Stéphanie a bientôt 30 ans, presque dix ans de vie commune avec Guillaume et un profond désir d’enfant. D’autant que quatre de ses meilleures amies sont mères ou sur le point de le devenir. Elle, impatiente de nature, est déjà prête à transformer la chambre d’amis et entamer la nidification. Sauf que ce n’est pas toujours aussi simple que prévu. Bientôt, entre intrusions médicales et conseils avisés, le chemin de croix commence. Mais Stéphanie va vite découvrir qu’il existe d’autres rêves, d’autres façons de s’émanciper, d’autres chemins pour vivre sa vie…
L’avis de Cassandre
Stéphanie et Guillaume sont en couple depuis une dizaine d’années. Stéphanie est entourée d’amies. Désormais trentenaires, les proches de Stéphanie ne tardent pas à avoir des enfants et à connaître les joies de la maternité. Du côté de notre couple, les tests de grossesse négatifs s’enchaînent et donc, les déceptions, les rendez-vous médicaux, la frustration et l’incompréhension.
Le syndrome de la vitre étoilée est un roman très réaliste qui nous montre ce qu’un couple qui n’arrive pas à concevoir peut endurer. Les choses les plus anodines deviennent difficiles : les questions des proches « A quand le bébé ? », les remarques déplacées « L’horloge tourne, il faudrait peut-être s’y mettre ! », tous ces proches qui connaissent la maternité en quelques mois voire quelques semaines alors qu’eux en rêvent depuis longtemps et que leurs efforts ne paient pas… Si ce roman met le doigt sur ce que peut ressentir un couple qui traverse cela, il nous fait aussi réagir sur la pression de la société, cette nécessité que la femme devienne mère pour s’accomplir et exister. C’est ce que Stéphanie comprendra au fil du récit. Elle va partir en quête de féminité et surtout, en quête d’elle-même.
Si je ne suis pas personnellement concernée par le sujet, j’ai été très touchée malgré tout. La plume de Sophie Adriansen est belle, pleine de poésie et sensible. Et le petit plus est d’apprendre que je pourrai retrouver Stéphanie dans un autre roman : Linea Nigra !
Le syndrome de la vitre étoilée de Sophie Adriansen, paru en septembre 2017 aux éditions Pocket, 384 pages, 7,50€
Également disponible au format numérique
– Alors, cette soirée ?
Je n’ose pas regarder Guillaume.
– Maeva est enceinte.Mon ventre à moi n’est gonflé que de bière. Fausse, de surcroît.
Un sujet qui ne m’attire pas.
Je le conçois, ça passe ou ça casse !
Oh un livre qui m’avais d’abord complètement désarçonnée, autant dans la mise en forme que dans l’écriture en elle-même, mais éclairée par la sagacité de ma professeure de français, j’y trouve le sens qui ne m’avais pas frappée lors de ma première lecture ! Un livre profondément moderne et actuel, qui témoigne des défauts de notre société actuelle… bref, une œuvre peut-être avant-gardiste, qui sait ?
Le sujet est vraiment top, en plus tu dis qu’il est bien abordé donc je note ! Ce besoin impératif de fonder une famille est un vrai sujet tabou dans notre société où des femmes affirment ne pas vouloir d’enfants (oh dieu, horreur !) et le fait de voir cette héroïne changer son fusil d’épaule me ravit et m’intrigue, je note !