Un jour, on trie les livres… et ensuite, les hommes ?
« Le petit train des quatrièmes s’est formé. Je frappe à quelques dos au hasard.
– Eh ! les gars, vous avez vu ? Chanthou et Malik et Tamara et Mahmut et… vous les avez vus, dans le minibus ? Ils sont virés pour de bon… hé ! vous m’écoutez ? Pas seulement du bahut. Virés de chez nous. De la France, de la Gaule, de l’hexagone, du territoire national… la patrie ! Vous n’avez pas vu ? Ils n’ont pas vu. »
L’avis de Cassandre
Arno est un élève de quatrième, dans un collège français. Il est plutôt banal et sa famille est imparfaite, tout comme lui. De nombreux habitants se plaignent des « étrangers » qui font baiser le niveau, sont violents et n’auraient rien à faire dans cet établissement. Alors, peu à peu, le collège vire les élèves venus d’autres pays, ne fait étudier que la France, brûle les livres étrangers etc… Le collège va devenir 100% français. Mais « français », qu’est-ce que cela signifie réellement ?
Arno est anéanti, Chanthou, sa cambodgienne bien aimée et éradiquée de l’école, les cours de langues sont proscrits et à la cantine, on ne mange plus que du cochon ! A quoi cela rime ?
Lundi, couscous, est un court roman qui véhicule des idées fortes et fait prendre conscience des notions de xénophobie et de discrimination à son lectorat. J’ai trouvé le scénario basé sur la dérision, idéal. Il aide, à travers l’exagération à véhiculer des idées importantes.
Lundi couscous de Lorris Murail, paru le 18 septembre 2014 aux éditions Nathan, 144 pages, 5,20€
Oh, très intéressant en effet, j’adore l’idée. Je ne connaissais pas du tout, mais il pourrait beaucoup me tenter.
Ce n’était pas avec le titre que j’aurai fait attention à ce livre mais avec ta chronique je pense que je vais me pencher sur la question 🙂