Catégorie : Illustré

UnOrdinary tome 1 de Uru-Chan

Résumé

Personne n’a jamais prêté beaucoup d’attention à John – juste un adolescent normal dans un lycée où l’élite sociale possède des pouvoirs et des capacités impensables. Mais John a un passé secret qui menace de détruire tout l’ordre social de l’école – et bien plus encore. Accomplir son destin ne sera cependant pas facile, car il y a des batailles, des ennemis et des conspirations mortelles à chaque coin de rue.

Bienvenue dans un monde où même avoir des pouvoirs magiques ne garantit pas sa survie…

L’avis de Cassandre

Depuis ma découverte de Lore Olympus, je prends plaisir à lire des adaptations en romans graphiques de Webtoon. On plonge dans un lycée prestigieux où les élèves ont des pouvoirs. Tous, sauf John qui vient de faire sa rentrée et n’a aucun don, il est un « zéro ». Autant dire que cette faiblesse fait de lui un paria et qu’il est victime de harcèlement scolaire. Celui-ci est violent, John se fait régulièrement cogner dans les couloirs, et tout le monde trouve ça normal. Mais méfiez-vous de l’eau qui dort…

L’univers d’UnOrdinary est plein d’action. Au programme, de nombreux affrontements, des alliances, de la conspiration, du suspense. On ne s’ennuie pas et les pages se tournent très (trop) vite. On se demande quels secrets cachent John et ce qu’il fait dans un lycée où personne ne le tolère. Sauf Seraphina, qui est l’élève ayant le plus de pouvoirs. C’est une alliance inattendue qui révèlent de nombreuses surprises.

Ce premier tome est original et pose les bases d’un univers qui me plaît. Les dessins sont très sympathiques et j’ai aimé que les bulles de dialogue soient de la couleur des cheveux du protagoniste qui parle. Cela permet de suivre plus facilement l’histoire. Le final apporte quelques réponses et suscite de nombreuses autres questions. Vivement la suite !

Unordinary tome 1 de Uru-Chan, paru en juin 2024 aux éditions Hugo Publishing, 336 pages, 24,95€

La Visite au Struthof, camp méconnu de Marc Lizano et Yaël Hassan

Résumé

Le collège de Simon, élève de 3ème, propose d’organiser une sortie scolaire au Struthof, ancien camp de concentration nazi. En manque d’accompagnateurs, Simon sollice sa grand-mère maternelle, Rose. C’est l’occasion pour cette dernière de se plonger dans cette sombre partie de l’Histoire à laquelle ses parents et ses grands-parents ont été durement confrontés. Et c’est au travers de vieux albums d’archives et d’épais carnets rédigés par sa mère que Rose prépare la visite du camp pour accompagner au mieux Simon.

L’avis de Cassandre

La Seconde Guerre Mondiale est un sujet qui m’est cher et j’ai toujours le sentiment qu’il me reste encore bien des choses à apprendre. Le Struthof est un camp de concentration, le seul sur le territoire français actuel et pourtant, il est méconnu. Simon est un élève de 3ème dont le professeur s’apprête à organiser une sortie scolaire là-bas. C’est l’occasion pour Simon d’en parler à sa grand-mère Rose, dont la propre mère a perdu son frère jumeau dans ce camp.

Sous forme de roman graphique, nous suivons à la fois Simon et les autres élèves pendant leurs recherches et la visite mais aussi l’arrière grand-mère de notre héros et son histoire personnelle. Il s’agit d’un ouvrage très documenté qui comprend d’ailleurs un dossier à la fin avec une frise chronologique, des biographies sur des résistants, un lexique etc.. pour aller plus loin.

Ce roman graphique est indispensable, on y parle de résistance, de transmission et du devoir de mémoire. Il s’adresse toutefois à un public averti car tout ce que subissaient les déportés est décrit, laissant entrevoir la barbarie des hommes… On ne peut que ressortir ébranlés de cette lecture.

Les illustrations et l’univers graphique de Marc Lizano permettent une parfaite immersion dans l’Histoire. Je ne peux que recommander cette lecture instructive !

La Visite au Struthof, un camp méconnu de Marc Lizano et Yaël Hassan, paru en mai 2024 aux éditions Nathan, 96 pages, 15,95€

Full Crush de Maya Orhan

Résumé

Emma n’a jamais eu de chance en amour, et ce n’est pas faute d’essayer. Depuis le berceau, son cœur d’artichaut lui joue des tours. Mais cette année, c’est différent : c’est l’année de ses 20 ans ! Et elle n’a qu’un seul objectif en tête : trouver l’amour, le vrai. Cependant, son cœur balance. Qui choisir parmi ses nombreux crush ? Le ténébreux président du BDE, le mystérieux passager du bus à l’allure d’explorateur, ou son insupportable mais irrésistible ennemi ? 

L’avis de Cassandre

Emma a vingt ans et croque la vie à pleines dents, ou presque. Aujourd’hui, elle est bien décidée à trouver l’amour. Mais parmi tous ses crush, comment choisir le bon ?

Full Crush est un roman graphique plein d’humour. Dans cette quête amoureuse, Emma rêvasse beaucoup et laisse vagabonder son imagination, ce qui donne des scènes assez déjantées ! J’ai bien aimé les différents personnages masculins et la manière dont ils sont mis en avant. Emma, quant à elle, est une jeune femme en réalité pleine de complexes, elle n’a pas beaucoup confiance en elle et a du mal à exprimer ce qu’elle veut réellement.

Les dessins sont rafraîchissants et pleins de jeunesse. D’ailleurs, Maya Orhan est à peine plus âgée que son héroïne et cela se ressent dans son ouvrage pétillant.

Un roman graphique drôle qui se lit d’une traite !

Full Crush de Maya Orhan, paru en juin 2024 aux éditions Nathan, 112 pages, 15,95€

Cursed Princess Club tome 1 de Lambcat

Résumé

Gwendolyn est la preuve vivante que les princesses n’ont pas toujours la vie facile. Bien qu’elle vive dans un château et que son père soit roi, elle n’est pas une princesse de cinéma, ni même une princesse de conte de fée. Elle a un grand cœur, mais n’est pas particulièrement séduisante. 

Une nuit, elle tombe accidentellement sur les membres du Cursed Princess Club, et sa vie ne sera plus jamais la même. Rejetées par la société après avoir été victimes d’une malédiction, les princesses du club vont prouver à Gwendolyn qu’elle n’a pas besoin de rentrer dans le moule pour être une véritable princesse !

L’avis de Cassandre

J’ai découvert les Webtoon avec Lore Olympus, une série que j’adore. Je suis ravie de poursuivre sur ma lancée avec le premier tome de Cursed Princess Club, une série d’un tout autre registre.

Maria, Lorena et Gwendolyn sont trois sœurs et accessoirement princesses du Royaume Pastel. Elles sont âgées de 16 à 18 ans et leur père, le roi, a décidé de les marier. Les princesses ont toujours vécu dans leur château, sans contact avec la gente masculine. Leurs futurs époux sont les princes d’un autre royaume et également de vrais tombeurs. Ces futurs mariages arrangés réjouissent nos héroïnes. La première rencontre avec les princes Tartan se passe très bien sauf pour Frederick, le plus jeune qui se rend compte que Gwendolyn est loin d’être aussi belle que ses sœurs…

Dès les premières pages, j’ai su que j’adorerais ce roman graphique. Je suis fan de l’humour, autant les répliques que les comiques de situation. Cette série est décalée mais pas trop. Elle aborde différentes thématiques plus profondes comme l’apparence physique, la beauté intérieure, le mal-être, le rejet aussi. J’ai trouvé cette lecture bienveillante. Gwendolyn est une jeune fille adorable et aux multiples talents. Ses sœurs et son père l’aiment profondément et ne la réduisent pas à son physique. Au contraire, ils la valorisent. Les personnages secondaires sont très plaisants. J’ai une petite préférence pour le père des soeurs qui m’a bien amusée. J’aime aussi le Club des Princesses Maudites et ses membres surprenants.

Enfin, les dessins et l’univers coloré et acidulé m’ont beaucoup plu. L’immersion a été immédiate, il s’agit d’un très bel objet-livre relié et à la couverture épaisse. Un sans faute pour ce premier tome qui rejoint ma liste très restreinte des coups de cœur ! J’espère que la suite paraîtra bientôt, je trépigne déjà d’impatience !

Cursed Princess Club tome 1 de Lambcat, paru en mai 2024 aux éditions Hugo Publishing, 24,95€

Lore Olympus tome 6 de Rachel Smythe

Résumé

Cache-cache mortel aux Enfers…

Zeus est en chasse et sa proie n’est autre que Perséphone… Heureusement Hadès a une longueur d’avance sur lui et la retrouve avant !

Ce temps passé seul à seul, cachés des autres les rapproche. Perséphone lui raconte enfin la vérité sur ce qui s’est passé au Royaume des mortels et Hadès lui en apprend davantage sur son passé avec Chronos.

Mais même Hadès ne peut arrêter la course folle de Zeus, appuyé par Appolon, Menthé et Thétis en sous-marin. Héra, elle, choisit son camp suite à la confirmation de Perséphone sur son intuition et décide à son tour de faire sa chasse au dieu, Apollon étant sa cible.

Mari et femme se font face, et la guerre ne fait que commencer. Car le secret que cache Perséphone sur Apollon est sur le point d’être lui aussi, bientôt révélé aux yeux de tous…

L’avis de Cassandre

Je n’arrive pas à croire qu’on arrive déjà au sixième opus des aventures d’Hadès et Perséphone ! Une chose est sûre, j’attends toujours avec impatience la suite de leurs aventures et une fois de plus, je me suis régalée !

Je le dis (et je le redis), l’objet-livre est une pépite, couverture épaisse, reliure, quel plaisir de le regarder et le prendre en mains ! Les coloris et l’univers particulier de Rachel Smythe sont divins. Elle a véritablement créé une série avec une identité unique.

Il me tardait de retrouver Perséphone et Hadès. Et j’ai été servie par ce rapprochement (enfin) entre nos deux personnages préférés. On avance grandement dans leur histoire commune. Côté personnages secondaires, on se régale toujours autant et l’action est au rendez-vous.

J’ai tellement été happée par cette lecture et ces dessins que je l’ai lue d’une traite, je n’ai pas vu le temps passer et je n’ai qu’une hâte : découvrir la suite. 

Lore Olympus tome 6 de Rachel Smythe, paru en mai 2024 aux éditions Hugo Publishing, 24,95€

La Mousse de Nina Six

Résumé

Et si la puberté était une catastrophe naturelle ?

2010, Thalle, petite ville de province. Nina se prépare, dans son pavillon où elle vit avec ses parents, à partir pour le collège. Avec ses baskets qui copient une marque connue et ses vêtements larges, elle tente, tant bien que mal, de se donner une allure, et surtout de cacher son corps encore peu formé, contrairement aux filles de son âge. À cause de sa bouille de bébé, elle subit les moqueries de ses camarades, y compris de Camille qui n’assume pas, auprès de ses nouvelles copines populaires, son ancienne amitié avec Nina. C’est donc avec son habituelle boule au ventre que Nina sort de chez elle. Mais ce matin-là, quelque chose a changé, dans l’air, elle le sent…

Et pour cause, non seulement les compteurs météorologiques s’affolent et prédisent l’arrivée imminente d’une tempête et le signe d’une inondation gigantesque, mais une mousse qui paraît étrangement vivante a recouvert tout le vieil aqueduc désaffecté qui encercle la ville…

L’avis de Cassandre

En 2010, Nina Six est collégienne dans une petite ville. L’héroïne se sent seule, abandonnée par sa « meilleure amie » Camille, au profit d’une bande d’ados populaires. Nina est moquée, insultée, brutalisée. Elle est petite, son corps n’est pas encore « formé » et son apparence enfantine est le prétexte tout trouvé pour la transformer en paria de sa classe. Comme si ça ne suffisait pas, Nina s’inquiète : entre la fin du monde annoncée pour 2012 et un violent orage qui va bientôt s’abattre sur la ville… Finalement, on se demande si la tempête intérieure (hormonale) ne serait pas pire que la tempête extérieure (météorologique).

Je me suis reconnue en Nina, une jeune fille à part car elle ne répond pas aux « standards physiques », la moindre différence étant sujette aux moqueries puériles. On a presque tous traversé cette période où on se sent à la fois seul et incompris. Nina Six (l’autrice) parvient à mettre des mots sur la cruelle période de l’adolescence à travers un personnage qui porte son nom et qu’on devine autobiographique.

J’ai aimé les illustrations, la nature qui reprend le dessus sur une ville dont le projet principal a été abandonné et qui suscite de nombreuses manifestations. Il y a un côté assez onirique avec la mousse qui recouvre l’aqueduc, se déploie et dont on ne sait pas grand chose. Les illustrations douces sont contrastées par celles de la tempête qui menace.

Un joli titre qui me donne envie de lire son précédent intitulé Les pissenlits. Je remercie Babelio et les éditions Sarbacane pour cet envoi, dans le cadre d’une opération Masse Critique.

La Mousse de Nina Six, paru en janvier 2024 aux éditions Sarbacane, 112 pages, 22€

L’Art et le Chat de Philippe Geluck

Résumé

À travers 80 pages de dessins, peintures et sculptures, Le Chat et Philippe Geluck

revisitent l’art en rendant hommage aux plus grands artistes depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Avec ces deux-là, l’art n’est plus jamais austère. Au contraire, ils nous prennent par la main et nous aident, en nous faisant rire, à mieux comprendre ce qu’ont voulu nous dire Picasso, Rodin, Warhol et les autres. Cette réédition constitue l’édition définitive de l’album.

L’avis de Cassandre

Dans cet album, Geluck et son Chat nous emmènent dans leur galerie d’art. Au programme, pas moins de 80 œuvres souvent connues et iconiques : La Laitière, Le Cri de Munch, les portraits d’Arcimboldo, les peintures de Soulages ou encore, le Discobole. J’ai aimé cette visite privée, redécouvrir des œuvres mythiques, en découvrir d’autres. Philippe Geluck agrémente notre visite d’informations et d’anecdotes en tous genres. Et Le Chat, dans tout ça ? Il est présent à chaque double-page, soit sous forme de vignettes de bandes dessinées, de sculptures et autres.

J’ai aimé l’humour omniprésent, les jeux de mots et calembours. Quel plaisir que de retrouver la plume de Geluck et son animal mythique mêlés à l’Art ! J’ai trouvé le mélange parfaitement dosé. Cet album s’adresse à tous, nul besoin d’être passionné d’art pour apprécier, bien au contraire.

Pour conclure, L’Art et Le Chat a eu un effet madeleine de Proust sur moi et m’a rappelé certaines oeuvres étudiées à l’école et d’autres, déjà admirées dans les musées. Je suis aussi ravie d’avoir retrouvé Le Chat et son maître ! Je remercie les éditions Casterman et Babelio pour l’envoi de ce titre, dans le cadre d’une opération Masse Critique.

L’Art et le Chat de Philippe Geluck, paru en mars 2023 aux éditions Casterman, 80 pages, 15,95€

Césure – 5 femmes partagent leur désir d’ailleurs de Laure Garancher

Résumé

Pourquoi partir ? Se retrouver ? Vivre différemment ? Découvrir ses origines ? Apprendre et se sentir utile ? Rompre avec la routine ? Cinq femmes qui ont fait le choix de partir et de revenir nous entraînent dans le sillage de leur voyage à travers un road-BD inspirant !

Césure est une réflexion sur le voyage à travers les parcours croisés de cinq femmes. Chacune a ses raisons de vouloir partir et en revient transformée. Découpés en 6 chapitres, les portraits d’Emilie, Laurence, Maylis, Elena et Victoire, évoquent successivement leur jeunesse, la préparation de leur périple, la communication et leurs difficultés sur place et enfin le retour

Cette BD replace les femmes au coeur de leurs initiatives, les confrontent à leurs difficultés tout en les réconciliant avec leurs origines, leurs familles et elles-mêmes. 

L’avis de Cassandre

Elles s’appellent Emilie, Laurence, Maylis, Elena et Victoire. Elles ne se connaissent pas mais ont une passion commune : Voyager. Césure est un roman graphique où chacune des cinq femmes est dessinée par une illustratrice différente. Le livre est séparé en chapitres thématiques tels que leur enfance, la préparation de leur voyage, les difficultés rencontrées sur place ou encore, le retour en France métropolitaine. On alterne ainsi les différents points de vues de nos héroïnes.

Césure est un titre qui m’a fait beaucoup de bien. Je me suis attachée à ces femmes différentes mais qui partagent tant en commun. Elles nous expliquent leur passion pour le voyage, leurs choix de vie, ce que voyager leur apporte. Césure est aussi un message aux femmes qui nous montre qu’on peut voyager seule et qu’on ne devrait pas avoir peur, au contraire. Ce roman graphique donne envie de tout plaquer, de découvrir le monde qui nous entoure et de s’émanciper. J’ai aussi aimé l’invitation à la déconnexion et au lâcher prise, pouvoir se laisser porter, prendre du recul, s’émerveiller et pourquoi pas méditer ?

J’ai également adoré les illustrations, très actuelles et qui correspondent toutes à l’univers de chacune des protagonistes. L’objet-livre est superbe, une jolie couverture colorée et reliée.

Pour conclure, un livre qui donne envie de faire ses valises sur le champ !

Césure – 5 femmes partagent leur désir d’ailleurs de Laure Garancher, paru en janvier 2024 aux éditions Nathan, 192 pages, 24€

Very Bad Dates de Gaëlle Sanchez

Résumé

Nina et ses quatre amis célibataires débriefent avec humour leurs rencards entre virtuel et réalité.
Ces pépites du dating sont issues de vrais témoignages qui oscillent entre grandes attentes, déceptions, crises de rire et incompréhensions.
Comment se rencontrer et s’aimer à l’ère du numérique ?

L’avis de Cassandre

Dans Very Bad Dates, Gaëlle Sanchez s’est inspirée de ses expériences en matières de sites de rencontres et de dates, souvent foireux. Cette bande dessinée est donc basée sur des faits réels.

Elle met en scène cinq amis, adeptes des applications de rencontres. Au programme, vous trouverez des machos en tous genres, des grossophobes, des femmes qui ne ressemblent pas du tout à leurs photos, et j’en passe et des meilleures !

J’ai beaucoup ri des situations exposées. Ce que j’ai adoré, ce sont les compilations de profils aux descriptions nébuleuses. J’ai apprécié que les hommes comme les femmes puissent faire des rencontres ratées. Mais le tableau n’est pas toujours tout noir et le parcours semé d’embûches de nos amis peut aussi leur réserver de jolis dénouements !

Les illustrations sont très modernes, j’ai aimé l’esthétique des personnages et l’univers. Une bande dessinée drôle qui se dévore en quelques heures ! Je remercie Babelio et les éditions Marabout pour cet envoi, dans le cadre d’une opération masse critique.

Very bad dates de Gaëlle Sanchez, paru en septembre 2023 aux éditions Marabout, 144 pages, 19,95€

Décroche de Laurent Duvoux

Résumé

Le 13 novembre 2015, Laurent Duvoux était au Bataclan. Il y a perdu Éric, son meilleur ami.
Ce qu’il a choisi de raconter, ce n’est pas ce qu’il s’est passé ce soir-là, mais les fragments des jours qui entourent cet évènement. À commencer par les rêves dans lesquels Éric surgit.

L’avis de Cassandre

Laurent Duvoux est illustrateur. Le 13 novembre 2015, il se trouvait au Bataclan avec Eric, son meilleur ami et collègue de travail. Dans ce roman graphique, il ne relate pas les événements. Il parle de l’Après. Les sentiments se bousculent : la tristesse, la colère, le désespoir mais aussi la culpabilité. Pourquoi lui et pas Laurent ? Le plus difficile est peut-être de ne pas avoir de réponses à tous ces pourquoi qui se bousculent dans sa tête.

Dans cet ouvrage, les regards ne sont pas représentés, cela rend l’émotion à la fois plus intime et plus universelle peut-être. Les scènes sont représentées de manière monochrome, souvent en bleu, parfois en rouge. Le texte est peu présent voire absent de plusieurs planches et cela n’affecte en rien notre lecture. Il se dégage tant d’émotions à travers les dessins qu’ils se suffisent à eux-mêmes.

Un roman graphique intime et nécessaire sur le deuil et la reconstruction, un titre pour ne jamais oublier.

Décroche de Laurent Duvoux, paru en octobre 2023 aux éditions Robert Laffont, 160 pages, 22,90€