Lorsqu’elle avait 6 ans, Aurore a provoqué un horrible accident. À 17 ans, incapable de dépasser sa culpabilité et d’affronter la vie, elle décide de retrouver Trevor, lié comme elle à ce drame et au lac de son enfance. Mais elle découvre de terribles secrets. Que s’est-il réellement passé cette nuit-là ?
L’avis de Cassandre
Ce roman est le deuxième que je lis de Gaël Aymon, le premier étant Ma réputation, sur la thématique du harcèlement scolaire.
Dans Une nuit de mon enfance, le lecteur rencontre Aurore, une adolescente de dix-sept ans, émancipée et qui occupe un poste de surveillante dans une école. Dès les premières lignes, on découvre qu’elle a vécu un événement tragique dans son enfance, dont elle ne s’est jamais remise. Elle s’est éloignée de sa famille, a arrêté les études, s’est totalement coupée de son ancienne vie. Si Aurore souhaite avancer, elle n’aura d’autre choix que celui d’affronter ses vieux démons.
Pour commencer, elle va retrouver Trevor, un jeune anglais qui a séjourné avec ses parents dans le gite de la famille d’Aurore, pour les vacances. C’est durant ces vacances que le monde d’Aurore s’est écroulé. Revoir le jeune homme est l’occasion pour elle de pouvoir parler, obtenir des réponses et se délester de la culpabilité qui habite l’héroïne. Mais rien ne se passera comme prévu et Aurore n’est pas au bout de ses surprises.
J’ai profondément été touchée par le personnage principal du récit. Aurore est mal dans sa peau, en échec et devenue presque marginale. Elle n’est plus que l’ombre d’elle-même, sans plaisirs dans la vie ni projets d’avenir. J’ai moins été convaincue par les personnages secondaires, Trevor qui est un jeune homme complexe, torturé et dont on ne sait finalement pas grand chose en refermant le roman. De même pour Célia, la sœur aînée d’Aurore, comment a-t-elle vécu l’événement ? Ce roman est trop court pour que ces deux personnages soient suffisamment développés. De ce fait, l’intrigue en pâti car le déroulé est trop rapide. Malgré quelques points négatifs, j’ai été conquise par le style d’écriture et par l’univers marin, très présent.
Un roman à la fois thriller, conte contemporain et roman pour adolescents que je conseille de lire à partir de 14 ans. Je remercie Babelio et les éditions Nathan pour cet envoi, dans le cadre d’une opération Masse Critique privilégiée.
Une nuit de mon enfance de Gaël Aymon, paru en juillet 2023 aux éditions Nathan, 224 pages, 15,95€
Ce devait être un été inoubliable: un road-trip dans l’Ohio avec sa meilleure amie, quelques flirts et sa première fois. Claudine avait tout prévu… sauf le divorce de ses parents. Traînée par sa mère sur une île minuscule du Sud, elle s’apprête à passer un mois de juillet déprimant. C’est alors qu’elle rencontre Jeremiah Crew.
L’avis de Cassandre
Claudine a dix-huit ans, une meilleure amie Saz, des vues sur un charmant garçon et une vie plutôt agréable en somme. Quand ses parents lui annoncent qu’ils se séparent (et qu’en plus, elle ne doit en parler à personne pendant quelques temps), le sol se dérobe sous ses pieds. Pour couronner le tout, son road-trip avec Saz est annulé. A la place, elle va devoir passer plus d’un mois avec sa mère, sur une île de Géorgie, où ne vivent qu’une poignée de personnes. Et si ce quotidien (presque en autarcie) était l’occasion de découvrir qui elle est vraiment ?
J’ai adoré Claudine, une jeune fille qui se cherche et qui va devenir une adulte lors de cet été magique. Elle rencontrera Jeremiah, un garçon de son âge qui n’a pas la vie facile. Sous ses airs de bad boy (mais pas trop), se cache une très belle personne. Les thématiques principales : le divorce, la perte de la virginité, le premier amour, l’amitié, sont abordées avec justesse.
Jennifer Niven décrit parfaitement les premiers émois, l’ascenseur émotionnel, la découverte de l’autre. J’ai été charmée par cette romance estivale (qui est en réalité bien plus que cela !). L’été de tous les possibles est un beau roman, de ceux que j’aurais aimé pouvoir lire à l’adolescence. A mettre d’urgence dans sa valise !
L’été de tous les possibles de Jennifer Niven, paru en mai 2023 aux éditions Gallimard jeunesse, 496 pages, 8,90€
Seth va enfin devenir magicien ! Toutefois, avant d’obtenir ce titre prestigieux, il lui faut maîtriser sa magie explosive. Pour cela, une seule solution, devenir apprenti sorcier au village de Gamevillie. Mais à peine Seth arrive-t-il sur place que ses camarades tombent comme des mouches, mystérieusement empoisonnés au café Fantastibulicieux. Toujours aidé de Belladone, son chat noir qui parle, Seth devra traquer le meurtrier, l’empêcher de nuire, et, surtout, ne pas échouer à son examen final. Car s’il rate l’épreuve, il sera banni à jamais de la communauté magique…
L’avis de Cassandre
Le café coupe-gorge est le troisième tome des aventures de Seth Seppi, chose que j’ignorais avant de débuter ma lecture. Même s’il est recommandé de lire les tomes dans l’ordre pour mieux comprendre l’histoire personnelle de Seth, vous pouvez tout à fait débuter par celui-ci.
Seth fait ses débuts dans la magie et ceux-ci sont compliqués. Il va devenir apprenti sorcier et devoir passer une épreuve qui lui permettra d’être sorcier. La barrière entre la « bonne magie » et la « magie sombre » est très mince. Et il faut dire que certains personnages pourraient faire pencher la balance du mauvais côté.
Dès les premières lignes, on entre dans un univers plaisant. J’ai aimé l’atmosphère du roman, l’intrigue qui se développe au fil des chapitres et les potions que Seth va apprendre à concocter, car il s’agit de sa spécialité. Ce roman est plein de mystère avec de vraies surprises à la fin. J’ai aimé les personnages, en particulier Belladone, la chatte de Seth dotée de la parole et qui sort toujours des répliques drôles. Seth est un héros touchant, il peine à trouver sa place, est assez réservé et influençable, ce qui lui joue parfois de mauvais tours. La fin suscite de nouvelles interrogations dont j’aimerais découvrir les réponses dans un prochain tome. Un roman très sympathique !
Le café coupe-gorge de Nicki Thornton, paru en mars 2023 aux édition Michel Lafon, 352 pages, 7€
Le jeudi, je passe mon permis. Le vendredi, j’ai les résultats du bac et ma mère italienne tombe dans les pommes pour un demi-point au rattrapage. Le samedi, je pars en Bretagne avec mes meilleurs amis dans une voiture volée empruntée pour aller chercher Zaza, ma grand-mère, qui a soudain disparu. Le dimanche je me réveille la tête dans le sable, je me suis embrouillée avec tout le monde et j’ai 45 appels en absence de ma mère italienne.
Ouhlà, Ella, qu’est-ce que t’as encore fait comme dinguerie ?
L’avis de Cassandre
J’ai découvert la collection Exprim’ à l’adolescence et elle m’a toujours beaucoup plu. Avec cette couverture pétillante et ce résumé alléchant, difficile de ne pas craquer.
Ella a dix-huit ans et vient de passer l’examen du permis de conduire. Demain, elle découvrira ses résultats du Baccalauréat. Contrairement à ses amis, elle n’est pas réellement stressée. Ce qui l’angoisse, c’est que Zaza, sa grand-mère avec qui elle est fusionnelle, ne lui répond pas au téléphone. Et s’il lui était arrivé quelque chose ?
Tout Ella est avant tout un petit Road-trip de Paris à la Bretagne qui ne se déroule qu’en quelques jours. Ella n’est pas un personnage très sympathique, elle est parfois égoïste, un peu menteuse mais dans le fond, elle souffre d’un réel mal-être depuis le décès de son père. Elle cache sa souffrance sous son air détaché et ses blagues à répétition. Finalement, elle devient touchante et on ne peut que compatir à ce qu’elle traverse.
J’ai aimé ses amis, Maya qui rêve d’intégrer la plus grande école de cinéma et Ben qui n’ose pas faire son coming-out. Et puis, il y a la maman d’Ella, une italienne surprotecrice et l’attachante Zaza. J’ai pris plaisir à suivre ce voyage cocasse et les péripéties qui en découlent. Le thème du passage à l’âge adulte est bien traité. Pas facile de grandir et s’émanciper !
Un roman frais idéal pour les beaux jours. Merci à Babelio et aux éditions Sarbacane pour cet envoi !
Tout Ella de Sara Emilie Simone, paru en mai 2023 aux éditions Sarbacane, 224 pages, 16€
Sensuelle, tragique, absolue… une histoire d’amour bouleversante. Par la plume à fleur de peau, libre et forte, de Shaine Cassim.
Patricia est une jeune femme entière, singulière, rebelle sans le savoir. Julian est un écorché vif, régulièrement assailli par la vague noire, une angoisse qui le mine dangereusement. Entre eux deux, l’attirance est magnétique. Mais l’amour fou et inquiet qui les lie leur permettra-t-il de donner un sens à la phrase de Blaise Cendrars tatouée sur le bras de Julian « Qu’est-ce qu’on fout ici»?
L’avis de Cassandre
La collection Scripto fait partie de celles dont je lis rarement les résumés avant de craquer pour un titre. Je la lis depuis une bonne quinzaine d’années et je suis une véritable inconditionnelle !
Ce titre et sa couverture en disent peu et beaucoup à la fois sur son contenu. Le roman est divisé en plusieurs parties dédiées à un personnage pour lequel nous avons son point vue. Nous débutons avec Patricia, 19 ans, une rousse passionnée par le cyclisme, qui essaie de se remettre d’une rupture amoureuse. Elle a envie de vivre quelque chose et drague ouvertement Julian. Julian, lui, est un beau garçon, passionné par la littéraire et par Blaise Cendrars.
Au début du roman, nous savons qu’un an et demi après leur rencontre, leur histoire est terminée. Pourquoi ? Vous ne le saurez qu’à la toute fin du livre. Ce titre n’est pas une histoire d’adolescents ou d’amour classique, c’est beaucoup plus complexe que ça. On suit des personnages torturés, qui manquent de confiance en eux, qui veulent vivre des sensations fortes tout en ayant peur à la fois. Ils souhaitent vivre leur amour simplement, sans aborder l’engagement qui les effraie. Leur âge leur donne des ailes, ils se pensent parfois invincibles et testent dangereusement leurs limites. Il est vrai que je ne me suis pas beaucoup attachée aux personnages, peut-être car Shaïne Cassim met une certaine distance avec son lectorat. Toutefois, je me suis souvent reconnue dans leurs pensées. Ce qui fait la force de ce roman, c’est le style très littéraire et hautement poétique de l’autrice. Les références littéraires sont très présentes également.
Un roman assurément singulier qui offre une fin qui ne vous laissera pas indemnes.
Qu’est-ce qu’on fout ici de Shaïne Cassim, paru en janvier 2023 aux éditions Gallimard Jeunesse, 240 pages, 12,90€
La princesse Annika a vécu sa vie entière dans le confort et le luxe, mais elle n’est pas maîtresse de sa destinée. Le roi son père a prévu de la marier à un homme qu’elle n’aime pas. À des milliers de kilomètres de là, Lennox mène une existence rude. Il a voué sa vie à l’armée dahrainienne, animé par l’espoir de parvenir un jour à récupérer le trône qui a été volé aux siens. Mais quand, contre toute attente, l’amour vient frapper à leur porte, Annika et Lennox ne peuvent que suivre son appel…
L’avis de Cassandre
J’ai découvert la saga La Sélection au moment de sa sortie et il s’agissait d’un gros coup de cœur. La Sélection, c’est un peu ma Madeleine de Proust littéraire, celle qui me renvoie à mon adolescence. J’étais très impatiente de découvrir Mille battements de cœur et de retrouver les ingrédients qui me plaisaient tant : amour, têtes couronnées et un tas d’embûches.
J’ai rencontré deux personnages que tout oppose : Annika et Lennox. Annika est une princesse qui s’apprête à se marier à son cousin, pour répondre aux souhaits de son père, le Roi. Cette nouvelle est difficile à avaler, il faut dire que le cousin en question l’étouffe et l’empêche d’être elle-même. Annika rêvait tant d’un mariage d’amour… Lennox, lui, est soldat et vit au sein d’une communauté de marginaux. Son beau-père en est le chef et il lui en fait très sérieusement baver. Le but de cette communauté ? Récupérer le trône volé par la famille d’Annika. Vous l’aurez compris, nos personnages principaux vont rapidement se rencontrer !
J’ai adoré suivre Annika et Lennox, chacun mène un combat au quotidien. Annika doit se battre pour exister et être maîtresse de son destin. Lennox a déjà fait couler du sang et vu de nombreuses atrocités, il rêve que la guerre s’arrête et d’être libre. Les personnages secondaires sont très attachants également : le frère d’Annika, sa camériste, les compagnons d’armes de Lennox. L’histoire se lit très facilement, difficile de quitter l’univers de l’écrivaine. S’il m’a manqué la petite étincelle pour que cette lecture soit un coup de cœur, je suis ravie d’avoir retrouvé la plume de Kiera Cass et rencontré des personnages captivants !
Mille battements de cœur de Kiera Cass, paru en janvier 2023 aux éditions Robert Laffont, 553 pages, 19€
Lorsqu’au lendemain d’une fête Erica se réveille le corps recouvert d’insultes écrites au marqueur, elle comprend qu’elle a été agressée pendant son sommeil. Pire, elle réalise que son petit ami Thomas a participé à cette ignominie. Pour s’en sortir, elle convoque dans son esprit une héroïne de comics qu’elle a inventée. Que ferait Erica Strange ? Se taire ou se battre : elle va devoir choisir ! Erica Walker sera-t-elle la super-héroïne qu’elle a toujours voulu être ?
L’avis de Cassandre
Erica a emménagé il y a quelques mois avec sa mère à Bay City. Sans être populaire, elle est plutôt bien intégrée : elle a une amie proche, Caylee et un petit-ami, Thomas. En-dehors du lycée, Erica adore dessiner, elle s’imagine en Erica Strange, super héroïne dotée d’une cape et qui vit de grandes aventures. La vie de notre héroïne était plutôt banale jusqu’à cette terrible fête alcoolisée où elle se réveille nue, le corps criblé d’inscriptions faites au marqueur : insultes, dessins vulgaires. Que s’est-il réellement passé ? Thomas a-t-il participé à l’agression ?
Le récit est partagé entre la voix d’Erica et celle de Thomas. Dès le début, on a froid dans le dos et on ressent un profond malaise. On craint pour Erica et on a de la peine pour elle. Elle est une victime et à l’heure des réseaux sociaux, son calvaire ne fait que commencer. Je me suis profondément attachée à cette jeune fille, rêveuse, assez naïve en raison de son âge et de sa bonté. On espère à tout prix qu’elle fera lumière sur cette terrible nuit et saura se relever.
J’ai nettement moins ressenti d’empathie pour Thomas. On se demande quel rôle il a joué cette nuit-là et on le maudit pour sa passivité. Il ne se met pas à la place de celle qu’il prétend aimer. Il préfère se mentir à lui-même et défendre ses propres intérêts. Et encore, c’est le « moins pire » des personnages. Ceux qui ont participé à la soirée sont absolument abjects. Ils banalisent les faits, s’en amusent et à mille lieues d’en mesurer les conséquences. L’écrivaine parvient à retranscrire l’histoire d’une agression à travers les yeux des différents acteurs : la victime, les coupables et les personnes qui gravitent autour. Il y a ceux qui enfoncent davantage Erica, ceux qui en rient, mais aussi (fort heureusement), ceux qui agissent dans l’intérêt de la jeune femme. Les adultes seront aussi présents, au fil du roman, à l’image de leurs enfants.
Vous l’aurez compris, le sujet central du roman tourne autour de l’agression sexuelle. L’autrice parvient à traiter la thématique avec transparence et sensibilité. Elle nous pousse à réfléchir sur la définition d’un viol et ses contours souvent mal définis. Elle parle aussi d’autres sujets importants : l’amitié, le respect, la trahison, la pauvreté et aussi du fait de porter plainte et des difficultés qui en découlent.
Pour conclure, j’ai été très touchée par ce roman et par son personnage principal. Une fois commencé, il est difficile de s’arrêter même si on redoute parfois la suite des événements. J’ai adoré les planches de bandes dessinées intercalées entre les chapitres représentant Erica Strange. Enfin, je dirais que ce récit est difficile, qu’il peut heurter la sensibilité de certains lecteurs mais qu’il est très important.
L’éveil d’Erica Strange de Cassie Gustafson, paru en octobre 2022 aux éditions Pocket Jeunesse, 448 pages, 18,90€
« Ne cherchez pas à comprendre comment nous savons que vous allez mourir, concentrez-vous plutôt sur votre manière de mener à bien votre existence. »
New York, la veille de la mise en fonction de Death-Cast… Orion Pagan vit dans la crainte de mourir, il s’est inscrit à Death-Cast pour cesser d’avoir peur. Valentino Prince vient juste de s’installer à New York prêt à mordre la vie à pleines dents. Lorsque Orion et Valentino se croisent à Times Square, c’est le coup de foudre. Mais les premiers appels de Death-Cast commencent à tomber, bouleversant leur vie : l’un a reçu l’appel, l’autre pas.
L’avis de Cassandre
J’ai découvert Adam Silvera avec son roman Plus heureux que jamais (tome unique) qui m’avait profondément ébranlée. Je poursuis ma découverte de l’auteur avec Le premier qui meurt à la fin, son dernier roman qui se déroule avant Et ils meurent tous les deux à la fin.
L’histoire se déroule en 2010, à New York. Orion et Valentino ne se connaissent pas mais ont un point commun. Les deux jeunes hommes sont à Times Square et participent à la soirée de lancement de Death-Cast. Ce programme est totalement novateur et va révolutionner votre mort. Les adhérents recevront un appel leur annonçant leur décès le jour-même. Flippant, non ? Adam comme Valentino ont pourtant des raisons bien personnelles d’y adhérer. Lorsqu’ils se rencontrent, il se passe clairement quelque chose entre eux, une véritable alchimie. Mais le calme sera de courte durée. L’un des deux reçoit un appel de Death-Cast, le tout premier appel de la firme, lui annonçant la fin de sa vie au cours de la journée. Comment alors une course effrénée pour la vie.
Si ce roman m’a un peu fait peur par sa taille (600 pages), je peux vous garantir qu’une fois commencé, il m’a été impossible de le quitter. Adam Silvera nous livre une histoire futuriste, addictive et angoissante. Death-Cast est-elle une invention révolutionnaire ou une vaste arnaque ? C’est LA question qu’on se pose durant toute notre lecture. J’ai adoré les choix de narrations de l’auteur. Nous suivons nos personnages principaux mais aussi d’autres personnages dont on ignore parfois quels rôles ils joueront dans l’histoire. J’ai aimé la façon dont tout s’imbrique comme les pièces d’un puzzle.
A travers cette lecture, j’ai retrouvé tous les ingrédients qui m’ont plu dans Plus heureux que jamais : des personnages attachants, le côté futuriste inquiétant, des faits historiques réels comme le World Trade Center, l’homosexualité et le coming out, l’acceptation de soi, la famille et l’Amour. Adam Silvera est indéniablement un excellent auteur de Young Adult à découvrir !
Pénélope, 14 ans, ne vit que pour le foot. Mais dans son nouveau collège, une fille qui tape dans un ballon, c’est un peu trop bizarre aux yeux de certains. Péné devient la risée de l’établissement, des réseaux sociaux. Elle peut néanmoins compter sur un soutien précieux : celui de ses coéquipières Florie, Léïla, Marisa… Une team de championnes, et pas seulement sur le terrain ! Harcèlement, problèmes familiaux, identitaires… quand la passion du foot sauve des difficultés de l’adolescence. Un roman sensible, social, solaire
L’avis de Cassandre
Pénélope, la narratrice et personnage principal du roman vient d’arriver dans une nouvelle ville, suite à la mutation de ses parents. Elle intègre donc la classe de 3ème d’un nouveau collège ainsi qu’une nouvelle équipe de football féminin. Une fille qui joue au football et ne se maquille pas est source de moqueries à l’école. Pénélope est vite mise à l’écart puis moquée voire même, humiliée. Les petites blagues du début se transforment rapidement en harcèlement scolaire. Comment survivre quand on est seule ? La réponse réside dans le sport. Le football est la grande passion de Pénélope, elle s’y épanouit et se lie d’amitié avec quelques filles. Mais comment faire pour arriver à s’ouvrir et à leur confier qu’elle est une victime ?
Championnes est un roman aussi court qu’intense. Je me suis attachée et reconnue à travers cette adolescente qui n’a pas confiance en elle. Le harcèlement scolaire y est très bien abordé. J’ai trouvé les situations assez réalistes et transposables dans la vraie vie. Les réseaux sociaux sont aussi présents et aggravent le harcèlement en l’étendant à l’extérieur du collège. Les professeurs, quant à eux, préfèrent ignorer les moqueries et les insultes et à continuer de faire cours comme si de rien n’était. C’est malheureusement bien trop souvent le cas et les harceleurs ne sont que trop rarement punis.
J’ai aussi aimé la présence du sport dans l’univers de Pénélope et la manière dont Mathilde Tournier l’aborde. J’y ai rencontré des filles qui ont la rage de gagner, qui se battent, courent et marquent. J’ai ressenti une vraie montée d’adrénaline durant les matchs.
Pour conclure, Championnes est un roman qui se dévore et qui traite d’un sujet incontournable. Je remercie les éditions Gallimard jeunesse et Babelio pour cet envoi.
Championnes de Mathilde Tournier, paru en novembre 2022 aux éditions Gallimard jeunesse, 176 pages, 10€
Bonjour à tous, Le mois d’octobre s’achève et le moins qu’on puisse dire est qu’il aura été prolifique ! J’ai beaucoup lu, fait de belles découvertes et j’ai aussi un peu craqué en librairie (j’étais obligée !). Voici mes chroniques du mois :
Dans le bleu de Joyce Carol Oates
Jenna est une adolescente de quinze ans comme les autres jusqu’à ce qu’un accident de voiture où elle était passagère et sa mère conductrice tue cette dernière sur le coup. Jenna est grièvement blessée mais s’en sort tant bien que mal. Comment survivre lorsqu’on a perdu l’être qu’on aimait le plus au monde ? Comment redonner un sens à sa vie ? Jenna refuse de vivre chez son père qui a refait sa vie il y a quelques années et à qui elle n’a jamais pardonné d’être parti du cocon familial. C’est donc sa tante qui va la recueillir. Difficile d’accepter la situation et dans le fond, d’accepter d’être aimée. Jenna se réfugie « dans le bleu » c’est-à-dire, dans l’univers cotonneux des opiacés. Dans le bleu est un roman que j’ai trouvé réaliste. Il parle d’accident, de deuil, d’addiction et surtout, d’adolescence. Quand on est adolescent, on voit le monde à travers un filtre. On fait des choix, pas toujours bons et on peine à trouver sa place. Notre héroïne va devoir changer de lycée, tisser des liens et survivre à la tragédie qui lui tombe dessus. Elle est profondément en colère, parfois odieuse envers ceux qui l’aiment et veulent l’aider. Joyce Carol Oates tisse un portrait fidèle de l’adolescence, brute et brutale. Âmes sensibles d’abstenir, ce roman comporte des scènes difficiles mais hélas, réalistes. Un roman que j’ai aimé pour sa franchise et son côté « sans filtres ».
Dans le bleu de Joyce Carol Oates, paru en septembre 2022 aux éditions Robert Laffont, 288 pages, 18,90€
Hell de Magali Inguimbert
Lorsque nous faisons la rencontre de Jessie, l’adolescente se fait envoyer manu militari en avion chez sa tante par sa mère, dans un autre état des États-Unis. Jessie a obtenu des résultats scolaires médiocres et pour sa mère, il s’agit du dernier recours. Jessie est une jeune femme sombre, solitaire et qui préfère la compagnie de la musique à celle de ses pairs. On ressent immédiatement une profonde souffrance mais nous ignorons quels secrets elle cache en elle. Fort heureusement, notre héroïne solitaire va rencontrer Austin, un garçon de son âge qui la prend sous son aile et va l’aider à aller mieux. J’ai immédiatement accroché aux personnages, aussi bien Jessie qu’Austin. Les deux adolescents ont bien plus de points en commun qu’ils ne le pensent. J’ai aussi apprécié la tante, l’oncle et les cousins de Jessie. La cohabitation n’est pas facile et fait souvent des étincelles. Cependant, on sent qu’ils ont vraiment envie d’aider Jessie mais ne la comprennent pas. La musique prend une place importante dans ce roman et j’ai adoré cette ambiance. Enfin, Magali Inguimbert aborde des sujets difficiles avec beaucoup de délicatesse. Hell est un joli roman avec des personnages attachants et une belle romance qui prend son temps.
Hell de Magali Inguimbert, paru en août 2022 aux éditions Hugo Publishing, 398 pages, 7,90€
La maison aux miroirs de Cristina Caboni
J’adore la littérature italienne et les romans qui se déroulent dans ce pays. Ce critère et la sublime couverture m’ont convaincue de lire ce roman. Milena est une jeune femme qui n’a pas eu beaucoup de chance dans sa vie. Sa grand-mère est partie et a laissé son grand-père Michele seul avec sa fille (la mère de Milena) qui était encore bébé. La maman de Milena est décédée relativement jeune. Notre héroïne n’a donc pour famille que son grand-père qui souffre de la maladie d’Alzheimer et son père qui habite loin d’elle. Michele et Milena sont très complices et elle lui rend souvent visite à Positano dans sa villa surnommée La maison aux miroirs. Michele étant fragilisé et diminué, il fait faire des travaux, notamment dans son jardin. C’est durant le terrassement qu’ils découvrent un squelette, enfoui depuis des décennies. Que cache Michele ? Pourquoi sa femme est-elle réellement partie et qu’est-elle devenue ? Pour Milena, cette macabre trouvaille va aussi déterrer de sombres secrets. La maison aux miroirs avait tout pour me plaire : du suspense, des secrets de famille, les décors italiens et un début de romance. Pourtant, j’en ressors assez déçue. J’ai eu du mal à m’attacher à Milena, j’ai trouvé ce personnage plein de candeur et elle manquait pour moi de profondeur et de consistance. J’ai préféré Michele, ce grand-père qui a vécu trop de drames sans sa vie. J’ai aussi trouvé que le suspense ne prenait pas assez de place dans le roman. L’enquête piétine et les personnages secondaires ne cessent de dissuader Milena de déterrer les fantômes du passé. Cela manquait pour moi de crédibilité. Enfin, les thématiques sont trop nombreuses dans un roman assez court et ne sont donc que survolées, ce que je trouve vraiment dommage. Il s’agit malheureusement d’un rendez-vous manqué avec l’Italie pour moi !
La maison aux miroirsde Cristina Caboni, paru en avril 2022 aux éditions Pocket, 368 pages, 7,70€
1991 de Franck Thilliez
J’ai découvert Franck Thilliez avec Le Syndrome E en 2010. Je n’ai pas (encore) lu toute sa bibliographie mais je me suis toujours régalée avec ses romans. Franck Sharko, l’un de ses deux personnages principaux me plaît énormément, je prends un réel plaisir à le suivre dans ses enquêtes. 1991 est l’année de la première enquête de Franck Sharko au 36 quai des orfèvres. Il est à l’époque âgé de 30 ans et considéré comme un bleu. Lorsque le corps d’une femme est retrouvé, gravement mutilé et dans une macabre mise en scène, c’est l’occasion pour Sharko de montrer de quoi il est capable. Ne soyez pas impressionnés par les quelques 550 pages que contiennent ce roman, je vous garantis que vous ne verrez pas le temps passer ! J’ai adoré me replonger dans les années 1990, sans Internet, sans téléphone portable et à éplucher les relevés France Télécom avec les enquêteurs. A cette époque, on commence seulement à parler d’ADN ! J’ai trouvé l’enquête passionnante, elle parle (entre autres) de magie, de mentalisme mais aussi d’identité. L’intrigue ne contient aucun temps mort et il m’a été difficile de reposer ce livre. J’ai aimé rencontrer ce jeune Sharko en début de carrière et le voir prendre de l’assurance au fil des pages. Encore une réussite signée Franck Thilliez !
1991 de Franck Thilliez, paru en mai 2022 aux éditions Pocket, 552 pages, 8,50€
Ma réputation de Gaël Aymon
Ce qui différencie Laura, quinze ans, des autres adolescentes de son âge, c’est peut-être le fait de traîner avec les garçons. Elle a plus d’affinités avec eux qu’avec les filles. Quand Sofiane, qui fait partie de sa bande, tente de l’embrasser et que Laura repousse ses avances, son monde s’écroule. Sa bande d’amis la rejette et Sofiane répand des rumeurs terribles sur elle. Très rapidement, elle devient la risée de tous et une véritable paria au sein de son lycée. Elle se retrouve complètement seule, moquée et insultée au quotidien. Et quand d’autres rumeurs apparaissent sur les réseaux sociaux, la situation devient rapidement incontrôlable. Chaque lycéen peut être confronté de près ou de loin au harcèlement scolaire. Ce roman, très court, en parle de manière concrète. On s’identifie aisément à Laura et ce qu’elle vit nous serre le cœur. Elle m’a fait beaucoup de peine et j’ai été touchée par le fait qu’elle ne parvient pas à parler à ses parents ni à ses professeurs. Gaël Aymon cerne bien les différentes catégories d’élèves confrontés aux problèmes : les harceleurs, les victimes et les lâches qui préfèrent se rallier aux harceleurs pour ne pas être harcelés. Un roman coup de poing qui dénonce le harcèlement scolaire !
Ma réputation de Gaël Aymon, paru en août 2022 aux éditions Gallimard, 144 pages, 6,40€
Napoli mon amour d’Alessio Forgione
La littérature italienne a toujours su me faire voyager et rien que la couverture de ce roman était un dépaysement. Amoresano, le narrateur, que tout le monde appelle par son nom de famille est âgé de 30 ans et a été marin pendant plusieurs années. Il s’est enrichi mais la terre napolitaine lui manquait trop. De retour chez ses parents, Amoresano se laisse vivre. Son pécule se réduit comme peau de chagrin. Il jette un œil nonchalant sur les offres d’emploi et préfère faire des grasses matinées, écumer les bars avec son ami Russo et assister à des matchs de football. Il déambule dans Naples, ville qui le captive jusqu’à rencontrer une jolie jeune femme, Nina, où le coup de foudre est réciproque. Je dois avouer avoir eu du mal à m’attacher au narrateur, désabusé et sans aucun projet personnel et professionnel. J’ai trouvé le récit trop plat et relativement déprimant. Si je n’ai pas apprécié l’histoire d’Amoresano, j’ai néanmoins apprécié Naples, une ville que je rêve de découvrir pour ses ruelles, ses monuments et sa gastronomie.
Napoli mon amour d’Alessio Forgione, paru en août 2022 aux éditions Pocket, 264 pages, 7,40€
L’amour de ma vie de Rosie Walsh
Emma et Leo forment un couple très uni. Ils sont mariés depuis plusieurs années et les heureux parents d’une adorable petite fille. Emma est une biologiste reconnue et Leo, un journaliste spécialisé dans la rédaction de nécrologies de personnes célèbres. Quand la maladie touche Emma, Leo décide de conjurer le sort en rédigeant la nécrologie anticipée de son épouse. Rapidement, Leo détecte des incohérences dans le passé d’Emma. Qui est réellement la femme qu’il a épousée ? Si l’histoire peut sembler assez classique en reposant sur des secrets et des mensonges, ce roman cache en réalité des thématiques singulières que je ne citerai pas, pour ne pas gâcher le suspense. J’ai adoré suivre nos deux personnages, Leo dans sa quête de la vérité et Emma qui porte sur ses épaules des secrets douloureux et indicibles. En parallèle, j’ai apprécié découvrir leurs univers et notamment leurs professions atypiques. L’amour de ma vie est un roman qui se dévore, notamment grâce à son suspense et à son alternance de points de vue. La fin est à la hauteur de mes attentes et de l’intrigue. J’ai passé un excellent moment de lecture ! Je remercie Babelio et les éditions Les Escales pour cette découverte !
L’amour de ma vie de Rosie Walsh, paru en octobre 2022 aux éditions Les Escales, 448 pages, 22€
Pour que chantent les montagnes de Nguyễn Phan Quế Mai
J’ai reçu ce titre dans le cadre de la Rentrée Littéraire organisée par Lecteurs.com, je remercie donc leur équipe ainsi que les éditions Charleston pour cet envoi. L’Histoire n’a jamais été mon point fort, je me rattrape donc en lisant régulièrement des romans historiques. Celui-ci me faisait de l’oeil depuis sa sortie, je n’avais encore jamais lu de roman sur le Vietnam. Nous faisons la rencontre de Huong, douze ans dans les années 1970 et de sa grand-mère, Diêu-Lan. Celles-ci tentent de survivre aux bombardements et espèrent le retour de leur famille (dont les parents de Huong), partie combattre sur le front. Nous suivons les deux personnages féminins dans les années 1970 mais ces chapitres sont entrecoupés par des passages sur la jeunesse de Diêu-Lan, racontés à sa petite-fille. Ces périodes concernent les années 1930 à 1950 en particulier. Ces retours dans le passé permettent de mieux comprendre l’Histoire du Vietnam. Nguyễn Phan Quế Mai nous expose les conflits, la famine, la réforme agraire et la guerre du Vietnam. Je ne vous le cache pas, ce récit, bien que fictif, repose sur des faits historiques et il s’agit donc d’un texte difficile et parfois éprouvant. Le peuple vietnamien a vécu une succession d’atrocités dont j’ignorais la plupart. Huong et sa grand-mère sont des personnages très attachants et pleins de bonté et de sagesse. Même quand advint le pire, elles sont capables de faire preuve de pardon et de reconnaissance. Nguyễn Phan Quế Mai est une écrivaine talentueuse, une véritable conteuse d’histoire. Je recommande ce roman qui ne vous laissera pas indemne.
Les affinités sélectives de Julie Courtney Sullivan (avis d’Audrey)
En commençant cette lecture, je dois avouer que je n’étais pas sûre du tout d’apprécier ce roman. Nous découvrons Elisabeth, une écrivaine, mariée et jeune maman d’un adorable petit garçon, Gil. Les premiers mois sont difficiles, éreintants et notre héroïne se sent déprimée. Désireuse de reprendre l’écriture de son troisième roman et de soulager sa charge mentale, elle recrute Sam, une étudiante, en tant que baby-sitter. Ces deux femmes n’ont pas le même âge, pas le même quotidien ni le même « statut social ». Pourtant, elles se lient rapidement d’amitié. Chacune arrive à un tournant de sa vie, en proie à des doutes et leurs présences mutuelles vont leur permettre de se confier. J’ai trouvé le début de ce roman assez long, c’est l’arrivée de Sam qui va heureusement donner une dynamique au récit. Les affinités sélectives n’est pas juste un roman d’amitié. Il parle de l’Amérique au sens large et de la lutte des classes. Les plus pauvres sont toujours plus pauvres et vice versa avec les plus riches. Le rêve américain n’existe plus depuis bien longtemps. L’époque actuelle est à l’uberisation et aux influenceurs des réseaux sociaux. Finalement, j’ai beaucoup aimé ce roman, d’une grande lucidité et avec un final réaliste.
Les affinités sélectives de Julie Courtney Sullivan, paru en mai 2022 aux éditions Les Escales, 560 pages, 23€
Hack ton cerveau… Et celui des autres ! de Charlie Haid
Je ne connaissais pas Charlie Haid avant de lire cet ouvrage. Le mentalisme est une pratique qui m’a toujours intriguée et je n’ai pas hésité à me plonger dedans, afin d’en savoir plus ! Mon souhait a été exaucé, ce titre est une vraie mine d’informations. On y parle de mentalisme, de tours de magie, d’astuces pour booster sa mémoire (et enfin retenir des numéros de téléphone, par exemple). On a une partie plutôt théorie et une autre, basée sur la pratique. Vous pourrez tester des expériences avec vos proches. Celles-ci sont simples et bien détaillées. Vous allez pouvoir bluffer votre entourage, en un claquement de doigts ! Enfin, j’ai aimé l’humour de Charlie Haid et le côté ludique de son livre. Un ouvrage accessible et utile !
Keith Haring, Le street art ou la vie de Paolo Parisi
Keith Haring, le street art ou la vie, est le second roman graphique de la nouvelle collection de Hugo Publishing que je lis (le premier étant Looking for Banksy). Keith Haring est un artiste connu et je suis certaine que vous connaissez, a minima, ses petits bonhommes colorés, sans visages et en mouvements. Dans ce roman graphique, nous suivons Keith Haring de son enfance jusqu’à la fin de sa vie. L’artiste est né dans une petite ville de Pennsylvanie, à la fin des années 1950. Il a toujours adoré dessiner et l’art, en général. Dans sa jeunesse, il a côtoyé une secte religieuse puis, la drogue, avant de reprendre le « droit chemin » en partant pour New York et son école d’art. Il y fait des rencontres décisives et inspirantes. Keith va multiplier les expositions et les performances et commencer à être connu. A la fin des années 1980, il est frappé par une maladie qui explose aux Etats-Unis : le SIDA. Il décède en 1990, des complications liées à la maladie, à l’âge de 31 ans. Keith Haring a eu une carrière aussi courte que foisonnante. Paolo Parisi lui rend un très bel hommage à travers un roman graphique ultra coloré. L’univers graphique de l’auteur colle parfaitement avec l’univers de l’artiste. Un titre à découvrir !
Maria Montessori, l’école de vie de Caroline Lepeu et Jérôme Mondoloni
Tout le monde a déjà entendu parler de méthode Montessori, de jouets ou encore d’école. En revanche, trop peu de personnes connaissent Maria Montessori. Elle est née en 1870, en Italie. A cette époque, peu de femmes travaillent et lorsqu’elles le font, elles exercent essentiellement des professions d’enseignantes, leurs perspectives étant très limitées. Maria est très intelligente et avant-gardiste. Elle n’a que faire des critiques et veut devenir médecin. Évidemment, le chemin sera semé d’embûches mais à 26 ans, elle est diplômée en médecine, et plus spécialement, en psychiatrie. Elle va travailler dans différentes cliniques et se rendre compte que ce qui l’anime, c’est de venir en aide aux enfants déficients mentaux. Quand ses pairs voient en eux des causes perdues et les isolent, Maria, invente, crée des outils et des jeux et une véritable pédagogie. Son but est de leur faire apprendre à leur rythme et à leur initiative et les amener vers la réussite. Maria Montessori ne s’arrête jamais, elle apprend constamment, fabrique, forme, voyage et ouvre de nombreuses écoles à travers le monde, jusqu’à la fin de sa vie. Cette femme est épatante et un véritable modèle. Elle a consacré sa vie aux droits des femmes et des enfants et n’a jamais cédé face aux difficultés. Cette biographie est absolument captivante et contient de très jolies illustrations.
Maria Montessori, l’école de vie de Caroline Lepeu et Jérôme Mondoloni, paru en septembre 2022 aux éditions Marabout, 176 pages, 20,95€
J’écoute, je trouve : Halloween de Sam Taplin
J’écoute, je trouve, est une collection des éditions Usborne qui nous plaît beaucoup. Mon fils de dix-huit mois adore les livre et est en pleine période des « livres sonores ». Celui-ci ne déroge pas à la règle, on l’aime beaucoup. L’histoire se déroule le jour d’Halloween. Les personnages, qui sont des animaux, se déguisent et se réunissent pour faire la fête. Sur chaque double-page, nous rencontrons un nouvel animal déguisé et une pastille sonore permet de leur faire faire un bruit : un hululement, un cri de sorcière ou encore, un hurlement de loup. Cet album est très amusant et nous avons apprécié l’univers de la nuit. En plus, il y a un petit jeu qui consiste à retrouver les citrouilles cachées sur les différentes pages. Un bel album sonore !
Faire découvrir un grand compositeur à un bébé ? Je suis totalement pour ! Cet album s’adresse aux tout-petits de 10 mois et plus. On y suit un orchestre d’animaux qui jouent des œuvres de Bach. Nous avons en tout cinq extraits que l’enfant peut écouter librement en appuyant sur une puce ronde. Les extraits choisis sont diversifiés et plairont au plus grand nombre. Les illustrations sont superbes, c’est toujours un plaisir pour l’enfant de reconnaître les animaux. Cet album plaira également aux enfants plus âgés car les personnages donnent des informations sur Bach. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il existe d’autres albums sur d’autres compositeurs comme Beethoven et Mozart !