Bonjour à tous, Ça y est, les vacances sont terminées, place à la rentrée ! J’ai passé un très bel été, visité des librairies et craqué (un peu trop). J’ai adoré mes lectures du mois d’août que je vous laisse découvrir :
Lore Olympus tome 2 de Rachel Smythe
On ne présente plus la très célèbre série Lore Olympus, qui est une réécriture contemporaine de la mythologie grecque. Dans cet opus, nous retrouvons Hadès et Perséphone. Ils sont attirés l’un par l’autre mais de nombreux personnages ne l’entendent pas de cette oreille et vont tout faire pour les séparer. J’ai adoré cette suite et surtout, voir l’évolution entre les personnages principaux. Les dessins et l’univers me plaisent énormément, en particulier les scènes qui se déroulent dans les Enfers. Le choix des couleurs est un vrai plus. Au sujet du rythme, je l’ai trouvé assez lent. Ce second tome ne se déroule que sur quelques jours seulement. Certains passages sont donc un peu plus longs, notamment les scènes et dialogues qui durent. Pour conclure, j’ai apprécié cette suite mais j’espère trouver un peu plus d’action dans le troisième opus !
Lore Olympus tome 2 de Rachel Smythe, paru en juillet 2022 aux éditions Hugo Publishing, 24,95€
Freshkills de Lucie Taïeb
Tout d’abord, je tiens à remercier Lecteurs.com et les éditions Pocket pour l’envoi de ce titre. Il s’agit d’un essai ayant pour inspiration, la décharge de Fresh Kills, située dans l’arrondissement de Staten Island, dans la ville de New York. Cette décharge à ciel ouvert a été active de 1947 à 2001 et dont la superficie était de près de 900 hectares et sa taille, en 2001, dépassait celle de la Statue de la Liberté. Je vous laisse imaginer ce tas d’immondices, cette pollution visuelle et olfactive pour les habitants… Aujourd’hui, les États-Unis ont lancé le projet de recréer un immense parc au-dessus de toutes ces ordures. Les déchets, eux, ne vont pas disparaître mais seront transférés dans un autre État… Lucie Taïeb nous offre un documentaire fourni qui nous ouvre les yeux et nous force à réfléchir sur la notion même du déchet. Vous vous dîtes certainement que vous triez vos déchets et faites un geste pour la planète mais, savez-vous ce qui est réellement recyclé et ce qu’il advient de ce qui ne l’est pas ? Peut-on faire quelque chose pour diminuer le contenu de nos poubelles ? Un récit coup de poing actuel à lire urgemment !
Freshkills de Lucie Taïeb, paru en avril 2022 aux éditions Pocket, 128 pages, 5,95€
Les cinq règles du mensonge de Ruth Ware
J’ai lu tous ces romans traduits en France de Ruth Ware et j’étais impatiente de découvrir Les cinq règles du mensonge. Le jeu du mensonge est l’activité préférée d’Isa et de sa bande : Kate, Fatima et Thea. Les adolescentes sont lycéennes dans un pensionnat et mentent comme elles respirent. Seize ans ont passé et les amies se sont perdues de vue, jusqu’au jour où Kate les appelle, elle a besoin d’elles. Isa, l’héroïne du roman, n’hésite pas une seconde avant de prendre le premier train. Que réservent ces retrouvailles ? Qu’arrive-t-il à Kate ? Et surtout, que s’est-il réellement passé seize ans plus tôt pour que les amies s’éloignent ? J’ai trouvé ce roman addictif et j’ai adoré l’atmosphère. Kate réside dans un vieux moulin en décrépitude, en marge d’un petit village anglais. On sent que les habitants ne voient pas la bande d’un bon œil et on s’interroge sur leurs (affreux) petits secrets. Malgré son gros volume, ce roman se dévore et a occupé mes soirées d’été. Lire Ruth Ware est l’assurance de passer un excellent moment, rempli de suspense !
Valentin Lemonnier est un élève de quatorze ans. Comme tous les jeunes Français de son âge, il doit effectuer un Service Public Obligatoire (SPO). La demande se fait un peu comme sur Parcours Sup, on renseigne ses vœux sur une plateforme et on obtient son affectation, quelques mois plus tard. Valentin va avoir la (mauvaise) surprise d’être affecté dans une unité Alzheimer atypique à Boulogne-sur-mer, loin de chez lui. Comme le dit si bien le dicton « Dans le Nord, on pleure deux fois, quand on arrive et quand on repart ! ». Que vous dire si ce n’est que j’ai tout aimé dans ce roman ? Valentin est un personnage singulier, sensible, consciencieux et malicieux à la fois. J’ai adoré sa répartie, son grand cœur et sa candeur de jeune adolescent. L’univers m’a mis du baume au cœur. Notre héros intègre un drôle de centre. Les pensionnaires, atteints de la maladie d’Alzheimer, évoluent dans un village reconstitué qui les rassurent car il leur rappelle leur enfance. Valentin rejoint l’unité des années 1960-1970. Il ne restera pas longtemps insensible à Françoise Hardy et à cette belle époque. Enfin, j’ai adoré la forme du récit : un rapport de stage où Valentin confie ses émotions et prend du recul, analyse certains moments-clés de cette expérience qui le changera à jamais. Un roman très bien écrit, addictif et une magnifique histoire de partage et de transmission. Pour ma part, c’est un coup de cœur !
Âge tendre de Clémentine Beauvais, paru en juin 2022 aux éditions J’ai lu, 416 pages, 8,40€
Doucement renaît le jour de Delphine Giraud
Connie est fleuriste. Depuis quelques temps, elle fait son jogging. Mais ce matin, un cycliste manque la percuter et cet incident fait remonter des bribes de souvenirs datant de sa petite enfance. Connie sent qu’il y a quelque chose et qu’il va falloir creuser. Elle va rapidement découvrir qu’elle n’est pas fille unique mais qu’elle a un frère, plus jeune, qu’un accident a laissé lourdement handicapé. Ce frère retrouvé s’appelle Mat et vit dans un institut. Comment ses parents ont-ils pu lui cacher dissimuler une chose pareille ? Connie va réapprendre à connaître Mat, celui qu’elle avait oublié. Doucement renaît le jour est une très belle histoire qui parle des secrets de famille qui nous rongent, du pardon, de la reconstruction et de l’acceptation. J’ai été très touchée par cette histoire lumineuse qui parle du handicap avec pudeur et délicatesse. Je suis ravie d’avoir pu découvrir la jolie plume de Delphine Giraud.
Doucement renaît le jour de Delphine Giraud, paru en mai 2022 aux éditions Pocket, 416 pages, 7,95€
La théorie des étoiles filantes de Maxence Fermine
En cette rentrée littéraire, j’ai eu le plaisir de lire La théorie des étoiles filantes de Maxence Fermine. On y rencontre Alexandre Dreamsen, un astronome en pleine mission. Avec une poignée d’autres scientifiques, une infirmière, une cuisinière et un conducteur de dameuse surnommé Shogun, la petite équipe vit dans une station d’observation alpine, a plus de 2000 mètres d’altitude. Problème : les conditions météorologiques sont catastrophiques et il se pourrait que l’équipe ne puisse pas redescendre à la date prévue. J’ai aimé l’univers de l’astronomie, des étoiles et l’environnement du roman : les personnages sont isolés, en haute montagne et sous une neige des plus abondantes. Je m’imaginais dans cette espèce de capsule, coupée du monde et où le temps y est suspendu. En revanche, j’ai moins aimé le personnage principal, j’ai peiné à éprouver de l’empathie pour lui. Alexandre est âgé de 50 ans, il vient de divorcer après avoir commis un adultère et ne semble éprouver aucun regret. Il se remet peu en question et se lamente beaucoup. Il va heureusement tirer certains enseignements de Shogun, que j’ai adoré pour son franc parler. Enfin, j’ai aimé l’écriture de Maxence Fermine, toujours poétique et l’intérêt suscité pour l’astronomie, en particulier un événement rare, le vortex polaire, très bien explicité. Pour conclure, un roman qui sort des sentiers battus et qui m’a offert une parenthèse lactée.
Le goût des mochis au Kouign Amann de Mary Ann P. Mikael
Voilà un roman que j’avais hâte de débuter et que j’ai décidé d’emporter avec moi… en Bretagne ! J’y ai rencontré deux personnages. Louisa, une trentenaire proche du burn-out et qui décide de profiter de ses congés imposés par son patron pour rejoindre sa soeur qui a émigré au Japon. Emmanuel, lui, a vécu un drame et se retrouve embarqué de force par sa nièce, au Japon. J’ai beaucoup aimé les personnages qui vivent chacun un moment difficile et ont besoin de se ressourcer. Leurs nièces (Française pour Emmanuel et Japonaise pour Louisa), sont adorables et lumineuses. Ce roman est un joli voyage japonisant qui permet aussi de prendre du recul face à certains problèmes de la vie courante. J’ai adoré les rencontres que font les personnages au fil des chapitres et imaginer la beauté des paysages. Un roman court et addictif qui m’a fait beaucoup de bien.
Bonjour à tous, Le mois de juillet a été écrasant et je reconnais avoir moins lu durant ces dernières semaines. Voici donc mon petit bilan :
La délicieuse imposture du chant des sirènes de Charlotte Leman
Claire, l’héroïne de ce roman, est une trentenaire qui vit une éternelle routine avec son compagnon, Julien. Ce dernier ne semble pas beaucoup l’écouter ni prendre ses besoins en considération. C’est en lisant un roman, acheté par hasard en librairie, qu’elle décide, comme l’héroïne du livre, de partir seule, en Bretagne, quelques temps. L’occasion pour elle de prendre du recul sur sa vie et de faire le point. J’ai beaucoup aimé Claire, une jeune femme qui se cherche, qui commet des erreurs et prend des décisions intéressantes. J’ai bien aimé l’humour qui se dégage de ce roman. Les chapitres défilent rapidement, j’ai apprécié la plume de Charlotte Leman. Cette histoire traite de différents sujets comme le non-désir de maternité, la pression sociale, l’idée du couple parfait et l’éternelle question : l’herbe est-elle plus verte ailleurs ? J’ai passé un très bon moment en compagnie des personnages et j’ai beaucoup aimé le dénouement !
Miss Sharpe Détective : Meurtre à Sunset Hall de Léonie Swann
Le cosy mystery est un sous-genre du roman policier que j’affectionne. La jolie couverture et le résumé ont achevé de me convaincre de lire ce roman. Sunset Hall est une petite résidence privée pour seniors. Agnes Sharpe en est l’instigatrice. Elle partage cette maison avec d’autres personnes âgées qui sont donc, ses colocataires. Mais voilà que deux décès surviennent et que ceux-ci deviennent rapidement suspect. La police n’est pas efficace pour un sou. Agnès et sa bande vont devoir mener l’enquête, malgré leur âge avancé et leurs ennuis de santé. L’idée de mettre des octogénaires comme personnages principaux et enquêteurs est une idée originale. Chacun a ses particularités et cela crée des situations assez cocasses. Hélas, je n’ai pas su m’attacher aux personnages, Léonie Swann met une certaine distance entre le lecteur et eux, ce qui a freiné ma lecture. Côté intrigue, je dois avouer qu’on peut assez aisément deviner l’identité du coupable. Pour conclure, une bonne idée de départ mais j’aurais souhaité me sentir plus proche des personnages principaux et une intrigue un peu plus complexe.
Charity Quinn est une très célèbre avocate qui fait régulièrement la une des magazines. Alors qu’elle se trouvait dans sa chambre, un lourd miroir, suspendu, se décroche et lui tombe dessus. Mais est-ce vraiment un accident ? Afin de s’en assurer, Ethan et Helena, deux jeunes recrues des forces de l’ordre vont enquêter. Je me suis rapidement attachée aux personnages qui viennent de deux classes sociales distinctes mais qui ont bien plus de points communs qu’ils ne le pensent. Ils sont perspicaces et trouvent des indices là où leur hiérarchie ne s’attarde pas. L’enquête reste assez simple et se déroule plutôt en huis clos. J’ai aimé découvrir le passé de Charity et son ascension fulgurante. C’est un personnage complexe avec sa part d’ombre. J’ai trouvé que les chapitres défilaient très rapidement et j’étais impatiente de découvrir le dénouement. L’intrigue est bien menée et captivante. Le final a parfaitement répondu à mes attentes. J’espère sincèrement retrouver Ethan et Helena dans une prochaine enquête !
A première vue, la couverture de ce roman pourrait laisser supposer qu’il s’agit d’une lecture légère, divertissante, drôle, peut-être. Pourtant, il n’en est rien. Amy Ashton est une femme « à part ». Elle a vécu un événement difficile il y a onze ans et sa vie a complètement basculé. Elle vit, recluse, dans une petite maison et exerce le même emploi administratif depuis toujours. Sa particularité ? Elle souffre du syndrome de Diogène et cumule tant d’objets que sa maison en devient dangereuse pour elle. Ses objets lui procurent un sentiment de sécurité et la rassurent. Elle voit tant de beauté dans un simple vase, un pot ou un oiseau en porcelaine. Lorsqu’une famille s’installe dans la maison voisine, le quotidien d’Amy en est ébranlé, surtout à cause des deux petits garçons qui ne désirent qu’une chose, nouer des liens avec elle. J’ai ressenti énormément de choses durant cette lecture. La principale est l’empathie envers Amy, cette envie de l’aider, de la rassurer. On sait qu’elle a vécu quelque chose de tragique et on espère qu’elle parviendra à faire lumière sur le passé pour se tourner vers l’avenir. J’ai trouvé ce personnage à la fois complexe et hyper bien façonné par Eleanor Ray. J’ai aussi adoré les deux jeunes voisins et leur logique d’enfant implacable. Derrière cette couverture colorée, se cache un roman poignant et émouvant que j’ai eu tant de mal à reposer. Je ressens rarement cela, mais j’ai eu l’impression qu’Amy faisait partie de mon entourage, tant j’étais en immersion durant ma lecture. Ce roman est le premier d’Eleanor Ray et il est tout bonnement brillant. Je vous invite à rencontrer Amy Ashton qui voit la beauté derrière un simple objet du quotidien.
Les trésors perdusd’Amy Ashton d’Eleanor Ray, paru en juin 2022 aux éditions Nil, 416 pages, 21€
L’intelligence intime de Margot Fried-Filliozat
La sexualité est un sujet très complexe que chacun vit différemment. A tout moment de la vie, il se peut que tout cela « fonctionne moins bien » sans que l’on en comprenne forcément la raison. Margot Fried-Filliozat parle « d’intelligence intime ». Elle nous apprend à écouter notre corps et, plus précisément, nos sens. Elle aborde le sujet différemment et j’y ai appris des choses pertinentes. Et si on écoutait davantage notre « Moi » intérieur ? Vous êtes-vous déjà demandé ce dont vous aviez réellement envie ? La sexothérapeute illustre ses propos à travers des expériences différentes dans lesquels on peut se reconnaître. Un livre pratique captivant pour enfin, écouter son corps.
L’intelligence intime de Margot Fried-Filliozat, paru en avril 2022 aux éditions Robert Laffont, 306 pages, 19,90€
Comme le titre l’indique, ce guide traite de la santé des femmes, sujet très peu abordé habituellement et que j’ai eu envie d’approfondir lorsque je l’ai découvert sur Babelio. Cet ouvrage m’a ouvert les yeux sur les nombreux facteurs / liens qui influent la santé des femmes, que cela soit le sport, le tabac, ou bien le marketing par exemple. J’ai apprécié le format du livre, il est divisé en chapitres traitant de sujets spécifiques et thématiques, ce qui permet de facilement retrouver un point qui nous intéresse plus précisément. A la fin des parties, se trouvent des petits résumés/ récapitulatifs des choses essentielles à retenir. J’ai également apprécié la présente des points de vue d’autres professionnels de santé (gynécologique, neurobiologiste, etc.) ainsi que les références à d’autres ouvrages ou études qui permet d’approfondir les arguments. Je tiens à remercier Babelio et les éditions Mango pour cette découverte qui me permettra de prendre soin de moi ainsi que de mon entourage.
Partage : 70 recettes simples et conviviales de Grégory Cohen et Ali Rebeihi
Je suis une inconditionnelle des livres de recettes de cuisine et je remercie Babelio et les éditions de la Martinière pour l’envoi de cet ouvrage. Les recettes sont divisées en dix parties thématiques : l’enfance, dîner entre amis, dimanche en famille, le brunch, les dîners pour épater la galerie, etc.. On y trouve aussi bien des classiques que des recettes plus élaborées. Nous avons testé le Risotto de coquillettes, jambon, dés de comté et parmesan flambé ainsi que les cannellonis à la Ricotta et nous nous sommes régalés. Les plats et desserts sont plutôt riches et ultra réconfortants. Nous avons trouvé les recettes assez faciles et accessibles. Les illustrations nous mettent instantanément l’eau à la bouche ! Un joli livre de recettes que je compte bien utiliser régulièrement !
Le mois d’avril touche déjà à sa fin et je n’en reviens pas de tous les titres que j’ai pu lire ! Alors on pourrait penser que ma PAL se vide… Et bien non ! J’ai reçu beaucoup de jolis titres pour le printemps et j’ai un peu beaucoup craqué (on ne se refait pas !). Bref, je vous laisse découvrir mes chroniques du mois :
16 de Greg Buchanan
L’histoire de ce roman se déroule dans un petit village balnéaire du Royaume-Uni. 16 fait écho aux nombres de têtes de chevaux retrouvées enterrées dans une ferme, les queues des pauvres bêtes gisant à proximité. Qui a bien pu commettre pareille atrocité ? Pour résoudre cette affaire, l’inspecteur Alec Nichols sera accompagnée de la vétérinaire Cooper Allen. Le début de ce roman noir m’a beaucoup plu : une scène sanglante et dérangeante, une thématique très intéressante et une ambiance inquiétante. J’étais impatiente de progresser dans l’intrigue afin de relever les indices et de découvrir le ou la coupable. A ma grande surprise, 16 est un rendez-vous manqué pour ma part. Ce titre est probablement trop original pour moi. J’ai trouvé que ma lecture n’était pas limpide et j’ai été chagrinée par de nombreux dialogues où les personnages ne terminent pas leurs phrases ou changent constamment de sujet. Cela gâche la fluidité de l’intrigue. De même, il y a de nombreux retours en arrière sans que ceux-ci soient indiqués par un marqueur temporel. Globalement, je suis passée à côté car le manque de clarté et les nombreux sous-entendus ont réussi à me perdre. Pour conclure, je suis hélas passée à côté de cette histoire. Cependant, je serais plutôt curieuse de la voir adaptée sur le grand écran ! Je remercie les éditions Calmann Lévy et Babelio pour cet envoi lors de leur opération Masse Critique.
16 de Greg Buchanan, paru en mars 2022 aux éditions Calmann Lévy, 486 pages, 21,90€
Des excuses pour les chiens de Marion Bello
Le début de ce roman s’ouvre sur une scène de fête d’école primaire. Imaginez, la chaleur, les enfants surexcités, les parents à la buvette. Quand, tout à coup, un élève se fait molester par un parent d’élève. Lorraine, la protagoniste de l’histoire est révoltée par cette scène qui l’obsède. Elle veut à tout prix que le coupable reconnaisse les faits et s’excuse. Si cette thématique occupe une partie de l’histoire, elle renvoie, en vérité, à la propre enfance de Lorraine. Elle et sa famille, composée de son mari et de ses deux fils, passent des vacances chez les parents de Lorraine, avec ses frère et sœur et leurs enfants. L’histoire de l’école provoque un effet boule de neige. Lorraine fait le point sur sa vie, les faux-semblants, les mensonges sur lesquelles sa famille s’est construite. Des excuses pour les chiens n’est pas un roman conventionnel et c’est ce qui m’a vraiment plu. Je ne m’attendais pas à une telle tournure des événements et, même si j’aurais souhaité rencontrer une héroïne qui s’impose davantage, j’ai beaucoup aimé les sujets évoqués et la façon dont ils sont traités. Un premier roman très prometteur !
On ne présente plus Serena Giuliano. J’attends chaque année avec impatience son nouveau roman. Cette fois, nous rencontrons deux personnages féminins. Tout d’abord, il y a Alba, jeune mère d’un adorable bébé de trois mois pour qui le post-partum est difficile. Elle ne se reconnaît plus, a l’impression d’être réduite à son statut de mère. Sa vie de couple avec Valentin n’est plus ce qu’elle était. La petite famille part à Procida, une petite île au sud de l’Italie. Ils seront bientôt rejoints par leur ami, Nino et par sa compagne, Gabrielle. Nous suivons alors les points de vue d’Alba et de Gabrielle, vingt-six ans et trop peu sûre d’elle. Chacune a des blessures, un mal-être profond. L’Italienne et la Française vont très vite nouer des liens d’amitié. Une fois de plus, Serena Giuliano arrive à parler de sujets graves, difficiles avec beaucoup de maîtrise tout en insufflant un vent de légèreté avec des paysages italiens à couper le souffle, sans compter la gastronomie italienne qui me fait presque plus rêver que les décors ! J’ai adoré les deux héroïnes présentées et leur histoire. J’ai lu ce roman d’une seule traite et il m’a fait beaucoup de bien. Je salue le talent de l’autrice, j’ai adoré cette nouvelle histoire !
Sara Perché ti amo de Serena Giuliano, paru en mars 2022 aux éditions Robert Laffont, 224 pages, 17€
Nous deux sur le toit du monde d’Adèle Ninay
Léna n’a que vingt ans et elle a déjà vécu un événement dramatique, la perte de son petit-ami. Depuis, sa vie est suspendue. Elle a fait le serment de ne plus avoir de relation amoureuse et n’a pas vraiment d’amis si ce n’est son collègue de travail, chez Leroy Merlin. Ses seuls réconforts sont l’Urbex et la photographie. D’ailleurs, lors d’une sortie nocturne, elle rencontre Annabelle ainsi que sa bande d’amis, dont Tom qui pourrait bien faire vaciller son souhait de célibat. Nous deux sur le toit du monde est un roman qui m’a plu car il parle de deuil chez une personne jeune mais aussi de troubles psychologiques, les TOC. Je me suis beaucoup attachée à Léna, Tom et Annabelle. Le personnage de Léna est bien travaillé, on arrive à se mettre à sa place et à comprendre ses réactions. L’univers dans lequel ils évoluent m’a également plu : Urbex dans Paris, les catacombes, l’univers du graffiti. Cela m’a presque donné envie de m’y mettre ! Et la romance naissante et complexe entre ces deux personnages, j’ai clairement adoré ! J’ai trouvé ce titre très prenant et bien écrit, je suis ravie d’avoir pu découvrir Adèle Ninay.
Lucie est une trentenaire dynamique, cadre dans une start-up dont elle se sent fière. Si elle est célibataire, sa vie n’en est pas moins bien remplie. Elle est d’ailleurs bien entourée, notamment par Enzo, son ami depuis toujours. Mais un jour, Enzo se sent mal et après des examens, il découvre qu’il est gravement malade. Son meilleur ami va alors lui faire une proposition qui risque de changer sa vie à jamais. J’ai beaucoup aimé la thématique principale qui est de profiter de chaque instant. Lucie va prendre beaucoup de recul par rapport à la vie qu’elle mène, est-elle si heureuse qu’elle le pense ? N’est-elle pas en train de passer à côté de l’essentiel ? J’ai aussi apprécié le côté voyage mais je ne vous en dis pas plus de ce côté-là. En revanche, le personnage de Nolann n’a pas su me convaincre, j’ai toujours un peu de mal avec les personnages qui changent du tout au tout. Pour conclure, j’ai passé un bon moment en compagnie du duo Lucie/Enzo et j’ai été bouleversée par leur histoire.
Le bonheur était là de Claire Zamora, paru en mars 2022 aux éditions Hugo & Cie, 462 pages, 7,60€
Au royaume des cris de Mathieu Lecerf
Auroyaume des cris est le deuxième thriller de Mathieu Lecerf. On y retrouve les mêmes personnages que dans son premier roman, La part du Démon, que je n’ai pas encore eu la chance de lire. Deux enquêtes s’entrecroisent. D’une part, nous suivons Esperanza, policière anéantie par le kidnapping de sa fille, il y a plusieurs mois. Accompagnée de Manny, ils vont reprendre l’enquête depuis le départ. D’autre part, nous avons Cristian, journaliste et frère de Manny qui écrit sur un attentat. J’ai trouvé ce thriller de Mathieu Lecerf complètement addictif. J’ai entièrement accroché aux personnages et à leur psychologie et j’ai trouvé l’intrigue très bien menée jusqu’à son final qui nous laisse bouche bée. Les chapitres sont courts et s’enchaînent avec fluidité. Au royaume des cris est un thriller efficace où tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un très bon moment de lecture. Je vous préviens, vous risquez de passer une nuit blanche !
Au royaume des cris de Mathieu Lecerf, paru en mars 2022 aux éditions Robert Laffont, 336 pages, 19€
Le cercle des mensonges de Céline Denjean
Quel bonheur de retrouver Héloïse Bouquet, l’enquêtrice héroïne des précédents romans de l’autrice ! L’officier de gendarmerie va enquêter sur une affaire de meurtre, une femme a été retrouvée assassinée dans un bois. En alternance, nous suivons Urbain, dit le Zèbre en raison d’une particularité physique, en charge de deux affaires : un suicide et un meurtre ayant eu lieu à proximité l’un de l’autre. Et si toutes ces histoires étaient liées ? Et, cerise sur le gâteau, Héloïse décide de rouvrir une enquête faisant écho au roman Le Cheptel, où la coupable n’a toujours pas été arrêtée. J’ai adoré suivre cette double enquête où les chapitres défilent à grande vitesse. J’ai aimé les thématiques abordées, notamment celle des sans-papiers et des SDF. J’ai aussi apprécié la participation d’Amanda, la journaliste, fonction habituellement détestée par les forces de l’ordre. Mais pas ici, car Héloïse a tissé un véritable lien avec la journaliste. L’intrigue de ce roman prend une tournure très intéressante avec un volet scientifique qui m’a captivée. La fin m’a totalement prise au dépourvu. Pour conclure, je suis conquise par les thrillers de Céline Denjean.
Le cercle des mensonges de Céline Denjean, paru en mars 2022 aux éditions Pocket, 672 pages, 9€
Alger-Retour de Fred Neidhardt
La guerre d’Algérie est un sujet qui m’intéresse. Ce roman graphique m’a tout de suite interpellée et je remercie les éditions Marabout et Babelio de me l’avoir adressé. Daniel Rossi, le protagoniste est un fils de pied-noir. Son père a quitté Alger en 1962 pour ne jamais y retourner, c’est ce qu’il déclare à Daniel, sans jamais changer d’avis. Le jeune homme décide d’embarquer pour l’Algérie, sur les traces de son père et de sa vie d’avant. J’ai aimé ce voyage, les rencontres à la fois touchantes et loufoques que fait Daniel mais aussi cette quête personnelle. Ce roman graphique m’a permis de découvrir l’Algérie d’aujourd’hui, ses failles et ses atouts. J’ai adoré les illustrations, l’esthétique des personnages, la beauté des monuments et le choix des couleurs. J’ai passé un très bon moment avec ce titre qui m’a donné envie d’en savoir plus sur ce pays.
Alger-Retour de Fred Neidhardt, paru en février 2022 aux éditions Marabout, 128 pages, 16,90€
Liens de sang de Karen M. McManus
Je garde un très bon souvenir de Qui ment ?, l’un des précédents thrillers Young Adult de Karen M. McManus (adapté sur Netflix) et il me tardait de découvrir ce nouveau roman. J’ai fait la rencontre de trois cousins qui ne se fréquentent pas : Millie, Aubrey et Jonah. Ce sont des adolescents qui n’ont jamais rencontré leur grand-mère, celle-ci ayant déshérité ses enfants (les parents des protagonistes) et ayant tiré un trait sur eux en leur envoyant une lettre « Vous savez ce que vous avez fait. ». Un beau jour, nos personnages principaux reçoivent une lettre de leur grand-mère les invitant à passer l’été sur l’île sur laquelle elle vit et de leur trouver des jobs d’été bien rémunérés. Ils n’hésitent pas longtemps avant d’accepter, c’est l’occasion de rencontrer cette étrange grand-mère, se rapprocher les uns les autres et passer un bel été. Liens de sang est un thriller que j’ai trouvé un peu longuet. Le rythme est assez lent et il faut attendre un certain moment avant de découvrir des révélations et des rebondissements. Cependant, une fois la machine lancée, j’ai été très surprise par la tournure que prenait l’histoire, je n’ai clairement rien vu venir ! J’ai bien aimé les personnages, je les ai trouvé touchants. Pour conclure, même si j’ai largement préféré Qui ment ? pour son rythme, ce nouveau roman reste très plaisant et surprenant.
Liens de sang de Karen M. McManus, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 384 pages, 17,95€
Court toujours : sortir du placard de Rachel Corenblit
Court toujours est une collection récente des éditions Nathan. Elle s’adresse aux adolescents et jeunes adultes de 15 à 25 ans environ. Ces titres peuvent se lire de trois façons différentes : sur papier, en ebook ou en livre audio, ces trois canaux sont compris dans le livre papier. Chaque titre aborde une thématique incontournable de la vie de jeune adulte. Dans ce titre, nous rencontrons Rita, dix-sept ans, qui n’est pas très attirée par les relations amoureuses. Sa première expérience ne l’a pas vraiment convaincue. A la terrasse d’un café, l’amie de sa mère avec une grande indélicatesse, émet l’hypothèse que Rita préférerait peut-être les filles. Ces paroles cheminent et poussent Rita à la réflexion. Vous l’aurez compris, ce titre parle du coming-out, du questionnement de soi, de l’acceptation. J’ai aimé la manière dont le sujet est traité. Même si l’histoire de Rita est unique, de nombreux jeunes lecteurs peuvent se retrouver. J’ai aimé la famille imparfaite de Rita, qui multiplie les bourdes et les maladresses mais qui s’aime profondément. Un joli titre qui m’a beaucoup plu, j’aurais juste souhaité qu’il dure plus longtemps.
Bien communiquer (sans violence) de Virginie Limousin, Isabelle Filliozat et Eric Veillé
Cet album fait partie de la collection Les petites histoires Filliozat. Chaque album comporte trois histoires. Dans celui-ci, la première histoire concerne une petite fille qui n’arrive pas à dire non à son amie. Dans sa tête, c’est le branle bas de combat, l’héroïne est très frustrée et finit par en vouloir à son amie. Elle va devoir apprendre à dire non et s’expliquer calmement pour sauver son amitié et retrouver son calme. La seconde histoire concerne un petit garçon qui joue avec ses amis. Sa maman lui demande de rassembler ses affaires pour partir. Le garçon est tellement frustré qu’il ne s’exprime plus qu’en tapant. Enfin, la dernière histoire parle d’un frère et d’une soeur qui ne cesse de se disputer pour tout et rien à la fois. A chaque histoire, une solution est apportée et se conclue par un éclairage psychologique en quelques phrases. Cet album illustré fera écho à de nombreux enfants et permet de désamorcer des situations compliquées. Il est destiné aux enfants dès l’âge de 4 ans et à leurs parents.
Bien communiquer (sans violence) de Virginie Limousin, Isabelle Filliozat et Eric Veillé, paru en avril 2022 aux éditions Nathan, 44 pages, 7,95€
Explique-moi… Des droits pour tous de Marie Murray et Hanane Kai
Ce nouvel album de la collection « Explique-moi… » compte un nouvel ouvrage sur les droits. Qu’est-ce qu’un droit ? Cet album explique la notion de droit, le droit à la sécurité, le droit de vivre, de travailler, de se soigner mais aussi les droits des enfants et le droit des réfugiés. Cet album balaie de nombreux sujets essentiels. On y retrouve des notions d’équité, d’égalité mais aussi du devoir, ce qu’on peut faire et ne pas faire, ce qu’on doit et ne doit pas faire. Les illustrations sont très jolies et adaptées au discours. A la fin, un trouve un petit lexique ainsi qu’une bibliographie pour aller plus loin. Un beau titre qui complète parfaitement cette collection.
Des règles pour vivre ensemble de Louise Spilsbury et Hanane Kai
Ce nouvel album de la collection « Explique-moi… » s’intéresse aux règles. Qu’est-ce qu’une règle ? A quoi sert-elle ? Pourquoi est-ce important de la respecter ? Que se passerait-il dans un monde sans règles ? Les enfants ont parfois du mal à comprendre pourquoi on leur impose certaines choses et pourquoi, à la maison comme à l’école ou dans un lieu public (comme la piscine municipal), il y a des règles à respecter. Cela leur paraît souvent contraignant et rébarbatif. Pourtant, les règles permettent de vivre tous ensemble dans le respect des uns et des autres et surtout, en sécurité. Ce titre permet de prendre du recul et de mieux appréhender les règles. Les illustrations sont très jolies et les exemples concrets. J’apprécie également le lexique et la petite bibliographie pour aller plus loin.
Des règles pour vivre ensemble de Louise Spilsbury et Hanane Kai, paru en mars 2022 aux éditions Nathan, 32 pages, 12,90€
Et… Paf ! Un livre qui claque de Gwendoline Raisson et Ella Charbon
Et… Paf ! est un album très drôle et bien pensé. A gauche, vous trouverez un dessin, à droite, un autre, ainsi qu’une onomatopée. Ainsi, un éléphant à gauche et une chaise à droite provoqueront un « CRAC », une tapette et une mouche, un « PAF ! » ou encore, un pied et une crotte de chien, un dégoûtant « PFFLEURCH ! ». L’enfant, dès l’âge de deux ans et ses parents, pourront s’amuser à reproduire ces onomatopées décalées ! J’ai adoré ce titre que je trouve ludique et idéal pour un vrai moment de partage en famille. Les illustrations sont amusantes et totalement raccord avec le texte. Avec pas moins de 25 images à claquer, voilà de quoi s’éclater !
Au Dodo : Les amis de la ferme de Charlotte Roederer
A la maison, nous sommes fans de la série Au Dodo et possédons presque toute la collection. Nous étions impatients de découvrir ce nouvel opus sur les animaux de la ferme. Nous avons fait la rencontre des vaches, des cochons, des moutons et des lapins, dans leur environnement. Les illustrations sont toujours aussi jolies, très douces et colorées. On adore l’animation permettant d’ouvrir et de fermer les yeux des bébés animaux et leurs parents. Un titre parfait pour créer un moment d’apaisement avant l’heure du coucher et se familiariser avec les animaux de la ferme.
Gaëlle Le Bellu, dite « Gallymini » est une jeune femme talentueuse qui s’est notamment fait connaître sur les réseaux sociaux grâce à ses pâtisseries démoniaques. Ses recettes classiques sont revisitées en version « diabolique », c’est à dire ultra gourmandes, impossible de ne pas y succomber ! J’adore les livres de recettes et celui-ci me faisait furieusement de l’oeil. On y trouve des recettes emblématiques comme le Paris-Brest, le far breton, le brownie ou encore, une jolie collection de cookies. J’ai essayé plusieurs de ses recettes et j’en suis très contente. Elles sont accessibles et très gourmandes. Bien sûr, certaines recettes requièrent une certaine maîtrise ou pas mal de temps devant soi. Ce titre peut donc s’adresser à des pâtissiers de différents niveaux, dont les débutants. Si vous aimez (vous) faire plaisir, ce titre est fait pour vous !
Les Pâtisseries de Gallymini de Gaëlle Le Bellu, paru en septembre 2021 aux éditions Robert Laffont, 144 pages, 19,50€
Quel a été votre coup de cœur d’avril ? Quel titre de ma sélection vous tente le plus ? Je vous souhaite un joli mois de mai !
Bonjour à tous, Ça y est, l’année 2021 est derrière nous ! Si elle n’a pas été fameuse au niveau crise sanitaire et au niveau météorologique, je dois dire que du côté littéraire, je me suis régalée ! Et heureusement ! Je vous laisse donc découvrir mes lectures variées du mois de décembre :
A la lumière de la nuit d’Ilaria Tutti
A la lumière de la nuit est le deuxième polar d’Ilaria Tutti que je lis, après La nymphe endormie. A la lumière de la nuit est le troisième opus des enquêtes de Teresa Battaglia et son équipe (je n’ai pas lu le tout premier, Sur le toit de l’enfer). J’étais impatiente de me plonger dans ce nouveau polar et de retrouver Teresa. Ce tome, contrairement aux précédents, est très court avec moins de 250 pages contre plus de 600 pour les précédents. Il s’agit d’une petite enquête particulière, presque une parenthèse. Teresa est contactée par les parents de Chiara, atteinte d’une maladie rare, la maladie de la Lune, qui interdit à la fillette de huit ans, tout contacte avec la lumière, la condamnant à vivre dans l’obscurité. Chiara est en proie à des cauchemars dans lesquels elle décrit un enfant mort dont le corps repose au pied d’un arbre. Mue par son intuition, Teresa, avec l’aide de son coéquipier Marini, enquête alors. Ce roman singulier m’a beaucoup plu par son côté ésotérique et historique à la fois. Il ne s’agit pas d’un polar traditionnel et c’est ce qui fait que ce titre se démarque. Pour conclure, j’ai aimé ce roman atypique et j’ai pris plaisir à retrouver le duo Battaglia/Marini. Vivement la suite ! Le plus : les droits d’auteur sont reversés à la recherche sur le sarcome d’Ewing.
A la lumière de la nuit d’Ilaria Tutti, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 240 pages, 18,90€
Crossroads de Hervé Gagnon
Crossroads ne fait pas partie de mes genres de lectures habituels. Cependant, j’avais envie de sortir des sentiers battus et j’étais très impatiente de me plonger dans cette histoire. L’histoire se déroule de nos jours à Memphis, sur le Mississippi. Nous faisons la rencontre de deux personnages principaux. D’un côté, Donald Kane, historien médiéviste et Virginia Kraft, anthropologue afro-américaine. Ce duo atypique se voit confier par une vieille dame, un coffret ayant vraisemblablement appartenu à Robert Johnson, le célèbre blues-man. Passionnés par la vie de ce chanteur et musicien hors du commun, ils embarquent immédiatement pour une aventure rocambolesque sur les pas de celui qui, dit-on, a vendu son âme au diable. Crossroads est un thriller ésotérique où nous découvrons le hoodoo qui est un genre de vaudou afro-américain. J’ai adoré cet univers où on apprend beaucoup de choses sur la spiritualité du Mississippi. L’action est très présente et on ne s’ennuie pas une seule seconde. J’ai adoré ce voyage au cœur du sud des États-Unis.
Crossroads de Hervé Gagnon, paru en novembre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 529 pages, 19,95€
Les chagrins d’amour font de belles chansons de Tamara Balliana
Envie d’une romance à l’italienne ? Leschagrins d’amour font de belles chansons est le livre qu’il vous faut ! Ilaria est répétitrice à l’Opéra de Vérone. Passionnée par la musique mais trop timide pour chanter devant un public, elle travaille malgré tout dans ce milieu qui la fait rêver. Si Ilaria est une romantique dans l’âme, la jeune femme cumule les échecs sentimentaux. Elle s’engage trop vite et se prend trop souvent des râteaux, à peine l’histoire commencée. Alors, quand Cillian McKee, ex-chanteur à succès pour adolescentes rejoint l’opéra, Ilaria prend ses jambes à son cou, échaudée par sa récente rupture. Évidemment, rien ne se passera comme prévu ! Ce titre est une adorable romance, la rencontre entre deux êtres déçus par l’amour et qui peinent à exprimer leurs sentiments. Je les ai trouvés touchants et j’ai apprécié qu’ils prennent le temps de s’apprivoiser. C’est une belle romance, pleine de tendresse et dans un superbe décor musical et italien.
Son espionne royale et la reine des cœurs de Rhys Bowen
Notre Lady Georgiana revient pour notre plus grand bonheur dans une huitième enquête. Dans cet opus, elle embarque avec sa mère dans un prestigieux paquebot digne du Titanic direction, les États-Unis ! Mais il semblerait qu’un voleur de bijoux sévisse et celui-ci a tout d’un professionnel. Arrivées sur les terres américaines, mère et fille vont intégrer le palpitant monde du cinéma. Ce tome est différent des précédents pour son enquête. Il est plus axé sur les vols de bijoux que sur un crime. De ce fait, il y a moins de péripéties et l’enquête est moins centrale. On s’intéresse davantage à l’histoire personnelle de Georgie et Darcy et au monde du cinéma que j’ai adoré. Ce qui n’est pas pour me déplaire ! Ce tome est drôle, on sent un contraste entre les coutumes de la royauté anglaise et la jeunesse américaine, parfaitement décoincée ! J’ai encore une fois passé un excellent moment, cette série a vraiment tout pour plaire !
Inspiré par sa propre histoire familiale, Edo Brenes nous raconte l’histoire d’un étudiant de retour dans son Costa Rica natal. Chez ses parents, il découvre une boîte contenant des photographies de ses parents, grands-parents, oncles et tantes, etc.. Cela lui donne envie d’en savoir plus sur sa famille, en particulier sur ses grands-parents Rosaria et Virgilio ainsi que l’oncle Osvaldo. Pour retracer l’histoire familial, le narrateur interroge ses parents, proches et lointains qui se replongent à leur tour dans les années 1940 à 1960. Il se pourrait bien que notre personnage principal déterre un secret de famille profondément enfoui. J’ai beaucoup aimé ce roman graphique doux-amer et ce décor de petite station balnéaire où tout le monde se connaît. J’ai apprécié la thématique du secret de famille, équilibre précaire sur lequel reposent plusieurs générations. Les illustrations sont simples, j’ai apprécié les couleurs qui évoquent la nostalgie et le passé. Pour conclure, une belle fresque familiale qui m’a fait voyager au cœur du Costa Rica.
Bons baisers de Limón d’Edo Brenes, paru en septembre 2021 aux éditions Casterman, 280 pages, 23€
Les Ailes d’Ombre tome 1 de Kass Morgan et Danielle Paige
J’ai découvert la plume de Kass Morgan avec la série Les 100 qui m’avait beaucoup plu. J’étais donc impatiente de la retrouver dans une toute autre thématique et en collaboration avec Danielle Paige dans cette toute nouvelle série. Vivian est une adolescente qui vit seule avec sa mère, diseuse de bonne aventure. Elles ne restent jamais bien longtemps dans une ville, sa mère craignant une « menace » envers sa famille. Vivi s’apprête à quitter son cocon pour la fac et espère avoir plus de stabilité dans sa vie. Il s’agit d’une fille très terre à terre qui ne croit absolument pas au surnaturel. Scarlett est une jeune fille de troisième année, très sûre d’elle, extravertie et populaire, tout l’inverse de Vivi. Elle fait partie d’une sororité très élitiste du campus et il se pourrait bien que les membres soient dotés de pouvoirs. Les Ailes d’ombre est un premier tome riche en action et en rebondissements. J’ai adoré cet univers de sorcières et ces deux personnages principaux diamétralement opposés. L’intrigue est bien menée et on ne s’attend pas du tout à ce dénouement. Il me tarde de voir ce que la suite nous réserve !
Les Ailes d’Ombre tome 1de Kass Morgan et Danielle Paige, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 408 pages, 18,90€
Les p’tites chauve-souris de Claire Lecoeuvre et Chloé du Colombier
Après la visite d’un célèbre parc animalier dans lequel on peut visiter la crypte des chauves souris, qui s’avère assez effrayante car celles-ci nous frôlent, mon petit cousin avait une appréhension, peut-être même peur de ces petits mammifères. Lorsque j’ai vu ce petit album dans la sélection Masse Critique, je me suis dit que c’était l’occasion de faire disparaître cette peur. Et c’est gagné ! L’album, d’une trentaine de page environ, se lit très rapidement. Les illustrations sont très jolies et s’adressent parfaitement aux plus petits. Au fil des pages, les enfants peuvent découvrir le mode de vie, l’alimentation et les caractéristiques physiques de ces petits êtres de manière simple, grâce au vocabulaire adapté. Je remercie Babelio et les éditions du Ricochet pour cet agréable moment.
Les p’tites chauve-souris de Claire Lecoeuvre et Chloé du Colombier, paru en octobre 2021 aux éditions Ricochet, 9,50€
Le bébé le plus minuscule du monde d’Alia Cardyn et Léa Decan
Charlotte est une petite fille comme les autres. Elle adore les animaux, les câlins avec sa maman, les histoires et les chatouilles avec son papa. Mais ça, c’était avant. Ses parents ne lui accordent plus la même attention qu’avant et sont souvent à l’hôpital. Et pour cause, sa petite sœur, surnommée « Petit Rat » est hospitalisée en néonatalogie suite à sa prématurité. Charlotte lui en veut beaucoup, Petit Rat lui a volé ses parents et plus rien n’est comme avant depuis. Le bébé le plus minuscule du monde est un magnifique album qui s’adresse aux frères et sœurs de bébés prématurés mais aussi aux autres enfants. Il permet de mettre des mots sur un événement difficile à l’issue incertaine. J’ai aimé le vocabulaire et les explications réalistes et transparentes. Les illustrations sont superbes, dans des tons plutôt pastels. Elles véhiculent énormément d’amour, je n’ai pu être que touchée par tant de poésie. Un titre important sur un sujet grave, expliqué avec brio aux enfants.
Petit Renard s’ennuie aujourd’hui. Il décide alors d’essayer d’attraper une araignée. Sa course le mène en plein cœur de la forêt où il se retrouve seul, vraiment seul ? J’ai découvert Petit Renard il y a quelques années, j’en suis ressortie conquise. J’ai pris plaisir à retrouver cet adorable personnage dans de nouvelles aventures. L’univers de Nicolas Gouny est unique. Ses illustrations sont composées uniquement d’éléments naturels : feuilles, tiges, branches, pétales, etc.. Les couleurs sont donc essentiellement automnales, ce qui correspond bien à l’univers de la forêt. Un album humoristique et coloré sur l’amitié qui plaira à tous les amoureux de la nature. J’espère retrouver Petit Renard dans de nouvelles aventures !
Les amis de Petit Renard de Nicolas Gouny, paru en septembre 2021 aux éditions Balivernes, 32 pages, 14€
J’aime mieux les chevals de Michaël Escoffier et Matthieu Maudet
Un petit garçon aimerait offrir à son père, à l’occasion de son anniversaire. N’étant pas très doué en dessin, il demande à une autre personne (qu’on ne voit pas dans l’album) de lui dessiner ce qu’il préfère : des chevals ! J’ai adoré ce titre, très humoristique qui retranscrit la répartie et la perspicacité des enfants. Leur raisonnement est implacable. J’ai aimé les illustrations, simples et joyeuses ainsi que les choix de polices d’écriture qui évoquent l’impatience et la joie de l’enfant qui attend son dessin. Un album original qui vous rappellera sans doute des mots d’enfants !
J’aime mieux les chevals de Michaël Escoffier et Matthieu Maudet, paru en octobre 2021 aux éditions Balivernes, 32 pages, 12€
Ma sélection s’achève, je vous souhaite une excellente année 2022, une bonne santé, de la joie et du succès dans tous vos projets !
Ho, Ho, Ho ! Vous sentez cet air de fêtes ? Les premiers flocons, les raclettes, les films de Noël et la lecture au coin du feu. Pas de doutes, l’hiver s’est installé et j’ai passé de très bons moments en ce mois de novembre. Prêts à découvrir ma sélection ?
Les Azalées fleurissent en hiver de Dahlia Blake
Lorsque nous rencontrons Azalea, celle-ci est en plein chamboulement. Son mariage a lieu dans moins d’un mois lorsqu’elle prend la poudre d’escampette direction… le soleil de la Martinique ! Cependant Azalea ne compte pas prendre du bon temps, plutôt, échapper à son ex-fiancé et faire le point sur sa vie. Je suis immédiatement entrée dans l’histoire et il m’était impossible de reposer ce roman ! Azalea va retrouver Jacob, dit Kaï, un ami d’enfance et très vite, la tension est palpable. J’ai aimé la thématique abordée, celle des violences conjugales (physiques et morales) qui est à mes yeux très importante. Il faut en parler, briser le tabou et dénoncer ces faits. Ce sujet, grave, est abordé avec réalisme et pragmatisme. J’ai été touchée par l’histoire d’Azalea ainsi que par celle de Kaï, personnage qui, de surcroît, m’a fait rêver. J’ai adoré sa répartie, son charisme et son côté tombeur (waouh !). Enfin, le décor de la Martinique m’a rappelé mon voyage sur l’île en décembre, il y a deux ans, séjour que je n’oublierai jamais. J’ai pu retrouver l’ambiance si particulière de la Martinique au moment des fêtes. Une excellente lecture que je recommande à toutes et à tous !
S’adapter ou mourir est le deuxième roman d’Antoine Renand que j’ai la chance de lire, après L’empathie. Dans ce nouveau thriller, l’auteur nous parle de la modération de contenus des réseaux sociaux par l’homme. J’ai trouvé le sujet original et d’actualité. J’ai ressenti un profond malaise à imaginer ces hommes et ces femmes qui subissent des images de violences, de maltraitance, de haine voire même de crimes. Nous rencontrons Arthur, en pleine crise de la quarantaine : une carrière ratée, sa femme qui le trompe et demande le divorce. Acculé et sans ressources financières, il rentre par piston dans une entreprise qui modère des contenus pour Lifebook, le réseau social qui cartonne. Ambre, elle, est une adolescente de 17 ans qui fugue avec son petit-ami suite à une énième dispute avec sa mère. Les deux amoureux vont tomber dans un piège et se faire séquestrer. Quel est le lien entre ces deux histoires ? Vous le découvrirez au fil des pages. Une chose est sûre, vous ne vous attendrez certainement pas à ça ! Antoine Renand sort des sentiers battus avec des personnages qui ne sont jamais totalement gentils ni totalement méchants. Ils sont finalement humains, avec une bonne part d’imprévu. La thématique n’est pas survolée mais bel et bien approfondie et cela permet au lecteur de réfléchir sur l’envers des réseaux sociaux. Pour conclure, un roman différent mais tout aussi addictif que L’empathie.
S’adapter ou mourir d’Antoine Renand, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 576 pages, 21€
Alabama 1963 de Ludovic Manchette et Christian Niemec
Depuis sa parution en grand format, j’ai très envie de découvrir ce roman. L’occasion s’est finalement présentée lors de sa sortie au format poche et je suis ravie de l’avoir lu. Birmingham, 1963, nous sommes en pleine déségrégation aux États-Unis, peu avant l’assassinat de Kennedy. Si les afro-américains ont quelques droits, le chemin vers l’égalité reste encore long. Alors, quand une fillette de couleur noire disparaît, la police ne fait absolument rien pour la retrouver. Les parents sont orientés vers un détective blanc, Bud Larkin pour essayer de la retrouver. Mais Bud n’est plus que l’ombre de lui même, c’est un alcoolique notoire qui n’enquête sur pas grand chose et a bien du mal à se rappeler quel jour on est. Parallèlement, nous suivons Adela, femme de ménage noire au service des Blancs. Adela et Bud vont être amenés à se côtoyer, malgré eux, dans le cadre de cette enquête. J’ai adoré ce titre que j’ai trouvé très prenant, passionnant et dont j’ai profondément aimé les personnages. Coup de coeur pour Adela, une femme forte et émouvante. J’ai voyagé à travers cette Amérique en plein changement et j’ai passé un excellent moment avec cette enquête.
Alabama 1963 de Ludovic Manchette et Christian Niemec, paru en octobre 2020 aux éditions Pocket, 352 pages, 7,60€
Où est mon singe ?
La collection des Tout-doux des éditions Usborne commence à s’étoffer. Où est mon singe ? est une réédition de cette série. Le tout-petit doit retrouver un singe à travers les pages. A chaque double-page, il découvre une espèce de singe (chimpanzé, gorille, orang-outan…) avec une caractéristique : des sourcils poilus, des pieds lisses ou encore, une langue rêche. Ces détails sont mis en avant grâce à une texture : douce, rugueuse, lisse et brillante… Les illustrations sont de couleurs vives et attirent immédiatement le regard. Ce titre plaira aux petits dès 6 mois qui regarderont d’abord les illustrations puis, commenceront à toucher les différentes textures.
Où est mon singe ?paru en septembre 2021 aux éditions Usborne, 10 pages, 7,95€
Où est ma sirène ?
Nouveauté de la collection Les Tout-doux des éditions Usborne, Où est ma sirène ? est un titre qui ravira les bébés, dès 6 mois, filles comme garçons. On craque immédiatement pour sa couverture bleue pailletée et scintillante. Comme à l’accoutumée, le bébé devra retrouver une sirène parmi celles présentées. On plonge alors dans un superbe univers marin peuplé de belles sirènes. J’ai aimé son côté inclusif avec des sirènes qui ont des couleurs de peaux différentes. J’ai également aimé les différentes textures à toucher : un coquillage ondulé, des écailles et surprise, un petit miroir à la fin pour que le bébé puisse se regarder. Un album très joli et coloré !
Où est ma sirène ?, paru en septembre 2021 aux éditions Usborne, 10 pages, 7,95€
Le lionceau
Le lionceau est un petit album cartonné de la collection Mon petit livre à rabats des éditions Usborne. On plonge dans l’univers de la savane. On y suit un lionceau dans son espace naturel. Il va rencontrer de nombreux animaux qui seront révélés grâce à des rabats à soulever. Ce petit album est absolument adorable, on prend plaisir à découvrir différentes espèces, pas forcément très connues comme le pangolin et j’ai trouvé que ça changeait des animaux « traditionnels ». Un titre idéal pour passer un moment complice avec son enfant.
Le lionceau, paru en septembre 2021 aux éditions Usborne, 12 pages, 6,95€
Les petites peurs du soir de Béatrice Grumler et Léonie Koelsch
Chaque soir, Max et ses parents ont un petit rituel : Max brosse ses dents, passe aux toilettes, son papa lui lit une histoire et sa maman ferme les rideaux et l’embrasse. Max se couche apaisé. Mais une fois seul, les peurs de Max prennent le dessus. Il a peur des monstres, des loups ou encore, des maisons hantées. Les bruits de la maison et les ombres de la nuit le terrorisent et il ne parvient pas à s’endormir. Ses parents vont l’aider à combattre ses peurs et leur montrer qui est le plus fort. J’ai beaucoup aimé l’univers, les illustrations, en particulier la personnification des peurs, et le choix des couleurs. Les terreurs nocturnes sont un sujet récurrent et qui peut être difficile à traiter quand on est parent. J’ai aimé que le sujet soit traité de manière très positive et optimiste avec une solution proposée que chacun peut mettre en place facilement. Un album tendre et rassurant. Je remercie les éditions Mango et Babelio pour cet envoi.
Les petites peurs du soir de Béatrice Grumler et Léonie Koelsch, paru en septembre 2021 aux éditions Mango, 32 pages, 9,50€
Les larmes d’Eugénie de Mélanie Laurent et Lucile Placin
Les larmes d’Eugénie est un très bel album écrit par Mélanie Laurent et illustré par Lucile Placin. L’objet-livre est superbe, une couverture très rigide, un titre doré qu’on ne peut que remarquer. L’histoire est celle d’Igor, un pêcheur qui ne pêche rien et dont le bateau est pris dans une tempête. Il sera sauvé par Eugénie, une sirène mélancolique. Le coup de foudre est immédiat et ils ne rêvent que d’une chose : se revoir. Mais l’un vit sur terre et l’autre dans les océans, comment faire pour vivre ensemble ? Derrière ce conte se cache un message environnemental : il faut cesser la surpêche et protéger les océans. J’ai trouvé formidable de faire passer de manière subtile un message aussi essentiel aux générations futures. Faire prendre conscience de l’importance de protéger nos ressources est crucial et plus le message sera intégré tôt et plus il sera facile d’agir, tous ensemble et toutes générations confondues. Les illustrations de Lucile Placin sont merveilleuses. Elles m’ont fait voyager sur terre, dans les océans et dans les airs. Un très bel album au message fort !
Les larmes d’Eugénie de Mélanie Laurent et Lucile Placin, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 32 pages, 14,90€
Les Romantiques de Cécile Coulon et Benjamin Chaud
Cécile Coulon et Benjamin Chaud s’associent pour nous proposer 61 poèmes illustrés, mais cela aurait très bien pu être 69, si vous voyez ce que je veux dire ! En effet, ce beau livre s’adresse à un public averti. Cécile Coulon a écrit de courts poèmes sur des œuvres classiques comme Hamlet, Gargantua ou Roméo et Juliette. Benjamin Coulon, lui, a dessiné de belles illustrations on ne peut plus évocatrices. Ce joli duo se complète. J’ai adoré le mélange humour et érotisme qui se marie à merveille. Une belle idée cadeau à glisser au pied du sapin !
Les Romantiques de Cécile Coulon et Benjamin Chaud, paru en octobre 2021, 128 pages, 21€
Bonjour à tous, Octobre s’achève et je dois dire que j’ai passé d’excellents moments de lecture ce mois-ci. Je suis ravie par ces titres qui sont clairement un sans-faute. Voici mes découvertes :
Un autre bleu que le tien de Marjorie Tixier
Il y a vingt ans, Rosanie a vécu un drame qui l’a rendue mutique. Mariée à Antonin, le couple vit reclus dans la montagne. Félice, elle-aussi, a vécu un événement dramatique : un accident qui lui a ôté les deux jambes. Les deux femmes vont se rencontrer dans une station thermale et si, tout les sépare au premier abord, il se pourrait qu’elles aient bien des points communs. Je garde un souvenir fort d’Un matin ordinaire, premier roman de Marjorie Tixier et j’étais impatiente de me plonger dans celui-ci. Bien que ces titres soient très différents, Un autre bleu que le tien m’a autant bouleversée. J’ai été très touchée par ces portraits de femmes fortes et par leurs combats respectifs. La plume de l’autrice est aussi jolie que poétique, elle nous envoûte et il est difficile de reposer le livre.
Un autre bleu que le tien de Marjorie Tixier, paru en août 2021 aux éditions Fleuve, 336 pages, 18,90€
Les Aventures de Catvinkle d’Elliot Perlman
J’ai découvert Elliot Perlman avec l’exceptionnel roman La mémoire est une chienne indocile qui a été un immense coup de cœur. Si je n’ai pas oublié l’auteur, je n’ai pas eu l’occasion de découvrir ses autres romans. Alors, quand j’ai découvert ce nouveau titre dédié à la jeunesse, j’ai sauté sur l’occasion. Catvinkle est le personnage principal de ce titre. Il s’agit d’une très belle chatte, élégante, raffinée qui mène une vie tranquille avec son maître, un barbier hollandais. Elle ne s’attend pas du tout à ce que son maître lui présente Ula, une dalmatienne errante, quelle idée ! Contre toute attente, les deux protagonistes pourraient bien se découvrir des points communs. Les Aventures de Catvinkle est une histoire drôle et loufoque qui plaira aux lecteurs, dès 8 ans. Les personnages sont très amusants, j’ai passé un bon moment de lecture et, en prime, les illustrations sont très jolies !
Les Aventures de Catvinkle d’Elliot Perlman, paru en septembre 2021 aux éditions Robert Laffont, 256 pages, 16,90€
L’enterrement de Serge de Stéphane Carlier
Avec un titre pareil, on pourrait s’attendre à une histoire déprimante sur le deuil, sur la perte d’un être cher. Que nenni ! L’enterrement de Serge est une comédie désopilante ! On y découvre une famille pour le moins rocambolesque. Il y a Gilberte, la mère, qui pleure son fils disparu mais qui, surtout, a une annonce à faire. Il y a la sœur de Serge, Brigitte et sa famille dysfonctionnelle. Arlette, la femme de Serge et Elvis, son Yorkshire. Et surtout, des personnages secondaires qui vont pimenter l’histoire comme Romain, le croque-mort ou Dédé, l’ami de Serge pas très réglo… L’enterrement de Serge ne va pas se passer comme prévu et va donner lieu à des événements drôlissimes. Je suis ravie d’avoir découvert la plume de Stéphane Carlier avec ce titre. On rit, on s’émeut et on passe, assurément, un très bon moment de lecture !
L’enterrement de Serge de Stéphane Carlier, paru en octobre 2021 aux éditions Le Cherche-Midi, 256 pages, 17€
Dans la nuit blanche d’Olivier Adam
Olivier Adam est un auteur dont je ne loupe aucune sortie, en particulier celles de la Collection R. Olivier Adam, c’est celui qui sait parler aux adolescents, simplement, sans détour, et surtout, qui nous surprend à chaque fois. Dans la nuit blanche est l’histoire d’un frère et d’une sœur. D’abord, il y a Léa qui rentre à la fac et dont les parents n’ont d’autre choix que louer une chambre de bonne dans un immeuble parisien. Si le quartier est huppé, l’étage de cet immeuble est sordide. Puis, il y a Antoine, ce petit frère qui, à vélo, se fait percuter par une voiture qui a pris la fuite, le laissant dans un état grave. Ce roman est un récit à plusieurs voix plein de justesse. J’ai été très émue par cette histoire qui, hélas, se produit de plus en plus. La plume d’Olivier Adam est toujours aussi belle et poétique. J’ai tout aimé sauf la fin, peut-être, un peu trop « facile ».
Dans la nuit blanche d’Olivier Adam, paru en octobre 2021 aux éditions Robert Laffont, 264 pages, 17,90€
La théorie des poignéesde main de Fabienne Betting
Connaissez-vous la théorie des poignées de main ? Elle évoque la thèse que deux humains pris au hasard, ne sont séparés que de six maillons humains au maximum. Cette théorie n’a jamais été vérifiée, faute de preuves. Dans ce roman, Antoine est doctorant et son objectif est de démontrer cette théorie. En plein congrès, un professeur universitaire lui lance un défi : choisir un inconnu en lui indiquant son nom, sa date et son lieu de naissance. Antoine devra donc le retrouver puis, prouver sa théorie. Le chemin sera semé d’embûches, notre protagoniste va voyager aux quatre coins du monde pour réussir son défi. Ce titre est un roman léger qui se lit facilement et nous divertit. J’ai aimé ce voyage et surtout, cette belle aventure humaine.
Maelyn est une jeune femme de vingt-six ans, peu épanouie dans la vie qu’elle mène. Ses relations amoureuses ne mènent nulle part, son job est ennuyant au possible et, pour couronner le tout, elle vie encore chez ses parents. Seule petite lueur de bonheur : la semaine de Noël qu’elle passe chaque année dans le chalet des amis de ses parents où plusieurs couples avec (grands) enfants se retrouvent. Le hic, c’est qu’un accident conduit Maelyn a revivre cette semaine de Noël… en boucle ! Comment sortir de cette boucle temporelle ? C’est ce qu’elle va devoir tâcher de découvrir. Un Noël sans fin est une délicieuse comédie romantique. J’ai adoré cette thématique de Noël : les petits rituels en famille, l’ambiance dans un joli petit chalet coupé du monde (ou presque) et surtout, la naissance d’une belle romance. J’ai passé un très bon moment en compagnie de Maelyn, Andrew et tous les autres. Le petit côté fantastique m’a bien plu et apporte une touche d’intrigue dans le roman. Le duo Christina Lauren nous régale une fois de plus !
Un Noël sans fin de Christina Lauren, paru en octobre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 300 pages, 17€
Quel titre vous tente le plus ? Quel a été votre coup de coeur d’octobre ?
Bonjour à tous, L’automne est arrivé, on sort les plaids, les bougies, les tisanes et les petits gâteaux et on lit en mode cocooning ! Septembre a été un mois un peu plus difficile pour moi, et j’ai, hélas, eu moins de temps pour lire. Voici donc ma petite sélection :
Chez nous de Louise Candlish
Imaginez, vous rentrez chez vous après un week-end et des inconnus sont en train d’emménager dans votre magnifique maison. Votre ex-mari ne répond plus au téléphone, vos enfants ne sont pas à l’école : le cauchemar ne fait que commencer. Les thrillers domestiques ont le vent en poupe et il s’agit d’un genre qui me plaît beaucoup. J’ai aimé la construction de ce roman : d’un côté, une retranscription de l’histoire vue par Fiona dans une émission de radio où elle est la victime. De l’autre, un brouillon Word de l’ex-mari de Fiona où il raconte sa version des faits. Le sujet est pour le moins original et pique immédiatement notre curiosité. On a envie de connaître l’issue de l’intrigue. Le style de Louise Candlish est fluide et efficace. Il s’agit d’un thriller ultra machiavélique qui vous surprendra jusque dans les toutes dernières lignes. Le seul point négatif qui gênera certains et d’autres pas, c’est le manque de crédibilité de l’histoire dans sa globalité. Malgré cela, j’ai passé un bon moment de lecture et je n’ai pas vu les pages défiler !
Chez nousde Louise Candlish, paru en mai 2021 aux éditions Pocket, 480 pages, 8,40€
D’or et de colère de Karin Tanabe
Jessie est une Américaine qui a quitté son pays natal pour la France où elle est tombée amoureuse de celui qui deviendra son mari, Victor Lesage. Ce dernier est membre de la famille Michelin. Pour développer l’entreprise familiale, ils s’installent à Hanoï, en plein cœur des plantations de caoutchouc, dans l’Indochine des années 1930. Très vite, Jessie se rend compte que les travailleurs ne sont pas bien traités et que la famille Michelin dissimule bien des secrets. D’or et de colère m’a énormément plu pour son aspect historique, je ne connaissais que trop peu de choses sur l’histoire coloniale de l’Indochine. Je me suis fortement attachée au personnage de Jessie, j’ai aimé son courage et sa détermination. J’ai d’ailleurs été très agréablement surprise par l’issue du roman. Pour conclure, j’ai trouvé ce livre très bien écrit et le sujet très intéressant !
D’or et de colère de Karin Tanabe, paru en juin 2021 aux éditions Belfond, 432 pages, 22,00€
True Story de Kate Reed Petty
Lorsque Léa du Picabo River Book Club a proposé un partenariat avec les éditions Gallmeister pour découvrir ce titre, j’ai postulé sans hésiter. Premièrement, je trouve la couverture particulièrement réussie et le titre très attrayant. Le résumé, quant à lui, a fini de mon convaincre. Mais de quoi parle ce roman ? Le sujet principal est une rumeur, lancée lors de l’été 1999. Alice Lovett, éméchée, s’est retrouvée à l’arrière d’une voiture où elle aurait été abusée par deux étudiants. Alice ne garde aucun souvenir de la soirée. Elle n’a que cette rumeur qui la hante. Que s’est-il vraiment passé lors de cette soirée ? L’écriture de ce roman est un véritable kaléidoscope : narration d’un copain des deux présumés violeurs, extraits de lettres, d’e-mails, brouillons de candidatures d’Alice à l’université. Toutes ces pièces permettent de reconstruire l’histoire et mènent à un dénouement surprenant. Si le style peut être déroutant, je n’ai jamais perdu le fil de l’histoire. Kate Reed Petty a mis 5 ans pour écrire ce roman et cela se ressent tant il est brillant et bien écrit. Cette thématique, plutôt classique, est très bien abordée et fait réfléchir à l’impact d’une simple rumeur. Pour conclure, True Story est un roman surprenant, addictif et qui ne laissera personne indifférent. Je remercie Léa et les éditions Gallmeister pour cette belle découverte.
True Story de Kate Reed Petty, paru en août 2021 aux éditions Gallmeister, 448 pages, 24,60€
Des baisers parfum tabac de Tayari Jones
Dana et Chaurisse sont deux jeunes filles qui partagent le même père mais, seule Dana le sait. En effet, James Whiterspoon est bigame et Dana est sa fille illégitime. Nous suivons son adolescence, ponctuée de visites hebdomadaires de son père, celui dont elle n’a pas le droit de parler à l’école et à ses proches. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour Dana, la fille de l’ombre et pour sa mère, qui travaille dur à l’hôpital pour élever sa fille convenablement. Elles savent tout de Chaurisse et sa mère qui elles, ne connaissent pas leur existence. Le récit se poursuit du point de vue de Chaurisse qui nous narre son histoire et celle de sa mère. On se rend finalement compte qu’elles ne sont pas forcément plus heureuses que Dana et sa mère. Des baisers parfum tabac est un récit qui m’a profondément touchée. Ces deux filles n’ont rien fait, pourtant, elles vont payer cher les frasques de leur père et son tissu de mensonges. Comment se construire et devenir adulte avec un tel poids sur les épaules ? Un texte fort et profond sur une thématique dont on parle peu et qui, pourtant, doit concerner de trop nombreuses familles…
Des baisers parfum tabac de Tayari Jones, paru en septembre 2021 aux éditions Pocket, 384 pages, 7,60€
Le mal dans la peau de Mia Sheridan
Il y a neuf ans, alors qu’elle était étudiante, Josie Stratton a été kidnappée. Durant près d’un an, elle a vécu l’indicible, vivant dans des conditions de détention terribles. Si Josie est parvenue à s’échapper, son geôlier, lui, s’est suicidé, laissant son crime impuni. Nous faisons la rencontre d’une Josie devenue adulte qui tente de se reconstruire. Jusqu’au jour où des séquestrations étrangement semblables à celle de notre héroïne se reproduisent. Zach, inspecteur, va être amené à collaborer avec Josie sur cette enquête qui la touche de près. Le mal dans la peau est un merveilleux mélange de thriller sombre et de romance. J’ai adoré le personnage de Zach, sa sensibilité et son courage à la fois. Il est très émouvant et on ne peut que l’apprécier. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour Josie et sa terrible histoire. Comment se reconstruire après une telle épreuve ? Mia Sheridan nous offre du suspense et une intrigue dont on est loin de deviner l’issue. Voilà un roman hautement addictif et fort en émotions !
Le mal dans la peau de Mia Sheridan, paru en septembre 2021 aux éditions Hugo & Cie, 452 pages, 17€
Quel titre vous tente le plus parmi cette sélection ? Avez-vous fait de belles découvertes en septembre ?
Bonjour à tous, Avril 2021 ressemble fortement à avril 2020 avec toutes ces restrictions, le beau temps en moins ! Afin que ce mois passe plus vite, j’ai dévoré de nombreux romans et j’ai fait de très belles découvertes que voici :
Mamma Maria de Serena Giuliano
Après Ciao Bella que j’ai adoré, Serena Giuliano revient avec Mamma Maria. L’autrice nous emmène dans un petit village du sud de l’Italie où il n’y a pas beaucoup de travail mais énormément de bonne humeur, de soleil et un lien fort entre les villageois. Nous suivons deux protagonistes : Maria qui tient le café du coin où tout le monde se réunit quotidiennement ou presque, le temps d’un petit-déjeuner, d’un apéro ou d’un dernier verre. C’est clairement un point de rencontre incontournable. Et puis, il y a Sofia, une jeune femme qui se remet difficilement d’une rupture amoureuse et qui se cherche. Mamma Maria est un titre qui se lit comme on boit une limonade fraîche en plein été, avec délectation ! Les personnages sont drôles, touchants et adorables, on s’attache énormément à eux. Serena Giuliano nous fait rêver, entre les paysages idylliques, la gastronomie et ce village pittoresque, on ne peut que voyager. Le roman parfait pour passer un bon moment et s’évader !
Mamma Maria de Serena Giuliano, paru en mars 2021 aux éditions Pocket, 240 pages, 6,95€
Persona de Maxime Girardeau
L’histoire se déroule à Paris et débute avec la découverte d’un homme mutilé, qui a subi des sévices, tant, que sa survie (si on peut la qualifier ainsi) tient du miracle. Franck Somerset, commissaire à la Crim’ va enquêter sur cette affaire qui n’est que le début d’une série d’agressions similaires. Et il faut dire que l’équipe chargée de l’enquête est assez inhabituelle puisque Franck va recevoir une aide extérieure, celle d’Elga et de son amie Ariane, spécialistes des réseaux sociaux. Ce que j’ai beaucoup apprécié dans ce thriller, c’est l’univers des GAFAM, ces géants du Web auxquels nous laissons de trop nombreuses données personnelles et comment ils s’en servent à notre insu. L’enquête est très bien ficelée et réellement captivante. Il m’a été difficile de reposer le livre, je voulais absolument découvrir le final ! Je suis sincèrement bluffée par ce premier roman et j’espère que Maxime Girardeau continuera de nous régaler !
Persona de Maxime Girardeau, paru en février 2021 aux éditions Pocket, 480 pages, 8,20€
Le craquant de la nougatine de Laure Manel
Cela fait quelques années que je dévore les romans de Laure Manel et avec un titre aussi gourmand, je ne pouvais que craquer ! Dans ce nouveau roman, nous faisons la rencontre de Romain, un quadragénaire qui élève seul ses deux jeunes enfants depuis qu’un drame a frappé leur famille. Le chef cuistot mène une vie triste et sans saveur. Jusqu’à ce que sa route croise celle d’Alba, une femme solaire qui, rapidement, accapare ses pensées alors qu’il ne lui a jamais adressé la parole ! Et si c’était un signe du destin ? Une occasion de prendre un nouveau départ et d’être enfin heureux ? Dans ce roman, nous alternons les points de vue avec des chapitres très courts et dynamiques. J’ai aimé suivre cette romance et ses péripéties du côté masculin et féminin. Je me suis davantage attachée à Alba, éternelle gaffeuse qu’à Romain, parfois difficile à cerner. Comme un bon dessert, j’ai pris le temps de savourer cette belle histoire et j’en suis sortie très satisfaite !
J’apprécie beaucoup les romans féministes, en particulier sur l’émancipation, c’est ce qui m’attirait dans ce titre. Aurore Félix est une jeune Niçoise qui, à la fin de la guerre, rencontre un GI américain qui lui demande sa main. Elle accepte et traverse l’Atlantique pour le rejoindre et l’épouser. Mais le mariage n’aura finalement pas lieu et Aurore se retrouve seule dans ce pays dont elle ne connaît rien. Elle décide malgré tout de rester, d’apprendre l’anglais, trouver un emploi et devenir quelqu’un. Aurore va connaître bien des désillusions mais refuse de se laisser abattre. Ses idées à elle sont progressistes. Elle rêve que les femmes partagent les mêmes droits que les hommes, qu’elles aient le droit d’être coquettes sans qu’on les importune, qu’elles puissent vivre seules, élever un enfant non reconnu ou encore, qu’il n’y ait plus de discrimination envers les minorités. Cette thématique me tient à cœur. Pourtant, je n’ai pas trouvé mon compte dans ce roman. J’ai trouvé Aurore très détachée des drames de sa vie, comme si rien ne la touchait ou presque. Cette froideur quasi permanente m’a mise mal à l’aise, notamment le rapport qu’elle entretient avec son fils et sa propre mère. Le fait de ne pas réussir à éprouver d’empathie pour le personnage principal a constitué un véritable frein durant cette lecture. Pour conclure, malgré une thématique qui me plaisait et un synopsis alléchant, je n’ai pas su rentrer dans l’histoire.
La possibilité du jour d’Emilie Houssa, paru en mars 2021 aux éditions Pocket, 304 pages, 7,30€
Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker
Dans ce nouveau roman d’Alexis Laipsker, Elisabeth Guardiano, commandant de police et Franck De Rolan, capitaine de gendarmerie s’associent dans une double-enquête, en pleine montagne. L’une est envoyée sur les lieux d’un double-meurtre particulièrement violent. L’autre, essaie de résoudre une enquête sur des disparitions d’enfants. La plume d’Alexis Laipsker est addictive, les pages se tournent à une vitesse effrénée. J’ai totalement accroché aux personnages qui se complètent parfaitement et qui nous touchent de par leur histoire personnelle. L’histoire semble surnaturelle, le lecteur a beau se creuser les méninges, il est impossible d’assembler les pièces du puzzle. Notre auteur, maître du poker, arrive à nous bluffer jusque dans les toutes dernières lignes de son roman ! J’avais adoré Et avec votre esprit, ce second roman est une nouvelle réussite. Bref, un auteur à suivre !
Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker, paru en mars 2021 aux éditions Michel Lafon, 349 pages, 18,95€
Oh Happy Day de Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Baudoux
J’ai découvert notre duo d’écrivains dans Et je danse aussi, que j’avais adoré à l’époque. Nous retrouvons Adeline et Pierre-Marie, pour de nouveaux échanges épistolaires. Quatre ans ont passé depuis que le couple s’est formé puis séparé. Pierre-Marie décide de reprendre contact avec Adeline, prétextant un carnet oublié chez elle et dont il a absolument besoin. Sauf qu’Adeline est désormais mariée et s’apprête à traverser l’Atlantique pour s’installer au Canada. Je garde un excellent souvenir du précédent roman que j’avais lu à sa sortie aux éditions Fleuve. Mais les années ont passé et j’ai donc oublié une grande partie de l’histoire. Des rappels sont bien entendu faits dans cette suite mais il aurait été préférable que je relise Et je danse aussi avant de me plonger dans celui-là. Si j’ai apprécié les retrouvailles avec nos personnages principaux, je dois avouer ressortir de ma lecture un peu déçue. J’ai trouvé l’histoire un peu trop rocambolesque voire improbable. Dans l’ensemble, ce roman est sympathique mais n’a pas su me transporter comme Et je danse aussi.
Oh Happy Day de Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Baudoux, paru en mars 2021 aux éditions Pocket, 368 pages, 7,60€
La rumeur de Lesley Kara
Joanna est une Londonienne qui élève presque seule son fils, Alfie. Elle décide de changer de cadre de vie et emménage à Flinstead, une petite station balnéaire paisible où réside sa propre mère. En allant chercher son fils à l’école, Joanna surprend une conversation émanant d’un groupe de mères où il est question de Sally McGowan qui, dans les années 1960 et seulement âgée de 10 ans, a tué un enfant de 5 ans. La rumeur dit que Sally résiderait désormais à Flinstead sous une autre identité et sous protection judiciaire. Ces petits ragots sont le début d’une véritable bombe à retardement. Cette histoire tourne rapidement à l’obsession pour Joanna mais aussi d’autres mères, inquiètes pour leurs enfants. J’ai énormément aimé la thématique de la rumeur et de ses conséquences, un sujet audacieux et novateur dans le monde du thriller. Sa seconde thématique, la devenir des enfants meurtriers m’a beaucoup fait réfléchir sur le sujet du droit à l’oubli et à la prescription. J’ai trouvé l’intrigue bien ficelée et réellement captivante. J’ai beaucoup apprécié le final, à la hauteur de l’intrigue globale. Pour conclure, j’ai passé un excellent moment de lecture, il me tarde de découvrir son second roman, Qui le sait ?. Je remercie les éditions 10-18 et Babelio pour cet envoi dans le cadre d’une opération Masse Critique.
La rumeur de Lesley Kara, paru en janvier 2021 aux éditions 10-18, 408 pages, 8,40€
N.E.O, tome 1 (bande dessinée) : La chute du Soleil de Fer de L’Hermenier et Djet, d’après Michel Bussi
L’histoire se déroule dans un Paris post-apocalyptique. Les adultes ont tous succombé et il ne reste plus que des enfants qui survivent en tribu. D’un côté, le Tipi, une bande qui vit dans la Tour Eiffel, chasse pour se nourrir. De l’autre côté, les enfants du Château, qui vivent dans le Louvre, cultivent la Terre pour se nourrir, sont végétariens et vivent en communauté bien organisée. Lorsque les animaux sauvages sont empoisonnés et que la nourriture vient à manquer, la bande du Tipi soupçonne la bande du Château d’être responsable. Pour en avoir le coeur nette, une solution : envoyer Zyzo en tant qu’espion. Je ne connaissais pas cette série écrite par Michel Bussi, je la découvre donc avec cette adaptation en bande dessinée. J’ai bien aimé l’univers, ce Paris futuriste et ce duo de personnages, Zyzo d’un côté, Alixe, la reine du Château, de l’autre. L’histoire est pleine de rebondissements, j’ai beaucoup aimé ce côté aventure. Les dessins m’ont plu, ils sont bien détaillés et rappellent un peu l’univers du Manga. Enfin, j’ai apprécié le découpage des vignettes qui apporte une certaine dynamique. Un premier opus très réussi qui plaira aux adolescents et pré-adolescents !
Le mois de septembre s’est achevé, les jours raccourcissent à une vitesse grand V et un constat s’impose, je lis un peu moins. Cependant, j’ai pris beaucoup de plaisir avec les romans choisis !
Arrêt d’urgence de Belinda Bauer
Je connais Belinda Bauer depuis son premier roman Sous les bruyères qui m’avait fait forte impression à l’époque. Après quelques années sans parution, nous la retrouvons avec Arrêt d’urgence. Eté 1998, Jack et ses deux soeurs patientent dans la voiture familiale, en panne, sur une bande d’arrêt d’urgence. Leur mère, enceinte, est partie à la recherche d’un téléphone. Ils ne la reverront jamais… Trois ans plus tard, Catherine, une jeune femme enceinte est menacée. Le schéma se répéterait-il ? Arrêt d’urgence est un roman policier qui prend son temps, vous n’y trouverez pas de grands rebondissements. Pourtant, ce roman est efficace. On aime le côté journalistique, les policiers pas toujours très finauds, Jack qui se démène pour survivre et élucider le meurtre de sa mère. Malgré quelques points peu crédibles, j’ai beaucoup aimé ce policier et son ambiance singulière.
Arrêt d’urgence de Belinda Bauer, paru en juin 2020 aux éditions Belfond, 400 pages, 20,90€
Quand les astres s’emmêlent de Minnie Darke
Justine est une jeune journaliste en herbe à la vie bien rangée. Ce qui lui manque, c’est de trouver l’Amour. Lorsqu’elle tombe nez à nez avec Nick, son ami d’enfance perdu de vue pour qui elle a toujours eu le béguin, elle y voit un signe du destin. Mais pour Nick, cela semble moins évident. Alors pourquoi ne pas bousculer le destin ? En intervenant quelque peu sur l’horoscope du journal que Nick lit scrupuleusement, cela pourrait peut-être le faire changer d’avis… Quand les astres s’emmêlent est un roman léger et divertissant. On s’attache aux deux personnages et on s’amuse des situations absurdes qui découlent de l’intervention de Justine dans l’horoscope. J’ai aussi apprécié le fait de suivre des personnages secondaires, du signe Verseau comme Nick et pour qui, l’horoscope va modifier leur quotidien. Une histoire amusante et romantique !
Josh + Hazel ou comment ne pas tomber amoureux de Christina Lauren
Hazel est une jeune femme exubérante et plutôt farfelue. Elle aime les fêtes alcoolisées et il n’est pas rare qu’elle finisse dénudée à une soirée. Elle profite des plaisirs de la vie sans se poser de questions. Josh, lui, est tout son contraire, il est posé et mène une petite vie bien rangée. Nos deux protagonistes se sont rencontrés à l’université mais la sulfureuse Hazel avait plutôt fait fuir Josh à l’époque. Devenus adultes, ils se retrouvent et une amitié naît. Josh + Hazel est un roman léger et difficile à reposer. On y trouve des scènes franchement hilarantes et il est très difficile de ne pas craquer pour l’adorable Josh ! Hazel m’a elle aussi beaucoup plu, j’ai apprécié le fait de suivre une héroïne qui sorte des sentiers battus et qui vive sa vie comme elle l’entend. J’ai passé un très bon moment !
Son espionne royale et la fiancée tome 4 de Transylvanie de Rhys Bowen
Quel bonheur de retrouver notre chère Georgiana pour une nouvelle aventure ! Dans cet opus, la Reine lui demande de représenter la famille royale à un mariage qui aura lieu… en Transylvanie ! Georgiana quitte donc Rannoch House pour un paysage aussi féérique qu’inquiétant : le château de Bran enneigé. Évidemment, parmi les invités, nous retrouvons de nombreuses têtes couronnées rencontrées dans les précédents tomes. J’ai adoré l’ambiance lugubre, les courants d’air, les bruits inquiétants et surtout, les histoires de vampires ! L’intrigue est encore une fois bien menée, il est très difficile de deviner qui est le méchant de l’histoire. Plus j’avance dans la série et plus je l’aime. N’hésitez plus !
Joseph est un quinquagénaire taiseux au quotidien morose. La vie n’a pas épargné cet homme solitaire qui travaille à la Gare de l’Est, au service des objets perdus. Un soir, dans un train, ce n’est pas un objet qu’il trouve mais un bébé dans un couffin. Joseph ne sait pas quoi faire, alors il ramène l’enfant chez lui, c’est le début d’une formidable histoire. L’ange et le violoncelle est un roman court mais gorgé d’émotions. Il est difficile de ne pas être insensible à Joseph et aux personnes qui l’entourent. Un roman sous forme de conte qui parle de la vie, de ses hasards, de ses cadeaux qu’elle nous fait parfois. Une histoire bouleversante que je vous recommande fortement !
L’ange et le violoncelle de Claire Renaud, paru en mai 2020 aux éditions Fleuve, 192 pages, 16,90€
Je vous souhaite un bel automne et de bonnes lectures !
Le mois d’août a été synonyme de vacances et de fortes chaleurs pour ma part. J’ai privilégié les lectures estivales, parfaites pour décompresser. Les voici :
L’anti-lune de miel de Christina Lauren
Olive et Ami sont sœurs jumelles. Si Ami réussit tout dans la vie, Olive, elle, cumule la maladresse et les coups de malchance. La roue tourne lorsque le mariage d’Ami vire au cauchemar et que tous les convives se retrouvent victimes d’une intoxication alimentaire, sauf Olive et Ethan, le frère du marié. Ami décide de leur offrir sa lune de miel de rêve à Hawaï. Le seul hic ? Olive et Ethan se détestent ! L’anti-lune de miel est un titre que j’ai adoré. On rit beaucoup dans cette histoire pleine de mensonges, de quiproquos et de surprises. Olive est attachante, on l’aime car elle est imparfaite et n’en loupe jamais une ! Ethan, lui, nous fait clairement rêver ! Il est drôle, charmeur et mystérieux. Tous les ingrédients sont réunis pour passer un excellent moment avec cette jolie romance !
L’anti-lune de mielde Christina Lauren, paru en juin 2020 aux éditions Hugo & Cie, 356 pages 17,00€
Et après tout ça, l’amour ! de Stéphanie Exbrayat
Marion est esthéticienne et vie à Paris. A l’approche de la trentaine, elle n’a qu’une hâte, trouver l’amour et fonder une famille. Si les rencontres en ligne ne donnent pas grand chose à part des situations cocasses et malaisantes, il se pourrait bien que l’Amour lui tombe dessus par le plus grand des hasards. Et après tout ça, l’amour ! est un roman frais et divertissant que j’ai lu en un après-midi. J’ai aimé Marion, une véritable miss gaffeuse qui n’en loupe jamais une. Elle se met toujours dans de drôles de situations, amusement garanti ! Un roman agréable qui permet d’oublier tous ses soucis avec des personnages attachants et déjantés !
Et après tout ça, l’amour ! de Stéphanie Exbrayat, paru en juin 2020 aux éditions Robert Laffont, 306 pages, 20€
Le petit roi du monde de Philippe Amar
Du haut de ses douze ans, Victor, né sous X, n’a connu que les familles d’accueil. Depuis huit ans, il est placé chez une « Tatie » qu’il adore. Il faut dire que Victor est bien intégré à son quartier, et qu’il est en quelque sorte la petite mascotte locale. Mais son quotidien change lorsque le père biologique qu’il n’a pas connu décède et que Victor va enfin pouvoir être adopté. Pour lui, pas question d’avoir des « parents de catalogue ». D’ailleurs, il l’a décidé, c’est lui qui va choisir sa maman. Le petit roi du monde est un roman d’une incroyable beauté. Il nous parle d’amours, de filiation, d’amitié et surtout, de rêves. Un titre plein d’optimisme à mettre entre toutes les mains !
Le petit roi du mondede Philippe Amar, paru en juin 2020 aux éditions Pocket, 464 pages, 7,95€
Une famille comme il faut de Rosa Ventrella
Dans les années 1980, nous rencontrons Maria, une Italienne de neuf ans qui vit à Bari, un village très pauvre situé dans les Pouilles. Là-bas, rares sont ceux qui font des études. Soit on devient pêcheur, soit on devient dealeur. Les femmes, elles, élèvent les enfants et s’occupent des tâches ménagères. Chacun a un surnom. Celui de Mari’ est « Malacarne », la « mauvaise graine », elle est différente des autres enfants. Elle est à la fois studieuse et effrontée. Ses capacités intellectuelles sont rapidement remarquées par son instituteur et un autre destin se présente à elle. J’ai eu un coup de cœur pour ce roman qui nous fait passer par toutes les émotions. Difficile pour Maria d’être entre deux univers : celui de son village sinistré et celui de sa nouvelle école emplie d’enfants privilégiés. Comment trouver sa place ? Une histoire passionnante qui nous fait réfléchir. Une très belle découverte italienne !
Une famille comme il faut de Rosa Ventrella, paru en juin 2020 aux éditions Pocket, 336 pages, 7,60€
Les chats, comment ils prennent soin de notre santé de Anne-Claire Gagnon
Adepte absolue des félins, je n’avais pas besoin de ce titre pour savoir combien les chats sont importants et nous font du bien. Si j’ai lu ce livre, c’est pour en savoir davantage sur les bienfaits qu’ils apportent à l’homme. Anne-Claire Gagnon est docteur vétérinaire et comportementaliste. Elle s’est basée sur de nombreuses études et témoignages afin d’écrire ce livre. Cet ami à quatre pattes nous aide à déstresser, fait baisser notre tension, aide les personnes autistes, apportent de la compagnie, et bien d’autres choses encore (et sûrement certaines que nous n’avons pas encore découvertes !). Un ouvrage qui nous apprend des choses pertinentes sur nos amis les chats.