aimer son corpsRésumé

Cachez ces fesses que nous ne saurions voir ! Dans l’hémisphère Nord, la guerre des fesses sévit avec rage. À coups de régimes, de bistouri, sous la bannière tyrannique de la taille mannequin, il n’est question que de trancher dans ces rotondités. Mais côté Sud, le booty règne en sa pleine gloire callipyge, assumée, sacralisée…
Si le nez de Cléopâtre, en son temps, eût changé la face de la terre, le galbe des fesses préside, aujourd’hui, au train du monde. Jean-Claude Kaufmann a enquêté sur ce conflit planétaire et sur cette dictature des normes qui évoluent selon les modes et les époques.

L’avis de Cassandre

Si j’ai choisi ce titre, c’est avant tout pour comprendre pourquoi les femmes veulent toujours être plus minces et pourquoi nous ne sommes jamais satisfaites de notre corps. On a tendance à simplifier le phénomène, d’accuser les magazines qui présentent des mannequins rachitiques. En réalité, c’est bien plus complexe que ça.

Pour exemple, Jean-Claude Kaufmann, sociologue français, a choisi les fesses. Pourquoi les fesses ? Car c’est une partie du corps souvent critiquée et détestée « j’ai de grosses fesses », « de la cellulite », «une culotte de cheval ». Les femmes aimeraient les réduire, les rendre plus fermes, parfois les muscler ou les arrondir. L’auteur ne nous donne pas une seule réponse mais plein de pistes à cette quête de la minceur. Il nous parle des différentes époques comme celle de la grosseur comme preuve de haute classe sociale puisque les riches mangeaient à leur faim et les pauvres étaient émaciés, en proie aux maladies et à la famine. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, on nous prône de faire attention à notre santé, de manger ceci et d’éviter cela, on nous pousse à faire du sport. L’auteur traite aussi de l’image de la femme dans la mode, dans le cinéma mais aussi de son émancipation.

Cet ouvrage est absolument génial car il apporte beaucoup d’éléments de réponse tout en nous faisant réfléchir sur notre société actuelle. Comme le dit si bien le sociologue, nous sommes tous acteurs de cette machine infernale vers la minceur. En perdant du poids, en faisant du sport, on crée un groupe qui marginalise ceux qui ne font pas de régime. Et si le meilleur moyen d’arrêter la machine était tout simplement de s’accepter ?

Aimer son corps, la tyrannie de la minceur de Jean-Claude Kaufmann, paru le 4 juin 2015 aux éditions Pocket, 224 pages, 6,80€

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