Le chef-d’œuvre de l’épouvante raconte l’histoire du comte Dracula, un vampire immortel qui se repaît du sang des vivants et peut les transformer à leur tour en créature démoniaque. Le récit se joue entre l’Angleterre et la Transylvanie au XIXe siècle, notamment dans un château retiré des Carpates.
L’avis de Cassandre
J’ai toujours eu envie de lire Dracula, l’œuvre de Bram Stoker. Après lecture, je me demande comment j’ai pu passer à côté si longtemps !
Jonathan Harker est le premier personnage présenté. Ce clerc de notaire anglais est envoyé dans les Carpates, en Transylvanie, afin de conseiller le Comte Dracula. Très rapidement, Jonathan ressent un profond malaise dans le grand manoir. Il a l’impression d’être seul avec Dracula. L’ambiance se fait de plus en plus inquiétante, dans quel piège est-il tombé ? En parallèle, nous suivons deux amies, Lucy et Mina qui passent l’été ensemble. Mina trouve le comportement de Lucy étrange, celle-ci semble pâlir et s’épuiser, sans que Mina ne trouve la moindre explication. Nous suivons également différents médecins dont le Docteur Seward qui essaie de soigner un patient déséquilibré et inquiétant. Quel est donc le lien entre ces différentes histoires ?
Tout d’abord, je dois dire que j’ai adoré la construction de ce roman : extraits de journaux intimes, lettres échangées entre les différents personnages principaux, entrecoupés de coupures de presse. J’aime les romans épistolaires et j’ai trouvé celui-ci très réussi. Cela permet au lecteur de suivre l’histoire à travers différents points de vue. Comment nos différents héros vont-ils parvenir à piéger le Comte rusé ?
J’ai également aimé le personnage de Dracula, absolument mystique et les thématiques abordées dans le roman : l’immortalité, la science, les maladies mentales et la superstition, entre autres. Si vous aimez le genre fantastique, vous ne serez pas déçu par ce roman, aussi immortel que son personnage emblématique.
Dracula de Bram Stoker, paru en janvier 2023 aux éditions Hugo Publishing, 630 pages, 8,90€
Lorsque la blonde, belle et riche Madison écrit à son amie d’enfance, Lillian, c’est pour lui demander de s’occuper des jumeaux de son mari, nés d’une première union. Petite particularité : ils prennent feu quand ils sont en colère. Lillian, qui jongle entre deux petits boulots et vit toujours chez sa mère, accepte de venir en aide à son ancienne camarade. Le temps d’un été, celle qui a cruellement manqué d’amour va apprendre à les connaître, les aimer, pour les aider à (peut-être) rester calmes. Dans ce roman singulier, Kevin Wilson nous offre une comédie tour à tour grinçante et émouvante sur l’amour, les liens familiaux et la différence. On navigue entre incongruité, tendresse et amitié.
L’avis de Cassandre
Parfois, il m’arrive de lire des romans inclassables, totalement singuliers, osés et assurément inoubliables. Je pense que la couverture annonce tout de suite la couleur. Lillian, (l’anti-)héroïne du roman mène une vie relativement déprimante. Elle a grandi sans père, sans amour de la part de sa mère et avec peu de perspectives dans la vie. Sa seule réussite fut d’obtenir une bourse au mérite dans une école privée où elle fit la rencontre de Madison, aussi jolie que riche. L’amitié est aussi improbable qu’immédiate. Mais les rêves de Lillian prennent rapidement fin. Aujourd’hui proche de la trentaine, célibataire, habitant dans les combles chez sa mère et cumulant des petits boulots inintéressants, Lillian s’ennuie ferme. Mais quand Madison reprend contact avec elle pour lui proposer un emploi, Lillian n’hésite pas une seule seconde.
Je reviens donc à la couverture de ce roman : le mystérieux emploi proposé à Lillian est de s’occuper des jumeaux du mari de Madison, âgés de dix ans : Bessie et Roland, qui viennent de perdre leur mère. Leur particularité : quand ils s’énervent ou sont contrariés, ils prennent littéralement feu. Leur père, l’époux de Madison est en passe de devenir sénateur. La présence de Lillian, dans le plus grand des secrets est alors une bénédiction.
Si l’histoire est totalement barrée, j’ai été surprise de me prendre au jeu aussi facilement. J’ai été très touchée par le personnage de Lillian qui n’a que peu d’estime pour elle-même et les enfants qui n’ont jamais reçu d’amour de leur père et sont considérés comme « gênants ». Il se pourrait que le trio ait bien plus de points communs qu’on ne le pense. Les thématiques abordées sont intéressantes : la filiation, l’éducation, l’influence, la lutte des classes sociales ou encore, l’amour.
Le roman de Kevin Wilson se lit presque d’une seule traite. J’ai aimé la manière dont l’histoire est narrée, les retours dans le passé, les liens biscornus qui unissent Madison à Lillian. Un auteur à suivre !
Les enfants sont calmes de Kevin Wilson, paru en septembre 2022 aux éditions Robert Laffont, 324 pages, 21€
Pendant dix ans, Kay a assisté son père atteint de la maladie d’Alzheimer. À la mort de ce dernier, le soulagement l’emporte sur la tristesse et une question surgit : comment gérer sa propre fin de vie ? Une discussion avec son mari Cyril, quelques verres de vin et les voici qui en viennent à nouer un pacte. Certes, ils n’ont que cinquante ans, sont en bonne santé et comptent bien profiter encore de leurs proches, mais pas question de faire peser sur ceux-ci et sur la société leur inéluctable déliquescence. C’est décidé, le jour de leurs quatre-vingts ans, Kay et Cyril partiront ensemble.
Le temps passe et voici qu’arrive la date fatidique.
Une date, douze possibilités et une conclusion : dans la vie, tout est à prendre ou à laisser…
L’avis de Cassandre
L’ouverture de ce roman se fait au Royaume-Uni, en 1991. Kay et Cyril, la petite cinquantaine, sont mariés depuis plusieurs décennies et parents de grands enfants qui ont quitté le nid. Kay vient d’apprendre le décès de son père. Le premier sentiment qui l’habite n’est pas la tristesse mais le soulagement. En effet, son père était atteint de la maladie d’Alzheimer depuis dix ans et lui et ses proches en ont énormément souffert. Le voir se dégrader, oublier tous ses proches et laisser la sénilité l’habiter, tout cela était beaucoup trop difficile. Kay et son mari se promettent une chose : en 2020, lorsqu’ils auront 80 ans, ils mettront fin à leur jour.
Si ce pacte peut sembler difficile à concevoir, dans l’esprit du couple, cela est plutôt rassurant. Pas question d’être fortement diminués, malades, d’être un fardeau pour leurs enfants ou de croupir en EHPAD. Ils veulent s’en aller dignement et avoir vécu une vie plus courte mais heureuse que longue et en mauvaise santé. Mais voilà qu’à l’aube de 2020, Kay et Cyril font un constat : ils sont encore en très bonne santé. Que vont-ils finalement faire ?
A partir de ce scénario, Lionel Shriver a écrit douze chapitres qui sont en réalité douze fins possibles à l’histoire de nos personnages. J’ai aimé sa créativité foisonnante et ses dénouements parfois très futuristes et relevant parfois même de la science fiction. J’avoue avoir eu une préférence pour les chapitres mettant en scène le Docteur « Mimi », l’affreuse gériatre responsable d’une maison de retraite crapuleuse. J’ai aimé que ce roman tienne compte des actualités de l’époque : le COVID et le Brexit notamment.
Si l’humour est bien présent, l’écrivaine nous pousse à nous interroger sur le grand âge et la fin de vie. Que ferions-nous à la place de notre couple de retraités ?
Pour conclure, je suis heureuse d’avoir (enfin) découvert la talentueuse plume de Lionel Shriver à travers ce roman satirique très actuel.
A prendre ou à laisser de Lionel Shriver, paru en janvier 2023 aux éditions Belfond, 288 pages, 22€
Deux sœurs que tout oppose, emportées dans la grande Histoire, pour le meilleur et pour le pire…
Il est des sœurs que tout sépare. Nora est promise à devenir gouvernante dans une riche famille américaine. Delia est condamnée à n’être que l’ombre de sa sœur. Mais le jour où les deux femmes quittent leur Donegal natal pour embarquer sur le Titanic, le destin rebat soudainement les cartes. Si Nora compte parmi les nombreuses victimes, Delia, s’en sort miraculeusement. Et si c’était sa chance d’exister enfin ? Arrivée sur les docks de New York, elle se fait passer pour son aînée. Mais alors qu’elle s’attache peu à peu à son employeur, un veuf séduisant, et à la petite fille de celui-ci, la jeune femme s’inquiète : combien de temps peut-elle vivre sur un mensonge ? Et pourquoi ce sentiment que Nora pourrait revenir à tout moment réclamer son dû ?
L’avis de Cassandre
1912, en Irlande, vivent deux sœurs, Nora et Delia. Nora est la préférée de sa mère. Delia, quant à elle, est rejetée et perçue comme un démon car son frère jumeau est décédé à la naissance et Delia est jugée comme responsable. Lorsque les parents des sœurs reçoivent un courrier tout droit venu d’Amérique leur proposant d’envoyer l’une de leurs filles pour devenir gouvernante dans une famille aisée, Nora est tout naturellement désignée. Mais le père de famille qui aime profondément Delia, décide de sacrifier ses économies pour l’envoyer également, aider une autre famille, nettement moins aisée. Les deux jeunes filles embarquent à bord du prestigieux Titanic… Des deux sœurs, seule Delia survit au naufrage du paquebot. Passé le choc, celle qui a vécu une vie de souffrance et de solitude décide d’endosser l’identité de Nora auprès de la prestigieuse famille.
Les sœurs du Titanic est un roman qui se dévore. J’ai trouvé intéressant d’alterner les points de vue des deux sœurs, si opposées. Cela permet de mieux comprendre leur histoire et leurs réactions. J’ai adoré cette époque de l’histoire, le majestueux Titanic mais aussi suivre Delia dans son arrivée sur le continent américain. On découvre le New York de l’époque et nous allons voyager jusqu’au Texas. J’ai apprécié l’intrigue générale, les personnages principaux et secondaires ainsi que les thématiques abordées. Delia m’a touchée, on lui a tellement rabâché qu’elle était le diable en personne et totalement insignifiante qu’elle a fini, injustement, par le croire. Ce voyage changera son destin à tout jamais.
Pour conclure, il s’agit d’un roman avec lequel on ne voit pas le temps passer.
Les sœurs du Titanic de Patricia Falvey, paru en octobre 2022 aux éditions Pocket, 432 pages, 9€
Emporté par sa soif de découverte, un jeune scientifique, Victor Frankenstein, réussit à insuffler la vie à un assemblage de corps inertes, mais bientôt, il abandonne la créature. Repoussé de tous, le monstre ainsi créé n’a plus qu’un seul but : se venger de son créateur
L’avis de Cassandre
L’un de mes objectifs en matière de littérature, est de lire davantage de classiques. Frankenstein ou le Prométhée moderne est un roman qui m’a toujours intriguée. La superbe couverture de cette nouvelle édition m’a totalement convaincue.
Victor Frankenstein est un jeune homme brillant, passionné par les sciences et tant d’autres sujets. Sa soif de connaissances le pousse à expérimenter. Très vite, nait une créature immense et horriblement laide qui dégoûte immédiatement Frankenstein. Il rejette immédiatement la créature ou « le monstre » auquel il ne donne même pas de nom. Pourtant, ce dernier est doté d’intelligence et de sentiments. Abandonné par son créateur et souffrant d’une immense solitude, il décide de se venger de lui…
J’ai trouvé ce roman très accessible et prenant. Dans cette histoire, on se demande finalement qui est le véritable monstre. J’ai trouvé Victor Frankenstein absolument égoïste et lâche tandis que la créature a su m’émouvoir.
Enfin, j’ai beaucoup aimé l’écriture de Mary Shelley qui à l’époque, n’a pas pu publier le roman sous son nom. Deux siècles après sa publication, Frankenstein nous fascine toujours autant…
Frankenstein de Mary Shelley, paru en janvier 2023 aux éditions Hugo Publishing, 352 pages, 6,90
Lorsque Leeds fait la connaissance de Layla lors du mariage de la soeur de la jeune femme, c’est le coup de foudre. L’alchimie est parfaite entre eux. Ils s’aiment tout simplement. Mais leur belle histoire va vite tourner au drame lorsque Layla est grièvement blessée par arme à feu. Elle se remet lentement et lorsqu’elle sort de l’hôpital, Leeds lui propose de séjourner dans le lieu de leur rencontre, là où tout a commencé. Son atmosphère paisible sera parfaite pour la jeune femme encore fragile et leur permettra se retrouver. Car Layla a changé. Sans doute à cause de ce qui s’est passé. Mais loin d’apporter à Leeds la sérénité qu’il attendait, cet endroit le trouble. Il s’y produit des évènements étranges, qui remettent en cause toutes ses certitudes. Sur Layla et sur qui elle est vraiment.
L’avis de Cassandre
Colleen Hoover est une écrivaine qui sait à chaque fois me transporter avec ses histoires d’amour inoubliables et ses personnages hauts en couleurs. Je n’ai pas eu l’occasion de la lire depuis quelques années, j’étais alors impatiente et curieuse de me plonger dans Layla.
Dans ce roman, nous suivons un seul point de vue, celui de Leeds. Le jeune homme est bassiste dans un groupe assez peu connu. Un soir, il joue pour un mariage lorsqu’il rencontre Layla, la sœur de la mariée. Le coup de foudre est immédiat et réciproque. Si bien que Layla décide d’accompagner Leeds dans le cadre de ses tournées et de ne plus le quitter ! Si c’est le début d’une belle histoire, on comprend rapidement que quelque chose a mal tourné. Dans le prologue, Layla est attachée dans leur chambre à l’étage et Leeds est au rez-de-chaussée avec un homme qui lui demande d’expliquer tous les « problèmes » survenus dans leur maison. On sent qu’il y a un sérieux malaise entre eux et on se demande comment ils ont pu en arriver là.
Layla est un roman très différent de ce que je peux lire habituellement. L’intrigue est très originale et Colleen Hoover a su m’emmener là où je ne m’y attendais absolument pas. J’ai adoré les révélations distillées au fil du récit et encore plus le final qui est une vraie et bonne surprise. L’autrice se renouvelle clairement avec ce type de récit.
Concernant les personnages, j’ai été très touchée par Layla qui subit des événements difficiles et marquants. J’ai moins accroché avec Leeds, je l’ai trouvé opportuniste et je n’ai pas adhéré à ses (mauvais) choix.
Pour conclure, j’ai moins aimé le personnage masculin de cette histoire mais j’ai adoré l’intrigue et les rebondissements. Colleen Hoover se renouvelle, pour notre plus grand plaisir !
Layla de Colleen Hoover, paru en novembre 2022 aux éditions Hugo & Cie, 395 pages, 7,90€
Dan a besoin de paix et d’ordre. Il aime sa vie calme, prévisible, à l’abri des dangers et des surprises. Il a perdu confiance en lui et a choisi de vivre en reclus, dans sa grange-atelier, où il fabrique des harpes. Ellie est une rêveuse. Ou plutôt, elle l’était, avant que son existence ne rétrécisse aux dimensions d’une vie de couple banale et étriquée. Ses journées, elle les passe à tenir une maison parfaite pour son mari, Clive, et à s’efforcer de le rendre heureux. Un jour, le hasard conduit Ellie dans l’atelier de Dan. Ils ne peuvent se douter que leur vie est sur le point de changer à tout jamais…
L’avis de Cassandre
Je n’ai pas encore eu la chance de découvrir « Comment les pingouins ont sauvé Veronica », précédent roman de Hazel Prior mais ce sont bel et bien les critiques élogieuses qui m’ont donné envie de me plonger dans Ellie et Dan.
Ellie est une femme qui célébrera bientôt ses trente-six ans. Elle se présente comme Ellie, la femme au foyer de l’Exmoor et épouse de Clive. Cela est assez révélateur de la manière dont elle se perçoit. Elle voit Clive comme son « roc », son quotidien tournant autour de lui presque exclusivement. Ellie est une femme plutôt solitaire, qui n’a qu’une amie, Christina, dans sa vie, ainsi qu’une sœur et une mère, sénile, qui habitent loin d’elle. Son seul vrai loisir est de se balader dans les campagnes anglaises et écrire des poèmes que personne ne lira jamais. Son quotidien réglé comme du papier à musique est bouleversé par une rencontre inattendue. Au cours d’une promenade, Ellie découvre une grange-atelier occupée par Dan, facteur de harpes. Et très vite, elle est prise d’une certitude : elle veut jouer de la harpe.
Dan, quant à lui, est un personnage hautement singulier. Il vit seul et fabrique des harpes toute la journée. Il aime les sandwiches, l’odeur du café et dénombrer tout ce qui est présent autour de lui. Dan se décrit comme une personne qui « n’est pas dotée des bons ingrédients » pour s’intégrer, que ce soit en matière d’amour, d’amitié ou de vie quotidienne. Il ne perçoit pas le second degré et ne trouve pas toujours de sens à des choses qui ne sont pas très concrètes comme l’argent, le fait de devoir monétiser ses harpes pour vivre. Si la maladie n’est pas clairement énoncée dans le roman, il semblerait que Dan souffre d’un trouble du spectre autistique. Cette « différence » ne le rend que plus attachant.
Entre Ellie et Dan, c’est une vraie tendresse qui se crée au fil des pages. Les chapitres sont bercés par les sons mélodieux de la harpe qu’Ellie apprend à jouer. La nature prend aussi une place prépondérante : les feuilles d’automne, la beauté du bois, les animaux, en particulier un faisan qui deviendra un personnage à part entière. Ce roman rend vraiment hommage aux plaisirs simples de la vie et nous apprend à nous recentrer sur l’essentiel.
Ce roman comporte bien sûr son lot de péripéties et de surprises. J’ai aimé la manière dans Hazel Prior aborde certains sujets comme la différence, les relations toxiques, l’emprise ou encore, la confiance en soi. Ce roman est indéniablement une très belle surprise.
Ellie et Dan de Hazel Prior, paru en novembre 2022 aux éditions de L’Archipel, 416 pages, 21€
Jusqu’où seriez-vous prêt à aller pour vivre la vie dont vous avez toujours rêvé ?
Parce que Mississippi Foxtrot, le bestseller de l’année, a projeté Maud Dixon au sommet des meilleures ventes, la jeune et ambitieuse Florence Darrow n’a pas hésité longtemps à accepter ce poste d’assistante personnelle de l’écrivaine à succès. Seulement voilà. Ladite romancière, aussi imprévisible qu’arrogante, tient farouchement à son anonymat. Quelques semaines d’isolement à la campagne, puis un voyage au Maroc : peu à peu, les apparences se font plus opaques, les identités, plus troubles… Qui est vraiment madame Dixon ? Jeu de miroirs et duel à mort…
L’avis de Cassandre
L’énigmatique Madame Dixon est un titre que je n’avais pas repéré avant sa parution au format poche. Le titre et sa couverture m’ont immédiatement interpellée. Le résumé, quant à lui, a achevé de me convaincre de le lire.
J’ai d’abord rencontré Florence, une jeune femme qui rêve de devenir écrivaine et qui, en attendant, est assistante éditoriale. Elle est surtout la sous-fifre d’une éditrice qui ne la considère pas. Elle va cependant avoir une chance immense, devenir l’assistante personnelle de Maud Dixon, une écrivaine à succès dont personne ne connaît la véritable identité. Ce poste est donc très particulier, Florence ne peut en parler à personne et doit vivre, recluse, en compagnie de Maud Dixon qui s’appelle, en réalité, Helen. Très vite, des tensions apparaissent et le lecteur ressent un malaise.
J’adore les thrillers psychologiques qui se déroulent en huis clos. On ignore qui de Florence ou d’Helen est la vraie « méchante » de l’histoire. Le roman n’est qu’apparences et tromperies, c’est ce qui m’a le plus plu. On n’a qu’une seule envie au cours de notre lecture, deviner qui tire réellement les ficelles. L’intrigue est bien ficelée, les rebondissements sont bien dosés et la fin est à la hauteur du roman.
J’ai aussi aimé l’univers de l’édition et l’anonymat de certains auteurs qui me rappelle le mystère autour de l’identité d’Elena Ferrante ou d’artiste(s) comme Banksy. Pour conclure, L’énigmatique Madame Dixon est un très bon thriller psychologique !
L’énigmatique Madame Dixon d’Alexandra Andrews, paru en octobre 2022 aux éditions Pocket, 464 pages, 8,30€
Sous la douce lumière d’un matin d’été aux Mares-Noires, au beau milieu du Québec, une femme berce son bébé près d’une fenêtre, en fixant le coyote qui s’approche trop près de leur petite maison. Soudain, à la radio, un flash spécial : une explosion est survenue à la centrale nucléaire. Un bâtiment est en flammes, sept employés sont coincés à l’intérieur. Parmi eux, le mari de cette femme. Le cri qu’elle pousse alors ébranle toute la forêt. Les autorités se veulent rassurantes, mais la femme sait que le pire va arriver. Qu’il est trop tard.
Treize ans ont passé, la femme a refait sa vie et son bébé est devenue une adolescente rebelle. Si le drame qui les a touchées semble derrière elles, les fantômes ne sont pas loin. Encombrée de tensions, de silences, d’indicibles secrets, leur relation est une bombe à retardement aussi imprévisible que menaçante…
L’avis de Cassandre
Ce qui m’a donné envie de découvrir ce roman, c’est tout d’abord sa magnifique couverture. Celle-ci est sombre, noire et belle à la fois. Elle laisse présager un roman où le danger guette. Les Mares-Noires est un roman très court, de seulement 176 pages. Mais ne pensez pas que vous pouvez le lire en quelques heures. En effet, il est très dense et revenir sur certains chapitres peut s’avérer judicieux.
Les Mares-Noires désignent un village canadien, à l’écart, anciennement habité par les Indiens. Mais depuis quelques temps, les usines s’installent et même, une centrale nucléaire. L’intrigue prend place dans un endroit isolé, pollué et sinistre. Les personnages sont peu nombreux : une jeune mère, son bébé et son mari qui travaille à la centrale. A la radio, elle apprend qu’une explosion s’est produite à la centrale nucléaire. Celle-ci ne lui donne aucune information par téléphone. La femme patiente devant les flashs télévisés, le temps s’étire. Et le mari, David, ne revient pas…
Nous retrouvons la mère, Catherine et sa fille, Émilie, devenue adolescente, des années plus tard. Les chapitres concernent différentes époques et différents personnages. Jonathan Gaudet instille un profond malaise, une menace qui plane en permanence comme si la centrale pouvait exploser à nouveau… Les Mares-Noires n’est pas un thriller mais bel et bien un roman noir. Il y a certes des surprises mais ce roman contient peu d’action. Au contraire, Jonathan Gaudet est subtile, utilise des non-dits et des évocations. C’est à mon goût le point fort de ce livre et ce que j’ai le plus apprécié.
Pour conclure, cette histoire est terrible et s’achève sur un final glaçant. Une belle découverte !
Les Mares-Noires de Jonathan Gaudet, paru en octobre 2022 aux éditions Belfond, 176 pages, 20€
Bonjour à tous, Le mois d’octobre s’achève et le moins qu’on puisse dire est qu’il aura été prolifique ! J’ai beaucoup lu, fait de belles découvertes et j’ai aussi un peu craqué en librairie (j’étais obligée !). Voici mes chroniques du mois :
Dans le bleu de Joyce Carol Oates
Jenna est une adolescente de quinze ans comme les autres jusqu’à ce qu’un accident de voiture où elle était passagère et sa mère conductrice tue cette dernière sur le coup. Jenna est grièvement blessée mais s’en sort tant bien que mal. Comment survivre lorsqu’on a perdu l’être qu’on aimait le plus au monde ? Comment redonner un sens à sa vie ? Jenna refuse de vivre chez son père qui a refait sa vie il y a quelques années et à qui elle n’a jamais pardonné d’être parti du cocon familial. C’est donc sa tante qui va la recueillir. Difficile d’accepter la situation et dans le fond, d’accepter d’être aimée. Jenna se réfugie « dans le bleu » c’est-à-dire, dans l’univers cotonneux des opiacés. Dans le bleu est un roman que j’ai trouvé réaliste. Il parle d’accident, de deuil, d’addiction et surtout, d’adolescence. Quand on est adolescent, on voit le monde à travers un filtre. On fait des choix, pas toujours bons et on peine à trouver sa place. Notre héroïne va devoir changer de lycée, tisser des liens et survivre à la tragédie qui lui tombe dessus. Elle est profondément en colère, parfois odieuse envers ceux qui l’aiment et veulent l’aider. Joyce Carol Oates tisse un portrait fidèle de l’adolescence, brute et brutale. Âmes sensibles d’abstenir, ce roman comporte des scènes difficiles mais hélas, réalistes. Un roman que j’ai aimé pour sa franchise et son côté « sans filtres ».
Dans le bleu de Joyce Carol Oates, paru en septembre 2022 aux éditions Robert Laffont, 288 pages, 18,90€
Hell de Magali Inguimbert
Lorsque nous faisons la rencontre de Jessie, l’adolescente se fait envoyer manu militari en avion chez sa tante par sa mère, dans un autre état des États-Unis. Jessie a obtenu des résultats scolaires médiocres et pour sa mère, il s’agit du dernier recours. Jessie est une jeune femme sombre, solitaire et qui préfère la compagnie de la musique à celle de ses pairs. On ressent immédiatement une profonde souffrance mais nous ignorons quels secrets elle cache en elle. Fort heureusement, notre héroïne solitaire va rencontrer Austin, un garçon de son âge qui la prend sous son aile et va l’aider à aller mieux. J’ai immédiatement accroché aux personnages, aussi bien Jessie qu’Austin. Les deux adolescents ont bien plus de points en commun qu’ils ne le pensent. J’ai aussi apprécié la tante, l’oncle et les cousins de Jessie. La cohabitation n’est pas facile et fait souvent des étincelles. Cependant, on sent qu’ils ont vraiment envie d’aider Jessie mais ne la comprennent pas. La musique prend une place importante dans ce roman et j’ai adoré cette ambiance. Enfin, Magali Inguimbert aborde des sujets difficiles avec beaucoup de délicatesse. Hell est un joli roman avec des personnages attachants et une belle romance qui prend son temps.
Hell de Magali Inguimbert, paru en août 2022 aux éditions Hugo Publishing, 398 pages, 7,90€
La maison aux miroirs de Cristina Caboni
J’adore la littérature italienne et les romans qui se déroulent dans ce pays. Ce critère et la sublime couverture m’ont convaincue de lire ce roman. Milena est une jeune femme qui n’a pas eu beaucoup de chance dans sa vie. Sa grand-mère est partie et a laissé son grand-père Michele seul avec sa fille (la mère de Milena) qui était encore bébé. La maman de Milena est décédée relativement jeune. Notre héroïne n’a donc pour famille que son grand-père qui souffre de la maladie d’Alzheimer et son père qui habite loin d’elle. Michele et Milena sont très complices et elle lui rend souvent visite à Positano dans sa villa surnommée La maison aux miroirs. Michele étant fragilisé et diminué, il fait faire des travaux, notamment dans son jardin. C’est durant le terrassement qu’ils découvrent un squelette, enfoui depuis des décennies. Que cache Michele ? Pourquoi sa femme est-elle réellement partie et qu’est-elle devenue ? Pour Milena, cette macabre trouvaille va aussi déterrer de sombres secrets. La maison aux miroirs avait tout pour me plaire : du suspense, des secrets de famille, les décors italiens et un début de romance. Pourtant, j’en ressors assez déçue. J’ai eu du mal à m’attacher à Milena, j’ai trouvé ce personnage plein de candeur et elle manquait pour moi de profondeur et de consistance. J’ai préféré Michele, ce grand-père qui a vécu trop de drames sans sa vie. J’ai aussi trouvé que le suspense ne prenait pas assez de place dans le roman. L’enquête piétine et les personnages secondaires ne cessent de dissuader Milena de déterrer les fantômes du passé. Cela manquait pour moi de crédibilité. Enfin, les thématiques sont trop nombreuses dans un roman assez court et ne sont donc que survolées, ce que je trouve vraiment dommage. Il s’agit malheureusement d’un rendez-vous manqué avec l’Italie pour moi !
La maison aux miroirsde Cristina Caboni, paru en avril 2022 aux éditions Pocket, 368 pages, 7,70€
1991 de Franck Thilliez
J’ai découvert Franck Thilliez avec Le Syndrome E en 2010. Je n’ai pas (encore) lu toute sa bibliographie mais je me suis toujours régalée avec ses romans. Franck Sharko, l’un de ses deux personnages principaux me plaît énormément, je prends un réel plaisir à le suivre dans ses enquêtes. 1991 est l’année de la première enquête de Franck Sharko au 36 quai des orfèvres. Il est à l’époque âgé de 30 ans et considéré comme un bleu. Lorsque le corps d’une femme est retrouvé, gravement mutilé et dans une macabre mise en scène, c’est l’occasion pour Sharko de montrer de quoi il est capable. Ne soyez pas impressionnés par les quelques 550 pages que contiennent ce roman, je vous garantis que vous ne verrez pas le temps passer ! J’ai adoré me replonger dans les années 1990, sans Internet, sans téléphone portable et à éplucher les relevés France Télécom avec les enquêteurs. A cette époque, on commence seulement à parler d’ADN ! J’ai trouvé l’enquête passionnante, elle parle (entre autres) de magie, de mentalisme mais aussi d’identité. L’intrigue ne contient aucun temps mort et il m’a été difficile de reposer ce livre. J’ai aimé rencontrer ce jeune Sharko en début de carrière et le voir prendre de l’assurance au fil des pages. Encore une réussite signée Franck Thilliez !
1991 de Franck Thilliez, paru en mai 2022 aux éditions Pocket, 552 pages, 8,50€
Ma réputation de Gaël Aymon
Ce qui différencie Laura, quinze ans, des autres adolescentes de son âge, c’est peut-être le fait de traîner avec les garçons. Elle a plus d’affinités avec eux qu’avec les filles. Quand Sofiane, qui fait partie de sa bande, tente de l’embrasser et que Laura repousse ses avances, son monde s’écroule. Sa bande d’amis la rejette et Sofiane répand des rumeurs terribles sur elle. Très rapidement, elle devient la risée de tous et une véritable paria au sein de son lycée. Elle se retrouve complètement seule, moquée et insultée au quotidien. Et quand d’autres rumeurs apparaissent sur les réseaux sociaux, la situation devient rapidement incontrôlable. Chaque lycéen peut être confronté de près ou de loin au harcèlement scolaire. Ce roman, très court, en parle de manière concrète. On s’identifie aisément à Laura et ce qu’elle vit nous serre le cœur. Elle m’a fait beaucoup de peine et j’ai été touchée par le fait qu’elle ne parvient pas à parler à ses parents ni à ses professeurs. Gaël Aymon cerne bien les différentes catégories d’élèves confrontés aux problèmes : les harceleurs, les victimes et les lâches qui préfèrent se rallier aux harceleurs pour ne pas être harcelés. Un roman coup de poing qui dénonce le harcèlement scolaire !
Ma réputation de Gaël Aymon, paru en août 2022 aux éditions Gallimard, 144 pages, 6,40€
Napoli mon amour d’Alessio Forgione
La littérature italienne a toujours su me faire voyager et rien que la couverture de ce roman était un dépaysement. Amoresano, le narrateur, que tout le monde appelle par son nom de famille est âgé de 30 ans et a été marin pendant plusieurs années. Il s’est enrichi mais la terre napolitaine lui manquait trop. De retour chez ses parents, Amoresano se laisse vivre. Son pécule se réduit comme peau de chagrin. Il jette un œil nonchalant sur les offres d’emploi et préfère faire des grasses matinées, écumer les bars avec son ami Russo et assister à des matchs de football. Il déambule dans Naples, ville qui le captive jusqu’à rencontrer une jolie jeune femme, Nina, où le coup de foudre est réciproque. Je dois avouer avoir eu du mal à m’attacher au narrateur, désabusé et sans aucun projet personnel et professionnel. J’ai trouvé le récit trop plat et relativement déprimant. Si je n’ai pas apprécié l’histoire d’Amoresano, j’ai néanmoins apprécié Naples, une ville que je rêve de découvrir pour ses ruelles, ses monuments et sa gastronomie.
Napoli mon amour d’Alessio Forgione, paru en août 2022 aux éditions Pocket, 264 pages, 7,40€
L’amour de ma vie de Rosie Walsh
Emma et Leo forment un couple très uni. Ils sont mariés depuis plusieurs années et les heureux parents d’une adorable petite fille. Emma est une biologiste reconnue et Leo, un journaliste spécialisé dans la rédaction de nécrologies de personnes célèbres. Quand la maladie touche Emma, Leo décide de conjurer le sort en rédigeant la nécrologie anticipée de son épouse. Rapidement, Leo détecte des incohérences dans le passé d’Emma. Qui est réellement la femme qu’il a épousée ? Si l’histoire peut sembler assez classique en reposant sur des secrets et des mensonges, ce roman cache en réalité des thématiques singulières que je ne citerai pas, pour ne pas gâcher le suspense. J’ai adoré suivre nos deux personnages, Leo dans sa quête de la vérité et Emma qui porte sur ses épaules des secrets douloureux et indicibles. En parallèle, j’ai apprécié découvrir leurs univers et notamment leurs professions atypiques. L’amour de ma vie est un roman qui se dévore, notamment grâce à son suspense et à son alternance de points de vue. La fin est à la hauteur de mes attentes et de l’intrigue. J’ai passé un excellent moment de lecture ! Je remercie Babelio et les éditions Les Escales pour cette découverte !
L’amour de ma vie de Rosie Walsh, paru en octobre 2022 aux éditions Les Escales, 448 pages, 22€
Pour que chantent les montagnes de Nguyễn Phan Quế Mai
J’ai reçu ce titre dans le cadre de la Rentrée Littéraire organisée par Lecteurs.com, je remercie donc leur équipe ainsi que les éditions Charleston pour cet envoi. L’Histoire n’a jamais été mon point fort, je me rattrape donc en lisant régulièrement des romans historiques. Celui-ci me faisait de l’oeil depuis sa sortie, je n’avais encore jamais lu de roman sur le Vietnam. Nous faisons la rencontre de Huong, douze ans dans les années 1970 et de sa grand-mère, Diêu-Lan. Celles-ci tentent de survivre aux bombardements et espèrent le retour de leur famille (dont les parents de Huong), partie combattre sur le front. Nous suivons les deux personnages féminins dans les années 1970 mais ces chapitres sont entrecoupés par des passages sur la jeunesse de Diêu-Lan, racontés à sa petite-fille. Ces périodes concernent les années 1930 à 1950 en particulier. Ces retours dans le passé permettent de mieux comprendre l’Histoire du Vietnam. Nguyễn Phan Quế Mai nous expose les conflits, la famine, la réforme agraire et la guerre du Vietnam. Je ne vous le cache pas, ce récit, bien que fictif, repose sur des faits historiques et il s’agit donc d’un texte difficile et parfois éprouvant. Le peuple vietnamien a vécu une succession d’atrocités dont j’ignorais la plupart. Huong et sa grand-mère sont des personnages très attachants et pleins de bonté et de sagesse. Même quand advint le pire, elles sont capables de faire preuve de pardon et de reconnaissance. Nguyễn Phan Quế Mai est une écrivaine talentueuse, une véritable conteuse d’histoire. Je recommande ce roman qui ne vous laissera pas indemne.
Les affinités sélectives de Julie Courtney Sullivan (avis d’Audrey)
En commençant cette lecture, je dois avouer que je n’étais pas sûre du tout d’apprécier ce roman. Nous découvrons Elisabeth, une écrivaine, mariée et jeune maman d’un adorable petit garçon, Gil. Les premiers mois sont difficiles, éreintants et notre héroïne se sent déprimée. Désireuse de reprendre l’écriture de son troisième roman et de soulager sa charge mentale, elle recrute Sam, une étudiante, en tant que baby-sitter. Ces deux femmes n’ont pas le même âge, pas le même quotidien ni le même « statut social ». Pourtant, elles se lient rapidement d’amitié. Chacune arrive à un tournant de sa vie, en proie à des doutes et leurs présences mutuelles vont leur permettre de se confier. J’ai trouvé le début de ce roman assez long, c’est l’arrivée de Sam qui va heureusement donner une dynamique au récit. Les affinités sélectives n’est pas juste un roman d’amitié. Il parle de l’Amérique au sens large et de la lutte des classes. Les plus pauvres sont toujours plus pauvres et vice versa avec les plus riches. Le rêve américain n’existe plus depuis bien longtemps. L’époque actuelle est à l’uberisation et aux influenceurs des réseaux sociaux. Finalement, j’ai beaucoup aimé ce roman, d’une grande lucidité et avec un final réaliste.
Les affinités sélectives de Julie Courtney Sullivan, paru en mai 2022 aux éditions Les Escales, 560 pages, 23€
Hack ton cerveau… Et celui des autres ! de Charlie Haid
Je ne connaissais pas Charlie Haid avant de lire cet ouvrage. Le mentalisme est une pratique qui m’a toujours intriguée et je n’ai pas hésité à me plonger dedans, afin d’en savoir plus ! Mon souhait a été exaucé, ce titre est une vraie mine d’informations. On y parle de mentalisme, de tours de magie, d’astuces pour booster sa mémoire (et enfin retenir des numéros de téléphone, par exemple). On a une partie plutôt théorie et une autre, basée sur la pratique. Vous pourrez tester des expériences avec vos proches. Celles-ci sont simples et bien détaillées. Vous allez pouvoir bluffer votre entourage, en un claquement de doigts ! Enfin, j’ai aimé l’humour de Charlie Haid et le côté ludique de son livre. Un ouvrage accessible et utile !
Keith Haring, Le street art ou la vie de Paolo Parisi
Keith Haring, le street art ou la vie, est le second roman graphique de la nouvelle collection de Hugo Publishing que je lis (le premier étant Looking for Banksy). Keith Haring est un artiste connu et je suis certaine que vous connaissez, a minima, ses petits bonhommes colorés, sans visages et en mouvements. Dans ce roman graphique, nous suivons Keith Haring de son enfance jusqu’à la fin de sa vie. L’artiste est né dans une petite ville de Pennsylvanie, à la fin des années 1950. Il a toujours adoré dessiner et l’art, en général. Dans sa jeunesse, il a côtoyé une secte religieuse puis, la drogue, avant de reprendre le « droit chemin » en partant pour New York et son école d’art. Il y fait des rencontres décisives et inspirantes. Keith va multiplier les expositions et les performances et commencer à être connu. A la fin des années 1980, il est frappé par une maladie qui explose aux Etats-Unis : le SIDA. Il décède en 1990, des complications liées à la maladie, à l’âge de 31 ans. Keith Haring a eu une carrière aussi courte que foisonnante. Paolo Parisi lui rend un très bel hommage à travers un roman graphique ultra coloré. L’univers graphique de l’auteur colle parfaitement avec l’univers de l’artiste. Un titre à découvrir !
Maria Montessori, l’école de vie de Caroline Lepeu et Jérôme Mondoloni
Tout le monde a déjà entendu parler de méthode Montessori, de jouets ou encore d’école. En revanche, trop peu de personnes connaissent Maria Montessori. Elle est née en 1870, en Italie. A cette époque, peu de femmes travaillent et lorsqu’elles le font, elles exercent essentiellement des professions d’enseignantes, leurs perspectives étant très limitées. Maria est très intelligente et avant-gardiste. Elle n’a que faire des critiques et veut devenir médecin. Évidemment, le chemin sera semé d’embûches mais à 26 ans, elle est diplômée en médecine, et plus spécialement, en psychiatrie. Elle va travailler dans différentes cliniques et se rendre compte que ce qui l’anime, c’est de venir en aide aux enfants déficients mentaux. Quand ses pairs voient en eux des causes perdues et les isolent, Maria, invente, crée des outils et des jeux et une véritable pédagogie. Son but est de leur faire apprendre à leur rythme et à leur initiative et les amener vers la réussite. Maria Montessori ne s’arrête jamais, elle apprend constamment, fabrique, forme, voyage et ouvre de nombreuses écoles à travers le monde, jusqu’à la fin de sa vie. Cette femme est épatante et un véritable modèle. Elle a consacré sa vie aux droits des femmes et des enfants et n’a jamais cédé face aux difficultés. Cette biographie est absolument captivante et contient de très jolies illustrations.
Maria Montessori, l’école de vie de Caroline Lepeu et Jérôme Mondoloni, paru en septembre 2022 aux éditions Marabout, 176 pages, 20,95€
J’écoute, je trouve : Halloween de Sam Taplin
J’écoute, je trouve, est une collection des éditions Usborne qui nous plaît beaucoup. Mon fils de dix-huit mois adore les livre et est en pleine période des « livres sonores ». Celui-ci ne déroge pas à la règle, on l’aime beaucoup. L’histoire se déroule le jour d’Halloween. Les personnages, qui sont des animaux, se déguisent et se réunissent pour faire la fête. Sur chaque double-page, nous rencontrons un nouvel animal déguisé et une pastille sonore permet de leur faire faire un bruit : un hululement, un cri de sorcière ou encore, un hurlement de loup. Cet album est très amusant et nous avons apprécié l’univers de la nuit. En plus, il y a un petit jeu qui consiste à retrouver les citrouilles cachées sur les différentes pages. Un bel album sonore !
Faire découvrir un grand compositeur à un bébé ? Je suis totalement pour ! Cet album s’adresse aux tout-petits de 10 mois et plus. On y suit un orchestre d’animaux qui jouent des œuvres de Bach. Nous avons en tout cinq extraits que l’enfant peut écouter librement en appuyant sur une puce ronde. Les extraits choisis sont diversifiés et plairont au plus grand nombre. Les illustrations sont superbes, c’est toujours un plaisir pour l’enfant de reconnaître les animaux. Cet album plaira également aux enfants plus âgés car les personnages donnent des informations sur Bach. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il existe d’autres albums sur d’autres compositeurs comme Beethoven et Mozart !