Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Leonard Peacock. C’est aussi le jour où il dissimule une arme à feu dans son sac. Parce que, c’est décidé, il va tuer son ex-meilleur ami, puis lui-même, avec le P38 ayant appartenu à son grand-père. Mais il doit tout d’abord faire ses adieux aux quatre personnes qui ont le plus compté pour lui : Walt, son voisin littéralement obsédé par Humphrey Bogart, Baback, un camarade de classe violoniste virtuose, Lauren, la fille de pasteur dont il est amoureux, et Herr Silverman, qui enseigne l’histoire de l’Holocauste au lycée.
Leonard va parler à chacun d’entre eux, révélant progressivement ses secrets tandis que l’heure tourne et qu’approche le moment de vérité. Explorant sans fausse pudeur les choix impossibles auxquels Leonard se retrouve confronté, Matthew Quick nous offre une perspective unique sur une journée de la vie d’un adolescent perturbé. « Le P38 sera peut-être mon cadeau quand je le déballerai pour tirer sur Asher Beal.
C’est probablement le seul cadeau que je recevrai aujourd’hui. En plus du flingue, il y a quatre paquets, un pour chacun de mes amis. Je veux leur dire au revoir correctement. Je veux qu’ils gardent un souvenir de moi. Qu’ils sachent que je tiens à eux et que je suis désolé de ne pas avoir pu être davantage. Désolé d’avoir dû leur fausser compagnie. Qu’ils sachent qu’ils ne sont pas responsables de ce qui va se passer aujourd’hui.
Je ne veux pas qu’ils soient traumatisés par ce que je m’apprête à faire ni qu’ils soient déprimés après. »