Résumé

Lorsque Eleanor, jeune artiste à succès, achète une maison dans la campagne du New Hampshire, elle cherche à oublier un passé difficile. Sa rencontre avec le séduisant Cam lui ouvre un nouvel univers, animé par la venue de trois enfants : la secrète Alison, l’optimiste Ursula et le doux Toby.
Comblée, Eleanor vit l’accomplissement d’un rêve. Très tôt laissée à elle-même par des parents indifférents, elle semble prête à tous les sacrifices pour ses enfants. Et si entre Cam et Eleanor la passion n’est plus aussi vibrante, cette vie familiale au cœur de la nature, tissée de fantaisie et d’imagination, lui offre des joies inespérées. Jusqu’au jour où survient un terrible accident…

L’avis de Cassandre

Il y a des romans dont on pourrait parler durant des heures et celui-ci en fait clairement partie. Le personnage principal s’appelle Eleanor. Nous la suivrons durant plusieurs décennies. Elle est illustratrice d’albums pour enfants et a vingt-ans quand elle achète une ferme, dans un village des États-Unis. Eleanor rencontre Cam et ensemble, ils ont trois enfants. Ils mènent une vie simple mais heureuse et se réjouissent des petits bonheurs du quotidien. Mais on sait que cette vie de famille s’apprête à basculer, car, dans le prologue, Eleanor est divorcée et la relation qu’elle entretenait avec ses enfants a changé.

Joyce Maynard a su me captiver, durant près de 600 pages qui ne m’ont jamais ennuyée. Elle dresse le portrait d’une femme très complet à travers laquelle j’ai pu parfois m’identifier. Eleanor est une femme, une travailleuse, une épouse, une mère et endosse de nombreuses casquettes. Elle porte sa famille à bout de bras et fait tout ce qui est en son pouvoir pour que chacun ne manque de rien, quitte à se sacrifier. Son attachement pour sa maison est fort, elle est son foyer parfaitement imparfait, celui qui a vu naître et grandir ses enfants. Ce foyer qui a été le témoin de beaucoup d’amour aussi.

Je ne pensais pas qu’un roman était capable de me bouleverser à ce point. J’ai trouvé la réflexion de Joyce Maynard très juste. Dans la vie, on craint tous certaines choses. Mais en réalité, il est rare qu’elles se produisent et la vie nous réserve parfois d’autres grands malheurs auxquels rien ne peut nous préparer. L’écrivaine nous fait aussi prendre conscience que rien n’est acquis et que tout peut basculer en une fraction de secondes. Mais si la vie nous reprend parfois certaines choses, elle nous offre aussi des surprises inattendues. L’écrivaine aborde de nombreux sujets tels que le divorce et son impact sur la famille, le féminisme, le handicap, et surtout, le pardon et la résilience.

Vous l’aurez compris, ce roman est un gros coup de cœur et de loin, ma plus belle lecture de l’année.

Où vivaient les gens heureux de Joyce Maynard, paru en août 2022 aux éditions 10-18, 600 pages, 10,10€

3 Comments on Où vivaient les gens heureux de Joyce Maynard

  1. Un gros coup de cœur pour moi aussi, l’un de ces romans doux-amers qui font du bien autant qu’ils émeuvent. Je crois que son dernier livre déçoit par contre…

  2. Bonjour
    Tiens, avec ses 600 pages dans cette édition, voilà un titre qui aurait vocation à être référencé dans les « challenges sur de gros bouquins estivaux », cheze Sibylline du blog La petite liste, comme celui que j’organise chez dasola…
    Si le coeur vous en dit, il vous suffit de rajouter logos et liens dans votre billet, et de nous en prévenir par un commentaire sous nos récapitulatifs respectifs…
    (s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola

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