« Souviens-toi : ne rêve pas ta vie, vis tes rêves. »
Depuis sa rue de Comanche Street, à Long Island, Katie Hanson fait partie de cette jeunesse qui regarde de loin le rêve américain. Alors qu’en 1972 commence son dix-huitième été, que les soirées rallongent, que les rues et la plage s’animent, elle a le sentiment que sa vie reste en suspens. Ses pensées sont ailleurs, tournées vers sa mère qui l’a abandonnée, et vers Luke qu’elle aime secrètement et qui revient, transformé, de deux ans au Vietnam.
Entre les confidences de ses meilleures amies et les soirées au bar de l’hôtel Starlight où le jukebox entonne les classiques de l’époque, il y a pourtant de quoi la divertir. Mitch, vétéran à la jambe de bois qui noie son traumatisme dans l’alcool, y a élu domicile. Tous deux se lient d’amitié. Sous la chaleur écrasante et moite, le temps semble suspendu et propice à la réflexion sur la route à prendre, sur ceux qui nous entourent et que l’on va quitter.
Avec toute sa fragilité et sa fantaisie, Katie porte à bout de bras ce roman poétique et émouvant qui évoque ces vieux Polaroïd aux couleurs défraîchies que l’on regarde avec nostalgie et tendresse.
Étiquette : 1970
Les dix vœux d’Alfréd de Maude Mihami
1970, Le Camboudin, petit village breton. Alfréd, neuf ans, a un prénom dont l’accent aigu lui déplaît, une mère qui picole trop et un grand-père qui tient à lui comme à la prunelle de ses yeux. Il adore traîner au bistrot avec ses copains, une joyeuse bande de vieux qui lui apprennent la vie. Avec l’aide de son Vénérable Papi, il va décider de passer le cap de ses dix ans en établissant une liste de vœux à réaliser avant le grand jour. Rencontrer un vrai cow-boy, boire de la trouspignôle ou encore conduire un tracteur marqueront le début d’une série d’aventures aussi rocambolesques que réjouissantes. De vœux gâchés en moments de pure félicité, il va vivre l’année la plus incroyable de sa vie.
Maude Mihami nous offre avec Les Dix Vœux d’Alfréd un premier roman d’une grande drôlerie qui pose un regard tendre sur le monde de l’enfance.
Bienvenue à Paradise Lodge de Nina Stibbe
Été 1977 à Leicester, Angleterre.
Lizzie Vogel, 15 ans, ne fait jamais rien comme tout le monde. Pourquoi se compliquer la vie à sortir avec des garçons, se rebeller comme la bande de punks du collège ou faire du baby-sitting quand on peut… travailler à mi-temps dans une maison de retraite ? Lizzie est persuadée d’avoir trouvé la bonne planque à Paradise Lodge. Le job idéal pour renflouer les caisses sans être embêtée. Après tout, elle a quelques notions de ce que les personnes âgées ont le droit de manger ou non. Ça devrait suffire… Mais lorsqu’elle découvre que se rendre dans une morgue fait aussi partie de ses nouvelles fonctions, sa conviction en prend un coup. C’est alors que la nouvelle tombe : un établissement rival ouvre ses portes en ville, avec un meilleur parking et des cours de « seniorobic » (l’aérobic pour… vous avez compris). S’ils ne veulent pas perdre toute leur clientèle, les employés de Paradise Lodge vont devoir s’unir et rivaliser d’ingéniosité pour protéger « leurs » vieux. Ce qui ne va pas manquer de chambouler quelque peu leur quotidien…
L’étoile d’argent de Jeannette Walls
1970, dans une petite ville perdue de Californie. Bean Holladay a douze ans et sa soeur Liz, quinze, quand leur artiste de mère disparaît. Elle a beau être fantasque, d’habitude elle finit tooujours par rentrer. Mais pas cette fois-ci. Quand l’argent vient à manquer, les deux jeunes filles n’ont guère le choix : il leur faut trouver refuge en Virginie, chez cet oncle Tinsley dont elles ne gardent qu’un vague souvenir.
Figé dans le passé, le manoir Holladay, où habite Tinsley, ressemble à un vestige coupable de l’époque ségrégationniste, mais, entre ses murs délabrés, Bean et Liz se laissent bercer par la quiétude d’une vie familiale retrouvée. Jusqu’au jour où, pour gagner un peu d’argent, elles entrent au service de Jerry Maddox, le contremaître de l’usine locale, qui fait la pluie et le beau temps sur toute la ville et applique une loi très discutable…