Résumé
« Je connais ce visage. C’est le mien. C’est celui de ma mère. Là, devant moi, il y a une inconnue avec mon visage. Et elle est morte. »
Margot Nielsen se rend pour la première fois dans la ville natale de sa mère. En explorant l’ancienne propriété familiale en ruine, elle pensait enfin renouer avec ses racines. Mais à vouloir déterrer les secrets de famille, on court le risque de se brûler les ailes.
L’avis de Cassandre
Margot a dix-sept ans et a toujours vécu seule avec sa mère. Selon cette dernière, elles n’ont aucune famille. Elles ne sont que deux et se suffisent à elles-mêmes (ou pas). Margot en a assez des secrets et découvre un beau jour qu’elle a une grand-mère maternelle. Le silence de sa mère la pousse à partir à la rencontre de cette grand-mère inconnue.
Dès le début de l’histoire, Rory Power instille une ambiance particulière, sombre et étrange. La mère de Margot n’entretient pas une relation normale avec sa fille. Elle fuit constamment, dissimule et leurs liens sont conflictuels. Et puis, il y a cette flamme qu’elle entretient en permanence comme si sa vie en dépendait… Si la mère est bizarre, la grand-mère n’est pas en reste. Quand Margot arrive chez elle, non seulement un incendie se déclare sur ses terres, mais en plus, une jeune fille est retrouvée morte. La grand-mère reste impassible et refuse de répondre aux nombreuses questions de sa petite-fille. Dans quel pétrin Margot s’est-elle fourrée ?
Le moins qu’on puisse dire est que ce roman est original. Qu’on se sent mal dans cette ferme familiale où malgré les incendies qui se succèdent, une froideur extrême se dégage. On pressent un événement effroyable à venir, sans qu’on puisse déterminer ni quoi ni comment. Pour cette raison, il m’a été difficile de reposer ma lecture avant d’en connaître le dénouement.
Pour conclure, un roman atypique à l’ambiance glauque et au final inattendu !
Ce feu qui nous consume de Rory Power, paru en avril 2024 aux éditions Robert Laffont, 384 pages, 19€