Hiver 1867, la famine frappe la Finlande. Marja abandonne ferme et mari avec Mataleena et Juho, ses deux enfants, pour tenter de rejoindre Saint-Pétersbourg et ses promesses de vivres. Mais la route est longue jusqu’à la capitale de l’Empire russe et nombreux sont ceux qui, poussés par la faim, se dirigent vers le sud. Le froid mordant, la fatigue et la peur tentent d’avoir raison de l’humanité de ceux qui se battent pour leur survie, réduits à des spectres faméliques parmi les ombres. Alors que partager revient à se condamner, Marja mendie et se prive pour nourrir ses enfants. La limite qui séparait les morts des vivants s’amenuise à mesure que les affamés progressent au cœur de l’implacable hiver.
L’avis de Cassandre
L’histoire se déroule en 1867, en Finlande. L’hiver fait rage, le froid s’immisce partout et cela fait des mois que les récoltes sont mauvaises. Alors la famine touche peu à peu toute la population, les habitants tombent malade, s’affaiblissent et tentent de survivre… Lorsque nous faisons la rencontre de Marja et de sa famille, la mort les entoure. Marja prend avec elle ses deux enfants, laissant son mari mourant derrière elle. Marja marche, mue par l’espoir de rejoindre un endroit qui ne connaît pas la famine, un endroit où ses enfants et elle survivront…
La faim blanche est un roman difficile, surtout car il est basé sur des faits historiques. Les mots de l’auteur sont glacés, ils nous heurtent et font gronder nos estomacs. Qu’il est difficile de lire ces lignes et d’assister, impuissants, à cette déshumanisation…
La construction du récit est intéressante car nous suivons plusieurs personnages, dont le Grand-Duché de Finlande et son impuissance…
Un récit difficile mais très bien écrit et construit, un sujet très intéressant qui me fera longtemps frissonner.
La faim blanche de Aki Ollikainen, paru en février 2018 aux éditions 10-18, 168 pages, 6,60€
Tu en dis juste assez pour attiser ma curiosité.