Catégorie : Illustré

Lore Olympus tome 7 de Rachel Smythe

Résumé

Artémis est de plus en plus confuse et n’arrive pas à se contenter des réponses de son frère Apollon ; Léto, leur mère, se mêle également à l’histoirepour pousser Perséphone à douter d’Hadès en dévoilant le passé de ce dernier avec Héra.
Mais le pire est à venir, car Zeus ne laisse aucun répit à Perséphone. Malgré de multiples stratagèmes pour le retarder, le procès tant redoutéfinit par se tenir. L’audience du siècle ne fait que commencer et les témoins divins ont tous un bon alibi…
La vérité va-t-elle enfin éclater au grand jour ? Qui sortira blanchi de cette cour d’assises ?Une chose est sûre : Perséphone est prête pour la contre-attaque !

L’avis de Cassandre

Encore une fois, je suis très contente d’avoir lu cette suite de Lore Olympus et j’ai déjà hâte de pouvoir suivre nos dieux préférés. 

L’objet livre est à nouveau une pépite à détenir dans sa bibliothèque, un livre avec une couverture épaisse et bien travaillée ainsi que des dessins sublimes avec une belle panoplie de couleurs. 

J’ai adoré les flash-back concernant le passé d’Hadès et l’origine de son arrivée en tant que roi des Enfers. Mais aussi l’attention constante qu’il porte à Perséphone. 

J’ai également apprécié le message que fait passer l’auteur sur le viol mais plus particulièrement sur la dimension traumatique que cela peut provoquer ainsi que sur l’état de sidération qui peut toucher les victimes et la nécessité d’en parler avec un professionnel.

En résumé, j’ai aimé une fois de plus ces personnages et j’ai trouvé lecture trop rapide à mon goût malgré ces 416 pages. J’ai hâte de savoir ce qu’il va advenir d’Apollon ! Réponse au prochain épisode…

Lore Olympus tome 7 de Rachel Smythe, paru en novembre 2024 aux éditions Hugo & Cie, 416 pages, 24,95€

Pas si mâle de Fabien Fernandez et Line Hachem

Résumé

Mathis est en terminale et un peu perdu : une mère presque absente, un beau-père viril qui le pousse sans cesse au conflit, une fin d’année difficile entre réussir son bac et entrer dans cette école d’animation qui lui importe tant. Mais surtout, Mathis souffre de la disparition de son père, un militaire de carrière. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour cet adolescent en quête d’identité qui passe son temps à jouer au plus malin avec les filles pour amuser la galerie. Et un jour, poussé par ses amis, pour être un « vrai mec », il fait le pari de « pécho » Léa. Léa, dont il est secrètement amoureux. Elle le rembarre sèchement. Peu fier de ce qu’il a fait, il tente maladroitement de se racheter, mais cela ne fait qu’envenimer les choses. Alors, quand son dossier pour l’école de ses rêves est détruit par une fuite d’eau, ça n’arrange pas sa situation. Que faire ? Qui devenir et aux yeux de qui doit-il exister pour devenir un homme ? Comment se faire pardonner par Léa ? Comment réagir quand une lettre de son père lui parvient enfin après des mois d’absence et d’inquiétude ? 

L’avis de Cassandre

Poéstrip est une collection récente des éditions Nathan. Sa particularité est que chaque titre est une adaptation libre et moderne d’un poème en roman graphique. L’objectif est de donner envie aux adolescents et jeunes adultes de s’intéresser à la poésie avec une approche originale. Pas si mâle est une variation graphique autour du poème Tu seras un homme, mon fils de Kipling. Je ne l’avais jamais lu et c’était l’occasion pour moi de le découvrir.

Mathis est un élève de terminale qui rêve d’intégrer une école d’animation. Si sa mère le soutient, son beau-père préfère le rabaisser et lui recommander de « trouver un vrai métier ». Le père de Mathis est un militaire porté disparu depuis des mois. Enfin, une fille du lycée lui plaît mais le jeune homme ne sait pas du tout comment s’y prendre. Bref, il se sent seul et totalement perdu.

A l’heure de #Metoo, Pas si mâle est une réflexion sur la masculinité, la virilité et sur la place qu’occupent les hommes dans la société actuelle. Plus généralement, on parle d’adolescence, de cette période charnière où on doit choisir une orientation professionnelle. Et indirectement, on choisit quelle personne on souhaite devenir et qui prendre pour modèle. Mathis est un adolescent qui sonne vrai. Il commet des erreurs, s’emporte contre les mauvaises personnes mais il est avant tout un humain en quête de repères.

Enfin, j’ai aimé les illustrations bicolores, en nuances de jaune et de bleu. Les dessins sont modernes et actuels et plairont au plus grand nombre. Un bonus qui apporte un vrai plus : on trouve bien sûr le poème à la fin mais aussi les coulisses d’écriture et d’illustration de ce titre. Une collection à suivre !

Pas si mâle de Fabien Fernandez et Line Hachem, paru en septembre 2024 aux éditions Nathan, 96 pages, 23,95€

Boris, Babette et tous les squelettes de Lyse Leroy et Tanya Esch

Résumé

Lorsque la voisine de Boris lui demande de s’occuper de son animal de compagnie, Babette, Boris n’hésite pas une seconde. Oui, mais voilà, les parents de Boris sont 100% anti-animal de compagnie…! Boris va alors devoir redoubler d’inventité pour cacher son existence, d’autant que Babette n’est pas un animal comme les autres… Elle est jaune, marche sur deux pattes, adore la télévision et les films d’horreur… mais surtout, Babette est douée de la parole !

L’avis de Cassandre

Boris est un enfant d’une dizaine d’années. Il vit dans un appartement avec ses parents. Un jour, sa voisine du dessus lui confie la garde de Babette car elle doit s’absenter un moment. Boris, certain que ses parents ne seraient pas d’accord, décide de cacher Babette dans sa chambre.

Babette n’est pas un animal de compagnie comme les autres. On ne sait pas trop de quelle espèce elle est issue. Elle ressemble un peu à une belette, un peu à un chat ou à un furet. Sauf qu’elle est jaune, marche sur ses deux pattes, mange des chips devant la télévision et surtout, Babette parle. Et sans parler de ses goûts douteux pour le morbide !

Ce roman graphique est un gros coup de coeur. D’une part, j’ai adoré son personnage central, Babette est très drôle et cela donne des situations hilarantes. Babette a un seveu sur la langue et est très attirée par les shquelettes. Boris fait tout pour la contenter, jusqu’à ce que la situation lui échappe. J’ai trouvé ce titre très original. On embarque volontiers dans cet univers décalé. Si l’humour est très présent, il y a une certaine réflexion sur la différence, l’inclusion et le racisme. Pour conclure, ce titre n’a à mes yeux que des qualités !

Boris, Babette et tous les squelettes de Lyse Leroy et Tanya Esch, paru en septembre 2024 aux éditions Nathan, 160 pages, 20€

Dix minutes à perdre de Jean-Christophe Tixier et Terkel Risbjerg

Résumé

Pour la première fois de sa vie, Tim va passer deux jours tout seul. Seul dans la très vieille maison où il vient d’emménager avec ses parents. « Si tu as dix minutes à perdre, commence à détapisser les murs de ta chambre », ironise son père. Tim le prend au mot. Dix minutes, pas une de plus. Mais en arrachant de l’affreux papier peint fleuri, Tim fait apparaître un mystérieux message. Ceci est mon histoire…

L’avis de Cassandre

Dix minutes à perdre est l’adaptation en bande dessinée du roman éponyme de Jean-Christophe Tixier. J’avoue que je ne connaissais pas le roman qui a raflé de nombreux prix. On fait la rencontre de Timothé (Tim, pour les intimes). C’est un adolescent qui reste seul chez lui tout un week-end, ses parents devant s’absenter. Il s’ennuie ferme dans cette maison de campagne dans laquelle ils viennent d’emménager. Quand son père lui suggère de commencer à détapisser sa chambre pour s’occuper, Tim accepte. Mais sous le papier peint, se cache un mystérieux récit de l’ancien propriétaire, aujourd’hui décédé.

Dix minutes à perdre est une bande dessinée captivante. Il s’agit d’une chasse au trésor pour retrouver un butin caché dans la maison. J’ai aimé suivre Tim accompagné de sa voisine Léa. Il y a un réel suspense et des scènes bien angoissantes, pour notre plus grand plaisir ! Les dessins m’ont beaucoup plu, en particulier l’atmosphère parfois très sombre qui est bien retranscrite.

Une bande dessinée qui se lit en apnée, on est tenu en haleine jusqu’au dénouement. Je me suis régalée !

Dix minutes à perdre de Jean-Christophe Tixier et Terkel Risbjerg, paru en septembre 2024 aux éditions Nathan, 96 pages, 14,95€

UnOrdinary tome 1 de Uru-Chan

Résumé

Personne n’a jamais prêté beaucoup d’attention à John – juste un adolescent normal dans un lycée où l’élite sociale possède des pouvoirs et des capacités impensables. Mais John a un passé secret qui menace de détruire tout l’ordre social de l’école – et bien plus encore. Accomplir son destin ne sera cependant pas facile, car il y a des batailles, des ennemis et des conspirations mortelles à chaque coin de rue.

Bienvenue dans un monde où même avoir des pouvoirs magiques ne garantit pas sa survie…

L’avis de Cassandre

Depuis ma découverte de Lore Olympus, je prends plaisir à lire des adaptations en romans graphiques de Webtoon. On plonge dans un lycée prestigieux où les élèves ont des pouvoirs. Tous, sauf John qui vient de faire sa rentrée et n’a aucun don, il est un « zéro ». Autant dire que cette faiblesse fait de lui un paria et qu’il est victime de harcèlement scolaire. Celui-ci est violent, John se fait régulièrement cogner dans les couloirs, et tout le monde trouve ça normal. Mais méfiez-vous de l’eau qui dort…

L’univers d’UnOrdinary est plein d’action. Au programme, de nombreux affrontements, des alliances, de la conspiration, du suspense. On ne s’ennuie pas et les pages se tournent très (trop) vite. On se demande quels secrets cachent John et ce qu’il fait dans un lycée où personne ne le tolère. Sauf Seraphina, qui est l’élève ayant le plus de pouvoirs. C’est une alliance inattendue qui révèlent de nombreuses surprises.

Ce premier tome est original et pose les bases d’un univers qui me plaît. Les dessins sont très sympathiques et j’ai aimé que les bulles de dialogue soient de la couleur des cheveux du protagoniste qui parle. Cela permet de suivre plus facilement l’histoire. Le final apporte quelques réponses et suscite de nombreuses autres questions. Vivement la suite !

Unordinary tome 1 de Uru-Chan, paru en juin 2024 aux éditions Hugo Publishing, 336 pages, 24,95€

La Visite au Struthof, camp méconnu de Marc Lizano et Yaël Hassan

Résumé

Le collège de Simon, élève de 3ème, propose d’organiser une sortie scolaire au Struthof, ancien camp de concentration nazi. En manque d’accompagnateurs, Simon sollice sa grand-mère maternelle, Rose. C’est l’occasion pour cette dernière de se plonger dans cette sombre partie de l’Histoire à laquelle ses parents et ses grands-parents ont été durement confrontés. Et c’est au travers de vieux albums d’archives et d’épais carnets rédigés par sa mère que Rose prépare la visite du camp pour accompagner au mieux Simon.

L’avis de Cassandre

La Seconde Guerre Mondiale est un sujet qui m’est cher et j’ai toujours le sentiment qu’il me reste encore bien des choses à apprendre. Le Struthof est un camp de concentration, le seul sur le territoire français actuel et pourtant, il est méconnu. Simon est un élève de 3ème dont le professeur s’apprête à organiser une sortie scolaire là-bas. C’est l’occasion pour Simon d’en parler à sa grand-mère Rose, dont la propre mère a perdu son frère jumeau dans ce camp.

Sous forme de roman graphique, nous suivons à la fois Simon et les autres élèves pendant leurs recherches et la visite mais aussi l’arrière grand-mère de notre héros et son histoire personnelle. Il s’agit d’un ouvrage très documenté qui comprend d’ailleurs un dossier à la fin avec une frise chronologique, des biographies sur des résistants, un lexique etc.. pour aller plus loin.

Ce roman graphique est indispensable, on y parle de résistance, de transmission et du devoir de mémoire. Il s’adresse toutefois à un public averti car tout ce que subissaient les déportés est décrit, laissant entrevoir la barbarie des hommes… On ne peut que ressortir ébranlés de cette lecture.

Les illustrations et l’univers graphique de Marc Lizano permettent une parfaite immersion dans l’Histoire. Je ne peux que recommander cette lecture instructive !

La Visite au Struthof, un camp méconnu de Marc Lizano et Yaël Hassan, paru en mai 2024 aux éditions Nathan, 96 pages, 15,95€

Full Crush de Maya Orhan

Résumé

Emma n’a jamais eu de chance en amour, et ce n’est pas faute d’essayer. Depuis le berceau, son cœur d’artichaut lui joue des tours. Mais cette année, c’est différent : c’est l’année de ses 20 ans ! Et elle n’a qu’un seul objectif en tête : trouver l’amour, le vrai. Cependant, son cœur balance. Qui choisir parmi ses nombreux crush ? Le ténébreux président du BDE, le mystérieux passager du bus à l’allure d’explorateur, ou son insupportable mais irrésistible ennemi ? 

L’avis de Cassandre

Emma a vingt ans et croque la vie à pleines dents, ou presque. Aujourd’hui, elle est bien décidée à trouver l’amour. Mais parmi tous ses crush, comment choisir le bon ?

Full Crush est un roman graphique plein d’humour. Dans cette quête amoureuse, Emma rêvasse beaucoup et laisse vagabonder son imagination, ce qui donne des scènes assez déjantées ! J’ai bien aimé les différents personnages masculins et la manière dont ils sont mis en avant. Emma, quant à elle, est une jeune femme en réalité pleine de complexes, elle n’a pas beaucoup confiance en elle et a du mal à exprimer ce qu’elle veut réellement.

Les dessins sont rafraîchissants et pleins de jeunesse. D’ailleurs, Maya Orhan est à peine plus âgée que son héroïne et cela se ressent dans son ouvrage pétillant.

Un roman graphique drôle qui se lit d’une traite !

Full Crush de Maya Orhan, paru en juin 2024 aux éditions Nathan, 112 pages, 15,95€

Cursed Princess Club tome 1 de Lambcat

Résumé

Gwendolyn est la preuve vivante que les princesses n’ont pas toujours la vie facile. Bien qu’elle vive dans un château et que son père soit roi, elle n’est pas une princesse de cinéma, ni même une princesse de conte de fée. Elle a un grand cœur, mais n’est pas particulièrement séduisante. 

Une nuit, elle tombe accidentellement sur les membres du Cursed Princess Club, et sa vie ne sera plus jamais la même. Rejetées par la société après avoir été victimes d’une malédiction, les princesses du club vont prouver à Gwendolyn qu’elle n’a pas besoin de rentrer dans le moule pour être une véritable princesse !

L’avis de Cassandre

J’ai découvert les Webtoon avec Lore Olympus, une série que j’adore. Je suis ravie de poursuivre sur ma lancée avec le premier tome de Cursed Princess Club, une série d’un tout autre registre.

Maria, Lorena et Gwendolyn sont trois sœurs et accessoirement princesses du Royaume Pastel. Elles sont âgées de 16 à 18 ans et leur père, le roi, a décidé de les marier. Les princesses ont toujours vécu dans leur château, sans contact avec la gente masculine. Leurs futurs époux sont les princes d’un autre royaume et également de vrais tombeurs. Ces futurs mariages arrangés réjouissent nos héroïnes. La première rencontre avec les princes Tartan se passe très bien sauf pour Frederick, le plus jeune qui se rend compte que Gwendolyn est loin d’être aussi belle que ses sœurs…

Dès les premières pages, j’ai su que j’adorerais ce roman graphique. Je suis fan de l’humour, autant les répliques que les comiques de situation. Cette série est décalée mais pas trop. Elle aborde différentes thématiques plus profondes comme l’apparence physique, la beauté intérieure, le mal-être, le rejet aussi. J’ai trouvé cette lecture bienveillante. Gwendolyn est une jeune fille adorable et aux multiples talents. Ses sœurs et son père l’aiment profondément et ne la réduisent pas à son physique. Au contraire, ils la valorisent. Les personnages secondaires sont très plaisants. J’ai une petite préférence pour le père des soeurs qui m’a bien amusée. J’aime aussi le Club des Princesses Maudites et ses membres surprenants.

Enfin, les dessins et l’univers coloré et acidulé m’ont beaucoup plu. L’immersion a été immédiate, il s’agit d’un très bel objet-livre relié et à la couverture épaisse. Un sans faute pour ce premier tome qui rejoint ma liste très restreinte des coups de cœur ! J’espère que la suite paraîtra bientôt, je trépigne déjà d’impatience !

Cursed Princess Club tome 1 de Lambcat, paru en mai 2024 aux éditions Hugo Publishing, 24,95€

Lore Olympus tome 6 de Rachel Smythe

Résumé

Cache-cache mortel aux Enfers…

Zeus est en chasse et sa proie n’est autre que Perséphone… Heureusement Hadès a une longueur d’avance sur lui et la retrouve avant !

Ce temps passé seul à seul, cachés des autres les rapproche. Perséphone lui raconte enfin la vérité sur ce qui s’est passé au Royaume des mortels et Hadès lui en apprend davantage sur son passé avec Chronos.

Mais même Hadès ne peut arrêter la course folle de Zeus, appuyé par Appolon, Menthé et Thétis en sous-marin. Héra, elle, choisit son camp suite à la confirmation de Perséphone sur son intuition et décide à son tour de faire sa chasse au dieu, Apollon étant sa cible.

Mari et femme se font face, et la guerre ne fait que commencer. Car le secret que cache Perséphone sur Apollon est sur le point d’être lui aussi, bientôt révélé aux yeux de tous…

L’avis de Cassandre

Je n’arrive pas à croire qu’on arrive déjà au sixième opus des aventures d’Hadès et Perséphone ! Une chose est sûre, j’attends toujours avec impatience la suite de leurs aventures et une fois de plus, je me suis régalée !

Je le dis (et je le redis), l’objet-livre est une pépite, couverture épaisse, reliure, quel plaisir de le regarder et le prendre en mains ! Les coloris et l’univers particulier de Rachel Smythe sont divins. Elle a véritablement créé une série avec une identité unique.

Il me tardait de retrouver Perséphone et Hadès. Et j’ai été servie par ce rapprochement (enfin) entre nos deux personnages préférés. On avance grandement dans leur histoire commune. Côté personnages secondaires, on se régale toujours autant et l’action est au rendez-vous.

J’ai tellement été happée par cette lecture et ces dessins que je l’ai lue d’une traite, je n’ai pas vu le temps passer et je n’ai qu’une hâte : découvrir la suite. 

Lore Olympus tome 6 de Rachel Smythe, paru en mai 2024 aux éditions Hugo Publishing, 24,95€

La Mousse de Nina Six

Résumé

Et si la puberté était une catastrophe naturelle ?

2010, Thalle, petite ville de province. Nina se prépare, dans son pavillon où elle vit avec ses parents, à partir pour le collège. Avec ses baskets qui copient une marque connue et ses vêtements larges, elle tente, tant bien que mal, de se donner une allure, et surtout de cacher son corps encore peu formé, contrairement aux filles de son âge. À cause de sa bouille de bébé, elle subit les moqueries de ses camarades, y compris de Camille qui n’assume pas, auprès de ses nouvelles copines populaires, son ancienne amitié avec Nina. C’est donc avec son habituelle boule au ventre que Nina sort de chez elle. Mais ce matin-là, quelque chose a changé, dans l’air, elle le sent…

Et pour cause, non seulement les compteurs météorologiques s’affolent et prédisent l’arrivée imminente d’une tempête et le signe d’une inondation gigantesque, mais une mousse qui paraît étrangement vivante a recouvert tout le vieil aqueduc désaffecté qui encercle la ville…

L’avis de Cassandre

En 2010, Nina Six est collégienne dans une petite ville. L’héroïne se sent seule, abandonnée par sa « meilleure amie » Camille, au profit d’une bande d’ados populaires. Nina est moquée, insultée, brutalisée. Elle est petite, son corps n’est pas encore « formé » et son apparence enfantine est le prétexte tout trouvé pour la transformer en paria de sa classe. Comme si ça ne suffisait pas, Nina s’inquiète : entre la fin du monde annoncée pour 2012 et un violent orage qui va bientôt s’abattre sur la ville… Finalement, on se demande si la tempête intérieure (hormonale) ne serait pas pire que la tempête extérieure (météorologique).

Je me suis reconnue en Nina, une jeune fille à part car elle ne répond pas aux « standards physiques », la moindre différence étant sujette aux moqueries puériles. On a presque tous traversé cette période où on se sent à la fois seul et incompris. Nina Six (l’autrice) parvient à mettre des mots sur la cruelle période de l’adolescence à travers un personnage qui porte son nom et qu’on devine autobiographique.

J’ai aimé les illustrations, la nature qui reprend le dessus sur une ville dont le projet principal a été abandonné et qui suscite de nombreuses manifestations. Il y a un côté assez onirique avec la mousse qui recouvre l’aqueduc, se déploie et dont on ne sait pas grand chose. Les illustrations douces sont contrastées par celles de la tempête qui menace.

Un joli titre qui me donne envie de lire son précédent intitulé Les pissenlits. Je remercie Babelio et les éditions Sarbacane pour cet envoi, dans le cadre d’une opération Masse Critique.

La Mousse de Nina Six, paru en janvier 2024 aux éditions Sarbacane, 112 pages, 22€