancer. Que l’on continue à rêver, à s’aimer, à rire, à pleurer, à être juste soi, parfois si petit, parfois si fort. »

L’avis de Cassandre

J’aime beaucoup les écrits d’Alia Cardyn et ses travaux autour de la maternité, des femmes et de leurs droits. J’ai eu envie de découvrir cet album important sur le cancer pédiatrique car je savais que l’écrivaine trouverait les mots justes pour parler de ce sujet sensible.

Jim est un pré-adolescent qui s’apprête à recevoir un diagnostic lourd et effrayant, on lui annonce qu’il a un cancer. Il nous raconte le rendez-vous avec le médecin, le choc, la colère. Il nous parle de ses séances avec une psychologue qu’il surnomme Marinette la Coquette. On le suit dans son protocole hospitalier, pendant ses soins. Jim va rencontrer d’autres malades avec lesquels il va se lier d’amitié. J’ai été très émue par cet album et j’ai aimé la manière dont le sujet est abordé. Bien sûr, le récit est dur mais on ne tombe pas dans le larmoyant et à l’inverse, pas dans l’édulcoré non plus. Alia Cardyn parvient à expliquer le cancer, rassurer et nous montrer que la vie continue, qu’il y a des moments de bonheur, de rire, de partage, d’amour et d’amitié malgré la maladie. J’ai aussi apprécié la partie sur le fait que l’enfant n’est pas responsable de la maladie et sur l’acceptation de la question sans réponse « pourquoi moi ? ».

Un album bouleversant et essentiel pour sensibiliser sur la maladie et aussi pour pouvoir y faire face et accompagner un proche malade. Les illustrations de Nathaniel H’limi complètent parfaitement le texte.

La Traversée de Jim d’Alia Cardyn et Nathaniel H’limi, paru en mars 2024 aux éditions Robert Laffont, 72 pages, 14,90€