Mots d’excuse : les parents écrivent (toujours) aux enseignants de Patrice Romain

Résumé

Retards, absences, indiscipline ou problème de cantine…
Cent fois par an, les parents d’élèves ont à parler pour leur rejeton. Papas poules ou mamans tigres, leur mauvaise foi n’observe aucune limite. La faute au chien, qui est mort, à la pluie ou au beau temps… Leur imagination est sans bornes quand il faut inventer, à leur inexcusable chenapan, les plus improbables excuses.
En voici, réunies par un ancien professeur, un piquant échantillon. Ou quand le plus beau métier du monde devient aussi le plus rigolo…

L’avis d’Audrey

J’aime beaucoup les livres qui se lisent rapidement, ou avec des extraits courts qui permettent de lire dans une salle d’attente, ou lorsqu’on n’a que très peu de temps devant nous. Ce livre était donc idéal entre deux romans plus « imposants ».

L’idée de lire les mots d’excuse que peuvent écrire les parents m’intéresse beaucoup. Le livre est divisé en une trentaine de thèmes d’excuses. 

J’ai souvent ri, mais j’ai aussi été parfois affligée par les mots que peuvent recevoir les enseignants. Certaines excuses sont vraiment étonnantes, comment peut-on écrire des choses pareilles aux professeurs de ses enfants ? Entre les fautes d’orthographes, les dysfonctionnements parentaux et le manque de savoir-vivre et savoir-être, je plains les enseignants !

Mots d’excuse : les parents écrivent (toujours) aux enseignants de Patrice Romain, paru en juin 2024 aux éditions Pocket, 208 pages, 8,30€

Babetta de Nina Wähä

Résumé

Katja et Lou se sont rencontrées à l’école de théâtre de Södra Latin. Meilleures amies du monde, elles rêvent d’un avenir sous les feux des projecteurs. Mais alors que Lou devient une véritable star de cinéma après le succès de la superproduction Babetta, Katja doit abandonner ses propres rêves d’actrice et suivre de loin le succès de son amie. Pourtant, leur amitié reste inchangée : les années passent et, chaque fois que Lou appelle, Katja accourt. Sous un soleil de plomb, dans une somptueuse villa du sud de la France, Katja se laisse cette fois entraîner dans les jeux de Lou et de son compagnon. Une étrange pièce de théâtre semble se mettre en place… Mais que se passera-t-il si le décor s’effondre ?

L’avis de Cassandre

Lou et Katja sont meilleures amies depuis l’enfance. Devenues trentenaires, les deux femmes ont pris des trajectoires différentes mais leur amitié persiste. Lou a eu la chance de percer dans le milieu du cinéma en interprétant le personnage principal de Babetta dans le film éponyme. Depuis, elle mène une vie luxueuse. Katja, la narratrice, est restée une personne « ordinaire » qui s’est inscrite dans un Doctorat (tout de même !). Quand Lou lui propose de quitter la Suède et de passer l’été chez elle, dans sa villa en France.

Dès le départ, nous plongeons dans une ambiance particulière. L’été est chaud, pesant (presque poisseux), les journées sont longues et s’étirent à l’infini. Dans la villa, il ne se passe finalement pas grand chose. Le roman est d’ailleurs assez contemplatif, Katja revient régulièrement sur l’histoire de leur amitié, les moments forts, les divergences, les ambiguïtés. Les chapitres sont entrecoupés par des scènes du film Babetta. Cela donne une histoire très cinématographique.

J’aime la thématique de l’amitié, surtout entre deux femmes. J’ai apprécié la manière dont Nina Wähä traite la complexité des sentiments humains, où l’amitié surfe avec l’amour, l’envie, la jalousie, l’idolâtrie. J’ai été moins convaincue par le personnage de Katja, j’aurais souhaité plus d’action de sa part, notamment face à des comportements inacceptables.

Pour conclure, il s’agit d’un roman qui se dévore sur l’amitié et sur les coulisses de la vie des stars du cinéma, pas bien reluisante ! À lire idéalement sous un soleil de plomb !

Babetta de Nina Wähä, paru en mai 2024 aux éditions Robert Laffont, 304 pages, 21€

Kiara tome 1 de Hazel Diaz

Résumé

« Chaque jour, je dois récupérer des armes, de la drogue, commettre des assassinats pour le compte de mon père, Ahmed, et de son gang. Mon géniteur est mon pire bourreau. Il m’a élevée dans l’optique d‘être une tueuse. Son but : faire de moi son petit soldat. Malgré ce qu’il m’a fait endurer, je lui reste dévouée. Même lorsqu’il m’envoie dans une prison où est détenu l’un des plus grands criminels du pays, afin de découvrir ce qu’il dissimule… »
Kiara doit connaître les intentions d’Amir Ben Khalif, un caïd qui inspire respect et crainte à tous les gangs. Mais, lorsqu’Amir croise la jeune femme, c’est l’explosion : deux machines de guerre psychotiques qui se détestent autant qu’elles s’attirent.
Amir est lancé dans une quête qui mettrait à mal toutes les organisations criminelles internationales. Kiara est malgré elle impliquée dans cette quête périlleuse. Leur avenir commun est à présent scellé même s’ils ne le savent pas…

L’avis d’Audrey

Quand j’ai lu le résumé, j’ai eu peur de ne pas aimer cette lecture, qui me paraissait assez stéréotypée avec une histoire d’amour qui survient en un claquement de doigts. Mais il faut dire que je me suis trompée et j’ai adoré lire ce livre. Les pages ont défilé à une allure folle, c’est très addictif. Ça m’a ramené quelques années en arrière lorsque je lisais des fan-fictions sur les blogs, j’avais toujours hâte de rentrer le soir et me poser pour lire la suite. 

Kiara fait partie d’un gang, mais pas par choix, son père Ahmed est le chef de celui-ci. Elle a grandi à la dure, elle a subi énormément de souffrance, d’entraînement extrême pour prouver qu’elle est capable, qu’elle est l’égale d’un homme. Mais ça n’a jamais suffit à son père. J’ai aimé son obstination, même si, ça en devient vraiment surréaliste par moments. J’ai également vraiment apprécié le message qu’essaye de faire passer l’auteure : une femme peut être aussi forte qu’un homme ! 

Le personnage d’Amir Ben Khalif, le chef d’un autre gang m’a bien plu, même si ses réactions sont excessives et qu’on a parfois envie de le secouer. Son intelligence et son esprit d’anticipation sont très appréciables. 

J’ai trouvé parfois les répliques ou même certaines scènes un peu redondantes mais finalement ça ne m’a pas tellement dérangée. C’est un livre qui se lit facilement et qui permet de passer un bon moment, j’ai hâte de me plonger dans la suite !

Kiara tome 1 de Hazel Diaz, paru en mai 2024 aux éditions l’Archipel, 624 pages, 20€

Ca se dit comme ça dans le Nord et la Picardie

Résumé

Le français comme on le parle VRAIMENT dans le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie… mais comme on ne l’a jamais lu, avec des cartes, des illustrations, des infos insolites et un mont de carabistoules surprises à découvrir.
Asteure, ça drache, biloute… Ces mots du Nord chantent son histoire et nous invitent à un voyage sentimental et linguistique. Partez à la rencontre du vrai français du Nord et délectez-vous de cette langue haute en couleur.
Alors vas-y, saque d’dans !

L’avis d’Audrey

Je suis née et je vis dans le Nord. Depuis mon enfance, j’ai toujours entendu parler Ch’ti et j’emploie moi-même certains mots et expression en patois local. Je suis ravie d’avoir reçu ce guide illustré de la part des éditions Le Robert et Babelio dans le cadre d’une opération Masse critique, merci !

Ce petit ouvrage de poche regroupe 150 mots et expressions incontournables de notre belle et pluvieuse région. Elles sont classées par ordre alphabétique, expliquées et illustrées. J’ai aimé la présence de photographies, illustrations crayonnées et le choix des couleurs. Cela donne un ouvrage agréable à lire et à regarder.

Sans tomber dans la caricature, j’ai trouvé que ce livre rendait vraiment hommage à notre région. On y parle estaminets, spécialités culinaires, carnaval et ducasse, entre autres ! C’est un vrai plaisir de se plonger dans ce titre qui fait remonter d’agréables souvenirs.

Cet ouvrage fait partie d’une très chouette collection qui met en valeur les langues françaises régionales !

Ça se dit comme ça dans le Nord et la Picardie, paru en mai 2024 aux éditions Le Robert, 144 pages, 12,90€

Les dévorés de Thibaut Solano

Résumé

Fin 2018, une étrange ambiance plane à Clermont-Ferrand. Le corps d’un homme est retrouvé dans le coffre de sa voiture. Une fillette disparaît en plein marché de Noël. Une femme, identifiée par plusieurs témoins, rôde dans une voiture noire. Un lien unit ces tragédies, Simon Magny en est certain. Journaliste local, célibataire endurci et accro aux somnifères, il se lance à corps perdu dans la traque de ce prédateur. Alors que la psychose s’empare des esprits, et que les tensions enflent sur fond de soulèvement des Gilets Jaunes, Simon tente de démêler les fausses pistes et de garder la tête froide…

L’avis de Cassandre

De Thibaut Solano, j’avais lu et adoré Les noyés du Clain. Je poursuis ma découverte de l’auteur avec Les dévorés, dans le cadre du Prix Nouvelles voix du Polar des éditions Pocket.

Simon est journaliste à L’éclair, la gazette de Clermont-Ferrand. Nous sommes en plein mois de décembre et l’esprit n’est pas à la fête. Le corps d’un enseignant vient d’être découvert dans une voiture abandonnée. Quelques jours plus tard, c’est une fillette qui est kidnappée. Les villageois sont tendus, il règne un climat d’angoisse sur fond de gilets jaunes (nous sommes en 2018). En clair, tout le monde est sur les nerfs et l’équipe de police n’avance guère. C’est pour cela que Simon et ses acolytes journalistes mènent leur propre enquête.

Simon est décrit comme un anti-héros : un physique désavantageux, un penchant pour la boisson, des rencontres amoureuses qui ne mènent à rien… Mais on s’attache à lui et on a envie de le voir percer les mystères de l’enquête.

J’ai apprécié ce polar où la police est reléguée au second plan. L’intrigue est bien menée et l’immersion dans cette ambiance glaciale se fait aisément. La fin m’a plu, je l’ai trouvée assez réaliste et convaincante. Pour conclure, un polar local très prenant, j’espère retrouver Simon Magny dans une prochaine intrigue !

Les dévorés de Thibaut Solano, paru en janvier 2024 aux éditions Pocket, 384 pages, 8,60€

On dirait des hommes de Fabrice Tassel

Résumé

La juge d’instruction Dominique Bontet a la réputation de ne jamais clore un dossier avant la fin du délai légal. Les victimes méritent cela : face à leurs vies brisées, elle doit leur accorder jusqu’à la dernière seconde. Le dossier qui est aujourd’hui sur son bureau lui parle de Gabi et de ses parents, Anna et Thomas.
De cette soirée où le petit garçon a couru sur la jetée et buté sur un anneau d’amarrage, de sa chute dans des eaux sombres, de son père impuissant face aux vagues. Entre les lignes, elle lit la blessure infinie de la perte, les fissures d’un couple, la culpabilité d’un homme à n’avoir pu sauver sa famille. C’est un drame tragiquement simple : juste un accident. Pourtant, elle n’arrive pas à conclure. Chaque jour des femmes viennent dans son bureau réclamer de l’aide et elle aimerait que pour une fois un père soit un héros. Et puis elle l’a appris, les histoires simples, ça n’existe pas. Alors, elle va tout reprendre.

L’avis de Cassandre

Thomas et Anna sont les parents de Gabriel, dix ans. Un jour, Thomas et Gabriel font une sortie sur les côtes bretonnes, l’océan est déchaîné. Gabriel court sur la jetée et trébuche, il bascule dans l’eau et se noie. Si l’accident ne fait aucun doute, les parents choisissent tout de même de porter plainte, certains que l’anneau d’amarrage présent sur la jetée n’était pas aux normes et a provoqué l’accident. Et lorsqu’il y a une plainte, il y a par conséquent une enquête. La juge d’instruction, Dominique Bontet va rouvrir le dossier et reprendre l’affaire du début…

J’ai immédiatement accroché à cette histoire et il m’a été très difficile de reposer mon livre avant d’en connaître le dénouement. Il ne s’agit pas d’un thriller aux multiples rebondissements. Il s’agit plutôt d’un roman noir, de l’histoire d’un drame et d’une enquête sur l’ossature d’un couple, d’une famille. J’ai aimé l’aspect psychologique et le fait de suivre Thomas, le père et Dominique, la juge d’instruction. En parallèle, nous suivons d’ailleurs une autre de ses affaires qui lui tient à cœur.

On dirait des hommes est un roman court et bien écrit. Fabrice Tassel nous dépeint les hommes tels qu’ils sont, avec leur part de ténèbres et de médiocrité. Il parle aussi du métier de juge d’instruction, cette quête de la vérité, ces affaires bien plus complexes qu’il n’y paraît. Un roman qui raconte les drames de la vie, la violence, le deuil et aussi la reconstruction. Une lecture que je ne suis pas prête d’oublier !

On dirait des hommes de Fabrice Tassel, paru en avril 2024 aux éditions Pocket, 264 pages, 7,70€

La cuisine de Mama Ly de Diana Chao

Résumé

Installez-vous à la table de Mama Ly et découvrez les saveurs authentiques d’Asie du Sud-Est !
Plats au wok, raviolis, bao, riz et nouilles, douceurs sucrées… La véritable cuisine des mamas asiatiques est à portée de main, avec près de 60 recettes tout simplement inratables : à chaque chapitre, retrouvez tous les secrets de la cuisine d’Asie, des étapes simples et des pas à pas imagés.
Diana Chao a été bercée toute son enfance par la cuisine de sa mère, Mama Ly. Pour vous transmettre ce précieux savoir, elle détaille ses recettes de famille sur sa chaîne Youtube, son compte Instagram et dans son atelier de cuisine. Ce livre est un concentré de ses meilleures recettes, de recettes inédites, ainsi qu’un guide complet pour appréhender la cuisine asiatique et vous guider dans les rayons de l’épicerie.

L’avis de Cassandre

J’ai toujours adoré les livres de cuisine et j’en possède une collection fournie. Je les trouve beaux, inspirants et parfois j’aime les feuilleter pour le simple plaisir visuel. Je ne connaissais pas Diana Chao et je ne suis pas spécialiste de la cuisine asiatique. Je remercie les éditions Hachette Heroes et Babelio pour cet envoi, dans le cadre d’une opération Masse Critique.

Il s’agit ici d’un beau-livre relié, le papier est mat et on y trouve à la fois des photographies et des illustrations qui donnent une ambiance très street-food. A travers cet ouvrage, Diana rend hommage à sa mère et nous livre leurs secrets de famille.

Au début, nous retrouvons un glossaire listant les ingrédients à avoir dans ses placards ou son réfrigérateur mais aussi ce qu’ils apportent aux plats. A la suite, nous retrouvons bien sûr les bases : la cuisson du riz, les sauces puis nous passons aux choses sérieuses : finger food, riz et nouilles, les grands plats à partager, les soupes et salades et les plaisirs sucrés.

Il y a des recettes beaucoup plus rapides et accessibles que d’autres, ce qui permet de conquérir des cuisiniers de tous niveaux. Ce qui est pratique, c’est que Diana Chao propose des alternatives à certains ingrédients qu’on ne trouve pas toujours près de chez soi. J’ai aimé les petits trucs et astuces qui permettent de réussir les différentes recettes.

Un bel ouvrage, bien explicité et très complet qui permet de s’initier à la cuisine asiatique !

La cuisine de Mama Ly de Diana Chao, paru en mai 2024 aux éditions Hachette Heroes, 120 pages, 25€

Les belles plantes d’Adèle Ninay

Résumé

Iris, vingt-ans et un sacré tempérament, a grandi dans une tour de béton du quartier des plantes. Toute sa vie tourne autour de ses exigeantes études de lettres mais quand sa meilleure amie Fatou lui propose d’enfiler le costume de mono de colo pour les grandes vacances, Iris saute sur l’occasion. C’est la perspective de changer de décor et d’échapper à Kylian, son ex un peu trop collant. Mais les voyages réservent des surprises. Partir à la montagne avec trente-deux ados du quartier, drôles et attachants mais épuisants, c’est loin de ressembler à des vacances. Surtout quand le dérèglement climatique s’en mêle. Au coeur d’une nature tour à tour hostile et bienveillante, ados et monos vont partir à la découverte d’eux-mêmes, des autres et de l’amour. Celui qui vous rend lucide et vous aide à mûrir. Celui qui vous déçoit aussi parfois.

L’avis de Cassandre

J’ai adoré le précédent roman d’Adèle Ninay intitulé Nous deux sur le toit du monde et j’avais très envie de retrouver sa plume dans une nouvelle histoire !

Nous faisons la rencontre d’Iris, une jeune femme de vingt ans, étudiante à la Sorbonne et qui réside au quartier des plantes, en banlieue parisienne. Les plantes, ce quartier n’en a que le nom, il s’agit surtout de tours bétonnées habitées par des jeunes souvent défavorisés. Quand Fatou, sa meilleure amie, lui propose de partir à la montagne et devenir animatrice de colonie pour les adolescents du quartier, Iris accepte. L’expérience peut s’avérer sympathique et elle est rémunérée. Les deux amies ne sont pas au bout de leurs surprises !

Voilà un voyage littéraire qui rappelle de bons souvenirs de colonies. Le voyage en bus, les randonnées, les moniteurs, la vie en collectivité… Ce sont de nombreuses émotions qui sont remontées à la surface ! Pour ces jeunes et leurs moniteurs, c’est l’occasion de renouer avec la nature, prendre du recul, se faire des amis et des expériences inoubliables !

J’ai aimé les personnages principaux. Iris, qui n’a pas trop confiance en elle, une jeune femme déçue en amour, inquiète pour sa famille mais aussi drôle et solaire. Fatou est lumineuse, entière et éperdument amoureuse de Malik, l’organisateur de la colonie. Et puis, il y a les personnages secondaires comme le beau et taiseux Mattéo ou la douce Laura, l’une des jeunes qui traverse des moments difficiles.

Et qui dit colonie de vacances, dit aussi amour au rendez-vous ! Nous suivons différentes histoires d’amour qui sont bien amenées et font du bien !

J’ai passé un bon moment en compagnie des personnages, j’ai aimé le voyage, les personnages, la romance mais aussi l’aspect environnemental qui sensibilise à la protection de la nature et de la biodiversité. Une lecture agréable et dépaysante !

Les belles plantes d’Adèle Ninay, paru en juin 2024, 271 pages, 18,90€

Bon appétit Petitechérie de Muriel Zürcher et Stéphane Nicolet

Résumé

Youpi ! Il est midi. C’est l’heure de manger. Ça tombe bien, Petitechérie a très faim. Dans l’assiette, une verte purée brocolis-patate. Bon appétit, Petitechérie !
Elle tend la main vers la cuillère, mais… ses parents ne cessent de lui retirer son assiette ! Ils craignent que ce soit trop chaud, trop salé, trop froid…
Petitechérie n’en peut plus. Elle adore les brocolis.
Il faut que ses parents cessent leurs enfantillages ! 

L’avis de Cassandre

Nous avons découvert Petitechérie dans un premier opus sur l’heure du coucher et nous sommes ravis de la retrouver dans une nouvelle histoire. Les parents de Petitechérie lui ont préparé une purée de brocolis-patate. Alors qu’on s’attend à la soupe à la grimaces de sa part, il n’en est rien. Petitechérie a très très envie de déguster sa purée de légumes. En revanche, ses parents rêveraient d’une bonne pizza. Ils font tout pour retarder le moment de manger cette fameuse purée.

Quel bonheur de lire un album où la situation avec les parents est inversée. Ce n’est pas une histoire moralisatrice, bien au contraire. Les parents de Petitechérie mettent en place des stratagèmes loufoques pour ne pas manger tandis que leur fille adorée bave devant la purée de brocolis. Cela donne des scènes très drôles et décalées, pour notre plus grand bonheur !

Une histoire délicieuse et pleine d’humour, à lire avec son enfant, qu’il aime ou non les légumes !

Bon appétit Petitechérie de Muriel Zürcher et Stéphane Nicolet, paru en mai 2024 aux éditions Nathan, 32 pages, 12,95€

Demain n’aura pas lieu de Iuna Allioux

Résumé

La peau chauffe, la rétine brûle, cela ressemble d’abord à une canicule.
Mais c’est bien pire : le soleil a décidé, avec quelques milliards d’année d’avance, de brûler la Terre en accéléré : il reste trois jours à vivre à l’humanité.
À l’humanité et donc à Asumi, lycéenne habitée de secrets. Asumi vit à Paris, mais son coeur est balloté entre le Japon et la Corée, où un vieux drame familial (au Japon) et l’amour de sa vie (l’écrivain coréen Ji Eunji) se disputent ses rêves et son énergie. Trois jours pour résoudre le mal qui la fait s’évanouir depuis l’enfance, trois jours pour effleurer ses rêves de poésie, trois jours pour l’amour – est-ce assez ?

L’avis de Cassandre

S’il ne vous restait plus que trois jours à vivre, que feriez-vous ? Asumi est une lycéenne d’origine japonaise qui vit seule avec sa mère dans une demeure luxueuse à Paris. Mais depuis ce matin d’été, le soleil brûle et grossit, les médias annoncent une fin du monde imminente.

Ce roman d’anticipation est original et surprenant. Je me suis attachée à Asumi, une adolescente encore jeune dans sa tête qui rêve de déclarer sa femme à un écrivain coréen. Elle est accompagnée de son ami Maxence qui espère davantage de leur relation. Il y a aussi le traiteur au coin de la rue auquel elle s’est attachée dès son arrivée en France.

Asumi va faire le point sur sa vie et s’autoriser à regarder vers le passé profondément enfui dans les méandres de sa mémoire. Ce roman est écrit avec une grande délicatesse et aborde des sujets difficiles sous une toile apocalyptique.

Un roman que j’aimerais relire d’ici quelques temps, pour en saisir toutes les subtilités.

Demain n’aura pas lieu de Iuna Allioux, paru en juin 2024 aux éditions Sarbacane, 208 pages, 15€