Le capitaine MacPherson est seul maître à bord – après Dieu – de L’Aramacao, le plus grand et le plus célèbre navire de pirates de la mer des Saphyrs, au butin inégalé : trois coffres remplis de pièces d’or, quinze tonneaux de rhum, une tonne d’épices, huit caisses de sucre de canne, des étoffes de soie, quelques jolis bijoux fantaisie et des fleurs exotiques que le capitaine compte offrir à sa chère et tendre Bella Rossa. A ses côtés, ses compagnons de voyage : sa fille Zélie la Pirate, la plus jeune lieutenant à bord. Mais aussi Barbemolle, le fidèle homme d’équipage, à qui il a demandé de veiller sur sa fille, et Hashtag, le précieux perroquet de Zélie, qui a laissé quelques plumes durant le périple. En revanche, il y a un traître de moins à bord, dont la lourdeur et la bêtise n’ont d’égales que la longueur de son nom : Charles de la Mare de l’Étang Sec. Il a été abandonné à son triste sort sur l’île des Abysses.
À présent, tous aspirent à un repos bien mérité et voguent paisiblement vers leur port d’attache, situé sur l’île Appellulah et sa célèbre baie des Baobabs. Là, le capitaine rêve de déguster le fabuleux poulet coco-papaye de sa belle Bella Rossa, puis de siester à ses côtés en l’écoutant chanter accompagnée de son ukulélé. L’île est en vue, le ponton se dessine, Zélie est à la manœuvre pour amarrer L’Aramacao. Les vacances peuvent enfin commencer… Mais rien ne se passera comme prévu !
L’avis de Cassandre
Je découvre les aventures de Zélie la pirate, directement avec le deuxième opus. On comprend que dans le tome précédent, Zélie et son équipage ont affronté le terrible Charles de la Mare de l’Etang sec et l’ont bien ridiculisé. Après une aventure riche en émotions, Zélie compte bien se reposer avec ses parents sur son île. Le répit ne sera que de courte durée et le méchant de l’histoire n’a pas dit son dernier mot.
J’ai trouvé qu’on entrait très facilement dans l’histoire et dans l’univers d’Aurélie Cabrel, fille de Francis Cabrel. Zélie est une héroïne très attachante ainsi que les membres de son équipage. J’ai en particulier aimé Hashtag, le perroquet au format XXL qui lui tient compagnie (il mesure tout de même deux mètres !). Cet album contient une bonne dose d’action. Entre chaque page de récit, nous avons droit à une chanson. Pour renforcer l’immersion, un CD est fourni et j’ai adoré les chansons et la musique qui les accompagne. Les paroles sont vraiment drôles et les chansons entraînantes.
Pour conclure, j’ai trouvé cet album très drôle et immersif. Les personnages sont ultra attachants et les illustrations ont su me transporter dans l’univers de la piraterie. Une belle série à suivre !
Bonjour à tous, Le mois d’octobre s’achève et le moins qu’on puisse dire est qu’il aura été prolifique ! J’ai beaucoup lu, fait de belles découvertes et j’ai aussi un peu craqué en librairie (j’étais obligée !). Voici mes chroniques du mois :
Dans le bleu de Joyce Carol Oates
Jenna est une adolescente de quinze ans comme les autres jusqu’à ce qu’un accident de voiture où elle était passagère et sa mère conductrice tue cette dernière sur le coup. Jenna est grièvement blessée mais s’en sort tant bien que mal. Comment survivre lorsqu’on a perdu l’être qu’on aimait le plus au monde ? Comment redonner un sens à sa vie ? Jenna refuse de vivre chez son père qui a refait sa vie il y a quelques années et à qui elle n’a jamais pardonné d’être parti du cocon familial. C’est donc sa tante qui va la recueillir. Difficile d’accepter la situation et dans le fond, d’accepter d’être aimée. Jenna se réfugie « dans le bleu » c’est-à-dire, dans l’univers cotonneux des opiacés. Dans le bleu est un roman que j’ai trouvé réaliste. Il parle d’accident, de deuil, d’addiction et surtout, d’adolescence. Quand on est adolescent, on voit le monde à travers un filtre. On fait des choix, pas toujours bons et on peine à trouver sa place. Notre héroïne va devoir changer de lycée, tisser des liens et survivre à la tragédie qui lui tombe dessus. Elle est profondément en colère, parfois odieuse envers ceux qui l’aiment et veulent l’aider. Joyce Carol Oates tisse un portrait fidèle de l’adolescence, brute et brutale. Âmes sensibles d’abstenir, ce roman comporte des scènes difficiles mais hélas, réalistes. Un roman que j’ai aimé pour sa franchise et son côté « sans filtres ».
Dans le bleu de Joyce Carol Oates, paru en septembre 2022 aux éditions Robert Laffont, 288 pages, 18,90€
Hell de Magali Inguimbert
Lorsque nous faisons la rencontre de Jessie, l’adolescente se fait envoyer manu militari en avion chez sa tante par sa mère, dans un autre état des États-Unis. Jessie a obtenu des résultats scolaires médiocres et pour sa mère, il s’agit du dernier recours. Jessie est une jeune femme sombre, solitaire et qui préfère la compagnie de la musique à celle de ses pairs. On ressent immédiatement une profonde souffrance mais nous ignorons quels secrets elle cache en elle. Fort heureusement, notre héroïne solitaire va rencontrer Austin, un garçon de son âge qui la prend sous son aile et va l’aider à aller mieux. J’ai immédiatement accroché aux personnages, aussi bien Jessie qu’Austin. Les deux adolescents ont bien plus de points en commun qu’ils ne le pensent. J’ai aussi apprécié la tante, l’oncle et les cousins de Jessie. La cohabitation n’est pas facile et fait souvent des étincelles. Cependant, on sent qu’ils ont vraiment envie d’aider Jessie mais ne la comprennent pas. La musique prend une place importante dans ce roman et j’ai adoré cette ambiance. Enfin, Magali Inguimbert aborde des sujets difficiles avec beaucoup de délicatesse. Hell est un joli roman avec des personnages attachants et une belle romance qui prend son temps.
Hell de Magali Inguimbert, paru en août 2022 aux éditions Hugo Publishing, 398 pages, 7,90€
La maison aux miroirs de Cristina Caboni
J’adore la littérature italienne et les romans qui se déroulent dans ce pays. Ce critère et la sublime couverture m’ont convaincue de lire ce roman. Milena est une jeune femme qui n’a pas eu beaucoup de chance dans sa vie. Sa grand-mère est partie et a laissé son grand-père Michele seul avec sa fille (la mère de Milena) qui était encore bébé. La maman de Milena est décédée relativement jeune. Notre héroïne n’a donc pour famille que son grand-père qui souffre de la maladie d’Alzheimer et son père qui habite loin d’elle. Michele et Milena sont très complices et elle lui rend souvent visite à Positano dans sa villa surnommée La maison aux miroirs. Michele étant fragilisé et diminué, il fait faire des travaux, notamment dans son jardin. C’est durant le terrassement qu’ils découvrent un squelette, enfoui depuis des décennies. Que cache Michele ? Pourquoi sa femme est-elle réellement partie et qu’est-elle devenue ? Pour Milena, cette macabre trouvaille va aussi déterrer de sombres secrets. La maison aux miroirs avait tout pour me plaire : du suspense, des secrets de famille, les décors italiens et un début de romance. Pourtant, j’en ressors assez déçue. J’ai eu du mal à m’attacher à Milena, j’ai trouvé ce personnage plein de candeur et elle manquait pour moi de profondeur et de consistance. J’ai préféré Michele, ce grand-père qui a vécu trop de drames sans sa vie. J’ai aussi trouvé que le suspense ne prenait pas assez de place dans le roman. L’enquête piétine et les personnages secondaires ne cessent de dissuader Milena de déterrer les fantômes du passé. Cela manquait pour moi de crédibilité. Enfin, les thématiques sont trop nombreuses dans un roman assez court et ne sont donc que survolées, ce que je trouve vraiment dommage. Il s’agit malheureusement d’un rendez-vous manqué avec l’Italie pour moi !
La maison aux miroirsde Cristina Caboni, paru en avril 2022 aux éditions Pocket, 368 pages, 7,70€
1991 de Franck Thilliez
J’ai découvert Franck Thilliez avec Le Syndrome E en 2010. Je n’ai pas (encore) lu toute sa bibliographie mais je me suis toujours régalée avec ses romans. Franck Sharko, l’un de ses deux personnages principaux me plaît énormément, je prends un réel plaisir à le suivre dans ses enquêtes. 1991 est l’année de la première enquête de Franck Sharko au 36 quai des orfèvres. Il est à l’époque âgé de 30 ans et considéré comme un bleu. Lorsque le corps d’une femme est retrouvé, gravement mutilé et dans une macabre mise en scène, c’est l’occasion pour Sharko de montrer de quoi il est capable. Ne soyez pas impressionnés par les quelques 550 pages que contiennent ce roman, je vous garantis que vous ne verrez pas le temps passer ! J’ai adoré me replonger dans les années 1990, sans Internet, sans téléphone portable et à éplucher les relevés France Télécom avec les enquêteurs. A cette époque, on commence seulement à parler d’ADN ! J’ai trouvé l’enquête passionnante, elle parle (entre autres) de magie, de mentalisme mais aussi d’identité. L’intrigue ne contient aucun temps mort et il m’a été difficile de reposer ce livre. J’ai aimé rencontrer ce jeune Sharko en début de carrière et le voir prendre de l’assurance au fil des pages. Encore une réussite signée Franck Thilliez !
1991 de Franck Thilliez, paru en mai 2022 aux éditions Pocket, 552 pages, 8,50€
Ma réputation de Gaël Aymon
Ce qui différencie Laura, quinze ans, des autres adolescentes de son âge, c’est peut-être le fait de traîner avec les garçons. Elle a plus d’affinités avec eux qu’avec les filles. Quand Sofiane, qui fait partie de sa bande, tente de l’embrasser et que Laura repousse ses avances, son monde s’écroule. Sa bande d’amis la rejette et Sofiane répand des rumeurs terribles sur elle. Très rapidement, elle devient la risée de tous et une véritable paria au sein de son lycée. Elle se retrouve complètement seule, moquée et insultée au quotidien. Et quand d’autres rumeurs apparaissent sur les réseaux sociaux, la situation devient rapidement incontrôlable. Chaque lycéen peut être confronté de près ou de loin au harcèlement scolaire. Ce roman, très court, en parle de manière concrète. On s’identifie aisément à Laura et ce qu’elle vit nous serre le cœur. Elle m’a fait beaucoup de peine et j’ai été touchée par le fait qu’elle ne parvient pas à parler à ses parents ni à ses professeurs. Gaël Aymon cerne bien les différentes catégories d’élèves confrontés aux problèmes : les harceleurs, les victimes et les lâches qui préfèrent se rallier aux harceleurs pour ne pas être harcelés. Un roman coup de poing qui dénonce le harcèlement scolaire !
Ma réputation de Gaël Aymon, paru en août 2022 aux éditions Gallimard, 144 pages, 6,40€
Napoli mon amour d’Alessio Forgione
La littérature italienne a toujours su me faire voyager et rien que la couverture de ce roman était un dépaysement. Amoresano, le narrateur, que tout le monde appelle par son nom de famille est âgé de 30 ans et a été marin pendant plusieurs années. Il s’est enrichi mais la terre napolitaine lui manquait trop. De retour chez ses parents, Amoresano se laisse vivre. Son pécule se réduit comme peau de chagrin. Il jette un œil nonchalant sur les offres d’emploi et préfère faire des grasses matinées, écumer les bars avec son ami Russo et assister à des matchs de football. Il déambule dans Naples, ville qui le captive jusqu’à rencontrer une jolie jeune femme, Nina, où le coup de foudre est réciproque. Je dois avouer avoir eu du mal à m’attacher au narrateur, désabusé et sans aucun projet personnel et professionnel. J’ai trouvé le récit trop plat et relativement déprimant. Si je n’ai pas apprécié l’histoire d’Amoresano, j’ai néanmoins apprécié Naples, une ville que je rêve de découvrir pour ses ruelles, ses monuments et sa gastronomie.
Napoli mon amour d’Alessio Forgione, paru en août 2022 aux éditions Pocket, 264 pages, 7,40€
L’amour de ma vie de Rosie Walsh
Emma et Leo forment un couple très uni. Ils sont mariés depuis plusieurs années et les heureux parents d’une adorable petite fille. Emma est une biologiste reconnue et Leo, un journaliste spécialisé dans la rédaction de nécrologies de personnes célèbres. Quand la maladie touche Emma, Leo décide de conjurer le sort en rédigeant la nécrologie anticipée de son épouse. Rapidement, Leo détecte des incohérences dans le passé d’Emma. Qui est réellement la femme qu’il a épousée ? Si l’histoire peut sembler assez classique en reposant sur des secrets et des mensonges, ce roman cache en réalité des thématiques singulières que je ne citerai pas, pour ne pas gâcher le suspense. J’ai adoré suivre nos deux personnages, Leo dans sa quête de la vérité et Emma qui porte sur ses épaules des secrets douloureux et indicibles. En parallèle, j’ai apprécié découvrir leurs univers et notamment leurs professions atypiques. L’amour de ma vie est un roman qui se dévore, notamment grâce à son suspense et à son alternance de points de vue. La fin est à la hauteur de mes attentes et de l’intrigue. J’ai passé un excellent moment de lecture ! Je remercie Babelio et les éditions Les Escales pour cette découverte !
L’amour de ma vie de Rosie Walsh, paru en octobre 2022 aux éditions Les Escales, 448 pages, 22€
Pour que chantent les montagnes de Nguyễn Phan Quế Mai
J’ai reçu ce titre dans le cadre de la Rentrée Littéraire organisée par Lecteurs.com, je remercie donc leur équipe ainsi que les éditions Charleston pour cet envoi. L’Histoire n’a jamais été mon point fort, je me rattrape donc en lisant régulièrement des romans historiques. Celui-ci me faisait de l’oeil depuis sa sortie, je n’avais encore jamais lu de roman sur le Vietnam. Nous faisons la rencontre de Huong, douze ans dans les années 1970 et de sa grand-mère, Diêu-Lan. Celles-ci tentent de survivre aux bombardements et espèrent le retour de leur famille (dont les parents de Huong), partie combattre sur le front. Nous suivons les deux personnages féminins dans les années 1970 mais ces chapitres sont entrecoupés par des passages sur la jeunesse de Diêu-Lan, racontés à sa petite-fille. Ces périodes concernent les années 1930 à 1950 en particulier. Ces retours dans le passé permettent de mieux comprendre l’Histoire du Vietnam. Nguyễn Phan Quế Mai nous expose les conflits, la famine, la réforme agraire et la guerre du Vietnam. Je ne vous le cache pas, ce récit, bien que fictif, repose sur des faits historiques et il s’agit donc d’un texte difficile et parfois éprouvant. Le peuple vietnamien a vécu une succession d’atrocités dont j’ignorais la plupart. Huong et sa grand-mère sont des personnages très attachants et pleins de bonté et de sagesse. Même quand advint le pire, elles sont capables de faire preuve de pardon et de reconnaissance. Nguyễn Phan Quế Mai est une écrivaine talentueuse, une véritable conteuse d’histoire. Je recommande ce roman qui ne vous laissera pas indemne.
Les affinités sélectives de Julie Courtney Sullivan (avis d’Audrey)
En commençant cette lecture, je dois avouer que je n’étais pas sûre du tout d’apprécier ce roman. Nous découvrons Elisabeth, une écrivaine, mariée et jeune maman d’un adorable petit garçon, Gil. Les premiers mois sont difficiles, éreintants et notre héroïne se sent déprimée. Désireuse de reprendre l’écriture de son troisième roman et de soulager sa charge mentale, elle recrute Sam, une étudiante, en tant que baby-sitter. Ces deux femmes n’ont pas le même âge, pas le même quotidien ni le même « statut social ». Pourtant, elles se lient rapidement d’amitié. Chacune arrive à un tournant de sa vie, en proie à des doutes et leurs présences mutuelles vont leur permettre de se confier. J’ai trouvé le début de ce roman assez long, c’est l’arrivée de Sam qui va heureusement donner une dynamique au récit. Les affinités sélectives n’est pas juste un roman d’amitié. Il parle de l’Amérique au sens large et de la lutte des classes. Les plus pauvres sont toujours plus pauvres et vice versa avec les plus riches. Le rêve américain n’existe plus depuis bien longtemps. L’époque actuelle est à l’uberisation et aux influenceurs des réseaux sociaux. Finalement, j’ai beaucoup aimé ce roman, d’une grande lucidité et avec un final réaliste.
Les affinités sélectives de Julie Courtney Sullivan, paru en mai 2022 aux éditions Les Escales, 560 pages, 23€
Hack ton cerveau… Et celui des autres ! de Charlie Haid
Je ne connaissais pas Charlie Haid avant de lire cet ouvrage. Le mentalisme est une pratique qui m’a toujours intriguée et je n’ai pas hésité à me plonger dedans, afin d’en savoir plus ! Mon souhait a été exaucé, ce titre est une vraie mine d’informations. On y parle de mentalisme, de tours de magie, d’astuces pour booster sa mémoire (et enfin retenir des numéros de téléphone, par exemple). On a une partie plutôt théorie et une autre, basée sur la pratique. Vous pourrez tester des expériences avec vos proches. Celles-ci sont simples et bien détaillées. Vous allez pouvoir bluffer votre entourage, en un claquement de doigts ! Enfin, j’ai aimé l’humour de Charlie Haid et le côté ludique de son livre. Un ouvrage accessible et utile !
Keith Haring, Le street art ou la vie de Paolo Parisi
Keith Haring, le street art ou la vie, est le second roman graphique de la nouvelle collection de Hugo Publishing que je lis (le premier étant Looking for Banksy). Keith Haring est un artiste connu et je suis certaine que vous connaissez, a minima, ses petits bonhommes colorés, sans visages et en mouvements. Dans ce roman graphique, nous suivons Keith Haring de son enfance jusqu’à la fin de sa vie. L’artiste est né dans une petite ville de Pennsylvanie, à la fin des années 1950. Il a toujours adoré dessiner et l’art, en général. Dans sa jeunesse, il a côtoyé une secte religieuse puis, la drogue, avant de reprendre le « droit chemin » en partant pour New York et son école d’art. Il y fait des rencontres décisives et inspirantes. Keith va multiplier les expositions et les performances et commencer à être connu. A la fin des années 1980, il est frappé par une maladie qui explose aux Etats-Unis : le SIDA. Il décède en 1990, des complications liées à la maladie, à l’âge de 31 ans. Keith Haring a eu une carrière aussi courte que foisonnante. Paolo Parisi lui rend un très bel hommage à travers un roman graphique ultra coloré. L’univers graphique de l’auteur colle parfaitement avec l’univers de l’artiste. Un titre à découvrir !
Maria Montessori, l’école de vie de Caroline Lepeu et Jérôme Mondoloni
Tout le monde a déjà entendu parler de méthode Montessori, de jouets ou encore d’école. En revanche, trop peu de personnes connaissent Maria Montessori. Elle est née en 1870, en Italie. A cette époque, peu de femmes travaillent et lorsqu’elles le font, elles exercent essentiellement des professions d’enseignantes, leurs perspectives étant très limitées. Maria est très intelligente et avant-gardiste. Elle n’a que faire des critiques et veut devenir médecin. Évidemment, le chemin sera semé d’embûches mais à 26 ans, elle est diplômée en médecine, et plus spécialement, en psychiatrie. Elle va travailler dans différentes cliniques et se rendre compte que ce qui l’anime, c’est de venir en aide aux enfants déficients mentaux. Quand ses pairs voient en eux des causes perdues et les isolent, Maria, invente, crée des outils et des jeux et une véritable pédagogie. Son but est de leur faire apprendre à leur rythme et à leur initiative et les amener vers la réussite. Maria Montessori ne s’arrête jamais, elle apprend constamment, fabrique, forme, voyage et ouvre de nombreuses écoles à travers le monde, jusqu’à la fin de sa vie. Cette femme est épatante et un véritable modèle. Elle a consacré sa vie aux droits des femmes et des enfants et n’a jamais cédé face aux difficultés. Cette biographie est absolument captivante et contient de très jolies illustrations.
Maria Montessori, l’école de vie de Caroline Lepeu et Jérôme Mondoloni, paru en septembre 2022 aux éditions Marabout, 176 pages, 20,95€
J’écoute, je trouve : Halloween de Sam Taplin
J’écoute, je trouve, est une collection des éditions Usborne qui nous plaît beaucoup. Mon fils de dix-huit mois adore les livre et est en pleine période des « livres sonores ». Celui-ci ne déroge pas à la règle, on l’aime beaucoup. L’histoire se déroule le jour d’Halloween. Les personnages, qui sont des animaux, se déguisent et se réunissent pour faire la fête. Sur chaque double-page, nous rencontrons un nouvel animal déguisé et une pastille sonore permet de leur faire faire un bruit : un hululement, un cri de sorcière ou encore, un hurlement de loup. Cet album est très amusant et nous avons apprécié l’univers de la nuit. En plus, il y a un petit jeu qui consiste à retrouver les citrouilles cachées sur les différentes pages. Un bel album sonore !
Faire découvrir un grand compositeur à un bébé ? Je suis totalement pour ! Cet album s’adresse aux tout-petits de 10 mois et plus. On y suit un orchestre d’animaux qui jouent des œuvres de Bach. Nous avons en tout cinq extraits que l’enfant peut écouter librement en appuyant sur une puce ronde. Les extraits choisis sont diversifiés et plairont au plus grand nombre. Les illustrations sont superbes, c’est toujours un plaisir pour l’enfant de reconnaître les animaux. Cet album plaira également aux enfants plus âgés car les personnages donnent des informations sur Bach. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il existe d’autres albums sur d’autres compositeurs comme Beethoven et Mozart !
Bonjour à tous, L’été est là, pour mon plus grand bonheur. J’adore lire et profiter du beau temps dans mon jardin. Pour les beaux jours, j’ai choisi quelques thrillers, romances, livres graphiques et pratiques. Je vous présente ma sélection :
Son espionne royale et les conspirations du palais (tome 9) de Rhys Bowen
Son espionne royale est ma série « cosy mystery » préférée. Je suis fan de l’héroïne, Georgiana, une jeune femme pétillante, perspicace et qui ne manque pas de répartie. L’univers dans lequel elle évolue me laisse toujours rêveuse, les grands voyages, la royauté, les châteaux. Enfin, j’adore les enquêtes et la manière dont elles sont traitées. Dans ce tome, Georgiana est envoyée par la Reine au château de Kensington. Sa mission : chaperonner et faire découvrir la ville à la princesse Marina, future épouse du Prince Georges. Si le séjour s’annonce plutôt divertissant au premier abord, il se pourrait bien qu’un nouveau meurtre ait lieu ! Ce tome m’a autant conquise que les précédents. J’ai pris plaisir à retrouver certains personnages comme Quennie, l’indécrottable femme de chambre qui cumule les bourdes ou Belinda, qu’on découvre sous un nouveau jour. Bien entendu, le charmant Darcy n’est jamais bien loin ! Une série que je recommande à 200% !
Rendors-toi, tout va bien, s’ouvre sur une scène d’action. Une femme roule sur l’autoroute comme si elle avait le Diable aux trousses. Elle ne prête pas attention aux appels de phares et coups de klaxon des autres, elle ne pense qu’à une chose : fuir. Sa conduite dangereuse ne peut l’amener qu’à l’accident. Mais avant d’en savoir plus sur cette mystérieuse femme, Agnès Laurent rembobine cette journée jusqu’au matin-même. A Sète, au lever du jour, Guillaume Dumont, père de famille se fait arrêter par les gendarmes. La journée va être longue, très longue. Dans ce roman noir, Agnès Laurent dissèque un couple normal, presque « médiocre ». On découvre Christelle Dumont, une femme qui n’a pas grand chose pour elle, ni physiquement, ni intellectuellement. Il faut dire que la vie ne lui a fait aucun cadeau. Son mari, Guillaume, occupe un poste à responsabilités. Enfin, il y a les filles, Noémie et Sophie. Nous suivons plusieurs membres de cette famille ainsi que des personnages secondaires comme la voisine ou la belle-sœur. Chacun vit l’histoire à sa manière, en apnée jusqu’au dénouement. Rendors-toi, tout va bien, est l’autopsie d’un couple, de la famille « tout le monde ». J’ai trouvé ce premier roman remarquable et effroyable à la fois. Le sujet principal est bien amené et traité à la perfection. Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant aimé un thriller, une réussite !
La vie qu’on m’a choisie met en scène deux personnages féminins qui vivent dans le même lieu, Blackwood Manor, aux États-Unis, mais à une époque différente. Lilly a neuf ans en 1931. Son univers se restreint à sa chambre, dans le grenier de Blackwood Manor. Elle n’en est jamais sortie, ses parents la retenant captive à cause d’une différence physique qui fait d’elle un monstre à leurs yeux. Un beau jour, elle sort enfin mais pour connaître un sort atroce : elle est vendue par sa mère à un cirque… 25 ans plus tard, en 1956, Julia, une jeune femme, a elle aussi grandi à Blackwood Manor. Elle a rapidement fui le domicile familiale pour voler de ses propres ailes. Mais un beau jour, elle hérite de ce domaine et va devoir se confronter à son passé. J’ai adoré suivre ces deux personnages féminins qui vont vivre des événements dramatiques. J’ai ressenti une forte empathie pour Lilly qui va jouer un rôle de bête de foire dans ce Freak Show. On se demande sans cesse ce qui va lui arriver et on prie pour qu’elle connaisse la paix. Julia, quant à elle, n’est guerre mieux lotie. Elle a eu une enfance malheureuse, sans amour et a connu la misère et la faim en quittant le domicile familial. Son retour à Blackwood Manor risque de lui faire découvrir d’affreux secrets. Ellen Marie Wiseman nous offre une histoire difficile et nous fait réfléchir sur la famille, le poids des secrets, l’univers du cirque et la condition des hommes et des animaux qui y travaillent. Ce roman m’a parfois fait penser à l’excellent De l’eau pour les éléphants. Un roman passionnant et très bien écrit que je conseille absolument.
La vie qu’on m’a choisie d’Ellen Marie Wiseman, paru en mars 2022 aux éditions Pocket, 528 pages, 8,50€
La brillante destinée d’Elizabeth Zott de Bonnie Garmus
Qui est Elizabeth Zott ? Je la qualifierais comme un OVNI. Elizabeth vit dans les années 1960, aux États-Unis. Elle n’est pas femme au foyer, non, c’est une véritable chimiste, travaillant dans un Institut de Recherche. Pour l’époque, ce n’est pas commun. Bien entendu, elle est régulièrement victime d’injustices et de machisme absolu, les femmes étant plutôt attendues au secrétariat… Vous l’aurez compris, notre héroïne consacre toute son énergie à la science jusqu’à ce qu’elle ne fasse la rencontre de Calvin Evans, chercheur de renom. Entre eux, c’est le coup de foudre. Mais ce roman n’est pas qu’une histoire d’amour, il est bien plus. Elizabeth Zott a plusieurs vies et on ne sait jamais où va nous emmener Bonnie Garmus. Ce roman est décalé, parfois drôle mais finalement assez profond sur la condition féminine. J’ai adoré Elizabeth, son intelligence, sa répartie, son côté asocial et atypique. Les personnages secondaires m’ont plu, surtout le chien, baptisé Six-Trente qui est personnifié. Un premier roman aussi brillant que son héroïne !
Le duo Christina Lauren est toujours une valeur sûre en matière de romance. J’étais impatiente de lire Twice in a blue moon. L’histoire se déroule sur deux périodes bien distinctes. Dans la première, nous rencontrons Tate, une jeune américaine qui célèbre ses dix-huit ans avec sa grand-mère, en Angleterre. Elle y rencontre Sam, vingt ans, lui aussi en séjour avec son grand-père. Le coup de foudre est quasi immédiat. Leur histoire est très intense sur un court laps de temps. Pourtant, ils ont le sentiment de se connaître depuis toujours. Hélas, un événement vient tout chambouler. 14 ans plus tard, Tate est devenue une grande actrice et s’apprête à tourner un film important pour sa carrière. Et si le Destin offrait une seconde chance à Tate et Sam ? Le duo d’autrices a encore su me surprendre avec cette jolie romance. J’ai adoré les deux personnages, leur personnalité, leurs forces et leurs faiblesses. L’univers du cinéma m’a captivée également. Pour conclure, une jolie romance très addictive.
Twice in a blue moon de Christina Lauren, paru en avril 2022 aux éditions Hugo Publishing, 395 pages, 17€
Come find me de Megan Miranda
Je n’avais jamais entendu parler de Come find me avant de recevoir une proposition de Babelio pour le lire dans le cadre d’une Masse critique privilégiée. Je les remercie donc ainsi que les éditions Bayard pour cet envoi. Ce roman, du genre Young Adult, met en scène deux personnages que nous suivons par chapitres alternés. D’une part, Kennedy, une adolescente qui a vécu un événement traumatique et Nolan, dont le grand-frère a disparu il y a deux ans. Chacun a connu un drame qui a bouleversé le cours de sa vie. Ils ne se connaissent pas encore, mais un événement va les réunir, et celui-ci a tout d’un phénomène paranormal. Come find me est un savant mélange de thriller et de roman ésotérique. J’ai adoré l’ambiance mystérieuse et surnaturelle. On se demande où va nous emmener Megan Miranda et je dois dire que je suis satisfaite de ses choix. Kennedy et Nolan sont des adolescents courageux qui mettront tout en oeuvre pour faire éclater la vérité, qu’importent les conséquences. L’intrigue est bien menée et je ne m’attendais pas à un tel dénouement. Pour conclure, une belle découverte jeunesse qui change de mes lectures habituelles. Et en prime, la couverture est très jolie !
Come find me de Megan Miranda, paru en juin 2022 aux éditions Bayard, 432 pages, 17,90€
En slip ! de Jacob Grant
Pablo est le jeune protagoniste de l’histoire. Aujourd’hui est un jour spécial, Pablo et son papa vont se rendre à une fête. Alors, on prend son petit-déjeuner, on se brosse les dents, on passe aux toilettes et on s’habille ! Sauf que Pablo ne l’entend pas de cette oreille et aimerait partir en slip ! S’ensuit un débat animé entre l’enfant et son papa. Évidemment, cela crée des situations assez cocasses ! Cet album a vraiment tout pour plaire. Le sujet est original, très drôle et le final inattendu et bien trouvé. Les illustrations sont très belles, pleines de rondeurs et aux jolies couleurs. J’ai trouvé Pablo très attachant et sa répartie très amusante. En slip ! est un album drôle et original.
En slip ! de Jacob Grant, paru en février 2022 aux éditions Père Fouettard, 40 pages, 14€
Après les vagues de Sandrine Kao
Après les vagues est un album au format rectangulaire qui rappelle celui des bandes dessinées. La couverture est très jolie avec son titre en relief et son univers onirique. Dans cet ouvrage, deux personnages qui sont de mignons petits animaux (qui rappellent les pandas) se rencontrent. Ils vont s’apprivoiser au fil des pages et partir à l’aventure. Cet album contient très peu de texte, il est très imagé et beaucoup de choses sont implicites. L’univers m’a plu, celui d’une île déserte où on se perd, on se retrouve et où on se rapproche. Les illustrations et le choix des couleurs m’ont beaucoup plu. Malgré le texte minimaliste, de nombreux sentiments transpercent de ces pages : l’amour, l’amitié, la famille, le courage etc.. Je suis ravie d’avoir découvert l’univers atypique de Sandrine Kao !
Après les vagues de Sandrine Kao, paru en avril 2022 aux éditions Grasset, 40 pages, 18,90€
Donner du plaisir à un homme de Belinda Sans Tabous
Belinda Sans Tabous est une « love coach » très présente sur les réseaux sociaux. Comme son pseudo l’indique, elle parle ouvertement de sujets intimes en faisant tomber les barrières. Dans cet ouvrage, elle nous expose des témoignages, des questions qu’elle reçoit fréquemment et qu’elle traite sans détours ainsi que ses propres expériences. Dans cet opus, elle donne la parole aux hommes. Au fond, qu’est-ce qu’ils aiment ? Que pensent-ils des différents sujets abordés ? J’ai trouvé ce titre intéressant à lire en étant une femme. On se met à la place à des hommes et on se rend compte que nous avons beaucoup d’idées reçues ! Belinda Sans Tabous est une coach pleine d’humour qui parle de l’intime sans retenue et sans tomber dans la vulgarité pour autant. Un ouvrage idéal pour se coucher moins bête (sans mauvais jeu de mots !).
On the Verge est le nom du podcast d’Anne-Laure Parmantier, lancé en 2019. Le but ? Donner la parole aux hommes de tout âge et les laisser s’exprimer. Chacun des chapitres s’intéresse à un homme, sous couvert d’anonymat et parle d’un sujet. Cela peut être l’asexualité, l’infidélité, le sexe quand on est « senior », le BDSM, l’homosexualité, la bisexualité et bien d’autres ! Ces témoignages sont aussi intéressants que précieux. Ils permettent de mieux comprendre les hommes et leur rapport à la sexualité. On se rend compte que beaucoup de problèmes résultent d’un problème de communication au sein du couple. Un très bon ouvrage sans aucun jugement qui m’a donné envie d’écouter le podcast !
On the Verge de Anne-Laure Parmantier, paru en avril 2022 aux éditions Robert Laffont, 288 pages, 18,90€
J’espère que vous avez apprécié cette sélection. Je vous souhaite un bel été et de bonnes lectures !
Le joli mois de mai s’achève, il aura encore été riche en découvertes ! J’ai lu de vraies pépites que je vous présente immédiatement :
Le cas Victor Sommer de Vincent Delareux
Le cas Victor Sommer est un thriller dont j’ai entendu beaucoup de bien. La couverture m’interpellait et m’évoque le vernis qu’on gratte et qui dévoile autre chose dessous. J’ai donc fait la rencontre de Victor Sommer, trente-trois ans qui mène une vie pour le moins inhabituelle. Il n’a aucun ami, pas d’emploi et vit seul avec sa mère. Ses seules interactions avec le monde extérieur sont d’aller acheter le journal quotidien au kiosque et sa séance hebdomadaire avec son psychiatre. J’ai très vite ressenti l’ambiance oppressante et étouffante dans laquelle baigne Victor. Sa mère est possessive et régit la vie de son fils de A à Z. Il n’a aucune autonomie, aucun plaisir, aucune relation sociale. La moindre amorce de quoi que ce soit retombe comme un soufflé. Cette mère contrôle absolument tout. Mais un jour, celle-ci disparaît et Victor, lui, renaît. Ce roman noir est aussi court qu’efficace. J’ai beaucoup aimé les thématiques abordées et le personnage de Victor, énigmatique. Si je m’attendais plutôt au dénouement, j’ai trouvé qu’il était parfaitement adapté à cette histoire. Le premier roman de Vincent Delareux est très réussi et je lui souhaite de connaître un joli succès !
Le cas Victor Sommer de Vincent Delareux, paru en mai 2022 aux éditions L’Archipel, 208 pages, 18€
Duchess de Chris Whitaker
Cela faisait bien trop longtemps que je n’avais pas lu de roman des éditions Sonatine et je suis ravie d’avoir pu découvrir Duchess. Duchess, c’est le drôle de prénom de notre héroïne de treize ans. Son quotidien n’est que misère. Elle ignore l’identité de son père et sa mère est incapable d’assumer son rôle. Chanteuse dans des bars, alcoolique, éternelle absente. Duchess s’occupe donc de son jeune frère de cinq ans, Robin et chaparde à gauche et à droite afin de se nourrir. La jeune fille s’est donc endurcie et se décrit comme une hors-la-loi. Elle n’a peur de rien, n’a pas sa langue dans sa poche et est prête à prendre des risques incommensurables. Sa force mêlée à l’innocence de son jeune âge nous touchent énormément. Au fil de l’histoire, une enquête policière prend place, menée par Walk, un homme abîmé par la vie, les épreuves et aussi la maladie qui le tue à petit feu. Duchess est un roman unique pour ses personnages, malmenés par la vie, par le désespoir et une profonde misère mais beaux à la fois. On ressent des émotions fortes derrière ce récit sombre et difficile. L’écriture de Chris Whitaker est magnifique, il a un vrai talent de conteur. Pour conclure, Duchess est un roman à ne pas manquer !
Duchess de Chris Whitaker, paru en mai 2022 aux éditions Sonatine, 528 pages, 23€
Plus heureux que jamais de Adam Silvera
Si vous aviez un super-pouvoir, serait-ce celui d’oublier un événement tragique ou difficile afin d’être plus heureux ? Cela est possible grâce à l’institut Leteo. Celui-ci peut effacer des souvenirs de votre mémoire ou les façonner de sorte à ce que vous vous sentiez mieux. Aaron est un adolescent qui s’intéresse à cet institut. Il faut dire que ces derniers mois ont été insoutenables depuis le suicide de son père et sa propre tentative. Je n’en dirai pas plus sur l’intrigue au risque de vous spoiler. J’ai été très touchée par Aaron, un adolescent au mal-être profond ainsi que les personnages secondaires. Le sujet principal m’a plu et m’a fait réfléchir sur l’idée de pouvoir effacer ou modifier des souvenirs mais aussi sur la quête du bonheur. J’ai été parfaitement convaincue par l’écriture d’Adam Silvera que je découvre avec ce roman. Un sujet très bien abordé et un récit qui se conclue par deux fins, à vous de choisir celle que vous préférez. Pour conclure, ce roman est une vraie réussite !
Plus heureux que jamais de Adam Silvera, paru en février 2022 aux éditions Robert Laffont, 371 pages, 17,90€
La pie voleuse d’Elizabeth Day
Je suis avec attention les parutions d’Elizabeth Day et je n’ai donc pas hésité une seule seconde à lire La pie voleuse. Nous rencontrons Marisa, une jeune femme à l’enfance malheureuse et aux rencontres amoureuses désastreuses. Un jour, elle fait la rencontre de Jake et la vie semble enfin lui sourire. Les amoureux emménagent et rêvent rapidement de fonder une famille. Mais voilà que les salaires du couple ne suffisent plus à rembourser le prêt de la maison et qu’ils décident d’en louer une partie. Leur locataire, Kate, semble parfaite pour vivre avec eux. Mais au fil des jours, tout se gâte… Vous l’aurez compris, La pie voleuse est un thriller domestique qui se déroule presque exclusivement en huis-clos, pour notre plus grand plaisir. Elizabeth Day joue avec les apparences et nous réserve de nombreux retournements de situations. C’est ce qui me plaît particulièrement avec ce genre de récit, on ne sait jamais comment cela va se terminer ! Outre le suspense très bien entretenu, j’ai aimé les thématiques du récit à savoir la notion de couple, le désir d’enfant ainsi que la Gestation Pour Autrui (GPA). Si vous aimez les thrillers psychologiques et domestiques, ce roman est fait pour vous !
La pie voleuse d’Elizabeth Day, paru en avril 2022 aux éditions Belfond, 352 pages, 22€
Antoine de Christian Blanchard
Antoine, personnage principal de ce roman, n’a tiré que des mauvaises cartes dans sa vie. Enfant unique et taiseux, il subit, les violences de son père, bourreau et alcoolique. Sa mère, soumise, n’arrive pas à protéger son enfant et elle-même subit des sévices. Le licenciement de son père va conduire la famille à un drame irréparable. Antoine, désormais orphelin, va alors connaître l’enfermement, les foyers et famille d’accueil, les violences de l’enfance ne sont finalement que les prémices d’une vie de malheur et de misère. Ce roman noir est difficile à lire car, même s’il s’agit d’une œuvre de fiction, on sait que des enfants vivent l’indicible. On s’attache à Antoine et on s’offusque des injustices dont il est victime, encore et toujours. On espère, au fil des pages, qu’il trouvera le répit et la paix. Je suis ravie d’avoir enfin découvert la belle plume de Christian Blanchard. Une histoire qui ne laissera personne indemne.
Antoine de Christian Blanchard, paru en mars 2022 aux éditions Belfond, 304 pages, 19€
Tokyo Forever de Emiko Jean
Izumi Tanaka est une adolescente américaine de dix-sept ans qui vit seule avec sa mère. Elle ignore l’identité de son père jusqu’à ce qu’elle découvre un mot de lui laissé dans un livre appartenant à sa mère. Notre héroïne et ses meilleures amies (asiatiques, comme elle !) vont rapidement remonter à lui et découvrir qu’il n’est autre que le Prince héritier du Japon. Izumi va prendre contact avec lui et son père lui propose rapidement de séjourner au Japon. Tokyo Forever est un roman léger qui m’a conquise. Izumi est une héroïne assez maladroite et très attachante qui va avoir beaucoup de mal à se plier aux coutumes japonaises. Il faut dire qu’entre les Etats-Unis et le Japon, c’est véritablement le choc des cultures ! Ce roman m’a rappelé le Journal d’une princesse de Meg Cabot, la série de mon adolescence. J’ai adoré le voyage au Japon, en particulier à Kyoto, ses temples et sa flore luxuriante. Izumi m’a fait rire, elle cumule les gaffes et cela ne la rend que plus sympathique à mes yeux. En bref, un roman idéal pour se détendre et passer un agréable moment.
Tokyo Forever de Emiko Jean, paru en avril 2022 aux éditions Nathan, 336 pages, 16,95€
Le cinéma de rêve face à la mer de Holly Hepburn
Gina est une jeune femme qui réside à Londres. Comme son prénom le laisse présager, elle a des origines italiennes du côté de ses grands-parents. Ceux-ci résident en Cornouailles et ont besoin d’elle depuis que Nonno, son grand-père s’est cassé la jambe et peine à tenir la Gelateria. Gina n’hésite pas à tout plaquer et se donne trois mois pour rétablir la situation. Il est inenvisageable pour elle que le magasin de glaces ferme ses portes. Pour ce faire, elle va devoir apprendre le métier et redoubler de créativité pour moderniser les lieux et attirer les clients. D’ailleurs, cette Gelateria est implantée dans un cinéma de style Art-Déco qui fait grise mine. C’est donc un double-défi qui attend notre héroïne. Je classerai sans hésiter ce roman parmi les feel good books. L’histoire est plaisante, on sent les saveurs de l’Italie dans ce décor balnéaire. Les personnages sont très attachants et nous avons droit à des scènes romantiques. Ça ne sera pas un roman inoubliable pour moi car de nombreuses scènes sont prévisibles mais j’ai passé un bon moment. Une lecture parfaite pour une journée à la plage.
Florence est l’héroïne de ce roman et elle est pour le moins singulière. Plutôt solitaire, elle a ouvert, il y a une dizaine d’années, une boutique qui célèbre l’art japonais, l’origami. On peut y acheter de précieux papiers, des origamis déjà réalisés, participer à des ateliers ou passer de précieuses commandes pour un événement. Si son métier la comble, on sent un grand mal-être en elle. Qu’a-t-elle bien pu vivre il y a des années qui lui laisse encore tant de séquelles émotionnelles ? Il faudra lire ce roman pour le découvrir. J’ai adoré le personnage de Florence, son histoire a créé un véritable tsunami d’émotions en moi et m’a ébranlée. Les personnages secondaires sont très chouettes : la jeune sœur de Florence et son fils Solal qu’elle élève seul, Raphaël, l’étudiant qu’elle embauche à mi-temps ou encore Vincent, le client énigmatique. Origami Blues est un roman fort, merveilleusement bien écrit. S’il y a beaucoup de « hasard », j’ai aimé ce parti pris qui n’a rendu l’histoire que plus belle. Pour moi, cette lecture a été un immense coup de cœur !
Origami Blues de Sarah Clain, paru en mai 2022 aux éditions Pocket, 224 pages, 7,10€
Le sens de nos pas de Claire Norton
J’ai découvert Claire Norton il y a quelques années avec Malgré nous… que j’avais fortement apprécié. Je suis ravie d’avoir poursuivi cette rencontre avec Le sens de nos pas. Dans ce roman, nous découvrons Auguste, un vieux monsieur veuf, solitaire et assez malheureux ainsi que Philomène, une adolescente dont la mère vient de mourir. Ces deux personnages qui n’ont rien en commun vont bien entendu se rencontrer. Et si la différence d’âge est importante, ils ont bien plus de points communs qu’ils ne le pensent. Philomène a un objectif : découvrir ce qui a réellement causé le décès de sa mère. Auguste lui, aimerait profiter de sa (fin de) vie, faire ce qu’il n’a jamais osé faire auparavant et fuir son quotidien. J’ai adoré ce duo détonnant et surprenant. Nos deux personnages sont très attachants et vont faire des rencontres qui vont bouleverser le sens de leur vie. Les personnages secondaires m’ont, eux aussi, beaucoup plu et apportent un vrai plus à l’histoire. Claire Norton nous offre une belle histoire, riche en émotions.
Le sens de nos pas de Claire Norton, paru en avril 2022 aux éditions Robert Laffont, 432 pages, 19,90€
After, tome 1 (roman graphique) de Anna Todd
Qui ne connaît pas encore After, la série phénomène ? J’ai lu les romans que j’ai adorés ainsi que l’adaptation cinématographique. J’avais très envie de me replonger dans l’univers d’Anna Todd et je trouve cette adaptation en roman graphique très bonne. Tessa est une jeune fille qui quitte le domicile familial pour l’université. Elle rencontre rapidement Hardin, un jeune homme franchement détestable qui la prend immédiatement en grippe. J’ai adoré ce côté bad boy qui ne laissera pas la sage Tessa insensible bien longtemps. Les illustrations sont fidèles à l’histoire, à ses personnages et sont très jolies. J’ai trouvé que ce roman graphique était aussi bon en tant que « complément » à la série que pour la découvrir. Vivement la suite !
Je suis depuis quelques temps les parutions de la collection Les tout-doux des éditions Usborne. Elles rencontrent toujours un grand succès à la maison. J’étais impatiente de découvrir cet album mettant en scène un daim, un animal peu répandu dans la littérature jeunesse. J’ai aimé les illustrations de l’animal dans son milieu naturel. Le tout-petit peut toucher différentes textures sur le corps du daim : le ventre rêche, les oreilles douces ou les bois lisses. Ce que j’ai moins apprécié dans ce titre, c’est que les parties à toucher sont relativement petites, notamment les sabots du daim. Ce n’était donc pas facile pour les petites mains de toucher les parties texturées.
Où est mon daim ? de Fiona Watt, paru en mars 2022 aux éditions Usborne, 10 pages, 7,95€
Pourquoi je dois aller me coucher ? de Katie Daynes
Cet album fait partie de la collection « C’est quoi ? » qui répond à des questions sur un thème précis avec des rabats à soulever, révélant les réponses. Le sommeil est un sujet souvent compliqué chez les enfants. Ils le voient un peu comme une punition ou une perte de temps, les empêchant de jouer et de découvrir le monde. Ce titre permet de leur faire comprendre l’importance du sommeil et de répondre à de nombreuses questions : Pourquoi dort-on dans un lit ? Où dorment les animaux ? ou même, des conseils pour bien dormir. Les illustrations sont douces et parfaitement adaptées à la thématique. Un album essentiel !
Pourquoi je dois aller me coucher ? de Katie Daynes, paru en avril 2022 aux éditions Usborne, 12 pages, 8,95€
Mes premières recettes de Abigail Wheatley
C’est bien connu, les enfants adorent imiter les adultes et s’intéressent bien souvent à la cuisine. Cet album s’adresse aux enfants de trois ans et plus et permettent de cuisiner en binôme avec un adulte. Les étapes sont très détaillées et toutes sont illustrées. Il est donc plus facile de suivre la recette. Des recettes, il y en a d’ailleurs quatorze : des sucrées, des salées, des goûters, des entrées et des petits plaisirs à réaliser. A chaque fois, une alternative est proposée si l’enfant n’aime pas (ou est allergique) à un aliment ou s’il est végan. Enfin, nous avons une photographie de la réalisation finale. Un joli livre de recettes pour passer de bons moments en famille !
Mes premières recettes de Abigail Wheatley, paru en avril 2022 aux éditions Usborne, 32 pages, 9,95€
Promenade au potager de Emiri Hayashi
Promenade au potager est un livre animé qui s’adresse aux bébés, dès l’âge de six mois. L’univers du potager est merveilleux, le tout-petit va pouvoir découvrir de jolis légumes, généreux et colorés : les salades, choux, carottes, navets ou encore radis. De plus, on y rencontre de petits animaux, rongeurs et insectes : le hérisson, la taupe, le lapin, l’abeille et bien d’autres. Les illustrations sont douces et colorées. J’aime beaucoup le relief et les dorures qui permettent à l’enfant de toucher et découvrir des détails. Les animations permettent d’interagir avec l’album : sortir les radis de terre ou permettre aux abeilles de butiner. Une vraie pépite !
Promenade au potager de Emiri Hayashi, paru en avril 2022 aux éditions Nathan, 10 pages, 9,90€
Fraise ! 100% inspiration de Jonathan Huet
C’est la saison des fraises, un petit fruit que j’adore ! Lorsque j’ai vu ce petit livre de recettes exclusivement dédié à celles-ci, je ne pouvais qu’être tentée. Le livre est bien présenté, coloré avec de magnifiques photos qui donnent envie de se lancer rapidement dans la réalisation de l’un des 40 desserts proposés. Il y en a d’ailleurs pour tous les goûts, aussi bien des recettes classiques qui plaisent toujours que de la cuisine plus « inventive ». N’étant pas une grande cuisinière, j’ai apprécié les conseils de l’auteur qui permettent de réaliser les recettes sans les rater. Les temps indiqués pour la préparation et cuisson sont réalistes et tenables. Je tiens à remercier Babelio et les éditions DeBorée pour cette découverte, livre que je ressortirai très souvent !
Fraise ! 100% inspiration de Jonathan Huet, paru en avril 2022 aux éditions De Borée, 112 pages, 11,50€
Ta vie sans filtre de Anna Toumazoff
L’adolescence est une étape charnière de la vie, et sûrement pas la plus simple. Filles comme garçons se posent de nombreuses questions sur différents sujets et n’osent pas forcément en parler. Quand j’étais adolescente, j’adorais Le Dico des filles qui m’a accompagnée durant des années. Ta vie sans filtre est un ouvrage similaire très actuel. Les sujets sont classés par ordre alphabétique et traités en une à trois pages environ. On y parle de choses à la fois légères (l’astrologie, les fringues, le lycée) très sérieuses (le consentement, la contraception, le harcèlement) ou graves (le viol, l’inceste). Tous les sujets sont traités avec beaucoup de bienveillance. On y trouve des réponses et j’ai aimé la vision de l’adolescence, transparente, ni ternie ni enjolivée. Les illustrations et photographies apportent beaucoup de peps et donnent envie de lire l’ouvrage. Pour conclure, cet ouvrage est un indispensable de l’adolescence !
Ta vie sans filtre de Anna Toumazoff, paru en avril 2022 aux éditions Mango, 288 pages, 18€
Et vous, quel a été votre chouchou du mois de mai ?
Bonjour à tous, Le mois le plus long et déprimant de l’année s’achève enfin et cède sa place au printemps ! Voilà qui m’a donné envie de lire de jolis titres, je suis fière de vous présenter mon bilan :
Filles du vent de Mathilde Faure
Céline, Assa et Lina n’ont pas grand chose en commun si ce n’est qu’elles sont mineures et vivent dans le même foyer non-mixte, L’Escale, à Argenteuil. Céline enchaîne les fugues et les mauvaises fréquentations. Malik, majeur, l’entraîne dans la prostitution. Assa est l’intello du foyer, elle sait que sa seule chance de s’en sortir est d’étudier, d’avoir un réel projet professionnel. Lina, quinze ans, cache ses formes sous des survêtements et fait la dure pour ne pas qu’on l’importune. A l’heure des manifestations #noustoutes, elles comprennent qu’elles, les filles de l’Aide Sociale à l’Enfance ne sont pas représentées. Alors, elles vont fuguer et créer un mouvement pour enfin, exister. Filles du vent est un récit coup de poing sur une triste réalité, celles de ces enfants et plus précisément ces filles des foyers, oubliées et avec un avenir précaire, où la violence n’est jamais loin. J’ai été très touchée par ces héroïnes qui ont des choses à dire et par la solidarité et l’amitié qui vont naître. Un roman à ne pas manquer !
Filles du vent de Mathilde Faure, paru en février 2022 aux éditions Pocket, 208 pages, 7,10€
Belle Greene de Alexandra Lapierre
Cela faisait des années que j’entendais parler d’Alexandra Lapierre sans avoir eu l’occasion de le faire. Pour y remédier, j’ai choisi Belle Greene pour son résumé prometteur et sa superbe couverture. Belle Greene a réellement existé et a vécu au début du XXème siècle aux États-Unis. Cette drôle de femme avait un grand secret et il n’a été découvert que très récemment. Alexandra Lapierre a mené d’énormes recherches afin de retracer la vie d’une femme extraordinaire. Belle a été bercée par les Lois Jim Crow. Celles-ci sont ségrégationnistes et parmi elles, l’une mentionne qu’une seule goutte de « sang noir » dans son arbre généalogique condamne tous ses descendants à être considérés comme « noirs », peu importe leur couleur de peau. Abandonnée par son mari, la mère de Belle, d’apparence caucasienne, décide de quitter son quartier avec de faux-papiers et se faire passer, ainsi que ses enfants, pour « blancs ». Toute sa vie, Belle va duper tout le monde. Elle va avoir la chance d’étudier et devenir bibliothécaire à Princeton, auprès de J. P. Morgan. Belle da Costa Greene est une femme époustouflante qui se vêtit comme bon lui semble, fume et a de nombreuses aventures amoureuses. Je salue l’incommensurable travail de l’autrice qui m’a permis de découvrir le destin d’une grande dame !
Belle Greene de Alexandra Lapierre, paru en janvier 2022 aux éditions Pocket, 624 pages, 9,50€
Flawless Mama de Aurélie Louis-Alexandre
Aurélie Louis-Alexandre est professeure de yoga. Elle a créé le Flawless Mama Flow, une pratique de yoga prénatal qui permet de mieux appréhender la grossesse et se reconnecter avec son corps. Cet ouvrage est un guide adressé aux futures mamans. Il y traite de nombreux sujets comme le désir d’avoir un enfant, la grossesse mais aussi l’après : le quatrième trimestre, l’allaitement, le corps post-accouchement, etc.. On y trouve de nombreux conseils adaptés à différentes situations mais aussi des postures de yoga illustrées avec de belles photos et des descriptions fluides pour reproduire les postures aisément. Cet ouvrage est très bien documenté et l’autrice s’appuie sur ses propres expériences pour nous parler de grossesse et de post-partum, pour aborder ce grand chamboulement avec sérénité.
Flawless Mama de Aurélie Louis-Alexandre, paru en janvier 2022 aux éditions Hugo Publishing, 222 pages, 19,95€
Astrologie : Le manuel indispensable pour décrypter son thème astral de Chris Semet
Qu’on soit adeptes ou non, l’astrologie ne laisse personne tout à fait indifférent. J’avoue que ce sujet m’a toujours intriguée. Je retrouve souvent des traits de caractère similaires entre des personnes du même signe astrologique. Cependant, je n’y connais pas grand chose en planètes (Mercure, Vénus, etc.) et leur rapport avec les signes astrologiques. Chris Semet, astrologue collaborant dans plusieurs magazines nous explique tout cela. Le livre est découpé en différentes thématiques permettant de mieux comprendre les astres. Ce guide apporte de nombreuses réponses et est très accessible grâce à un vocabulaire simple et des schémas explicatifs.
Le rêve de mademoiselle papillon de Alia Cardyn et Julien Arnal
Thérèse Papillon est une infirmière qui s’est engagée dans le service de santé de l’armée durant la première guerre mondiale. Son dévouement lui a valu la croix de chevalier de la Légion d’honneur. Une fois la guerre achevée, Mademoiselle Papillon est désemparée de voir de nombreux enfants malades de la Tuberculose dans les rues. Elle ne veut pas rester impuissante et se bat pour ouvrir un foyer afin de les soigner. Jusqu’à son dernier souffle, elle a accueilli et sauvé des milliers d’enfants. Cette merveilleuse histoire nous est contée par Alia Cardyn et illustrée par Julien Arnal. Ce récit de vie est incroyable et je trouve ça formidable de le raconter aux enfants. Les illustrations colorées sont sublimes et nous laissent rêveurs. Cet album nous montre qu’il est important d’aller au bout de ses rêves et que la persévérance peut conduire à de très belles surprises. Thérèse Papillon est indéniablement une personne hors du commun qu’il ne faut pas oublier.
Le rêve de mademoiselle papillon de Alia Cardyn et Julien Arnal, paru en mars 2022 aux éditions Robert Laffont, 48 pages, 14,90€
Les 9 vies de Rose Napolitano de Donna Freitas
Rosa Napolitano, depuis toujours, n’a jamais voulu d’enfant. Elle n’a pas la « fibre maternelle », elle n’a pas le désir de fonder une famille, cela ne s’explique pas. Lorsqu’elle s’est mise en couple avec Luke, ils étaient sur la même longueur d’onde. Des années plus tard, Luke est revenu sur ses positions, mais pas Rose. Ce roman part d’une situation : Luke se rend compte que Rose n’a pas pris les vitamines prénatales qu’elle s’était engagée à prendre. Une dispute éclate. A partir de là, neuf scénarios se dessinent. J’ai beaucoup aimé ce roman où chaque décision entraîne des conséquences. Parmi ces possibilités, quel destin Rose a-t-elle finalement choisi ? La thématique est très intéressante et pose question : pourquoi l’absence de désir d’enfant est-elle taboue ? Un sujet très bien amené par Donna Freitas, j’ai beaucoup aimé ce titre.
Comme un souffle met en scène Elsa, une Italienne qui a passé la majeure partie de sa vie à Istanbul. De retour dans son pays natal, Elsa a un objectif en tête : retrouver sa sœur Adele. Si elles étaient inséparables dans leur jeunesse, cela fait cinquante ans qu’un différend les a éloignées. Elsa se présente donc à l’appartement dans lequel les sœurs vivaient. Mais c’est Giovanna et Sergio, un jeune couple qui lui ouvre et pas Adele qui a déménagé il y a un an. Ce roman se lit très vite, à travers de courts chapitres. Nous suivons la rencontre d’Elsa avec le jeune couple mais aussi Elsa et son passé, les lettres qu’elle a envoyé à sa sœur, retraçant le destin incroyable d’une femme qui a tout quitté. Quel lourd secret a bien pu séparer ces deux femmes ? Il vous faudra lire ce titre pour le découvrir. J’ai aimé cette thématique des secrets de famille mais aussi et surtout ce voyage en Turquie et en Italie. J’ai adoré le personnage d’Elsa et j’aurais aimé passer plus de temps en sa compagnie.
Comme un souffle de Ferzan Ozpetek, paru en février 2022 aux éditions Michel Lafon, 224 pages, 17,95€
A la lumière de nos jours de Clarisse Sabard
Depuis Ceux qui voulaient voir la mer, je suis avec attention les parutions de Clarisse Sabard. Dans ce nouveau roman, nous faisons la rencontre de Julia qui a perdu sa mère d’une maladie foudroyante et son travail en très peu de temps. La trentenaire peine à remonter la pente. A l’occasion de son anniversaire, le notaire de sa mère lui donne une lettre, qu’elle a écrite peu de temps avant son décès. Elle lui enjoint de retourner dans son village natal et de renouer avec son père avec lequel les liens sont très distants. Cette lettre va permettre à Julia de renouer avec sa famille, avec le village de son enfance et d’en apprendre beaucoup sur ses aïeux. J’ai adoré ce roman qui mêle passé et présent. Je me suis très vite attachée à Julia mais aussi aux autres personnages : Eugénie, son arrière grand-mère, son père et aussi sa tante, Méline. Il y a de nombreux personnages mais on ne s’y perd pas grâce à la plume de Clarisse Sabard. Elle nous livre une histoire passionnante qui nous fait oublier les 600 pages que contient ce roman. Un roman idéal si vous aimez les secrets de famille et la pâtisserie !
A la lumière de nos jours de Clarisse Sabard, paru en mars 2022 aux éditions Pocket, 600 pages, 8,50€
Léonie de Marlène Charine
Léonie est une jeune femme qui a été enlevée durant une soirée. Séquestrée par Raymond depuis près de six ans, ce dernier meurt subitement d’une crise cardiaque. Léonie va enfin pouvoir quitter cet enfer. Pourtant, sur le seuil de la porte, elle hésite. En parallèle, nous faisons la rencontre de Diane, une vétérinaire qui consacre tout son temps libre à son frère, Loïc, victime d’un accident de parapente le laissant lourdement handicapé et prisonnier de son propre corps. Loïc était policier, en charge de l’enquête sur la disparition de Léonie. J’aime beaucoup les thrillers où deux histoires s’imbriquent au fil des chapitres pour n’en former qu’une seule à la fin. L’histoire de Léonie m’a touchée, on imagine ce qu’on aurait fait à sa place. L’intrigue est pleine de rebondissements et les apparences sont trompeuses dans cette histoire. Cependant, je n’ai pas vraiment été convaincue par le final, un peu trop tiré par les cheveux à mon goût. Malgré ce petit point négatif, j’ai été ravie de découvrir Marlène Charine, ce titre m’a donné envie de lire ces précédents thrillers. Je remercie Babelio et les éditions Calmann Lévy pour ce titre reçu lors d’une opération Masse Critique.
Léonie de Marlène Charine, paru en mars 2022 aux éditions Calmann Lévy, 414 pages, 20,50€
Tu as oublié mon cœur en partant de Léa Jeunesse
Tu as oublié mon cœur en partant est un recueil de courts textes écrits par Léa Jeunesse, une jeune autrice de vingt ans, sur la thématique de l’Amour. Ce recueil vous rappellera sans doute des souvenirs. Léa Jeunesse parle du coup de foudre, de la rencontre, du cœur qui palpite, des premiers émois et de la déchirante première rupture, celle qu’on pense ne jamais pouvoir surmonter. Je me suis reconnue dans ce cocktail d’émotions qu’on prend de plein fouet lorsqu’on est adolescent. Elle retranscrit fidèlement cette étape de la vie où on se sent on ne peut plus vivant. Ces textes poétiques sont illustrés de manière simple et efficace par Maxime Lombard. Un joli recueil destiné aux jeunes et aux moins jeunes !
Vous connaissez probablement Isabelle Filliozat, qui a écrit des dizaines d’ouvrages sur la parentalité positive. Psychothérapeute et autrice, elle est spécialiste de l’éducation. Dans ce petit ouvrage illustré, on découvre 10 astuces pour éduquer sans s’énerver. Il y est expliqué les raisons de notre énervement : pourquoi nous crions, ce qui se passe dans le cerveau à cet instant et pourquoi cela est contre-productif dans l’éducation de nos enfants. Les conseils sont clairs et parfaitement réalistes et réalisables. J’ai aimé les illustrations, humoristiques et dédramatisantes. Ce titre est idéal pour une première approche en la matière. Il m’a donné envie de me pencher sur les autres ouvrages de l’autrice.
Parent sans s’énerver de Isabelle Filliozat, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 48 pages, 6,90€
Perla casse des œufs de Susie Morgenstern
Perla est une petite fille qui aimerait bien grandir plus vite afin que ses parents l’autorisent à faire plus de choses toute seule. Vous connaissez les enfants, lorsqu’ils ont une idée en tête, il est difficile de la leur faire oublier. L’idée de Perla est de faire un gâteau d’anniversaire pour sa mamie. Et le must : pouvoir casser des œufs toute seule ! Problème, elle n’y parvint pas ! Heureusement, sa maman et son papa vont l’aider. Cet album est plein de douceur et montre les premiers pas vers l’autonomie. Casser des œufs n’est pas facile et la petite Perla va devoir faire preuve de patience et cumuler les essais. J’ai aimé le dénouement de l’histoire, plein d’humour et de joie. L’historie est écrite avec des rimes. Les illustrations sont très simples mais belles, joyeuses et expressives. Une histoire toute mignonne !
Perla casse des œufs de Susie Morgenstern, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 32 pages, 6,90€
Bonne nuit Petitechérie de Muriel Zürcher et Stéphane Nicolet
Les parents de Petitechérie viennent l’embrasser, lui souhaiter bonne nuit et éteindre sa lumière. La suite de l’histoire pourrait être ce que tous les parents vivent un jour : les réveils car l’enfant a fait un cauchemar, a soif, envie d’aller aux toilettes ou peur des monstres. Ici, c’est une véritable inversion des rôles qui se produit. En effet, ce sont les parents de Petitechérie qui ne cessent de la déranger : A-t-elle soif ? Envie de faire pipi ? Peur du noir ? La pauvre n’arrive pas à s’endormir ! Bonne nuit Petitechérie est un album très drôle et absurde qui fera rire les petits comme les grands mais aussi prendre conscience qu’il peut être très dérangeant d’être sans cesse réveillé la nuit ! J’ai adoré cet album, très original et bien illustré ! De plus, il est possible d’écouter l’histoire avec l’application Nathan Live. L’audio est très bien réalisé, avec les intonations, fidèles à l’histoire.
Bonne nuit Petitechérie de Muriel Zürcher et Stéphane Nicolet, paru en mars 2022, 32 pages, 12,50€
Avez-vous beaucoup lu en ce mois de mars ? Quel a été votre coup de cœur ?
Bonjour à tous, Le plus petit mois de l’année s’achève et il a été, pour moi, riche en lectures. J’ai fait de jolies découvertes dans des genres totalement différents, c’est parti !
Des âmes consolées de Mary Lawson
J’ai lu tous les précédents romans de Mary Lawson et j’en garde un souvenir fort. Sept ans après Un hiver long et rude, je suis heureuse de découvrir Des âmes consolées. Ce roman met en scène trois personnages. Il y a Clara, une fillette de presque huit ans qui guette le retour de sa grande sœur, Rose, une adolescente qui a fugué. Depuis sa fenêtre, Clara a vue sur le salon de sa voisine, Mme Orchard, qu’elle apprécie beaucoup. Celle-ci est partie à l’hôpital pour subir une opération et a chargé la fillette de s’occuper de son chat. Mais depuis quelques jours, un mystérieux jeune homme nommé Liam, s’est installé dans la maison de Madame Orchard. Tour à tour, nous suivons ces trois personnages qui se croisent, dans un petit village fictif canadien. J’ai été très touchée par les différents personnages : Clara, pour sa ténacité, son innocence et sa singularité. Liam, trentenaire divorcé en quête de lui-même et Madame Orchard qui se repasse le film de sa vie sur son lit d’hôpital et qui porte un lourd secret. Quel bonheur de me replonger dans un récit de Mary Lawson. Sa délicate plume nous transporte au Canada. Ce roman est tendre, beau et malgré des événements difficiles, il est empli d’amour.
Des âmes consolées de Mary Lawson, paru en février 2022 aux éditions Belfond, 272 pages, 20€
Le sanctuaire d’Emona d’Alexandra Koszelyk
Le sanctuaire d’Emona est le tout premier tome d’une série fantastique et française, paru dans la Collection R. Nous faisons la rencontre de deux adolescentes que tout oppose : Séléné, accro aux réseaux sociaux et Irina qui ne s’intéresse pas du tout aux nouvelles technologies mais au Tarot et à la Nature. Toutes les deux vont embarquer pour un voyage en Slovénie où elles ne seront pas au bout de leurs surprises. J’ai adoré le fait que l’histoire se passe en Slovénie, ses paysages, la proximité avec la nature et son ambiance particulière. Le naturel et le surnaturel se côtoient et dégagent une certaine magie dans ce roman. Il y est question de mythologie, de contes et légendes, de croyances et d’univers parallèle. J’ai passé un agréable moment avec ce titre et j’ai hâte de savoir ce que la suite nous réserve. Une série qui s’annonce prometteuse !
Le sanctuaire d’Emona d’Alexandra Koszelyk, paru en janvier 2022 aux éditions Robert Laffont, 400 pages, 18,50€
Il était deux fois de Franck Thilliez
Il était deux fois est la suite du roman Le manuscrit inachevé, ils forment une duologie. Ne le sachant pas avant de débuter ma lecture, je vous rassure, ils peuvent se lire indépendamment ! L’histoire débute en 2008, Gabriel, lieutenant de gendarmerie est affecté par la disparition de sa fille, Julie. Son enquête le pousse à dormir à l’hôtel de la Falaise. Il se réveille, le lendemain, dans une autre chambre et surtout, en 2020. Le moins qu’on puisse dire est que cette entrée en la matière est géniale et ne peut que piquer notre curiosité. Je me suis beaucoup attachée à Gabriel qui doit rattraper douze ans d’enquête et qui fait aussi le point sur ce qu’il est devenu. J’ai lu de nombreux romans de Thilliez, notamment ses tous premiers et il ne cesse de me surprendre. Là encore, on retrouve ses thèmes de prédilection : la mémoire, le corps humain, le Mal. Il était deux fois est un thriller très bien documenté et habilement ficelé. Franck Thilliez est définitivement l’un des plus grands auteurs du genre !
Il était deux fois de Franck Thilliez, paru en mai 2021 aux éditions Pocket, 624 pages, 8,95€
J’aurais aimé te tuer de Pétronille Rostagnat
Au commissariat de Versailles, un événement peu banal vient de se produire. Une jeune femme, Laura Turrel, vient de s’y présenter et d’avouer un meurtre. Pourquoi s’est-elle rendue à la police ? Et surtout, pourquoi l’équipe du Commandant Damien Deguire ne retrouve aucune preuve sur les lieux du crime ? Ce court roman policier se lit d’une seule traite. On se demande qui tire les ficelles de cette drôle d’histoire et à qui profite le crime. J’ai grandement apprécié les personnages, aussi bien l’énigmatique Laura que Damien Deguire et ses hommes. L’intrigue est bien ficelée, on ne se doute pas un seul instant de la direction qu’elle va prendre. Le final est très surprenant voire carrément machiavélique. C’était mon premier roman de Pétronille Rostagnat et il me donne très envie de découvrir ses précédents titres. Je vous recommande ce roman policier qui ne vous laissera pas indemne !
J’aurais aimé te tuer de Pétronille Rostagnat, paru en février 2022 aux éditions Marabout, 448 pages, 19,90€
Rendez-vous avec la menace de Julia Chapman
Dans ce septième opus, nous retrouvons notre duo de détectives adorés, Delilah et Samson pour une nouvelle aventure. Ce tome est plus « personnel » et concerne en particulier Samson dont la sécurité est menacée par un tueur à gages. Delilah, qui a eu cette information par l’agent Green va monter un plan pour le sauver. Et c’est tout le village qui va s’impliquer dans cette folle histoire ! J’ai adoré l’union entre les villageois de Bruncliffe, prêts à tout pour faire barrage au Mal. Leur plan, complètement farfelu, a su me donner des suées froides et m’a fait rire à d’autres moments. Ce tome permet de faire avancer l’enquête concernant Samson ainsi que la romance naissante entre nos deux personnages favoris. Une fois de plus, je me suis régalée !
Fenêtre sur la peur est le cinquième (et dernier) volet de la série mettant en scène Jane Hawk. Vous pouvez cependant, comme moi, lire les tomes séparément, sans soucis de compréhension. J’ai donc rencontré Jane Hawk, la femme la plus recherchée des États-Unis. Ex-agent du FBI, cette fugitive compte bien prouver que le suicide de son mari n’en était pas un. Elle va s’associer à Vikram, un brillant et redoutable hacker. L’autre mission de Jane et pas des moindres, lutter contres les Arcadiens, qui injectent des nano-programmes dans le cerveau de leurs victimes pour les assujettir. Fenêtre sur la peur est un techno-thriller futuriste où l’action est très présente. On s’attache rapidement à notre duo de justiciers, notamment à Jane, une véritable héroïne. Ce roman haletant se conclue par un final époustouflant !
Fenêtre sur la peur de Dean Koontz, paru en février 2022 aux éditions L’Archipel, 464 pages, 22€
Le dernier procès de Victor Melki de Sandrine Destombes
Le dernier procès de Victor Melki est mon tout premier Sandrine Destombes dont les romans me font envie depuis bien longtemps. J’y ai fait la rencontre de Maxime Tellier (qui est commissaire au féminin) et s’est mise en disponibilité, le temps de prendre du recul. Il s’agit d’un personnage principal récurrent de Sandrine Destombes mais, comme souvent avec les romans policiers, les enquêtes sont uniques et peuvent se lire indépendamment. Maxime Tellier ne fait pas grand chose à part broyer du noir suite à des événements difficiles. Un jour, elle reçoit un faire-part la conviant à des obsèques. Ce qui est surprenant c’est qu’elle ne connaît pas le défunt et qu’elle est la seule à assister à la cérémonie. Qui lui a adressé ce mystérieux faire-part ? Quel est l’intérêt de tout ceci ? C’est une enquête officieuse qui débute. Par chance, Maxime peut compter sur ses collègues. Je n’ai pas vu les lignes défiler. Cette enquête est très prenante et je ne m’attendais pas du tour à ce qu’elle prenne cette direction. L’intrigue est bien ficelée et nous conduit à travers toute la France. Ce titre a tous les ingrédients pour plaire : des personnages attachants, une enquête captivante et un final surprenant ! Une chose est sûre, je vais vite me procurer les autres romans de l’autrice !
Le dernier procès de Victor Melki de Sandrine Destombes, paru en octobre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 379 pages, 19,95€
Qu’est-ce qu’on fait ? Nous et l’environnement
L’urgence climatique n’est, je pense, plus un secret pour personne. Les catastrophes naturelles se répètent, nos ressources s’amenuisent et la température continue d’augmenter de manière alarmante. Mais alors, qu’est-ce qu’on fait ? Cet ouvrage se divise en plusieurs chapitres thématiques : le numérique, l’habillement, la nourriture mais aussi l’argent (oui, oui, l’argent pollue aussi !). Dans chacun des chapitres, nous avons une partie qui explique en quoi un domaine pollue ainsi que des données chiffrées pour bien comprendre les enjeux. Ensuite, nous avons une partie « Qu’est-ce qu’on fait ? » avec des mesures accessibles à nous, citoyens. Forcément, certaines mesures sont beaucoup plus faciles à prendre que d’autres. Ce titre englobe de nombreuses thématiques et permet d’ouvrir les yeux sur l’environnement. J’ai aimé les illustrations de type « infographies », elles sont claires et permettent de rendre l’ouvrage attractif et fluide. Et vous, que faites-vous pour l’environnement ?
Ne jetez plus l’éponge ! est le guide de Alexandre Cressiot, coach de l’émission Cleaners. Si je n’ai jamais regardé ce programme, j’ai tout de suite été attirée par ce titre. Il est important pour moi d’avoir un intérieur propre et rangé mais parfois, je me sens un peu dépassée. La faute au manque de temps, d’envie mais surtout, d’organisation. Alexandre Cressiot nous livre tous ses secrets pour mieux gérer son ménage, son rangement et même, y prendre plaisir ! Il nous donne des conseils illustrés pour chaque recoin de la maison. Également, il nous livre des recettes simples et saines à partir d’ingrédients naturels pour réaliser tous ses nettoyants ménagers (même les pastilles pour WC !). J’ai trouvé cet ouvrage bien conçu, plein de bons conseils. Les solutions sont à portée de tous.
Ne jetez plus l’éponge ! de Alexandre Cressiot, paru en février 2022 aux éditions Leduc, 192 pages, 19,90€
Je ne suis pas une pieuvre de Eoin McLaughlin et Marc Boutavant
Sacha n’est pas une pieuvre. Il a quelques bras en plus, mange des quantités astronomiques de thon mais il ne sait pas nager et ne vit pas dans l’eau. Sacha s’adresse directement à son lectorat « Peux-tu m’apprendre à nager ? ». Il faut dire que Sacha a très peur de l’eau et que ce n’est pas une mince affaire. Cet album, totalement déjanté, parle de la peur de l’eau chez l’enfant. Le bassin de piscine semble tellement immense que Sacha n’a qu’une envie, prendre ses tentacules à son cou ! Heureusement, apprendre à nager n’a rien d’impossible avec un bon accompagnement. Je ne suis pas une pieuvre est un album très drôle et original. On adore Sacha, un personnage atypique qui nous amuse beaucoup. Les illustrations colorées sont parfaitement adaptées à l’histoire. Un joli titre qui s’adresse aux enfants, dès quatre ans.
Je ne suis pas une pieuvre de Eoin McLaughlin et Marc Boutavant, paru en janvier 2022 aux éditions Nathan, 40 pages, 12,95€
Au lit !
Au lit ! est un album de la collection Mon petit livre en noir et blanc des éditions Usborne. Ce titre au format carré s’adresse aux tout-petits, dès l’âge de six mois environ. Grâce à ses contrastes, les bébés distinguent mieux les dessins à cet âge. J’ai aimé cette thématique du quotidien et ses belles illustrations, pleines de douceur. De plus, chaque page présente une découpe, ce qui permet au petit de voir au travers ou de glisser son doigt, par exemple. Enfin, on retrouve des onomatopées sur chaque double-page, des sons que l’enfant connaît comme le « splatch » du robinet ou le hululement des hiboux. Un joli titre !
Au lit !, de Mary Cartwright paru en janvier 2022 aux éditions Usborne, 10 pages, 5,95€
Maquillages pour enfants
C’est le carnaval, Halloween ou une fête d’école et vous ne savez pas comment maquiller votre enfant ? Vous n’êtes pas très créatif ou peu doué avec un pinceau ? Ce livre peut vous sauver ! Il présente 31 maquillages et il y en a pour tous les goûts : chat, pirate, requin, sorcière ou arc-en-ciel, il ne vous reste plus qu’à choisir ! Ce livre est très pratique, les illustrations et explications sont bien détaillées et il y a des conseils intéressants pour faciliter la réalisation. Un ouvrage à spirales très pratique et ludique, pour les parents et leurs enfants !
Nechatouille pas le singe ! Sinon il va hurler… Voilà qui annonce tout de suite la couleur ! Ce livre-sonore permet de découvrir les cris des animaux de la savane : le singe, la hyène ou encore, l’autruche. Pour activer les sons, le jeune lecteur doit caresser le pelage de l’animal. Cet album est très coloré, les illustrations sont jolies et permettent de découvrir des animaux moins connus. Les cris ne manqueront pas d’amuser les bébés, à partir de six mois ! Enfin, j’ai aimé les petites découpes dans les pages qui permettent de développer la curiosité et la motricité de l’enfant.
Ne chatouille pas le singe !, paru en janvier 2022 aux éditions Usborne, 10 pages, 14,50€
Pourquoi je dois partager ? de Katie Daynes et Christine Pym
Le partage n’est pas toujours facile lorsqu’on est enfant. Source de disputes, de jalousie, de frustrations, le partage peut devenir un véritable casse-tête. Ce titre regroupe 12 pages de questions-réponses avec des rabats : « Que se passe-t-il si je ne partage pas ? », « Suis-je obligé de prêter mon jouet préféré ? », « Pourquoi mon ami ne veut pas partager avec moi ? », des dizaines et des dizaines de questions très pertinentes avec des réponses concrètes et appropriées. Cet album est très complet, il parle de ce qu’on peut faire, ne pas faire et de sujets plus sensibles comme les inégalités : « Pourquoi certains ont-ils plus que d’autres ? ». J’ai adoré cet album et les réponses qu’il apporte.
Pourquoi je dois partager ? de Katie Daynes et Christine Pym, paru en février 2022 aux éditions Usborne, 12 pages, 9,95€
Et vous, quels livres vous ont marqués en février ?
Bonjour à tous, Ça y est, l’année 2021 est derrière nous ! Si elle n’a pas été fameuse au niveau crise sanitaire et au niveau météorologique, je dois dire que du côté littéraire, je me suis régalée ! Et heureusement ! Je vous laisse donc découvrir mes lectures variées du mois de décembre :
A la lumière de la nuit d’Ilaria Tutti
A la lumière de la nuit est le deuxième polar d’Ilaria Tutti que je lis, après La nymphe endormie. A la lumière de la nuit est le troisième opus des enquêtes de Teresa Battaglia et son équipe (je n’ai pas lu le tout premier, Sur le toit de l’enfer). J’étais impatiente de me plonger dans ce nouveau polar et de retrouver Teresa. Ce tome, contrairement aux précédents, est très court avec moins de 250 pages contre plus de 600 pour les précédents. Il s’agit d’une petite enquête particulière, presque une parenthèse. Teresa est contactée par les parents de Chiara, atteinte d’une maladie rare, la maladie de la Lune, qui interdit à la fillette de huit ans, tout contacte avec la lumière, la condamnant à vivre dans l’obscurité. Chiara est en proie à des cauchemars dans lesquels elle décrit un enfant mort dont le corps repose au pied d’un arbre. Mue par son intuition, Teresa, avec l’aide de son coéquipier Marini, enquête alors. Ce roman singulier m’a beaucoup plu par son côté ésotérique et historique à la fois. Il ne s’agit pas d’un polar traditionnel et c’est ce qui fait que ce titre se démarque. Pour conclure, j’ai aimé ce roman atypique et j’ai pris plaisir à retrouver le duo Battaglia/Marini. Vivement la suite ! Le plus : les droits d’auteur sont reversés à la recherche sur le sarcome d’Ewing.
A la lumière de la nuit d’Ilaria Tutti, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 240 pages, 18,90€
Crossroads de Hervé Gagnon
Crossroads ne fait pas partie de mes genres de lectures habituels. Cependant, j’avais envie de sortir des sentiers battus et j’étais très impatiente de me plonger dans cette histoire. L’histoire se déroule de nos jours à Memphis, sur le Mississippi. Nous faisons la rencontre de deux personnages principaux. D’un côté, Donald Kane, historien médiéviste et Virginia Kraft, anthropologue afro-américaine. Ce duo atypique se voit confier par une vieille dame, un coffret ayant vraisemblablement appartenu à Robert Johnson, le célèbre blues-man. Passionnés par la vie de ce chanteur et musicien hors du commun, ils embarquent immédiatement pour une aventure rocambolesque sur les pas de celui qui, dit-on, a vendu son âme au diable. Crossroads est un thriller ésotérique où nous découvrons le hoodoo qui est un genre de vaudou afro-américain. J’ai adoré cet univers où on apprend beaucoup de choses sur la spiritualité du Mississippi. L’action est très présente et on ne s’ennuie pas une seule seconde. J’ai adoré ce voyage au cœur du sud des États-Unis.
Crossroads de Hervé Gagnon, paru en novembre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 529 pages, 19,95€
Les chagrins d’amour font de belles chansons de Tamara Balliana
Envie d’une romance à l’italienne ? Leschagrins d’amour font de belles chansons est le livre qu’il vous faut ! Ilaria est répétitrice à l’Opéra de Vérone. Passionnée par la musique mais trop timide pour chanter devant un public, elle travaille malgré tout dans ce milieu qui la fait rêver. Si Ilaria est une romantique dans l’âme, la jeune femme cumule les échecs sentimentaux. Elle s’engage trop vite et se prend trop souvent des râteaux, à peine l’histoire commencée. Alors, quand Cillian McKee, ex-chanteur à succès pour adolescentes rejoint l’opéra, Ilaria prend ses jambes à son cou, échaudée par sa récente rupture. Évidemment, rien ne se passera comme prévu ! Ce titre est une adorable romance, la rencontre entre deux êtres déçus par l’amour et qui peinent à exprimer leurs sentiments. Je les ai trouvés touchants et j’ai apprécié qu’ils prennent le temps de s’apprivoiser. C’est une belle romance, pleine de tendresse et dans un superbe décor musical et italien.
Son espionne royale et la reine des cœurs de Rhys Bowen
Notre Lady Georgiana revient pour notre plus grand bonheur dans une huitième enquête. Dans cet opus, elle embarque avec sa mère dans un prestigieux paquebot digne du Titanic direction, les États-Unis ! Mais il semblerait qu’un voleur de bijoux sévisse et celui-ci a tout d’un professionnel. Arrivées sur les terres américaines, mère et fille vont intégrer le palpitant monde du cinéma. Ce tome est différent des précédents pour son enquête. Il est plus axé sur les vols de bijoux que sur un crime. De ce fait, il y a moins de péripéties et l’enquête est moins centrale. On s’intéresse davantage à l’histoire personnelle de Georgie et Darcy et au monde du cinéma que j’ai adoré. Ce qui n’est pas pour me déplaire ! Ce tome est drôle, on sent un contraste entre les coutumes de la royauté anglaise et la jeunesse américaine, parfaitement décoincée ! J’ai encore une fois passé un excellent moment, cette série a vraiment tout pour plaire !
Inspiré par sa propre histoire familiale, Edo Brenes nous raconte l’histoire d’un étudiant de retour dans son Costa Rica natal. Chez ses parents, il découvre une boîte contenant des photographies de ses parents, grands-parents, oncles et tantes, etc.. Cela lui donne envie d’en savoir plus sur sa famille, en particulier sur ses grands-parents Rosaria et Virgilio ainsi que l’oncle Osvaldo. Pour retracer l’histoire familial, le narrateur interroge ses parents, proches et lointains qui se replongent à leur tour dans les années 1940 à 1960. Il se pourrait bien que notre personnage principal déterre un secret de famille profondément enfoui. J’ai beaucoup aimé ce roman graphique doux-amer et ce décor de petite station balnéaire où tout le monde se connaît. J’ai apprécié la thématique du secret de famille, équilibre précaire sur lequel reposent plusieurs générations. Les illustrations sont simples, j’ai apprécié les couleurs qui évoquent la nostalgie et le passé. Pour conclure, une belle fresque familiale qui m’a fait voyager au cœur du Costa Rica.
Bons baisers de Limón d’Edo Brenes, paru en septembre 2021 aux éditions Casterman, 280 pages, 23€
Les Ailes d’Ombre tome 1 de Kass Morgan et Danielle Paige
J’ai découvert la plume de Kass Morgan avec la série Les 100 qui m’avait beaucoup plu. J’étais donc impatiente de la retrouver dans une toute autre thématique et en collaboration avec Danielle Paige dans cette toute nouvelle série. Vivian est une adolescente qui vit seule avec sa mère, diseuse de bonne aventure. Elles ne restent jamais bien longtemps dans une ville, sa mère craignant une « menace » envers sa famille. Vivi s’apprête à quitter son cocon pour la fac et espère avoir plus de stabilité dans sa vie. Il s’agit d’une fille très terre à terre qui ne croit absolument pas au surnaturel. Scarlett est une jeune fille de troisième année, très sûre d’elle, extravertie et populaire, tout l’inverse de Vivi. Elle fait partie d’une sororité très élitiste du campus et il se pourrait bien que les membres soient dotés de pouvoirs. Les Ailes d’ombre est un premier tome riche en action et en rebondissements. J’ai adoré cet univers de sorcières et ces deux personnages principaux diamétralement opposés. L’intrigue est bien menée et on ne s’attend pas du tout à ce dénouement. Il me tarde de voir ce que la suite nous réserve !
Les Ailes d’Ombre tome 1de Kass Morgan et Danielle Paige, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 408 pages, 18,90€
Les p’tites chauve-souris de Claire Lecoeuvre et Chloé du Colombier
Après la visite d’un célèbre parc animalier dans lequel on peut visiter la crypte des chauves souris, qui s’avère assez effrayante car celles-ci nous frôlent, mon petit cousin avait une appréhension, peut-être même peur de ces petits mammifères. Lorsque j’ai vu ce petit album dans la sélection Masse Critique, je me suis dit que c’était l’occasion de faire disparaître cette peur. Et c’est gagné ! L’album, d’une trentaine de page environ, se lit très rapidement. Les illustrations sont très jolies et s’adressent parfaitement aux plus petits. Au fil des pages, les enfants peuvent découvrir le mode de vie, l’alimentation et les caractéristiques physiques de ces petits êtres de manière simple, grâce au vocabulaire adapté. Je remercie Babelio et les éditions du Ricochet pour cet agréable moment.
Les p’tites chauve-souris de Claire Lecoeuvre et Chloé du Colombier, paru en octobre 2021 aux éditions Ricochet, 9,50€
Le bébé le plus minuscule du monde d’Alia Cardyn et Léa Decan
Charlotte est une petite fille comme les autres. Elle adore les animaux, les câlins avec sa maman, les histoires et les chatouilles avec son papa. Mais ça, c’était avant. Ses parents ne lui accordent plus la même attention qu’avant et sont souvent à l’hôpital. Et pour cause, sa petite sœur, surnommée « Petit Rat » est hospitalisée en néonatalogie suite à sa prématurité. Charlotte lui en veut beaucoup, Petit Rat lui a volé ses parents et plus rien n’est comme avant depuis. Le bébé le plus minuscule du monde est un magnifique album qui s’adresse aux frères et sœurs de bébés prématurés mais aussi aux autres enfants. Il permet de mettre des mots sur un événement difficile à l’issue incertaine. J’ai aimé le vocabulaire et les explications réalistes et transparentes. Les illustrations sont superbes, dans des tons plutôt pastels. Elles véhiculent énormément d’amour, je n’ai pu être que touchée par tant de poésie. Un titre important sur un sujet grave, expliqué avec brio aux enfants.
Petit Renard s’ennuie aujourd’hui. Il décide alors d’essayer d’attraper une araignée. Sa course le mène en plein cœur de la forêt où il se retrouve seul, vraiment seul ? J’ai découvert Petit Renard il y a quelques années, j’en suis ressortie conquise. J’ai pris plaisir à retrouver cet adorable personnage dans de nouvelles aventures. L’univers de Nicolas Gouny est unique. Ses illustrations sont composées uniquement d’éléments naturels : feuilles, tiges, branches, pétales, etc.. Les couleurs sont donc essentiellement automnales, ce qui correspond bien à l’univers de la forêt. Un album humoristique et coloré sur l’amitié qui plaira à tous les amoureux de la nature. J’espère retrouver Petit Renard dans de nouvelles aventures !
Les amis de Petit Renard de Nicolas Gouny, paru en septembre 2021 aux éditions Balivernes, 32 pages, 14€
J’aime mieux les chevals de Michaël Escoffier et Matthieu Maudet
Un petit garçon aimerait offrir à son père, à l’occasion de son anniversaire. N’étant pas très doué en dessin, il demande à une autre personne (qu’on ne voit pas dans l’album) de lui dessiner ce qu’il préfère : des chevals ! J’ai adoré ce titre, très humoristique qui retranscrit la répartie et la perspicacité des enfants. Leur raisonnement est implacable. J’ai aimé les illustrations, simples et joyeuses ainsi que les choix de polices d’écriture qui évoquent l’impatience et la joie de l’enfant qui attend son dessin. Un album original qui vous rappellera sans doute des mots d’enfants !
J’aime mieux les chevals de Michaël Escoffier et Matthieu Maudet, paru en octobre 2021 aux éditions Balivernes, 32 pages, 12€
Ma sélection s’achève, je vous souhaite une excellente année 2022, une bonne santé, de la joie et du succès dans tous vos projets !
Bonjour à tous, Octobre s’achève et je dois dire que j’ai passé d’excellents moments de lecture ce mois-ci. Je suis ravie par ces titres qui sont clairement un sans-faute. Voici mes découvertes :
Un autre bleu que le tien de Marjorie Tixier
Il y a vingt ans, Rosanie a vécu un drame qui l’a rendue mutique. Mariée à Antonin, le couple vit reclus dans la montagne. Félice, elle-aussi, a vécu un événement dramatique : un accident qui lui a ôté les deux jambes. Les deux femmes vont se rencontrer dans une station thermale et si, tout les sépare au premier abord, il se pourrait qu’elles aient bien des points communs. Je garde un souvenir fort d’Un matin ordinaire, premier roman de Marjorie Tixier et j’étais impatiente de me plonger dans celui-ci. Bien que ces titres soient très différents, Un autre bleu que le tien m’a autant bouleversée. J’ai été très touchée par ces portraits de femmes fortes et par leurs combats respectifs. La plume de l’autrice est aussi jolie que poétique, elle nous envoûte et il est difficile de reposer le livre.
Un autre bleu que le tien de Marjorie Tixier, paru en août 2021 aux éditions Fleuve, 336 pages, 18,90€
Les Aventures de Catvinkle d’Elliot Perlman
J’ai découvert Elliot Perlman avec l’exceptionnel roman La mémoire est une chienne indocile qui a été un immense coup de cœur. Si je n’ai pas oublié l’auteur, je n’ai pas eu l’occasion de découvrir ses autres romans. Alors, quand j’ai découvert ce nouveau titre dédié à la jeunesse, j’ai sauté sur l’occasion. Catvinkle est le personnage principal de ce titre. Il s’agit d’une très belle chatte, élégante, raffinée qui mène une vie tranquille avec son maître, un barbier hollandais. Elle ne s’attend pas du tout à ce que son maître lui présente Ula, une dalmatienne errante, quelle idée ! Contre toute attente, les deux protagonistes pourraient bien se découvrir des points communs. Les Aventures de Catvinkle est une histoire drôle et loufoque qui plaira aux lecteurs, dès 8 ans. Les personnages sont très amusants, j’ai passé un bon moment de lecture et, en prime, les illustrations sont très jolies !
Les Aventures de Catvinkle d’Elliot Perlman, paru en septembre 2021 aux éditions Robert Laffont, 256 pages, 16,90€
L’enterrement de Serge de Stéphane Carlier
Avec un titre pareil, on pourrait s’attendre à une histoire déprimante sur le deuil, sur la perte d’un être cher. Que nenni ! L’enterrement de Serge est une comédie désopilante ! On y découvre une famille pour le moins rocambolesque. Il y a Gilberte, la mère, qui pleure son fils disparu mais qui, surtout, a une annonce à faire. Il y a la sœur de Serge, Brigitte et sa famille dysfonctionnelle. Arlette, la femme de Serge et Elvis, son Yorkshire. Et surtout, des personnages secondaires qui vont pimenter l’histoire comme Romain, le croque-mort ou Dédé, l’ami de Serge pas très réglo… L’enterrement de Serge ne va pas se passer comme prévu et va donner lieu à des événements drôlissimes. Je suis ravie d’avoir découvert la plume de Stéphane Carlier avec ce titre. On rit, on s’émeut et on passe, assurément, un très bon moment de lecture !
L’enterrement de Serge de Stéphane Carlier, paru en octobre 2021 aux éditions Le Cherche-Midi, 256 pages, 17€
Dans la nuit blanche d’Olivier Adam
Olivier Adam est un auteur dont je ne loupe aucune sortie, en particulier celles de la Collection R. Olivier Adam, c’est celui qui sait parler aux adolescents, simplement, sans détour, et surtout, qui nous surprend à chaque fois. Dans la nuit blanche est l’histoire d’un frère et d’une sœur. D’abord, il y a Léa qui rentre à la fac et dont les parents n’ont d’autre choix que louer une chambre de bonne dans un immeuble parisien. Si le quartier est huppé, l’étage de cet immeuble est sordide. Puis, il y a Antoine, ce petit frère qui, à vélo, se fait percuter par une voiture qui a pris la fuite, le laissant dans un état grave. Ce roman est un récit à plusieurs voix plein de justesse. J’ai été très émue par cette histoire qui, hélas, se produit de plus en plus. La plume d’Olivier Adam est toujours aussi belle et poétique. J’ai tout aimé sauf la fin, peut-être, un peu trop « facile ».
Dans la nuit blanche d’Olivier Adam, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 264 pages, 17,90€
La théorie des poignéesde main de Fabienne Betting
Connaissez-vous la théorie des poignées de main ? Elle évoque la thèse que deux humains pris au hasard, ne sont séparés que de six maillons humains au maximum. Cette théorie n’a jamais été vérifiée, faute de preuves. Dans ce roman, Antoine est doctorant et son objectif est de démontrer cette théorie. En plein congrès, un professeur universitaire lui lance un défi : choisir un inconnu en lui indiquant son nom, sa date et son lieu de naissance. Antoine devra donc le retrouver puis, prouver sa théorie. Le chemin sera semé d’embûches, notre protagoniste va voyager aux quatre coins du monde pour réussir son défi. Ce titre est un roman léger qui se lit facilement et nous divertit. J’ai aimé ce voyage et surtout, cette belle aventure humaine.
Maelyn est une jeune femme de vingt-six ans, peu épanouie dans la vie qu’elle mène. Ses relations amoureuses ne mènent nulle part, son job est ennuyant au possible et, pour couronner le tout, elle vie encore chez ses parents. Seule petite lueur de bonheur : la semaine de Noël qu’elle passe chaque année dans le chalet des amis de ses parents où plusieurs couples avec (grands) enfants se retrouvent. Le hic, c’est qu’un accident conduit Maelyn a revivre cette semaine de Noël… en boucle ! Comment sortir de cette boucle temporelle ? C’est ce qu’elle va devoir tâcher de découvrir. Un Noël sans fin est une délicieuse comédie romantique. J’ai adoré cette thématique de Noël : les petits rituels en famille, l’ambiance dans un joli petit chalet coupé du monde (ou presque) et surtout, la naissance d’une belle romance. J’ai passé un très bon moment en compagnie de Maelyn, Andrew et tous les autres. Le petit côté fantastique m’a bien plu et apporte une touche d’intrigue dans le roman. Le duo Christina Lauren nous régale une fois de plus !
Un Noël sans fin de Christina Lauren, paru en octobre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 300 pages, 17€
Quel titre vous tente le plus ? Quel a été votre coup de coeur d’octobre ?
Bonjour à tous, Le mois d’août a été un peu calme pour ma part, j’ai privilégié d’autres loisirs à la lecture et j’ai donc un peu moins lu. Cela ne m’a pas empêché de faire de jolies découvertes !
Les imbéciles heureux de Charlye Ménétrier McGrath
Les imbéciles heureux est le deuxième roman que je lis de Charlye Ménétrier McGrath. Le premier, Les sales gosses, m’avait fait forte impression. Nous faisons la rencontre d’une bande de copains d’un lycée lyonnais qui ont choisi pour nom « Les imbéciles heureux ». Vingt ans plus tard, un soir d’hiver, le mari de Florence meurt tragiquement. Les mois passent, Florence et ses deux amies proches (le noyau du groupe), Camille et Marie projettent de reformer le groupe de lycéens insouciants et heureux qu’ils étaient. L’occasion pour eux de faire le bilan de leur vie, ont-ils réalisé leurs rêves ? Loin d’être larmoyant, ce nouveau roman est plein de pep’s, à la fois drôle, émouvant et tendre. J’ai apprécié ce trio d’amies qui ne manque pas de ressources ! Il est aussi plaisant de retrouver des personnages rencontrés dans Les sales gosses. Pour conclure, Les imbéciles heureux est un roman agréable qui se lit très vite.
Les imbéciles heureux de Charlye Ménétrier McGrath, paru en mai 2021 aux éditions Pocket, 272 pages, 6,95€
Son espionne royale et l’héritier Australien de Rhys Bowen
Lady Georgiana revient pour une septième aventure ! La Reine lui a attribué une mission et cette fois, elle est plutôt agréable. Georgiana va se faire inviter par la duchesse douairière à Kingsdowne Place, un luxueux château. Celle-ci n’a qu’un seul héritier, un petit-fils australien dont elle a découvert l’existence il y a peu. Afin que le titre survive, elle décide de le convier au château. Le rôle de Georgie sera de lui apprendre les bonnes manières. Vous vous en doutez, rien ne va se passer comme prévu et la famille royale se retrouvera rapidement avec un cadavre sur les bras. Légèrement déçue par le tome précédent, celui-ci m’a réconciliée avec la série. J’ai retrouvé la Georgie que j’adorais ainsi que le beau Darcy, toujours aussi énigmatique. L’intrigue est très plaisante et m’a permis de passer un très bon moment. Enfin, les éditions Robert Laffont ont changé l’identité visuelle des couvertures de la série. J’aime beaucoup ce nouveau design qui colle bien avec l’ambiance du roman !
Son espionne royale et l’héritier Australien de Rhys Bowen, paru en mai 2021 aux éditions Robert Laffont, 378 pages, 14,90€
Allie Demoiselle d’honneur (tome 9) de Meg Cabot
Meg Cabot est l’autrice de mon enfance et adolescence. J’ai lu énormément de romans d’elle, les séries Miss La Gaffe, Journal d’une princesse ou encore Embrouilles à Manhattan. Lorsque Babelio et les éditions Hachette m’ont proposé de recevoir le dernier opus de la série Allie, j’ai sauté sur l’occasion, désireuse de replonger en enfance. Je ne connaissais pas Allie Punchie, il s’agit ici du 9ème opus de ses aventures mais on peut les lire indépendamment. Allie Punchie est une fille qui fait sa rentrée en CM2. Pour elle, c’est certain, ça sera sa meilleure année du primaire. Elle fera partie des « grands » et sera dans la classe de sa maîtresse préférée avec toutes ses amies. Hélas, rien ne se passe comme prévu, Caroline n’est pas dans sa classe, sa pire ennemie, Cheyenne, est bien décidée à lui gâcher l’année et enfin, Scott, le garçon qu’elle a embrassé cet été se retrouve dans sa classe. Cette année de CM2 risque d’être mouvementée ! Allie est une héroïne adorable, pétillante et qui a beaucoup d’humour. Les jeunes lecteurs peuvent facilement s’identifier à elle et ses amis. Les illustrations sont très jolies, on prend plaisir à les découvrir au fil du roman. Si je devais retenir quelque chose de cette lecture, ça serait que si on doit avaler un éléphant, il faut commencer par la queue. Cela signifie que si on a de nombreux problèmes à résoudre, mieux vaut commencer par les plus simples, ceux qu’on peut résoudre immédiatement. Cela permet de s’alléger l’esprit et se sentir mieux. Un conseil qui peut servir tout au long de la vie. Pour conclure, j’ai pris beaucoup de plaisir à me replonger dans une histoire de Meg Cabot, cela m’a donné très envie d’en lire d’autres !
La protagoniste de ce roman est la mère d’Eva. Eva, âgée de dix-huit ans, est actuellement dans un bloc opératoire d’un hôpital serbe. Lorsqu’elle ressortira, elle sera un homme. La mère d’Eva est un récit introspectif dans lequel cette maman revient sur les dix-huit dernières années de sa vie. Si la dysphorie de genre constitue le noyau du roman, il parle surtout de la relation mère-fille et de cet amour indescriptible et incommensurable. Deux sentiments coexistent : l’horreur, le déni, l’incompréhension engendrés par l’opération et l’Amour, celui qui surmonte tellement d’épreuves. Cette thématique, trop rarement abordée, m’a ébranlée. J’ai apprécié cette manière d’aborder le sujet, à travers les yeux d’une mère. Un roman magnifique et poétique à la fois.
La mère d’Eva de Silvia Ferreri, paru en juin 2021 aux éditions Pocket, 256 pages, 6,95€
Bonjour à tous, L’été, ma saison préférée, est arrivé ! Si le beau temps n’est clairement pas au rendez-vous, on se console avec de jolies lectures, voici mes découvertes du mois :
Glace de Christine Féret-Fleury
Glace est une réécriture dystopique du conte La Reine des Neiges d’Andersen. Si je connais bien évidemment l’adaptation de Disney, je n’ai jamais lu le conte original et j’étais très curieuse de lire ce roman estampillé Young Adult. L’histoire se déroule donc dans un futur plus ou moins proche où les humains ont vécu l’apocalypse. Parmi les survivants, il y a les Glacés, privilégiés qui vivent sous un dôme protecteur et il y a les autres, réduits à l’esclavage et qui survivent en travaillant dans des mines. Parmi eux, il y a Sanna, une jeune fille, désormais orpheline et dont le but est de retrouver Kay, son ami disparu. N’ayant rien à perdre, elle part à sa recherche et débute un long périple semé d’embûches. J’ai beaucoup aimé les thématiques de ce roman, la réécriture d’un conte célèbre de manière contemporaine ainsi que la dimension écologique. J’ai, en revanche, moins apprécié le personnage de Sanna qu’on aimerait voir plus dans l’action que dans la contemplation. Il m’a manqué quelque chose pour que je puisse m’attacher à elle. De plus, j’ai trouvé qu’elle résolvait un peu trop facilement les problèmes qui lui tombaient dessus. Enfin, je retiendrai la très belle écriture de Christine Féret-Fleury, découverte il y a quelques années, elle est à la fois riche et poétique. Pour conclure, j’ai passé un bon moment de lecture, il ne me reste plus qu’à découvrir le conte d’Andersen !
Glace de Christine Féret-Fleury, paru en mars 2021 aux éditions Scrinéo, 316 pages, 18,90€
Hamnet de Maggie O’Farrell
Si le nom Hamnet vous évoque Hamlet, c’est normal. Hamnet est le fils de Shakespeare, disparu brutalement à l’âge de onze ans, la pièce de théâtre lui rend hommage. Dans ce titre fictionnel, Maggie O’Farrell se base sur ce qu’on sait de l’histoire du dramaturge pour imaginer sa vie : sa relation avec Agnès (Anne) Hathaway et celle de son fils, Hamnet. Chacun des romans de Maggie O’Farrell me transporte, celui-ci ne fait pas exception. Sa plume est sublime, elle nous transporte au XVIème siècle, immersion garantie. J’ai été très touchée par l’histoire d’amour entre Agnès et William qui ont bravé les interdits pour rester ensemble et fonder une famille. On alterne les chapitres entre la naissance de leur amour et le décès de leur fils. J’ai été captivée du début à la fin. Un titre audacieux et très bien écrit que je recommande totalement !
Hamnet de Maggie O’Farrell, paru en avril 2021 aux éditions Belfond, 368 pages, 22,50€
Agricultrice, une vie à part de Camille Beaurain
Camille Beaurain, fille de la ville, est tombée amoureuse d’Augustin, agriculteur depuis plusieurs générations. Si les débuts à la ferme ont été compliqués (l’odeur de l’élevage porcin, le nombre d’heures incalculable de travail, la rudesse des intempéries, etc.), Camille s’est découverte une vocation. Dans ce titre, elle explique les conditions de travail difficiles, et surtout, le fait d’être une femme dans un univers plutôt masculin. Camille Beaurain s’est battue pour trouver sa place et montrer que les femmes pouvaient aussi parvenir à exercer ce métier, même lorsqu’on vient de la ville. Elle décrit son amour pour l’agriculture de manière très touchante. Sans détours, elle expose les difficultés financières, les crédits, les rendez-vous à la banque et la menace grandissante de la faillite qui ont conduit son mari au suicide. Un témoignage qui donne à réfléchir sur la place des agriculteurs en France qui manquent cruellement de soutien psychologique et financier…
Après un coup de cœur certain pour Le gang des rêves, je poursuis ma découverte de l’auteur avec Les prisonniers de la liberté. Rosetta, Raechel et Rocco fuient tous quelque chose et tentent leur chance à Buenos Aires, en embarquant à bord du Transatlantique. Le Nouveau Monde est plein de belles promesses, mais le débarquement annonce de suite une toute autre couleur… Luca Di Fulvio est un conteur-né. Dès les premières lignes, il nous embarque et on ne voit pas défiler les pages de ce pavé de près de 800 pages. J’ai adoré les personnages, tellement développés qu’on a le sentiment de les connaître depuis toujours. Le récit est très dur, de nombreuses scènes sont insoutenables et pourraient heurter la sensibilité de certains lecteurs. Si la cruauté de l’Homme est très présente, il y a toujours de la lumière au bout du tunnel. Pour conclure, j’ai été très émue par ce roman et par la détermination de nos personnages principaux. Il me tarde de lire d’autres romans de Luca Di Fulvio.
Madame et Monsieur de Magali Chiappone-Lucchesi et Bérengère Mariller-Gobber
Madame est photographe et Monsieur, instituteur. Ils s’aiment très fort et aimeraient avoir un enfant. Hélas, ils ne peuvent pas et chacun éprouve du chagrin qu’il cache à l’autre. Jusqu’au jour où ils crèvent l’abcès et décident d’en parler. Madame et Monsieur est un très bel album qui parlent d’un sujet complexe et douloureux : l’infertilité. J’ai trouvé les personnages attachants et réalistes. Les illustrations crayonnées sont sublimes et retranscrivent parfaitement les émotions de notre couple. J’ai juste trouvé que la thématique de l’adoption arrive trop tardivement, on aurait aimé connaître davantage de choses sur leur avenir, on reste un peu sur notre faim. Malgré ce petit point négatif, j’ai trouvé cet album très touchant.
Madame et Monsieur de Magali Chiappone-Lucchesi et Bérengère Mariller-Gobber, paru en avril 2021 aux éditions Glénat, 40 pages, 11,90€
Cahier de vacances pour adultes, édition 2021
Les vacances approchent à grand pas et quoi de mieux qu’un cahier de vacances pour bronzer en révisant ? Au programme : français, mathématiques, histoire, sciences, géographie mais aussi culture générale (littérature, cinéma,…) et surtout, des jeux et exercices de réflexion (sudoku, mots mêlés, et bien d’autres) ! Il y en a pour tous les goûts ! Ce cahier illustré est très plaisant, le contenu est varié et une chose est sûre, j’en ai oublié des choses depuis la fin des études ! Une piqûre de rappel ne fait pas de mal ! Les illustrations sont sympathiques et humoristiques. Un cahier complet qui contient 200 exercices, divertissant pour (ré-)apprendre en s’amusant !