Résumé

Hannah, directrice d’une gare tentaculaire, tombe amoureuse pour la première fois de sa vie. Elle a croisé Adam dans une soirée, mais lui se souvient à peine d’elle et s’apprête, de toute façon, à rentrer chez lui, à l’étranger. Alors Hannah commet l’irréparable : elle utilise son pouvoir pour empêcher l’élu de son coeur de quitter le territoire, en faisant invalider son passeport. Dans l’illégalité, Adam, ignorant qu’il est victime d’une machination, n’a d’autre choix que de rester auprès de cette femme étrange et séduisante qui lui porte secours, le temps que sa situation se régularise. Entre eux deux se noue une passion d’autant plus folle qu’elle n’est pas censée durer…

Pataugeant dans des émotions qu’elle ne sait pas gérer, Hannah perd peu à peu pied et délaisse les foules d’usagers dont elle a la charge, incapable désormais d’assurer leur bonne circulation. L’amour grandissant, c’est toute une immense mécanique bien huilée, celle de la gare, qui se grippe…

L’avis de Cassandre

Attention, ce roman graphique est un OVNI !

Nous partons à la rencontre d’Hannah, directrice d’une gare gigantesque. Elle est au sommet d’un réseau digne d’une fourmilière. Hannah rencontre Adam et tombe amoureuse. Lui, se trouve actuellement dans la gare, prêt à repartir dans son pays. Pour éviter que l’élu de son cœur s’en aille, elle décide de faire invalider informatiquement son passeport. Un plan parfait pour lui permettre de se rapprocher sa proie. Après tout, qui mieux qu’elle pour lui venir en aide ?

La Gare est un roman graphique déroutant. Premièrement, ses illustrations sont très modernes. On est à la fois dans le flou, l’excentricité, les traits des personnages souvent déformés et brouillons. Il m’a fallu un certain temps d’adaptation. Il faut dire que je n’avais jamais vu un tel style et je l’ai trouvé adapté à son univers de la gare où les personnages sont anonymisés, finalement.

Les thématiques sont intéressantes. On parle d’amour, de jeux de pouvoirs, de duperie, d’emprise aussi. Hannah va aller très loin et perdre les pédales. En parallèle, la gare est sens dessus dessous, une véritable pagaille. Derrière un sujet principal qu’on pense classique, se cache en réalité une critique satyrique de notre société où l’élite écrase le petit peuple. Merci aux éditions Sarbacane et à Babelio pour cette découverte singulière !

La Gare de Raphaël Geffray, paru en septembre 2024 aux éditions Sarbacane, 192 pages, 26€

2 Comments on La Gare de Raphaël Geffray

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