la palette de l angeRésumé

Dans ce nouveau roman de Kishwar Desai, nous retrouvons la charmante et néanmoins tenace travailleuse sociale Simran Singh, décidée à sauver la petite Amelia, née par mère porteuse dans une clinique de Delhi. Ses parents, d’origine ­britannique, sont morts dans un accident suspect et la mère porteuse a mystérieusement disparu. Simran se lance dans une enquête qui la mène jusqu’à Londres, où elle doit non seulement tenter de retrouver les proches d’Amelia, mais aussi découvrir comment le bébé a pu naître ­séropositif…

L’avis de Cassandre

Je suis fière de pouvoir annoncer que j’ai lu mon tout premier roman indien ! Je ne savais absolument pas à quoi m’attendre avant ma lecture et je peux vous dire qu’au final, je ne suis pas déçue du voyage !

Le personnage principal est Simran, une travailleuse sociale qui a tendance à fourrer son nez un peu partout, quitte à s’attirer des ennuis. Elle va être amenée à enquêter autour d’une affaire suspecte, dans une clinique spécialisée dans la fécondation in vitro. Son voyage la mènera notamment à Londres où elle pourrait trouver des réponses.

Vous l’aurez compris, le thème principal de ce polar est la vie. Nous suivons, tour à tour, divers personnages liés de près ou de loin à l’affaire comme un policier, des médecins de la clinique, des jeunes femmes voulant devenir mères porteuses car elles manquent cruellement d’argent, un couple britannique qui n’arrive pas à concevoir, et bien d’autres. Si au début, j’avais peur de me perdre parmi les prénoms indiens, il n’en est rien. On les mémorise assez vite et ne se mélange pas les pinceaux. J’ai aimé cette multitude de personnages où chacun voit les choses différemment, mais aussi le fait qu’ils jouent un rôle clé dans l’histoire, qu’on comprendra totalement à la fin du roman.

Ce que j’ai adoré, c’est la vision de l’auteure du livre, très ouverte d’esprit. Elle a un regard extérieur sur son pays natal. Elle nous parle de ses failles en terme judiciaire, du rejet des homosexuels, du désespoir qui pousse les adolescentes à vendre leurs ovules. Mais on ne tombe jamais dans le pathos. Le côté culturel est très présent lui aussi. Elle nous montre certaines traditions qui m’ont donné envie d’en savoir plus sur ce pays méconnu à mes yeux.

Le côté polar est léger. Je veux dire qu’il y a des rebondissements, du suspense et un dénouement à l’intrigue, mais ce n’est pas le genre littéraire dominant du livre. Je le qualifierais plutôt de roman contemporain qui contient du suspense. Et ce n’est pas négatif, loin de là ! La fin m’a d’ailleurs appris des choses que j’ignorais totalement en médecine.

Un roman indien plus que réussi et qui s’intéresse à un sujet sensible et actuel. Je le recommande !

Les origines de l’amour de Kishwar Desai, paru le 22 mai 2014 aux éditions de l’Aube, 422 pages, 21,90€

3 Comments on Les origines de l’amour de Kishwar Desai

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *