Résumé
Royaume ashanti, 1860.
Kofi vit et rêve au bord de la rivière. Son frère aîné l’avertit cependant de ne jamais s’y attarder après le coucher du soleil. Tu ne connais pas tous les secrets de la rivière. De quoi veux-tu parler ? demande Kofi. Des bêtes.
Une nuit, le monde du jeune garçon bascule. Son destin se fond alors dans l’histoire collective de ceux qui, arrachés à leur terre, à leur famille, à leur culture, sont jetés en esclavage.
L’avis de Cassandre
Le mois dernier, j’ai eu la chance de recevoir La porte du non-retour en avant-première grâce à Babelio et aux éditions Albin Michel que je remercie chaleureusement. J’adore les opérations Masse Critique privilégiées, c’est l’occasion de découvrir des titres et des genres littéraires que je n’aurais peut-être pas lus de moi-même.
Ce titre est le premier d’une trilogie. Sa particularité ? Il est écrit en vers libres. L’histoire débute en 1860, au Royaume d’Ashanti (aujourd’hui, le Ghana). Kofi, le personnage principal, est un enfant comme les autres. Il n’aime pas trop l’école (ou plutôt son professeur qui oblige les élèves à parler anglais). Il préfère la compagnie de son meilleur ami, Ebo. Il rêve de se marier plus tard avec la douce Ama. Il adore nager et écouter son grand-père, un homme qui parle peu mais tout ce qu’il dit est crucial et plein de sagesse.
Il y a un Avant et un Après, dans ce récit. L’Avant parle de l’enfance, la famille, les rites, le passage à l’âge Adulte, les croyances aussi. Puis, tout bascule. La porte du non-retour est un roman qui aborde les origines de l’esclavage. Qui étaient ces hommes, ces femmes, ces enfants avant qu’on ne les enlève, qu’on les déracine de leurs pays afin de les asservir ? Ce titre est bouleversant, d’autant plus quand le narrateur est aussi jeune.
La plume de Kwame Alexander est sublime, ses mots nous transpercent, les pages défilent et la fin arrive rapidement. Je serai au rendez-vous pour découvrir la suite de son périple !
La porte du non-retour de Kwame Alexander, paru en septembre 2023 aux éditions Albin Michel, 456 pages, 19,90€
Un livre qui me fait de l’oeil.
L’esclavage est une thématique qui me touche. Je trouve que c’est important de ce souvenir de ces atrocités. Voir l’avant et l’après pour un même personnage m’intéresse.