Catégorie : Les avis de Cassandre

Les sirènes de Malibu de Taylor Jenkins Reid

Résumé

Malibu, samedi 27 août 1983. La ville entière vibre d’excitation : ce soir, Nina Riva donne sa grande fête annuelle, l’événement le plus notoirement décadent de la côte ouest auquel tout le monde rêve d’être invité, stars du show-biz comme anonymes. La seule personne à ne pas partager cet enthousiasme est peut-être Nina, justement. Après des années à porter sa célèbre famille à bout de bras, elle se passerait bien de jouer une fois de plus les hôtesses parfaites.
Livrés à eux-mêmes dès leur plus jeune âge, les enfants Riva ont réussi à devenir des modèles de succès qui fascinent aujourd’hui l’Amérique. Mais sous cette belle façade, Nina, Jay, Hud et Kit cachent chacun leurs propres secrets. Et si à minuit la fête bat son plein, au matin, leur palais de verre sera en flammes.
Des côtes escarpées de Malibu aux plages de sable fin du Pacifique, en passant par l’emblématique Pacific Coast Highway, le portrait envoûtant d’une fratrie aux prises avec ses rêves et son histoire familiale.

L’avis de Cassandre

Août 1983, Nina Riva, vingt-cinq ans, s’apprête à donner sa fête annuelle, dans sa villa à Malibu. Nina est connue pour ses photos en bikini et calendriers où elle pose en tant que surfeuse. Elle est aussi célèbre car elle est mariée à un tennisman de renom qui vient juste de se faire la malle avec une autre joueuse… En soi, Nina n’est pas impatiente d’accueillir ses convives mais impossible d’annuler, tout le gratin n’attend que ça et viendra coûte que coûte.

Détrompez-vous, il ne s’agit nullement d’un roman léger sur la jet-set ! On y parle avant tout de portraits de femmes, en particulier Nina, l’aînée d’une fratrie de quatre enfants et leur mère, June. Nous les suivons chacune à leur tour, à la manière d’un miroir, tant leurs vies se ressemblent. J’ai été à la fois émue en assistant à leur dévouement sans faille et attristée tant elles s’oublient elles-mêmes.

Les sirènes de Malibu est un roman qui parle du patriarcat, de tromperie, d’engagement, de fuite et de lâcheté, entre autres. Impossible de ne pas être touché par la famille Riva, par ces deux frères et ces deux sœurs qui grandissent tant bien que mal, motivés par une passion commune, le surf. L’histoire se déroule sur 24 heures, le jour de la fameuse fête aux airs de cocote minute, prête à imploser. On se doute que rien ne se passera comme prévu et que la soirée changera le destin de chacun à jamais. Ne vous faites pas avoir par le titre, ici, on ne parle pas de sirènes comme les belles créatures aquatiques mais plutôt comme les sirènes d’alarme qui se déclencheront probablement après une telle soirée.

J’ai eu un coup de cœur pour la plume de Taylor Jenkins Reid qui dissèque la complexité des liens familiaux. Une histoire fascinante qui se conclue par un final jubilatoire !

Les sirènes de Malibu de Taylor Jenkins Reid, paru en mai 2023 aux éditions 10-18, 480 pages, 9,60€

Ce qu’elle a laissé derrière elle d’Ellen Marie Wiseman

Résumé

New York, 1929. Clara Cartwright, 18 ans, est prise en étau entre ses parents autoritaires et son amour pour un jeune immigrant italien. Furieux qu’elle ait rejeté un mariage arrangé, son père l’envoie dans un asile pour « malades nerveux ».
1995. L’asile Willard a bien vieilli. Par un dimanche brumeux, la jeune Isabelle en découvre les arbres torturés, les murs décrépits… Elle-même hantée par son passé, Izzy ne tarde pas à dénicher, dans les décombres, cette malle à l’abandon et le journal intime qu’elle contient…
Ce que l’une a laissé derrière elle sera l’occasion, pour l’autre, d’avancer enfin dans sa vie.

L’avis de Cassandre

L’an passé, j’ai lu et adoré La vie qu’on m’a choisie. Je n’ai eu aucune hésitation avant de me plonger dans cette autre histoire. Là encore, nous suivons deux femmes, à deux époques différentes, aux États-Unis. D’un côté, il y a Clara, dix-huit ans en 1929. Elle est la fille de parents bourgeois qui voient d’un mauvais œil son histoire d’amour avec Bruno, un immigré italien. Le ton monte sérieusement et le père de Clara a une solution toute trouvée : la faire interner à Willard, l’asile public. L’autre femme que nous suivons est Izzie, dix-sept ans, en 1995. Elle traîne de grosses casseroles niveau familial et se retrouve ballotée de foyer en foyer. Ses parents adoptifs actuels sont plutôt sympas et lui proposent de s’investir dans un projet de musée sur l’ancien asile local, Willard. Izzie découvre un journal intime et des effets personnels ayant appartenu à Clara. Qu’est-il arrivé à la jeune femme ?

J’ai toujours été intéressée par la thématiques des asiles, en particulier sur les femmes saines d’esprit qu’on internait pour les faire taire ou parce qu’elles avaient des « mœurs légères », par exemple. Ce roman est entièrement fictif. Pourtant, Ellen Marie Wiseman dépeint parfaitement le portrait d’une femme internée de force par sa famille. Cette histoire est terrible, entre l’injustice, les mauvais traitements, les punitions, la malnutrition, les sévices, les traitements médicamenteux. Impossible de ne pas avoir la nausée. Cela relève presque du film d’horreur. Et pourtant, c’est le sort vécu par de nombreuses femmes…

Si le texte est dur et nous tord le ventre, j’ai eu un coup de cœur pour cette lecture. Un coup de cœur pour ces deux femmes qui affrontent des démons différents et se montrent fortes. Un coup de cœur pour l’écriture et pour cet hommage retentissant, à toutes ces femmes à qui ont a brisé la vie. J’ai lu cette histoire en une petite journée, avec avidité et soif de justice. Un récit inoubliable que je recommande à 200%.

Ce qu’elle a laissé derrière elle d’Ellen Marie Wiseman, paru en mars 2023 aux éditions Pocket, 496 pages, 9,50€

Oola : En avant les élections ! d’Esther Duflo et Cheyenne Olivier

Résumé

Pourquoi y a-t-il si peu de femmes en politique ? Que font vraiment les maires dans les petits villages ? Esther Duflo est économiste du développement. Coauteur de Repenser la pauvreté, elle adapte aujourd’hui cet ouvrage et s’adresse aux enfants pour briser les préjugés liés aux élections locales dans les pays pauvres.

L’avis de Cassandre

Esther Duflo, économiste ayant reçu le Prix Nobel et Cheyenne Olivier illustratrice, se sont associées et ont écrit et illustré dix albums autour de la pauvreté, à destination des enfants de 6 à 9 ans. Oola est un personnage qui vit dans un petit village fictif. Sa mère est l’actuelle cheffe du village et son mandat prend fin. Bientôt, des élections auront lieu. La mère d’Oola ne souhaite pas se représenter, d’autant plus que son mari, le père d’Oola, est le précédent chef du village et compte bien « récupérer son poste ». Cette situation n’enchante pas Oola et ses amis qui réfléchissent beaucoup sur le sujet, les femmes sont-elles vraiment moins capables que les hommes ? Pourquoi craignent-elles de s’engager ? Cet album est très différent de ceux qu’on lit actuellement, et c’est une excellente chose. Esther Duflo amène son lectorat à réfléchir et donne des exemples concrets. Elle apporte aussi un regard réaliste sur ce qu’est réellement la pauvreté dans le monde, sans caricature. A la fin de l’histoire, Esther Duflo apporte des explications et des réflexions sur la thématique des femmes dans la politique, ce qui permet aux parents d’aller plus loin dans l’échange avec leurs enfants. Côté illustrations, j’ai apprécié les dessins, des personnages assez simples et plutôt futuristes à la fois. Cela permet de transposer l’histoire partout dans le monde, sans cibler un pays en particulier. Pour conclure, cet album est une très bonne surprise et contribue à éveiller les consciences et faire bouger le cours des choses, bravo !

Merci à Lecteurs.com pour la découverte !

Oola : En avant les élections ! d’Esther Duflo et Cheyenne Olivier, paru en septembre 2022 aux éditions Seuil Jeunesse, 48 pages, 9,90€

Les fêtes du monde de Jane Bingham

L’avis de Cassandre

Les fêtes du monde est un album en grand format qui compile les célébrations et festivités du monde entier. Chaque double-page présente les réjouissances de manière thématiques : les festins, les fêtes déguisées, les fêtes où on danse, les défilés, les courses, les lumières et autres. On retrouve à la fois des fêtes très connues comme Halloween, Thanksgiving ou La fête des morts mexicaines et des célébrations moins connues comme le défilé des vaches suisses, le jet de tomates espagnoles (Tomatina) ou bien, le Gumboot Day en Nouvelle-Zélande où les gens lancent des bottes en caoutchouc ! Les illustrations sont très colorées, à l’image de cette joyeuse thématique. On apprend des choses sur les autres pays et cela donne envie de festoyer !

Les fêtes du monde de Jane Bingham, paru en mai 2023 aux éditions Usborne, 32 pages, 11,95€

Vamps de Nicole Arend

Résumé

Bienvenue à VAMPS l’académie d’élite pour les filles et fils des plus riches et puissantes familles de vampires au monde.
Pas de chance pour Dillon, c’est un outsider.
Plus précisément, un dhampire : mi-vampire, mi-humain.
S’il veut survivre plus d’un trimestre dans cette école high-tech nichée au coeur des Alpes, il lui faudra apprendre à dégainer ses canines.
Mais le sang ne ment pas, et bientôt il est évident qu’un fluide aussi extraordinaire que dangereux coule dans ses veines.

L’avis de Cassandre

Dillon n’est pas un adolescent comme les autres. Il y a une semaine, son père lui a révélé qu’il est un dhampire et que sa mère, qui est partie à sa naissance, est une vampire. Comme si cela ne suffisait pas, son père l’a inscrit à la VAMPS Academy où il est le seul être de son espèce. Les autres sont tous des vampires aguerris. Il faut bien se l’avouer, cela fait beaucoup de choses à assimiler. Au programme, Dillon devra goûter le sang de l’une de ses professeurs, dormir dans un cercueil, apprendre à voler, combattre, apprendre à se contrôler en présence d’humains et bien d’autres encore. L’année scolaire sera mouvementée !

Les livres fantastiques, en particulier ceux avec des vampires me rappellent ma propre adolescence peuplée de Twilight, Vampire Academy et Mercy Thompson. J’ai adoré replonger dans cet univers nocturne habité par les buveurs de sang. Vamps se lit facilement, c’est une lecture assez légère qui aborde aussi la thématique de la différence. Dillon peine à se faire une place et est souvent moqué. On le sent aussi assez jeune dans sa tête et plutôt naïf, il n’a pas toujours conscience des dangers. L’action et les rebondissements sont relativement prévisibles mais ce n’est pas quelque chose de bien gênant.

J’ai aimé suivre Dillon et les autres élèves dans cette école particulière. Plusieurs intrigues s’entremêlent et il nous reste de nombreuses réponses à obtenir dans la suite de la saga. Je serai au rendez-vous pour le deuxième tome qui promet d’être explosif !

Vamps de Nicole Arend, paru en mars 2023 aux éditions Robert Laffont, 480 pages, 19€

True Colors de Morgane Moncomble et Lylyblabla

Résumé

Eliott a un secret… Il est incapable de reconnaître les visages. Pourtant, il est peintre. Son handicap, souvent mal compris, l’a poussé à ne côtoyer que les personnages qui prennent vie au bout de ses pinceaux. Mais lorsque June pousse la porte de sa galerie totalement par hasard, il pense avoir trouvé le seul visage dont il veut se rappeler. La connexion entre les deux artistes est immédiate. Malgré tout, le coeur d’Eliott n’a de place que pour la soif de vengeance. Il pense qu’elle pourrait être sa sauveuse… ou bien sa chute.

L’avis de Cassandre

Un roman graphique signé Morgane Moncomble et Lylyblabla ? Voilà un titre qui ne pouvait que me tenter !

Dès le début, nous rencontrons deux personnages, Eliott et June. June pousse les portes de sa galerie et est subjuguée par les toiles de l’artiste-peintre, Eliott. Elle lui propose ses services, car il se trouve qu’elle est galeriste. Rapidement, ils vont se revoir et apprendre à se connaître. La particularité d’Eliott, est qu’il souffre d’un handicap invisible. Il a été victime d’un accident et a gardé un trouble neurologique pour séquelles. Le jeune homme est incapable de mémoriser un visage, et cela est un vrai problème au quotidien.

True Colors est une romance mais pas seulement. Il y a une intrigue autour des deux personnages et des rebondissements inattendus. J’ai lu ce roman graphique d’une traite et j’ai autant aimé les personnages que l’intrigue. J’ai apprécié qu’on parle de handicap invisible et de différence. La fin est on ne peut plus énigmatique, vivement la suite !

True Colors tome 1 de Morgane Moncomble et Lylyblabla, paru en mai 2023 aux éditions Hugo Publishing, 226 pages, 19,95€

Les Moissons d’Erin Young

Résumé

Iowa. Des champs, des silos et des fermes à perte de vue. Mais derrière l’image bucolique d’une Amérique éternelle se cache la misère d’une population paysanne rendue exsangue par l’agrobusiness ; un taux de misère et de violence qui grimpe aussi vite que celui des pesticides dans le sol.
Habituée aux difficultés locales, la sergente Riley Fisher se retrouve à enquêter sur une vague de crimes hors normes. Un premier corps découvert dans un champ de maïs. Puis d’autres. Tous porteurs de stigmates dignes d’un film d’horreur. Là, derrière les épis, un serial-killer guette ses proies.
À mesure que l’enquête avance, d’autres liens apparaissent : l’implication d’un géant de l’agriculture, des ramifications politiques et financières qui dépassent largement le Midwest. Comment Riley pourrait-elle lutter contre un scandale d’État ? Comment faire éclater une vérité que personne ne veut entendre ?

L’avis de Cassandre

De nos jours, au fin fond de l’Iowa, le corps mutilé d’une femme est retrouvé dans un champ de maïs. La sergente Riley Fisher se voit confier l’enquête. Et lorsqu’elle reconnaît la victime, c’est son propre passé que la sergente va devoir affronter. Et il se pourrait bien qu’il y ait rapidement d’autres victimes…

Les Moissons est un polar noir très efficace. J’ai aimé l’intrigue de grande ampleur et les thématiques de la surexploitation agricole, les mutations génétiques, les magouilles politiques, la drogue et les oubliés de l’Amérique. Il s’agit d’une œuvre de fiction qui amène à la réflexion sur les enjeux politiques et écologiques. J’ai trouvé ce thriller habile et original, je ne m’attendais pas à un tel final.

Côté personnages, j’ai eu un coup de cœur pour Riley qui est une femme qui doit s’affirmer et dont la promotion au poste de sergente fait jaser ses collègues masculins. Personnellement, c’est une femme brisée par plusieurs drames et qui a besoin de revenir sur son passé pour s’autoriser à se tourner vers l’avenir. L’enquête fera remonter de douloureux souvenirs.

Pour conclure, un roman réussi qui se lit rapidement et qui laisse présager une suite avec les mêmes enquêteurs, vivement !

Les Moissons d’Erin Young, paru en mars 2023 aux éditions Belfond, 464 pages, 22,50€

C’est quoi… la boue ? de Katie Daynes

Résumé

La boue n’est pas qu’une matière salissante. Les milliards d’organismes vivants qu’elle contient font la richesse de nos sols, indispensables à nos cultures et à nos forêts ainsi qu’à la filtration de l’air et de l’eau. Ce livre attrayant, qui invite les enfants et leurs parents à découvrir et à apprécier les qualités de la boue, les sensibilisera à l’importance de protéger les sols.

L’avis de Cassandre

La boue, c’est sale, ça colle et les parents ne supportent pas que leurs enfants sautent dedans. Mais, dans le fond, qu’est-ce que c’est, la boue ? Pour y répondre, ce petit album cartonné propose des questions thématiques et des rabats à soulever, afin d’y dévoiler les réponses.

J’ai trouvé cet album ludique et les thématiques, bien traitées. Enfants comme adultes, on peut apprendre des choses intéressantes. Saviez-vous que la boue permet de filtrer l’eau ? Qu’elle permet de stocker le carbone dans le sol ? Ou encore, que les antibiotiques sont créées à partir des micro-organismes présents dans les sols ? Ce titre permet d’éveiller les consciences et de sensibiliser à la cause environnementale. Il permet aux enfants de mieux appréhender le monde qui les entoure et d’en prendre soin. Les illustrations sont douces et les questions claires et précises. Un titre à partager !

C’est quoi… la boue ? de Katie Daynes, paru en juin 2023 aux éditions Usborne, 12 pages, 9,95€

Matrices de Céline Denjean

Résumé

En plein mois de décembre, une terrible tempête se déchaîne sur les Pyrénées. Sous la pluie battante, une jeune femme enceinte qui court à perdre haleine est percutée par une camionnette. Avant de mourir, elle murmure quelques mots en anglais : « Save the others. »
Qui est cette femme sans identité ? Que cherchait-elle à fuir ? Que signifie la marque étrange sur son épaule ? Et qui sont ces autres qu’il faudrait sauver ?
Les gendarmes Louise Caumont et Violaine Menou se lancent alors dans une enquête hors-norme. Au fil de leurs investigations se dessine la piste d’un trafic extrêmement organisé. Dès lors, les enquêtrices comprennent que l’horloge tourne pour d’autres femmes, sans doute prisonnières quelque part, et dont la vie ne tient plus qu’à un fil.

L’avis de Cassandre

Ce roman est le troisième que je lis de Céline Denjean et je ressors de cette lecture conquise (comme toujours !). Louise Caumont et Violaine Menou, gendarmes, font équipe pour résoudre une sombre affaire. Nous sommes en plein mois de décembre, durant un orage lorsqu’un véhicule percute une jeune femme enceinte. Avant de mourir, elle dit « Save the others ». Qui est-elle ? Et qui sont les autres ? Notre duo d’enquêtrices n’est pas au bout de ses surprises !

J’ai trouvé cette intrigue captivante, du début à la fin. Nous avons la chance de suivre différents protagonistes, ce qui permet de mieux appréhender l’enquête. Ce découpage kaléidoscopique me plaît, j’aime suivre un roman sous différents points de vue. J’ai adoré l’ambiance : l’hiver, le froid, la violence qui se tapit dans chaque coin d’obscurité. J’ai été en totale immersion. Les sujets principaux sont intéressants : la GPA, les fermes à bébé, l’industrie pornographique et j’en passe.

Enfin, j’ai adoré les personnages, surtout Louise Caumont qui porte de lourds secrets sur ses épaules. Un thriller parfaitement maîtrisé qui confirme une fois de plus le talent de Céline Denjean. Une écrivaine à suivre !

Matrices de Céline Denjean, paru en février 2023 aux éditions Pocket, 496 pages, 9,50€

Super bien, merci de Monica Helsey

Résumé

608 jours.
C’est la durée du mariage de Maggie, assistante de recherche à Toronto. À même pas trente ans, elle entame une procédure de divorce avec Jon : Jon, qu’elle a rencontré à l’université et qu’elle pensait sincèrement être « le bon ».
À part ça, Maggie va bien. Super bien, même – selon ses dires.
Fauchée et célibataire pour la première fois depuis sa majorité, Maggie embrasse son statut de jeune divorcée et débute une nouvelle vie : burgers à 4 heures du matin, achats compulsifs, hobbies divers et variés… et retour maladroit dans le monde du flirt.
Face à un avenir incertain mais épaulée par ses amis de longue date, sa nouvelle amie divorcée et même sa cheffe, Maggie se pose toutes les questions : pourquoi se marie-t-on ? Un mariage peutil échouer avant même d’avoir commencé ? Combien de burgers faut-il manger avant d’atteindre le bonheur ?

L’avis de Cassandre

Super bien, merci, est un roman qui a été présenté comme LE livre de l’été. Entre le titre, la couverture audacieuse et le résumé alléchant, difficile pour moi de ne pas craquer.

De quoi ça parle ? De Maggie, vingt-huit ans, qui a rencontré Jon il y a une petite dizaine d’années et s’est rapidement mise en ménage. Ils se sont aimés, ils se sont mariés (il y a moins de deux ans), se sont (trop) disputés et aujourd’hui, ils divorcent. Si c’est Maggie qui a suggéré la séparation, désormais, elle s’en mord méchamment les doigts. La jeune femme est au bout du rouleau. Au début, son entourage se montre attentionné, compréhensif et au fil des mois, ils commencent à se lasser…

Il faut dire que Maggie est une femme compliquée et difficile. Elle se plaint et se lamente à longueur de temps, envoie des mails et des SMS à Jon quotidiennement sans que celui-ci ne lui réponde (oui, elle le harcèle !) et est insensible à ce qui se passe autour d’elle. J’ai trouvé difficile de m’attacher à une personne aussi égocentrique. Au fil des chapitres, Maggie va trop loin et s’enlise de plus en plus. Je ne vous cache pas que la première moitié du roman m’a laissé dubitative, en raison de cette personnalité compliquée. Mais j’aimais le style d’écriture, l’humour (souvent cru) et les personnages secondaires. J’ai donc persévéré et j’ai fini par comprendre et tolérer la jeune femme qui souffre énormément et ne se rend pas compte du mal qu’elle fait.

La seconde partie du roman est une vraie bonne surprise. J’ai pris plaisir à voir Maggie évoluer, se remettre en question et renouer avec elle-même. Monica Helsey aborde de nombreuses thématiques : le mariage, le divorce, les rencontres Tinder, le surpoids, la dépression, la dépendance aux réseaux sociaux etc.. Ce roman n’est pas aussi léger qu’il y paraît !

Pour conclure, ce n’était pas gagné après ce début de lecture tumultueux mais la suite en vaut vraiment la peine et je suis finalement contente d’avoir découvert ce titre !

Super bien, merci de Monica Helsey, paru en juin 2023 aux éditions Robert Laffont, 480 pages, 22€