1970, Le Camboudin, petit village breton. Alfréd, neuf ans, a un prénom dont l’accent aigu lui déplaît, une mère qui picole trop et un grand-père qui tient à lui comme à la prunelle de ses yeux. Il adore traîner au bistrot avec ses copains, une joyeuse bande de vieux qui lui apprennent la vie. Avec l’aide de son Vénérable Papi, il va décider de passer le cap de ses dix ans en établissant une liste de vœux à réaliser avant le grand jour. Rencontrer un vrai cow-boy, boire de la trouspignôle ou encore conduire un tracteur marqueront le début d’une série d’aventures aussi rocambolesques que réjouissantes. De vœux gâchés en moments de pure félicité, il va vivre l’année la plus incroyable de sa vie.
Maude Mihami nous offre avec Les Dix Vœux d’Alfréd un premier roman d’une grande drôlerie qui pose un regard tendre sur le monde de l’enfance.
L’avis de Cassandre
En voyant ce titre, pour la première fois, j’imaginais un bon roman feel-good, une belle histoire pleine de tendresse. Et j’ai été finalement très surprise par ce récit et je vais vous expliquer pourquoi !
Alfréd (oui, avec un accent !) est un garçon de 9 ans qui vit dans un petit village breton. On est en 1970, Alfréd s’ennuie un peu et a envie de mettre du piment dans sa vie d’enfant. Ainsi, il réalise une liste de 10 choses à réaliser avant son dixième anniversaire.
Ce qui est surprenant dans ce roman, c’est l’écriture. Alfréd a la particularité d’adorer passer son temps libre avec les vieux du village. Et chacun parle en patois ce qui donne lieu à des dialogues très francs et sans filtres. Quel plaisir de faire la connaissance de tous ces bons vivants, un peu rustres mais si attachants ! L’histoire n’est pas toujours tendre, Alfréd est souvent livré à lui-même, mais heureusement, son grand-père n’est jamais bien loin.
Une histoire qui se lit rapidement, des personnages très attachants et une lecture qui nous donne envie de passer quelques jours à la campagne.
Les dix vœux d’Alfréd de Maude Mihami, paru en mai 2018 aux éditions Nil, 256 pages, 18€
Quant à son père, il était tombé dans la cheminée, un soir qu’il était fin saoul et y avait brûlé tout entier, ou presque. Quand sa femme et son fils l’avaient retrouvé le lendemain, ils s’étaient demandé s’ils devaient commander un vrai cercueil ou seulement un petit : du père, il ne restait que les pieds.
Un bon dépaysement, en somme.
tu me tentes bien ^^