Aimer sainement d’Amal Tahir

Résumé

L’amour est trop compliqué pour toi ? Tu t’es déjà posé cent fois la question sur la façon de faire durer une relation dans le temps, de tomber amoureuse ou amoureux sainement ? Tu vis des schémas répétitifs et tu souhaites comprendre tes mécanismes relationnels ?

Mais comment se libérer des dynamiques toxiques ? Comment penser l’amour hétérosexuel autrement qu’à travers nos représentations du couple idéal et le prisme du système patriarcal ?

Après avoir interrogé nos façons d’aimer et donné sa perception des relations amoureuses, Amal te délivre ses conseils et de nombreux exercices d’introspection pour t’aider dans ta déconstruction et te guider sur le chemin d’une relation saine, apaisée, spontanée et égalitaire.

L’avis de Cassandre

Les relations amoureuses toxiques, on en parle beaucoup mais qu’est-ce que c’est exactement ? Si je n’ai jamais été personnellement concernée par ce type de relations, c’est une thématique qui m’a toujours intéressée. Pourquoi certaines filles sont toujours attirées par le même type d’homme qui leur fait systématiquement du mal ? Pourquoi, malgré les signaux qui devraient les alerter, ne réagissent-elles pas ?

Amal Tahir est coach dans différents domaines : les relations amoureuses, la sexualité positive et le mindset. Elle est très présente sur les réseaux sociaux et a déjà publié plusieurs ouvrages. Je ne la connaissais pas avant de me plonger dans Aimer sainement et je dois dire que c’est une belle découverte. Amal est une féministe qui prône le body positive et booste notre confiance en soi. Elle fait preuve d’humour et de bienveillance, j’aimerais voir plus de personnes comme elle sur les réseaux !

Alors, de quoi parle cet ouvrage ? On y trouve les clés pour détecter une relation ou un comportement toxique, comment déconstruire ce type de relation et les outils pour se reconstruire et repartir sur une base saine. On y aborde des sujets multiples : les premiers rendez-vous, les projets de vie de couple, la sexualité mais aussi d’autres thématiques comme les traumatismes qui font ce que nous sommes aujourd’hui. J’ai apprécié les clés que nous donne Amal Tahir à travers des exemples bien concrets et auxquels on peut s’identifier (quelle que soit son orientation sexuelle d’ailleurs !). L’autrice brise la glace en tutoyant son lectorat et cela renforce le lien entre elle et lui.

Pour conclure, un ouvrage bien utile, efficace et qui fait réfléchir ! Il m’a permis, au passage, de découvrir la captivante Amal Tahir !

Aimer sainement d’Amal Tahir, paru en novembre 2022 aux éditions Leduc, 438 pages, 17€

Lore Olympus tome 3 de Rachel Smythe

Résumé

La suite de la réécriture contemporaine à succès de l’histoire la plus connue de la mythologie grecque : l’enlèvement de Perséphone par Hadès !

Perséphone a démarré son stage aux Enfers mais Hadès se met en couple officiel avec Menthé afin de mettre des distances avec Perséphone et essayer de reprendre une vie  » normale « . Cela crée des quiproquos qui contre toute attente, démontre l’attachement qu’ils ont l’un pour l’autre. Cela suffira-t-il à leur faire ouvrir les yeux ? Perséphone pour sa part arrive à se livrer à Eros sur son viol et démarre une thérapie, un cheminement essentiel pour sa santé mentale.

Ce troisième volume approfondi les thèmes sensibles et le lien sentimentale qui unit Hadès et Perséphone. Vont-ils arriver à dépasser les obstacles ensemble ?

L’avis de Cassandre

Je suis avec attention la série Lore Olympus et je n’en reviens pas qu’il s’agisse déjà du troisième opus. Nous retrouvons nos personnages préférés : Perséphone et Hadès. Pour rappel Perséphone réalise un stage aux Enfers. Chacun a des sentiments pour l’autre mais ils ne se l’avouent pas, pour l’instant. Nos personnages principaux se rapprochent tout doucement et leur histoire nous fait totalement craquer.

Bien sûr, nous suivons aussi des personnages secondaires comme Hera, Zeus ou encore, Eros. Rachel Smythe parvient à parler de sujets graves dans ce roman graphique, notamment d’agressions sexuelles, de chantage ou de violences, ce que je trouve très important. En parallèle, nous suivons des sujets plus légers avec beaucoup d’humour.

J’aime toujours les illustrations et l’univers très particulier de l’autrice. Les couleurs sont très belles et le monde des Enfers est très immersif. Il me tarde de lire le quatrième opus des aventures d’Hadès et Perséphone !

Lore Olympus tome 3 de Rachel Smythe, paru en novembre 2022 aux éditions Hugo Publishing, 384 pages, 24,95€

Zélie la pirate tome 2 : L’île Appellulah d’Aurélie Cabrel

Résumé

Le capitaine MacPherson est seul maître à bord – après Dieu – de L’Aramacao, le plus grand et le plus célèbre navire de pirates de la mer des Saphyrs, au butin inégalé : trois coffres remplis de pièces d’or, quinze tonneaux de rhum, une tonne d’épices, huit caisses de sucre de canne, des étoffes de soie, quelques jolis bijoux fantaisie et des fleurs exotiques que le capitaine compte offrir à sa chère et tendre Bella Rossa. A ses côtés, ses compagnons de voyage : sa fille Zélie la Pirate, la plus jeune lieutenant à bord.  Mais aussi Barbemolle, le fidèle homme d’équipage, à qui il a demandé de veiller sur sa fille, et Hashtag, le précieux perroquet de Zélie, qui a laissé quelques plumes durant le périple. En revanche, il y a un traître de moins à bord, dont la lourdeur et la bêtise n’ont d’égales que la longueur de son nom : Charles de la Mare de l’Étang Sec. Il a été abandonné à son triste sort sur l’île des Abysses. 

À présent, tous aspirent à un repos bien mérité et voguent paisiblement vers leur port d’attache, situé sur l’île Appellulah et sa célèbre baie des Baobabs. Là, le capitaine rêve de déguster le fabuleux poulet coco-papaye de sa belle Bella Rossa, puis de siester à ses côtés en l’écoutant chanter accompagnée de son ukulélé. L’île est en vue, le ponton se dessine, Zélie est à la manœuvre pour amarrer L’Aramacao. Les vacances peuvent enfin commencer…  Mais rien ne se passera comme prévu !

L’avis de Cassandre

Je découvre les aventures de Zélie la pirate, directement avec le deuxième opus. On comprend que dans le tome précédent, Zélie et son équipage ont affronté le terrible Charles de la Mare de l’Etang sec et l’ont bien ridiculisé. Après une aventure riche en émotions, Zélie compte bien se reposer avec ses parents sur son île. Le répit ne sera que de courte durée et le méchant de l’histoire n’a pas dit son dernier mot.

J’ai trouvé qu’on entrait très facilement dans l’histoire et dans l’univers d’Aurélie Cabrel, fille de Francis Cabrel. Zélie est une héroïne très attachante ainsi que les membres de son équipage. J’ai en particulier aimé Hashtag, le perroquet au format XXL qui lui tient compagnie (il mesure tout de même deux mètres !). Cet album contient une bonne dose d’action. Entre chaque page de récit, nous avons droit à une chanson. Pour renforcer l’immersion, un CD est fourni et j’ai adoré les chansons et la musique qui les accompagne. Les paroles sont vraiment drôles et les chansons entraînantes.

Pour conclure, j’ai trouvé cet album très drôle et immersif. Les personnages sont ultra attachants et les illustrations ont su me transporter dans l’univers de la piraterie. Une belle série à suivre !

Zélie la pirate tome 2 : L’île Appellulah d’Aurélie Cabrel, paru en novembre 2022, 40 pages et un CD, 18,95€

Vous reprendrez bien un peu de magie pour Noël ? de Carène Ponte

Résumé

La comédie de Noël à glisser sous le sapin !

Victoria Delmas, trente-cinq ans, dirige d’une main de fer son agence de publicité. Dans son quotidien réglé comme une horloge, aucune place n’est laissée à l’improvisation, et encore moins aux relations humaines, qu’elle considère comme une perte de temps pure et simple.
Jusqu’à un matin de décembre où sa vie bascule. Renversée par un bus, Victoria sombre dans le coma et atterrit dans un… centre de réhabilitation de Noël ! Cette mystérieuse organisation lui propose un marché : pour se voir accorder une seconde chance, elle devra se racheter auprès d’une personne qu’elle a fait souffrir par le passé, et ce avant le 26 décembre, minuit.
Une mission qui risque de lui donner du fil à retordre. Mais s’il y a bien un moment de l’année où l’on peut espérer un miracle, c’est à Noël !

L’avis de Cassandre

Les romans de Carène Ponte font partie de ceux que je préfère lire pour les fêtes. J’étais impatiente de me plonger dans cette nouvelle histoire. Il faut dire que la jolie couverture colorée et pailletée ont renforcé mon désir !

Nous rencontrons deux femmes opposées : Victoria et Dakota. Elles se sont connues au lycée il y a une vingtaine d’années et n’étaient pas franchement amies. Victoria se moquait ouvertement de Dakota qu’elle trouvait beaucoup trop effacée. Dorénavant, Dakota anime une émission de radio tandis que Victoria est à la tête d’une agence de publicité. Elle n’a qu’une obsession : la réussite, et elle est prête à tout renverser sur son passage pour y parvenir. Victoria n’est pas un personnage qui fait preuve d’empathie et tout cela la rend assez détestable pour le lecteur. Lorsqu’elle est victime d’un accident, elle se retrouve dans un drôle d’hôpital où deux elfes l’accueillent. Ils lui proposent de récupérer sa vie d’avant sans séquelles à conditions qu’elle se rachète auprès d’une personne à qui elle a fait du mal. Bien entendu, cette personne n’est autre que Dakota.

Ce roman m’a fait du bien. J’ai adoré suivre les deux personnages féminins, diamétralement opposés et la quête farfelue de Victoria. Saura-t-elle changer et faire preuve d’altruisme et de bonne foi ? J’ai aussi aimé les chapitres où Dakota est la narratrice. Elle vit avec sa grand-mère, Antoinette, qui perd progressivement la tête. Cette dernière est une ancienne gynécologue qui n’a pas sa langue dans sa poche. Cela crée des situations drôles et loufoques !

Voilà une comédie de Noël qui se dévore en quelques heures à peine. On y trouve l’ambiance de Noël : la neige, le sapin, les films de Noël, les cookies et autres douceurs qui font du bien. Et aussi, une bonne dose de romance pour nous conquérir. Un excellent roman à lire en décembre, au coin du feu !

Vous reprendrez bien un peu de magie pour Noël ? de Carène Ponte, paru en octobre 2022 aux éditions Pocket, 304 pages, 7,70€

Championnes de Mathilde Tournier

Résumé

Pénélope, 14 ans, ne vit que pour le foot. Mais dans son nouveau collège, une fille qui tape dans un ballon, c’est un peu trop bizarre aux yeux de certains. Péné devient la risée de l’établissement, des réseaux sociaux.
Elle peut néanmoins compter sur un soutien précieux : celui de ses coéquipières Florie, Léïla, Marisa…
Une team de championnes, et pas seulement sur le terrain !
Harcèlement, problèmes familiaux, identitaires… quand la passion du foot sauve des difficultés de l’adolescence. Un roman sensible, social, solaire

L’avis de Cassandre

Pénélope, la narratrice et personnage principal du roman vient d’arriver dans une nouvelle ville, suite à la mutation de ses parents. Elle intègre donc la classe de 3ème d’un nouveau collège ainsi qu’une nouvelle équipe de football féminin. Une fille qui joue au football et ne se maquille pas est source de moqueries à l’école. Pénélope est vite mise à l’écart puis moquée voire même, humiliée. Les petites blagues du début se transforment rapidement en harcèlement scolaire. Comment survivre quand on est seule ? La réponse réside dans le sport. Le football est la grande passion de Pénélope, elle s’y épanouit et se lie d’amitié avec quelques filles. Mais comment faire pour arriver à s’ouvrir et à leur confier qu’elle est une victime ?

Championnes est un roman aussi court qu’intense. Je me suis attachée et reconnue à travers cette adolescente qui n’a pas confiance en elle. Le harcèlement scolaire y est très bien abordé. J’ai trouvé les situations assez réalistes et transposables dans la vraie vie. Les réseaux sociaux sont aussi présents et aggravent le harcèlement en l’étendant à l’extérieur du collège. Les professeurs, quant à eux, préfèrent ignorer les moqueries et les insultes et à continuer de faire cours comme si de rien n’était. C’est malheureusement bien trop souvent le cas et les harceleurs ne sont que trop rarement punis.

J’ai aussi aimé la présence du sport dans l’univers de Pénélope et la manière dont Mathilde Tournier l’aborde. J’y ai rencontré des filles qui ont la rage de gagner, qui se battent, courent et marquent. J’ai ressenti une vraie montée d’adrénaline durant les matchs.

Pour conclure, Championnes est un roman qui se dévore et qui traite d’un sujet incontournable. Je remercie les éditions Gallimard jeunesse et Babelio pour cet envoi.

Championnes de Mathilde Tournier, paru en novembre 2022 aux éditions Gallimard jeunesse, 176 pages, 10€

Black Bird de James Keene et Hillel Levin

Résumé

Infiltré auprès d’un tueur en série : quand la réalité dépasse toutes les fictions !

James Keene avait tout pour réussir. Fils d’une famille influente de la banlieue de Chicago, star de l’équipe de football, fêtard invétéré aux revenus confortables, sa trajectoire semble auréolée de succès. Mais en 1996, ce joli mensonge s’écroule : James est jugé pour trafic de drogue et condamné à dix ans de prison. Le FBI lui propose alors un deal complètement fou : sa peine sera annulée s’il aide les fédéraux à piéger un serial killer, Larry Hall. Soupçonné d’une vingtaine d’assassinats, le tueur a été inculpé pour un seul d’entre eux lors d’un procès qui risque fort d’être révisé en appel. Et son intelligence est redoutable. La mission de James ? Amener Larry Hall à se confesser pour le faire tomber, définitivement. Keene hésite, puis accepte de relever le défi. Quelques jours plus tard, il est transféré dans l’unité psychiatrique de la prison de haute sécurité dévolue aux criminels les plus dangereux, où Hall est détenu. Seuls le directeur et le psychiatre en chef sont au courant de sa mission. Là, au milieu des psychopathes, il va devoir gagner la confiance du plus inquiétant d’entre eux pour lui faire avouer où il a caché le corps de ses victimes.

L’avis de Cassandre

Black Bird est une réédition de l’ouvrage Avec le diable, paru en 2010. Les éditions Sonatine ont choisi de le rééditer suite à l’adaptation en série télévisée (disponible sur Apple TV+) par Denis Lehane. Pour ma part, il s’agit d’une totale découverte.

Ce livre est à mi-chemin entre le documentaire, le témoignage et le thriller. Il s’agit de l’histoire vraie de James Keene. Enfant, James avait tout pour réussir mais il a rapidement choisi de sortir du droit chemin. Devenu jeune adulte, il multiplie les petits délits avant de se lancer dans un sérieux trafic de drogues. Au bout de quelques années de deal, il se fera pincer par la police et écopera de dix longues années d’emprisonnement. Il faut le dire, dix ans, c’est beaucoup dans une vie. James est un prisonnier modèle et il n’est pas choisi au hasard par le FBI qui lui fait une proposition déconcertante, après deux ans de peine. Le FBI lui demande d’infiltrer une unité psychiatrique afin de copiner avec Larry Hall, soupçonné d’avoir tué une vingtaine de femmes. En effet, les fédéraux n’ont pu prouver qu’un seul meurtre mais sont persuadés que Larry Hall est un tueur en série. Si James arrive à le faire avouer et révéler l’endroit où sont enterrés les cadavres, le FBI annulera sa peine et le libérera.

On pourrait croire que cette histoire est digne d’Hollywood et pourtant, elle est belle et bien réelle. Dans ce livre, on suit l’histoire de James à la manière d’un documentaire. Une grande partie est d’ailleurs consacrée à Larry Hall et à son portrait psychologique. J’avoue avoir eu des frissons en lisant son histoire, son enfance, ses hobbies, ce qui l’a poussé à tuer et ses manières d’agir. Tout cela est effroyable. En parallèle, on suit James qui noue progressivement un lien avec Larry. On ressent une forte tension durant la lecture. James doit parvenir à le faire parler sans que Larry ne comprenne qu’il est infiltré.

Pour conclure, j’ai trouvé cette lecture addictive et cette histoire absolument hors du commun. J’ai grandement apprécié les choix narratifs et l’aspect très journalistique.

Black Bird de James Keene et Hillel Levin, paru en octobre 2022 aux éditions Sonatine, 288 pages, 21€

Son espionne royale et le baron irlandais (tome 10) de Rhys Bowen

Résumé

Une nouvelle mission pour Georgie : se marier à tout prix !
Entre Downton Abbey et Miss Marple, une série d’enquêtes royales so British !

Irlande, 1934.
Lady Georgie est sur un petit nuage : le beau Darcy O’Mara l’a finalement demandée en mariage. Mais rien n’est simple pour une princesse d’Angleterre… Georgie doit obtenir une autorisation de la reine pour épouser son fiancé.
Avant même que les tourtereaux puissent officialiser leur union, une nouvelle épreuve se dresse sur leur chemin : le père de Darcy est suspecté de meurtre. Il est impensable pour une héritière royale d’épouser le fils d’un criminel ! Prête à tout pour innocenter son beau-père, Georgie décide de rejoindre le château familial des O’Mara… au risque de déterrer des secrets de famille bien cachés.

L’avis de Cassandre

Incroyable mais vrai, Son espionne royale et le baron irlandais est déjà la dixième tome de la série. Comme le temps passe vite en compagnie de Lady Georgiana et de son charmant Darcy O’Mara ! Leur histoire d’amour était sur le point d’avancer sérieusement quand un crime a été commis et ce n’est autre que le père de Darcy qui est accusé de ce meurtre. Georgie prend la route vers l’Irlande, bien décidée à faire lumière sur cette affaire.

Vous l’aurez compris, ce tome s’attarde sur l’univers de Darcy, pour notre plus grand plaisir. Ce personnage, très mystérieux, nous livre enfin quelques secrets. La relation qu’il entretient avec son père est difficile voire houleuse. Ce dernier reproche notamment à son fils d’avoir survécu à la maladie, contrairement à son épouse. Depuis, le Baron trouve un peu trop régulièrement refuge dans l’alcool, ce qui nuit en sa faveur puisqu’il ne se souvient plus de la nuit du meurtre. La rencontre entre Georgie et sa belle-famille est donc loin d’être idéale !

Ce que j’ai apprécié, c’est retrouver nos personnages préférés tels que Queenie, l’indécrottable femme de chambre, Belinda (même si on la voit peu) mais surtout, le fait de rencontrer de nouvelles personnes comme la Princesse Zamanska, qu’on surnomme Zou Zou. Celle-ci est très moderne, passionnée d’automobile et d’aéroplane, presque excentrique !

Pour conclure, cette nouvelle intrigue est rythmée, captivante et la romance avance presque comme on l’espérait. Vivement la suite !

Son espionne royale et le baron irlandais (tome 10) de Rhys Bowen, paru en octobre 2022 aux éditions Robert Laffont, 396 pages, 14,90€

Octave d’Arnaud Cathrine

Résumé

Octave est une énigme.
Octave finit toujours par vous échapper.
Mais que fuit-il ?
C’est bien la question que se pose Vince, son ex-meilleur ami, son ex-amoureux.
Vince qui ne parvient toujours pas à tourner la page.
Pas plus que Marilyn qui s’efforce, elle aussi, de dépasser l’amour qu’elle a pour Octave et dont il n’a plus voulu.

Désormais étudiants, Vince et Marilyn aimeraient tant renaître.
On leur avait promis tous les possibles.
Avec les confinements, ils ne trouvent que des impossibles.
Sans compter qu’Octave a décidé de reparaître…


L’avis de Cassandre

Octave est le dernier tome de la trilogie d’Arnaud Cathrine. Je n’ai pas lu Romance, le tout premier mais Les Nouvelles Vagues, le deuxième que j’avais adoré. Même si c’est mieux de lire l’ensemble, vous pouvez choisir de lire les romans séparément.

Nous retrouvons nos trois personnages : Vince, Marilyn et bien sûr, Octave. Nous sommes désormais au début de l’année scolaire 2020-2021 et nos étudiants vivent un nouveau confinement. Le roman est découpé en trois parties, chacune laisse parler l’un de nos personnages principaux. En premier, il y a Vince, qui n’a jamais oublié Octave et leur brève et intense histoire d’amour. Vince s’est inscrit en licence de lettres et passe la plupart de ses cours en distanciel. Le jeune homme vit seul avec sa mère et a rencontré son père (qu’il n’appelle pas « papa » mais « Paul Lartigue » pour la première fois, il y a peu.). Vince est un personnage aussi brut que passionné. J’adore son franc-parler, son côté tête brûlée et la relation qu’il a avec sa mère. Ensuite, il y a Marilyn, elle aussi écorchée par sa relation passée avec Octave. Elle vit désormais en colocation avec Titus, un étudiant qui n’a plus les moyens de vivre seul et de se nourrir. J’ai beaucoup aimé ce drôle de duo, leur humour mais aussi leur courage. Enfin, nous retrouvons Octave, personnage énigmatique et magnétique qui n’est pas aussi heureux qu’on pourrait le croire.

J’ai aimé ce roman car il sonne vrai. Arnaud Cathrine cerne parfaitement les adolescents et jeunes adultes d’aujourd’hui. J’ai aimé les retrouver en pleine période de confinement et mieux comprendre ce qu’ils ont vécu. Les thématiques sont cruciales : l’Amour, l’amitié, la solitude, l’homosexualité, la précarité, le suicide. Ces sujets sont abordés sans filtres et avec beaucoup de réalisme. J’adore la plume d’Arnaud Cathrine, il donne la voix aux jeunes d’aujourd’hui et on s’attache énormément à ses personnages.

Enfin, j’ai adoré les photographies, les définitions, la « médiathèque » des personnages, les petites notes en bas de page de Vince et les portraits de Marilyn. Cela apporte un vrai plus à l’histoire et l’immersion se fait d’autant plus.

Octave est donc un roman sur l’Amour et sur la vie. C’est beau, fort, poignant. Il faut lire cette trilogie !

Octave d’Arnaud Cathrine, paru en novembre 2022 aux éditions Robert Laffont, 400 pages, 17,90€

Les mares-noires de Jonathan Gaudet

Résumé

Sous la douce lumière d’un matin d’été aux Mares-Noires, au beau milieu du Québec, une femme berce son bébé près d’une fenêtre, en fixant le coyote qui s’approche trop près de leur petite maison. Soudain, à la radio, un flash spécial : une explosion est survenue à la centrale nucléaire. Un bâtiment est en flammes, sept employés sont coincés à l’intérieur. Parmi eux, le mari de cette femme. Le cri qu’elle pousse alors ébranle toute la forêt. Les autorités se veulent rassurantes, mais la femme sait que le pire va arriver. Qu’il est trop tard.
 
Treize ans ont passé, la femme a refait sa vie et son bébé est devenue une adolescente rebelle. Si le drame qui les a touchées semble derrière elles, les fantômes ne sont pas loin. Encombrée de tensions, de silences, d’indicibles secrets, leur relation est une bombe à retardement aussi imprévisible que menaçante…

L’avis de Cassandre

Ce qui m’a donné envie de découvrir ce roman, c’est tout d’abord sa magnifique couverture. Celle-ci est sombre, noire et belle à la fois. Elle laisse présager un roman où le danger guette. Les Mares-Noires est un roman très court, de seulement 176 pages. Mais ne pensez pas que vous pouvez le lire en quelques heures. En effet, il est très dense et revenir sur certains chapitres peut s’avérer judicieux.

Les Mares-Noires désignent un village canadien, à l’écart, anciennement habité par les Indiens. Mais depuis quelques temps, les usines s’installent et même, une centrale nucléaire. L’intrigue prend place dans un endroit isolé, pollué et sinistre. Les personnages sont peu nombreux : une jeune mère, son bébé et son mari qui travaille à la centrale. A la radio, elle apprend qu’une explosion s’est produite à la centrale nucléaire. Celle-ci ne lui donne aucune information par téléphone. La femme patiente devant les flashs télévisés, le temps s’étire. Et le mari, David, ne revient pas…

Nous retrouvons la mère, Catherine et sa fille, Émilie, devenue adolescente, des années plus tard. Les chapitres concernent différentes époques et différents personnages. Jonathan Gaudet instille un profond malaise, une menace qui plane en permanence comme si la centrale pouvait exploser à nouveau… Les Mares-Noires n’est pas un thriller mais bel et bien un roman noir. Il y a certes des surprises mais ce roman contient peu d’action. Au contraire, Jonathan Gaudet est subtile, utilise des non-dits et des évocations. C’est à mon goût le point fort de ce livre et ce que j’ai le plus apprécié.

Pour conclure, cette histoire est terrible et s’achève sur un final glaçant. Une belle découverte !

Les Mares-Noires de Jonathan Gaudet, paru en octobre 2022 aux éditions Belfond, 176 pages, 20€

Archie d’Alia Cardyn

Résumé

Archie, seize ans, est placé en institution. Sa mère, toxicomane, est incapable de s’occuper de lui. Au lieu de consentir à ce quotidien qui l’enferme, Archie lutte. Un jour, un rêve se dessine. Tout quitter pour rejoindre à pied une école où les enfants sont libres d’apprendre ce qui les intéresse vraiment.
Archie entame ce périple sur le sentier des douaniers. À force de silence, son histoire se superpose au ciel, à la mer, à la falaise qui fond dans les flots. Le film de son enfance se déroule, brut et lourd de secrets. Mais aucune vie n’est perdue d’avance. Archie découvre le journal de Madeleine – l’infirmière qui l’a accueilli le jour de sa naissance –, et en chemin, ce jeune poète va se révéler.

L’avis de Cassandre

J’ai découvert Alia Cardyn il y a une année seulement avec deux albums qui m’ont beaucoup touchée : Le Bébé le plus minuscule du monde et Le rêve de Mademoiselle Papillon. J’ai choisi de découvrir l’autrice à travers un roman cette fois, et mon choix s’est porté sur Archie.

Archie est le narrateur de l’histoire. Âgé de seize ans, il n’a connu que l’Aide Sociale à l’Enfance et l’institution dans laquelle il vit depuis qu’il est bébé. Archie a bien une mère mais celle-ci est toxicomane, incapable de s’occuper de lui. Leur relation est froide, distante et on comprend rapidement qu’ils ne se connaissent que très peu. Dans la vie de l’adolescent, deux personnes comptent réellement. Il y a Jean, l’éducateur prévenant, à l’écoute et qui se soucie d’Archie avec sincérité. Il y a aussi Madeleine, l’infirmière qui s’est occupé de lui lors de sa naissance et qui a maintenu un lien aussi fort qu’indescriptible avec lui. Celle-ci lui a parlé d’une école démocratique où les élèves choisissent ce qu’ils ont envie d’apprendre. Cette idée fait son cheminement dans sa tête et il prend la décision de partir, à pied, en direction de cette école et d’une nouvelle vie dont il serait enfin acteur et plus spectateur.

Que dire à part que j’ai tout aimé dans ce roman ? Tout d’abord, les personnages, auxquels je me suis attachée, même à la mère de notre héros dont on découvre la sombre histoire, au fil des pages. Archie est lumineux, poétique et déterminé. Il a vécu des choses effroyables mais a toujours un peu d’espoir pour le faire avancer. Madeleine et Jean sont touchants, ils placent le bien-être d’Archie en priorité et sont emplis de bontés et de bienveillance. J’ai adoré cette quête initiatique. Lors de son voyage, Archie lit chaque jour un chapitre, du journal que Madeleine lui a offert et qui narre l’histoire de sa mère et lui, depuis sa naissance. Il va découvrir la vérité, sa vérité, et combler les vides de son enfance. Dans ce journal, il comprendra aussi qui est sa mère et pourquoi elle en est arrivée là.

Vous vous douterez que ce récit n’est pas facile et que certains chapitres nous serrent le cœur. Ce roman met aussi en lumière le personnel soignant, en particulier celui de la maternité, qui ne voit pas toujours que de belles choses et qui doit parfois aider les bébés à se sevrer et prendre des décisions terribles sur le placement ou non d’un enfant. Alia Cardyn a une très jolie plume et nous emmène dans une belle et difficile quête d’identité.

Archie d’Alia Cardyn, paru en octobre 2022 aux éditions Pocket, 288 pages, 7,40€