Résumé

1970. Une explosion a lieu dans un sous-sol, à New York, causée par une bombe artisanale. Parmi les écologistes apprentis terroristes décédés : la mère de Joan, six ans. Dans l’espoir fou de mener une vie ordinaire, la grand-mère de la fillette précipite leur départ, loin du drame, et lui fait changer de prénom : Joan s’appellera désormais Amelia.
À l’âge adulte, devenue épouse, mère et artiste talentueuse, Amelia vit une seconde tragédie qui la pousse à fuir de nouveau. Elle trouve refuge à des centaines de kilomètres dans un pays d’Amérique centrale, entre les murs d’un hôtel délabré, accueillie par la chaleureuse propriétaire, Leila. Tout, ici, lui promet un lendemain meilleur : une nature luxuriante, un vaste lac au pied d’un volcan. Tandis qu’Amelia s’investit dans la rénovation de l’hôtel, elle croise la route d’hommes et de femmes marqués par la vie, venus comme elle se reconstruire dans ce lieu chargé de mystère. Mais la quiétude dépaysante et la chaleur amicale des habitants du village suffiront-elles à faire oublier à Amelia les tragédies du passé ? A-t-elle vraiment droit à une troisième chance ?
Dans ce roman américain foisonnant, Joyce Maynard, avec la virtuosité qu’on lui connaît, emporte les lecteurs sur quatre décennies. Riche en passions et en surprises, L’hôtel des Oiseaux explore le destin d’une femme forte et attachante, dont la soif d’aimer n’a d’égale que celle, vibrante, de survivre.

L’avis de Cassandre

Joyce Maynard fait partie des auteurs que je lis sans consulter la quatrième de couverture au préalable. Je n’ai pas lu tous ses romans mais un certain nombre et je suis admirative de son œuvre. Avec une aussi jolie couverture et un titre onirique, je ne pouvais que succomber.

Joan était une enfant lorsqu’elle a vécu un drame familial. Elle a alors dû vivre avec sa grand-mère et changer d’identité. Elle s’appellera désormais Amélia. Devenue adulte, la jeune femme est confrontée à d’autres drames qui lui donnent envie de mettre fin à ses jours. Finalement, elle se laisse porter et entame un voyage qui la mènera dans un petit pays d’Amérique centrale (fictif), au cœur d’un petit hôtel familial.

J’ai été emballée par la première partie consacrée à l’enfance et la vie aux Etats-Unis de la narratrice. J’ai retrouvé la plume caractéristique de Joyce Maynard et son talent de conteuse. Amelia, comme le lecteur, font la rencontre d’une multitude de personnages, souvent des clients de l’hôtel. Les descriptions des décors, de la faune et de la flore ont su m’émerveiller. Si ce roman a des qualités indéniables, il y a tout de même quelques points négatifs. J’ai trouvé qu’il était assez long et que les péripéties et révélations étaient inégalement réparties. J’ai aussi eu du mal à m’attacher à l’héroïne qui a pourtant vécu de nombreux drames mais que j’ai trouvé trop naïve et effacée. Il m’a manqué un ingrédient pour que je puisse ressentir plus d’empathie à son égard.

Pour conclure, il s’agit d’un bon roman mais j’ai largement préféré Où vivaient les gens heureux, un coup de cœur d’ailleurs !

L’hôtel des oiseaux de Joyce Maynard, paru en août 2024 aux éditions 10-18, 504 pages, 9,60€

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