Couv - ContrecoupsRésumé

Matthew a 19 ans, et c’est un jeune homme hanté. Par la mort de son grand frère, dix ans auparavant. Par la culpabilité. Par la voix de Simon qu’il entend partout, tout le temps…

Matthew a 19 ans et il souffre de schizophrénie, une maladie qui « ressemble à un serpent ». Pour comprendre son passé et s’en libérer, Matthew dessine, écrit. Il raconte l’enfance étouffée par la perte, la douleur silencieuse de ses parents ; l’adolescence ingrate brouillée par les nuages de marijuana ; la lente descente dans la folie, l’internement… Mais aussi, avec un humour mordant, le quotidien parfois absurde et toujours répétitif de l’hôpital psychiatrique, les soignants débordés, l’ennui abyssal… Et le combat sans cesse renouvelé pour apprivoiser la maladie, et trouver enfin sa place dans le monde.

Bouleversant, tourmenté, souvent drôle, Contrecoups est un roman tendre et courageux, porté par une voix absolument unique.

L’avis de Cassandre

Contrecoups est un titre de la Rentrée Littéraire 2014 que j’ai souhaité lire après avoir vu d’excellents avis le concernant.

Matthew est un jeune homme de dix-neuf ans qui nous raconte son histoire. Dix ans plus tôt, il a perdu son grand frère, et son monde s’est peu à peu écroulé. Le deuil, la drogue puis, la maladie psychologique qui l’affecte : la schizophrénie. Ne soyez pas rebuté par mon résumé, Nathan Filer n’a pas pour but d’offrir un roman déprimant où une famille cumule les malheurs, au contraire.

Matthew est le seul narrateur et c’est sous forme de journal qu’il nous parle. Il s’adresse directement au lecteur, sur le ton de la confidence. Les chapitres courts se centrent sur un ou plusieurs souvenirs, de son enfance jusqu’au présent. Et si certains souvenirs sont douloureux, d’autres nous font sourire. On apprend à connaître Matthew, si bien qu’il pourrait être l’un de nos proches. Je m’y suis attachée et j’ai eu de l’empathie à son égard.

Nathan Filer nous offre une vision différente de la maladie. Son parcours professionnel en tant qu’infirmier en hôpital psychiatrique rend le récit d’autant plus juste. On le sent très compréhensif vis-à-vis des malades. C’est le tout premier roman de l’auteur et j’ai été agréablement surprise. Je n’ai pas trouvé de défaut, ce qui est rare chez moi. J’ai aimé la plume, l’histoire, la structure. Matthew m’a semblé on ne peut plus réaliste.

La Rentrée Littéraire n’est pas la période que je préfère pour faire des découvertes livresques. Je trouve ces romans souvent trop tristes ou compliqués, comme si je n’étais pas la lectrice adaptée. C’est donc une merveilleuse surprise d’être tombée sur ce titre, tout bonnement génial et plein d’humanité. Plusieurs jours après ma lecture, je repense encore à Matthew comme on pense à un ami. A lire absolument !

A lire, l’avis de notre partenaire Léa

Contrecoups de Nathan Filer, paru le 28 août 2014 aux éditions Michel Lafon, 352 pages, 19,95€

16 Comments on Contrecoups de Nathan Filer

  1. Je l’ai souvent vu depuis un moment et il me fait envie. Il a l’air vraiment fort et intéressant. Merci pour cette chronique, elle me pousse davantage à vouloir le lire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *