Catégorie : Littérature générale

Je t’ai aimé dans une autre vie de David Arnold

Résumé

Evan et Shosh ont des rêves. Il veut dessiner la faune et la flore en Alaska. Elle veut devenir une star à Hollywood.
Mais Evan doit s’occuper de sa mère malade et de son petit-frère hypersensible. Et Shosh ne sait plus vivre sans alcool depuis l’accident de voiture qui a emporté sa soeur.
Alors que l’avenir semble sombre et incertain, une voix qui ne chante que pour eux les porte irrésistiblement l’un vers l’autre.
Et s’ils étaient destinés à s’aimer par-delà l’espace et le temps, et, ensemble, à tout surmonter ?
Un récit réjouissant et poétique sur la puissance de l’amour sous toutes ses formes.

L’avis de Cassandre

Je ne dis jamais non à une histoire d’amour, surtout celles du genre Young Adult dont je ne me lasse pas. Et si Adam Silvera la recommande, c’est un vrai plus à mes yeux !

Dans ce roman, nous alternons les chapitres et les personnages. Nous suivons Evan dont le père est parti, les laissant seuls sa mère, son jeune frère et lui. Sa mère doit prendre un deuxième job pour nourrir ses fils, et quand une mauvaise nouvelle leur tombe dessus, l’univers d’Evan s’écroule. Il en vient à renoncer à ses rêves. En parallèle, Shosh a aussi laissé un avenir brillant en stand-by suite au décès brutal de sa sœur avec qui elle était fusionnelle. Elle cumule les excès et termine régulièrement au poste de police. Ces deux protagonistes souffrent chacun de leur côté et sombrent de plus en plus. Ils ne se connaissent pas encore et ont un drôle de point commun, ils sont les seuls à entendre des chansons.

Je dois vous avouer ressortir de cette lecture quelque peu mitigée. J’ai aimé l’écriture, le côté poétique et surnaturel (les chansons qu’ils entendent, les entractes entre les parties qui parlent de réincarnation de nos personnages, toujours sur la thématique de l’amour). J’ai apprécié les personnages secondaires, notamment Maya, la psychologue d’Evan ou Will, son petit-frère. Mais les personnages principaux me semblaient trop fades. J’ai surtout peiné à m’attacher à Shosh, peut-être car ce sont des chapitres écrits à la troisième personne et pas à la première comme ceux d’Evan. J’ai aussi trouvé que l’histoire manquait de rebondissements et d’action, j’aurais aimé quelques remous à leur histoire.

Pour conclure, une lecture agréable narrée par la belle plume de David Arnold mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Je t’ai aimé dans une autre vie de David Arnold, paru en mars 2024 aux éditions Robert Laffont, 432 pages, 19€

Le Réseau Jane de Heather Marshall

Résumé

Trois femmes. Trois époques. Un seul combat.
Evelyn, elle, n’a pas eu le choix. Dans les pieuses années 1960, les filles-mères étaient envoyées en foyer où, après avoir accouché, leur bébé leur était retiré. Vingt ans plus tard, c’est à un réseau clandestin, le réseau Jane, que Nancy, jeune étudiante de Toronto, se voit contrainte de s’adresser. Et puis il y a Angela, qui ne peut pas avoir d’enfants dans un monde où l’avortement est enfin devenu un droit… Mais pour combien de temps ?
Ces trois femmes l’ignorent encore, mais elles partagent plus que des convictions : une histoire commune…

L’avis de Cassandre

Le Réseau Jane est l’histoire de trois Canadiennes aux destins croisés. Nous rencontrons d’abord Evelyn Taylor, en 1960. La jeune femme est enceinte et son fiancé étant décédé, ses parents la placent dans un foyer religieux. Elle y passera sa grossesse, devra accoucher et confier l’enfant à l’adoption et pourra rentrer chez elle par la suite. Mais rien ne se passe comme prévu et les jeunes femmes (ou filles) vivent dans des conditions révoltantes. Plusieurs années plus tard, nous retrouvons Evelyn, devenue médecin. En parallèle, nous suivons Nancy dans les années 1980 qui fera la rencontre d’Evelyn. Enfin, en 2017, Angela découvre une lettre perdue depuis dix ans à l’attention de Nancy qu’elle ne connaît pas.

Si l’avortement est l’une des thématiques du roman, ce sujet n’en est cependant pas le principal. Le Réseau Jane est un roman sur la maternité et sur les femmes. On y parle du droit des femmes, de celui de disposer de leur propre corps, de choisir ou non la maternité et de s’affranchir du patriarcat. Le destin de ces femmes est terrible et m’a fait réfléchir sur les combats d’hier et ceux d’aujourd’hui. Elles ont vécu dans un passé pas si lointain et qui est si révoltant ! Je me suis attachée aux trois femmes et j’ai été émue par leur histoire.

Le Réseau Jane est un récit fictif qui s’appuie toutefois sur des témoignages, notamment concernant les foyers où les femmes n’étaient pas pensionnaires mais détenues ou encore la légalisation de l’avortement. Un roman poignant et bouleversant !

Le Réseau Jane de Heather Marshall, paru en mars 2024 aux éditions Pocket, 448 pages, 9€

Twisted Lies tome 4 d’Ana Huang

Résumé

Charmant, mortel et suffisamment intelligent pour le cacher, Christian Harper est un monstre vêtu des costumes parfaitement taillés d’un gentleman. Il n’a que faire de la morale et encore moins de l’amour, mais il ne peut nier l’étrange attraction qu’il ressent pour la femme qui vit juste un étage en dessous de lui. Elle est l’objet de ses plus noirs désirs, la seule énigme qu’il ne peut résoudre. Et lorsque l’occasion de se rapprocher d’elle se présente, il enfreint ses propres règles pour lui proposer un marché qu’elle ne peut refuser.

Douce, timide et introvertie malgré sa célébrité sur les réseaux sociaux, Stella Alonso est une romantique qui garde son cœur en cage. Entre ses deux emplois, elle a peu de temps ou de désir pour une relation. Mais lorsqu’une menace de son passé la pousse dans les bras – et la maison – de l’homme le plus dangereux qu’elle ait jamais rencontré, elle est tentée de se laisser aller à ressentir quelque chose pour la première fois depuis longtemps. Car malgré la nature froide de Christian, il lui fait tout ressentir lorsqu’elle est avec lui.

Leur amour est torsadé par les secrets et entaché par les mensonges… et lorsque les vérités sont enfin révélées, elles pourraient tout faire voler en éclats.

L’avis d’Audrey

Ce dernier tome de la série aborde l’histoire de Stella Ambrose, l’amie influenceuse que nous avons découverte dans les tomes précédents. 

Stella travaille sur les réseaux sociaux afin de payer le coûteux établissement dans lequel est placée Maura, son ancienne nounou qu’elle considère presque comme sa mère. Lorsqu’elle perd ce travail, elle suit les conseils de son agent et tente de se trouver un faux petit-ami pour faire exploser son nombre d’abonnés et ainsi obtenir plus de partenariats. 

Christian Harper, propriétaire d’une société de cyber-sécurité mais aussi son propriétaire accepte de jouer ce rôle. 

J’ai eu beaucoup de mal à apprécier Christian Harper. Il est froid, dur et surtout désagréable. Il n’aime personne, et le fait ressentir. Il a même très souvent des réactions extrêmes / disproportionnées, toutefois, cela m’a parfois fait rire. Seul son comportement protecteur avec Stella m’a permis de l’apprécier davantage.

La relation entre Christian et Stella met vraiment du temps avant d’évoluer. J’ai aimé qu’ils ne se tombent pas dans les bras dès le départ, trop rapidement. 

Ce livre parle également de harcèlement. J’ai trouvé intéressante la façon dont est géré ce point. L’évolution des sentiments mais aussi du comportement de Stella. 

Ce quatrième tome étant le dernier de la série, j’ai aimé que l’auteure fasse un saut dans le temps et nous narre où en est le groupe d’amis quelques années plus tard.  Voilà qui clôture cette tétralogie addictive qui plaira aux fans de romance !

Twisted Lies tome 4 d’Ana Huang, paru en avril 2024 aux éditions Hugo Publishing, 18,50€

Entre toutes les mères d’Ashley Audrain

Résumé

Blythe Connor n’a qu’une seule idée en tête : ne pas reproduire ce qu’elle a vécu. Lorsque sa fille, Violet, naît, elle sait qu’elle lui donnera tout l’amour qu’elle mérite. Tout l’amour dont sa propre mère l’a privée. Mais les nouveau-nés ne se révèlent pas forcément être le fantasme qu’on s’est imaginé. Violet est un bébé agité, qui ne sourit jamais. Très vite, Blythe se demande ce qui ne va pas. Ce qu’elle fait mal. Si le problème, c’est sa fille. Ou elle. Puisque Violet se comporte différemment avec son père, ce dernier met les doutes de sa femme sur le compte de l’épuisement. Sûrement parce qu’il ne peut imaginer ce qu’elle a vécu enfant. Peut-être parce que personne ne peut l’imaginer.

L’avis de Cassandre

Blythe est le personnage principal de ce roman. Pendant ses études, elle rencontre Fox, un homme intelligent et fou d’elle. Ils se marient et plusieurs années plus tard, Blythe tombe enceinte. Si fonder une famille peut sembler anodin, pour la jeune femme, cela fait remonter de grandes fêlures de l’enfance. Sa mère l’a abandonnée quand elle était jeune ado, elle-même ayant vécu une enfance chaotique et maltraitée. De mères en filles, le destin de ces femmes semble être une maternité vouée à l’échec. Blythe fait de son mieux pour être une bonne mère mais Violet, sa fille, lui donne dès le début du fil à retordre, tant que la jeune mère se demande s’il n’y a pas un problème chez elle…

Entre toutes les mères est un roman qui a su me tenir en haleine durant quelques heures. Il soulève des questionnements sensibles, des choses qu’on n’ose pas toujours s’avouer quand on devient parents. Dans ce récit, nous sommes loin de la famille parfaite, de la maternité idéalisée. Très rapidement, notre héroïne culpabilise, s’épuise, se perd. Entre le poids écrasant de sa propre enfance, les injonctions de son entourage et de la société pour qu’elle soit une bonne mère, Blythe sombre chaque jour un peu plus. Est-ce sa faute ? La faute de son enfant ? Celle de son mari ? Ou un peu de tous à la fois ?

Ce roman se lit comme un thriller psychologique. Le malaise ressenti par le lecteur est grandissant. Avec le seul point de vue de Blythe, on se demande quelle est la part de vérité dans ce qu’elle vit et comment peut se terminer une histoire aussi sombre. A vrai dire, Entre toutes les mères ne se limite pas à un simple thriller. Il traite avec brio de la thématique de la maternité, de l’héritage et de toutes les attentes qui pèsent sur les épaules des femmes. Un coup de cœur pour ce récit glaçant et réaliste, un premier roman remarquable !

Entre toutes les mères d’Ashley Audrain, paru en mars 2022 aux éditions Le livre de poche, 384 pages, 8,90€

Sergent Ladykiller de Delphine Audret

Résumé

Lorsque Chiara atterrit à l’aéroport de Jacksonville pour rejoindre son frère Jack, membre des Marines, elle est à bout de forces. Une rupture amoureuse accablante, une vie professionnelle sens dessus dessous, un compte en banque désespérément vide… Il était temps pour elle de changer d’air.

Mais que ce soit clair : elle veut reprendre ses études et rien ne la détournera de son objectif. Rien ni personne… sauf peut-être Flynn, le meilleur ami et compagnon d’armes de Jack, que son frère n’arrête pas de lui mettre dans les pattes. Grâce à lui, elle se rend compte que si, finalement, il lui reste un peu de force. Juste assez pour envoyer paître cet agaçant et séduisant militaire qui lui tape sur les nerfs. Mais Flynn se révèle être bien plus qu’un énième “sergent Ladykiller”.

C’est un tireur accompli qui ne manque jamais sa cible quand il vise le cœur…

L’avis d’Audrey

Chiara est contrainte d’aller vivre chez son petit frère, suite à une déception amoureuse et une faillite financière. Elle quitte tout pour s’installer à Jacksonville chez Jack, son frère, qui fait partie des Marines. A son arrivée à l’aéroport, son frère étant bloqué à la base, c’est son meilleur ami Flynn qui vient la chercher.

Sergent Lady Killer est une romance dans une ambiance militaire et j’ai adoré ça ! En plus d’apprendre des termes ou des mots nouveaux, j’ai très vite imaginé le décor dans lequel évolue Chiara. 

Chiara a du caractère, elle ne se laisse pas marcher les pieds, j’ai apprécié que cela ne soit pas une jeune fille frêle et innocente. J’ai aimé la volonté qu’elle a de vouloir changer sa vie, de tourner la page malgré la succession d’évènements qui ne jouaient pas en sa faveur. 

Flynn est également un personnage que j’ai beaucoup aimé. Il est beau, il le sait. Mais il m’a touché par sa gentillesse, sa présence constante pour tous les personnages que l’on a pu croiser dans ce roman. Il est le meilleur ami rêvé.

Globalement, je n’ai pas trouvé de point négatif à ce livre, je l’ai lu d’une traite et il ne m’a jamais semblé long. Au contraire, j’ai été triste de tourner la dernière page. Je recommande ce livre pour se changer les idées et se divertir.

Sergent Ladykiller de Delphine Audret, paru en mars 2024 aux éditions Hugo Publishing, 350 pages, 8,90€

Kyland de Mia Sheridan

Résumé

Tenleigh lutte au quotidien pour survivre dans la petite ville minière sinistrée où elle réside avec sa sœur et leur mère à la santé fragile. Ce qui la fait tenir, c’est le rêve auquel elle s’accroche : obtenir la bourse d’études décernée chaque année au meilleur élève du lycée. Un précieux sésame qui lui permettrait d’échapper enfin à la dureté de son existence et de faire sortir un jour sa famille de la misère.

C’est compter sans Kyland qui travaille lui aussi d’arrache-pied pour décrocher cette bourse, et quitter Dennville, cette bourgade qui a plongé sa famille dans le malheur. Défiant la faim, la solitude et le destin, il est bien décidé à ne laisser rien ni personne se mettre en travers de sa route, et sûrement pas cette fille, sa principale rivale dans la compétition.

Jusqu’au jour où tout bascule. Rapprochés par le hasard, Tenleigh et Kyland vont peu à peu s’apprivoiser et devenir amis. Or de l’amitié à l’amour, il n’y a qu’un pas que tous deux sont bien décidés à ne pas franchir au risque d’entraver leurs projets. Sauf que tout semble les pousser irrésistiblement l’un vers l’autre.

Un seul des deux obtiendra la bourse. Un seul des deux aura la possibilité de réaliser son rêve. Qu’adviendra-t-il de celui qui restera ?

L’avis de Cassandre

Tenleigh et Kyland sont deux lycéens en dernière année. Ils vivent tous deux dans un village reculé du Kentucky, dans les Appalaches. Les conditions de vie sont misérables. Côté emploi, la mine est l’employeur principal (pour ne pas dire unique). Mais un coup de grisou a eu lieu il y a peu, emportant de nombreux hommes. C’est le cas du père et du frère de Kyland. Depuis, il vit seul avec sa mère infirme. Tenleigh ne s’en sort guère mieux. Un père qui a pris la poudre d’escampette, une mère souffrant de troubles psychiatriques, une grande sœur serveuse et une caravane en fin de vie pour logement. A cette misère, ajoutez les hivers rudes, la faim qui tord le ventre et surtout : le désespoir.

Tenleigh et Kyland l’ont bien compris, leur seule porte de sortie, c’est une bourse dédiée au meilleur étudiant du lycée et leur permettant un financement intégral de ses études universitaires. Mais quand ils apprennent à faire connaissance et que des sentiments naissent entre eux, ils savent que leur histoire sera vouée à l’échec. J’ai été très touchée par les personnages principaux et secondaires, ces laissés pour compte, les oubliés des États-Unis. Impossible de rester insensible à ce quotidien de misère et cette criante injustice. J’ai surtout été attristée par la faim et la résignation.

Si ce roman est parfois dur, l’histoire d’amour est lumineuse. J’ai adoré suivre nos lycéens dans leurs premiers émois, l’attachement naissant, les doutes et les choix qui auront un impact irréversible sur leur futur. Kyland est un roman addictif et captivant. Mia Sheridan nous offre tous les ingrédients pour une romance réussie et passionnante !

Kyland de Mia Sheridan, paru en février 2024 aux éditions Hugo Publishing, 376 pages, 19€

Twisted Hate tome 3 d’Ana Huang

Résumé

Depuis des années, Jules Ambrose, étudiante en droit, entretient une relation compliquée avec le frère de sa meilleure amie, Josh Chen, étudiant en médecine. Cependant, lorsque Jules commence un stage à la clinique où Josh est bénévole, les deux mettent leurs différends de côté.

En travaillant ensemble, ils découvrent bientôt leur attirance commune et couchent ensemble. N’arrivant pas à oublier leur aventure, ils se mettent d’accord sur une relation purement physique qui se transforme progressivement en quelque chose de plus.

Mais alors qu’ils sont en train de tomber amoureux, le passé de Jules ressurgi, en la personne de Max qui sort de prison et vient réclamer son dû.

Elle va se mettre en danger pour éloigner Max, au péril de sa vie…

Josh a qui elle se confie, va s’éloigner

Depuis des années, Jules Ambrose, étudiante en droit, entretient une relation compliquée avec le frère de sa meilleure amie, Josh Chen, étudiant en médecine. Cependant, lorsque Jules commence un stage à la clinique où Josh est bénévole, ils décident d’un commun accord de mettre leurs différends de côté.

L’avis d’Audrey

Twisted Hate est le troisième opus de la série d’Ana Huang. Cette fois-ci nous suivons Josh Chen, le frère d’Ava que nous avons suivi pendant le premier tome. Josh est interne en médecine, et bénévole pendant son temps libre dans une clinique qui vient d’embaucher Jules Ambrose, la meilleure amie d’Ava, mais aussi la fille avec qui Josh ne s’entend pas. Afin d’être professionnel, ils ont décidé de faire un pacte, et de se respecter le temps du contrat de Jules. Mais c’était sans compter sur l’attirance qui s’est développée entre eux !

J’ai aimé suivre ces deux personnages. Jules est une fille décrite par ses amies dans les deux tomes précédents comme extravertie, honnête et sûre d’elle. On découvre au fil des pages que c’est une personne qui, au contraire est pleine de doutes et dont le passé l’a profondément marquée.

J’ai apprécié l’évolution des comportements entre Jules et Josh, voir l’attention qu’ils se portent l’un l’autre. Mais aussi, l’histoire qu’apporte le passé de Jules. Ça permet d’approfondir un peu plus l’intrigue globale.

J’ai hâte de découvrir le quatrième tome, avec l’histoire de Stella, la dernière fille du groupe de copines qui est assez discrète.

Twisted Hate tome 3 d’Ana Huang, paru en février 2024 aux éditions Hugo Publishing, 400 pages, 18,50€

La double vie de Dina Miller de Zoe Brisby

Résumé

Qui pourrait croire en voyant cette jeune femme gracile qu’elle vient de tuer l’un des plus grands criminels ?

1961, en pleine guerre froide, Kennedy lance le programme Mercury, point de départ de la conquête spatiale. Huntsville, Alabama, bat au rythme de son Centre spatial et de la toute jeune NASA. Dans le quartier huppé de Rocket District, où vivent les scientifiques et leurs familles, Dina Miller s’installe avec une mission : faire justice. Si les jolies maisons aux façades colorées et au gazon immaculé sont parfaitement entretenues, elles cachent pourtant bien des secrets… Ces brillants chercheurs qui œuvrent au futur radieux de l’Amérique, citoyens exemplaires, époux et pères de famille respectables, sont-ils aussi irréprochables qu’ils le prétendent ?

L’avis de Cassandre

J’ai découvert Zoe Brisby avec son roman précédent, Les mauvaises épouses, qui m’avait entièrement convaincue. Je la retrouve aujourd’hui dans La double vie de Dina Miller qui est dans la même veine.

Dina Miller est une jeune femme de vingt-cinq ans qui n’a plus rien à perdre. Engagée par le Mossad, elle débute une nouvelle mission en Alabama. L’histoire se déroule en 1961, dans une ambiance de guerre froide. La Russie a envoyé Youri Gagarine dans l’espace. La NASA compte bien riposter. Dina s’installe à Rocket District, un quartier huppé où vivent les scientifiques, leurs épouses parfaites et leurs enfants merveilleux. Un décor fait de carton-pâte avec des pelouses vertes et tondues, un club d’épouses idéales et des maisons à la Desperate Housewives. La mission de Dina est d’exfiltrer le mari de l’une d’elle, suspecté d’être un ancien médecin nazi.

Une nouvelle fois, Zoe Brisby nous offre un roman qui se dévore. J’ai adoré Dina, cette femme, agent du Mossad qui travaille sous couverture. Elle prend de nombreux risques et ne reculera devant rien pour réussir. En parallèle, il s’agit d’une héroïne féministe qui éveille les consciences. S’il s’agit d’une oeuvre de fiction, elle est basée sur des faits réels, notamment les expériences des Nazis menées sur les populations juives pendant la guerre. Ou pire, celles des américains menées sur les minorités, en particulier noires, dans les années 1960…

Si vous ne connaissez pas encore Zoe Brisby, je ne peux que vous recommander de découvrir sa plume et de vous laisser embarquer dans cette ambiance américaine si particulière !

La double vie de Dina Miller de Zoe Brisby, paru en mars 2024 aux éditions Albin Michel, 272 pages, 19,90€

Des ronds dans l’eau de Morgane Alvès

Résumé

Un matin, l’esprit de Joséphine s’emballe lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte. En l’absence de son mari, Vincent, en déplacement pour le week-end, son cœur se gonfle de ce bonheur à venir. Elle n’est sûre de rien, se dit qu’il est trop tôt pour se réjouir mais imagine déjà un monde plus grand. Elle attend Vincent, encore et encore le dimanche soir. Il ne rentrera pas.
Sans lui, la jeune femme perd pied. Devant la cruelle synchronisation des événements, elle ne sait plus si elle est prête à accueillir un bébé. Pour la première fois de sa vie, elle choisit l’inconnu et part pour la Bretagne, à Locmariaquer, dans cette vieille maison en ruine que Vincent voulait à tout prix conserver en mémoire de son grand-père. Joséphine s’enfuit, n’emportant rien d’autre que son chat Georges, et laisse à Paris sa vie, son métier, ses amis, espérant trouver face à la mer un nouveau souffle.

L’avis de Cassandre

Joséphine et Vincent forment un couple fusionnel et très complice. Un quotidien sans vague, jusqu’au weekend qui marquera l’Avant et l’Après. Vincent part avec ses amis et laisse Joséphine seule à Paris. La trentenaire découvre qu’elle est enceinte. Vincent, quant à lui, ne reviendra jamais…

Des ronds dans l’eau est un roman des plus bouleversants. Il est écrit à la troisième personne et Joséphine en est son personnage principal. On la suit dans les différentes étapes du deuil et dans la découverte de la maternité. Ces deux événements parfaitement incompatibles, vont pourtant devoir cohabiter. Comment peut-on penser à devenir mère quand son univers tout entier s’écroule ? Comment survivre à l’absence de l’autre ? Comment accepter l’inacceptable et se tourner vers l’avenir ?

L’histoire de Joséphine m’a profondément émue. J’ai aimé la suivre dans son processus de reconstruction, notamment à son projet de retaper leur maison de vacances en Bretagne. J’ai aussi été conquise par les rencontres solaires que fera la jeune femme.

Pour conclure, une lecture à la fois touchante et lumineuse écrite par une jeune plume emplie de pudeur et sensibilité.

Des ronds dans l’eau de Morgane Alvès, paru en avril 2023 aux éditions Flammarion, 448 pages, 21,90€

La fille qui prenait les armes d’Amy Harmon

Résumé

Massachusetts, 1780. Depuis la petite ferme isolée du Massachusetts où elle travaille comme servante depuis ses dix ans, Deborah Samson rêve de Boston, de New York et de Philadelphie, de découvrir des endroits qui n’ont pas encore de nom… À vingt et un ans, elle attend impatiemment le jour où elle pourra enfin goûter à la liberté et explorer le monde. Alors, quand la guerre pour l’indépendance des colonies éclate, elle trouve dans la cause américaine, opposée à l’oppression anglaise, un écho singulier à sa propre situation. Enflammée par les rêves de liberté d’un pays tout entier, Deborah bande sa poitrine, enfile un uniforme et s’enrôle dans l’armée continentale. Sa taille élancée fait d’elle un soldat convaincant, mais les risques sont considérables et, confrontée à l’horreur du champ de bataille, elle devra lutter pour garder son identité secrète… Inspirée d’une histoire vraie, une fresque saisissante de la guerre d’indépendance américaine portée par une héroïne forte et libre qui s’émancipe de tous les carcans de son temps.

L’avis de Cassandre

Deborah Samson est âgée de vingt et un ans en 1780. Elle a grandi dans le Massachussetts et a toujours rêvé grand. Elle aimerait voyager, découvrir le monde, courir comme un garçon, s’accomplir. Ce qui n’est pas compatible quand on est embauchée dans une famille en tant qu’aide-ménagère. Quand la guerre d’Indépendance est déclarée et que les dix garçons de la famille sont progressivement enrôlés, Deborah n’a plus vraiment sa place. Elle décide alors de braver tous les interdits et de se faire passer pour un jeune homme pour rejoindre les forces armées…

Deborah Samson a réellement existé. Elle a été incroyablement courageuse et s’est battue avec bravoure. Amy Harmon a décidé de la faire connaître et lui rendre hommage à travers une histoire fictionnelle mais basée sur des faits réels. J’ai été bluffée par ce personnage hors du commun. J’ai trouvé Deborah intelligente, féministe, avant-gardiste et très inspirante. J’ai adoré la suivre dans ses aventures aux multiples rebondissements.

La fille qui prenait les armes
est un roman qui se dévore malgré son grand nombre de pages. Il y a aussi une dimension romantique qui m’a énormément plu. Les autres personnages sont touchants, en particulier le Général John Paterson.

Pour conclure, je suis ravie d’avoir découvert l’histoire de Deborah Samson à travers la jolie plume d’Amy Harmon !

La fille qui prenait les armes d’Amy Harmon, paru en octobre 2023 aux éditions Charleston, 512 pages, 22,90€