Pénitencier de Fukuoka, Japon, 1944. Un meurtre atroce a eu lieu : celui du gardien-chef, Sugiyama, un homme réputé pour sa cruauté bestiale. Le soldat Watanabe, toute jeune recrue japonaise, est chargé de trouver le coupable, mais à peine a-t-il commencé les interrogatoires qu’un détenu influent, un Coréen communiste et résistant, s’accuse du crime. Pourtant, Watanabe ne croit pas à sa culpabilité et décide de poursuivre ses investigations malgré les ordres de sa hiérarchie. À mesure qu’il reconstitue les derniers mois du gardien-chef, il va découvrir ce qui se passe réellement dans ce sombre lieu dont peu sortent vivants : un prisonnier prêt à tout pour creuser son chemin vers la liberté, un directeur dont la cupidité ne connaît pas de limites, et l’étrange relation qui s’est nouée entre la brute Sugiyama et Yun Dong-ju, un jeune poète coréen. Alors que la guerre fait rage au-dehors et que les bombes pleuvent sur Fukuoka, Watanabe mettra tout en œuvre pour protéger Yun Dong-ju, dont les vers sont si purs qu’ils brisent le plus dur des cœurs. Mais il devra affronter un complot bien plus vaste que l’enceinte de la prison… À la fois thriller historique, huis clos et hommage au poète Yun Dong-ju, qui trouva la mort à Fukuoka à l’âge de vingt-sept ans, Le Garde, le Poète et le Prisonnier est un plaidoyer passionné pour la littérature et son pouvoir de rédemption.
L’avis de Cassandre
Durant la seconde guerre mondiale, le Japon occupe la Corée. Watanabe, jeune homme étudiant est enrôlé pour être garde dans un pénitencier. Un gardien a été tué et Watanabe est chargé d’enquêter et de trouver le coupable.
La garde, le poète et le prisonnier est une œuvre de fiction où Lee Jung-Myung a imaginé, avec des faits réels toutefois, la vie du poète Yun Dong-ju, considéré comme l’un des meilleurs en Corée. La poésie est donc la clé du roman. Elle est à la fois présente explicitement, sous forme de poèmes que Yun Dong-ju a écrits mais aussi dans l’écriture de Lee Jung-Myung. La poésie est la possibilité de s’accrocher à quelque chose et de pouvoir faire vagabonder son esprit.
C’est une véritable œuvre littéraire où les mots détiennent une véritable force. Il ne faut pas, d’ailleurs, s’attendre ici à un roman à suspense et à de l’action à chaque page. Au contraire, ce n’est pas le but premier de l’auteur.
Je conseille fortement ce très beau roman, j’aime beaucoup l’écriture des auteurs asiatiques, si belle et poétique ! Leur vision de la vie est vraiment différente de nous, occidentaux.
Les livres étaient des villes où je n’avais jamais mis les pieds, de grands esprits en guise de bâtiments et des phrases pour rues.
On souffre car on découvre l’amour trop tôt, parce qu’on apprend la vérité trop tard ou parce qu’on n’a pas vu quelqu’un depuis trop longtemps.
Le garde, le poète et le prisonnier de Lee Jung-Myung, paru le 17 avril 2014 aux éditions Michel Lafon, 363 pages, 19,95€
Je ne connaissais pas du tout, merci pour la découverte 🙂
Il ne me tente pas :/
Celui ci ne me tente pas non plus ^^
Malgré ton avis positif, je ne suis pas attirée par ce livre …
Je n’ai jamais lu d’auteurs asiatiques, j’appréhende beaucoup leur style. Cependant ici la trame de l’histoire me plait et l’ambiance qui doit en découler m’interpelle.