doglandsRésumé

Ses muscles se lancèrent dans un double galop. Ses coussinets martelaient la roche. Son sang de lévrier lui donnait vitesse et puissance. Son sang de chien-loup, endurance et courage. Au lieu de se sentir plus faible, il se sentait plus fort. Et alors il comprit quelque chose d’extraordinaire. Même si le tunnel était noir comme une nuit sans étoiles, et alors même qu’il courait à toute vitesse, il ne se heurtait pas aux parois qui n’étaient qu’à quelques centimètres de lui. Furgul ne savait pas pourquoi. Il ne faisait que courir. Puis un vent étrange souffla, venu du tunnel derrière lui. Et – comme si un fantôme avait chuchoté à son âme – Furgul entendit l’appel des Doglands.

L’avis de Cassandre

Un livre avec des chiens qui parlent ? Cela peut surprendre et c’est pourquoi j’ai décidé de le lire, curieuse de voir si j’allais aimer.

Furgul est un bâtard et naît au mauvais endroit, au mauvais moment. Sa mère est un lévrier de compétition et vit chez un maître violent dont l’objectif est de s’enrichir en organisant des combats. Evidemment, Furgul n’a pas sa place dans cet univers et court droit vers la mort, n’étant pas un sang pur. Sa mère le pousse à s’enfuir, vers une vie meilleure. Afin de lui donner le courage de s’échapper, elle mentionne les Doglands, un lieu où les chiens sont libres de faire ce qu’ils veulent, une liberté inconditionnelle.

Quelque peu sceptique au début, je me suis vite pris au jeu avec ces personnages canins qui sont finalement très humains. J’ai d’ailleurs ressenti de la peine, de la colère mais aussi de la joie et de l’amusement, comme s’il s’agissait d’hommes. Tim Willocks a su rendre son récit des plus vivants. On passe du rire aux larmes en un clin d’œil et on s’attache profondément à ces chiens.

Le thème majeur de l’histoire est la quête de liberté, cette furieuse envie de vivre sans règles ni chaînes. La morale qui en découle m’a particulièrement touchée : la liberté est surtout dans notre cœur. Pour conclure, c’est un roman que je recommande pour son humanité.

Doglands de Tim Willocs, paru le 5 juin 2014 aux Éditions Pocket, 338 pages, 7,30€

6 Comments on Doglands de Tim Willocks

  1. Hou Hou, Tim Willocks est pour moi un formidable touche à tout, c’est l’un de mes auteurs préférés dans ce type de roman. C’est un écrivain, un conteur, un vrai qui écrit avec ses tripes, il va au bout de ses histoires. Je comprends qu’il puisse choquer, déranger certains lecteurs mais je n’ai jusqu’alors jamais été déçu par aucune de ses productions ! Grybouille a parlé. @bientôt, merci pour ta chronique tu as vraiment jouée le jeu de la découverte, bravo.

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