Pendant leur vingt ans de vie commune à Detroit, Celia Scott a regardé son mari, Arthur, se cacher derrière les secrets entourant la mort de sa sœur Eve. Mais en 1967, les émeutes raciales l’effraient encore plus que son passé et il décide de retourner vivre dans la ferme familiale où il a grandi, sur Bent Road, près d’une toute petite ville au fin fond du Kansas. Alors que les Scott viennent de s’installer, une jeune fille disparait. Sur Bent Road, on aperçoit tout le temps un pick-up rouge déglingué qui sillonne la prairie, inquiétant. Il y a une petite fille solitaire qui met les robes de sa tante défunte, un garçon qui apprend à tirer avec l’arme de son père pour lui prouver qu’il est un homme, et une femme qui se rend compte qu’elle ne reconnait plus son mari et qu’elle ne sait plus comment protéger ses enfants. Bent Road, c’est un lieu où l’on apprend ceci : parfois, le meurtre est le plus doux des remèdes.
L’avis de Cassandre
Celia, Arthur et leurs trois enfants emménagent à Bent Road, au Kansas, où Arthur a grandi. Ce dernier a très peu parlé de sa jeunesse mais Celia sait qu’il a perdu sa sœur dans des circonstances mystérieuses. Ils s’installent dans une maison proche de celle de son autre sœur, Ruth et de son mari Ray et de celle de leur mère. Au même moment, une fillette disparaît…
Ce que j’ai adoré par dessus tout, c’est l’ambiance. Lori Roy a créé une atmosphère oppressante. Cette disparition inquiétante qui fait écho à celle de la sœur d’Arthur, les soupçons naissants, la méfiance et la peur qui s’installent… J’ai ressenti de l’inquiétude, notamment lorsque la famille se sentait épiée dans leur maison, la nuit ou quand d’étranges choses se produisaient. On ne sait pas vraiment dans quelle direction regarder. Est-ce Ray, le beau-frère violent et peu commode ? Est-ce le fou qui s’est échappé de l’asile le plus proche ? Est-ce qu’Arthur a un lien avec tout ça ? On se pose plein de questions, avide de connaître l’issue de ces histoires entremêlées.
L’église et son prêtre ont un poids considérable sur la façon de vivre et de penser des villageois. On a beau être à la fin des années 1960, il y a encore une multitude de tabous. Une femme doit restée mariée qu’importe que son mari la batte, il ne faut pas concevoir hors mariage, il faut pardonner à son prochain qu’importe ce qu’il ait pu faire etc, etc. Et de façon plus générale, il y a toujours cette peur et cette haine de la population noire. C’est une époque intéressante et effrayante à la fois.
Les secrets de Bent Road est un excellent roman, j’ai adoré son ambiance, ses personnages, son intrigue. J’espère que Lori Roy continuera sur sa lancée !
Les secrets de Bent Road de Lori Roy, paru le 8 janvier 2015 aux éditions Points, 382 pages, 7,60€
Si tu as l’occasion de lire « Rouge », vas-y 🙂
Hou Hou, le p’tit duc a adoré ta chronique. Sincère, bien argumentée, j’achète ! @bientôt, Grybouille du « Léa Touch Book ».
Merci Grybouille 😀
Coucou =)
Il m’intéresse vivement. Je ne connaissais pas du tout, mais l’ambiance que tu décrit peut me ravir. Merci pour cette découverte !
Tu me donnes bien envie de le découvrir, c’est un style qui me plairait bien 😀
Le résumé me tente énormément et comme tu dis cette ambiance oppressante a l’air vraiment bien 🙂
J’ai vraiment hâte de le découvrir. Tu donnes vraiment envie et j’ai adoré « J’irai mourir sur vos terres ».