couv55726704Résumé

New York, années 1980. Robert Goolrick nous invite au bal des vanités, où une bande de jeunes hommes vont vendre leur âme au dollar et se consumer dans une ronde effrénée, sublime et macabre. Ils ont signé pour le frisson, une place sur le manège le plus enivrant que la vie ait à leur offrir.

Et ces princes vont jouer toute la partie : les fêtes, les drogues, l’alcool, les corps parfaits des deux sexes, les pique-niques dans la vaisselle de luxe, les costumes sur mesure taillés par des Anglais dans des tissus italiens, les Cadillac, le sexe encore et toujours, les suites à Las Vegas, des morts que l’on laisse en chemin mais pour lesquels il n’est pas besoin de s’attarder parce qu’on va les retrouver vite. Vite, toujours plus vite, c’est la seule règle de ce jeu. Aller suffisamment vite pour ne pas se laisser rattraper. Parce que les princes sont poursuivis par de terrifiants monstres : le sida, les overdoses, le regard chargé de honte de leurs parents, le dégoût croissant de soi-même, un amour s’excusant de n’avoir sauvé personne.

L’avis de Cassandre

Robert Goolrick est un auteur très connu que j’avais envie de découvrir à mon tour. Pour ce faire, j’ai choisi La chute des princes, un roman court sur la richesse.

Dans ce roman, nous suivons un narrateur qui a connu l’extrême richesse avant de chuter de manière irréversible. On ne connaît pas son prénom mais un proche le surnomme Rooney à un moment donné. Le fameux Rooney a fait partie des traders et a emmagasiné plus d’argent qu’on ne peut le concevoir. Il n’était pas riche mais richissime, faisait partie d’une bande de personnes de sa pointure et multipliait les fêtes et les orgies. Au final, dans le monde de Rooney, plus rien n’a de valeur, même pas la vie humaine. Goolrick nous dépeint un personnage détestable qui, pourtant, arrive à nous toucher.

Ce que j’ai aimé dans La chute des princes, ce sont les alternances entre la vie de Rooney riche, et l’après où il est tombé dans une classe moyenne. Clairement, le roman est effrayant, cette richesse nous rend malade, nous écoeure et on n’a qu’une envie : rester à notre place et connaître le bonheur à partir de petits riens.

Un bon roman et une très belle plume, il me tarde de découvrir les autres romans de l’auteur !

La chute des princes de Robert Goolrick, paru le 7 janvier 2016 aux éditions 10-18, 235 pages.

3 sur 5

4 Comments on La chute des princes de Robert Goolrick

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