Redécouvrez le monde fantastique des dieux et des mortels, à travers le regard d’Hadès.
Hadès, le dieu des Enfers, est connu pour sa règle inflexible, ses luxueuses boîtes de nuit et ses marchandages impossibles. Habitué à tout contrôler, il n’est pas préparé à découvrir que les Parques ont choisi Perséphone, déesse du Printemps, pour être sa future épouse et reine.
Malgré son attirance pour le dieu, Perséphone, une ambitieuse étudiante en journalisme, est déterminée à dénoncer Hadès pour ses méthodes cruelles et impitoyables. Elle le défie à chaque instant, alors même que l’attraction entre eux explose. Hadès se retrouve face à l’impossible : prouver que sa future épouse a tort. Malgré ses efforts, certaines forces souhaitent les séparer et Hadès se rend compte qu’il est prêt à tout pour son amour interdit, même à défier le destin.
L’avis d’Audrey
Après avoir terminé le dernier tome de la trilogie Hadès & Perséphone, j’étais triste de quitter cet univers. J’ai donc été très heureuse quand j’ai appris qu’il existait les romans écrits du point de vue d’Hadès. Dans l’histoire du point de vue de Perséphone, on découvrait un Dieu des Enfers très énigmatique, mystérieux et très attirant. Ici, on est plongé dans ses pensées et on comprend mieux ses réactions. La vie du Dieu des Enfers n’est pas simple, il doit continuer de « gouverner » sans laisser les autres l’atteindre. J’ai aimé suivre les pensées d’Hadès et comprendre tous les efforts qu’il a dû fournir pour pouvoir protéger son couple et son avenir avec Perséphone. Ce qui est positif, c’est que l’histoire n’est pas redondante. Je n’ai pas eu l’impression de lire un copié collé d’un autre point de vue. Peut-être parce que j’ai lu les 2 versions avec une année d’écart et que certains éléments n’étaient plus frais dans ma tête. Étant fan de la mythologie (en particulier de Perséphone) j’ai vraiment adoré le décor, le mythe revisité. Toutefois, cette version m’a laissée vraiment septique. J’ai trouvé la relation dans ce couple trop superficielle, Hadès semble obsédé par le sexe et ne peut s’empêcher de ne penser qu’à cela en la présence de Perséphone. Il y a peu d’échanges verbaux entre eux, et la moindre dispute se solde par une nouvelle scène érotique. C’est vraiment ce qui m’a déplu, j’ai eu l’impression de ne lire qu’une histoire de sexe. Je reste donc mitigée sur cette version, et je pense en rester là avec l’histoire d’Hadès et ne pas lire le troisième opus.
Hadès tome 1 de Scarlett St Clair, paru en mai 2023 aux éditions Hugo Publishing, 432 pages, 18€ Hadès tome 2 de Scarlett St Clair, paru en juin 2023 aux éditions Hugo Publishing, 432 pages, 18€
Le Grand Réchauffement climatique a ravagé la Terre. En quelques décennies, l’eau potable est devenue la ressource naturelle la plus rare et la plus précieuse au monde. Pour échapper à la misère, Pitbull, Larbin, Le Bourge et Sprite – des orphelins de la Seconde Guerre de l’Eau – se sont faits embaucher par la Water Corp., une organisation au pouvoir politique et militaire immense. Les quatre adolescents sillonnent Paris pour porter de l’eau aux plus riches : ce sont des Waterbacks. Le jour où Larbin perd sa livraison, ils sont en danger de mort. Ils doivent quitter Paris et tenter d’atteindre de nouvelles terres ; vivables cette fois.
L’avis de Cassandre
Bienvenue dans le Paris du futur ! L’apocalypse a eu lieu : catastrophes naturelles, montée des eaux, submersions des côtes, pollution massive de l’eau et une guerre de l’eau, entre autres. L’eau est d’ailleurs devenue le bien le plus rare et le plus précieux. Celui qui suscite des convoitises, divise, celui pour lequel on tue.
Nos personnages principaux se font appeler Pitbull, Le Bourge, Sprite et Larbin. Une fille et trois garçons orphelins qui n’ont eu d’autre choix que celui de s’enrôler comme Waterbacks. Ils travaillent pour la Watercorp, une organisation mafieuse où la bande d’infortune doit livrer à leurs périls de l’eau à ceux qui peuvent encore s’en payer. Mais une livraison tourne mal et les amis sont contraints de fuir pour survivre. Waterbacks est un roman post-apocalyptique qui sensibilise sur la cause environnementale.
Qu’il fait chaud dans cette capitale de l’Après ! On suffoque, on a soif, on transpire comme nos héros. J’ai aimé l’univers décrit par Charles Mazarguil, qui m’a rappelé celui de Mad Max. L’action est très présente et ne laisse aucune place aux temps morts. J’ai aimé la course-poursuite effrénée et que les personnages se battent pour leur survie. Les dialogues sont acérés, et les répliques ne manquent pas de mordant. Une dystopie très réussie !
Waterbacks de Charles Mazarguil, paru en février 2023 aux éditions Slalom, 288 pages, 16,95€
Le jour, Kapok est un chien sage, alangui dans la chaleur de l’été qui observe du coin de l’oeil les enfants s’éclabousser dans la piscine du jardin. Et personne ne soupçonne que la nuit, quand la famille est endormie, c’est au tour de Kapok de s’amuser !
Page après page, tous ses amis débarquent un à un : Marius le renard, Albert le sanglier, Étienne le canard et sa ribambelle de frères et soeurs… Conversations, plongeons, musique, blagues et gaffes : quand les humains ne sont pas là, les animaux dansent !
Même Adélaïde, la nouvelle chienne de berger, rejoint la fête. On dirait que Kapok et elle s’aiment bien…
Mais les heures filent, et avant que les maîtres ne se réveillent, vite, vite, rideau !
L’avis d’Audrey
C’est les vacances et les enfants sont chez leurs grands-parents. Ils profitent pleinement de la piscine. Il est tard, il est l’heure de rentrer. Les lumières s’éteignent et Kapok, le chien de la famille, décide de piquer une tête. Il est rapidement rejoint par ses amis du quartier. Que la fête commence !
Voilà un album original qui m’a beaucoup plu. A droite, on retrouve des illustrations et à gauche, les répliques accompagnées de la vignette représentant le personnage qui parle. Au fil des pages, le lecteur va découvrir de nouveaux personnages, à la fois drôles et loufoques.
Rendez-vous à la piscine est un album désopilant qui a tout pour plaire. Les personnages sont amusants et attachants. J’ai trouvé les illustrations jolies et douces. Le monde nocturne est bien dépeint et se veut rassurant. Je remercie Babelio et les éditions Hélium pour cette découverte, une vraie réussite !
Rendez-vous à la piscine de Jean-Baptiste Drouot, paru en mai 2023 aux éditions Hélium, 56 pages, 14,90€
Les chevaliers de la Table Ronde peuvent aller se rhabiller !
L’un, aspirant écrivain grand et maigre, est dévoré par une multitude d’angoisses existentielles, et surtout celle de la page blanche. L’autre est un robuste épicurien, jamais en panne d’inspiration pour concocter un plat réconfortant pour ceux qu’il aime. Et comme les contraires s’attirent, Pimo et Rex sont les meilleurs amis du monde. Et des collègues de travail : dans la vie, ils sont chevaliers, ce qui consiste globalement à dévaler des bois magiques sur leurs fidèles destriers, à la recherche d’une quête… eh bien, chevaleresque : libérer une muse réfractaire emprisonnée par un mage noir qui s’essaye sans succès à la peinture abstraite, ou encore affronter un terrifiant suprabibliothécaire prêt à tout pour récupérer un livre emprunté et jamais rendu…
Mais assez parlé boulot : Rex se marie avec Léo et compte bien oublier, le temps de ce week-end de festivités, monstres, sorcellerie et autres soucis du quotidien ! Sauf que les forces du mal ne prennent pas de jours de repos, elles…
L’avis d‘Audrey
La couverture de cette bande dessinée annonce la couleur : aventure loufoque en vue ! Pimo et Rex sont meilleurs amis, unis comme les doigts de la main. Rex, qui est écrivain, annonce son mariage avec Léo à Pimo et lui demande d’être son témoin. Fou de joie, il accepte. Les deux amis sont loin de se douter que l’événement ne se passera pas du tout comme prévu.
J’ai adoré l’univers déjanté de Thomas Wellmann. Ses personnages ne ressemblent pas à grand-chose et c’est ce qui fait leur charme. Ils sont bariolés et disproportionnés, ce qui peut tout d’abord surprendre (en bien). Les personnages évoluent dans un monde loufoque où s’invitent les monstres, la magie, la cartomancie et j’en passe !
Je me suis facilement laissé prendre au jeu de cette bande dessinée. L’humour est très présent et les dialogues et comiques de situation m’ont bien amusée. J’ai particulièrement aimé Pimo qui multiplie les bourdes, rendant les scènes hilarantes.
Si vous aimez les histoires et personnages complètement barrés, cette bande dessinée est pour vous ! Je remercie Babelio et les éditions Sarbacane pour l’envoi de ce titre avec lequel je suis sortie de ma zone de confort, pour le meilleur !
Maria Fontana, psychologue renommée, est jurée lors du procès de Wyatt Butler, accusé de plusieurs meurtres effroyables. Tout indique qu’il est coupable, mais le vote du jury n’est pas unanime : Butler est libéré, les médias se déchaînent et la vie de Maria est bouleversée. Pour s’éloigner de la tempête, elle décide de s’offrir, ainsi qu’à sa famille, une croisière transatlantique. Mais dès le navire en haute mer, disparitions et découvertes macabres se succèdent selon un schéma qu’elle ne connaît que trop bien. Wyatt Butler serait-il monté à bord ? Serait-elle enfermée dans ce bâtiment avec lui qui, cela lui semble de plus en plus clair, voudrait l’assassiner, elle et ses enfants ? Suspense et angoisse garantis. Âmes sensibles s’abstenir.
L’avis d’Audrey
J’ai repéré Le passager de trop à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux et c’est un thriller que j’attendais avec impatience. Je remercie Babelio et les éditions Calmann Lévy pour cet envoi lors de la dernière opération Masse Critique.
Maria Fontana est l’héroïne du roman. Elle a été jurée lors du procès de Wyatt Butler, suspect numéro un dans différentes affaires de meurtres d’enfants. Le procès a été difficile pour tout le monde. L’un des jurés a douté et l’a déclaré non coupable. Butler est alors libéré car les votes n’étaient pas unanimes. Depuis, les jurés vivent un calvaire, sont harcelés, insultés, menacés à cause du déferlement médiatique. Quelques mois plus tard, Maria saisit l’opportunité de réaliser une croisière en famille avec son conjoint et ses enfants. Mais très vite, la tension monte…
Le passager de trop est un thriller dont les ingrédients avaient, de prime abord, toutes les raisons de me convaincre. Et pourtant, c’est un gros « plouf ». J’ai peiné à m’identifier à Maria qui me semble peu réaliste. Elle a souvent des accès de colère qui semblent parfois peu crédibles et « too much ». Même si je comprends qu’elle a vécu une épreuve des plus éprouvantes, elle reste un peu trop caricaturale. Le côté intrigue n’a pas su me convaincre non plus. On trouve certes des assassinats, des mises en scène mais la façon dont ils sont explicités n’est pas convaincante. De même, j’aurais aimé que la psychologie du tueur soit plus creusée. Enfin, je suis déçue du manque de surprise global de ce roman et du style d’écriture du duo d’auteurs. Pour conclure, ce titre n’a pas su me convaincre, il plaira davantage aux personnes qui lisent peu de thrillers qu’aux férus, comme moi.
Le passager de trop de James S. Murray et Darren Wearmouth, paru en mars 2023 aux éditions Calmann Lévy, 300 pages, 21,50€
Charlotte Pudlowski a 26 ans quand sa mère lui apprend qu’elle-même, enfant, a subi un inceste. Pourquoi un si long silence ? Pourquoi sa mère, dont elle est si proche, ne lui avait-elle rien dit ? Et comment peut-on si mal connaître une violence qui concerne près de 10 % de la population ? Ce tabou familial est aussi le plus grand tabou social. Alors la journaliste mène l’enquête, questionne des experts, rencontre des victimes, et explore les mécanismes du trauma incestueux à travers un podcast bouleversant. Diffusé à l’automne 2020, il totalise près d’un million d’écoutes et déclenche un vif débat. Avec ce livre, elle approfondit son récit, saisissant les strates implacables du silence et montrant comment les mots peuvent être une arme. La parole est-elle enfin libérée ?
L’avis d’Audrey
Concernant la thématique de l’inceste, j’ai déjà lu plusieurs titres tels que Ne le dis pas à maman de Toni Maguire, un témoignage terrible et impossible à oublier. Si je ne suis pas concernée personnellement par le sujet, il a toujours éveillé en moi un profond sentiment d’injustice et de révolte. Je fais partie des personnes qui pensent qu’il faut parler, dénoncer et lutter.
Cela peut surprendre mais j’avais hâte de lire ce titre. Et je l’ai lu presque d’une seule traite, non sans effroi, bien sûr. Charlotte Pudlowski a grandi dans une famille aimante où on se dit tout, où on s’aime fort. Pourtant, ce n’est que lorsque Charlotte avait 26 ans que sa mère a avoué que son père, le grand-père de Charlotte, a « essayé d’abuser d’elle ». Qu’est-ce que cela signifie vraiment ? Pourquoi ce si long silence ? Pourquoi ne pas en avoir parlé et continué à le côtoyer ? Charlotte a d’abord laissé décanter l’inimaginable avant de pousser sa mère à parler, à cesser de se taire.
Ce titre est un mélange de documentaire, de témoignage et d’essai. Charlotte Pudlowski aborde le silence. Celui des victimes d’inceste, celui des mères qui savaient, celui de l’entourage qui peut avoir des doutes mais préfère occulter l’horreur… J’ai trouvé intéressantes les explications autour de ce silence et ce qui se passe dans le cerveau des victimes. Parce que oui, il s’agit d’un véritable traumatisme, le cerveau peut court-circuiter les événements, la victime peut aussi subir une dissociation. Ces passages s’appuient sur des études scientifiques, des sondages, des interviews de victimes ou de spécialistes ainsi que sur des livres.
En définitive, ce n’est pas un texte facile mais c’est un livre à lire absolument, de ceux qui aideront à briser le silence. Merci à Babelio et aux éditions Livre de poche pour cette découverte inoubliable.
Ou peut-être une nuit de Charlotte Pudlowski, paru en janvier 2023 aux éditions Livre de poche, 256 pages, 8,40€
« Le mot « météorite » signifie « phénomène du ciel ». Ça vient du terme grec meteoros, et on l’utilise pour décrire l’éclat lumineux qui accompagne la chute de matière sur la Terre. Cet éclat se produit par l’incandescence temporelle que subit le météoroïde dû à la pression de choc. C’est un fragment d’un corps céleste qui tombe à la surface. Une météorite se caractérise par sa capacité de destruction. Tout peut arriver : interruption de communications télé ou radio, vents violents ou tsunamis dévastateurs. Quand une météorite entre en collision, ça fait un cratère ou ASTROBLÈME : une dépression à la surface en conséquence de l’impact. Je ne m’étais jamais sentie concernée par ces astéroïdes. Mais récemment, il y a un an et demi à peu près, une petite météorite de chair, d’os et de pleurs qui a chamboulé toute mon existence est entrée en collision avec ma surface corporelle. Elle a ébranlé toutes mes certitudes, tout ce que j’avais planifié, le 6 octobre 2018. »
L’avis d’Audrey
Difficile voire impossible de passer à côté de cette jolie couverture, découpée et qui révèle un nouveau-né endormi. Mais ne vous fiez pas à cette première illustration, les débuts de la maternité en sont très éloignés !
Amaia Arrazola est illustratrice. Quand elle est tombée enceinte et quand elle a mis au monde sa fille, Ane, toutes ces certitudes ont volé en éclats. Rien ne ressemblait aux images véhiculées autour d’elle : dans les médias, sur les réseaux sociaux, ce que ses proches ont pu lui dire… Elle a vécu la matrescence comme une météorite qui lui serait tombée dessus en détruisant tout sur son passage. Ce roman graphique aborde différents sujets en toute franchise, ce que j’ai apprécié. L’autrice nous présente son vécu sans tabous et déconstruit les mythes dont on nous abreuve. Elle parle notamment de Kate Middleton qui apparaît absolument parfaite quelques heures seulement après son accouchement.
J’ai aimé le côté « déculpabilisant » et rassurant de cet ouvrage à travers lequel de nombreuses femmes se reconnaîtront. L’humour et le second degré dont bien présents. Je vous rassure, il n’y a pas que des passages sanglants, des cris et des pleurs, on y trouve également beaucoup d’amour.
Ce que j’ai moins apprécié dans ma lecture, c’est l’aspect déconstruit et non chronologique qui peut parfois nous plaire. De même, j’aurais aimé des illustrations un peu moins « simplistes ».
Pour conclure, un roman graphique idéal pour les femmes enceintes et les jeunes mamans ! Je remercie les éditions First et Babelio pour cet envoi lors d’une opération Masse Critique.
La Météorite d’Amaia Arrazola, paru en novembre 2022 aux éditions First, 168 pages, 23,95€
Fermons les yeux… Remontons le temps… Partons au cœur de la forêt en chantant cette comptine connue de tous, enfonçons-nous à travers les sous-bois pour chercher un arbre différent des autres. Un jeune arbre beau et vivace. Peut-être un petit sapin, de la taille de ceux que l’on achète maintenant dans les magasins. Quand on l’aura trouvé, on dira qu’il est sacré et jamais on n’aura l’idée de le couper pour l’emmener dans le monde des Hommes. On lui accrochera des pommes de couleur et des marrons aux branches, pour célébrer la lumière qui va bientôt revenir dans la forêt, et dans le cœur des êtres vivants.
Hymne à la nature, calendrier de l’avent, ce livre grand format nous offre une plongée dans une nature vivante, vibrante, qui nous réserve autant de surprises qu’il y a de jours avant Noël !
L’avis d’Audrey
Pour commencer, je tiens à remercier Babelio et les éditions Seuil Jeunesse pour l’envoi de ce très bel album à l’occasion d’une opération Masse critique.
Mon Beau Sapin est un magnifique objet-livre et même plus, il s’agit d’Art. Pauline Kalioujny est plasticienne et a réalisé son album en utilisant la technique de la linogravure, ce qui demande du temps, de la minutie et du savoir-faire. Mon Beau Sapin est un beau livre cartonné et de qualité qui nous attire en un seul regard.
Ouvrir cet album, c’est plonger au cœur de la Nature. Nous partons donc en forêt, à la rencontre des majestueux sapins. Et le voyage est on ne peut plus beau. A l’intérieur, se cache un pop-up, un calendrier de l’avent, des poèmes, des paroles et autres surprises. Les illustrations sont belles, colorées, texturées, hypnotiques. Pauline Kalioujny s’adresse à toute la famille
Loin de la superficialité des fêtes de fin d’année, Mon Beau Sapin est une invitation à se recentrer sur l’essentiel : la famille, la nature, les plaisirs simples de la vie. Un livre à offrir ou à s’offrir et à relire régulièrement !
Mon beau sapin de Pauline Kalioujny, paru en novembre 2022 aux éditions Seuil Jeunesse, 14 pages, 18€
Bonjour à tous, Le mois d’octobre s’achève et le moins qu’on puisse dire est qu’il aura été prolifique ! J’ai beaucoup lu, fait de belles découvertes et j’ai aussi un peu craqué en librairie (j’étais obligée !). Voici mes chroniques du mois :
Dans le bleu de Joyce Carol Oates
Jenna est une adolescente de quinze ans comme les autres jusqu’à ce qu’un accident de voiture où elle était passagère et sa mère conductrice tue cette dernière sur le coup. Jenna est grièvement blessée mais s’en sort tant bien que mal. Comment survivre lorsqu’on a perdu l’être qu’on aimait le plus au monde ? Comment redonner un sens à sa vie ? Jenna refuse de vivre chez son père qui a refait sa vie il y a quelques années et à qui elle n’a jamais pardonné d’être parti du cocon familial. C’est donc sa tante qui va la recueillir. Difficile d’accepter la situation et dans le fond, d’accepter d’être aimée. Jenna se réfugie « dans le bleu » c’est-à-dire, dans l’univers cotonneux des opiacés. Dans le bleu est un roman que j’ai trouvé réaliste. Il parle d’accident, de deuil, d’addiction et surtout, d’adolescence. Quand on est adolescent, on voit le monde à travers un filtre. On fait des choix, pas toujours bons et on peine à trouver sa place. Notre héroïne va devoir changer de lycée, tisser des liens et survivre à la tragédie qui lui tombe dessus. Elle est profondément en colère, parfois odieuse envers ceux qui l’aiment et veulent l’aider. Joyce Carol Oates tisse un portrait fidèle de l’adolescence, brute et brutale. Âmes sensibles d’abstenir, ce roman comporte des scènes difficiles mais hélas, réalistes. Un roman que j’ai aimé pour sa franchise et son côté « sans filtres ».
Dans le bleu de Joyce Carol Oates, paru en septembre 2022 aux éditions Robert Laffont, 288 pages, 18,90€
Hell de Magali Inguimbert
Lorsque nous faisons la rencontre de Jessie, l’adolescente se fait envoyer manu militari en avion chez sa tante par sa mère, dans un autre état des États-Unis. Jessie a obtenu des résultats scolaires médiocres et pour sa mère, il s’agit du dernier recours. Jessie est une jeune femme sombre, solitaire et qui préfère la compagnie de la musique à celle de ses pairs. On ressent immédiatement une profonde souffrance mais nous ignorons quels secrets elle cache en elle. Fort heureusement, notre héroïne solitaire va rencontrer Austin, un garçon de son âge qui la prend sous son aile et va l’aider à aller mieux. J’ai immédiatement accroché aux personnages, aussi bien Jessie qu’Austin. Les deux adolescents ont bien plus de points en commun qu’ils ne le pensent. J’ai aussi apprécié la tante, l’oncle et les cousins de Jessie. La cohabitation n’est pas facile et fait souvent des étincelles. Cependant, on sent qu’ils ont vraiment envie d’aider Jessie mais ne la comprennent pas. La musique prend une place importante dans ce roman et j’ai adoré cette ambiance. Enfin, Magali Inguimbert aborde des sujets difficiles avec beaucoup de délicatesse. Hell est un joli roman avec des personnages attachants et une belle romance qui prend son temps.
Hell de Magali Inguimbert, paru en août 2022 aux éditions Hugo Publishing, 398 pages, 7,90€
La maison aux miroirs de Cristina Caboni
J’adore la littérature italienne et les romans qui se déroulent dans ce pays. Ce critère et la sublime couverture m’ont convaincue de lire ce roman. Milena est une jeune femme qui n’a pas eu beaucoup de chance dans sa vie. Sa grand-mère est partie et a laissé son grand-père Michele seul avec sa fille (la mère de Milena) qui était encore bébé. La maman de Milena est décédée relativement jeune. Notre héroïne n’a donc pour famille que son grand-père qui souffre de la maladie d’Alzheimer et son père qui habite loin d’elle. Michele et Milena sont très complices et elle lui rend souvent visite à Positano dans sa villa surnommée La maison aux miroirs. Michele étant fragilisé et diminué, il fait faire des travaux, notamment dans son jardin. C’est durant le terrassement qu’ils découvrent un squelette, enfoui depuis des décennies. Que cache Michele ? Pourquoi sa femme est-elle réellement partie et qu’est-elle devenue ? Pour Milena, cette macabre trouvaille va aussi déterrer de sombres secrets. La maison aux miroirs avait tout pour me plaire : du suspense, des secrets de famille, les décors italiens et un début de romance. Pourtant, j’en ressors assez déçue. J’ai eu du mal à m’attacher à Milena, j’ai trouvé ce personnage plein de candeur et elle manquait pour moi de profondeur et de consistance. J’ai préféré Michele, ce grand-père qui a vécu trop de drames sans sa vie. J’ai aussi trouvé que le suspense ne prenait pas assez de place dans le roman. L’enquête piétine et les personnages secondaires ne cessent de dissuader Milena de déterrer les fantômes du passé. Cela manquait pour moi de crédibilité. Enfin, les thématiques sont trop nombreuses dans un roman assez court et ne sont donc que survolées, ce que je trouve vraiment dommage. Il s’agit malheureusement d’un rendez-vous manqué avec l’Italie pour moi !
La maison aux miroirsde Cristina Caboni, paru en avril 2022 aux éditions Pocket, 368 pages, 7,70€
1991 de Franck Thilliez
J’ai découvert Franck Thilliez avec Le Syndrome E en 2010. Je n’ai pas (encore) lu toute sa bibliographie mais je me suis toujours régalée avec ses romans. Franck Sharko, l’un de ses deux personnages principaux me plaît énormément, je prends un réel plaisir à le suivre dans ses enquêtes. 1991 est l’année de la première enquête de Franck Sharko au 36 quai des orfèvres. Il est à l’époque âgé de 30 ans et considéré comme un bleu. Lorsque le corps d’une femme est retrouvé, gravement mutilé et dans une macabre mise en scène, c’est l’occasion pour Sharko de montrer de quoi il est capable. Ne soyez pas impressionnés par les quelques 550 pages que contiennent ce roman, je vous garantis que vous ne verrez pas le temps passer ! J’ai adoré me replonger dans les années 1990, sans Internet, sans téléphone portable et à éplucher les relevés France Télécom avec les enquêteurs. A cette époque, on commence seulement à parler d’ADN ! J’ai trouvé l’enquête passionnante, elle parle (entre autres) de magie, de mentalisme mais aussi d’identité. L’intrigue ne contient aucun temps mort et il m’a été difficile de reposer ce livre. J’ai aimé rencontrer ce jeune Sharko en début de carrière et le voir prendre de l’assurance au fil des pages. Encore une réussite signée Franck Thilliez !
1991 de Franck Thilliez, paru en mai 2022 aux éditions Pocket, 552 pages, 8,50€
Ma réputation de Gaël Aymon
Ce qui différencie Laura, quinze ans, des autres adolescentes de son âge, c’est peut-être le fait de traîner avec les garçons. Elle a plus d’affinités avec eux qu’avec les filles. Quand Sofiane, qui fait partie de sa bande, tente de l’embrasser et que Laura repousse ses avances, son monde s’écroule. Sa bande d’amis la rejette et Sofiane répand des rumeurs terribles sur elle. Très rapidement, elle devient la risée de tous et une véritable paria au sein de son lycée. Elle se retrouve complètement seule, moquée et insultée au quotidien. Et quand d’autres rumeurs apparaissent sur les réseaux sociaux, la situation devient rapidement incontrôlable. Chaque lycéen peut être confronté de près ou de loin au harcèlement scolaire. Ce roman, très court, en parle de manière concrète. On s’identifie aisément à Laura et ce qu’elle vit nous serre le cœur. Elle m’a fait beaucoup de peine et j’ai été touchée par le fait qu’elle ne parvient pas à parler à ses parents ni à ses professeurs. Gaël Aymon cerne bien les différentes catégories d’élèves confrontés aux problèmes : les harceleurs, les victimes et les lâches qui préfèrent se rallier aux harceleurs pour ne pas être harcelés. Un roman coup de poing qui dénonce le harcèlement scolaire !
Ma réputation de Gaël Aymon, paru en août 2022 aux éditions Gallimard, 144 pages, 6,40€
Napoli mon amour d’Alessio Forgione
La littérature italienne a toujours su me faire voyager et rien que la couverture de ce roman était un dépaysement. Amoresano, le narrateur, que tout le monde appelle par son nom de famille est âgé de 30 ans et a été marin pendant plusieurs années. Il s’est enrichi mais la terre napolitaine lui manquait trop. De retour chez ses parents, Amoresano se laisse vivre. Son pécule se réduit comme peau de chagrin. Il jette un œil nonchalant sur les offres d’emploi et préfère faire des grasses matinées, écumer les bars avec son ami Russo et assister à des matchs de football. Il déambule dans Naples, ville qui le captive jusqu’à rencontrer une jolie jeune femme, Nina, où le coup de foudre est réciproque. Je dois avouer avoir eu du mal à m’attacher au narrateur, désabusé et sans aucun projet personnel et professionnel. J’ai trouvé le récit trop plat et relativement déprimant. Si je n’ai pas apprécié l’histoire d’Amoresano, j’ai néanmoins apprécié Naples, une ville que je rêve de découvrir pour ses ruelles, ses monuments et sa gastronomie.
Napoli mon amour d’Alessio Forgione, paru en août 2022 aux éditions Pocket, 264 pages, 7,40€
L’amour de ma vie de Rosie Walsh
Emma et Leo forment un couple très uni. Ils sont mariés depuis plusieurs années et les heureux parents d’une adorable petite fille. Emma est une biologiste reconnue et Leo, un journaliste spécialisé dans la rédaction de nécrologies de personnes célèbres. Quand la maladie touche Emma, Leo décide de conjurer le sort en rédigeant la nécrologie anticipée de son épouse. Rapidement, Leo détecte des incohérences dans le passé d’Emma. Qui est réellement la femme qu’il a épousée ? Si l’histoire peut sembler assez classique en reposant sur des secrets et des mensonges, ce roman cache en réalité des thématiques singulières que je ne citerai pas, pour ne pas gâcher le suspense. J’ai adoré suivre nos deux personnages, Leo dans sa quête de la vérité et Emma qui porte sur ses épaules des secrets douloureux et indicibles. En parallèle, j’ai apprécié découvrir leurs univers et notamment leurs professions atypiques. L’amour de ma vie est un roman qui se dévore, notamment grâce à son suspense et à son alternance de points de vue. La fin est à la hauteur de mes attentes et de l’intrigue. J’ai passé un excellent moment de lecture ! Je remercie Babelio et les éditions Les Escales pour cette découverte !
L’amour de ma vie de Rosie Walsh, paru en octobre 2022 aux éditions Les Escales, 448 pages, 22€
Pour que chantent les montagnes de Nguyễn Phan Quế Mai
J’ai reçu ce titre dans le cadre de la Rentrée Littéraire organisée par Lecteurs.com, je remercie donc leur équipe ainsi que les éditions Charleston pour cet envoi. L’Histoire n’a jamais été mon point fort, je me rattrape donc en lisant régulièrement des romans historiques. Celui-ci me faisait de l’oeil depuis sa sortie, je n’avais encore jamais lu de roman sur le Vietnam. Nous faisons la rencontre de Huong, douze ans dans les années 1970 et de sa grand-mère, Diêu-Lan. Celles-ci tentent de survivre aux bombardements et espèrent le retour de leur famille (dont les parents de Huong), partie combattre sur le front. Nous suivons les deux personnages féminins dans les années 1970 mais ces chapitres sont entrecoupés par des passages sur la jeunesse de Diêu-Lan, racontés à sa petite-fille. Ces périodes concernent les années 1930 à 1950 en particulier. Ces retours dans le passé permettent de mieux comprendre l’Histoire du Vietnam. Nguyễn Phan Quế Mai nous expose les conflits, la famine, la réforme agraire et la guerre du Vietnam. Je ne vous le cache pas, ce récit, bien que fictif, repose sur des faits historiques et il s’agit donc d’un texte difficile et parfois éprouvant. Le peuple vietnamien a vécu une succession d’atrocités dont j’ignorais la plupart. Huong et sa grand-mère sont des personnages très attachants et pleins de bonté et de sagesse. Même quand advint le pire, elles sont capables de faire preuve de pardon et de reconnaissance. Nguyễn Phan Quế Mai est une écrivaine talentueuse, une véritable conteuse d’histoire. Je recommande ce roman qui ne vous laissera pas indemne.
Les affinités sélectives de Julie Courtney Sullivan (avis d’Audrey)
En commençant cette lecture, je dois avouer que je n’étais pas sûre du tout d’apprécier ce roman. Nous découvrons Elisabeth, une écrivaine, mariée et jeune maman d’un adorable petit garçon, Gil. Les premiers mois sont difficiles, éreintants et notre héroïne se sent déprimée. Désireuse de reprendre l’écriture de son troisième roman et de soulager sa charge mentale, elle recrute Sam, une étudiante, en tant que baby-sitter. Ces deux femmes n’ont pas le même âge, pas le même quotidien ni le même « statut social ». Pourtant, elles se lient rapidement d’amitié. Chacune arrive à un tournant de sa vie, en proie à des doutes et leurs présences mutuelles vont leur permettre de se confier. J’ai trouvé le début de ce roman assez long, c’est l’arrivée de Sam qui va heureusement donner une dynamique au récit. Les affinités sélectives n’est pas juste un roman d’amitié. Il parle de l’Amérique au sens large et de la lutte des classes. Les plus pauvres sont toujours plus pauvres et vice versa avec les plus riches. Le rêve américain n’existe plus depuis bien longtemps. L’époque actuelle est à l’uberisation et aux influenceurs des réseaux sociaux. Finalement, j’ai beaucoup aimé ce roman, d’une grande lucidité et avec un final réaliste.
Les affinités sélectives de Julie Courtney Sullivan, paru en mai 2022 aux éditions Les Escales, 560 pages, 23€
Hack ton cerveau… Et celui des autres ! de Charlie Haid
Je ne connaissais pas Charlie Haid avant de lire cet ouvrage. Le mentalisme est une pratique qui m’a toujours intriguée et je n’ai pas hésité à me plonger dedans, afin d’en savoir plus ! Mon souhait a été exaucé, ce titre est une vraie mine d’informations. On y parle de mentalisme, de tours de magie, d’astuces pour booster sa mémoire (et enfin retenir des numéros de téléphone, par exemple). On a une partie plutôt théorie et une autre, basée sur la pratique. Vous pourrez tester des expériences avec vos proches. Celles-ci sont simples et bien détaillées. Vous allez pouvoir bluffer votre entourage, en un claquement de doigts ! Enfin, j’ai aimé l’humour de Charlie Haid et le côté ludique de son livre. Un ouvrage accessible et utile !
Keith Haring, Le street art ou la vie de Paolo Parisi
Keith Haring, le street art ou la vie, est le second roman graphique de la nouvelle collection de Hugo Publishing que je lis (le premier étant Looking for Banksy). Keith Haring est un artiste connu et je suis certaine que vous connaissez, a minima, ses petits bonhommes colorés, sans visages et en mouvements. Dans ce roman graphique, nous suivons Keith Haring de son enfance jusqu’à la fin de sa vie. L’artiste est né dans une petite ville de Pennsylvanie, à la fin des années 1950. Il a toujours adoré dessiner et l’art, en général. Dans sa jeunesse, il a côtoyé une secte religieuse puis, la drogue, avant de reprendre le « droit chemin » en partant pour New York et son école d’art. Il y fait des rencontres décisives et inspirantes. Keith va multiplier les expositions et les performances et commencer à être connu. A la fin des années 1980, il est frappé par une maladie qui explose aux Etats-Unis : le SIDA. Il décède en 1990, des complications liées à la maladie, à l’âge de 31 ans. Keith Haring a eu une carrière aussi courte que foisonnante. Paolo Parisi lui rend un très bel hommage à travers un roman graphique ultra coloré. L’univers graphique de l’auteur colle parfaitement avec l’univers de l’artiste. Un titre à découvrir !
Maria Montessori, l’école de vie de Caroline Lepeu et Jérôme Mondoloni
Tout le monde a déjà entendu parler de méthode Montessori, de jouets ou encore d’école. En revanche, trop peu de personnes connaissent Maria Montessori. Elle est née en 1870, en Italie. A cette époque, peu de femmes travaillent et lorsqu’elles le font, elles exercent essentiellement des professions d’enseignantes, leurs perspectives étant très limitées. Maria est très intelligente et avant-gardiste. Elle n’a que faire des critiques et veut devenir médecin. Évidemment, le chemin sera semé d’embûches mais à 26 ans, elle est diplômée en médecine, et plus spécialement, en psychiatrie. Elle va travailler dans différentes cliniques et se rendre compte que ce qui l’anime, c’est de venir en aide aux enfants déficients mentaux. Quand ses pairs voient en eux des causes perdues et les isolent, Maria, invente, crée des outils et des jeux et une véritable pédagogie. Son but est de leur faire apprendre à leur rythme et à leur initiative et les amener vers la réussite. Maria Montessori ne s’arrête jamais, elle apprend constamment, fabrique, forme, voyage et ouvre de nombreuses écoles à travers le monde, jusqu’à la fin de sa vie. Cette femme est épatante et un véritable modèle. Elle a consacré sa vie aux droits des femmes et des enfants et n’a jamais cédé face aux difficultés. Cette biographie est absolument captivante et contient de très jolies illustrations.
Maria Montessori, l’école de vie de Caroline Lepeu et Jérôme Mondoloni, paru en septembre 2022 aux éditions Marabout, 176 pages, 20,95€
J’écoute, je trouve : Halloween de Sam Taplin
J’écoute, je trouve, est une collection des éditions Usborne qui nous plaît beaucoup. Mon fils de dix-huit mois adore les livre et est en pleine période des « livres sonores ». Celui-ci ne déroge pas à la règle, on l’aime beaucoup. L’histoire se déroule le jour d’Halloween. Les personnages, qui sont des animaux, se déguisent et se réunissent pour faire la fête. Sur chaque double-page, nous rencontrons un nouvel animal déguisé et une pastille sonore permet de leur faire faire un bruit : un hululement, un cri de sorcière ou encore, un hurlement de loup. Cet album est très amusant et nous avons apprécié l’univers de la nuit. En plus, il y a un petit jeu qui consiste à retrouver les citrouilles cachées sur les différentes pages. Un bel album sonore !
Faire découvrir un grand compositeur à un bébé ? Je suis totalement pour ! Cet album s’adresse aux tout-petits de 10 mois et plus. On y suit un orchestre d’animaux qui jouent des œuvres de Bach. Nous avons en tout cinq extraits que l’enfant peut écouter librement en appuyant sur une puce ronde. Les extraits choisis sont diversifiés et plairont au plus grand nombre. Les illustrations sont superbes, c’est toujours un plaisir pour l’enfant de reconnaître les animaux. Cet album plaira également aux enfants plus âgés car les personnages donnent des informations sur Bach. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il existe d’autres albums sur d’autres compositeurs comme Beethoven et Mozart !
Bonjour à tous, Le mois de juillet a été écrasant et je reconnais avoir moins lu durant ces dernières semaines. Voici donc mon petit bilan :
La délicieuse imposture du chant des sirènes de Charlotte Leman
Claire, l’héroïne de ce roman, est une trentenaire qui vit une éternelle routine avec son compagnon, Julien. Ce dernier ne semble pas beaucoup l’écouter ni prendre ses besoins en considération. C’est en lisant un roman, acheté par hasard en librairie, qu’elle décide, comme l’héroïne du livre, de partir seule, en Bretagne, quelques temps. L’occasion pour elle de prendre du recul sur sa vie et de faire le point. J’ai beaucoup aimé Claire, une jeune femme qui se cherche, qui commet des erreurs et prend des décisions intéressantes. J’ai bien aimé l’humour qui se dégage de ce roman. Les chapitres défilent rapidement, j’ai apprécié la plume de Charlotte Leman. Cette histoire traite de différents sujets comme le non-désir de maternité, la pression sociale, l’idée du couple parfait et l’éternelle question : l’herbe est-elle plus verte ailleurs ? J’ai passé un très bon moment en compagnie des personnages et j’ai beaucoup aimé le dénouement !
Miss Sharpe Détective : Meurtre à Sunset Hall de Léonie Swann
Le cosy mystery est un sous-genre du roman policier que j’affectionne. La jolie couverture et le résumé ont achevé de me convaincre de lire ce roman. Sunset Hall est une petite résidence privée pour seniors. Agnes Sharpe en est l’instigatrice. Elle partage cette maison avec d’autres personnes âgées qui sont donc, ses colocataires. Mais voilà que deux décès surviennent et que ceux-ci deviennent rapidement suspect. La police n’est pas efficace pour un sou. Agnès et sa bande vont devoir mener l’enquête, malgré leur âge avancé et leurs ennuis de santé. L’idée de mettre des octogénaires comme personnages principaux et enquêteurs est une idée originale. Chacun a ses particularités et cela crée des situations assez cocasses. Hélas, je n’ai pas su m’attacher aux personnages, Léonie Swann met une certaine distance entre le lecteur et eux, ce qui a freiné ma lecture. Côté intrigue, je dois avouer qu’on peut assez aisément deviner l’identité du coupable. Pour conclure, une bonne idée de départ mais j’aurais souhaité me sentir plus proche des personnages principaux et une intrigue un peu plus complexe.
Charity Quinn est une très célèbre avocate qui fait régulièrement la une des magazines. Alors qu’elle se trouvait dans sa chambre, un lourd miroir, suspendu, se décroche et lui tombe dessus. Mais est-ce vraiment un accident ? Afin de s’en assurer, Ethan et Helena, deux jeunes recrues des forces de l’ordre vont enquêter. Je me suis rapidement attachée aux personnages qui viennent de deux classes sociales distinctes mais qui ont bien plus de points communs qu’ils ne le pensent. Ils sont perspicaces et trouvent des indices là où leur hiérarchie ne s’attarde pas. L’enquête reste assez simple et se déroule plutôt en huis clos. J’ai aimé découvrir le passé de Charity et son ascension fulgurante. C’est un personnage complexe avec sa part d’ombre. J’ai trouvé que les chapitres défilaient très rapidement et j’étais impatiente de découvrir le dénouement. L’intrigue est bien menée et captivante. Le final a parfaitement répondu à mes attentes. J’espère sincèrement retrouver Ethan et Helena dans une prochaine enquête !
A première vue, la couverture de ce roman pourrait laisser supposer qu’il s’agit d’une lecture légère, divertissante, drôle, peut-être. Pourtant, il n’en est rien. Amy Ashton est une femme « à part ». Elle a vécu un événement difficile il y a onze ans et sa vie a complètement basculé. Elle vit, recluse, dans une petite maison et exerce le même emploi administratif depuis toujours. Sa particularité ? Elle souffre du syndrome de Diogène et cumule tant d’objets que sa maison en devient dangereuse pour elle. Ses objets lui procurent un sentiment de sécurité et la rassurent. Elle voit tant de beauté dans un simple vase, un pot ou un oiseau en porcelaine. Lorsqu’une famille s’installe dans la maison voisine, le quotidien d’Amy en est ébranlé, surtout à cause des deux petits garçons qui ne désirent qu’une chose, nouer des liens avec elle. J’ai ressenti énormément de choses durant cette lecture. La principale est l’empathie envers Amy, cette envie de l’aider, de la rassurer. On sait qu’elle a vécu quelque chose de tragique et on espère qu’elle parviendra à faire lumière sur le passé pour se tourner vers l’avenir. J’ai trouvé ce personnage à la fois complexe et hyper bien façonné par Eleanor Ray. J’ai aussi adoré les deux jeunes voisins et leur logique d’enfant implacable. Derrière cette couverture colorée, se cache un roman poignant et émouvant que j’ai eu tant de mal à reposer. Je ressens rarement cela, mais j’ai eu l’impression qu’Amy faisait partie de mon entourage, tant j’étais en immersion durant ma lecture. Ce roman est le premier d’Eleanor Ray et il est tout bonnement brillant. Je vous invite à rencontrer Amy Ashton qui voit la beauté derrière un simple objet du quotidien.
Les trésors perdusd’Amy Ashton d’Eleanor Ray, paru en juin 2022 aux éditions Nil, 416 pages, 21€
L’intelligence intime de Margot Fried-Filliozat
La sexualité est un sujet très complexe que chacun vit différemment. A tout moment de la vie, il se peut que tout cela « fonctionne moins bien » sans que l’on en comprenne forcément la raison. Margot Fried-Filliozat parle « d’intelligence intime ». Elle nous apprend à écouter notre corps et, plus précisément, nos sens. Elle aborde le sujet différemment et j’y ai appris des choses pertinentes. Et si on écoutait davantage notre « Moi » intérieur ? Vous êtes-vous déjà demandé ce dont vous aviez réellement envie ? La sexothérapeute illustre ses propos à travers des expériences différentes dans lesquels on peut se reconnaître. Un livre pratique captivant pour enfin, écouter son corps.
L’intelligence intime de Margot Fried-Filliozat, paru en avril 2022 aux éditions Robert Laffont, 306 pages, 19,90€
Comme le titre l’indique, ce guide traite de la santé des femmes, sujet très peu abordé habituellement et que j’ai eu envie d’approfondir lorsque je l’ai découvert sur Babelio. Cet ouvrage m’a ouvert les yeux sur les nombreux facteurs / liens qui influent la santé des femmes, que cela soit le sport, le tabac, ou bien le marketing par exemple. J’ai apprécié le format du livre, il est divisé en chapitres traitant de sujets spécifiques et thématiques, ce qui permet de facilement retrouver un point qui nous intéresse plus précisément. A la fin des parties, se trouvent des petits résumés/ récapitulatifs des choses essentielles à retenir. J’ai également apprécié la présente des points de vue d’autres professionnels de santé (gynécologique, neurobiologiste, etc.) ainsi que les références à d’autres ouvrages ou études qui permet d’approfondir les arguments. Je tiens à remercier Babelio et les éditions Mango pour cette découverte qui me permettra de prendre soin de moi ainsi que de mon entourage.
Partage : 70 recettes simples et conviviales de Grégory Cohen et Ali Rebeihi
Je suis une inconditionnelle des livres de recettes de cuisine et je remercie Babelio et les éditions de la Martinière pour l’envoi de cet ouvrage. Les recettes sont divisées en dix parties thématiques : l’enfance, dîner entre amis, dimanche en famille, le brunch, les dîners pour épater la galerie, etc.. On y trouve aussi bien des classiques que des recettes plus élaborées. Nous avons testé le Risotto de coquillettes, jambon, dés de comté et parmesan flambé ainsi que les cannellonis à la Ricotta et nous nous sommes régalés. Les plats et desserts sont plutôt riches et ultra réconfortants. Nous avons trouvé les recettes assez faciles et accessibles. Les illustrations nous mettent instantanément l’eau à la bouche ! Un joli livre de recettes que je compte bien utiliser régulièrement !