Catégorie : Les avis de Cassandre

La ritournelle de nos jours de Marie Joudinaud

Résumé

Paris, 2006. Sophie, amoureuse des plantes et des jardins, doit faire face au décès de son père, qui l’a élevée seul. En disparaissant, ce célèbre musicien lui lègue un secret caché au cœur d’une étrange villa azuréenne… La jeune femme osera-t-elle lever le voile sur le mystère ?
Nice, 1973. Émile, dix-huit ans, fuit le foyer familial et les coups d’un père violent, afin d’exaucer la promesse faite à sa mère, celle de s’accomplir et d’être heureux. Ses pas le mèneront auprès d’Héléna, talentueuse violoniste au caractère fantasque. Alors qu’il en tombe éperdument amoureux, Émile prend bientôt conscience que leur histoire ne sera pas le conte de fées dont il rêvait…
Sophie et Émile sont liés par une énigme, celle d’un passé qu’on a préféré oublier. En faisant la lumière sur les ténèbres, parviendront-ils à se jouer du destin ?

L’avis de Cassandre

Dans ce roman, nous partons à la rencontre de Sophie. Nous sommes en 2006 et elle accompagne son père, Émile, en fin de vie. A sa mort, celui-ci lui laisse les clés de la Villa Mauresque, près de Nice. Sophie tombe des nues, pourquoi son père aurait acquis une propriété sans lui en parler et aussi loin de Paris. Quels secrets renferme-t-elle ? Pour le découvrir, nous allons à la fois suivre Sophie mais aussi son père en 1973, alors âgé de dix-huit ans.

Quand Laurie du blog Mya’s Books m’a conseillé ce roman, je n’ai pas hésité à le sortir de mes étagères et je ne le regrette absolument pas. Dès les premières lignes, Marie Joudinaud nous embarque dans une histoire captivante. J’ai toujours aimé les romans ayant pour thème les secrets de famille et avec une double temporalité. Je me suis fortement attachée aux personnages, à la fois Sophie en quête de vérité, l’énigmatique Émile et la mystérieuse Héléna.

Ce n’est pas un roman très joyeux, plutôt une histoire dramatique avec quelques touches de lumière. Je l’ai dévoré en une seule journée et j’ai peiné à choisir une autre lecture par la suite, tant l’histoire est marquante. Pour conclure, il s’agit d’un roman profond, écrit avec la plume sensible et poétique de Marie Joudinaud, je recommande les yeux fermés !

La ritournelle de nos jours de Marie Joudinaud, paru en novembre 2024 aux éditions L’Archipel, 325 pages, 8,95€

La fille au fond du canal de Sylvie Allouche

Résumé

Une sortie nocturne tourne au cauchemar quand Zac, 16 ans, est témoin d’une poursuite mortelle au bord d’un canal. Qui est cette mystérieuse fille et pourquoi est-elle traquée ?

« La Fille au Fond du Canal » est un thriller ado (13 ans et plus) signé Sylvie Allouche, la reine du polar.
Résumé : Plongez dans une nuit de terreur avec Zac, un adolescent de 16 ans qui se retrouve malgré lui au cœur d’un mystère mortel. Lors d’une de ses sorties nocturnes habituelles, Zac assiste à une scène glaçante : deux hommes armés poursuivent une jeune femme le long d’un canal. Refusant de s’arrêter, elle finit par tomber dans les eaux sombres.

L’avis de Cassandre

Zac, seize ans, vit très modestement dans un appartement avec ses parents, son frère et ses deux sœurs. Pas de place pour l’intimité entre leurs quatre murs. Alors, la nuit, Zac sort pour s’aérer, avoir un moment rien qu’à lui. Et quand il assiste à une course poursuite entre une jeune fille et deux hommes armés, il n’en revient pas. La fille plonge dans le canal, les hommes s’enfuient. Il n’hésite pas à plonger pour la sauver. Qui est-elle ? Quel est son secret ?

La Fille au fond du Canal est un roman qui se lit d’une traite. Paru dans la collection Court toujours, il ne contient qu’une soixantaine de pages, un peu à la manière d’une nouvelle. Vous avez le choix : le lire ou l’écouter en une petite heure. Après Souviens-toi de nous toujours, paru dans la même collection, Sylvie Allouche fait encore mouche (et ça rime !). Elle parvient à nous faire adorer son personnage principal et à nous captiver avec son histoire aux allures de polar.

J’ai été touchée par Zac et par sa famille. Ils sont financièrement pauvres mais riches de la famille qu’ils forment et de l’amour et de la solidarité qu’ils ont à donner. Cela donne un roman à la fois beau et intriguant. Décidément, cette collection ne cesse de me surprendre et je la recommande chaudement, aux passionnés comme aux novices de la littérature !

La fille au fond du canal de Sylvie Allouche, paru en janvier 2025 aux éditions Nathan, 64 pages, 8€

Drôles de goûts ! de Micaela Chirif

Résumé

Partez à l’aventure dans le monde fascinant des goûts avec ce livre drôle et poétique ! Une exploration sensorielle des aliments pour éveiller la curiosité des enfants dès 4 ans.

« Drôles de goûts ! » vous invite à un voyage savoureux au cœur des sensations gustatives. Ce livre cartonné, conçu pour les enfants à partir de 4 ans, explore de manière ludique et imagée le monde complexe du goût. Pourquoi aimons-nous certains aliments et en détestons-nous d’autres ?

Du salé au sucré, de l’acide à l’amer, découvrez comment les saveurs se révèlent sous toutes leurs formes.
‘ouvrage explique également le lien étroit entre le goût et les autres sens, montrant par exemple comment l’odeur influence notre perception gustative. 

L’avis de Cassandre

Il paraît que tous les goûts sont dans la nature. Mais qu’est-ce que le goût ? Chaque jour, nous mangeons. Des aliments sucrés, salés, durs, mous, acides, épicés, doux mais aussi de toutes les couleurs. Dans cet album, vous saurez tout sur l’un de nos cinq sens !

Nous avons lu ce titre d’une seule traite, tant il est captivant. Entre les illustrations colorées, l’humour mais aussi le rythme très dynamique, nous n’avons pas vu le temps passer. Le narrateur nous amuse, il utilise un ton drôle très plaisant. Nous apprenons énormément de choses sur le goût, la langue, les saveurs, le lien avec l’odorat mais aussi des informations sur nos amis les animaux. Ce qui est chouette, c’est que moi aussi, j’ai appris et j’ai été surprise par le contenu proposé. Cela rend cet album passionnant et ludique, un vrai moment de partage avec son enfant !

Drôles de goûts ! de Micaela Chirif, paru en janvier 2025 aux éditions Nathan, 80 pages, 14,95€

Comment j’ai réussi mon chagrin d’amour de Catherine Grive

Résumé

Quand Louise le voit pour la première fois, le beau Louis lui fait tout de suite de l’effet. Les deux adolescents ne tardent pas à sortir ensemble, et Louise est aux anges : elle l’aime si fort, si vrai, si pur, ils vont être si heureux, elle est si fière d’être « en couple ». Mais petit à petit, Louis s’éloigne, puis finit par rompre, un peu lâchement. Et ça fait mal. Mal au point que Louise peine à se retrouver. C’est sans compter sa famille (des parents qui s’aiment, une marraine un peu bonne fée, une petite
sœur fantasque), ses amies et sa propre force qui vont l’aider non seulement à sortir du tunnel, mais surtout à se (re)découvrir.

L’avis de Cassandre

Louise est une adolescente qui, au début du roman, nous parle de sa première rencontre avec Louis. Très vite, ils tombent amoureux et forment un jeune couple. Et puis Louise et Louis, ça sonne tout de même drôlement bien. Le roman est raconté du seul point de vue de Louise. Elle est drôle, sensible, poétique, a souvent la tête dans les nuages. Et parfois, elle ne sait pas décrypter les émotions des autres. Alors la rupture, elle ne l’avait clairement pas vue venir !

Comme son titre l’indique, il s’agit d’un roman sur le premier chagrin d’amour. J’ai aimé suivre l’adolescente qui va passer par une montagne russe d’émotions. Il y a les papillons dans le ventre, le bonheur, la complicité et puis l’incompréhension, la tristesse, la haine et enfin, l’acceptation. Ce que traverse notre héroïne s’apparente aux différentes étapes du deuil. J’ai trouvé ce roman très réaliste et concret. On y aborde de nombreux sujets parallèles comme les relations sexuelles, la première fois, la confiance en soi ainsi que la famille et l’amitié. Nous sommes tous destinés à vivre un chagrin d’amour et Catherine Grive rassure son lectorat. Sans minimiser la tristesse, elle aide à prendre du recul et à se rassurer : ça finira par passer !

Avec une héroïne aussi attachante, ce roman ne peut être que lumineux. Pour conclure, un titre qui se dévore !

Au final, personne ne sait ce qu’est l’amour, mais tout le monde en a sa vision.

Le ciel de Joy de Sophie Adriansen

Résumé

L’amour de Robinson, c’est la plus belle chose qui arrive à Joy en cette année de première. Un amour précieux quand on vit, comme elle, dans une famille où les hommes ne restent pas. De fous rires en discussions sans fin, rien ne peut compromettre ce bonheur. Jusqu’au jour où Joy apprend qu’elle est enceinte.
Un bébé à 17 ans, c’est l’histoire de sa mère et de Mamika, pas la sienne. Joy sait quel choix faire : elle va avorter. Mais sans le soutien de sa famille, Joy n’est pas aussi libre qu’elle le pensait…

L’avis de Cassandre

Joy est une adolescente presque comme les autres. Elle vit avec sa mère et sa grand-mère, Mamika. Dans leur foyer, il n’y a pas d’homme. Les deux femmes sont tombées enceintes quand elles étaient adolescentes. Depuis, elles cohabitent et sont plutôt proches. Dans la vie de Joy, il y a aussi Robinson qu’elle aime éperdument. Quand elle tombe accidentellement enceinte, l’adolescente est sûre d’elle, elle souhaite avorter. Alors qu’elle espère briser la « malédiction familiale », un tas d’obstacles se dresse devant elle…

Il existe de nombreux romans sur les grossesses non désirées et la question de l’avortement. C’est un sujet qui m’est cher et que je trouve très important. J’ai aimé suivre Joy, une adolescente qui doit se battre pour faire entendre sa voix. Elle doit lutter contre de nombreuses pressions et surtout, pouvoir se libérer de sa mère et de sa grand-mère et aller à contre-courant de l’histoire familiale. Ce point de vue est très intéressant. Si l’avortement en France fait désormais partie de la Constitution, recourir à l’IVG n’est pas si simple, encore moins pour une mineure. Il y a les pressions du partenaire, de la famille, la religion mais aussi le manque de médecins qui acceptent de la pratiquer. Pour toutes ces raisons, les femmes ne sont pas égalitaires. Afin de faire bouger les choses, informer est crucial. Et Sophie Adriansen remplit ce rôle parfaitement. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de lire certains de ses romans sur la grossesse, la PMA, la maternité. J’aime son écriture engagée et délicate.

Pour conclure, un roman qui m’a prise aux tripes et que je recommande au plus grand nombre !

Le ciel de Joy de Sophie Adriansen, paru en janvier 2025 aux éditions Flammarion, 240 pages, 16,90€

Le sang des innocents de S. A. Cosby

Résumé

Le Sud n’a pas changé. Ce constat, Titus Crown y est confronté au quotidien. Ancien agent du FBI, il est le premier shérif noir à avoir été élu à Charon County, la terre de son enfance. Mais pour la communauté qu’il a juré de servir, la ligne Mason-Dixon existe toujours bel et bien, et Charon County est au sud de celle-ci. Et si l’élection de Titus a fait la fierté de son père, elle a surtout provoqué la colère des Blancs, qui ne supportent pas de le voir endosser l’uniforme, et la défiance des Noirs, qui le croient à la solde de l’oppresseur. Bravant les critiques, Titus tente de faire régner la loi dans un comté rural frappé par la crise des opioïdes et les tensions raciales. Jusqu’au jour où Lattrel, un jeune Noir, tire sur M. Spearman, le prof préféré du lycée, avant de se faire abattre par la police. Fanatisme terroriste, crient les uns. Énième bavure policière, ripostent les autres. À mesure que les dissensions s’exacerbent, Titus est lancé dans une course contre la montre pour découvrir la vérité.

L’avis de Cassandre

On ne tarit pas d’éloges sur S. A. Cosby et après avoir refermé Le sang des innocents, j’en comprends les raisons.

Dans le comté fictif de Charon, au Sud des États-Unis, nous rencontrons Titus, premier shérif noir des lieux. Sa nomination a suscité de nombreuses réactions, haine de la part des Blancs racistes, dédain de la part de certains Noirs qui l’accusent d’avoir « changé de camp » et pour d’autres encore, l’indifférence. Il règne donc un climat poisseux à Charon et chaque action de Titus entraine son lot de conséquences. Alors, quand une fusillade éclate au lycée, notre shérif n’aura pas le droit à l’erreur. Et quand il tire sur le fil de cette « presque banale » fusillade, c’est toute une pelote de purin qui vient avec…

Je ne m’attendais pas à aimer autant ce roman. En premier lieu, son personnage principal est admirable. Titus est un ex-agent du FBI qui est retourné sur sa terre natale pour épauler son père en convalescence. Est-ce bien la seule et unique raison de ce changement radical de carrière ? Titus est un homme qui se bat pour sa ville du Sud où Blancs et Noirs peinent toujours à cohabiter. A Charon, vivent des détraqués, des alcooliques, des fanatiques religieux, des péquenauds. Et pourtant, on perçoit l’espoir qu’il y place et son envie de faire le bien derrière l’insigne étoilé. Titus est un homme fort, intelligent, qui dissimule des fêlures, ne le rendant que d’autant plus attachant. Et sans oublier ses réparties dont je me suis délectée.

Le second point positif, c’est l’écriture immersive de Cosby. J’ai cru en cette ville, criante de vérité. Elle symbolise ce que les hommes ont de pire et de meilleur en eux. C’est aussi le reflet d’une Amérique fracturée qui porte les stigmates de l’esclavage et de la ségrégation. L’auteur arrive à retranscrire énormément cette ambiance particulière et moite.

Enfin, j’ai aimé ce mélange de roman noir, polar mais aussi roman social. Pour toutes ces raisons, Le sang des innocents est un coup de cœur. Il ne me reste plus qu’à découvrir les précédents romans de l’auteur !

Le sang des innocents de S. A. Cosby, paru en janvier 2025 aux éditions Pocket, 496 pages, 9,50€

La cadette de mes soucis de Marjolaine Solaro

Résumé

Un mariage heureux, un petit garçon en pleine santé, une petite fille en route, un film en préparation : tout sourit à Églantine, jeune réalisatrice ambitieuse. Alors qu’elle
maîtrise son quotidien au millimètre près pour tout concilier, une jaunisse nécessite son hospitalisation. Les spécialistes se succèdent à son chevet sans pouvoir identifier ce dont elle souffre, laissant planer des doutes sur sa santé et celle de son bébé.
La vie entière de la jeune femme se trouve chamboulée par cette mystérieuse maladie qui vient révéler des secrets familiaux inattendus. Églantine découvre que, trente ans auparavant, sa mère a perdu un bébé à sept mois de grossesse.
Y-aurait-il une funeste malédiction qui pèse sur les femmes de sa famille ? Si tel est le cas, comment peut-elle y mettre fin ? 

L’avis de Cassandre

Églantine, maman d’un petit Léo, a tout d’une business woman. Elle a toujours rêvé de réaliser son premier long métrage et on dirait bien que la chance de sa vie se présente. Et quand elle découvre sa seconde grossesse, elle accepte la nouvelle avec joie. Églantine est sur tous le fronts et travaille dur, peu importe si elle dort peu et s’oublie. Jusqu’à ce que son corps tire la sonnette d’alarme et qu’elle se retrouve hospitalisée pour grossesse à risque.

La cadette de mes soucis est un roman à différentes temporalités. Nous suivons la mère et la grand-mère d’Églantine également, chacune porte un lourd secret. Et vous vous en doutez, les non-dits ont des répercussions d’une génération à l’autre. J’ai aimé suivre ces trois générations de femmes autour de thématiques qui résonnent en moi. On y parle de grossesse, de maternité, de deuil. J’ai été bouleversée par le poids du secret que chacune porte sur ses épaules. On les pousse à taire la douleur, la mettre sous un tapis et contenir leurs émotions.

A l’image des autres romans de la collection Instants suspendus, j’ai dévoré cette histoire. Il y a une part d’intrigue bien dosée qui a rendu le roman captivant. Une belle découverte !

La cadette de mes soucis de Marjolaine Solaro, paru en janvier 2025 aux éditions L’Archipel, 352 pages, 19,90€

Le Kididoc des pirates de Priscille Lamure

Résumé

Hissez les voiles et partez à l’aventure aux côtés d’un équipage de pirates des Caraïbes !

Partez à la découverte du quotidien mouvementé d’un équipage de pirates à travers 45 animations ludiques. Chaque page regorge d’informations passionnantes et de détails surprenants sur la vie pleine de dangers et d’aventures de ces flibustiers des mers. Les navires pirates, les techniques de combat et les trésors cachés n’auront plus de secrets pour les enfants ! 

Cet ouvrage satisfait la curiosité des enfants en répondant à 100 questions qu’ils se posent sur les pirates, en délivrant des informations fiables et précises validées par Jean Soulat, célèbre archéologue de la piraterie.

L’avis de Cassandre

A l’Abordage ! Et si vous partiez à la découverte du monde fascinant des pirates ? Ce nouvel opus de la collection Kididoc nous met immédiatement dans l’ambiance avec sa couverture noire et dorée en relief et son drapeau à la tête de mort (que l’on appelle en réalité un pavillon).

Ce titre est absolument passionnant. On découvre l’univers de la piraterie et tous ses secrets. On y parle de sujets divers : la cabine du capitaine, sa tenue, son navire, la vie à bord mais aussi (et bien sûr), les attaques, le butin et aussi les escales. On découvre plein de choses intéressantes sur leur vie hors du commun. Et on évoque aussi la violence et les crimes terribles qu’ils commettaient.

Ce qui rend l’ouvrage aussi captivant, c’est aussi les incroyables illustrations au grand format, les animations pop-up et les rabats à soulever ainsi que les tirettes qui renferment plein de secrets. Un titre complet et bien documenté qui réunit pas moins de 100 questions-réponses.

Le Kididoc des pirates de Priscille Lamure, paru en novembre 2024 aux éditions Nathan, 40 pages, 19,95€

Cromimi de Georgette et Caroline Romanet

Résumé

Tous aux abris ! Cromimi est de sortie ! Avec sa lance, elle part à la chasse au rôti. Mais attention aux rencontres imprévues qui pourraient compromettre le dîner…!

L’avis de Cassandre

Cromimi est un mélange de Cromagnon et de Mignonne. Cela décrit parfaitement cette petite fille chasseuse à l’époque de l’âge de pierre. Aujourd’hui est un grand jour, Cromimi fête son anniversaire et ses parents lui offrent une lance. Elle part seule à l’aventure et espère bien ramener un trophée à la maison. Mais attention, le chemin sera semé d’embûches !

Comment ne pas craquer pour Cromimi ? Nous avons adoré ce personnage qui se dirige doucement vers l’autonomie. Rien n’est gagné mais heureusement, elle va faire des rencontres qui vont changer la donne. J’ai aimé les différents thèmes : l’autonomie, l’amitié, la violence, la peur, la sécurité. Des sujets qui font partie de l’enfance. Comme pour tous les titres de la collection Mini-Bulles, sa particularité est qu’il n’y a pas de texte. L’enfant rentre dans l’histoire à travers l’histoire. Les dessins se concentrent sur l’essentiel et notre fils a parfaitement su décrypter les expressions sur les visages des personnages. Enfin et comme toujours, nous adorons les illustrations colorées et géométriques de Georgette.

Cromimi de Georgette et Caroline Romanet, paru en janvier 2025 aux éditions Nathan, 32 pages, 8,50€

La Gare de Raphaël Geffray

Résumé

Hannah, directrice d’une gare tentaculaire, tombe amoureuse pour la première fois de sa vie. Elle a croisé Adam dans une soirée, mais lui se souvient à peine d’elle et s’apprête, de toute façon, à rentrer chez lui, à l’étranger. Alors Hannah commet l’irréparable : elle utilise son pouvoir pour empêcher l’élu de son coeur de quitter le territoire, en faisant invalider son passeport. Dans l’illégalité, Adam, ignorant qu’il est victime d’une machination, n’a d’autre choix que de rester auprès de cette femme étrange et séduisante qui lui porte secours, le temps que sa situation se régularise. Entre eux deux se noue une passion d’autant plus folle qu’elle n’est pas censée durer…

Pataugeant dans des émotions qu’elle ne sait pas gérer, Hannah perd peu à peu pied et délaisse les foules d’usagers dont elle a la charge, incapable désormais d’assurer leur bonne circulation. L’amour grandissant, c’est toute une immense mécanique bien huilée, celle de la gare, qui se grippe…

L’avis de Cassandre

Attention, ce roman graphique est un OVNI !

Nous partons à la rencontre d’Hannah, directrice d’une gare gigantesque. Elle est au sommet d’un réseau digne d’une fourmilière. Hannah rencontre Adam et tombe amoureuse. Lui, se trouve actuellement dans la gare, prêt à repartir dans son pays. Pour éviter que l’élu de son cœur s’en aille, elle décide de faire invalider informatiquement son passeport. Un plan parfait pour lui permettre de se rapprocher sa proie. Après tout, qui mieux qu’elle pour lui venir en aide ?

La Gare est un roman graphique déroutant. Premièrement, ses illustrations sont très modernes. On est à la fois dans le flou, l’excentricité, les traits des personnages souvent déformés et brouillons. Il m’a fallu un certain temps d’adaptation. Il faut dire que je n’avais jamais vu un tel style et je l’ai trouvé adapté à son univers de la gare où les personnages sont anonymisés, finalement.

Les thématiques sont intéressantes. On parle d’amour, de jeux de pouvoirs, de duperie, d’emprise aussi. Hannah va aller très loin et perdre les pédales. En parallèle, la gare est sens dessus dessous, une véritable pagaille. Derrière un sujet principal qu’on pense classique, se cache en réalité une critique satyrique de notre société où l’élite écrase le petit peuple. Merci aux éditions Sarbacane et à Babelio pour cette découverte singulière !

La Gare de Raphaël Geffray, paru en septembre 2024 aux éditions Sarbacane, 192 pages, 26€